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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #962 : The Gilligan Manifesto (2018)

Publié le 15 Mai 2019 par Lurdo in Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Documentaire, Histoire, Review, Sitcom, Télévision, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Gilligan Manifesto :

Tournée un an après la crise des missiles cubains, la sitcom Gilligan's Island racontait les mésaventures d'un groupe de naufragés sur une île déserte, contraints de rebâtir une société loin de tout et de toute règle. Une société qui, à en croire la thèse de Cevin Soling, ferait en réalité l'apologie du communisme soviétique, dissimulé derrière un vernis de comédie destiné à brouiller les pistes...

Un documentaire basé sur un article publié dans un magazine d'études culturelles, et qui, pour faire simple, évoque très fortement Room 237 : en effet, en assimilant Gilligan's Island à une apologie cachée d'un mode de vie communiste et marxiste, le réalisateur/scénariste de ce métrage (Cevin Soling, auteur de l'article en question) développe une thèse improbable, et passe près de 85 minutes dessus.

Le problème étant que ce qui peut passer en vidéo de 15-20 minutes sur YouTube (Game/FilmTheory en sont deux bons exemples) devient rapidement soûlant et montre clairement ses limites plus le métrage s'éternise.

Pour remplir son documentaire vraiment peu convaincant, Soling s'appuie en effet sur d'interminables montages d'images d'archive et de films de l'époque (censés illustrer la peur de la menace atomique), sur des extraits d'interviews subtilement génériques, et sur des scènes entières de Gilligan's Island, prises hors contexte. Le tout narré par ses soins, avec une voix off monotone vraiment peu captivante.

Autrement dit, comme pour Room 237, le produit fini ressemble à la thèse conspirationniste d'un esprit obsédé par son sujet, impossible à prendre au sérieux, ou à une thèse approximative et capillotractée d'un étudiant en communication, qui présenterait quelques idées intéressantes, noyées dans un manque de preuves, et dans des raccourcis problématiques assignant un sens précis et délibéré à des thématiques générales alors dans l'air du temps.

Faible tant de par sa forme, que par son fond.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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