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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #lower decks catégorie

Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 4 - suite et fin (2023)

Publié le 20 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, USA, Télévision, Lower Decks

Avec la première moitié de sa saison 4, Lower Decks semblait continuer sur la lancée de la saison précédente, en proposant des épisodes sympathiques, mais peu mémorables en soi, et en tentant une intrigue de fond en filigrane. Le problème étant que de telles intrigues nécessitent une conclusion à la hauteur, même dans le cas d'un dessin animé peu sérieux comme cette série...

Star Trek Lower Decks, saison 4 - suite et fin (2023) :

- 4x06 : Sur Ferenginar, le capitaine Freeman tente d'aider un Amiral à convaincre le Grand Nagus Rom et sa compagne Leeta de valider l'adhésion des Ferengis à la Fédération ; Mariner va se saouler dans un bar ferengi ; Boimler évalue les hôtels locaux et est hypnotisé par les séries télévisées diffusées ; Rutherford et Tendi se font passer pour un couple marié pour évaluer eux aussi les services proposés sur la planète...

Un épisode très sympatoche qui permet l'utilisation de Max Grodenchik et Chase Masterson au doublage, amène un peu de shipping Rutherford/Tendi (mais pas trop), et qui, globalement, se déroule dans la bonne humeur. Agréable.

- 4x07 : Alors que le Cerritos tente d'enquêter sur le mystérieux vaisseau qui s'en prend à divers équipages depuis des semaines, amenant Boimler et Tendi à interroger Agimus, en possession d'informations capitales, Rutherford et Mariner doivent faire face à la menace de Badgie, libre et bien décidé à se venger des humains.

Un épisode qui tente de combiner les différentes menaces d'Intelligence artificielle rencontrées par la série jusqu'à présent, à commencer par Badgie, ici victime de personnalités multiples, mais aussi Peanut Hamper et Agimus, qui travaillent désormais en tandem.

Pas désagréable, en soi, et pas mauvais, mais je dois avouer que je n'ai pas totalement accroché à la narration, à la conclusion un peu précipitée et qu'au final, cet épisode ne me laissera pas un souvenir impérissable (ça faisait très Rick & Morty, en fait, et je n'ai de toute façon jamais été très grand fan de Badgie).

- 4x08 : Alors que les quatre Lower deckers sont pris au piège d'une grotte en éboulement où une mousse luminescente menace de les dévorer, ils se remémorent leurs précédentes mésaventures dans des grottes très similaires à celle-ci...

Un épisode plutôt amusant et réussi, en mode flashbacks, qui voit chacun des quatre protagonistes raconter l'une de ses mésaventures : Rutherford se retrouve enceint d'une forme de vie extraterrestre et l'élève dans la grotte avec l'aide du Dr T'Ana ; Mariner apprend à apprécier le quart Delta lorsqu'ils sont confrontés à une substance qui les vieillit ; Boimler doit composer avec un collègue conspirationniste ; et Tendi se remémore leurs premiers moments d'amitié, lorsqu'ils étaient tous quatre coincés dans un turbolift...

Pas exceptionnel ou indispensable, mais sympathique et bon enfant.

- 4x09 : Alors que les officiers du Cerritos tentent de localiser Nick Locarno pour le protéger, les sous-officiers emmènent Mariner dans une mission de routine, pour espérer calmer un peu son tempérament impulsif et suicidaire. Mais ils finissent sur une planète lointaine, en compagnie de tous les officiers des bâtiments attaqués par le mystérieux vaisseau extraterrestre...

Un peu mitigé sur cet épisode qui, s'il a beaucoup de bonnes choses - notamment au niveau de l'explication du comportement de Mariner -, a aussi un peu tendance à abuser de grosses ficelles (comme par hasard, ils finissent sur la planète où se trouvent tous les aliens) et retombe dans son côté "Mariner a un caractère immature et rebelle, mais c'est parce qu'elle est exceptionnelle, refuse de l'admettre, et en plus elle connaît tous les personnages importants de l'univers Trek, blablabla".

Ce n'est pas rédhibitoire, et jusqu'à présent, la série avait su s'éloigner un peu de ces traits présents en début de série... mais bon, à la longue, ça lasse tout de même un peu.

- 4x10 : Alors que Mariner découvre le plan sinistre de Nick Locarno et la flotte diverse qu'il a assemblée, le reste de l'équipage du Cerritos désobéit aux ordres de Starfleet et tente de trouver un moyen de la secourir...

Encore un épisode plein d'action pour conclure la saison (comme d'habitude), et tenter de boucler toutes les intrigues en cours - Locarno, ses motivations et son plan, les états d'âme et le développement de Mariner, et les relations de Tendi avec sa famille et ses origines orionnes.

Et globalement, même si c'est plutôt du grand spectacle pétaradant, ça fonctionne assez bien... pour peu que l'on ne soit pas trop déçu par un Locarno assez creux, au plan sous-développé par les scénaristes, ou encore par de grosses ficelles narratives un peu plus voyantes lorsque l'on tente de proposer une résolution dramatique à l'intégralité de la saison que lorsque l'on doit conclure un petit épisode rigolard et référentiel.

Je n'ai pas détesté, mais j'ai un peu ressenti le syndrome de "tout ça pour ça" en ce qui concerne l'intégralité de la saison.

- Bilan saisonnier -

Voilà voilà, la saison est terminée, et... je suis un peu déçu par cette résolution superficielle qui, comme souvent, privilégie le spectacle au fond. En fait, j'ai parfois eu un peu l'impression que les scénaristes ont mis la charrue avant les bœufs, en partant de "il faut montrer combien Mariner a évolué tout au long de la série et depuis ses années à l'Académie, en lui opposant un personnage de Lower Decker amer et cynique" et en contruisant toute la saison à reculons autour de ça.

On se retrouve donc avec une sous-intrigue en filigrane répétitive à la résolution pétaradante mais pleine de trous, de facilités (le dialogue sur Nick Locarno/Tom Paris est vraiment faiblard et trop attendu) et de grosses ficelles dont on ne reparlera jamais, un peu sacrifiée sur l'autel de Mariner l'action heroin badass. Certes, le développement progressif des quatre personnages principaux reste intéressant, l'ajout de T'lyn change un peu la donne, et le départ de Tendi (qui reviendra rapidement, je n'en doute pas), peut chambouler un peu la dynamique établie... mais je n'arrive pas à me défaire du sentiment qu'avec un peu plus de travail et moins d'explosions, tout ça aurait pu être plus satisfaisant.

En l'état, la saison est sympathique, mais inégale.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023)

Publié le 13 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, USA, Télévision, Lower Decks

Après une saison 3 maîtrisée, mais peut-être un peu trop anecdotique pour son propre bien (les scénaristes semblant se refuser à ce que les aventures des personnages aient des conséquences), et un crossover amusant avec Star Trek : Strange New Worlds, Lower Decks est revenue en septembre dernier, pour dix nouveaux épisodes d'une vingtaine de minutes...

Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023) :

- 4x01 : Alors que Boimler apprend qu'il va recevoir une promotion, le Cerritos reçoit pour mission d'escorter le Voyager, désormais un musée, jusqu'à la Terre. Bien vite, cependant, la mission dégénère, lorsque le musée prend vie...

Gros épisode de fanservice en ouverture de saison, dans la lignée de l'épisode Deep Space Nine de la saison précédente, mais centré sur Voyager, avec des références pointues à de nombreux épisodes de la série, notamment Tuvix, dont le concept est ici étendu à tout le reste de l'équipage. On a des Borgs, des salamandres géantes, des hologrammes, un macrovirus, du fromage, etc, le tout se mêlant avec plus ou moins de bonheur en un gros gloubiboulga référentiel plutôt amusant.

Et puis la fine équipe est promue, ne faisant donc plus techniquement partie des Lower Decks (ce qui peut donner une nouvelle impulsion à la série... ou être totalement ignoré par la suite) ; sans oublier un début de sérialisation, avec un mystérieux vaisseau destructeur qui traverse l'espace klingon. Sympatoche, tout ça.

- 4x02 : Mariner et Ransom vont récupérer des humains prisonniers d'une ménagerie extraterrestre, mais alors que Mariner est bien décidée à saboter la mission, une créature sanguinaire se libère ; Rutherford tente d'obtenir une promotion ; Boimler tente de trouver de nouveaux quartiers...

Un épisode plus classique de la série, avec une Mariner en mode rebelle tête à claques, et les autres personnages fidèles à eux-mêmes. Pas mauvais, mais rien d'exceptionnel ou de particulièrement mémorable - promotions et conclusion mises à part, ça aurait pu être un épisode des premières saisons de la série.

- 4x03 : Tendi, Rutherford et Mariner se persuadent que l'un de leurs supérieurs les bizute ; le capitaine et Ransom tentent de dépanner un ordinateur antique contrôlant un biôme entier ; Boimler dirige sa première mission...

À nouveau un épisode assez classique, pas désagréable, mais pas forcément mémorable pour autant. Globalement, un épisode pour dire "plus les choses changent, plus elles restent les mêmes" avec le trio qui doit accomplir une tâche laborieuse, et une partie de la mission de Maman Mariner qui part en vrille. La sous-intrigue de Boimler était sympathique, cela dit, et soulignait bien le développement du personnage depuis le début de la série.

- 4x04 : Tandis que Boimler et Rutherford, désormais colocataires, apprennent à régler leurs conflits dans l'holodeck, Tendi, Mariner et T'Lyn partent pour Orion, assister au mariage de la sœur de Tendi...

Une visite sympatoche de la planète Orion et de sa société, au cours d'une intrigue légère et amusante, qui développe un peu le personnage de Tendi, et permet à T'Lyn d'intégrer un peu plus le groupe. La sous-intrigue sur Boimler et Rutherford n'était pas désagréable, mais restait plus anecdotique...

- 4x05 : Trois diplomates bétazoides montent à bord, et aussitôt, c'est tout l'équipage qui se met à dérailler, victime d'émotions incontrôlables...

Un épisode très saison 1, criard et surexcité, dans la droite lignée de The Naked Now (avec tout l'équipage en délire), mais qui a la bonne idée de s'attarder un peu sur le personnage de T'Lyn, pour développer cette dernière. Après... ça reste un épisode une nouvelle fois superficiel et oubliable, ce qui semble être le mot d'ordre de cette saison, pour le moment.

 

(à suivre...)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022)

Publié le 13 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Avec encore 5 épisodes au compteur, Lower Decks n'a plus beaucoup de temps pour rendre sa saison 3 marquante ou mémorable. Pour le moment, après une demi-saison, c'est en effet loin d'être le cas, avec beaucoup de surplace et de gags prévisibles - tout en proposant, il faut bien l'avouer, une série qui reste bien produite et agréable à regarder.

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022) :

- 3x06 : Le Cerritos arrive en orbite de Deep Space Nine, pour y négocier un traité commercial avec les Karemma...

Soyons francs : autant j'ai vraiment apprécié cet épisode hommage à Deep Space Nine, avec Armin Shimerman et Nana Visitor à la distribution, avec le thème principal de DS9, avec tout l'environnement de la meilleure série Star Trek à ce jour... autant niveau contenu, c'était assez creux, ou plutôt, c'était un assemblage de sous-intrigues qui, dans un épisode normal, serviraient de remplissage.

Quark et ses magouilles, Tendi et ses origines orionnes, Boimler qui joue au Dabo, Mariner qui fait la connaissance des copines de sa petite-amie... oui, tout le monde a quelque chose à faire, ce qui est rafraîchissant, mais au final, ça reste très anecdotique.

Mais j'ai tout de même vraiment aimé.

- 3x07 : La vie de Peanut Hamper, exocomp rebelle ayant quitté le Cerritos, et tentant de trouver un nouveau but à son existence sur une planète lointaine peuplée d'hommes-oiseaux...

Un épisode assez étrange et polarisant, car totalement centré sur cette planète de volatiles à l'esthétique très "village des Ewoks", et sur une histoire de rédemption assez classique dans sa forme comme dans son fond.

Étrange et polarisant, car assez typique des digressions de Mike McMahan, le showrunner, comme par exemple sur Solar Opposites (qui consacre des pans entiers d'épisodes et de chaque saison à une intrigue secondaire détachée des personnages principaux), et évoquant étrangement les multiples pseudo-rédemptions de Cartman dans South Park, avec ce twist final qui rend le reste de l'épisode plus ou moins caduque.

Ça paraîtra audacieux et osé à certains, ça frustrera d'autres spectateurs (d'autant que Peanut Hamper, issue du season finale de la saison 1, est à la limite de l'insupportable) : personnellement, je reste mitigé.

- 3x08 : Mariner et ses amis prennent part à Crisis Point 2, un holoprogramme cette fois-ci écrit par Boimler... mais ce dernier ne semble pas être motivé par l'histoire dont il est le héros.

Encore une suite directe, cette du premier Crisis Point de la saison 1, pour une séquelle forcément un bon niveau en dessous, de l'aveu même de Boimler. Il faut dire qu'en séparant les quatre protagonistes pour envoyer Boimler dans une quête spirituelle, à la recherche du sens de la vie et de la mort (suite au "décès" de son clone), les scénaristes ne font qu'affaiblir les dynamiques du groupe et du récit : ça reste amusant à suivre, mais finalement assez prévisible et vain.

Pas désagréable, notamment si l'on adore le côté fanservice de la série (caméo de Sulu en prime), mais pas exceptionnel.

- 3x09 : Une journaliste monte à bord du Cerritos pour couvrir le projet Swing-By, lancé par le Capitaine Freeman, et cette dernière exige que tout le monde se tienne à carreau... mais Mariner fait des siennes.

La fin de saison est quasiment là, et cela se traduit, comme souvent, par un récit qui se structure un peu plus, et qui présente beaucoup d'enjeux de dernière minute. On retrouve ainsi la station 80, promise pendant toute la saison, et le script tente d'être roublard, en laissant croire que Mariner, qui passe tout son temps à désobéir aux ordres, est la taupe de la journaliste (ce qui n'est pas le cas, évidemment).

Sauf que l'écriture manque un peu de subtilité et ne parvient pas vraiment à convaincre sur ce point, ni sur la manière dont Mariner est rapidement mise au ban par tout l'équipage, y compris sa petite-amie (en même temps, si la relation avait été plus développée, cette rupture aurait pu avoir plus de poids).

Pas mauvais, mais pas non plus très réussi, et avec une chute finale ô combien télégraphiée.

- 3x10 : Suite à l'échec du Projet Swing-By, le Cerritos et toute la classe California risque d'être remplacée par les vaisseaux automatisés de l'Amiral Buenamigo ; désespérée, le capitaine Freeman lui lance un ultime défi...

Et voilà, un season finale pétaradant et spectaculaire, comme d'habitude, qui toutélie de manière un peu précipitée tous les éléments de la saison (Rutherford, les drones, les missions du Cerritos, Mariner, etc) pour leur apporter une conclusion satisfaisante.

On pourra toujours reprocher au tout d'être catapulté, pour que tout soit bouclé en une vingtaine de minutes, quitte à revenir à un status quo très prévisible, mais bon... c'est assez efficace, et j'avoue que l'opposition vaisseaux California qui se serrent les coudes vs drones destructeurs décérébrés du Texas a un petit côté message politique passé en filigrane qui m'amuse (qu'il soit volontaire ou non).

- Bilan saisonnier -

Lower Decks reste une série frustrante, honnêtement : les personnages ont bien évolué, le rythme s'est calmé, les scénaristes maîtrisent désormais le bon dosage de fanservice à utiliser sans que cela paraisse trop gratuit, ils savent comment créer de la continuité et des moments spectaculaires... et pourtant, ils perdent quand même une moitié de leur courte saison en digressions fantaisistes qui font sourire, certes, mais qui sont aussi immédiatement oubliables.

C'est dommage, car la production est capable du meilleur, mais semble se refuser à installer de véritables conséquences aux évènements subis par ses personnages, préférant les loners rigolards à quelque chose de plus construit. C'est un choix, mais cela résulte inévitablement en une fin de saison précipitée, qui perd en efficacité ce qu'elle gagne de mise en place de dernière minute.

M'enfin bon. Ça reste dans le top 2 des séries Star Trek diffusées depuis Deep Space Nine, et c'est déjà un bel effort.

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022)

Publié le 12 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une saison 2 ayant fait preuve d'une évolution du programme dans une bonne direction, moins hystérique et creuse, Star Trek Lower Decks revient pour une troisième saison à la diffusion entamée en août dernier, et composée, comme toujours, de 10 épisodes...

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022) :

- 3x01 : Mariner et ses amis font tout leur possible pour prouver aux yeux de la loi que le Capitaine Freeman n'est pas responsable de la destruction récente de la planète Pakled...

Un épisode de reprise assez sérialisé et (relativement) sérieux, sans rien d'exceptionnel (hormis peut-être Mariner qui exprime brièvement son affection pour sa mère), qui trouve tout de même le temps de placer un gros clin d'œil à Star Trek First Contact (avec James Cromwell qui reprend son rôle, et une réutilisation de toute la musique de Goldsmith et de Magic Carpet Ride), toujours à mi-chemin entre l'hommage et le fanservice creux. Pas désagréable, sans plus.

- 3x02 : Alors que Boimler décide de dire "oui" à toutes les nouvelles opportunités se présentant à lui, ce qui fait de lui la proie d'un chasseur sanguinaire, Mariner accompagne Ransom en mission, en orbite d'une planète hédoniste...

Sans plus, à nouveau. Amusant d'entendre JG Hertzler reprendre son rôle de Martok pour une session de simili-Atmosfear, mais à part ça, la sous-intrigue de Boimler est assez prévisible, et celle de Mariner et compagnie, qui finit en mode Joe contre le volcan, fait sourire... mais ça s'arrête là.

- 3x03 : Le Cerritos et un équipage rival se partagent le nettoyage d'une colonie spatiale jonchée de rochers capables de générer des visions oniriques ou cauchemardesques...

Des personnages tous en mode ultra-jaloux et compétitif, ça peut s'avérer lassant, même si le côté "visions fantasmées" est plutôt amusant (j'avais totalement oublié que Mariner était LGBTQ), bien que sans grande imagination, et que le toutéliage global de l'intrigue fonctionne assez bien. Pour l'instant, cela dit, la saison reste relativement anecdotique.

- 3x04 : Alors que l'équipe des ingénieurs du Cerritos accompagne le Capitaine dans un spa intergalactique pour y purger son stress et sa fatigue, Mariner et compagnie traversent les bas-fonds du vaisseau pour tenter de prendre de vitesse la Delta Shift, qui a prévu de tricher à la loterie de bord, avec pour prix de nouveaux quartiers luxueux...

Encore un épisode assez basique, à vrai dire : ce n'est pas mauvais, mais ça ne cherche jamais à surprendre ou à dépasser son postulat de départ, et la résolution des deux sous-intrigues est vraiment cousue de fil blanc.

- 3x05 : Suite à un dysfonctionnement de son implant, Rutherford est victime d'un dédoublement de personnalité, avec sa moitié rebelle et hostile qui prend le contrôle de son corps...

Un peu de développement de Rutherford, pas désagréable, mais pas exécuté de manière très originale, en mode double maléfique qui se conclut par une course de navettes dans l'esprit de l'ingénieur (course d'ailleurs formellement étrangement molle). La sous-intrigue parallèle de Mariner et Boimler qui représentent Starfleet lors d'un salon de l'emploi et se disputent avec les autres stands, mouais bof.

- Bilan de mi-saison -

Pour l'instant, une saison 3 peu marquante et mémorable, et c'est bien dommage : la série se contente un peu de faire du surplace narratif, et de rester dans ses clichés habituels, avec peut-être une porte ouverte sur un développement ultérieur plus intéressant de Rutherford.

Mais jusqu'à présent, il y a un vrai manque d'enjeux, et les quelques pistes laissées çà et là (Mariner et sa constante rébellion, l'expérience subie par Rutherford, l'archéologue qui laisse ses coordonnées à Mariner, la Station 80... ) sont encore trop faibles pour vraiment convaincre.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - dernière partie : 2x10 + bilan (2021)

Publié le 21 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Un peu comme lors de la saison 1, la série Lower Decks semble partie pour se terminer de manière plus sérieuse et sérialisée que durant ses premiers épisodes... et ce n'est pas un mal.

Lower Decks, saison 2 - dernière partie (2021) :

- 2x10 - Alors que la promotion imminente du Capitaine Freeman sur un autre vaisseau sème la discorde parmi le senior staff du Cerritos, une mission de l'USS Archimedes tourne mal, et impose à tout l'équipage du Cerritos de collaborer et de démanteler la coque du navire, à temps pour secourir d'Archimedes...

Un peu bizarre, cet épisode (quasi) à suivre qui arrive sur les talons d'un épisode 9 ressemblant déjà beaucoup à un season finale concluant le fil conducteur de la saison.

Bizarre, car ce final est totalement indépendant des 9 épisodes précédents (sa dernière scène exceptée), et plutôt agréable : une intrigue contenue avec du suspense, un message d'unité de l'équipage, avec en prime un gros clin d'œil à Seaquest DSV, des scènes consacrées à tout le monde, une caractérisation efficace...

Bref, il y a de quoi être satisfait par tout ça... quand bien même la toute fin semblerait arriver un peu comme un cheveu sur la soupe, avec une arrestation sommaire et arbitraire qui aurait, à la limite, sa place dans un procedural contemporain, mais semble ici un peu artificiel et précipité.

Après, ça restait un épisode plutôt réussi... comme le final de la saison 1.

 - Bilan saisonnier -

Lorsque je me penche de nouveau sur les bilans de cette saison 2, que vois-je ? Je vois une série qui a réussi à apprendre de ses erreurs, et à capitaliser sur ses points positifs, mais qui continue tout de même à fonctionner sur une même formule (du fanservice à gogo + un peu de relationnel). Une formule certes allégée sur de nombreux plans en comparaison de la saison 1 (le rythme, l'hystérie générale, les gros traits des personnages, l'omniprésence de Mariner, tout ça s'est amélioré), mais qui reste toujours intrinsèque à l'ADN du show.

Le programme reste donc toujours un peu inégal, cherchant son point d'équilibre entre sérieux et délire parodique, et, occasionnellement, il verse encore trop dans une direction ou dans l'autre, mais cette saison 2 de Lower Decks est un pas dans la bonne direction : la série progresse lentement, mais sûrement, même si je reste toujours loin de partager les commentaires extatiques d'une grosse partie du web anglo-saxon.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - troisième partie : 2x07-09 (2021)

Publié le 14 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une première partie de saison plus calme, la saison 2 de Lower Decks semble avoir atteint, dans sa deuxième partie, un plateau, qui ressemble un peu à son "new normal" : moins hystérique, moins gueulard, moins insupportable, mais aussi un peu plus plat, une sorte de version allégée de sa formule de base, qui décline cette dernière dans ce qu'elle a de bon ou de mauvais, tout en peinant à rendre le tout mémorable.

Lower Decks, saison 2 - troisième partie (2021) :

- 2x07 - Alors que Boimler et Mariner sont victimes d'un accident de navette et s'écrasent sur une planète hostile en compagnie d'un ordinateur maléfique, le Cerritos croise le chemin du vaisseau de la famille princière d'Hysperian, dont Billups, le chef ingénieur, est l'héritier...

Un épisode un peu plus sérieux que la norme, principalement porté par les disputes Mariner/Boimler, naufragés sur une planète paumée avec un ordinateur malfaisant doublé par Jeffrey Combs. Pas mauvais, en soi, mais pas plus mémorable que les épisodes précédents, notamment au niveau de Billups, et de son intrigue qui rejoue Lwaxana Troi, en plus fade et en moins inspiré ("lol, il est vierge et il veut le rester").

Voilà. Pas grand chose à dire, en fait. C'est du Lower Decks plus calme, mais pas franchement exceptionnel pour autant. Mwé.

- 2x08 - Un officier de Starfleet arrive à bord du Cerritos pour faire passer à tous les membres de l'équipage une évaluation holographique... mais les rôles de chacun sont inversés, et une guerre des classes menace d'éclater entre les différents groupes d'officiers.

Un épisode assez représentatif de ce qu'est la série : le postulat des évaluations holographiques "dans les aventures vécues par d'autres équipages de la flotte" n'est qu'un gros prétexte pour multiplier les références et le fanservice à toute la franchise Star Trek, ce qui est tout simplement le modus operandi habituel de Lower Decks.

Et le côté "équipage soudé dans l'adversité/message positif" est l'autre versant de la série, une série qui fonctionne lorsque ces deux approches sont combinées et équilibrées. Ici, c'est plus ou moins le cas (bémol sur l'interprétation un peu hystérique de la responsable des tests, et sur Boimler le souffre-douleur compétent qui finit par morfler à la fin), et bien que cet épisode soit ultra-dérivatif, il en a conscience, se permettant même une petite astuce scénaristique à mi-parcours.

Pas désagréable, donc.

- 2x09 - Tandis que Boimler tente de se trouver, au sein du senior staff, un binôme avec lequel passer du temps libre, les sous-officiers de divers vaisseaux klingons, vulcains, pakleds et borgs vaquent eux aussi à leurs occupations...

Une bonne surprise, qui finalement n'est pas si surprenant lorsque l'on repense à la saison précédente, qui proposait sept ou huit épisodes anecdotiques et unitaires, avant de se cristalliser dans les deux derniers épisodes, pour quelque chose de plus sérieux et de sérialisé.

Ici, on a donc un épisode plus léger, présentant les Lower Decks et leurs homologues extraterrestres (un jeune Klingon ambitieux qui rêve d'être premier officier, une Vulcaine inventive et rebelle) dans une série de vignettes, qui finissent par être liées à la menace pakled via un toutéliage plutôt efficace.

Le tout débouchant sur une dernière partie d'épisode sérieuse et épique, avec musique appropriée et bataille spatiale efficace.

Ce qui ressemblait presque à un final saisonnier, à vrai dire... mais il reste un épisode, et je ne sais pas trop à quoi m'attendre la semaine prochaine.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - deuxième partie : 2x04-06 (2021)

Publié le 25 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Avec son début de saison 2, Lower Decks semble s'être un peu calmée, du moins en ce qui concerne son rythme frénétique : les épisodes respirent un peu plus, les acteurs ne débitent plus leurs dialogues à 200 à l'heure, et le show devient ainsi plus supportable. Heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, la formule ultraréférentielle de la série reste la même, toujours centrée sur Mariner - on adhère ou pas.

Lower Decks, saison 2 - deuxième partie (2021) :

- 2x04 - Le Cerritos est dépêché sur une planète où un Mugato sauvage a été repéré, et Mariner découvre aussitôt que des Ferengis sont responsables de cette présence ; Boimler et Rutherford se persuadent que Mariner travaille pour les services secrets de Starfleet ; Tendi reçoit pour mission de traquer, à bord du Cerritos, les officiers refusant de passer leur visite médicale ; un extraterrestre tente d'arnaquer le Capitaine Freeman...

Un épisode frustrant, car il y a du bon (l'intrigue et la résolution des Ferengis/Mugatos, la recherche de confiance en soi de Tendi), malheureusement parasité par le fanservice facile habituel à la série (j'espère qu'un jour, les scénaristes comprendront qu'énumérer littéralement, dans des dialogues, les clichés de la franchise, voire même citer les titres des épisodes auxquels on fait référence, c'est le degré zéro de l'écriture), par son humour facile (les Mugatos qui couchent ensemble pendant qu'un troisième se masturbe, la CMO qui se comporte comme un chat) et prévisible (le spécialiste en Mugatos qui ne fait pas long feu), et par des sous-intrigues multiples uniquement là pour donner quelque chose à faire à tout le monde et remplir un peu le tout (Freeman/l'alien).

Après, le tout se cristallisait plutôt bien vers la fin, donc ça allait encore.

- 2x05 - Le Cerritos accueille à son bord un ambassadeur (Richard Kind) dont la moindre émotion forte provoque la division en deux clones, tandis que Tendi et Rutherford fabriquent un modèle réduit du vaisseau, et que Boimler et Mariner partent assister à une méga-fête donnée à l'occasion d'une conférence entre vaisseaux de Starfleet...

Un épisode qui a bon fond (Boimler et Mariner qui crèvent l'abcès de leur ressentiment, l'équipage du Cerritos qui fraternise dans le bar), mais dont la forme laisse assez à désirer, entre une intrigue dupliquant celle de The Trouble with Tribbles (mais avec un ambassadeur en lieu et place des tribules, et en mode Rick et Morty), une poursuite en voiture totalement inutile et longuette, et une sous-intrigue Tendi/Rutherford qui ne sert à rien...

Pas forcément désagréable à regarder, mais très anecdotique et oubliable.

- 2x06 - Le Cerritos tente de négocier un traité de paix avec les Pakleds, pendant que Tendi, Rutherford et Mariner sont chargés de récolter tous les artefacts dangereux présents à bord, à mettre au rebut ; Boimler, lui, attire l'attention d'un groupe d'enseignes ambitieux et dynamiques, qui le relookent...

Un peu le même problème que le précédent : ce n'était pas mauvais, mais ce n'était pas bon non plus. Et je n'ai pas grand chose à en dire : très quelconque, en somme, entre le relooking de Boimler, le slapstick des trois autres avec leurs objets bizarres, et l'intrigue des Pakleds, assez générique et répétitive.

Les scénaristes semblent trouver ces derniers totalement hilarants, alors qu'en fait, ça se limite trop souvent à un gag récurrent ("les Pakleds sont bêtes") qui tourne rapidement à vide... et ça s'arrête là. Alors oui, pour passer 25 minutes dans le monde de Star Trek, ça va encore, mais globalement, encore un épisode assez peu mémorable.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - première partie : 2x01-03 (2021)

Publié le 11 Septembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Action, Science-Fiction, Aventure, USA, Les bilans de Lurdo, Animation, Star Trek, CBS, Science Fiction, Lower Decks

Après un début de saison 1 assez peu probant confondant frénésie et fanservice avec énergie et respect pour ma franchise Trek et son histoire, Lower Decks avait fini par trouver un semblant d'équilibre et d'assurance dans ses derniers épisodes.

Des épisodes toujours chargés en clin d’œil faciles, et reposant toujours intégralement sur Burnham 2.0 Mariner la super-héroïne rebelle et ses mommy issues, mais un semblant de développement psychologique des personnages et une amélioration notable de l'animation s'étaient avérés suffisant pour qu'une immense majorité de fans oublie les défauts de l'écriture du programme, fasse son mea culpa et parle de "meilleure série Trek depuis DS9".

Je suis loin de me joindre à ce chœur de louanges, mais je garde l'esprit ouvert : peut-être qu'en saison 2, libérée des hésitations de la première dizaine d'épisodes, le programme saura mieux s'équilibrer, et "grandir" un peu...

Lower Decks, saison 2 - première partie (2021) :

- 2x01 - En mission, Mariner doit faire face au Commander Ransom, devenu malencontreusement le réceptacle d'une énergie omnipotente ; à bord du Cerritos, Tendi se persuade que Rutherford est atteint d'une maladie dégénérative, et tente de le soigner de force...

Une reprise qui sert de piqûre de rappel pour reposer les bases de la série de manière claire et évidente : oui, Mariner reste une super-héroïne badass et rebelle qui n'a que faire de l'autorité et de la hiérarchie, et a des relations complexes avec sa mère, tout en bénéficiant d'un certain népotisme ; oui, Boimler reste un incapable névrosé, même à bord du Titan ; oui, Tendi et Rutherford sont toujours là pour assurer le quota de sous-intrigues de remplissage ; oui, la série est toujours somptueuse visuellement, et bourré de fanservice facile ; oui, Ransom est toujours une parodie des personnages hyper-masculins à la Riker, à l'égo fragile et au constant besoin de validation (et qui est vaincu à grands coups de pieds dans les bollocks par Mariner, parce que... symbolisme lulz ?) ; et oui, le programme se modèle toujours sur le schéma Rick & Morty d'un postulat de départ tranquille qui dégénère rapidement en cacophonie frénétique et hystérique, parce que "c'est un cartoon".

Voilà voilà. Rien de neuf sous le soleil par rapport à la fin de saison 1, mais ça se regarde, malgré une Mariner toujours ultra-frustrante : c'est peut-être mieux rythmé qu'avant (à voir si l'impression se confirme), et la série continue d'être très travaillée dans son animation, mais ça ne change rien à la formule existante.

- 2x02 - Mariner, Tendi, Rutherford et Jet (Marcus Henderson) accompagnent Kayshon (Carl Tart), le nouveau chef tamarien de la sécurité du vaisseau, en mission pour archiver les biens d'un Collectionneur décédé, mais déclenchent le système de défense du coffre-fort ; Boimler, lui, part en infiltration avec un commando du Titan, pour espionner les Pakleds qui ont pris le contrôle d'une colonie minière...

Un épisode un peu inégal, qui tente de combiner de l'action débridée montée en parallèle (les deux missions dégénèrent rapidement) d'un propos sur la dichotomie de Starfleet (action vs réflexion et exploration), permettant aux scénaristes de développer un peu Boimler et Mariner.

Enfin, développer est un bien grand mot : Boimler comprend qu'il n'est pas fait pour l'action du Titan (et est rapatrié à bord du Cerritos lorsqu'il est malencontreusement cloné via téléporteur - fanservice quand tu nous tiens), et Mariner est jalouse de Jet, avant de comprendre qu'elle se trompe sur lui, d'en faire son nouvel ami... et de le rejeter brutalement en fin d'épisode quand Boimler revient (ouf, l'espace d'un instant, le personnage a failli paraître humain et sympathique, mais l'honneur est sauf, et j'ai de nouveau envie de la baffer en fin d'épisode).

Donc voilà... ça se regarde, l'action non-stop permet de faire passer le tout assez rapidement, et le status-quo est rétabli, mais à part ça, ça paraît toujours un peu trop creux et superficiel à mon goût. À la limite, je préfèrerais suivre les missions du Titan, mais bon.

Ah, et puis pour une série insistant tellement sur la continuité et le fanservice, se planter en mentionnant que l'Entreprise D a "fait une insurrection", c'est un peu ballot.

(cela dit, ça y est, c'est désormais canon : les vaisseaux de Starfleet ont des douches communes pour les sous-officiers, façon Starship Troopers... mouais)

- 2x03 - Alors que Tom Paris (Robert Duncan McNeill) rend visite au Cerritos, au grand bonheur de Boimler, son plus grand fan, Mariner et Tandi partent en mission, récupérer un artefact précieux pour le compte de l'officier médical du vaisseau... mais la mission dégénère rapidement.

Un épisode qui a le mérite de donner des sous-intrigues séparées à tous les membres du groupe des Lower Decks : Mariner et Tandi apprennent à se connaître en mission sur Orion, Boimler tente de rencontrer Tom Paris et doit traverser tout le vaisseau en mode commando, Rutherford essaie de comprendre comment le chef de sécurité du vaisseau est revenu à la vie... tout ça donne du rythme au récit sans être hystérique, et permet de voir du pays.

Après... ça reste Lower Decks, et ça reste donc bourré de défauts récurrents, avec notamment des gags qui tombent à plat (tout ce qui concerne Boimler n'est pas très efficace, et on voit venir de très loin la chute de Mariner/Tandi... parce que cat joke...) et du fanservice facile à gogo : Boimler le fanboy qui parle de "VOY" pour Voyager et veut faire signer son assiette commémorative ; la sous-intrigue de Rutherford qui est l'occasion, pour les scénaristes, de se moquer de toutes les manières par lesquelles des protagonistes morts sont réapparus dans la franchise - en les énumérant, parce qu'apparemment, lire une page de TvTropes à voix haute, ça compte comme de l'humour ; et Tandi/Mariner chez les Orions, avec en prime des scénaristes qui en profitent pour faire du lampshading (souligner pour mieux désamorcer) des faiblesses de leur écriture et de leur caractérisation...

Ah, et puis bien sûr Mariner a servi sur Deep Space 9 aux côtés de Worf. Elle a tout fait, tout vécu, blablabla.

Bref, trois épisodes, et alors que le web reste conquis, je reste mitigé. Le pire, c'est que ce n'est pas désagréable à suivre, en comparaison des deux autres séries Star Trek en cours de diffusion... mais à un moment ou un autre, il faut bien admettre que la télévision de fans, par des fans, pour des fans qui sont brossés dans le sens du poil, ça tourne en rond.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x09-10 + Bilan (2020)

Publié le 7 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Dernière fournée d'épisodes pour cette première saison de Lower Decks, parodie au ton aussi polarisant que ne l'étaient Discovery et Picard : une vision très particulière et moderne de l'univers Trek, qui, au fil des épisodes (cf épisodes 1-2, 3-4, 5-6, 7-8), n'a pas eu peur de s'aliéner une partie de la fanbase avec des personnages criards, du fanservice facile et une caractérisation outrée. Il est peu probable que ces deux ultimes épisodes changent la donne, mais qui sait, avec un peu de chance ?

Star Trek : Lower Decks 1x09-10 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x09 - Crisis Point : parce qu'elle a une fois de plus désobéi au protocole, Mariner doit aller voir un thérapeute... ce qui l'incite à créer un programme holographique pour évacuer ses frustrations.

Un holo-épisode qui, plus que jamais, joue la carte du coup-de-coude au spectateur en recyclant ouvertement, sous couvert d'hommage, tous les moments incontournables des films Star Trek, de la contemplation du vaisseau à quai, aux lens flares de l'époque Abrams, en passant par une poursuite motorisée, un score tonitruant singeant Goldsmith, Horner et Giacchino, un crash de vaisseau dans l'atmosphère d'une planète, un générique d'ouverture solennel, un générique de fermeture avec signatures du cast, un format d'image widescreen, un méchant qui cite Shakespeare, etc.

Certes, sur la forme, c'est visuellement très réussi et assez spectaculaire. Sur le fond, par contre, pour peu qu'on ne soit pas très friand de ce fanservice à gogo, ça coince un peu. Parce qu'à côté, la tentative de développement de Mariner qui occupe le plus clair de l'épisode semble étrangement forcée et redondante, se contentant de réitérer ce qui avait déjà été abordé dans l'épisode 1x06 : si Mariner se comporte constamment comme une adolescente rebelle, hostile à l'autorité, si elle est toujours sarcastique et hystérique, si elle se comporte comme une psychopathe dans l'holodeck face à ses collègues et sa mère (qu'elle traite de bitch...), c'est parce qu'elle est bourrée de failles psychologiques, et qu'elle ne veut pas montrer qu'elle aime son vaisseau, ses collègues et son job.

C'est bien. Mais je ne peux m'empêcher de penser que cette prise de conscience un peu facile et sommaire ne sera aucunement suivie de conséquences, que ce soit dans le dernier épisode de la saison, ou dans les saisons à venir. Compte tenu de l'atmosphère globalement criarde et frénétique de la série, ce semblant d'approfondissement de Mariner donne plus l'impression d'un minimum syndical que d'autre chose.

Et l'absence totale de développement des autres personnages de la série n'inspire pas vraiment confiance non plus.

- 1x10 - No Small Parts : alors que la véritable identité de Mariner est désormais connue par tout le Cerritos, un groupe de Pakleds attaque le navire, aux commandes d'un vaisseau destructeur assemblé de bric et de broc...

Un season finale plus sérieux, avec de la continuité et des "conséquences" pour les personnages, mais pas de panique : tout reste centré sur Mariner, sur sa relation avec sa mère, et bien entendu, Mariner sauve tout le monde à la fin, en prenant les commandes du Cerritos !

Quant au quota fanservice, il reste bien assuré ici, notamment par Will Riker, capitaine du Titan, qui vient dire bonjour le temps de quelques scènes, et que Mariner tutoie (forcément), parce qu'elle le connaît (forcément) très bien. Et par les Pakleds, et par la scène d'ouverture bourrée de namedropping, et par les références constantes dans les dialogues, et par Riker qui cite le générique d'Enterprise, et par...

Alors oui, je me répète chaque semaine, mais visuellement, c'est assez spectaculaire (ça bourrine et ça explose dans tous les sens), c'est assez bien rythmé, et pour une fois, tout le monde a son petit moment de gloire, mais les défauts du show restent toujours présents. Malheureusement.

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Bilan saisonnier :

Que dire de plus qui n'ait pas déjà été dit au fil de cette première saison ? Je partais avec un à priori positif, à l'annonce du projet, espérant une série animée avec un minimum de fond et des personnages attachants ; pas de chance, la production a opté pour des personnages absolument caricaturaux (Mariner, c'est Burnham 2.0, dans un genre légèrement différent : tout tourne autour d'elle, elle arrive toujours à ses fins, elle n'en fait qu'à sa tête et sait tout mieux que tout le monde...), pour de l'humour référentiel, et pour un rythme hystérique.

Je ne sais plus qui disait que Lower Decks, de par son utilisation constante des références, du name-dropping, etc, était un peu le Family Guy de l'univers Star Trek. Pas forcément surprenant, puisque la série animée était positionnée comme une réponse directe au Orville de Seth McFarlane, le papa de Family Guy... plus surprenant, cependant, le fait que McFarlane ait réussi, avec Orville, à créer des personnages sympathiques et attachants, et à se démarquer de ce style de référence directes et constantes ne satisfaisant qu'un public peu exigeant ou nourri aux memberberries de South Park.

Je n'ai donc pas du tout accroché à l'écriture et à l'humour de la série, loin de là, et ça m'agace d'autant plus que le style graphique du tout est loin de me déplaire : la même série, avec la même esthétique, mais des scripts un peu plus sérieux, un peu moins référentiels et sarcastiques, bref, plus sincères (et ne reposant pas sur des clichés lassants comme l'héroïne rebelle et grande gueule, son partenaire émasculé et pleutre, etc), j'aurais dit banco.

En l'état, c'est tout simplement décevant et frustrant... une fois de plus. Comme je le disais en haut de page, Lower Decks est une vision moderne de l'univers Star Trek où l'on crie, où l'on jure, où l'on ne respecte pas l'autorité, et où l'on n'est pas très compétent - c'est un choix qui plaira à certains (à en juger par les critiques du web, particulièrement positifs, et qui semblent tous ravis de pouvoir dire "Han, j'ai compris cette référence ! Trop bien !") mais c'est aussi un choix qui me laisse totalement de marbre.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x07-08 (2020)

Publié le 25 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

La mi-saison est désormais dépassée, et le ton de Lower Decks semble désormais bien établi (cf épisodes 1-2, 3-4 et 5-6) : une parodie de l'univers Trek, paradoxalement canon, où tout le monde crie et s'agite beaucoup, et dans laquelle les scénaristes peinent à équilibrer le temps de présence à l'écran des différents personnages, privilégiant clairement Mary-Sue Mariner et son souffre-douleur Boimler aux autres protagonistes...

Star Trek : Lower Decks 1x07-08 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x07 - Much Ado About Boimler : Alors que le senior staff du Cerritos est absent, en mission secrète, Amina, la meilleure amie de Mariner, arrive à bord au poste de capitaine temporaire, et choisit Mariner pour être son premier officier, au grand dam de celle-ci ; victime d'un incident de téléporteur, Boimler est quant à lui récupéré par la Division 414, qui se débarrasse de tous les accidentés de Starfleet en les emmenant dans une "Ferme" mystérieuse...

Un épisode très bien accueilli par la critique... mais qui m'a autant déçu que les précédents. Comme d'habitude, Boimler est humilié dans le cadre d'une sous-intrigue pas forcément très probante, au cours de laquelle il est pleutre, geignard et trahit allègrement ses semblables ; comme d'habitude, ni Tendi ni Rutherford n'ont grand chose à faire, comme d'habitude, il y a plein de fanservice pour brosser les fans dans le sens du poil, et comme d'habitude, Mariner est trop badass et sauve tout le monde à la fin.

Alors oui, on peut toujours arguer du fait qu'elle a droit ici à un pseudo-développement, histoire d'apporter de nouvelles facettes à son caractère d'adolescente rebelle : si elle se rebelle contre l'autorité comme une gamine immature de 15 ans, c'est parce qu'elle refuse les responsabilités. Si elle n'est qu'enseigne de navire alors que sa meilleure amie est capitaine de vaisseau (ce qui lui donne donc au moins 35 ans !?), c'est parce qu'elle préfère se saboter et paraître incompétente plutôt que d'assumer un poste plus important et de devoir être en position d'autorité.

Pourquoi pas. Ça marcherait cependant mieux avec un autre personnage qu'avec Mariner, constamment décrite par les scénaristes comme trop rusée, trop intelligente, trop baroudeuse, trop cool, etc, bref, une héroïne incontournable et sarcastique : le refus des responsabilités ressemble plus chez elle à du je-m'en-foutisme et à une rébellion adolescente contre sa mère qu'à un vrai profil psychologique...

- 1x08 - Veritas : Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford se retrouvent contraints de défendre le senior staff du navire au cours d'un "procès" étrange, mais chacun des quatre sous-officiers a une version différente des événements...

Aïe aïe aïe... Rashomon version Lower Decks, qui commence par un in media res, enchaîne avec des flashbacks bourrés de références, de fanservice et de coups de coude au spectateur, et se finit de manière plate (et un peu prévisible, compte tenu de la structure de l'épisode et du ton de la série) : en prenant totalement le contre-pied des suppositions du spectateur, en lui faisant comprendre que cela ne servait à rien d'essayer de comprendre les tenants et aboutissants réels de l'épisode, et en se moquant totalement des conventions de Star Trek.

Le tout avec de l'humour de répétition prévisible qui ne fonctionne pas vraiment (le reboot non-stop de Rutherford, l'Andorien qui beugle à propos des scans romuliens), et des dialogues encore et toujours criards.

Décidément, je n'accroche vraiment pas au ton du programme et à ses personnages. Plus que deux épisodes.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x05-06 (2020)

Publié le 12 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Quatre épisodes de cette déclinaison animée de la franchise Star Trek diffusés par CBS All Access, et pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit un franc succès : personnages hystériques, caractérisation simpliste, protagoniste agaçante et immature, rebondissements télégraphiés et humour assez peu inspiré sont au rendez-vous de ce qui ressemble de plus en plus à une parodie générique de l'univers Trek, bien trop sous influence.

Star Trek : Lower Decks 1x05-06 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x05 - Cupid's Errant Arrow : Lorsque Boimler rend visite à sa petite-amie, Mariner est persuadée que celle-ci est suspecte, et décide de tout faire pour prouver qu'elle a raison ; pendant ce temps, l'équipage tente de gérer une peuplade autochtone particulièrement récalcitrante...

La série continue dans des rebondissements de sitcom médiocre, avec Mariner qui fait tout pour prouver que la copine de Boimler est une extraterrestre aux desseins maléfiques, Boimler qui sabote sa relation parce qu'il est jaloux d'un collègue de sa petite-amie (d'ailleurs, le cliché du petit blanc malingre menacé dans sa virilité par le grand black musclé, mwébof, même s'il est certainement involontaire), et une intrigue principale qui se termine donc de manière attendue, avec les deux femmes qui deviennent meilleures copines, Boimler qui est humilié, et Mariner qui finit par avoir raison d'avoir fait preuve de méfiance.

À côté, le reste est du remplissage gueulard, tant au niveau de Tendi et Rutherford, embarqués dans une histoire de transfert de navire, que du senior staff : ce n'est pas assez développé pour être intéressant, et ça confond toujours rythme frénétique, dialogues énervés et name-dropping/fanservice à gogo avec un véritable sens de l'humour et un propos intéressant.

Toujours très quelconque, tout ça.

- 1x06 - Terminal Provocations : Alors que l'équipage est en conflit avec un groupe d'extraterrestres tentant de dérober des épaves fédérales, Tendi et Rutherford se retrouvent prisonniers d'un holodeck dépourvu de mesures de sécurité. Boimler et Mariner, eux, enquêtent sur l'agression de l'un de leurs collègues, Fletcher...

Un épisode qui continue de multiplier les sous-intrigues (plutôt que de consacrer la moitié de l'épisode à Boimler/Mariner et l'autre à Tendi/Rutherford, les scénaristes semblent bien décidés à faire de la série une alternance de sous-intrigues survolées, avec les membres de l'équipage principal du vaisseau comme protagonistes de l'une d'entre elles, pour le meilleur et pour le pire) avec plus ou moins de succès, et avec plus ou moins d'originalité.

Ici, les trois intrigues finissent par se lier (même si Tendi/Rutherford reste la sous-intrigue la plus anecdotique et détachée du reste), et par dégénérer en grand final explosif durant lequel, encore une fois, Boimler et (surtout) Mariner sauvent le vaisseau.

Ça se regarde, mais bon... ça continue de s'époumoner et de crier dans tous les sens, sans nécessairement être suffisamment drôle ou original pour justifier un tel rythme énervé.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x03-04 (2020)

Publié le 29 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Nouvelle déclinaison de la franchise Star Trek confiée par CBS à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites), Lower Decks a peiné à me convaincre avec ses deux premiers épisodes (critiqués ici), bien trop creux pour leur propre bien, et avec des personnages tellement clichés et hystériques qu'ils en devenaient agaçants. Espérons que tout ça va se calmer un peu pour la suite de la saison...

Star Trek : Lower Decks 1x03-04 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x03 - Temporal Edict : Frustrée par l'annulation d'une mission diplomatique par Starfleet, le Capitaine Freeman décide d'imposer une discipline de fer sur le vaisseau - mais lorsqu'une race extraterrestre attaque le navire, tout le monde est trop fatigué pour se défendre. Sur la planète d'origine de ces assaillants, Mariner et le Commander Ransom, emprisonnés, se disputent pour savoir qui affrontera le champion local en duel singulier...

Et encore une fois, on ouvre un épisode en renforçant les caricatures que sont les personnages principaux, avec Boimler le nerd fils-à-maman humilié qui joue du violon vs Mariner qui est trop cool, rebelle et joue du métal sur sa guitare comme une rock goddess.

D'ailleurs, tout le reste de l'épisode est à l'identique : tout comme sa fille, le Capitaine n'en fait qu'à sa tête et est caractérielle, imposant ses volontés à son équipage de manière totalement caricaturale ; Mariner se rebelle encore et encore, parle à son Premier officier comme à l'un de ses potes, et se croit au-dessus de tout ; et si Boimler finit par sortir gagnant de toute cette histoire, c'est uniquement parce qu'il est un nerd studieux et respectueux du règlement, comme un idiot.

Encore une fois, pourquoi pas, dans l'absolu... si ce show n'était pas présenté comme une série faisant officiellement partie du canon de Trek, et si l'écriture n'était pas à ce point forcée, façon "regardez comme ils sont tous déjantés et incontrôlables, c'est trop drôle !!!".

En l'état, c'est tout simplement laborieux, jamais particulièrement original, jamais particulièrement amusant, et Mariner reste particulièrement agaçante.

- 1x04 - Moist Vessel : L’impertinence de Mariner amène sa mère à tenter de la forcer à quitter le navire... en faisant d'elle un membre du senior staff du Cerritos. De son côté, Tendi sabote malencontreusement une cérémonie d'Ascension, et fait tout son possible pour réparer sa bêtise.

Mouais. Deux personnages quasiment absents (Boimler et Rutherford), une sous-intrigue de l'Ascension digne d'une mauvaise sitcom (et qui dégénère en romance forcée et en slapstick parodique), et une Mariner-Sue toujours aussi agaçante, toujours caractérisée comme une ado rebelle de 15 ans anti-autorité, et qui triomphe toujours à la fin, après avoir fait la leçon à sa mère, et sauvé le vaisseau d'une énième catastrophe spectaculaire et hystérique, en partie grâce à ses méthodes peu orthodoxes.

Je commence vraiment à me lasser de tout ça, je dois dire, et quand bien même j'irai jusqu'au bout de ces dix épisodes, je commence à perdre espoir. Après, j'ai l'impression que la production tente des choses au niveau visuel (les lumières, les ombres), donc c'est un point positif à souligner.

Mais je ne trouve pas Lower Decks drôle. Du tout.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x01-02 (2020)

Publié le 15 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Parce que visiblement, pour contrer le succès croissant de The Orville auprès des fans de science-fiction télévisée, et parce que l'objectif de la plateforme de VOD CBS All Access, c'est, de son propre aveu, "Du Star Trek. Tout le temps.", voici une nouvelle série appartenant à la franchise Trek, une série animée semi-parodique inspirée d'un épisode de The Next Generation (Lower Decks), et confiée à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites).

Star Trek : Lower Decks 1x01-02 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x01 - Second Contact : Alors que Tendi vient d'arriver à bord, et que Mariner et Boimler sont en mission sur une planète, un virus qui se propage à bord du vaisseau...

Difficile de vraiment se faire une idée sur la série à partir d'un seul et unique épisode pilote, mais pour l'instant, je reste très mitigé. Visuellement, la série est efficace et agréable à suivre, mais l'influence Rick & Morty est vraiment très présente... et elle se ressent encore plus au niveau du rythme (effréné, voire même saoulant, avec ses dialogues débités de manière frénétique) et de la structure globale (un début anecdotique, et une montée en puissance jusqu'à un grand final déjanté et spectaculaire).

Le problème, c'est que les personnages, pour le moment, sont peu engageants : Mariner est assez agaçante (et le rebondissement final sur son identité est totalement téléphoné), Boimler est l'équivalent de Morty, mais en uniforme, et les deux autres sont trop peu développés, pour le moment, pour laisser la moindre impression.

Reste à voir comment ça va évoluer, mais bon, pour un premier épisode, "une invasion de zombies à bord du vaisseau", ça n'inspire pas forcément confiance.

- 1x02 - Envoys : Boimler et Mariner partent en mission diplomatique, afin d'accompagner le Général klingon K'orin en déplacement. Mais ce dernier, ivre, s'enfuit avec la navette ; de son côté, Rutherford tente de changer de spécialité à bord, pour pouvoir passer plus de temps avec Tendi...

Ce n'est pas encore avec cet épisode que je vais être convaincu.

Entre son intro, très Rick et Morty (l'entité lumineuse pourrait aussi bien balancer un "Show me what you got !" à son arrivée) ; son intrigue secondaire, pas désagréable et au fond positif (tout le monde encourage Rutherford dans sa reconversion) mais totalement improbable (la spécialisation des officiers de Starfleet intervient à l'Académie, et on ne change pas de département comme ça, sur un coup de tête) ; et son intrigue principale, bourrée de fanservice creux - Boimler et Mariner arpentent la galaxie à la recherche du Klingon, passent par Risa et une cantina, rencontrent donc des Klingons, un Ferengi, des Andoriens, des métamorphes, etc -, d'observations insipides "les noms klingons se ressemblent tous, ils ont tous une apostrophe", et à la chute téléphonée au possible (un peu comme la révélation de l'identité de Mariner, dans l'épisode 1) ; tout ça m'a franchement laissé de marbre.

Et puis la série tente tellement d'imposer sa dichotomie "Boimler est un incapable fini, un Morty-bis névrosé et ringard tandis que Marysue Mariner est cool, badass, elle n'obéit à aucune règle, elle sait tout sur tout, elle parle vite et fort, elle est trop awesome, c'est une aventurière géniale, whouhou" et son rythme tendu que tout cela me frustre plus qu'autre chose, pour le moment.

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