Alex, le Destin d'un Roi (The Kid Who Would Be King - 2019) :
Alors que le Royaume-Uni sombre chaque jour un peu plus dans la division et le chaos, Alex (Louis Ashbourne Serkis), un jeune garçon harcelé par Kaye (Rhianna Dorris) et Lance (Tom Taylor), deux de ses camarades, découvre une épée plantée dans une pierre, au beau milieu d'un chantier de construction. Lorsqu'il l'en sort, il découvre qu'il est l'héritier du Roi Arthur, et qu'avec Kay, Lance, Bedders (Dean Chaumoo) et l'aide de Merlin (Angus Imrie), il a quatre jours pour déjouer les manigances de la maléfique Morgana (Rebecca Ferguson)...
Film d'aventure anglo-américain réalisé et écrit par Joe Cornish (Attack The Block), et qui tente de ressusciter le charme des films d'aventure pour enfants des années 80, malheureusement sans vraiment y parvenir.
Ce n'est pas la faute des interprètes : les enfants (le fils d'Andy Serkis en tête) sont justes, Merlin est amusant (c'est même le point fort du film, ce Merlin adolescent et excentrique, qui se transforme occasionnellement en Patrick Stewart, et en chouette déplumée lorsqu'il éternue), et Rebecca Ferguson est efficace (même si elle se contente, pendant le plus gros du film, d'une voix off ou d'une doublure numérique façon harpie).
Ce n'est pas non plus la faute de la direction artistique, ou des effets spéciaux : compte tenu du budget et de la provenance géographique, le tout est assez honorable, la Morgana-harpie n'est pas désagréable, et les cavaliers squelettiques sont assez réussis, évoquant même par moments le Roi Cornu de Taram...
Non, le vrai problème, c'est que le tout manque cruellement d'énergie, de fantaisie ou d'originalité. Passée l'introduction animée, agréable, le film adopte un rythme mollasson (il dure tout de même deux heures, avec une fausse conclusion au bout de 90 minutes, et une dernière demi-heure qui remet le couvert pour un siège plus spectaculaire, mais assez dérivatif), est totalement cousu de fil blanc, et manque cruellement d'ampleur ou de sens de l'épique.
Ajoutez à ce déroulement nonchalant et un peu terne une bande originale générique (composée par un collectif spécialisé dans l'illustration musicale commerciale, et chapeauté par Damon Albarn de Blur/Gorillaz), et quelques idées pas très probantes (le pommeau d'Excalibur qui clignote quand le mal est proche, pourquoi pas, mais en pratique, ça ressemble à une pauvre LED fauchée), et on se retrouve avec un long-métrage très inégal, pas forcément pire que les Percy Jackson (hormis au niveau du budget), mais qui a trop de problèmes pour vraiment plaire à un public âgé de plus de 10 ans.
3/6 pour les enfants, 2.5/6 pour les adultes
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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