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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #782 : MOIS FRANÇAIS - Alibi.com (2017) & Épouse-moi mon pote (2017)

Publié le 2 Août 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Alibi.com (2017) :

Avec son compère Augustin (Julien Arruti) et leur nouvel employé Mehdi (Tarek Boudali), Greg (Philippe Lacheau) gère Alibi.com, une entreprise fournissant des alibis imparables à tous leurs clients, quelle qu'en soit la raison. Jusqu'au jour où Greg s'éprend de Flo (Élodie Fontan), qui déteste le mensonge, et qu'il découvre que le père d'Élodie, Gérard (Didier Bourdon) est l'un de ses clients...

Encore un carton absolu au box-office, signé de la bande à Fifi (mais cette fois-ci, Philippe Lacheau est en solo à la réalisation)... et encore un film qui me laisse globalement très mitigé.

Le problème, en fait, c'est qu'une fois les 20 premières minutes passées (les débuts de la romance sont sympathiques, on sent que le couple vedette est ensemble IRL), ce film (qui rappelle gentiment le postulat et le format de L'Arnacoeur, avec Romain Duris, film dans lequel Arruti, Boudali et Lacheau avaient de petits rôles) se transforme lentement en un vaudeville assez banal, à base de mensonges, de quiproquos, et de caméos de visages familiers, saupoudrés d'un moment graveleux ou deux ; un vaudeville qui ronronne rapidement, malgré quelques gags amusants parsemés ici et là.

Résultat, ça se traîne mollement, Arruti est toujours un comédien très inégal, Tarek Boudali ne sert absolument à rien, Nawell Madani surjoue la bimbo nabilesque, et les clins do'eil référentiels (Star Wars, Fast & Furious, Assassin's Creed, etc) arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe : bref, malgré cette bande à Fifi sympathique, Alibi.com reste une comédie en demi-teinte, et au déroulement cousu de fil blanc.

2.25/6

Épouse-moi mon pote (2017) :

Marocain installé à Paris pour y étudier l'architecture, Yassine (Tarek Boudali) y rate ses examens suite à une soirée trop arrosée. En situation irrégulière, il n'a d'autre choix que de travailler au noir sur des chantiers, tout en mentant à ses proches, restés au pays... jusqu'au jour où il décide d'épouser son meilleur ami Fred (Philippe Lacheau) pour régulariser enfin sa situation. Mais Mr. Dussart (Philippe Duquesne), un inspecteur de la préfecture, semble bien décidé à prouver que ce mariage blanc est une imposture...

Encore une comédie de la Bande à Fifi (réalisée et écrite par Tarek Boudali), et encore un bon gros recyclage, ici de Quand Chuck rencontre Larry (avec Sandler et Kevin James) dont le film reprend même l'affiche (en inversant simplement l'expression des personnages y figurant), le tout mâtiné d'une dose de Green Card (avec McDowell et Depardieu) - ou même de Paris à tout prix, de leur copine Reem Kherici, et de quelques gags repiqués ici ou là (sans même mentionner la Youtubeuse Andy Raconte qui nous refait Gwyneth Paltrow dans L'Amour Extra Large).

À l'identique, comme dans bon nombre des œuvres de la Bande, on est en plein dans les stéréotypes et les clichés à gogo, ainsi que dans les gags et rebondissements toujours très téléphonés.

Heureusement, si tout ce qui a trait à la communauté homosexuelle est clairement traité de manière caricaturale et outrancière (le numéro de danse final, au secours), cela ne semble jamais vraiment fait avec méchanceté, et ça souligne plus la bêtise et les préjugés des deux personnages principaux (le personnage de Lacheau, notamment, est très très bête) qu'une véritable volonté de se moquer des gays.

Je comprends qu'on puisse y voir de l'homophobie, et le film est clairement hétéronormé, mais je ne pense pas que ce soit nécessairement si problématique que ça, notamment au vu de la conclusion de la sous-intrigue de Lacheau et Doudou Masta.

Le seul vrai problème, en fait, c'est que le film, dans son ensemble, s'éparpille beaucoup trop, entre son postulat de départ, les multiples histoires et personnages secondaires, la romance de Boudali avec une Andy Raconte bien terne, etc.

Ça manque donc d'énergie et de rythme, malgré sa durée somme toute assez limitée, et c'est probablement pour cela qu'on finit par ne plus remarquer que ces gros poncifs sur la communauté gay, tant le reste est anecdotique et manque de punch.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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