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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ahsoka, saison 1 (2023)

Publié le 12 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Télévision, Disney, Star Wars, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Les bilans de Lurdo, Review

Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...

Ahsoka, saison 1 (2023) :

La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...

Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.

Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.

Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).

Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.

Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.

C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.

Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.

Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023)

Publié le 11 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Roku

La première saison de Die Hart, diffusée sur feue Quibi, en 10 épisodes de 7 à 10 minutes (compilés à postériori en un seul long-métrage), ne m'avait pas vraiment convaincu : distrayante mais finalement assez creuse, elle valait principalement pour sa distribution et ses caméos, et le spectateur ne pouvait se défaire de l'idée que le tout était un script refusé de film de 90 minutes, découpés en mini-épisodes...

Pour la suite, on prend les mêmes, et on recommence, ou presque, puisque cette fois-ci, c'est en 8 épisodes, sur Roku, et que les prétentions ont été largement revues à la baisse, à tous les niveaux...

Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023) :

Parce qu'il est toujours bien décidé à devenir une star de cinéma d'action, mais en mode cinéma-vérité, sans script et sans répétition, Kevin Hart finit par être kidnappé en compagnie de Jordan (Nathalie Emmanuel) par un ancien cascadeur revanchard...

Et honnêtement, cette seconde saison n'est pas terrible, loin de là. Le problème, en fait, c'est que sur un postulat de départ qui, étrangement, m'a rappelé L'Homme qui en savait trop... peu (1997) avec Bill Murray, Die Hart 2 s'essouffle très rapidement, en faisant comprendre très tôt à KH qu'il n'était pas dans un film.

Résultat, le plus gros de la saison consiste en un KH qui se cache et qui fait du KH, Ben Schwartz qui fait du Ben Swhwartz, Nathalie Emmanuel qui fait de la figuration, Paula Pell, qui fait du Paula Pell, et John Cena, dans le rôle décalé d'un cascadeur à la retraite... un rôle amusant, mais finalement assez minime en temps de présence à l'écran.

Le reste paraît en pilotage automatique, rarement drôle (une blague fonctionne ici ou là, pas plus, et d'autres tombent totalement à plat - les testicules de Cena) et l'ensemble du projet semble assez approximatif, au point que l'on se demande, à la fin, si le tout n'a pas été écrit à la va-vite sur un coin de nappe, pour des raisons purement contractuelles.

Un bon gros bof, donc, et je me demande comment le tout a pu être renouvelé pour une saison 3 (probablement parce que ça ne coûte pas très cher à produire). 

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Blog Update ! - Septembre/Octobre 2023 : Halloween Oktorrorfest 2023

Publié le 5 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Update, Télévision, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Cinéma, Les bilans de Lurdo

Comme tous les ans, depuis le 18 septembre, les Téléphages Anonymes se sont mis à l'heure des citrouilles, des monstres et autres horreurs surnaturelles pour un festival de films et de séries de genre passés en revue jusque début novembre : l'Halloween Oktorrorfest 2023 !

# Phase 1 : 18 septembre - 15 octobre #

01 - The Loneliest Boy in the World (2022) - 1.5/6

02 - Slayers (2022) - 1.5/6

03 - Fanged Up (2017) - 2.25/6

04 - Unhuman (2022) - 2.25/6

05 - Bad Candy (2021) - 2.5/6

06 - Le dernier voyage du Demeter (2023) - 3.25/6

07 - R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022) - 3/6

08 - Terrifier 2 (2022) - 3.5/6

09 - We Have a Ghost (2023) - 2.75/6

10 - Sorry about the Demon (2022) - 3/6

11 - Blood Relatives (2022) - 3.5/6

12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022) - 2.5/6

13 - Venus (2022) - 2/6

14 - Night at The Eagle Inn (2022) - 3.75/6

15 - Blood (2023) - 2.5/6

16 - Offseason (2022) - 3.25/6

17 - Smile (2022) - 2.75/6

18 - The Friendship Game (2022) - 1.25/6

19 - M3GAN (2022) - 2.75/6

20 - Tremors 7 : Shrieker Island (2020) - 2.5/6

21 - Kids vs. Aliens (2023) - 2.75/6

22 - The Vigil (2019) - 3.5/6

23 - We Need To Do Something (2021) - 3.75/6

24 - Renfield (2023) - 4/6

25 - Les Démons du maïs (2023) - 2.25/6

26 - Evil Dead Rise (2023) - 3/6

27 - There's Something Wrong with the Children (2023) - 1.75/6

28 - Coupez ! (2022) - 3.5/6

29 - Brooklyn 45 (2023) - 4.5/6

30 - Knock at the Cabin (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 1 : 

Brooklyn 45, un huis-clos théâtral qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste unique en son genre ; Renfield, une comédie rigolarde assez inégale, mais dont le côté décomplexé emportera probablement l'adhésion ; We Need to Do Something, un autre huis-clos à petit budget, mais qui parvient à conserver une tension qui n'est pas désagréable ; et Night at the Eagle Inn, un autre petit budget au sens de l'humour plus sympathique, très Contes de la Crypte.

 

# Flop(s) de la phase 1 : 

The Loneliest Boy in the World, une comédie anglaise très kitsch et maniérée à laquelle je n'ai pas du tout accroché ; Slayers, une tentative de faire une comédie vampirique satirique qui tombe globalement à plat ; The Friendship Game, qui trébuche dès ses premiers instants suite à des choix narratifs et structurels bancals, et qui ne s'en remet pas ; et There's Something Wrong With The Children, un film approximatif et dérivatif...

 

# Petit écran :

Déjà beaucoup de séries passées en revue depuis le début de cette Oktorrorfest 2023 : à commencer par Lockwood & Co, une série britannique young adult très sympathique, mais dont l'unique saison n'aura pas de suite sur Netflix ; la saison 5 de What We Do In The Shadows, toujours divertissante malgré quelques moments de ronronnement ; la saison 1 de Monstrous, un programme coréen un peu inabouti, du réalisateur de Dernier train pour Busan ; l'unique saison de The Midnight Club, de Mike Flanagan, série imparfaite mais intéressante, déjà annulée par Netflix.

La saison 8 d'Inside No. 9 qui, comme la précédente, souffle un peu le chaud et le froid ; la saison 1 de The Rig, un programme britannique frustrant dont les choix et les protagoniques décoivent ; la première saison de Reginald The Vampire, une comédie vampirique SyFy assez amusante, qui va en s'améliorant après de premiers épisodes inégaux ; et la saison 1 de Wednesday, création un peu bâtarde de Tim Burton et des scénaristes de Smallville, qui passe à côté de son sujet, semble ne pas comprendre son univers et la particularité des Addams, mais a connu un succès démesuré sur Netflix...

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# Phase 2 : 16 octobre - 06 novembre #

31 - Bloody Muscle Body Builder in Hell (1995) - 3.5/6

32 - Malum (2023) - 3/6

33 - The Blackening (2023) - 2.75/6

34 - Girls with Balls (2018) - 3.5/6

35 - Scream VI (2023) - 3.25/6

36 - Jagged Mind (2023) - 2.5/6

37 - Bird Box Barcelona (2023) - 3/6

38 - Zom 100 : La liste de la mort (2023) - 1.5/6

39 - La Chose derrière la porte (2023) - 2/6

40 - Resurrected (2023) - 4/6

41 - Arthur, malédiction (2022) - 1.5/6

42 - Un Vampire à Brooklyn (1995) - 2.5/6

43 - From Black (2023) - 2.25/6

44 - The Haunting of the Queen Mary (2023) - 2.5/6

45 - La Main (2023) - 2.25/6

46 - El Conde (2023) - 3/6

47 - Traquée (2023) - 3.75/6

48 - Living with Chucky (2022) - 3.5/6

49 - Slotherhouse (2023) - 1.5/6

50 - Totally Killer (2023) - 3/6

51 - Elvira, maîtresse des ténèbres (1988) - 3/6

52 - Elvira et le château hanté (2001) - 4/6

53 - R.L. Stine's Zombie Town (2023) - 1.75/6

54 - Monster High 2 (2023) - 3/6

55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003) - 3/6

56 - Muppets Haunted Mansion (2021) - 4.5/6

57 - Le Manoir hanté (2023) - 2.25/6

58 - Five Nights at Freddy's (2023) - 2/6

59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023) - 1.75/6

60 - V/H/S/85 (2023) - 3.5/6

61 - Suitable Flesh (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 2 : 

La Muppets' Haunted Mansion, probablement l'adaptation la plus réussie à ce jour de l'attraction Disney, à la fois lugubre et amusante ; Elvira et le château hanté, une parodie rigolarde et pleine de bonne humeur des films Hammer et compagnie ; et Resurrected, un found footage au postulat intéressant, et à l'exécution plutôt efficace...

 

# Flop(s) de la phase 2 : 

Zombie Town, une adaptation fauchée de RL Stine ; la suite DTV de Pet Semetary, en mode préquelle inutile et creuse ; Slotherhouse, une comédie d'horreur délibérément idiote et approximative ; Arthur, malédiction, où quand Luc Besson décide de transformer sa franchise de fantasy en slasher stupide ; Zom 100, la liste de la mort, une adaptation de manga sans la moindre tension...

Et une mention spéciale à La Chose derrière la porte, un film d'horreur avec Séverine Ferrer, et à l'adaptation de FNAF, jamais effrayante dans ses intentions de film d'horreur familial...

 

# Petit écran :

Quelques déceptions et quelques bonnes surprises, dans cette seconde phase de l'Oktorrorfest 20231899, un programme Netflix des créateurs de Dark, qui commençait bien, mais se finit de manière frustrante et inaboutie ; Archive 81, une autre série Netflix pas forcément désagréable, mais inaboutie sur le fond et la forme ; Castlevania Nocturne, dynamique mais obéissant de manière tellement évidente au cahier des charges Netflix que ça en devient frustrant...

Heureusement, une fois de plus, Mike Flanagan a répondu présent avec sa très réussie Chute de la Maison Usher, un hommage très bien mené à Edgar Allan Poe ; et Interview with the Vampire, d'AMC, s'est avérée une bonne surprise, là aussi, une revisite du récit original, modernisée, mais assez maîtrisée.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2023 est terminée, et comme toujours, vous pouvez retrouver l'intégralité des films passés en revue dans le cadre de ce marathon festival au fil des ans sur la page qui lui est dédiée ; en parallèle, le moment est venu de retrouver un rythme plus normal sur le blog des Téléphages Anonymes... ou presque, puisque dans moins de trois semaines, c'est déjà la Christmas Yulefest qui débute sur le blog, avec ses critiques de films festifs et enneigés jusque début janvier.

Dans l'intervalle, deux petites semaines sur le blog, avec quelques sorties cinéma récentes (Blue Beetle, Mission Impossible, Barbie...), et une semaine entière consacrée aux séries (Ahsoka, Good Omens, Heels...) !

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - La Chute de la maison Usher (2023)

Publié le 4 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Review, Netflix, Drame, Thriller, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

La Chute de la maison Usher (The Fall of the House of Usher - 2023) :

Sentant sa fin approcher, Roderick Usher (Bruce Greenwood), PDG d'une grande entreprise pharmaceutique productrice d'opioïdes, convie le procureur Auguste Dupin (Carl Lumbly), son meilleur ennemi, a un ultime tête à tête au cours duquel il promet de lui révéler tous ses secrets et ses crimes, ainsi que la raison de la mort soudaine de chacun des enfants Usher, Frederick (Henry Thomas), Camille (Kate Siegel), Leo (Rahul Kohli), Tamerlane (Samantha Sloyan), Victorine (T'Nia Miller), et Prospero (Sauriyan Sapkota), tous plus détestables et amoraux les uns que les autres...

Ultime production liant Mike Flanagan à Netflix (il a depuis été recruté par Amazon pour plusieurs adaptations de Stephen King), La Chute de la maison Usher est, comme son nom l'indique, l'occasion pour Flanagan de s'attaquer à l'œuvre d'Edgar Allan Poe, et ce de manière plutôt astucieuse : huit épisodes d'une petite heure, narrant le destin funeste de chacun des membres de la Maison Usher, chaque personnage devenant ainsi le protagoniste de l'un des récits emblématiques de Poe.

Le Masque de la mort rouge, Double assassinat dans la Rue Morgue, Le puits et le pendule, Le Scarabée d'or, Le Cœur révélateur, Le Chat noir, etc... autant de récits adaptés et reformatés de manière amusante et quasi-anthologique, liés par le fil rouge de la famille Usher, composée de déviants et de sociopathes finis à tous les étages.

Ici, c'est Prospero l'influenceur qui organise une orgie, là, c'est Victorine la scientifique qui fait des expériences sur les singes et les humains, ailleurs, c'est Leo le créateur de jeux vidéo qui tue son chat sous l'emprise de la drogue... toutes les réinventions ne se valent pas forcément (tout ce qui concerne Goldbug et le sort de Tamerlane ne m'a pas vraiment convaincu), mais cela permet à Flanagan et à son équipe de jouer avec les références, avec ses acteurs fétiches (on retrouve pas mal de visages familiers des précédentes œuvres du réalisateur), avec les sous-intrigues, pour les mêler et les rattacher toutes au destin macabre de la lignée Usher, condamnée depuis que Roderick et sa sœur Madeline (Mary McDonnell), informaticienne glaciale et calculatrice, ont fait un pacte avec la Mort.

Une Mort incarnée ici par Verna (Carla Gugino), présence mystérieuse et récurrente dans la série, qui rôde dans chaque épisode et vient réclamer son dû, prenant, l'une après l'autre, la vie de chaque membre du clan Usher.

Avec la Chute de la maison Usher, Mike Flanagan s'amuse, et délivre une satire mordante (bien que parfois un peu maladroite ou évidente) des grandes entreprises, de Big Pharma, des riches et des puissants, sans jamais se défaire de son côté macabre et sinistre, voire même (très) sanglant. C'est bien interprété, comme toujours, c'est très bien filmé, bien conçu, bref, c'est très sympathique, assez ludique, et le format globalement maîtrisé, à la limite de l'anthologie, fait que c'est probablement ma série préférée de Mike Flanagan.

(et mention spéciale pour Mark Hamill en Arthur Pym, joyeusement détestable et austère) 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 56 - Muppets Haunted Mansion (2021)

Publié le 1 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Disney, Télévision

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Muppets Haunted Mansion (2021) :

Le soir d'Halloween, Pepe et Gonzo sont invités à relever un défi : survivre une nuit dans le Manoir le plus hanté du monde, où ils sont accueillis par un sinistre majordome (Will Arnett) et une mariée des plus entreprenantes (Taraji P. Henson)...

Une bonne surprise, pour moi qui ne suis pas un grand fan des Muppets : 50 minutes, un rythme bien maîtrisé, des guests humains qui ne sont pas envahissants (Arnett, Henson, Darren Criss, John Stamos, Danny Trejo et autres), un message positif, et surtout, une visite du Manoir Hanté de Disney qui respecte les fondamentaux et les incontournables de l'attraction, tout en les adaptant à l'humour Muppets, et en y rajoutant une touche de commentaire méta plutôt rigolo.

Très sympathique, tout ça.

4.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Archive 81, saison 1 (2022)

Publié le 22 Octobre 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Religion, Review, USA, Netflix, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Archive 81, saison 1 (2022) :

Lorsqu'il est engagé par le patron d'une mystérieuse multinationale (Martin Donovan) pour restaurer les bandes vidéos du projet de Melody (Dina Shihabi), apprentie documentariste disparue, qui porte sur un immeuble ayant mystérieusement brulé, Dan (Mamoudou Athie) ne se doute pas qu'il va être embarqué dans une sombre conspiration surnaturelle...

Seule et unique saison de cette anthologie américaine basée sur le podcast du même nom, développée et produite par James Wan et par la scénariste de The Haunting of Molly Hartley, The Boys, et Vampire Diaries, Archive 81 propose 8 épisodes d'une petite heure pour développer une histoire de secte quasi-lovecraftienne, pas forcément inintéressante, mais dont la forme hésitante et éparpillée fait qu'au final, le tout ne m'a pas vraiment convaincu.

La série semble en effet ne pas vraiment savoir sur quel pied danser, formellement parlant : sur un postulat assez classique de found footage (le protagoniste qui regarde de vieilles bandes et découvre un mystère surnaturel et sinistre qui finit par le concerner, c'est de la mise en place classique d'anthologie à la V/H/S, par exemple), le programme change régulièrement de style visuel et de point focal, passant d'une mise en scène de found footage (mal cadrée, tremblotante, neigeuse, pseudo-documentaire) à un récit au format plus traditionnel dans le présent ou dans le passé, puis présentant des scènes du point de vue de personnages extérieurs à tout ça, ou même utilisant l'artifice du flashback dans son avant-dernier épisode (un épisode dans les années 20, totalement inutile et répétant des informations déjà fournies).

Le résultat, narrativement parlant, c'est un récit très redondant (on nous présente des informations ou des images d'un certain point de vue, on les répète ultérieurement dans un autre cadre, on les réitère à nouveau sous une autre forme), bourré d'exposition balourde, à la caractérisation évidente et simple, qui tente de mêler les genres et les tons (les épisodes s'ouvrent sur des extraits d'actualité, des publicités, etc, parfois inutiles, parfois redondants), mais ne les laisse jamais véritablement s'établir ou respirer.

D'un côté, on a Dan, isolé, qui regarde les vidéos dans le présent et sombre lentement dans la paranoïa, de manière très classique... sauf qu'en fait d'être isolé, il reste constamment en contact avec son meilleur ami qui l'aide dans son enquête, il reçoit la visite fréquente de son employeur ou de la gardienne des lieux, il adopte un rat (qui est oublié en cours de route par les scénaristes), bref, le sentiment d'isolation et d'opression est peu présent.

De l'autre côté, dans le passé, on a Melody, toujours fébrile, qui s'installe dans un immeuble à la recherche de sa mère biologique, se mèle de ce qui ne la regarde pas, se promène constamment caméra allumée au point et se fait manipuler de bout en bout par les autres occupants du bâtiment : un personnage un peu agaçant, qui prend des décisions improbables, a des réactions toujours un peu trop intenses, un peu trop impulsives, et qui est affublée d'une meilleure amie lesbienne sarcastique rapidement soûlante.

Deux personnages principaux qui évoluent en parallèle dans des intrigues très dérivatives et balisées, voire prévisibles (encore un problème du scénario, qui répète et surligne tout, ce qui fait que le spectateur a vingt longueurs d'avance sur les protagonistes, et que les rebondissements et révélations tombent bien à plat) et qui ne sont réellement intéressants que lorsque les frontières du temps deviennent poreuses, et qu'ils parviennent à communiquer.

Le reste du temps, c'est assez plan-plan et peu original : des cultistes qui vénèrent un "démon" et tentent de le faire entrer dans notre monde, d'innocentes victimes choisies pour leurs talents psychiques, le passage d'une comète, de la moisissure aux effets toxiques et hallucinogènes, ça fait illusion le temps de quelques épisodes, mais rapidement, on s'aperçoit (pour peu qu'on soit un peu amateur de genre) que la série se contente de dérouler des éléments bien éprouvées, sans avoir la structure, l'efficacité, la rigueur ou l'atmosphère nécessaires pour que cela passe.

D'autant que, pour ne rien arranger, la série a ponctuellement un problème d'efficacité visuelle : que ce soit le rendu des vieilles bandes (parfois trop nettes, trop "images modernes soumises à un vieillissement artificiel") ou ceux du démon (un mec en costume de latex, façon extraterrestre d'Independence Day maladroitement incrusté dans des images de neige à l'écran), ce n'est pas totalement abouti, et fréquemment, cela fait décrocher le spectateur, cassant par la même occasion le suspense ou la tension.

Alors pour compenser, la série insiste lourdement sur une illustration musicale dissonante et hypnotique, façon Philip Glass, mais cela ne parvient pas à compenser les nombreuses grosses ficelles du récit, et sa dernière ligne droite bordélique, qui vire presque au Stranger Things, se conclue sur une queue de poisson vraiment maladroite (qui repose sur les tours du 11/09).

Bref. Archive 81 avait du potentiel, et ça fait presque illusion (la série a eu beaucoup de critiques enthousiastes, outre-atlantique), mais je n'ai jamais pu chasser cette sensation d'approximation et de déjà vu, du début à la fin, sans que le programme ne parvienne jamais à réellement susciter l'angoisse ou la tension. 

Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - 1899, saison 1 (2022)

Publié le 21 Octobre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Danemark, Netflix, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

1899, saison 1 (2022) :

En 1899, à bord du Transatlantique Kerberos, l'équipage (Andreas Pietschmann, Tino Mewes, Isaak Dentler) et un groupe de passagers en provenance d'horizons différents (Emily Beecham, Aneurin Barnard, Miguel Bernardeau, José Pimentao, Isabella Wei, Gabby Wong, Yann Gael, Mathilde Ollivier, Jonas Bloquet, Maciej Musial, Clara Rosager, etc) sont confrontés à des phénomènes mystérieux lorsqu'ils croisent le chemin du Prometheus, un autre navire de la même compagnie, abandonné au milieu de l'océan, et qu'il y retrouvent un garçonnet muet et abandonné (Fflyn Edwards)...

Mouais. Voilà peu ou prou l'impression qui me reste au sortir de cette nouvelle série des créateurs de Dark, série Netflix auréolée de succès et d'une réputation flatteuse (que je n'ai pas vue), alors même que tout dans 1899 me prédisposait à apprécier.

Mais non, au final, j'en ressors très mitigé, et comme il va être très difficile de discuter des problèmes de la série sans spoiler, je préviens d'avance : SPOILERS.

Car très vite, il apparaît que 1899 est une mystery box dans la droite lignée de Lost, y compris au niveau de son format : une distribution très diverse, en provenance de nombreux pays différents, une ambiance très mystérieuse, des éléments incongrus comme une trappe dans le sol, des éléments technologiques anachroniques, des disparitions, des flashbacks révélant le passé tourmenté de tous les protagonistes, du mysticisme et de la symbolique, des épisodes qui s'ouvrent sur des gros plans de l'œil de tel ou tel personnage...

Seulement voilà : Lost a fonctionné... un temps, avant de s'essouffler sur la durée, les scénaristes n'ayant aucune réelle idée des tenants et des aboutissants de leur univers. Et cette saison 1 de 1899 (qui sera l'unique saison, Netflix ayant déjà annulé le programme), si elle n'a pas ce problème, est un peu le revers de cette médaille : les scénaristes avaient clairement les réponses aux grandes questions de la série en tête, mais ces réponses sont décevantes, redondantes, et soulignent d'autant plus les défauts de l'écriture.

Commençons par faire semblant d'ignorer les "réponses" que l'on nous apporte ici progressivement à partir du milieu de la saison. Très rapidement, certains défauts récurrents commencent à agacer : les secrets et les flashbacks de chacun, assez quelconques et clichés (x a tué quelqu'un, y est gay, z est hanté par la mort de ses proches, etc), l'illustration musicale excentrique (que ce soit le score musical surligné en mode dââââââârk et menaçant, ou ces inutiles chansons 70s qui concluent chaque épisode pendant plusieurs scènes en tuant littéralement l'atmosphère de la série par leur côté anachronique et hors sujet), une tendance du scénario à tourner à vide et à tirer sur le fil pour atteindre l'épisode suivant, ou encore l'écriture des personnages un peu frustrante (les personnages se cachent tout, réagissent abruptement, se révoltent et prennent d'assaut l'équipage sans hésiter, etc)...

D'ailleurs, à ce sujet, un élément particulièrement agaçant de cette écriture : la barrière de la langue. Délibérément, pour la plupart, les personnages ne se comprennent pas, parlant tous des langues différentes... ce qui aurait pu être un élément de mise en scène ou de scénario intéressant, un moyen d'avoir recours à une langue des signes, quelque chose. Mais non, les personnages se contentent de parler les uns avec les autres dans le vide, voire à se lancer dans des monologues clairement écrits à l'intention des télespectateurs, mais dont leur interlocuteur direct ne comprend pas la moindre ligne.

Alors certes, ça permet de remplir du temps d'antenne et de développer un peu les motivations de chacun, mais ça apporte aussi un vrai sentiment d'artificialité... surtout lorsque l'on a le fin mot de l'histoire (mais j'y reviendrai ensuite).

Malgré cela, la série fonctionne plutôt bien sur le plan de l'intérêt et du suspense : certes, le rythme est très posé, mais ça reste bien produit et interprété, et les petits cliffhangers WTF se multiplient (des écrans de tv, une télécommande magique, etc), gardant le spectateur intrigué... du moins dans la première partie de la saison. Ça se complique en effet vers la fin, le scénario nous demandant de nous intéresser au sort de ces personnages dont on comprend qu'ils n'ont pas grand intérêt, et ce jusqu'au tout dernier épisode, qui explique tout (enfin, qui explique certaines choses, et laisse pas mal de détails dans le flou).

On découvre en effet, à la toute fin, qu'au lieu d'être une histoire de bâteau fantôme, de technologie étrange, etc, 1899 est une série de science-fiction se déroulant dans un vaisseau spatial en 2099, et dont les passagers sont plongés dans une sorte de réalité virtuelle, un holodeck plus vrai que nature, le temps du voyage. Une sorte de bon gros "tout ça n'était qu'un rêve", ou de sous-Matrix (avec en prime, des dialogues façon "il est en train de hacker la mainframe et de répandre le virus dans tout le programme" qui font bien lever les yeux au ciel) qui, avec du recul, rend totalement inutile 95 % de la série, et notamment le passé tragique de chacun.

Pire : on nous dit, à la toute fin, "bienvenue dans la réalité", mais comme la série vient d'établir que quasiment rien de ce que la saison 1 proposait n'était réel, pourquoi prendre ce qu'on nous vend ensuite pour argent comptant ? Peut-être que finalement, ils ne sont pas dans un vaisseau spatial en 2099, mais dans une réalité virtuelle simulant un vaisseau spatial en 2299 ? 

C'est là tout le problème lorsque l'on joue la carte de la simulation virtuelle en guise de réponse à toute une saison de mystères très mystérieux : c'est une boîte de Pandore qui finit par enlever tout intérêt aux personnages, à leur vécu, à leur environnement, et qui fait douter le spectateur de tout. Ici, c'est d'autant plus problématique que la série botte en touche, par la force des choses, puisqu'il n'y aura pas de suite.

Bref, j'ai eu un peu de mal à aller au bout de tout ça, malgré des qualités formelles indéniables, et je me demande si le tout n'aurait pas été écrit et mis en production un peu à la va-vite, pour profiter du succès de Dark, qui se tournait en parallèle de l'écriture de ce 1899

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - What We Do In The Shadows, saison 5 (2023)

Publié le 14 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Review, USA, Romance, Sitcom, Télévision, Shadows

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

What We Do in the Shadows, saison 5 (2023) :

Las d'attendre le bon vouloir de Nandor, Guillermo a demandé à son compère Derek (Chris Sandiford) de faire de lui un vampire. Mais l'opération a des résultats inattendus, et le descendant de Van Helsing doit désormais composer avec ce secret de plus en plus lourd...

Cinquième saison des mésaventures de Guillermo et de ses colocataires/maîtres vampires (après une saison 4 assez rocambolesque mais qui revenait à un certain statu quo), une saison encore et toujours fidèle à son format habituel de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes, avec cette fois-ci un générique retravaillé (Kristen Schaal fait désormais partie de la distribution régulière), et un fil rouge conséquent : en secret, Guillermo est devenu un vampire, mais la transformation ne prend pas.

Et alors qu'il doit absolument cacher son secret aux autres vampires (et surtout de Nandor), voilà que Lazlo en est informé, et décide d'aider "Gizmo" à comprendre le pourquoi de cette vampirisation incomplète.

De quoi tenir pendant les dix épisodes de la saison, à grands renforts d'expériences bizarres de Lazlo sur Guillermo, de création de clones-hybrides façon Docteur Moreau, de visite chez le Baron, et de grand final qui voit Guillermo traqué par un Nandor en mode Batman, bien décidé à éliminer son serviteur pour l'avoir trahi.

Une saison pas désagréable du tout sur le front de Guillermo, donc, qui est confronté à la réalisation de son rêve de toujours et, finalement, décide qu'être un vampire n'est pas fait pour lui.

Les autres personnages, eux, ne sont pas forcément aussi bien servis par le récit : Nadja se persuade qu'elle est maudite, fait tout son possible pour faire de bonnes actions, et découvre l'existence d'un quartier d'immigrants d'Antipaxos, comme elle. Nandor passe sa saison à être fidèle à lui-même, mais commence (un peu) à évoler dans ses rapports avec Guillermo ; Lazlo passe la saison en mode savant fou ; et Colin Robinson reste à la marge, mis en avant lorsqu'il tente brièvement de devenir Contrôleur de Staten Island et qu'il retrouve Evie (Vanessa Bayer), sa complice d'autrefois.

À part ça, la saison se permet des digressions amusantes : une visite au centre commercial, la gay pride locale, un échange de corps entre Nadja et sa poupée, Nandor qui part dans l'espace, une inondation médiatisée du quartier qui déclenche une panique chez les vampires, une soirée murder party dans un manoir étrange, la Guide qui peine à s'intégrer au groupe, et quelques caméos plutôt discrets...

La série permet donc à nouveau de s'amuser pendant quelques heures, avec toujours des moments très excentriques et amusants, même si je ne peux m'empêcher de me demander si tout le programme n'approche pas de sa conclusion : maintenant que Guillermo, le seul personnage a avoir véritablement un arc et une direction, est plus ou moins revenu à son point de départ, et n'a plus sa motivation principale, est-ce que la série ne risque pas de stagner, jusqu'à ce qu'acteurs comme scénaristes se lassent de la situation figée du programme ?

L'avenir nous le dira. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Midnight Club , saison 1 (2022)

Publié le 8 Octobre 2023 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Drame, USA, Télévision, Netflix, Jeunesse, Critiques éclair, Romance, Afraid, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Midnight Club , saison 1 (2022) :

Spécialisée dans l'accueil des adolescents atteints d'une maladie incurable et fatale, la clinique Brightcliffe, dirigée par le Dr Stanton (Heather Langenkamp), héberge, au milieu des années 90, huit jeunes aux maladies et aux tempéraments variés : Kevin (Igby Rigney), lycéen sportif et souriant ; Anya (Ruth Codd), au caractère sarcastique et acariâtre et en fauteuil roulant ; Sandra (Annarah Cymone), religieuse et naïve ; Spencer (Chris Sumpter), gay et atteint du SIDA ; Cheri (Adia), riche héritière mythomane ; Natsuki (Aya Furukawa), au tempérament discret et dépressif ; Amesh (Sauriyan Sapkota), récemment arrivé et passionné de technologie et de jeux vidéo ; et Ilonka (Iman Benson), la dernière arrivée, une jeune femme intelligente et curieuse. Ensemble, chaque soir à minuit, ils se réunissent pour se raconter des histoires qu'ils ont inventées, qui leur permettent d'exorciser leurs peurs et leurs démons... mais petit à petit, des phénomènes mystérieux commencent à se produire, et Ilonka décide de mener l'enquête.

Nouvelle production Mike Flanagan, à ne pas confondre avec Midnight Mass, la série préalable de Flanagan : ici, le réalisateur/scénariste adapte les romans pour adolescents de Christopher Pike (apparemment incontournables outre-Atlantique) en 10 épisodes d'une cinquantaine de minutes, avec pour objectif une horreur plus accessible, notamment pour le public d'origine des livres.

Et une chose très claire apparaît rapidement au spectateur avisé : tant Pike que Flanagan se sont largement inspirés (Flanagan le reconnaissant ouvertement en interview) de la série canadienne Fais-moi peur pour donner forme à ce Club de Minuit (qui renvoie directement à la Société de Minuit de la série). Le résultat, c'est un peu ce que le revival récent de Fais-moi peur a tenté d'accomplir ces dernières années (sans parvenir à trouver le bon équilibre) : un programme confrontant les jeunes membres du Club au surnaturel, avec en parallèle, des histoires secondaires narrées par les protagonistes.

Ici, cela donne globalement des épisodes divisés en deux portions : d'un côté, une grosse moitié consacré aux histoires racontées par les adolescents, des histoires qui sont chacune adaptées d'une nouvelle de Pike, qui possèdent chacune des styles visuels, narratifs et formels différents, qui sont interprétées par tous les acteurs de la série (avec des perruques parfois peu convaincantes), et qui en disent long sur l'état d'esprit du narrateur, ses peurs, ses sentiments, etc.

Et à côté, l'histoire d'Ilonka, qui mène l'enquête sur la secte ayant autrefois vécu au manoir, et qui, petit à petit, tombe sous la coupe de Shasta (Samantha Sloyan), une naturopathe dont la communauté est installée non loin, dans les bois. Une Shasta qui flatte constamment Ilonka, qui l'encourage, qui la couvre de compliments, jusqu'à ce que, progressivement, l'adolescente, persuadée d'être plus intelligente que tout le monde, finisse par paraître égocentrique, entêtée, menteuse, voire même antipathique et blessante, dans sa quête sans fin d'un remède magique à sa maladie et à celle des autres.

Une évolution du personnage narrativement cohérente (après tout, on parle d'une ado de 18 ans facilement influençable et désespérée), assez fidèle au récit original, mais qui rend les derniers épisodes un peu frustrants, je dois dire, d'autant que le récit global, délibérément très young adult, est assez cousu de fil blanc (tous les rebondissements sont très prévisibles).

C'est probablement pour cela que la série a été assez moyennement bien reçue par la critique et les spectateurs : contrairement aux autres programmes de Flanagan, The Midnight Club est clairement un récit jeunesse, fidèle aux inspirations de Flanagan et au matériau d'origine. Ce qui, forcément, pour ceux qui s'attendaient à un programme particulièrement adulte, aux thématiques profondes et sombres (elles le sont pourtant, une fois passé le vernis young adult), peut décevoir.

J'étais d'ailleurs parmi les spectateurs dubitatifs, ayant regardé le premier épisode à sa diffusion, l'année dernière, et ayant laissé le reste de la série de côté pendant plus de six-huit mois, un peu déçu par l'orientation Fais-moi peur du tout. Et puis j'ai de nouveau laissé sa chance au programme, et j'ai fini par être séduit par cette distribution compétente, par ces personnages blessés et meurtris par un destin funeste, par ces récits courts parfois inégaux, mais toujours ludiques, et par le propos global sur la mort, la maladie, la solitude, le regard des autres, le deuil, l'espoir, etc.

Ce n'est pas parfait (ça aurait probablement pu être plus dynamique et rythmé, comme souvent chez Flanagan), mais ça reste bien écrit, bien produit, bien interprété, et régulièrement touchant.

Après, on regrettera que la promesse initiale par Netflix d'une deuxième et ultime saison ait mené les scénaristes à laisser des portes ouvertes, et à botter en touche sur l'intrigue de fond, pour lui préférer une résolution émotionnelle plus satifaisante dans l'immédiat. Maintenant que Netflix a annulé la seconde saison, cependant, beaucoup d'éléments narratifs restent en suspens, ce qui ajoute inévitablement à la frustration du spectateur...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Monstrous, saison 1 (2022)

Publié le 7 Octobre 2023 par Lurdo dans Horreur, Fantastique, Religion, Télévision, Les bilans de Lurdo, Corée, Review, Critiques éclair, Oktorrorfest, Halloween, Drame

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Monstrous, saison 1 (2022) :

Lorsqu'une tête de bouddha géante aux yeux masqués est déterrée dans une province de Corée du Sud, et qu'elle devient la pièce maîtresse d'une exposition locale, l'esprit maléfique habitant la statue se réveille, et commence à rendre fou quiconque croise le regard de pierre de la sculpture. Un archéologue passionné de surnaturel (Koo Gyo-Hwan) tente alors de mettre un terme à cette malédiction, alors même que la ville où est exposé le bouddha est placée en quarantaine, et couverte d'un épais brouillard inexplicable...

Une série sud-coréenne diffusée en streaming, coécrite par le réalisateur de Dernier Train pour Busan, de Peninsula et de Psychokinesis, pour un résultat en six épisodes d'une trentaire de minutes, et qui ne m'a pas vraiment convaincu.

La faute à un ton un peu éparpillé (les flashbacks dramatiques et larmoyants, auxquels répondent une interprétation très caricaturale et des moments comiques au niveau du Gouverneur de la région et de tous ses sbires obséquieux, et des passages d'enragés zombiesques qui tuent tout ce qui bouge), des sous-intrigues sans réelle conclusion satisfaisante (tout le rapport ultra-hostile et violent entre l'adolescent fils de la fliquette et la petite frappe qui le martyrise... qui se finit en queue de poisson, avec un bully qui meurt bêtement et un flashback qui n'explique pas grand chose) et des éléments assez peu probants (les moines bouddhistes qui font le rituel par téléphone portable et finissent la série en mettant des pouces verts sur YouTube)...

Après, ponctuellement, ça n'est pas désagréable à suivre, quelques moments sont assez sinistres et/ou brutaux/sanglants, mais globalement, c'est assez mal dosé (toutes les visions répétitives de l'ex-femme de l'archéologue auraient facilement pu être condensées), et ça reste très anecdotique. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Reginald The Vampire, saison 1 (2022)

Publié le 1 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, SyFy, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Reginald The Vampire, saison 1 (2022) :

En surpoids, malheureux et épris en secret de Sarah (Em Haine), sa collègue, Reginald (Jacob Batalon) voit sa vie changer radicalement lorsqu'il croise le chemin de Maurice (Mandela Van Peebles), un vampire bienveillant qui le prend en pitié et le transforme en suceur de sang. Mais même chez les vampires, il ne fait pas bon avoir des complexes et des kilos en trop... surtout quand, comme Reginald, on possède des capacités surnaturelles inédites.

Alors que la diffusion de la saison 2 est sur le point de commencer, retour sur la première saison (10 épisodes de 45 minutes) de ce programme diffusé sur la chaîne Syfy, et adapté d'une série de romans au titre plus direct : les Fat Vampire Chronicles.

Au programme, donc, une semi-comédie d'horreur très Syfy, à savoir un peu fauchée, formellement un peu approximative, paradoxalement écrite par un ancien de Twin Peaks (mais aussi de Dominion, de Reign et de Dracula, ce qui aide franchement à relativiser et à comprendre certains choix scénaristiques), à l'interprétation relativement inégale, mais qui se regarde principalement grâce au capital sympathie de son interprète principal.

Et par chance, Batalon se démène vraiment pour permettre à la série de dépasser son postulat de départ, et d'avancer dans une direction intrigante. C'est là la bonne idée de l'équipe créative : étendre l'univers de Reginald au-delà de son seul point de vue et de ce personnage, en développant la mythologie des vampires, en amenant d'autres entités surnaturelles, et en donnant un peu de corps et d'épaisseur à tous les personnages secondaires, qui ont chacun droit à leur moment ou à leur secret tragique.

Ça sauve la série, à mes yeux, en lui donnant un peu de profondeur et de sincérité, et en lui évitant de trop dépendre d'une facture un peu fauchée pour convaincre : on se retrouve avec des conflits de pouvoirs au sein de la société vampirique, avec des suceurs de sang tous plus ou moins bisexuels (ce qui ne surprend guère quand on repense au titre du programme, singeant Anne Rice, mais permet de nuancer un peu le personnage d'Angela - Savannah Basley - la méchante de service), une ado solitaire à la mère (à priori) possédée, une tueuse vampirique asiatique qui s'éprend de Reginald (et pousse la chansonnette), un épisode consacré à la backstory de Maurice (dans les années 70), une histoire d'extrémistes religieux qui ne débouche sur rien (pour l'instant), un parallèle soif de sang/boulimie/obésité un peu maladroit, un épisode de recherche d'un vampire mythique (qui devient une exploration psychologique des peurs et des défauts de Reggie), et une évaluation officielle de Reginald par les autorités vampiriques, assez parodique.

Soyons très clair, tout ne fonctionne pas. Outre le côté un peu limité des effets et de la production (ça reste une série Syfy, ni plus ni moins), l'écriture est parfois inégale, avec des raccourcis narratifs maladroits, des personnages dont les relations évoluent ponctuellement, au lance-pierre (le virage de Reginald en mode gros connard polygame ne fonctionne pas vraiment, par exemple), et autres rebondissements plus ou moins probants (les archanges...), souvent enrobés dans une structure scénaristique parfois grinçante (le dernier épisode ne fonctionne pas vraiment, tout suspense étant clairement évacué par l'attitude nonchalante de Reggie et par la fin de l'épisode précédent).

Mais globalement, alors que je partais assez peu convaincu en début de saison, j'ai passé un moment plutôt agréable. À voir comment ça évolue (j'avoue que je ne suis pas rassuré par tout le côté démon/archange/nephilim qui se profile à l'horizon). 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Rig, saison 1 (2023)

Publié le 30 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Amazon, Oktorrorfest, Romance

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The Rig, saison 1 (2023) :

À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.

Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.

Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.

Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.

Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.

On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.

On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).

Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.

Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).

Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures... 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Wednesday, saison 1 (2022)

Publié le 24 Septembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, USA, Addams, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Wednesday, saison 1 (Wednesday, season 1 - 2022) :

Envoyée à l'Académie Nevermore, Wednesday Addams (Jenna Ortega) y découvre ses semblables (vampires, gorgones, télékinétiques, loup-garous, métamorphes, sirènes, etc), connaît ses premiers émois, et développe des visions psychiques qui la mènent sur la piste d'un monstre sanguinaire rôdant dans les parages, d'un meurtre commis par son père, et d'une prophétie ancestrale faisant de Wednesday la responsable de la destruction à venir de l'école...

Alors résumons : depuis des années, Burton essaie de mettre sur pied sa propre version de la Famille Addams, en vain ; Gough et Millar, scénaristes et créateurs de Smallville (aïe), avaient en tête une idée de série surnaturelle adolescente se déroulant dans une école pour êtres magiques, mais ne parvenaient pas à la vendre ; trop content de trouver un successeur à son Sabrina, Netflix a vu là une occasion rêvée de combiner les deux projets de manière un peu forcée : voilà donc Wednesday, une série en huit épisodes de 50 minutes environ, vaguement chapeautée par Tim Burton (il est là sur les quatre premiers épisodes, il est totalement absent ensuite... et ça se sent), et qui pourrait être résumée à "une série CW repompant Monster High, mais avec un habillage Addams très superficiel et pas franchement maîtrisé".

Parce que, si l'on commence par là, il faut être franc : les scénaristes passent totalement à côté de ce qui fait le charme et le succès des personnages de la famille Addams. Et ça commence par des choix créatifs fondamentaux : la famille Addams présentée ici est une sorte de mélange de plusieurs de ses incarnations, un gloubiboulga qui ne fonctionne pas vraiment - ici, la Mercredi Addams des films, sarcastique et impassible ; là, des parents Addams visuellement sortis des dessins de Chas Addams, mais au comportement amoureux provenant de la série tv et des films (ce qui fonctionne nettement moins quand "le Gomez séducteur" ressemble à Luiz Gusman avec de fausses dents) ; ailleurs, un Fester braqueur de banques déjanté (Fred Armisen) à mi-chemin entre diverses incarnations...

Des Addams qui, en fonction des scènes et des dialogues, ont une caractérisation à géométrie variable, un temps écrit comme les personnages des films (avec des one-liners macabres et décalés), et parfois comme de mauvais personnages de série CW : mention spéciale au désastreux épisode 5, qui voit, en flashback, une jeune Morticia hurler de peur en voyant Gomez et un autre élève s'affronter en duel pour ses beaux yeux, tandis que la Morticia du présent (Catherine Zeta-Jones, jamais mise en valeur par la réalisation) raconte, horrifiée, que son agresseur avait la bave aux lèvres, un regard halluciné et une rage bestiale, ce qui l'a traumatisée à ce jour. Le tout enrobé d'une histoire de meurtre que Gomez aurait commis, et caché toutes ses années...

Un hors-sujet complet pour ces personnages qui passent normalement leur temps à parler de cadavres, de crimes et de torture (Anjelica Huston aurait été ravie de voir ce duel à mort, aurait repensé à cet incident avec nostalgie, et aurait probablement même été excitée par tout ça), et un point de non-retour dont la série ne se relève pas (d'autant que les parents Addams, ici, n'ont pas la moindre alchimie, que leur interprétation est raide, et que leurs costumes font un peu mauvais cosplay, ou évoquent le Dark Shadows rigolard de Burton).

Mais de toute façon, c'est l'univers tout entier qui manque de cohérence interne, avec des "normies" (l'équivalent peu inspiré des Moldus de Harry Potter) qui se méfient des étudiants de l'école, qui sont présenté par les dialogues comme des bigots intolérants, mais qui, dans les faits, finissent par accepter sans broncher tous ces êtres monstrueux à pouvoirs et tout ce qui les entoure, qui viennent quotidiennement en ville, dans les commerces locaux, etc, et se font à peine ennuyer par les bullies locaux...

Même Mercredi n'est pas exempte de ces incohérences : une Mercredi stoïque et macabre, comme dans les films, mais pour laquelle l'écriture force le trait, multipliant les one-liners, la rendant souvent antipathique, égocentrique, arrogante, agressive, manipulatrice et hostile.

Une Mercredi qui ne connaît pas les réseaux sociaux, la technologie, les téléphones portables, mais qui, à d'autres moments, utilise un jargon et des références très modernes et connectées. Les scénaristes font aussi de Mercredi une apprentie-romancière de romans policiers (spoiler : son enquête et ses intuitions sont toutes à côté de la plaque pendant la saison), qui narre la série en voix-off comme un Dexter du pauvre, et qui, au fil de ces huit épisodes apprend l'importance de l'amitié et de la communauté, de la collaboration,  des différences et... des sentiments. Mouais.

Mais revenons à la série en elle-même : un générique visuellement joli, mais un thème musical insipide de Danny Elfman ; une direction artistique intéressante... jusqu'à ce que Burton délaisse la réalisation, et soudain, tout ressemble visuellement à un mauvais épisode de Desperate Housewives ; des choix musicaux discutables (reprise de Metallica, reprise de Paint It Black) qui paraissent sortir de nulle part ; un mystère mollasson et pas très probant (la série multiple les fausses pistes, mais au final, le coupable est bien le seul nom connu du cast qui ne faisait que de la figuration pendant toute la saison) ; un grand final en mode surnaturel qui, malheureusement, évoque trop les Boogedy de Disney pour être pris au sérieux ; un côté romance adolescente CW médiocre et cliché, qui ne fonctionne pas vraiment ; des créatures numériques discutables, très caricaturales dans leur design ; des sous-intrigues sans intérêt (la sirène et sa mère dans une secte)...

Bref, la série ne convainc pas. Elle se regarde assez facilement, certes, notamment parce que Jenna Ortega tient bien le personnage, qu'Emma Myers est attachante en colocataire garoute de Mercredi et que l'univers Addams reste attachant (Fred Armisen s'en sort très bien en Fester, ça m'a surpris), mais jamais le programme ne parvient à faire oublier cette première impression d'un programme lorgnant sur les séries CW, d'un sous-Veronica Mars macabre où VM serait incompétence et cassante, d'un sous-Monster High maquillé en série Addams... 

Wednesday passe à côté de son sujet, semble fréquemment mécomprendre l'univers Addams, et frustre plus souvent qu'elle ne convainc (encore une fois, l'épisode 5 est un calvaire). En théorie, le principal intérêt de la Famille Addams, c'est le contraste des membres de cette famille excentrique avec le monde normal ; donc quand on prend Mercredi, qu'on la place dans une école peuplée de personnages encore plus excentriques, et qu'on la plonge dans une histoire de mystère familial et de pouvoirs psychiques, c'est qu'on est vraiment à coté de la plaque.

Mais bon : malgré tous ces défauts évidents et malgré les caprices de Jenna Ortega (qui a déclaré avoir détesté le tournage, avoir trouvé le scénario calamiteux et mal écrit, et avoir réécrit ses dialogues sur le tas, au moment du tournage, sans en avertir les scénaristes ou la production), Wednesday a été un succès pour Netflix, aidée par le potentiel memetique de certaines scènes, par la popularité d'Ortega auprès des jeunes générations, par le cachet Tim Burton qui a encore de l'impact sur ses fans hardcore et par le peu d'exigences qualitatives de la plupart des spectateurs de Netflix (il n'y a qu'à voir les torrents de messages négatifs façon "de toute façon, vous n'êtes que des haters qui n'avez rien compris à ce chef d'œuvre" qui ont accueilli la moindre critique professionnelle négative ou mitigée pour cerner le public visé qui a adhéré en masse au programme). 

Une saison 2 est donc en chantier, et je serai forcément au rendez-vous, parce qu'après tout, c'est plutôt approprié, pour un fan de la Famille Addams, de faire preuve de masochisme et d'aimer souffrir.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Blog Update ! - Août 2023 + première quinzaine de septembre 2023

Publié le 17 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Update, Les bilans de Lurdo, Review

​Un mois d'août assez chargé sur le blog des Téléphages Anonymes, avec beaucoup de films et de séries (notamment récents) qui m'ont permis de rester occupé durant ce mois à la météo capricieuse ; et une première quinzaine de septembre un peu plus posée, qui m'a donné l'occasion de revenir sur quelques films plus anciens...

#1898 : Gangsters par alliance (2023) - 1.75/6

#1899 : Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (2021) - 5/6

#1900 : Les Chevaliers du Zodiaque (2023) - 1.5/6

#1901 : Invitation à un Meurtre (2023) - 1.75/6

#1902 : Le cratère (2023) - 3.25/6

#1903 : Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (2023) - 3/6

#1904 : Tad l'explorateur et la table d'émeraude (2022) - 3.75/6

#1905 : Assassin Club (2023) - 1.75/6

#1906 : Spinning Gold (2023) - 2.5/6

#1907 : Project X-Traction (2023) - 3.25/6

#1908 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023) - 4.5/6

#1909 : Babylon 5 - The Road Home (2023) - 3.75/6

#1910 : The Beanie Bubble (2023) - 3/6

#1911 : Maggie Moore(s) (2023) - 3.25/6

#1912 : Monsieur le député (1992) - 3/6

#1913 : Nimona (2023) - 3/6

#1914 : La Petite Sirène (2023) - 2.25/6

#1915 : Maximum Truth (2023) - 2/6

#1916 : Le Challenge (2023) - 3/6

#1917 : Ils ont cloné Tyrone (2023) - 4/6

#1918 : Ruby, l'ado Kraken (2023) - 2/6

#1919 : Perpète (1999) - 4/6

#1920 : Who invited Charlie ? (2023) - 3/6

#1921 : Agent Stone (2023) - 2/6

#1922 : Nos pires amis 2 (2023) - 2.5/6

#1923 : Tu peux oublier ma bat-mitsva ! (2023) - 4/6

#1924 : Le Valet (2022) - 3/6

#1925 : The Portable Door (2023) - 3.75/6

#1926 : The Art of Self-Defense (2019) - 3/6

#1927 : Justice League - Warworld (2023) - 3/6

#1928 : L'embrouille est dans le sac (1991) - 2.5/6

#1929 : Money Plane (2020) - 2.25/6

#1930 : Office Race (2023) - 2.75/6

#1931 : Si tu me venges... (2022) - 3/6

#1932 : Pauvre Toutou ! (2019) - 3.5/6

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# Film(s) du mois : 

Quelques bonnes surprises, à commencer par Marcel, le coquillage (avec ses chaussures), un film d'animation en stop-motion touchant et très réussi ; les Gardiens de la Galaxie volume 3, une jolie conclusion à la trilogie de James Gunn ; Ils ont cloné Tyrone, un film de science-fiction afroaméricain plutôt original et intéressant ; Perpète !, un Eddie Murphy méconnu, mais qui mérite le coup d'œil ; et Tu peux oublier ma bat-mitsva !, un teen-movie produit par Adam Sandler, inattendu mais amusant à suivre.

Et une mention spéciale au film d'animation Babylon 5, pas exceptionnel en soi, mais qui a le mérite d'exister et de relancer la franchise Babylon 5, d'une manière u d'une autre.

 

# Flop(s) du mois : 

Pas mal de ratages et de déceptions, ce mois-ci. Passons sur les DTV comme Invitation à un meurtre (un whodunit miteux), ou Assassin Club (une quasi-production Europa Corp insipide), ou sur les productions Netflix qui tentent de faire comme les grands mais se vautrent, comme Agent Stone (un Mission Impossible du pauvre avec une Gal Gadot inexpressive) ou Gangsters par alliance (une comédie d'action ratée avec Pierce Brosnan), et tournons-nous vers l'océan, avec, paradoxalement, deux récits de sirènes : Ruby, l'ado kraken, un film d'animation Dreamworks assez baclé, dérivatif et frustrant, et La petite sirène de Disney, en prises de vue réelles : un film qui passe totalement à côté de son sujet, qui s'avère particulièrement mou et inutile... comme la plupart des adaptations en prises de vue réelles de Disney.

Le tout, sans oublier l'adaptation live-action des Chevaliers du Zodiaque, qui rate elle aussi tout ce qu'elle entreprend. Mais bon, ça, on s'y attendait.

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# Petit écran :

Août a été assez varié, en matière de petit écran, avec une saison 2 de Star Trek Strange New Worlds plutôt agréable à suivre, bien que soufflant ponctuellement le chaud et le froid ; une ultime saison de Mme Maisel, toujours très bien produite, mais qui m'a frustré plus que de mesure ; la saison 4 de Solar Opposites, souffrant toujours des mêmes qualités et défauts que les précédentes, avec le handicap supplémentaire de l'absence de Justin Roiland, et un résultat final semblant moins inspiré ; un épisode spécial d'Invincible, fidèle à l'œuvre d'origine ; la suite et fin de The Nevers, sans Joss Whedon, sans fantaisie, sans légèreté, et qui ne parvient toujours pas vraiment à convaincre ; FUBAR, ou quand Schwarzie recycle ses classiques sur Netflix... pour le meilleur ou pour le pire ; la saison 1 de The Lazarus Project, de la science-fiction anglaise qui manque d'un petit quelque chose pour vraiment emporter mon adhésion ; le flop Secret Invasion de Marvel, un thriller sans tension, sans rythme, et au protagoniste principal à la ramasse...

Heureusement, le tout s'est plus ou moins conclu par trois bonnes surprises : Twisted Metal, une adaptation sans prétention et enthousiaste des jeux du même nom ; la quatrième et ultime saison de Miracle Workers, en mode post-apo rigolo ; et l'adaptation One Piece de Netflix, qui a enfin réussi à briser la malediction des adaptations Netflix en proposant un récit d'aventures fun, léger, et qui assume ses origines. On n'y croyait plus !

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, le 18 septembre, et jusque tout début novembre, le blog des Téléphages Anonymes passe à l'heure du macabre, avec notre festival Halloween Oktorrorfest annuel, soit, comme chaque année, un marathon d'un ou plusieurs films d'horreur/fantastique par jour, et le week-end, des séries du même acabit.

 

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Un film, un jour (ou presque) #1930 : Office Race (2023)

Publié le 13 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Comedy Central, USA, Review, Télévision, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Office Race (2023) :

Glandeur invétéré passionné par les films Fast & Furious, Pat (Beck Bennett) se retrouve embarqué dans un pari improbable par son ex-collègue et supérieur hiérarchique actuel, l'athlétique Spencer (Joel McHale) : courir un marathon caritatif et vaincre son rival, pour espérer gagner tout l'argent que ce dernier a collecté pour sa cause. Pat rejoint alors un groupe de coureurs plus ou moins aguerris (Erinn Hayes, J.B. Smoove, Katlyn Carlson, Geoffrey Arend, Kylie Bunbury), qui vont tenter de l'entraîner en quelques mois à peine...

Téléfilm produit par/diffusé sur Comedy Central et qui, à une autre époque, aurait très bien s'intituler National Lampoon's Office Race, tant c'est le même style d'humour, le même genre de comédie inaboutie et un peu fainéante (l'ouverture en mode "vous vous demandez probablement comment je me suis retrouvé dans cette situation ?" fait lever les yeux au ciel), et le même style d'acteurs que dans certaines des productions Lampoon produite après l'âge d'or de la marque.

En l'occurence, on a quelques habitués de Comedy Central, quelques anciens du SNL, et Joel McHale (probablement le MVP du film), dans une histoire assez basique et sans gande originalité, où tout le monde reste dans sa zone de confort (McHale fait du McHale narcissique et sarcastique, Bennett fait du Bennett balourd - d'ailleurs, cela coince un peu avec son physique : Pat est supposé être une épave humaine, alors que Bennett est en assez bonne forme physique, du genre "je fais régulièrement du sport et de la musculation, mais j'ai arrêté trois semaines avant le tournage pour essayer de faire illusion"), et où le récit se déroule mollement, comptant principalement sur le timing comique de son cast pour faire rire le spectateur.

"La course à pied, c'est dur, c'est épuisant, mais ça change la vie, et qu'est-ce qu'on se sent bien après !" semble être tout le propos du film, et le tout se regarde d'un œil, mais je ne peux pas dire que j'ai été convaincu... ni par cette comédie, ni par son message.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : FUBAR, saison 1 (2023)

Publié le 3 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Critiques éclair, Télévision, Netflix, Comédie, USA, Review, Les bilans de Lurdo

Alors que, pour la première série tv de sa carrière, Sylvester Stallone a opté pour Paramount +, pour les scénaristes de Yellowstone, des Soprano et de Boardwalk Empire, et pour Tulsa King, une série ambitieuse en mode prestige TV, Arnold Schwarzenegger a préféré, de son côté, opter pour Fubar, une comédie d'action en huit épisodes d'une heure pour Netflix, chapeautée par un ancien de Prison Break et de Scorpion.

FUBAR, saison 1 (2023) :

Luke Brunner (Arnold Schwarzenegger), vendeur d'équipement sportif, est en réalité un super-espion au service de la CIA. Sur le point de partir à la retraite, il est rappelé in extremis sur le terrain avec son équipe - le nerd Barry (Milan Carter), la nouvelle recrue Tina (Aparna Brielle), le playboy Aldon (Travis Van Winkle) et la lesbienne sarcastique Roo (Fortune Feimster) - pour une ultime mission : s'infiltrer parmi les hommes de Boro (Gabriel Luna), un terroriste, et exfiltrer un agent de la CIA dont la couverture a été démasquée. Seul problème : Brunner connait Boro depuis qu'il est enfant, et l'agent de la CIA est Emma (Monica Barbaro), la propre fille de Brunner. Une fille qui ignore tout du métier réel de son père, et un père qui ignorait tout de la carrière de sa fille dans l'espionnage...

Très vite, devant FUBAR, on réalise que l'on se trouve en terrain très familier : la série n'est ni plus ni moins qu'une sorte de succédané de True Lies (à ne pas confondre à l'adaptation télévisuelle de True Lies, diffusée sur CBS cette même année et annulée sur la lancée après une saison), avec ce que ça comporte de secrets de famille, de manigances, de mensonges, de terroristes clichés, d'opérations improbables, de caméo éclair de Tom Arnold... mais sans le budget, le savoir-faire et le sens du spectacle de James Cameron, avec une écriture assez médiocre, et étiré en longueur sur près de huit heures.

Forcément, ça coince. Alors, certes, ça se regarde distraitement, pour peu que l'on apprécie Schwarzie (qui commence vraiment à afficher son âge, surtout dans les rares scènes d'action) et que l'on ne soit pas allergique à l'équipe de bras cassés qui l'entoure, qui fait très "série de network façon CBS" - les acteurs sont compétents, mais les personnages sont des clichés ambulants, et leur écriture laisse fortement à désirer : les one-liners piteux de Roo, tous les clichés entourant le geek afro-américain (clichés qui semblent tout droit sortis de The Big Bang Theory), les innombrables disputes père/fille des Brunner, qui reviennent, encore et encore, dans chaque épisode, et qui tournent en rond...

FUBAR n'est donc vraiment pas terrible sur le plan de l'écriture, une écriture répétitive, et qui peine vraiment à donner du rythme à ses péripéties. D'autant que l'action est elle aussi assez faiblarde (il n'y a pas le budget nécessaire pour impressionner le spectateur), et que le scénario, dans l'ensemble, est assez cousu de fil blanc, téléphonant trop fréquemment les rebondissements et les surprises du récit pour qu'ils fonctionnent un minimum. Et que la musique façon publicité Nespresso des innombrables briefings et scènes civiles devient rapidement lassante.

Les acteurs y croient (encore que, quand vient la trouzemillième dispute père/fille ou l'énième discours sur les responsabilités de parent, on sent qu'ils sont un peu en pilotage automatique), ils sont globalement sympathiques (Van Winkle a suffisamment de charisme et le physique approprié pour tenir un premier rôle dans un film de super-héros, et je partais dubitatif vis à vis de Barbaro, mais finalement elle tient bien son personnage), et c'est dans la droite lignée des films décérébrés d'Arnold tournés il y a plusieurs décennies, mais reste que FUBAR, c'est très dérivatif, c'est assez médiocre... et c'est donc tout à fait à sa place sur Netflix

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Les bilans de Lurdo : The Nevers, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 2 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Drame, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Thriller, Télévision, USA

Presque deux ans après la fin de la diffusion de la première partie de la série de Joss Whedon pour HBO, voilà que la suite et fin de la saison, sans Whedon, a été catapultée outre-Atlantique sur une obscure plateforme de streaming, histoire de s'en débarrasser pour de bon... et honnêtement, je ne saurais dire si c'était une bonne chose ou non.

The Nevers, saison 1 - suite et fin (2023) :

Parce que très franchement, avant d'entamer ces six derniers épisodes, je dois bien avouer que je n'avais plus que des bribes de souvenirs des événements des six épisodes originaux, ce qui n'a guère aidé à me replonger dans cet univers particulier. D'autant qu'en plus, sans la présence de Whedon aux commandes, le ton a évolué vers quelque chose de plus sombre, de plus sérieux, et de nettement moins divertissant.

C'est en effet le mot d'ordre de ces six épisodes restants, denses et conséquents : le traumatisme, la tragédie, le drame.

Difficile de résumer tout ce qui se déroule durant cette demi-saison, tant tout s'entremêle : Amalia enquête sur Hague, se bat contre un chien robotique (qui fait plus de la peine à voir qu'autre chose), et est hantée par des visions générées par le Galanthi, qui font trembler tout Londres ; Penance se rapproche d'Augustus, mais est brièvement tentée par la technologie proposée par le Dr. Hague ; Swann et Mundi se rapprochent, tout en tentant de libérer la fille de Masson, "touchée" ; Masson, lui, s'efforce de changer les lois pour interdire les rassemblements de Touchés et fermer l'orphelinat, tout en alimentant les braises d'une persécution des Touchés par les gens normaux.

Du côté des forces du Mal, Lavinia bascule totalement, tentant de détruire le Galanthi, puis de se débarrasser de son frère Augustus ; Augustus, lui, développe un côté sombre et des pulsions sinistres ; et Hague continue de tenter de libérer "sa mère" (en réalité une entité électrique venue du futur) des lignes téléphoniques, ce qui l'amène à demander l'aide de Penance.

La saison se cristallise quand le Galanthi éclot, s'enfuit dans les égoûts de Londres puis dans la Tamise, et qu'il y reste un moment, le temps de "rebooter" Amalia et Maladie. Cette dernière a alors le droit à un arc assez prévisible - elle retrouve sa vie "normale", réalise que son mari la maltraitait, tue ce dernier, et redevient Maladie, juste à temps pour aider Amalia et compagnie à secourir le Galanthi, retombé aux mains de Hague et de Lavinia.

De quoi mener à une fin de saison dramatique, confrontant les Touchés à la vindicte populaire et multipliant les morts tragiques : Swann, la petite géante, le Galanthi, de multiples personnages secondaires... la fin de saison est sanglante, premier degré, mais aussi bourrée d'ellipses, de transitions maladroites, de moments qui ne fonctionnent pas (les scènes confrontant Amalie aux différentes versions psychiques d'elle-même, par exemple).

C'est bien ça, le problème, en fait : on sent que, sous la direction de Philippa Goslett, et avec une équipe scénaristique totalement renouvelée depuis la saison 1-a, la série avait pour mission de boucler un maximum des intrigues mises en place par Whedon et compagnie. La production a donc fait de son mieux pour y parvenir, probablement en suivant une partie de la bible de la série ayant survécu au départ de Whedon, mais le résultat, c'est quelque chose de très précipité et aride, manquant de fantaisie ou d'originalité, quelque chose de sérieux et de dramatique, qui se conclue de manière assez définitive (malgré une porte ouverte en cas de renouvellement inespéré).

Une fin de série douce amère, donc, qui appelle une suite qui ne verra jamais le jour, et qui ne relève pas forcément le niveau d'une première partie de série frustrante.

J'ai bien du mal à trouver une conclusion à ce bilan brouillon, à l'image de la série : The Nevers a toujours été bien produit, et globalement bien interprété (même si j'ai toujours eu du mal avec le personnage de Maladie, je ne peux pas nier que l'actrice est compétente), mais entre ses déboires de production, sa première partie bien trop sous influence, et cette fin de saison tonalement bien différente, avec ses personnages aux motivations floues et à la caractérisation parfois fluctuante, il est compliqué d'être satisfait par ce que le programme a proposé. 

Essai non transformé, en somme.

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Les bilans de Lurdo : The Lazarus Project, saison 1 (2022)

Publié le 27 Août 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, SkyTV, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair

Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...

The Lazarus Project, saison 1 (2022) :

Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.

Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).

Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer. 

Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.

Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.

Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.

Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.

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Critiques éclair - Invincible presents : Atom Eve (2023)

Publié le 26 Août 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon

Après la saison 1 d'Invincible (bien adaptée en soi), et en attendant la saison 2 diffusée en fin d'année, voici un épisode spécial d'une petite heure consacré à Atom Eve, mis en ligne par Amazon à l'occasion de la Comic Con 2023. Au programme, peu ou prou, l'équivalent des deux numéros de la mini-série papier Atom Eve, publiée quelques années après les débuts de la série-mère...

Invincible presents : Atom Eve (2023) :

L'origin-story du personnage d'Atom Eve, produit d'une expérience gouvernementale dotée du pouvoir de percevoir et de manipuler la réalité au niveau atomique...

Et à nouveau, peut-être même plus qu'avec la série-mère, je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode spécial : c'est une adaptation globalement fidèle (si l'on excepte les quelques scènes rajoutées pour faire du remplissage et placer les personnages de Papa et fiston Grayson, titre de la série principale oblige), plutôt bien menée, bien doublée et bien animée, et qui se regarde très facilement, notamment parce qu'elle ne tombe pas trop dans les travers habituels d'Invincible...

...mais encore une fois, ça s'arrête là. Rien de neuf sous le soleil, c'est un portage compétent du comic-book, les fans hardcore seront ravis, les néophytes ne perdent rien au change, mais pour moi qui ait lu tout ça il y a bien longtemps, j'ai toujours un peu de mal à trouver dans cette adaptation une véritable plus-value. M'enfin bon...

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 4 (2023)

Publié le 20 Août 2023 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

​Après trois saisons et deux épisodes festifs spéciaux, retour de Solar Opposites pour une nouvelle fournée de 11 épisodes... sans Justin Roiland, l'un des deux créateurs (et doubleur) du programme, kickbanné pour un comportement assez problématique au sein de sa société de production et des séries auxquelles il participait.

Il est ici remplacé par Dan Stevens au doublage, un choix sorti de nulle part, pour une saison un peu en demi-teinte...

Solar Opposites, saison 4 (2023) :

En effet, si s'habituer au changement de voix prend un certain temps, mais n'est pas rédhibitoire (quand bien même les fanboys de Justin Roiland crient toujours au scandale et plombent les sites de notation en ligne pour exprimer leur mécontentement), il faut bien avouer que l'écriture a pris un petit coup dans l'aile, du moins en début de saison.

Le premier épisode botte ainsi en touche de façon méta sur le changement vocal, avant de partir dans une parodie assez moyenne de The Office pour Terry et Korvo, et de Carrie pour Yum et Jesse. L'épisode suivant continue sur cette lancée, avec Korvo et Terry qui s'affrontent dans un cadre professionnel, une visite à Wooden City pour signer un contrat, et une chasse au trésor des deux jeunes pour obtenir des billets pour Daft Trunk : un épisode qui semble fréquemment n'exister que pour placer un maximum de mauvais jeux de mots sur les végétaux, le bois, etc, avec en prime un caméo vocal sous-exploité de Josh Gad.

Le troisième épisode est un peu plus sympathique, en mode comédie romantique centrée sur Aisha, qui tombe amoureuse d'un humain, mais tout le reste de la saison semble ensuite avoir des difficultés à trouver des intrigues intéressantes pour ses personnages principaux... comme si les scénaristes étaient plus intéressés par les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops, et que Korvo et compagnie ne faisaient presque plus que de la figuration.

Sur les onze épisodes de la saison, un épisode entier est ainsi consacré au Mur, et un autre aux Silver Cops : ils se regardent sans problème, mais ne sont jamais aussi efficaces que lorsque ces intrigues ont été introduites pour la première fois. Le Mur voit un conflit entre les deux factions en place, l'une façon Handmaid's Tale, l'autre façon résistance, dans un Mur qui se refroidit ; Glenn rejoint un groupe de voleurs (inspirés des Visionaries et des Battle Beasts), qui devient sa nouvelle famille, et il finit par rejoindre les Silver Cops sous une fausse identité pour les faire tomber de l'intérieur.

Le tout, donc, au travers de deux épisodes complets, mais aussi de sous-intrigues récurrentes déroulées au fil des épisodes 3, 4, 6 et 10 : ça commence à faire beaucoup, d'autant que ça ne passionne pas forcément au final.

Et donc, comme je le disais, les Opposites doivent se contenter de miettes : ici, ils veulent un dinosaure Hanna-Barbera... mais l'épisode rebascule sur les Silver Cops au bout de 15 minutes ; là, les Opposites se retrouvent pris au piège dans l'univers des photos libres de droits, pour un récit qui tourne un peu à vide et manque de folie... et repasse sur le Mur au bout d'un moment ; ailleurs, alors que la guerre éclate dans le Mur, Korvo et Terry deviennent invisibles et se disputent dans leur cuisine ; ou encore, ils refont des Gooblers, et vont les lâcher dans le zoo de Kelly Cuoco...

Autant d'épisodes un peu inaboutis, ne poussant jamais vraiment leurs concepts dans leurs retranchements, et jamais vraiment mémorables. J'ai tout de même plutôt aimé l'épisode 5, qui voient les Opposites tenter de distraire Yum pour éviter qu'il ne découvre que c'est son anniversaire, et dont l'intrigue secondaire voit Pupa en mission de sauvetage dans le labyrinthe du vaisseau, pour y sauver des livreurs disparus ; ainsi que le season finale, durant lequel les Opposites se transforment tour à tour, malgré eux, en humains, et sont contraints de quitter la Terre.

Après, je mentirais en disant que cette saison est vraiment différente des précédentes : la série a toujours eu des intrigues sous-développées, çà et là, nées d'une mauvaise vanne ou d'une idée aléatoire, conçues au cours d'une soirée arrosée ou enfumée, ou recyclées des rebuts de Rick et Morty... mais là, j'ai trouvé que le tout était moins inspiré, moins bien structuré, et que les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops prenaient trop de place, sans forcément que cette place soit justifiée par les rebondissements proposés.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x10 + bilan (2023)

Publié le 19 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Les trois précédents épisodes de STSNW soufflaient clairement le chaud et le froid : une comédie musicale, un crossover parodique avec Lower Decks... et un épisode très noir, dans lequel M'Benga assassinait de sang froid un ambassadeur klingon criminel de guerre.

On se demande bien comment cette saison va se terminer : sur un pied dramatique, ou plus léger ?

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x10 - Hegemony : Lorsqu'une colonie humaine est attaquée par les Gorns, et que le vaisseau de la compagne de Pike appelle à l'aide, l'Enterprise s'empresse d'intervenir... mais la planète est en territoire ennemi, et pour secourir les survivants, l'équipage doit passer outre les ordres de Starfleet.

Un épisode de fin de saison nettement plus sérieux que le précédent, et qui se termine même en cliffhanger, dans la grande tradition des cliffhangers de fin de saison, comme à l'époque de Next Generation. Ici, ça marche plus ou moins bien, partiellement à cause du manque d'enjeux - de par le statut de préquelle de la série, on se doute bien qu'aucun des personnages établis n'est en réel danger, alors que les personnages inventés de toute pièce, eux, sont des red shirts en puissance - mais aussi car la série continue de faire des Gorns des pseudo-Aliens de Giger.

Ce qui permet de rendre ces lézards plus dangereux, certes, mais donne aussi trop souvent l'impression de voir une copie éhontée sans grande originalité. Cela dit, l'épisode se regardait plutôt bien, le caméo de Montgomery Scott était agréable (et pas trop forcé), tout le monde avait un moment de gloire ou deux, et c'était visuellement assez réussi. En attendant la résolution du cliffhanger... dans deux ans, à ce rythme ?

- Bilan saisonnier -

Un peu comme la saison 1 de la série, la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds m'a semblé très sympathique, mais un peu en dents de scie : la série est plus à l'aise (notamment dans la comédie), elle est plus audacieuse, mais l'exécution n'est pas toujours à la hauteur de ces ambitions, et ça ne marche pas forcément aussi bien que ça le pourrait.

Et l'on retrouve ce problème de dosage tout au long de la saison : l'épisode de reprise assez brouillon, le troisième épisode qui tente maladroitement un voyage temporel et un toutéliage avec Khan, le traitement de M'benga et la manière dont son crime est géré, ou encore l'épisode comédie musicale - systématiquement, l'équilibre est légèrement faussé, et ça se ressent plus ou moins.

Heureusement, l'alchimie de la distribution et le capital-sympathie des acteurs font que tout passe plus ou moins bien, même dans les épisodes les plus faibles. On regrettera juste que certains choix de casting soient un peu en dessous : je pense notamment à Maria Batel, la compagne de Pike, assez transparente et clairement partie pour être red-shirtée, ou encore à Kirk qui, s'il parvient à trouver sa place, cette saison, grâce à une écriture plus favorable, est encore loin d'évoquer le célèbre Capitaine charismatique.

Mais bon, ce ne sont que quelques pinaillages : dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment devant cette seconde saison, mais la série mériterait cependant d'équilibrer un peu mieux à l'avenir son ratio épisodes sérieux/épisodes comiques, histoire d'éviter l'enchaînement brutal de la seconde moitié de la saison (Spock devient humain/Uhura a des hallucinations/Lower Decks/M'benga tue quelqu'un/tout le monde chante/c'est la guerre contre les Gorns).

D'un autre côté, compte tenu de la grève qui frappe actuellement le secteur audiovisuel américain... on ne peut qu'espérer que ST:SNW ait un avenir et ne soit pas annulée à l'arrache, histoire de faire des économies de derrière minute.

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Les bilans de Lurdo : La Fabuleuse Mme Maisel, saison 5 (2023)

Publié le 13 Août 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Histoire, Les bilans de Lurdo, Amazon, Review, USA, Maisel, Drame, Télévision

Fin de série pour Mme Maisel, après une saison 4 frustrante, partiellement covidée et mollement accueillie tant par la critique que par les spectateurs, et place à neuf épisodes de 55-75 minutes ayant pour objectif de conclure l'histoire de ces personnages atypiques, et de révéler le succès inévitable du personnage principal...

La Fabuleuse Mme Maisel, saison 5 (The Marvelous Mrs Maisel, season 5 - 2023) :

Un survol des dernières décennies de la carrière de Midge Maisel et de sa relation parfois tendue avec Susie...

Plus Mme Maisel a avancé dans le temps, et plus une évidence s'est faite au spectateur attentif : Midge Maisel est, par essence, un personnage assez antipathique.

Mère absente, ambitieuse, égocentrique, privilégiée et dans sa bulle, Maisel s'est progressivement révélée comme une antihéroïne, ce qui a donné lieu à la création de deux camps : d'un côté, les spectateurs se rappelant qu'Amy Sherman-Palladino a toujours eu une certaine fascination pour ces héroïnes bourgeoises, aisées et disruptives, et n'a que rarement conscience de leurs défauts, et de l'autre, ceux qui pensent que tout cela est voulu, et que Midge est une Walter White au féminin, un personnage délibérément tragique qui va tout sacrifier pour que sa carrière connaisse le succès dans un monde dominé par les hommes.

Avec cette saison 5, il n'y a plus le choix : la carrière de Midge doit se cristalliser et déboucher sur une conclusion satisfaisante. Le spectateur doit être fixé - Midge, anti-héroïne féministe à l'ambition dévorante, qui la mènera à une existence solitaire et tragique, ou Midge, icône féministe à qui tout réussit, personnage fascinant à qui l'on pardonne tout car jolie, talentueuse et charismatique, et que l'on est supposé admirer pour son courage et sa détermination ?

Au terme de cette saison 5, la question reste en suspens.

Il faut dire que cette saison 5 est un peu brouillonne, tentant beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas toujours. En premier lieu, cette chronologie déconstruite : tout au long de la saison, la série multiplie les flashforwards et les flashbacks, que ce soit pour mettre à l'écran les premiers moments de la relation Midge/Joel (parce que oui, ASP s'accroche toujours à cette relation, comme beaucoup de spectatrices qui voulaient les voir finir ensemble), ou bien plus tard, lorsque Midge, superstar de la comédie âgée de plusieurs décennies supplémentaires, donne des interviews, parle de son succès, etc.

L'occasion pour les scénaristes de teaser un semblant de conséquences pour Midge : on aperçoit ses enfants, désormais adultes et névrosés, qui ont coupé les ponts avec leur mère excentrique et richissime... mais bizarrement, ces instants n'ont que peu de poids, et sont très rapidement éclipsés par ce qui intéresse réellement ASP et son mari, à savoir la relation de Midge et Susie.

Très tôt dans la saison, on nous fait comprendre, via les flashforwards, que Susie et Midge sont brouillées, et ont cessé de se parler pendant des années. Un élément dramatique intéressant, qui va dans le sens de Midge riche, célèbre, mais solitaire après ne pas avoir fait de prisonniers pour arriver au sommet. Et toute la saison de nous expliquer, que ce soit dans le "présent" des années 60, ou dans le "futur", comment les deux femmes en sont arrivées là.

Pas de surprise, les dettes de Susie et son implication avec la pègre en sont responsables, ainsi que les difficultés de Midge à s'imposer comme scénariste du talk-show au sein duquel elle est la seule femme.

Toute cette saison, Midge tente en effet de convaincre son boss Gordon (qui n'est pas insensible à son charme, forcément, ce qui vaut à Midge un certain nombre de passe-droits dont elle profite) de la laisser se produire devant les caméras, un soir. Seulement voilà, une règle est en place, qui veut que les scénaristes du show ne passent jamais devant la caméra, quand bien même certains d'entre eux seraient, eux aussi, des comiques en manque de publicité...

Insistante car frustrée d'être logée à la même enseigne que les autres scénaristes (parce qu'elle est exceptionnelle et mérite donc, selon elle, un traitement d'exception), elle revient à la charge, encore et encore, et ne parvient à ses fins que par la force : elle menace Susie et la pousse à demander une faveur à la femme de Gordon (laquelle, coïncidence bien pratique, s'avère être l'ex de Susie qu'elle n'a pas revue depuis la fac), afin que cette dernière pousse son mari à mettre Midge à l'antenne, puis elle change d'elle-même la direction du show, prend un micro en direct et se lance dans son numéro.

Une intrigue globalement assez répétitive et cousue de fil blanc, d'un point de vue scénaristique, et qui débouche sur le triomphe inévitable de Maisel à la télévision, dans le final de la saison (avec un numéro de stand-up pourtant faiblard) : c'est le gros fil conducteur de cette cinquième année entre les flashbacks/flashforwards, et le reste de la distribution doit se contenter de miettes plus ou moins adroitement développées.

Les parents de Joel divorcent puis se réconcilient, Joel se fait plaquer par Mei (qui est promptement kelleyrisée en une scène) et sacrifie beaucoup de choses pour libérer Midge de l'influence de la pègre, le père de Midge réalise que les femmes de sa famille sont douées et méritent le respect, et Susie, elle, développe ses talents de manager pour les plus grands.

Mais naturellement, c'est Midge, son succès et son refus de la moindre concession qui occupent le devant de la scène, dans une saison gentiment décousue qui oublie un peu ses artifices temporels en cours de route, et se permet quelques digressions pas indispensables, souvent uniquement là pour permettre à ASP de placer tel ou tel acteur de Gilmore Girls ou de Bunheads, telle ou telle sous-intrigue sur un personnage secondaire qu'elle aime particulièrement ou de faire tel ou tel numéro musical à l'écran.

Le tout pour se finir par une fin heureuse pour ce personnage de Midge pourtant si polarisant : alors que tout, dans la saison, laissait entendre que Midge allait finir comme Sophie Lennon, son idole, seule, amère, isolée, mais avec l'argent et la réussite, voilà qu'in extremis, Midge se réconcilie avec Susie, histoire de ne pas briser plus que de mesure ce couple atypique et tempêtueux, et de finir la série sur une note positive.

Oui, tout au long de la série, Midge a été un bulldozer immature démolissant tout sur son passage, une "princesse juive américaine" tellement persuadée de son talent et de son génie comique que le reste du monde est passé au second plan de ses ambitions... mais visiblement, elle a eu raison de le faire, puisqu'elle a connu la gloire et a marqué à jamais l'histoire de la comédie américaine, sans que jamais Midge n'apprenne réellement la moindre leçon de ses erreurs.

Alors au final, quid de cette saison de Maisel, voire de la série dans son ensemble ? Un peu une impression de frustration globale et d'intérêt paradoxalement décroissant à mesure que la série s'est rapprochée de sa conclusion.

En fait, au delà de sa direction artistique remarquable, de ses acteurs impeccables (Alex Borstein est ici formidable, à nouveau), et de son ambiance rétro très réussie, Maisel m'a frustré pour les défauts habituels des œuvres d'ASP, ici appliqués au format prestige drama.

Et cette ultime saison, dans la droite continuité des précédentes, mais en plus chaotique (on sent bien les scénaristes gênés aux entournures par tous ces personnages secondaires introduits au fil des ans, souvent incapables de revenir pour la fin de série, ou alors le temps d'une demi-scène), n'a rien fait pour changer cette impression.

Cela dit, les critiques sont unanimes sur cette fin de série, et vont totalement à l'encontre de mon ressenti, donc... *haussement d'épaules*

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Les bilans de Lurdo : Secret Invasion, saison 1 (2023)

Publié le 6 Août 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Télévision, Disney, Marvel, MCU, Review, USA, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Romance

Nouvelle série Marvel en 6 épisodes de 35-60 minutes, Secret Invasion s'inspire librement de l'arc du même nom pour proposer un récit d'espionnage inaugurant le versant télévisuel de la Phase 5 du MCU, chapeauté par l'un des producteurs et scénaristes de Mr. Robot...

Secret Invasion, saison 1 (2023) :

Nick Fury (Samuel L. Jackson) revient sur Terre pour faire équipe avec Talos (Ben Mendelsohn) et traquer un groupe de Skrulls rebelles dirigés par Gravik (Kingsley Ben-Adir), qui ont décidé d'installer leur peuple sur Terre en infiltrant les gouvernements et les institutions humaines...

Dans les mains de quelqu'un ayant une vision pour ce programme, Secret Invasion aurait pu être plein de choses : une série d'action spectaculaire et pétaradante ; un buddy movie rigolard et décontracté avec Talos et Fury en compères qui s'envoient des piques ; un thriller paranoïaque où tout le monde est suspect, y compris les plus grands superhéros de la planète ; une étude du personnage de Fury, vu sous un angle plus personnel ; un récit géopolitique tendu finalement assez d'actualité...

En l'état, malheureusement, Secret Invasion n'est rien de tout cela, ou plutôt, c'est un peu de tout cela, mais trop brièvement, le temps d'une scène ou deux, et jamais de manière particulièrement convaincante.

N'y allons pas par quatre chemins, Secret Invasion ne sert à rien : la série commence avec des Skrulls infiltrés un peu partout dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, elle se termine avec une (Super) Skrull (totalement surpuissante) infiltrée dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, et d'une menace skrull infiltrée.

La boucle est bouclée, et les six épisodes de SI donnent un peu l'impression de tourner en rond : chaque épisode (ou presque) se termine par la mort d'un personnage secondaire, on parle de menace nucléaire, de guerre mondiale, d'infiltration à grande échelle, etc... et pourtant, la tension est inexistante, les caméos n'ont pas beaucoup d'impact (même si Don Cheadle et Olivia Colman semblent vraiment beaucoup s'amuser), et l'action est faiblarde, avec comme seuls moments un tant soit peu mémorables une grosse fusillade en épisode 4 et un affrontement de Super-Skrulls dans le final.

Pire : dans cette suite officieuse à ce qui était montré dans Captain Marvel, Nick Fury est à la ramasse, du début à la fin. Il est vieux, il est fatigué, tout le monde lui dit qu'il devrait raccrocher, et la série le dépouille totalement de son aura, ce qui est probablement la pire chose qu'on aurait pu faire au personnage (ça, et le montrer marié à une Skrull... qui travaillait pour l'ennemi).

Bref... je n'ai pas du tout accroché à cette Secret Invasion, qui ressemblait beaucoup à un script de long-métrage artificiellement rallongé pour tenir six épisodes de 40 minutes, et se serait probablement mieux porté avec un budget cinématographique (et un autre scénariste). Probablement la série que j'ai le moins appréciée de tout le MCU...

(ah, et bizarrement, j'ai trouvé que le générique partiellement conçu avec une AI, qui a tant fait parler de lui en mal à la diffusion du pilote, était probablement l'élément le plus réussi de tout le projet)

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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