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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #channel 4 catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022)

Publié le 29 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Horreur, Channel 4, Review, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022) :

Trois amis étranges, Yellow Guy, Duck et Red Guy, habitent ensemble et, régulièrement, ils apprennent des leçons de vie données par des objets animés qui s'adressent à eux en chanson...

On ne présente plus DHMIS, série de six courts-métrages de quelques minutes à peine diffusés entre 2011 et 2016 sur YouTube, et qui ont aussitôt fait sensation dans les milieux informés, de par leur mélange malsain et surréaliste d'émissions pour enfants, d'horreur existentielle, de chansons entêtantes et de marionnettes.

DHMIS, c'est à la fois une satire de la télé éducative pour enfants, une critique du monde de la télévision et du divertissement au sens large, une analyse corrosive de la société moderne, du capitalisme et de concepts globaux comme le temps, l'amour, la créativité, ou encore les rêves, au travers d'un prisme totalement british... et maintenant, c'est aussi une série télévisée en six épisodes d'une petite vingtaine de minutes, diffusés sur Channel 4.

Et la grande question, avec ce passage au petit écran, plus professionnel et mieux financé, c'était clairement : est-ce que DHMIS a su conserver l'essence de ce qui faisait tout son charme ?

Soyons très clairs, la réponse est oui. Certes, le nouveau format donne parfois lieux à quelques flottements, et nécessite un petit temps d'acclimatation, mais dès le premier épisode, on retrouve là tout ce qui faisait la "magie" (ou plutôt le malaise) de Don't Hug Me I'm Scared : les trois amis découvrent l'importance d'avoir un "emploi", et ils finissent à l'usine, l'un à un poste de direction, l'autre en tant que manutentionnaire, et le troisième en pleine réorientation professionnelle.

L'occasion pour la série de partir dans une critique du monde du travail, qui broie (littéralement) ses employés robotiques, et engloutit l'être humain jusqu'à le recracher, des décennies plus tard, tout cela pour une maigre pitance (une pièce !). Vient ensuite un épisode un peu plus faible consacré au concept de la mort, du deuil et des souvenirs (même si le cercueil qui se recompose façon Hellraiser fonctionne toujours très bien), suivi d'un summum de glauque et de malaise dans l'épisode consacré à la notion de famille, avec une famille recomposée et des jumeaux maléfiques qui tentent d'attirer nos trois amis en leur sein.

Dans l'épisode 4, on visite le cerveau de Yellow Guy, avec clin d'œil en claymation aux émissions pour enfants tournées devant un public, et incarnation sinistre de l'anxiété qui ronge tout un chacun à un degré ou à un autre. Puis Red Guy en a assez, et dans l'épisode 5, il décide de quitter la maison pour explorer le monde, même s'il n'en a pas le droit : la série revient à sa dimension métadiscursive, qui se confirme dans l'épisode 6, consacré à l'électricité, lorsque Yellow Guy change ses piles, ce qui lui ouvre les yeux sur la réalité de son univers : il a une illumination, il effectue une ascension (il monte à l'étage de la maison, qu'il n'avait jamais remarqué jusqu'à présent), et il rencontre "Dieu", aka Lesley, une humaine excentrique qui compose et écrit tout ce qui se déroule dans la maison.

De quoi conclure sur une note mémorable, pour une première saison qui parvient à gérer les limites de son nouveau format sans se dénaturer, sans édulcorer son côté cauchemardesque et sanglant, et sans perdre son propos absurde et engagé.

DHMIS, c'est bien, et espérons qu'ils auront droit à une saison 2.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1725 : The Viking Deception - Vinland : Viking Map or Million-Dollar Hoax ? (2004)

Publié le 29 Août 2022 par Lurdo dans Documentaire, USA, Histoire, Critiques éclair, Télévision, Review, Channel 4, PBS

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Viking Deception - Vinland : Viking Map or Million-Dollar Hoax ? (2004) :

Un documentaire télévisé de 45-50 minutes diffusé sur Channel 4 et PBS, et qui revient sur l'histoire de la carte du Vinland, qui a défrayé la chronique lorsqu'elle est apparue au début des années 60, présentée comme datant de 1440 et décrivant en détail les côtes américaines, telles que (supposément) découvertes par les vikings lors de leurs explorations.

L'œuvre d'un faussaire très doué, au point de tromper de nombreux experts, et de remettre en cause (paradoxalement à raison, compte tenu des découvertes archéologiques qui ont suivi) l'histoire de la découverte du continent américain - de quoi ulcérer considérablement la population italo-américaine, qui a toujours vénéré Christophe Colomb.

Bref, un documentaire utilisant de nombreuses reconstitutions pour détailler le parcours de la carte et les divers intervenants ayant donné naissance à cette polémique, et à cette histoire rocambolesque d'historiens, de faussaires et de sommes d'argent colossales.

Intéressant.

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1219 : Le monde secret de la petite brique Lego (2015)

Publié le 2 Juin 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Télévision, UK, Channel 4, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Le Monde secret de la petite brique Lego (The Secret World of Lego - 2015) :

Un petit documentaire anglais de la chaîne Channel 4 qui revient sur le succès des Lego et de l'entreprise du même nom, entreprise familiale et privée originaire du Danemark, cultivant depuis 1932 un sens du secret, une philosophie de vie et d'entreprise très stricte, et un côté corporate assez rigide.

C'est d'ailleurs assez amusant de constater ce contraste entre l'objet produit (des jouets pour enfants), les passions que ce dernier suscite (tant chez les enfants que chez les adultes), les vocations qui en naissent (on suit ainsi plusieurs passionnés : un éditeur qui veut publier un magazine à destination des fans adultes, un amateur qui a conçu une gamme d'oiseaux en Lego ayant été approuvée et vendue par la marque, et un apprenti-concepteur qui aimerait travailler au département créatif de l'entreprise), et l'environnement ultra-professionnel, structuré et policé (pour ne pas dire formaté) de l'entreprise.

Dans l'ensemble, le tout reste un aperçu agréable, bien que superficiel (45 minutes, et énormément de moments "désolé, c'est top secret, on ne peut pas vous le montrer") de la firme et de son état d'esprit.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 03 - The League of Gentlemen's Apocalypse (2005)

Publié le 2 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Halloween, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Channel 4, UK, Irlande

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Club des Gentlemen : Apocalypse (The League of Gentlemen's Apocalypse) :

Après des siècles de vie "paisible", le village de Royston Vasey et ses habitants déglingués sont sur le point d'être détruits : leurs créateurs, Jeremy Dyson, Mark Gatiss, Steve Pemberton et Reece Shearsmith, ont en effet décidé de passer à autre chose - une fiction historique intitulée The King's Evil - et Royston est donc à l'agonie. Jusqu'à ce que certains des personnages découvrent un portail dimensionnel menant à la réalité des scénaristes et acteurs. Sans attendre, ils l'empruntent, bien décidés à sauver leur peau en convaincant le Club des Gentlemen d'écrire de nouveau pour eux...

Adaptation cinématographique de la série Le Club des Gentlemen, sortie 3 ans après la dernière saison du show (une saison plus sombre et dure que les précédentes), ce métrage a des allures de téléfilm de luxe (enfin, plutôt au budget un peu supérieur à la moyenne), et souffre de problèmes de rythme évidents : son découpage en trois parties ne lui fait pas de cadeaux, entre son premier tiers un peu maladroit, visant à ré-établir l'univers et ses personnages, et (trop) chargé en vannes graveleuses ; son second tiers se déroulant à 80% dans le monde fictif de King's Evil ; et son dernier tiers où tous les univers entrent en collision, concluant le tout dans un bain de sang.

Au niveau de l'articulation du script, c'est donc gentiment décousu et laborieux... et pourtant ça fonctionne plus ou moins bien, ou du moins, ça force la sympathie, puisque les personnages de Royston Vasey sont respectés dans ce qu'ils ont de tordu et d'improbable (pas assez de Papa Lazarou, cependant), que les interprètes sont toujours à fond dans leurs rôles respectifs, et que tout le côté métadiscursif s'avère plutôt amusant à suivre.

À part ça, comme dans Inside N°9, le trio de scénaristes-acteurs s'est par ailleurs amusé à placer quelques références bienvenues (Kubrick, Cocteau), le caméo de Simon Pegg est assez (dé)culotté, David Warner s'amuse vraiment en sorcier maléfique, et la présence de monstres en stop motion (du moins, il me semble que c'était de la stop motion) fait toujours plaisir à voir.

Bref, un portage cinématographique loin d'être parfait et totalement maîtrisé, mais qui s'avère néanmoins assez amusant, pour peu que l'on soit familier de cet univers, et que l'on n'ait pas peur d'un film somme toute assez inégal.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Wasted, saison 1 (2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, UK, Channel 4, Comédie, Sitcom

Wasted, saison 1 :

Quatre vingtenaires glandeurs - deux hommes (Danny Kirrane et Dylan Edwards) et deux femmes (Rose Reynolds et Gwyneth Keyworth) - vivent ensemble dans la petite bourgade de Neston Berry, où ils tentent d'occuper leurs journées entre alcool, drogues et références à la pop-culture...

Sitcom anglaise en 6 épisodes diffusée sur Channel 4, et qui repompe de manière évidente tout ce qui faisait le charme et le succès de Spaced et du travail d'Edgar Wright (du duo principal masculin à la Pegg & Frost, à la réalisation ultra-cut et quasi-clipesque, bourrée de bruitages de jeux vidéo, en passant par les références à Star Wars, Game of Thrones, Adventure Time, X-files, les images pseudo-8-bits, les délires visuels, les relations interpersonnelles, le format du titre, etc), en rajoutant une grosse couche de drogues en tous genres, et d'humour gentiment vulgaire/sexuel/scatologique.

Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Pour peu qu'on supporte tout le côté graveleux assez bas de plafond, et ces personnages parfois assez antipathiques (les deux protagonistes masculins, surtout, qui n'ont pas une once du capital sympathie de Pegg/Frost ; au niveau des filles, ça passe déjà beaucoup mieux), certains gags fonctionnent très bien, et les caméos à répétition de Sean Bean/Ned Stark en guide spirituel de l'un des personnages sont amusants.

(certes, ils finissent un peu par être forcés et répétitifs, mais leur conclusion est assez amusante et finalement assez logique)

En somme, une série pas désagréable, mais assez dérivative, et qui n'arrive jamais vraiment à la cheville de son "modèle".

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Un film, un jour (ou presque) #96 : Cyberbully (2015)

Publié le 29 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Channel 4, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Cyberbully :

Ado anglaise tout à fait normale, Casey (Maisie Williams) se trouve confrontée, un soir, à un pirate informatique qui décide de la forcer à exécuter tous ses ordres, sous peine de voir des photos compromettantes être publiées en ligne.

Un téléfilm anglais assez basique, diffusé sur Channel 4, et assez typique de tous ces mélodrames typiques des chaînes Lifetime et compagnie, à la fois moralisateur, improbable, et gentiment caricatural.

Celui-ci, néanmoins, parvient à maintenir l'intérêt de bout en bout grâce à sa durée limitée de 62 minutes, son ambiance de huis-clos oppressant, et à l'interprétation très inspirée de Maisie Williams, qui prouve qu'elle est vraiment un talent à suivre.

3.5/6

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