
Prometheus :
Après avoir découvert sur Terre une carte stellaire menant potentiellement aux origines de l'humanité et de la vie, Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) et Charlie Holloway (Logan Marshall-Green) rejoignent une mission spatiale financée par Peter Weyland (Guy Pearce), qui les emmène sur la planète LV-223. Là, en compagnie d'un groupe de chercheurs et de la directrice de mission Vickers (Charlize Theron), ils découvrent l'existence des Ingénieurs, possiblement responsables de la création de toute vie dans l'univers...
Film déjà critiqué dans ces pages, et honnêtement, rien n'a changé. C'est peut-être même pire, puisqu'au terme de cette Semaine Alien, j'ai eu l'occasion de parcourir toute la gamme des productions Alien (et Predator), et Prometheus et sa suite restent clairement parmi les maillons les plus faibles de cette chaîne.
En même temps, entre un Ridley Scott qui sait toujours filmer, mais qui a perdu tout sens du rythme et de l'efficacité narrative depuis des décennies ; un scénario qui cache tous ses problèmes d'écriture, sa caractérisation pitoyable, ses raccourcis et ses grosses ficelles, ainsi que son manque total d'inspiration (intelligent design et Von Däniken, nous revoilà !) derrière un pseudo-pensum philosophico-nanardesque ; un montage décousu trahissant des coupes sévères en post-production ; et des choix créatifs particulièrement malvenus (Guy Pearce en papy, la césarienne de Shaw, la flute)... difficile de trouver grand chose à sauver.
Ce n'est pas intéressant, ce n'est pas divertissant, c'est tout sauf original, ça n'assume qu'à moitié son statut de préquelle à la saga Alien, et ça n'apporte rien à cette dernière ou à son univers (du moins, rien qui en vaille vraiment la peine, ou qui change la franchise pour le meilleur), bref, c'est assez agaçant et énervant de voir à quel point autant de personnes talentueuses impliquées dans un projet peuvent produire quelque chose d'aussi insipide et mauvais.
Parfois, il est préférable de faire dans l'action ou dans l'horreur pure et simple, plutôt que de se perdre en pensant faire quelque chose de profond et de spirituel (au sens premier du terme).
2/6 pour la direction artistique, pour un thème musical ou deux, pour l'interprétation, et pour l'aspect technique.
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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