Predators :
Un groupe de soldats, de mercenaires et de criminels (Adrien Brody, Alice Braga, Topher Grace, Walton Goggins, Oleg Taktarov, Mahershala Ali, Louis Ozawa Changchien, Danny Trejo) se réveille sur une planète forestière inconnue, et comprend rapidement qu'ils sont la proie de chasseurs extraterrestres invisibles aux armes futuristes...
Un projet chapeauté par Robert Rodriguez et réalisé par Nimród Antal, ce Predators a reçu un accueil assez froid des critiques et du grand public. Un accueil principalement dû au fait que ce Predators ne parvient jamais à sortir de l'ombre du film de McTiernan, et ressemble bien souvent à une pâle copie se contentant d'enchaîner des remakes de scènes emblématiques, sans leur sens de l'efficacité, leur fraîcheur, ou leur distribution mémorable.
Pourtant, si ces critiques sont tout à fait légitimes, le film est loin d'être honteux, en soi. D'ailleurs, les 50 premières minutes fonctionnent plutôt bien, malgré quelques fautes de goût minimes, comme cette planète extraterrestre qui n'a pas du tout l'air extraterrestre, ou ces "chiens" aliens aussi vite oubliés qu'ils arrivent dans le récit.
Au niveau de la distribution, si l'on arrive à faire abstraction des clichés et du fait que chacun renvoie plus ou moins à l'un des personnages du film original (en plus fade), ça tient là aussi la route... jusqu'à ce que Laurence Fishburne entre en jeu.
Le film freine subitement des quatre fers, et Fishburne fait, lui aussi, un peu comme les "chiens" : il arrive, il sert de personnage-fonction pendant 15 minutes (il débite de l'exposition, explique quelques règles et donne des informations) et il disparaît aussitôt. On aurait pu le couper, et le remplacer par une archive vidéo retrouvée sur un cadavre, ça aurait été du pareil au même.
Ensuite, le métrage prend un certain temps à redémarrer, pas aidé par quelques scènes assez plates (le duel façon samouraïs), par quelques idées sous-exploitées (les castes de Predators qui s'affrontent, et le prisonnier libéré), et par un design assez quelconque et déséquilibré des "nouveaux" Predators (je regrette vraiment le Predator d'AVPR, qui avait de la personnalité, et qui était svelte et crédible).
Quand le film se termine, cependant, on reste sur sa faim : en tant que pseudo-remake déguisé, le film est honorable et distrayant, il se regarde sans problème, et n'est pas trop mal filmé. Mais son écriture et ses dialogues restent faiblards, Brody n'est pas un protagoniste très engageant (ou crédible, c'est selon), et il faut bien avouer qu'un énième film-hommage bourré de fanservice était tout sauf nécessaire (il n'y a qu'à voir le score de Debney, qui pousse encore plus loin le style "reprise des thèmes originaux" utilisé par Tyler sur AVPR).
3.25/6 (pour peu qu'on ne soit pas allergique à une overdose de références)
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