Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine...##
One Percenter (2023) :
Légende des films d'action ayant inventé son propre style martial, Takuma Toshiro (Tak Sakaguchi) est passé de mode, et peine à trouver un intérêt dans les films modernes trop chorégraphiés. Il part en repérage sur une île abandonnée pour y tourner son propre métrage sans savoir que deux gangs rivaux ont justement choisi ce site pour régler leur compte et mettre la main sur plusieurs tonnes de cocaïne dissimulées là.
Mouais. Un métrage japonais trop ambitieux pour son propre bien, qui tente de faire un One Cut of the Dead du film d'action, mais se prend les pieds dans le tapis, et finit par s'éparpiller dans trop de directions à la fois : ici, un film méta sur le cinéma d'action et son "réalisme", là, une comédie un peu balourde aux personnages secondaires caricaturaux, ailleurs, un actioner pas forcément bien filmé, avec en prime une dose de Fight Club, et un portrait d'un acteur vieillissant...
Bref, ça part dans tous les sens, et paradoxalement, alors que ça passe tout son temps à parler d'un style de film d'action "plus réaliste" et moins chorégraphié, on se retrouve avec des scènes d'action quelconques et répétitives, voire avec un duel final jamais réaliste pour un sou, avec des accélérés et plein de moments improbables.
Au final, on a donc avec un One Percenter (ou One Percent Warrior) ronflant et un peu prétentieux, bourré de contradictions, qui ne maîtrise jamais vraiment son propos, à l'histoire tenant sur une feuille de papier cigarette, et dont le héros finit par évoquer presque Steven Seagal...
Bon gros bof, donc (même si visiblement, je suis largement dans la minorité sur ce plan).
2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...
Cinq épisode d'une heure pour cette mini-série japonaise Netflix semi-biographique consacrée au monde du cacth féminin japonais, et retraçant la vie de Dump Matsumoto, super-heel de l'AJW dans les années 80, au Japon...
The Queen of Villains, saison 1 (2024) :
Dans les années 80, la transformation de Kuoru Matsumoto (Yuriyan Retriever), jeune femme timide et en surpoids issue d'un milieu défavorisé mais passionnée de catch féminin, en Dump Matsumoto, super-méchante du ring au look tranchant avec les normes sociales de l'époque, prête à toutes les violences pour parvenir à ses fins...
Résultat assez mitigé, en ce qui me concerne, pour cette mini-série très dramatisée, et qui tente (à mon grand regret) de préserver un équilibre trop précaire entre drama très japonais, biopic réaliste et description kayfabe du monde du catch.
Les efforts de chacun sont louables : les actrices (nettement plus formatées et jolies que leurs modèles, TV oblige) font de vrais efforts dans le ring, les showrunners se plient en quatre pour reconstituer (parfois dans la longueur) certains des matches importants de la carrière de Dump et des Crush Gals...
Mais voilà, c'est aussi là que le bât blesse : déjà, le programme consacre énormément de temps aux Crush Gals, à leur ascension, à leurs conflits et à leurs rapports avec Dump... ce qui est logique, dans une certaine mesure, puisque ce sont les babyfaces qui ont défini la carrière de Dump.
Mais tout n'est pas ultra-passionnant, et lorsque l'on ajoute à tout cela la vie de famille de Dump (en partie fictionnalisée) vraiment mélodramatique, une caractérisation et une interprétation très japonaises (c'est très criard, naïf, ça ne fait pas vraiment dans la subtilité) et toute une approche (là aussi très nippone) de la kayfabe dans le monde du catch (à géométrie variable, d'ailleurs : le résultat des matches est prédéterminé, sauf quand soudain, il ne l'est plus, et le déroulement des matches est présenté comme réel... ou pas - bref, la série tente à moitié de préserver la kayfabe, tout en laissant planer le doute), ça donne quelque chose de plus frustrant que convaincant.
D'autant que les matches en soi sont assez mollassons et approximatifs - c'est là tout le problème de la reconstitution fidèle de matches d'époque avec des actrices : ça tape moins fort, ça chute moins fort, ça hésite, tout est renforcé par des bruitages outrés et un scoring musical qui tente de tout rendre épique, bref, ça paraît encore plus fake que ça ne le devrait.
Et puis il y a cette transformation de Kuoru en Dump, une transformation abrupte, jamais totalement expliquée (les influences de la culture sukeban de l'époque - les gangs de délinquantes rebelles - ou de KISS sont totalement passées sous silence), jamais totalement crédible (elle est timide et innocente dans un épisode, pête un plomb et devient une heel égocentrée et violente jusqu'à la fin de la série, dans sa vie privée comme sur le ring) et qui souffre du côté postérieur entre deux chaises Shoot/Kayfabe de la série.
Je suis déçu, donc, même si de par son format assez court (cinq épisodes d'une heure/une heure 30, ça passe vite) et l'implication des actrices, ça reste relativement intéressant. Mais j'aurais préféré un vrai biopic, ou alors quelque chose d'encore plus dramatisé et fictif, pas cet étrange hybride qui ne sait pas sur quel pied danser...
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Quatre épisodes de 10-15 minutes au programme de cette série japonaise d'animation en stop-motion, spin-off ensoleillé de la franchise Pokémon diffusé sur Netflix en plein hiver dernier...
La réceptionniste Pokémon, saison 1 (Pokémon Concierge, season 1 - 2023) :
Haru, une jeune femme stressée et en burnout, décide de rejoindre le personnel de l'Hôtel Pokémon, un endroit paradisiaque et tranquille où elle devient réceptionniste, et doit s'assurer du bien-être des Pokémon de passage...
Une micro-critique pour cette mini-série charmante et décontractée, qui utilise le monde des Pokémon pour faire passer son message de nonchalance, de coopération, d'écoute d'autrui, et de détente.
Techniquement parlant, c'est splendide et tactile, bourré de textures et de couleurs, la stop-motion est très réussie, c'est lumineux et ludique, bref, c'est un succès, et le cadre très hawaïen de l'Hôtel Pokémon se marie très bien avec cette atmosphère chaleureuse et avec le propos de la série.
Seul reproche à faire : le format de la série est clairement trop court, et Netflix/Dwarf Studio auraient clairement pu pousser jusqu'à 6 ou 8 épisodes sans que l'expérience n'en pâtisse le moins du monde.
À voir, même si l'on a échappé au phénomène Pokémon et à la nostalgie que le programme tente clairement de générer auprès de certaines tranches d'âge.
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Nicky Larson (City Hunter - 2024) :
Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...
Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.
Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.
Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.
4.25/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Zom 100 : La liste de la mort (Bucket List of the Dead - 2023) :
Exploité par son nouvel emploi, Akira Tendo (Eiji Akaso) trouve une porte de sortie inespérée lorsqu'une épidémie de zombies se propage à Tokyo et dans le reste du pays, et met un terme à toute vie "normale". Rapidement, il met au point une bucket list des 100 choses qu'il veut accomplir avant d'être tué par un zombie, et il entreprend de les réaliser, en commençant par se réconcilier avec son meilleur ami Kencho (Shuntaro Yanagi)...
Ouhlà, une adaptation par Netflix d'un manga + anime dont j'ignore absolument tout, ce Zom 100 est une comédie fantastico-horrifique japonaise (une zom-com, en somme) qui... hum... faute de trouver un meilleur moyen de traduire mon ressenti, disons que le matériau de base n'est jamais transcendé, et que le tout est très simple, immature (le personnage de Kencho, le traumatisme du match de foot, les deux hôtesses de l'air) et fait finalement très manga pour adolescents.
Entre la structure ultra-épisodique (on devine clairement ce que l'on suppose être les arcs du récit original), la satire sociale attendue, la lente dérive du ton global qui part d'un simili dérivé de Shaun of the Dead avec un certain potentiel et devient quelque chose de totalement nawak, avec combat en tenue de sentai contre un requin géant mutant doté de jambes humaines à croissance spontanée, la caractérisation sommaire des personnages secondaires, et une interprétation très... criarde de certains, il n'y a pas grand chose qui convainc le spectateur non familier de l'œuvre d'origine, surtout avec un film assez inerte, qui dure plus de deux heures.
Énorme bof, voire même un métrage assez agaçant dans sa dernière ligne droite, quand après avoir échoué à créer la moindre tension ou le moindre danger de tout le film, le métrage jette l'éponge et part en vrille.
1.5/6
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Bloody Muscle Body Builder in Hell (1995) :
Naoto (Shinichi Fukazawa) accompagne son ex-petite amie journaliste Mika (Masaaki Kai) pour visiter la demeure de feu le père de Naoto, une maison laissée à l'abandon et réputée hantée. Avec eux, Mizuguchi (Asako Nosaka), un médium, qui réalise rapidement qu'un esprit torturé occupe les lieux... et tente de prendre possession des vivants.
Une comédie d'horreur japonaise populaire car présentée par les critiques et les fans comme "le Evil Dead japonais", Bloody Muscle Body Builder in Hell est écrit, réalisé en Super 8 et interprété par Shinichi Fukazawa, avec un budget clairement minimaliste.
Alors je comprends très bien la raison de cette comparaison avec le film de Raimi : le budget limité, la nonchalance du héros, le côté huis-clos, l'entité démonique gueulard, hystérique et rigolarde, l'humour et le gore décomplexé, le slapstick improbable, voire même des citations directes (le "groovy" quand il charge son fusil à pompe)...
Mais pour être parfaitement franc, ça s'arrête un peu là. De par sa durée (une soixantaine de minutes à peine, moins si l'on enlève le générique), sa facture très amateure (l'interprétation, la post-synchro, les effets, etc), et ses vingt premières minutes de remplissage, on est presque plus devant un fan-film que devant un véritable homologue nippon du travail de Raimi.
C'est amusant, sans plus.
3 + 0.5 pour la scène de "transformation à la Hulk, mais avec un bodybuilder maigrichon" = 3.5/6
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Coupez ! (2022) :
Rémi Bouillon (Romain Duris), réalisateur sans ambition ni réel talent, est contacté par le Japon pour adapter un film d'horreur japonais à succès dans des conditions particulières : ce film de zombies à très petit budget devra être tourné en une prise, dans les conditions du direct, et durer 30 minutes. Plus facile à dire qu'à faire, surtout avec certains des acteurs dont dispose Bouillon...
Un remake français de Ne coupez pas !, comédie horrifique japonaise très sympathique, ici adaptée en France par Michel Hazanavicius, qui après Derrick contre Superman, La Classe américaine, The Artist, les deux premiers OSS 117, Le Prince oublié, ou encore Le redoutable, continue son approche référentielle, métadiscursive et sous influence du Cinéma.
Et honnêtement, si j'avais découvert ce Coupez ! sans avoir vu l'original, j'aurais probablement trouvé tout cela inventif et rigolo, bien qu'un peu longuet (avec un ventre mou dans la seconde partie). Mais voilà, j'ai vu l'original, et ce remake est ce qu'il est : un remake pas forcément utile ou indispensable, qui fait bien ce qu'il fait, mais ne transcende pas vraiment le matériau de base, ni ne lui apporte un éclairage particulièrement pertinent.
D'ailleurs, c'est un peu le propos même du film, qui rajoute la notion de remake au concept de base, puisque les protagonistes ont pour tâche de réaliser un remake à l'identique du film japonais, mais en en gardant les prénoms et certaines spécificités, sur l'ordre de la productrice japonaise, qui fait ici une apparition.
Une couche de méta rajoutée au méta, donc, avec des personnages qui regardent le film original pour lui être fidèle... ce qui commence à gêner aux entournures quand l'immense majorité des rebondissements (notamment la conclusion et sa pyramide humaine) sont des photocopies du scénario du film japonais, mais que les personnages semblent surpris par ces derniers.
Dans l'ensemble, un exercice honorable et compétent, donc, mais qui ne m'a pas convaincu plus que ça (contrairement à la plupart des critiques, qui semblent avoir trouvé ça génialissime).
3.5/6
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Une expérience intéressante, pour moi : un peu comme dans le cas de Cowboy Bebop, je ne connaissais absolument rien - si ce n'est le postulat de base - du manga et de l'anime One Piece, et donc j'ai abordé cette adaptation Netflix en 8 épisodes de 50-60 minutes l'esprit totalement libre de toute idée reçue. En espérant que cela se traduise par quelque chose de plus intéressant et maîtrisé que du côté de Bebop...
One Piece, saison 1 (2023) :
Bien décidé à devenir le Roi des Pirates et à retrouver la One Piece, un trésor mythique, Monkey D. Luffy (Iñaki Godoy) dirige un équipage hétéroclite composé de la voleuse Nami (Emily Rudd), du chasseur de primes épéiste Zoro (Mackenyu), d'Usopp (Jacob Romero Gibson), baratineur et tireur d'élite, et de Sanji (Taz Skylar), cuisinier et artiste martial hors-pair... alors même que la Marine est à leurs trousses.
Et je dois bien avouer que pour une fois, j'ai été vraiment très agréablement surpris par cette adaptation.
Une adaptation chapeautée par un ancien des séries de Chris Carter, vétéran du monde de la tv et du showrunning de programmes, et qui, si elle n'est pas parfaite, parvient à rester ludique, fidèle aux grandes lignes de l'histoire du manga/de l'anime (en y rajoutant une dose de développement de la Marine, pas désagréable), et surtout, à sa bonne humeur, tout en couvrant près d'une centaine de chapitres du manga, sans jamais paraître brouillonne, précipitée ou bordélique.
Mais commençons par le commencement : oui, il faut une certaine dose de suspension d'incrédulité pour adhérer à la proposition One Piece dans sa forme télévisuelle. Malgré le budget conséquent (les bateaux !), les postiches, les costumes, les créatures étranges (des hybrides humains/animaux, Arlong et ses hommes-poissons) en latex font partie de ces éléments auxquels l'on accroche ou pas, et il est facile d'imaginer une version de One Piece plus "crédible", plus "réaliste" et moins photocopiée sur les illustrations originales.
Cela dit, ça fait aussi partie du charme du programme, et après quelques épisodes, on n'y prête plus grande attention : il faut dire que le récit est suffisamment bien structuré, alternant aventures, combats, et flashbacks narratifs sur chacun des membres de l'équipage, pour qu'on se prenne au jeu, aidé par la distribution vraiment bien trouvée.
À commencer par Iñaki Godoy, à l'enthousiasme, l'optimisme et la naïveté qui le rendent immédiatement attachant et sympathique. Idem pour Emily Rudd, qui donne de l'âme et du cœur au casting, pour Mackenyu, qui tient bien son personnage maussade et impassible, et pour tous les autres personnages... la distribution fonctionne très bien, et cela permet à la série, naturellement, de très bien fonctionner à son tour.
On suit ainsi Luffy alors qu'il assemble son équipage, et affronte Buggy (Jeff Ward), le pirate clown maléfique, les Black Cat Pirates félins, Arlong et ses hommes-poissons, la Marine, et autres antagonistes, à grands renforts de combats plus ou moins bien chorégraphiés, et d'effets spéciaux globalement convaincants (pourtant, les pouvoirs extensibles de Luffy étaient assez risqués à mettre en images). Le tout, porté par une bande originale symphonique surprenante, à la fois épique et mémorable, qui donne un certain souffle à toutes ces aventures.
Cette adaptation de One Piece est donc très agréable à suivre, notamment parce qu'elle semble assumer toute la sincérité et l'excentricité de l'œuvre originale, quitte à paraître parfois un peu cheap/cosplay.
Après, comme je le disais, ce n'est pas parfait : j'ai un peu de mal avec la réalisation fréquemment en plans ultra-serrés et débullés, comme pour donner un semblant de style ou d'identité à un aspect visuel (et là, je parle de composition des plans, de photographie, d'étalonnage numérique et de réalisation) assez faiblard, fade et générique, la violence est assez édulcorée (les nombreux "il perd tout son sang" me font encore sourire, alors qu'à l'écran, Zoro a seulement une plaie en latex sur le ventre, et un peu de sang par-dessus) et le dernier épisode, une fois la menace Arlong évacuée, trébuche un peu le temps de boucler tous les intrigues saisonnières et de lancer une suite.
Rien de bien méchant... du moins, si Netflix n'annule pas la série pour des raisons inexpliquées : en l'état, la série est réussie, la réception critique et publique est enthousiaste, et la plateforme a tant investi dans le programme que je vois pas pourquoi elle ne renouvellerait pas le tout pendant encore plusieurs saisons.
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Les Chevaliers du Zodiaque (Knights of the Zodiac - 2023) :
Seiya (Mackenyu), jeune combattant à la recherche de sa sœur disparue, enlevée par la maléfique Guraad (Famke Jansen), est recruté par Alman Kido (Sean Bean) pour protéger sa fille adoptive, Sienna (Madison Iseman). Car cette dernière va devenir l'avatar de la déesse Athena, une transformation dangereuse que Guraad veut empêcher. À Seiya de devenir un Chevalier d'Athena, pour espérer protéger Sienna des dangereux cyborgs de Guraad...
Que dire à propos de ce Knights of the Zodiac qui ne ressemblerait pas de l'acharnement thérapeutique ? Ce n'est pas bon. Pas du tout, même. Pourtant, l'espace d'une grosse moitié de film, j'y ai presque cru, ou du moins, je me suis dit que ça aurait pu être pire : les acteurs ne sont pas mauvais, le récit n'est pas trop mal articulé, les scènes d'action sans pouvoir ne sont pas désagréables, ça se regarde... et puis, au bout d'un moment, Seiya apprend à maîtriser son cosmos avec Marine, et à partir de là, ça part en spirale.
Déjà parce que tout est affreusement cheap : les costumes font vraiment cosplay du pauvre, ne sont jamais mis en valeur (et ça empire encore quand les armures entrent en jeu, dans la dernière ligne droite), les effets numériques sont tous approximatifs au possible, bourrés d'effets de particules pastels immondes, visuellement ça devient brouillon et laid, et le tout ne fait qu'empirer, jusqu'à ce grand final qui reprend X-men 3 : The Last Stand, avec Saori Sienna dans le rôle du Phénix et Seiya dans celui de Wolverine.
Et le scénario est sur des rails, prévisible, quelconque, et insipide : non, ce n'est vraiment pas convaincant, à aucun moment, c'est tellement éloigné de tout ce qui faisait le charme des CdZ, l'énergie, l'intérêt de l'histoire originale, la camaraderie des personnages (en même temps, il n'y en a qu'un, ici, de CdZ) que ça rejoint immédiatement le panthéon des adaptations foireuses de bande dessinée et de comics à l'écran.
2.5 pendant sa première partie, et ça tombe ensuite à 1.5/6 sans jamais se relever.
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Préquelle animée au jeu vidéo Cyberpunk 2077 produite par le studio Trigger, Edgerunners prend la forme de 10 épisodes de 20-25 minutes diffusés sur Netflix fin 2022, et se déroulant environ 1 ans avant les événements du jeu de CD Projekt Red...
Cyberpunk - Edgerunners (2022) :
Peu de temps après la mort de sa mère, victime collatérale d'une fusillade dans les rues de Night City, David, un jeune adolescent paumé et sans argent, entre en possession d'un implant militaire expérimental, qui le dote de capacités uniques. Mais rapidement, cela attire sur lui bien des convoitises malveillantes, alors qu'il intègre les rangs des Edgerunners, un gang de Cyberpunks travaillant pour le plus offrant...
J'avoue, je partais avec un à priori négatif, n'étant vraiment pas fan de la patte graphique de la série, et du genre anime en général... et puis finalement, je me suis pris au jeu. En grande partie grâce à l'illustration musicale décalée de la série, entre son générique signé Franz Ferdinand, et toutes les variations de style imaginables qui vont et viennent au gré des scènes d'action ou d'autres moments plus contemplatifs, mais aussi parce que le récit est bien développé et plutôt prenant.
Oui, Edgerunners reste très stylisé graphiquement parlant, c'est jusqu'auboutiste (c'est très violent et sanglant), et on accroche ou pas (je mentirais en disant que j'ai toujours adhéré à 100 % à la proposition de chaque épisode), mais le script a la bonne idée d'équilibrer tout le côté glauque de l'univers de Night City avec des sentiments, de la romance, et l'histoire de ce jeune homme pris dans la spirale infernale des implants cybernétiques toujours plus puissants, à mi-chemin entre une addiction et un besoin de compenser un manque affectif évident.
Une spirale à l'issue forcément tragique, qui évite la fin heureuse, et qui confère au tout une atmosphère mélancolique, déjà bien appuyée par l'illustration musicale. Alors ce n'est pas parfait, on sent le récit un peu comprimé par le format de la série (ça aurait probablement pu respirer un peu plus avec deux épisodes en plus, ne serait-ce que pour mieux faire ressentir la progression de David, plutôt que de succomber à l'utilisation d'ellipses un peu abruptes), mais globalement, ça fonctionne plutôt pas mal en tant que récit unitaire prenant place dans un univers cyberpunk.
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Super Mario Bros. le film (The Super Mario Bros. Movie - 2023) :
Aspirés par un tuyau étrange, deux plombiers new-yorkais, Mario (Chris Pratt) et Luigi (Charlie Day) découvrent le Royaume Champignon, dirigé par la princesse Peach (Anya Taylor-Joy) et menacé par les forces du maléfique Bowser (Jack Black). Et lorsque Luigi se retrouve prisonnier de Bowser, Mario et Peach doivent unir leurs forces avec celles du royaume des Kong pour espérer résister à l'envahisseur...
Un carton absolu au box-office, une critique populaire dithyrambique, pour une adaptation de la franchise Super Mario par le studio Illumination... et un résultat qui, s'il se regarde sans problème, ne restera clairement pas dans ma mémoire.
Déjà, parce que comme pour les deux films Sonic (des comédies particulièrement génériques et quelconques, mais qui ont bénéficié d'une vraie indulgence de la part du grand public, de par le facteur doudou nostalgique de la franchise), le côté fanservice/memberberries joue ici à fond, chaque scène étant bourrée de références visuelles ou musicales à l'univers Mario et à ses jeux (et encore, j'ai dû en rater des tonnes, puisque je n'ai pas eu de console Nintendo en main depuis des années)
Au point de paraître parfois vraiment forcé et mécanique, comme l'intégration au forceps de Mario Kart, d'une manière vraiment artificielle (honnêtement, je m'attendais plutôt à voir les Kong se déplacer en tonneaux explosifs, pas en karts). Mais bon.
Ce film Mario est donc très linéaire : on va d'un point a à un point b, l'objectif est basique (il faut sauver Luigi - qui accessoirement ne sert à rien pendant 95 % du film, un peu comme Toad, d'ailleurs), et le tout est saupoudré d'énormément de fanservice, donc, mais aussi de chansons pop redondantes et éventées, qui sont clairement de trop. Et une fois que Luigi est sauvé, et que New-York reconnaît les Mario Bros à leur juste valeur, le film se conclue abruptement.
Je suis donc resté relativement sur ma faim. Certes, je n'avais pas l'attente impatiente du fanboy de Mario, qui savait déjà qu'il serait ravi tant que ce dessin animé n'était pas aussi mauvais que le film de 93, mais tout de même : c'est visuellement très réussi, le fanservice fait toujours un peu plaisir, Bowser est amusant, Rogen fait un bon Donkey Kong et l'on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais à part ça... mouais.
3.75/6, parce que c'est compétent, mais pas plus.
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Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.
Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :
À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.
- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) :Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve...
Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.
- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) :Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...
On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.
- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) :Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète,Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...
Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.
- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) :D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...
Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.
- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...
Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.
- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) :En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...
Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.
- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) :Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...
Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.
- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) :Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...
Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.
- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) :Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...
Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.
- Bilan -
Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.
Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.
Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.
Autrement dit : bilan global assez positif.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Blade of the 47 Ronin (2022) :
Lorsque Yurei (Dan Southworth), un sorcier maléfique, décide de rompre une paix millénaire entre Samurais et Sorciers, et de réunir les deux moitiés d'une épée légendaire qui le rendrait invulnérable : il s'en prend donc aux derniers représentants des familles ancestrales du Japon, pour finir par jeter son dévolu sur Luna (Anna Akana), une jeune Américaine d'origine japonaise qui ne connaît rien de ses origines. Onami (Teresa Ting), l'une des geishas combattantes de Lord Shinshiro’s (Mark Dacascos), est alors contrainte de prendre cette dernière sous son aile pour la former au combat en quelques jours à peine...
Un DTV d'action co-écrit par Aimee Garcia (actrice aperçue dans Dexter et Lucifer) et par AJ Mendez (ancienne catcheuse et épouse de CM Punk), produit par Universal 1440 (la branche d'Universal qui produit de mauvaises suites vidéo des licences cinématographiques du studio, pour un budget minimal), et voulu, initialement, comme une suite indirecte à 47 Ronin, le flop de 2013 mettant en scène Keanu Reeves dans un Japon médiéval fantastique.
Ici, plus de Moyen-âge ni de Japon, budget oblige, mais le Budapest d'aujourd'hui, pour une histoire insipide et mal foutue qui se déroule 300 ans après le film original, et lui est à peine liée.
Et tout de suite, dès les premières scènes, les limites budgétaires du projet apparaissent : post-synchro approximative, beaucoup de sang et de gore numérique, des éclairages au néon ultra-contrastés, une interprétation raide, des chorégraphies parfois molles, plein de ralentis poseurs dans la mise en scène, et une vision assez weeb du Japon, du monde de la pègre locale et de l'histoire du pays.
Autant dire que ça ne m'a pas du tout convaincu, d'autant que le script mollasson tente une feinte très évidente au sujet d'Akana, qui finit par ne pas servir à grand chose du tout dans le film (et pourtant, j'aime bien la demoiselle).
2/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Ne coupez pas ! (One Cut of the Dead - 2017) :
Las de ne pas obtenir de réaction convaincante de ses acteurs, Higurashi (Takayuki Hamatsu), un réalisateur de films d'horreur miteux, décide d'avoir recours aux forces du mal pour provoquer une invasion de véritables zombies sur le plateau de tournage, et filmer ainsi la peau sur le visage de ses interprètes...
Une comédie japonaise plutôt amusante, même si sa structure très particulière peut déstabiliser : pendant plus de 35 minutes, on nous présente en effet True Fear, qui raconte l'attaque, par des zombies, d'un tournage de film d'horreur à micro-budget.
Un court-métrage fauché, plein de problèmes techniques, pas très bien rythmé, avec une réalisation à la caméra portée jamais justifiée, des moments de flottements, des acteurs criards, etc, qui frustrent plus qu'autre chose ; et puis, une fois cette demi-heure passée, la mayonnaise commence à prendre lorsque la dimension métadiscursive du métrage se révèlent, et que l'on découvre les coulisses du tournage de ce True Fear, en réalité un court-métrage télévisé en direct réalisé en une prise continue, suite aux impératifs de la chaîne de diffusion.
Toutes les faiblesses de la première partie sont alors expliquées et justifiées, et le spectateur fan de cinéma s'amusera à voir les astuces fauchées de l'équipe pour réaliser les effets à l'écran. De l'horreur ? Il n'y en a pas vraiment dans le film, qui n'est donc pas un film de genre, mais une comédie sur le monde du cinéma (avec une métaphore finale de la pyramide humaine plutôt pertinente). Pour peu que l'on en ait conscience, One Cut of the Dead s'avère donc un métrage agréable et attachant... sans forcément être le classique instantané qu'en ont fait les spectateurs de festival.
4.5/6
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Kiki la petite sorcière (Majo no takkyūbin - 2014) :
Pour finir sa formation, Kiki (Fuka Koshiba), jeune apprentie-sorcière de 13 ans, doit passer un an parmi les gens "normaux", et part s'établir dans la ville côtière de Korico ; là, elle s'installe chez O-sono (Machiko Ono), la femme enceinte du boulanger local, et ouvre un service de livraison expresse à l'aide de son balai volant. Mais les gens de la bourgade, superstitieux, voient d'un mauvais œil l'arrivée d'une sorcière dans leur communauté tranquille...
Deuxième adaptation du roman Kiki la petite sorcière (après l'adaptation animée de Miyazaki), cette version en prises de vue réelles a été écrite et réalisée par Takashi Shimizu, le papa de la franchise Ju-On (The Grudge), habituellement spécialisé dans l'horreur.
Ici, pour ce récit léger, dynamique et plein de bonne humeur, il ne parvient malheureusement pas à ce que la mayonnaise prenne vraiment, pas forcément aidé par une actrice principale légèrement trop âgée pour son rôle, par un récit au rythme assez plat, et par des effets numériques pas très réussis (le chat de Kiki, notamment, est raté tant dans ses proportions que dans son animation, et le bébé hippopotame ne convainc pas).
Pourtant, cette production Toei est plutôt agréable à suivre, puisqu'assez lumineuse, colorée et gentillette, et bénéficiant d'une bande originale aux accents de violons quasi-celtiques. Mais le tout manque de direction narrative, les traits des personnages sont probablement un peu trop caricaturaux, et il se dégage de la réalisation et de la mise en scène une impression de téléfilm, ou du moins d'une production assez datée, au budget limité.
Pas forcément honteux, mais pas non plus très réussi. Et la fin tombe relativement à plat.
3/6 (en étant généreux)
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Bullet Train (2022) :
Ladybug (Brad Pitt), ex-tueur refusant désormais d'utiliser une arme à feu, monte à bord d'un train grande vitesse reliant Tokyo à Osaka, avec pour mission d'y voler une mallette. Mais rapidement, il découvre que, parmi ses passagers, le train est rempli d'autres tueurs (Joey King, Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Hiroyuki Sanada, Bad Bunny, Zazie Beetz...), chacun avec des objectifs bien distincts... et souvent incompatibles.
Un film d'action du réalisateur de John Wick, d'Atomic Blonde, de Deadpool 2 et de Hobbs et Shaw, adapté d'un roman japonais, et qui s'essaie ici à l'exercice de style à la Guy Ritchie ou Tarantino, voire à la Smokin' Aces : des tueurs professionnels excentriques réunis dans un même lieu et qui tentent de se trahir et de s'assassiner mutuellement pour mettre la main sur une mallette, le tout à grand renfort de montage dynamique, de mise en scène déjantée, de scénario capillotracté, d'illustration musicale décalée et d'acteurs qui cabotinent.
Le problème, en fait, c'est que ce Bullet Train dure près de deux heures, et alors qu'un tel film, situé à bord d'un train à grande vitesse, aurait dû être dynamique, effréné et éreintant, il s'avère rapidement mollasson et très bavard... la faute à un script du scénariste de Fear Street, partie 2 : 1978 qui peine à créer la moindre énergie durable, et ronronne rapidement.
Et puis il y a ce train, tour à tour désert ou empli de passagers, qui ne s'arrête jamais lorsque des portes explosent, que des sas sont arrachés, que des fusillades retentissent, etc, mais qui continue paisiblement ses escales en gare le reste du temps, qui va a des vitesses improbables, mais sur le toit duquel on peut tout de même se tenir... le film finit par partir dans le n'importe quoi, avec catastrophe ferroviaire et personnages indestructibles.
Non, vraiment, je n'ai pas du tout accroché à cet actioner weeb qui se veut original et décomplexé, mais qui paraît bizarrement générique et sous-développé, avec des dialogues manquant cruellement du peps ou de la saveur nécessaires à un tel projet, des moments plus sérieux et pathos qui ne fonctionnent pas, et des scènes d'action finalement peu mémorables.
2.25/6 (les acteurs sont bons, pas de souci, et les caméos sont amusants)
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Catwoman - Hunted (2022) :
Alors qu'elle tente de dérober d'un diamant lors d'une réception costumée donnée par la pègre, Catwoman (Elizabeth Gillies) devient la cible de l'organisation criminelle Leviathan, dirigée par Barbara Minnerva (Kirby Howell-Baptiste). Avec l'aide de Batwoman (Stephanie Beatriz ), elle tente alors de faire tomber cette dernière, tout en échappant aux assassins lancés contre elles par le cartel...
Un long-métrage d'animation DC regardé à l'aveugle, sans savoir la moindre chose du projet... et j'aurais mieux fait de m'abstenir. Non pas que ce soit désastreux, mais c'est un de ces films d'animation DC lorgnant très fortement sur de l'anime, dirigé par un ex-animateur japonais de Lupin III, mis en musique par un compositeur japonais qui a décidé de faire du free jazz 60s pendant tout le film, et avec un graphisme et une direction artistique très japanimation sommaire, qui ne m'a pas du tout plu.
Pour ne rien arranger, le script n'est pas très intéressant : c'est cousu de fil blanc, c'est assez lourd sur tout ce qui est sous-entendus sexuels, les personnages sont très basiques, les one-liners et les vannes félines sont dignes d'un Joel Schumacher, et le film donne l'impression de se terminer au bout d'une heure, par un gros combat contre des démons et des mecs en armure à la transformation sentai... avant de repartir pour un épilogue de trois nouveaux affrontements gratuits et artificiels, l'un contre des ninjas sur la Tour Eiffel, puis contre Solomon Grundy, puis contre une Cheetah assez immonde visuellement.
Et puis je me dois de mentionner le doublage assez bancal, qui m'a laissé perplexe : autant Elizabeth Gillies est très bien en Catwoman, autant Stephanie Beatriz adopte un ton désabusé et sarcastique qui ne fonctionne jamais totalement... sans oublier tous les personnages masculins, à la voix rauque et forcée, y compris ce bon vieux Jonathan Frakes. Je ne sais pas si le problème vient du casting, de la direction ou des conditions d'enregistrement, mais dans l'ensemble, ça sonne... faux.
Un énorme bof, en ce qui me concerne (et Black Mask, en couverture, fait de la figuration)
2.5/6
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Prisoners of the Ghostland (2021) :
Dans la ville lointaine de Samurai Town, un braqueur de banques (Nicolas Cage) est sorti de prison par le Gouverneur (Bill Moseley) et équipé d'une combinaison bardée d'explosifs, avant d'être envoyé en mission dans le Ghostland, une région du Japon dévastée par une catastrophe nucléaire . Son objectif : retrouver Bernice (Sofia Boutella), la "petite-fille" adoptive du Gouverneur, et la ramener en moins de cinq jours... sous peine d'être réduit en miettes.
Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce film, si ce n'est à un truc globalement déjanté, même pour du Nicolas Cage, et vaguement inspiré de New York 1997... et donc, je me suis retrouvé devant un pseudo-western/film de samurai japonais multiculturel post-apocalyptique qui commence par un Nicolas Cage en mawashi, continue par un Nicolas Cage qui beugle "TESTICULE !!!", et se finit par un Nicolas Cage en train de mener une rébellion illuminée dans un grand n'importe quoi approximatif.
Car c'est bien là le problème de ce métrage : c'est du grand n'importe quoi assumé (forcément, c'est la spécialité du réalisateur), ça joue n'importe comment, c'est bourré d'idées improbables, et c'est de la folie déglinguée à tous les étages... ce qui signifie aussi qu'au bout d'un moment, ça devient soûlant et lassant.
J'ai presque envie de dire que c'est du film de festival, à regarder tardivement entre potes imbibés dans une ambiance de déconne... parce que sobre devant son écran, c'est plutôt fatigant dans son absence de rythme, de structure et d'écriture.
Un mélange d'Est et d'Ouest globalement incohérent, donc, trop ponctuellement amusant.
2/6
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Kate (2021) :
Tueuse à gages exceptionnelle formée depuis sa plus tendre enfance par Varrick (Woody Harrelson), Kate (Mary Elizabeth Winstead) découvre soudain, au cours d'une mission à Tokyo contre un membre des yakuzas, qu'elle a été empoisonnée. Il ne lui reste ainsi que 24 heures pour se venger sur ceux qui ont commandité sa mort, et elle va trouver une compagne de route improbable en la personne d'Ani (Miku Patricia Martineau), la fille adolescente de l'une de ses cibles...
The Protégé, Jolt, Bloody Milkshake et tutti quanti : les films de tueuses à gage vengeresses (et assimilés) se suivent et se ressemblent tous, au point de n'avoir comme intérêt que leur interprète principale, plus ou moins convaincante selon les films, leur environnement, et leur éventuel style visuel.
Ici, MEW est clairement l'un des points forts du métrage, convaincante et impliquée dans son rôle... mais ça s'arrête là. Entre l'enchaînement de tous les clichés possibles et imaginables sur le Japon tel que vu de l'Occident, les personnages sous-développés, leurs relations clichées, les rebondissements télégraphiés, les éclairages au néon, et tout et tout, on s'ennuie rapidement, et le tout finit par paraître tellement générique et dérivatif qu'au final, on lève plus les yeux au ciel qu'autre chose.
2.5/6 (pour l'implication de MEW et ses efforts, notamment dans les scènes d'action)
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Une anthologie animée en 9 épisodes de 15-20 minutes, et ayant pour objectif de proposer une version de l'univers de Star Wars à la sauce anime, en donnant carte blanche à divers studios japonais pour la création de ces récits.
Star Wars - Visions (2021) :
Et le résultat a clairement enthousiasmé les critiques, outre-atlantique, puisque les articles élogieux parlant de renaissance de la franchise se sont multipliés, probablement aidés par le fait qu'une immense majorité des critiques actuels du web sont issus d'une génération vénérant la japanimation sous toutes ses formes.
Quant à moi globalement un peu indifférent à ce style d'animation, j'ai pris cette anthologie Disney + avec des pincettes nettement plus prononcées... et sans surprise, j'en suis ressorti nettement plus mitigé et dubitatif que la majorité des spectateurs anglo-saxons (à noter que les épisodes bénéficient d'un doublage anglais effectué par des acteurs connus - Joseph Gordon-Levitt, Alison Brie, Neil Patrick Harris, Kyle Chandler, David Harbour, George Takei, Jamie Chung, Henry Golding - mais que je les ai regardés avec leur doublage japonais d'origine).
- 1x01 - The Duel (Kamikaze Douga) :Ronin, un guerrier solitaire, défend une petite communauté contre une légion d'anciens stormtroopers menés par une Sith...
Un épisode sobre et assez minimaliste dans son esthétique en noir et blanc, pour un tout efficace, mais presque trop cliché et scolaire dans sa transposition de Star Wars à l'époque des samourais. Et puis bon, la guerrière sith à talons aiguilles et à ombrelle laser... mwébof.
- 1x02 - Tatooine Rhapsody (Studio Colorido) :un jeune padawan tente d'échapper aux forces de l'Empire, et trouve refuge auprès de Gee, un Hutt qui lui demande de devenir le chanteur de son groupe de rock...
Un style très cartoony, presque SD, pour un court rythmé et très dynamique, mais à la bande originale pop-punk assez hors-sujet, comme l'ensemble du récit, en fait, qui fait très pièce rapportée dans l'univers SW.
- 1x03 - The Twins (Trigger) :après la mort de l'Empereur, les pontes de l'Empire ont conçu deux projets parallèles pour écraser la République - un double destroyer aux canons alimentés par un cristal kyber, et des jumeaux, Karre et Am, tous deux de puissants utilisateurs de la Force modelés par les Sith...
Une animation très fluide et spectaculaire, mais assez fatigante (la musique est criarde, c'est très intense) et vraiment estampillé anime, entre les armures des jumeaux en mode mini-Gundam, l'énorme duel grandiloquent entre les jumeaux (avec un cristal comme enjeu - chose qui étrangement, va fréquemment revenir dans cette anthologie), et le grand n'importe quoi de ce dernier, qui voit, entre autres, Karre se tenir debout sur un X-wing à vitesse lumière et couper en deux un destroyer avec son sabre... *soupir*
- 1x04 - The Village Bride (Kinema Citrus) :sur une planète reculée, des bandits ont mis la main sur des droides séparatistes, et font régner la terreur sur un village isolé. Jusqu'à l'arrivée de F, une ancienne Jedi déchue...
Un court très contemplatif et écolo, assez similaire, dans l'esprit, au premier épisode de l'anthologie (on retrouve encore ce côté Japon médiéval, ces figures clichées du ronin qui défend de pauvres villageois, etc), mais qui en est assez éloigné stylistiquement (évoquant même parfois du Ghibli). Pas forcément très mémorable ou intéressant.
- 1x05 - The Ninth Jedi (Production IG) :à l’invitation du mystérieux régent d'une planète regorgeant de cristaux kybers, un groupe disparate de Jedi issus des quatre coins de la galaxie se réunit sur place pour reformer l'ordre Jedi disparu. Mais les Sith rodent, et s'en prennent au père de Kara, qui assemble des sabres laser pour le compte du régent...
Encore une histoire de cristaux kybers, pour un épisode plutôt efficace dans sa narration et sa mise en images (c'est peut-être mon préféré jusqu'à présent), même si l'on retombe vite dans les grosses ficelles habituelles du genre (Rogue One vient immédiatement à l'esprit, avec cette jeune héroïne volontaire dont le père est assassiné par les méchants, blablabla). Par contre, le jeune Jedi Ethan... mwé.
- 1x06 - T0-B1 (Science SARU) :sur une planète reculée, T0-B1 est un petit robot humanoïde qui ne rêve que d'une chose : explorer l'espace et devenir un Jedi. Mais son créateur l'avertit : pour devenir un Jedi, il faut un sabre laser, et un cristal kyber...
Un épisode à l'animation très colorée et enfantine, qui évoque délibérément et directement Astro le petit robot, tant visuellement que thématiquement (on est en plein dans Pinocchio, là). Pas désagréable du tout, malgré cette fascination inexplicable pour les cristaux kybers (c'était dans le cahier des charges Disney + ou quoi ?), et cette fin en mode sentai un peu cheesy, avec transformation robotique et coup d'épée final...
- 1x07 - The Elder (Trigger) :un jeune padawan impatient et son maître Jedi arrivent sur une planète où ils sentent une présence ancienne et maléfique...
Un épisode qui aurait pu être un épisode de Clone Wars avec Obi Wan/Anakin, ou Qui Gon/Obi Wan, et qui, à nouveau, est loin d'être désagréable. Format classique, mais efficace, plutôt axé sur les dialogues que sur l'animation, moins probante (du moins jusqu'au duel sous la pluie).
- 1x08 - Lop & Ocho (Geno Studio) :sur une planète lointaine, une jeune esclave lapine échappe à l'Empire et est adoptée par le clan familial local le plus important : elle grandit alors aux côtés d'une sœur humaine dont elle devient proche... jusqu'à ce que leur vision bien différente de la vie et de la guerre les place dans des camps opposés.
Aïe. Pas du tout accroché, à celui-là. Entre sa société japonisante organisée en clans, son méchant caquetant au look anime improbable, son héroïne lapine sexy en croptop avec son scouter tout droit tiré de DBZ, son interprétation caricaturale... non, je n'ai pas du tout aimé.
- 1x09 - Akakiri (Science SARU) :un Jedi solitaire revient aider une princesse trahie par sa tante, une Sith, mais est confronté à la tentation du côté obscur...
Un court métrage aux traits intéressants et stylisés, et à la fin douce amère plus intéressante, à défaut d'être mémorable.
Répétition et déclinaison des thèmes, motifs et scénarios des films originaux, dérives japanim' assez clichées et parfois gênantes, manque d'originalité : là où de nombreux critiques ont admiré les prises de risques et le style de ces courts, j'ai été surpris de trouver le tout plutôt générique, à une ou deux exceptions près.
Nul doute que les amateurs du genre en ressortiront plus satisfaits que moi : c'est même une évidence, et ça tombe bien, puisque cette anthologie est faite pour eux.
Mais même en prenant ça en compte, j'ai du mal à voir là un quelconque intérêt dans une énième relecture de Star Wars en mode japon médiéval/samouraïs/ronin/ninjas. Oui, c'est l'une des sources d'inspiration de Lucas, mais il ne suffit pas de revenir encore et encore dessus pour rendre le tout intéressant. Surtout quand les courts se succèdent et retombent toujours sur les mêmes ressorts scénaristiques (les cristaux, le sidekick droïd, le mentor qui s'avère un Jedi/Sith qui se cache, la jeune héroïne qui se bat au sabre comme un vétéran jedi, le duel entre les deux frères et/ou sœurs...) et autres clichés de ce média (poses improbables, surjeu, furries).
C'est loin d'être mauvais, et dans l'ensemble, c'est techniquement très compétent, avec une ou deux productions qui se démarquent, mais ça ne restera pas un instant dans ma mémoire, et c'est probablement trop marqué japonais pour vraiment fonctionner, à mes yeux, dans un univers de Star Wars qui a toujours su mélanger les influences sans en faire un simple copier-coller.
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Fullmetal Alchemist (2017) :
Au début du siècle dernier, l'alchimie est devenue une science particulièrement respectée, et deux enfants, Edward et Alphonse Elric tentent une expérience de transmutation interdite pour tenter de ramener leur mère décédée à la vie. L'expérience est un échec : Al se trouve désincarné, et Ed, privé d'une jambe, sacrifie l'un de ses bras pour transférer l'âme de son frère dans une armure robotique. Désormais adultes (Ryosuke Yamada, Atomu Mizuishi) et transformés, les deux frères deviennent des alchimistes gouvernementaux, et tentent de trouver la pierre philosophale, pour espérer un jour réparer les erreurs de leur passé...
Ouhlà, je ne sais pas trop par quel bout le prendre, ce Fullmetal Alchemist. Déjà, je n'ai absolument aucune familiarité avec l'œuvre originale, donc je ne m'essaierai pas à la moindre comparaison, ou analyse de la fidélité de ce film japonais distribué dans le reste du monde par Netflix.
Tout au plus pourrais-je supposer que les moments fonctionnant le mieux dans ce métrage sont directement issus de l'anime et/ou du manga, tant ça tranche alors radicalement avec l'atmosphère cosplay du reste du film... mais à part ça, mouais...
Disons que cette adaptation de FMA est assez typique d'un certain cinéma japonais : costumes approximatifs, perruques risibles, interprétation souvent raide et poseuse, mélodrame forcé, réalisation inégale, personnages féminins discutables (Winry, insupportable et gueularde), recyclage et fascination pour une certaine tranche de la culture européenne et de son histoire....
Bref, ça ne m'a pas particulièrement convaincu, notamment par son format très épisodique (on sent que ça adapte une série de tomes de manga), et par son côté abscons (je suis sûr que si j'avais été fan, j'aurais mieux compris tous les tenants et aboutissants... mais j'aurais probablement été encore plus frustré par cette adaptation).
Cela dit, encore une fois, je reconnais que ponctuellement, le temps de quelques scènes ou d'un segment de l'intrigue, ça fonctionne plus ou moins (merci les effets spéciaux plutôt compétents).
2.5/6
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Dans un futur lointain, la race humaine a colonisé toute la galaxie, et épuisé ses ressources naturelles. La Terre est désormais la ressource la plus précieuse de l'univers, contrôlée d'une main de fer par la Coalition Gaia, corrompue et malfaisante. Face à elle, Albator, corsaire de l'espace et héros de légende, à la tête de l'équipage de l'Arcadia, un navire indestructible : seul contre tous, et hanté par les méfaits de son passé, Albator est prêt à tout pour mettre un terme au règne de Gaia... même au pire, comme le découvre Logan, une jeune recrue à bord de l'Arcadia - mais en réalité un espion aux ordres de Gaia, placé là par son frère Ezra, général de la flotte de la Coalition.
Un long-métrage d'animation par ordinateur adapté du manga/de l'anime Albator/Captain Harlock, et qui souffre d'une assez mauvaise réputation, ce qui est assez compréhensible : comme de nombreuses œuvres japonaises de genre aux ambitions prononcées (les Final Fantasy me viennent à l'esprit), l'écriture est capillotractée, donneuse de leçons, et pleine d'une pseudo-philosophie et d'une pseudo-science débitée à grands renforts de dialogues imbitables.
Seulement voilà : malgré cela, j'ai bien aimé. J'ai bien aimé le côté jusqu’au-boutiste d'Albator, qui m'a rappelé le Neuvième Docteur Who par son côté vétéran ayant commis des actes traumatisants pendant une guerre épique, et traînant sa culpabilité à travers les siècles. J'ai bien aimé son lien fusionnel avec son navire et son équipage, comme une sorte de Hollandais Volant futuriste, aux visuels somptueux (l'Arcadia, toujours enveloppé dans un nuage de matière noire fantomatique). J'ai bien aimé tous les affrontements spatiaux, toutes les batailles, globalement bien mises en images et lisibles, j'ai bien aimé certains concepts, et j'ai surtout bien aimé la direction artistique et le rendu technique, très réussis à mon goût (malgré une petite raideur dans l'animation).
Après... ça reste laborieux sur le fond, impossible de dire le contraire. Mais sur la forme, ça a fonctionné sur moi, et il y a même un petit quelque supplément d'âme, çà et là, qui m'a bien plu.
3.75/6
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Terra Formars (2016) :
Au 21è siècle, les Terriens décident de coloniser Mars, en terraformant la planète rouge à l'aide de lichens et de cafards supposés faciliter la propagation de la végétation. Mais 500 ans plus tard, les cafards ont évolué en humanoïdes puissants et dangereux, et la mission Bugs 2, composée d'une quinzaine de personnes choisies pour leur statut d'outsiders, est envoyée sur place par le machiavélique Honda (Shun Oguri) pour éradiquer la menace. Pour ce faire, leur ADN est mélangé à de l'ADN d'insecte, ce qui leur donne accès, après injection d'un catalyseur, à des pouvoirs incroyables...
Réalisé par Takashi Miike, et adapté du manga (et de l'anime) du même nom, Terra Formars est un film... hmm... typiquement "manga japonais".
Personnages caricaturaux aux looks/coupes de cheveux improbables et aux backgrounds torturés, histoire capillotractée aux retournements de situations évidents, transformations de sentai, combats épiques et violents, méchants flamboyants et surjoués, récit à la structure laborieuse en flashbacks, musique métal se voulant badass, mélange bancal des genres, idées déjantées pas très bien exploitées, effets spéciaux très inégaux... disons que tout ça se regarde d'un œil amusé, mais que c'est dans l'ensemble plutôt approximatif, assez mal rythmé, et souvent gentiment décousu et fauché.
Ce qui n'aide vraiment pas à prendre le tout au sérieux, ou à adhérer au postulat de ses cafards-humanoïdes pratiquant les arts martiaux et se battant contre des rebuts de la société dopés aux gênes d'insectes...
2/6
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Pokémon - Détective Pikachu (2019) :
Lorsque Tim (Justice Smith) apprend que son père, inspecteur de police, a trouvé la mort dans un accident mystérieux, le jeune homme ne sait comment réagir. Mais quand Pikachu (Ryan Reynolds), le partenaire de son père, ressurgit après l'accident, amnésique, Tim retrouve espoir : il décide alors de mener l'enquête en compagnie du Pokémon électrique...
Une bonne surprise que cette adaptation en prises de vue réelles de l'univers Pokémon, et ce alors même que je n'en attendais absolument rien : je n'ai littéralement aucun attachement à la franchise Pokémon, je n'ai jamais vu le moindre épisode ou joué au moindre jeu, bref, hormis les bases de l'univers (Pikachu, les combats, les entraîneurs, les Pokéballs, un ou deux noms de Pokémons...), je n'ai aucune familiarité avec cet univers, et donc aucune attente particulière.
Si ce n'est la crainte d'un ratage, comme souvent avec les adaptations de jeu vidéo.
Et puis, là, malgré une histoire basique et cousue de fil blanc et malgré une réalisation assez générique de Rob Letterman (Shark Tale, Monstres vs Aliens, Les Voyages de Gulliver, Chair de Poule), le tout s'avère plutôt agréable à suivre, bien que ponctuellement brouillon.
Le gros point fort, il faut bien l'avouer, c'est la réalisation technique des Pokémons, qui sont omniprésents, dans chaque scène, que ce soit au premier plan, à l'arrière plan, voire les deux à la fois : avec leur design et leur rendu très réussis, leur intégration impeccable, ces Pokémons sont tout simplement très attachants, et des personnages à part entière.
On s'attache à ces bestioles (plus qu'aux acteurs humains, quand bien même ces derniers seraient tout à fait compétents), et on prend notamment plaisir à suivre l'enquête de ce Pikachu caféiné, qui parle avec la voix de Deadpool (caméro de Dopinder en prime).
Un Ryan Reynolds qui semble vraiment s'amuser dans ce rôle, et injecte au film son sens de l'humour habituel, bien qu'un peu moins trash que lorsqu'il incarne le super-héros Marvel (encore que, par moments, Détective Pikachu est étrangement adulte dans son humour).
Bref, ce n'est pas un classique instantané, ce n'est pas un film excellent, mais ce qui lui manque en maîtrise, en structure et en rythme, le film le compense par son charme et son capital-sympathie. C'est déjà beaucoup.
3.75/6
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L'Attaque des Titans 2 - La Fin du Monde (Attack on Titan, part 2 : End of the World - 2015) :
Après s'être transformé en Titan, Eren (Haruma Miura) est capturé par les siens, mais est libéré par un autre Titan encore plus puissant : Shikishima (Hiroki Hasegawa), qui l'emmène en lieu sûr, lui explique les origines des Titans, et qu'il veut mener un coup d'état contre le gouvernement. En parallèle, le reste des humains tente de mettre la main sur une ancienne bombe, afin de l'utiliser pour détruire le mur...
Au moment où j'écris ces lignes, six jours se sont écoulés depuis mon visionnage de cette suite directe de L'Attaque des Titans, tournée en même temps que le premier épisode... et je n'en garde déjà presque plus le moindre souvenir.
Il faut dire qu'après un premier volet vraiment faiblard, ce second numéro parvient à faire encore plus mauvais avec, pour commencer, une durée qui ne lui rend pas service : 87 minutes, dont 11 de génériques et de résumé du premier film... soit 75 minutes de film, à proprement parler.
Un film dans lequel il ne se passe pourtant rien les 3/4 du temps, ce qui ne fait que renforcer les problèmes du premier opus : personnages agaçants (ici, on a le personnage principal trop émotif, Hans qui beugle et surjoue toujours autant, Shikishima qui est un cliché de semi-méchant flamboyant à la japonaise, l'über-méchant télégraphié, les comic reliefs jamais drôle...), exposition maladroite et peu inspirée, flashbacks mélancoliques ultra-patauds, musique digne d'un mauvais épisode des Chevaliers du Zodiaque...
Bref, ce n'est pas bon, ce n'est pas rythmé, ce n'est pas intéressant, c'est trop souvent criard et forcé, et hormis quelques moments spectaculaires, ça ne m'a pas du tout donné envie d'en savoir plus sur cet univers et cette franchise.
1.5/6
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