Aliens, le retour (Aliens) - Édition Spéciale :
Retrouvée après avoir dérivé plus de 50 ans dans l'espace, Ellen Ripley (Sigourney Weaver) apprend à son réveil que des colons se sont établis depuis des années sur LV-426, la planète où l'équipage du Nostronomo avait découvert un xénomorphe. Et rapidement, lorsque la colonie cesse de donner de ses nouvelles, Ripley est amenée à accompagner un corps de marines de l'espace (Michael Biehn, Bill Paxton, William Hope, Jenette Goldstein, Al Matthews, Lance Heriksen, etc), ainsi qu'un représentant de la Weyland-Yutani (Paul Reiser), pour tenter de découvrir si, oui ou non, le pire s'est produit pour les colons...
On ne présente plus l'Aliens de James Cameron, pur produit des années 80, troquant l'angoisse et la peur suggérées du premier épisode pour quelque chose de plus viril et percutant : l'heure est à l'action, à la sueur, à la testostérone et aux grosses pétoires, de quoi faire hurler les puristes, mais de quoi rendre aussi ce nouveau métrage nettement plus dynamique et mémorable, avec des morceaux de bravoure dont seul Cameron a le secret, des personnages sympathiques, une pression constante rythmée par les bips du détecteur de mouvement, et une montée en puissance inimitable.
D'autant que ce déluge d'action et de bourrinage est contrebalancé par son héroïne féminine toujours aussi forte, son instinct maternel (l'adorable Newt, juste, touchante et naturelle, est pour beaucoup dans le succès du film), et sa recomposition, avec Hicks et Newt, d'une cellule familiale improbable.
Un angle d'approche encore renforcé par la Director's Cut/Édition Spéciale, qui voit Ripley apprendre, bouleversée, la mort de sa fille en son absence. Cette Édition Spéciale, malheureusement, affaiblit aussi un peu le film, en le rallongeant, et en consacrant une partie conséquente de ses rajouts à la vie des colons sur LV-426.
On y suit ainsi justement la famille de Newt, qui, comme par hasard et peu de temps après le réveil de Ripley, découvre l'épave et les oeufs xénomorphes, et devient ainsi la première victime de la bête. Des coïncidences et une chronologie un peu forcées, qui enlèvent une grosse part d'ombre à la première partie du métrage. Dommage, car les autres ajouts de la Director's Cut sont plutôt efficaces, à défaut de bouleverser fondamentalement le film ou son message anti-corporatiste dans la droite lignée du film de Scott.
Mais je ne vais pas m'étaler plus longtemps sur cet incontournable du genre : dans l'ensemble, Édition Spéciale ou non, c'est toujours excellent, mais je préfère néanmoins la version originale du film.
4.5/6 (5/6 en version cinéma)
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