Après sa brève première saison, peu convaincante, Marley's Ghosts est revenue sur Gold pour une seconde année de 6 épisodes d'une demi-heure, toujours écrits par Daniel Peacock, acteur, réalisateur et scénariste officiant à la télévision britannique depuis la fin des années 70...
Marley's Ghosts, saison 2 (2015) :
Une seconde saison dans la droite lignée de la première : malgré un nombre d'épisodes deux fois plus important, il reste une désagréable impression de brouillon, et un manque de rythme notable dans la plupart des épisodes de la saison.
Systématiquement, on a l'impression que chaque épisode a une vingtaine de minutes de contenu, tout au plus, délayé pour en remplir 35, et que tout est terminé aux 2/3 de chaque script... sans oublier le fait que l'ensemble reste très décousu (une impression régulièrement renforcée par des ellipses "XXXX heures/mois plus tard" assez abruptes) : sur des postulats basiques, le show peine à développer ses personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires.
Si la vanité et l'égocentrisme de Marley restent amusants, ainsi que son désir de séduire, c'est Adam qui reste le plus développé, et se taille la part du lion, principalement grâce au charisme de John Hannah. La vicaire, elle, semble toujours jouer la même partition (tout au plus devient-elle un peu plus intéressante quand elle traverse une brève crise existentielle, dans un épisode), et Michael, de son côté, semble régulièrement faire de la figuration, présent au second plan, sans rien apporter de vraiment indispensable au programme.
À ces personnages principaux, le scénariste ajoute la nièce de Marley (Ella Rae-Smith), une adolescente rebelle assez clichée, et sa mère (Juliet Cowan), une alcoolique affreusement surjouée et insupportable. Sans oublier la nouvelle voisine de Marley (Elizabeth Berrington, qui disparaît de la série après quelques épisodes), et les divers prétendants de l'héroïne, des prétendants qui systématiquement suscitent la jalousie de l'un ou l'autre des esprits, et repartent aussi vite qu'ils sont venus.
Et puis, bien entendu, le côté très prévisible du tout n'aide pas à se débarrasser de cette sensation de remplissage qui hante (sans mauvais jeu de mots) toute la série : lorsque, dans le premier épisode de la saison, Michael tente de convaincre Marley de contacter son ex-compagne probablement bouleversée par sa mort, on se doute bien que cette dernière n'en a rien à faire. Quand le scénario se met à parler de Noël et de Nativité en plein été, et qu'on apprend ensuite que Marley est enceinte, on voit venir de très loin toute la dernière partie de l'épisode...
Je pourrais aussi revenir sur la répétition de certaines idées (personnages qui meurent soudainement et reviennent sous forme de fantômes, les hommes séduisants qui s'avèrent tous des menteurs à un degré ou un autre, etc), ou sur la tentative de jouer sur la carte sensible, çà et là, mais bon : pas la peine de s'éterniser.
Marley's Ghosts est une sitcom britannique inaboutie, qui semble peiner à trouver son rythme et son énergie, qui manque de folie, mais qui reste regardable. Pas sûr, cependant, qu'elle me laissera le moindre souvenir.
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