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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Christmas Yulefest 2022 - 21 - Noël en héritage (2022)

Publié le 15 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Romance, Noël, Yulefest, Christmas, Télévision, USA, UpTV

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Noël en héritage (The Picture of Christmas - 2022) :

Graphiste citadine aux aspirations plus artistiques que le magazine féminin pour lequel elle travaille, Ember (Chelsea Hobbs) apprend, à l'approche de Noël, que sa grand-mère lui a légué une sapinière, et les bâtiments qui l'accompagnent, dans leur petite ville natale. Elle s'y rend donc, bien décidée à vendre ces biens, mais lorsqu'elle revient dans la bourgade, elle se trouve embarquée dans la spirale des festivités de Noël, et elle tombe sous le charme de Brandon (Giles Panton), père veuf d'une petite fille, qui s'occupait de la ferme pour le compte de la grand-mère d'Ember...

Il est probable que si ce métrage, diffusé l'année dernière au Canada et cette année sur UpTV et M6, était arrivé plus tôt dans la saison, et si je ne l'avais pas vu en VF, je me serais montré plus indulgent. 

En l'état, tout ça m'a plutôt agacé, à commencer par l'énième recyclage par Reel One d'une même chanson de Noël récente (?) en ouverture de film, et par le caractère de l'héroïne, inutilement cassante et antipathique dans la première demi-heure du film (et Chelsea Hobbs minaude un peu trop à cette occasion).

Le reste ? Tous les clichés du genre, utilisés les uns après les autres sans la moindre originalité, le moindre recul ou le moindre intérêt : je crois que j'ai perdu tout espoir quand le personnage de Giles Panton (d'ailleurs assez terne) explique qu'en plus d'être papa veuf d'une petite fille adorable et impertinente (soit déjà un cliché ambulant), il était architecte dans un grand cabinet urbain, et qu'il a tout plaqué pour s'installer à la campagne et travailler de ses mains, parce que c'est plus valorisant.

Au secours.

Bref, en soi, c'est une production assez typique de ce qui passe sur UpTv ou ION : des succédanés de téléfilms Hallmark, coulés dans le moule HM sans la moindre saveur.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2022 - 20 - A Christmas... Present (2022)

Publié le 14 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Noël, Christmas, Yulefest, Télévision, Romance, USA, GAF, GAC, Religion, Drame

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

A Christmas... Present (2022) :

À l'occasion de Noël, Maggie (Candace Cameron Bure) et Eric (Marc Blucas) partent avec leurs adolescents pour célébrer les fêtes de fin d'année chez Paul (Paul Fitzgerald), le frère veuf de Maggie, lui aussi père d'une adolescente, et dont le deuil récent a poussé Maggie et les siens à vouloir leur changer les idées. Mais sur place, ils réalisent que Paul et sa fille se portent pour le mieux, parce qu'ils ont trouvé la Foi, alors même que Maggie et Eric, surbookés, se sentent de plus en plus perdus dans leur vie moderne dépourvue de religion...

Pour la petite histoire, rappelons la genèse de la chaîne Great American Family (anciennement Great American Country, GAC) : après des décennies à être pointée du doigt comme étant une chaîne manquant de diversité et ne présentant que des romances formatées aux valeurs très rétrogrades, Hallmark a commencé à s'ouvrir au monde moderne, à recruter des acteurs de couleurs, à oser des personnages secondaires LGBTQ, et à chambouler un peu certains de ses codes (pas trop, hein, mais un peu tout de même). 

Ce qui a mené plus ou moins directement (après un scandale relatif à un sponsor) au départ du patron de la chaîne, Bill Abbott. Un Abbott qui est rapidement passé sur la chaîne GAC (alors spécialisée dans la musique country), immédiatement rebaptisée GAF, et rénventée comme un clone de Hallmark financé par une certaine droite américaine, pour un résultat encore plus traditionnel et religieux que ne l'était Hallmark à l'époque. 

Et Abbott d'ouvrir son chéquier afin de tenter de faire changer de camp tous les acteurs et actrices d'Hallmark : certains l'ont fait pour assurer les fins de mois, certains par fidélité envers Abbott qui avait lancés leur carrière, et certains, comme Candace Cameron Bure, parce qu'ils partagent totalement la vision du monde de la droite républicaine évangélique, et qu'ils trouvent Hallmark trop woke et laïc.

Une CCB qui s'est ainsi retrouvée directrice créative de la chaîne, qui a mis en chantier ce qui lui plaisait, et notamment ce métrage, A Christmas... Present, qui est un bon gros navet prosélyte vantant les mérites de la religion chrétienne et des traditions américaines, blablabla, sous couvert de métrage festif façon Hallmark.

Pas grand chose à dire de plus, honnêtement, c'est assez kitsch (CCB qui est illuminée par la lumière divine du vitrail de l'église, qui la convainc de renouer avec sa Foi), souvent maladroit et mal écrit (CCB en rouleau compresseur antipathique qui force son frère et sa nièce à fêter Noël à sa façon pendant les 3/4 du film), parfois bizarre (la façon quasi-sectaire dont Paul réagit béatement à tout, expliquant que depuis qu'ils ont retrouvé la religion, ils sont heureux, ils ont oublié tous leurs soucis, ils ont tous un sourire 24h/24, 7j/7 ; le mariage de Maggie et Eric, très amical et chaste, avec un lit XXXL les séparant d'un mètre), bourré de platitudes et de sermons... et à la limite, il y aurait eu là quelque chose de regardable si cela avait été traité façon Hallmark, avec une certaine subtilité et de l'émotion sincère (cette saison, par exemple, Hallmark nous a proposé The Gift of Peace, très larmoyant, sur le deuil et le besoin de communauté, avec la religion en toile de fond : pas ma tasse de thé, malgré Nikki DeLoach, mais pas non plus ouvertement prosélyte et assommant, pour peu qu'on aime les romances pleine d'émotion et de larmes)...

Mais non, là, c'est 15 minutes de film générique, avec quelques moments honorables, et paf, un couloir de plusieurs minutes de discussion entre Maggie et son frère, qui vante les mérites de la religion chrétienne, de Dieu, de Jésus, etc. Et puis on recommence.

Très agaçant, et parfois assez niais, comme peuvent l'être les œuvres évangéliques américaines.

1/6  

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2022 - 18 - Le Secret de mon Père Noël (2022)

Publié le 13 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Romance, Hallmark, Noël, Yulefest, Christmas, USA, Review, Drame, Télévision

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Le Secret de mon Père Noël (My Southern Family Christmas - 2022) :

Journaliste spécialisée dans les voyages, Campbell (Jaicy Elliot) part pour la Louisiane, pour y faire le portrait d'Everett (Bruce Campbell), le nouveau Père Noël d'une petite ville locale. Mais la jeune femme a aussi un intérêt tout personnel dans cette histoire, car Everett est son père biologique, et Campbell hésite à lui avouer la vérité... 

Une comédie romantique festive Hallmark un peu atypique, qui ressemble plus à un film Hallmark Movies & Mysteries tant il fait passer la romance au second plan, pour se concentrer sur l'émotion©™® familiale et sur les festivités de Louisiane.

Pas de chance, ce dernier élément n'a pas eu grand impact sur moi (Noël en Louisiane, au soleil, dans la verdure, avec de la musique cajun, ça me laisse complètement de marbre) et la romance n'a pas non plus vraiment fonctionné (bien qu'elle soit un peu différente des autres protagonistes Hallmark, tant dans son physique que dans son caractère, Jaicy Elliot - vue dans Grey's Anatomy - n'a pas grande alchimie avec Ryan Rottman, artificiellement relooké nerd, et leur relation est plus ou moins catapultée à mesure que la fin du métrage approche).

Le côté émotion finit cependant par emporter un semblant d'adhésion, notamment grâce à Bruce Campbell, qui joue ici une partition un peu différente de d'habitude.

Après, même si je n'ai pas été plus convaincu que ça, le film a été plutôt bien reçu outre-atlantique, donc on va dire que je ne faisais pas partie du public visé, et il reste tout de même une distribution secondaire pas désagréable, que ce soit Bruce Campbell ou les deux demi-sœurs de l'héroïne, plutôt sympathiques et naturelles.

3.5/6 

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Christmas Yulefest 2022 - 17 - Christmas with You (2022)

Publié le 13 Décembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Romance, Télévision, Netflix, Noël, Christmas, Yulefest, Review, USA, Musique

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Christmas with You (2022) :

Superstar de la pop latino, Angelina (Aimee Garcia), en panne d'inspiration et en perte de vitesse, doit réussir à produire un nouveau single de Noël avant la fin de l'année, sous peine d'être abandonnée par son label. Elle décide alors de partir, avec son assistante Monique (Zenzi Williams), rendre visite à Cristina (Deja Monique Cruz), sur le point de fêter sa quinceanera, et dont la reprise d'un hit d'Angelina, publiée en ligne, a attiré l'attention de cette dernière. Là, elle fait alors la connaissance de Miguel (Freddie Prinze Jr), le père de Cristina, professeur de musique dont l'une des compositions inspire Angelina...

Honnêtement, je m'attendais à pire. Une comédie romantique Netflix à l'ambiance latino, avec un Freddie Prinze Junior en papa latino (?) qui se déplume et séduit une pop-star, ça ne rassurait pas forcément, surtout lorsque l'on connaît le niveau qualitatif des productions Netflix du genre.

Mais finalement, si ce Christmas With You est loin d'être exceptionnel (visuellement, notamment, il y a quelque chose d'ultra-cheap dans cette photographie abusant du filtre de diffusion et des halos sur les éclairages et les intérieurs décorés, et FPJ donne vraiment l'impression d'avoir au moins 10 ans de plus qu'Aimee Garcia), finalement, ça ne fonctionne pas trop mal, porté par l'enthousiasme et l'énergie de Garcia, et par cette touche latino qui apporte un vrai plus au tout. 

Après, ça reste une rom-com lambda, avec des personnages principaux sous-développés, des obstacles un peu basiques (l'ex petit ami, star de telenovela), un budget décoration mal exploité, et un FPJ qui est un peu trop en retrait. Mais je m'attendais à pire.

3.25/6

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Christmas Yulefest 2022 - 16 - Trois frères, Noël et un couffin (2022)

Publié le 12 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Noël, Hallmark, Yulefest, Christmas, Télévision, USA

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Trois frères, Noël et un couffin (Three Wise Men and a Baby (2022) :

Stephan (Paul Campbell), thérapeute canin névrosé, Taylor (Tyler Hynes), développeur de jeux vidéo acariâtre et au chômage, et Luke (Andrew Walker), pompier célibataire, sont trois frères au point mort dans leur existence, qui vivent avec leur mère. Jusqu'à ce qu'à l'approche de Noël, un bébé anonyme soit déposé dans la caserne de Luke, adressé au nom de ce dernier : les trois frères sont alors contraints de s'occuper de lui le temps de retrouver la mère, et cette expérience va bouleverser leur quotidien...

Une comédie Hallmark écrite par Paul Campbell et Kimberly Sustad (qui fait une petite apparition vers la fin), et qui se démarque fortement de la norme des téléfilms Hallmark saisonniers en adoptant un ton totalement décomplexé, et en reléguant la composante "romance" habituelle à l'arrière-plan, sans vraiment s'y attarder.

Et ça fonctionne plutôt bien, quand bien même le film ne serait qu'un décalque de Trois hommes et un couffin/Trois hommes et un bébé, à la sauce Noël : de toute façon, les scénaristes assument le recyclage, en recrutant notamment Margaret Colin, qui jouait dans la version américaine de 1987.

On pourra regretter la dernière ligne droite un peu brouillonne et précipitée, mais dans l'ensemble, l'humour (le voisin agressif est assez amusant), l'énergie du tout, et les acteurs sélectionnés (des vétérans de la chaîne, qui sont clairement amis IRL) font que ce Three Wise Men and a Baby se place sans problème sur le dessus du panier des productions Hallmark 2022.

4/6 

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Christmas Yulefest 2022 - 14 - Une Histoire éternelle pour Noël (2022)

Publié le 11 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Romance, Hallmark, Noël, Yulefest, Christmas, Review, Télévision, USA

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Une Histoire éternelle pour Noël (Christmas Bedtime Stories - 2022) :

Trois ans après la disparition de son mari militaire (Charlie Weber) sur le terrain, Danielle (Erin Cahill) a reconstruit sa vie et élève seule sa fille, fiancée à l'un des amis de son époux, Pierce (Steve Lund), beau-père et compagnon idéal, qu'elle fréquente depuis près de 10 mois. En parallèle, pour répondre aux demandes de sa fille, elle commence à lui raconter, chaque soir au coucher, comment elle et son père se sont rencontrés... et bientôt, elle se persuade que ce dernier est toujours en vie, et qu'il lui envoie des signes.

Un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries qui m'a feinté, car sur la base du titre, je n'avais pas du tout réalisé que c'était l'un de ces métrages "l'Armée américaine est formidable, vive les soldats et leur retour à la maison pour Noël" que la chaîne aime tant... et qui ont tendance à gentiment m'agacer.

Là, c'est peut-être même encore pire, à vrai dire, puisque tout le métrage est axé sur la lente spirale de Danielle dans l'obsession : dans un autre contexte, on aurait pu voir là l'histoire dramatique d'une femme incapable de faire son deuil et qui se raccroche à des signes pseudo-surnaturels pour éviter d'aller de l'avant dans la vie ; dans un autre contexte plus festif, on aurait pu avoir une histoire de mari militaire qui, depuis l'au-delà (ou depuis le Paradis), tente d'aider Danielle à se reconstruire et à retrouver le bonheur avec un nouveau compagnon bien sous tous rapports.

Mais non : ici, Hallmark patauge totalement, et décide que la conclusion naturelle de cette histoire, c'est qu'après trois ans d'emprisonnement à l'étranger, le père militaire est libéré à quelques jours de Noël et arrive, en pleine forme et pile au bon moment, pour accompagner sa fille au bal de Noël. Ce qui valide par là-même tous les "signes" perçus par Danielle, et se traduit par un Steve Lund tout simplement évacué de la vie de Danielle et sa fille, en une scène et demi ("bon, ça fait des années qu'on se connaît, neuf mois qu'on est ensemble, tout va bien, on s'aime, ma fille t'aime bien, mais depuis quelques jours, je repense à mon mari décédé, c'est un signe que toi et moi, ça ne peux pas fonctionner, au revoir").

Le téléfilm, au déroulement de moins en moins convaincant, se casse donc totalement la figure sur la fin, qui semble involontairement donner pour message qu'une femme de militaire disparu ne devrait jamais chercher à passer à autre chose et à se reconstruire une existence, parce que la magie de Noël/du destin/Dieu peut tout changer en un clin d'œil. (facepalm)

Au moins, la distribution est sympathique, que ce soit Cahill, Lund, ou la petite Alice Comer (aperçue dans Bly Manor et dans A Mrs. Miracle Christmas) - le père militaire, par contre, a le charisme d'un poulpe mort. 

1.5/6 

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Christmas Yulefest 2022 - 13 - A Christmas Number One (2021)

Publié le 10 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Musique, Critiques éclair, Noël, Christmas, Yulefest, Télévision, Review, UK, Sky, Drame

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

A Christmas Number One (2021) :

Pour exaucer le souhait de Nina (Helena Zengel), sa nièce adolescente atteinte d'un cancer incurable, Blake (Iwan Rheon), bassiste de métal, accepte d'écrire une chanson de Noël sirupeuse et clichée, mais sincère. Le morceau attire alors l'attention de Meghna (Freida Pinto), manager aux dents longues mécontente d'un boys band en perte de vitesse, qui décide d'acheter les droits du morceau... mais Blake, lui, est réticent : il accepte, mais tient à produire le morceau, d'autant que Nina est fan du groupe.

Un métrage diffusé l'année dernière par Sky, la chaîne anglaise, et qui s'appuie sur une grande tradition musicale britannique, celle des singles de Noël : tous les ans, à l'approche des Fêtes, des artistes sortent des chansons de Noël qui tentent toutes d'arriver en première place des classements... Love Actually en avait fait l'une de ses sous-intrigues, et voilà une comédie dramatico-romantique qui y est consacrée... au premier abord.

Ici, en effet, le duel du boys band et du musicien passe presque au second plan, éclipsé par la composante comédie, et notamment comédie romantique ; si le côté comédie british décalée fonctionne assez bien, ludique et rythmée, la romance est plus discutable.

Déjà, parce que le caractère antipathique et carriériste du personnage de Freida Pinto est probablement trop prononcé et caricatural pendant la première moitié du métrage pour vraiment être évacué en un clin d'œil lorsque vient le temps de la romance. Et puis parce que le tout est encadré par la maladie de Nina (jeune actrice au demeurant très attachante), et qu'il n'y a pas tant de place que ça pour que la romance soit correctement développée.

Après, ce n'est pas non plus bien grave, et dans l'ensemble, le film fonctionne, malgré ces quelques défauts et une main un peu lourde sur le côté pathos larmoyant de la fin. C'est simplement un peu brouillon, et les mélodies du songwriter de Robbie Williams sont inégales.

4/6

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Christmas Yulefest 2022 - 12 - Christmas at the Golden Dragon (2022)

Publié le 9 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark, Noël, Christmas, Yulefest, Review

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Christmas at the Golden Dragon (2022) :

Lorsque leurs parents leur annoncent la fermeture du Golden Dragon, le restaurant familial, peu de temps avant Noël, Romy (Kara Wang) et Rick Chen (Osric Chau) voient leur quotidien bouleversé, et se remettent en question. Il en va de même pour les employés et les nombreux habitués du restaurant (Barbara Niven, Sara Canning, Antonio Cuppo, Jason Fernandes, etc), qui accueillent cette annonce avec plus ou moins d'inquiétude...

Une comédie collégiale Hallmark qui change du tout-venant de la chaîne, sans être pour autant exceptionnelle : en se concentrant sur tous les clients du restaurant et sur leurs parcours qui se croisent et s'entremêlent, le métrage évite la majorité des clichés du genre, voire même s'en moque gentiment au travers du personnage de Romy, qui est tellement obsédée par l'idée d'un Noël parfait, "comme dans les téléfilms", qu'elle déchante sérieusement (quitte à paraître immature et puérile) quand rien ne se déroule comme elle l'attendait.

Mais cela a aussi pour effet de générer une interprétation inégale, un rythme inégal, et tout simplement un intérêt inégal, en fonction des personnages, des sous-intrigues, et des interprètes.

C'est dommage que le tout ne soit pas un peu plus abouti, car en l'état, apporter plus de diversité au catalogue Hallmark est toujours un plus (surtout quand, en face, en réponse à la "dégénérescence de Hallmark", on a la chaîne GAC qui redouble d'effort sur les téléfilms caucasiens hétéros et chrétiens, avec quelques anciennes vedettes de Hallmark), que le tout n'est pas désagréable à suivre, et qu'il y a même une pointe d'émotion, en plus d'un message sur la solidarité, le sens de la communauté, et le mélange des traditions et des origines.

Mais ça s'arrête là, et l'essai n'est pas totalement transformé.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2022 - 11 - Les Six Pères Noël (2022)

Publié le 8 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Télévision, Lifetime, Noël, Yulefest, Christmas, Review, USA, Critiques éclair

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Les Six Pères Noël (Six Degrees of Santa - 2022) :

Issue du monde des nouvelles technologies, Harper (Kathryn Davis) est revenue à des choses plus simples, et a conçu le programme Six Degrees of Santa, qui permet à des inconnus de s'offrir un cadeau mystère à usage limité (un livre, un puzzle...) et de le transmettre ensuite anonymement à une autre personne, et ainsi de suite. Jusqu'à ce que cela attire l'attention de Jason Sparks (Steve Lund), génie de la tech qui se persuade que la personne à l'origine du cadeau mystère qu'il a reçu est son âme sœur. Harper, qui est à l'origine du cadeau mais déteste Sparks, recrute alors sa voisine, Zoe (Alex Jade), influenceuse, pour se faire passer pour la femme mystère...

Énorme bof pour cette comédie romantique Lifetime qui avait pourtant un postulat de départ intéressant (le programme en question) et une distribution sympathique et efficace. Mais non, le syndrome Reel One frappe encore, et très vite, dès la fin du premier quart d'heure, l'écriture maladroite, le rythme bancal, la caractérisation et les détails approximatifs m'ont fait comprendre que ce métrage n'allait pas du tout me convaincre.

J'ai donc été jusqu'au bout du téléfilm, mais sans jamais m'y intéresser réellement, tant la mayonnaise ne prenait pas à mes yeux.

D'autres apprécieront peut-être plus.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2022 - 10 - Coup de foudre pour le roi des films de Noël (2022)

Publié le 7 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Critiques éclair, Télévision, USA, Hallmark, Noël, Yulefest, Christmas

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Coup de foudre pour le roi des films de Noël (Lights, Camera, Christmas! - 2022) :

Parce que la costumière du film de Noël qui se tourne dans sa bourgade vient de partir, Kerry (Kimberley Sustad), gérante d'un magasin de vêtements, se retrouve promue à ce poste, et découvre un monde auquel elle n'est pas très sensible. Il en va autrement avec Brad (John Brotherton), l'interprète principal du métrage, surnommé "le roi de Noël", un acteur cabotin au bagout irrésistible...

Une comédie festive de Noël made in Hallmark qui, de manière assez amusante, se moque un peu de ses propres productions, en suivant le tournage d'une comédie romantique de Noël façon Hallmark, mais en poussant les curseurs un peu plus loin que d'habitude.

Résultat : on se retrouve avec un John Brotherton très cabotin (c'est le cas depuis La Fête à la Maison, 20 ans après, de toute façon, mais ici, ça fonctionne assez bien), des décors et rebondissements volontairement caricaturaux au niveau du film dans le film, une sous-intrigue sur le producteur et la réalisatrice, ex-époux, qui passent leur temps à se disputer, et une structure scénaristique amusante qui raconte en flashbacks, depuis la première du film dans un cinéma (on y croit à fond), comment le métrage a été tourné.

Tout ça se combine à une Kimberly Sustad comme toujours très sympathique dans son rôle principal un peu plus mordant que la norme des héroïnes Hallmark, ici affublée d'une mère fangirl (Laura Soltis) plutôt amusante, pour donner un téléfilm agréable, plus léger et se prenant moins au sérieux que les autres, ce qui est toujours un plus.

Sympathique, sans être indispensable, notamment parce que la fin retombe dans du premier degré un peu trop basique.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2022 - 09 - Noël tombe à pic (2022)

Publié le 6 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Critiques éclair, Télévision, USA, Netflix, Yulefest, Christmas, Noël, Fantastique

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Noël tombe à pic (Falling for Christmas - 2022) :

Héritière jet-setteuse d'une fortune hôtelière, Sierra Belmont (Lindsay Lohan) est fiancée à Tad (George Young), un influenceur. Mais la demande en mariage tourne mal lorsque a un accident de ski, et se retrouve amnésique. Elle est accueilli par Jake (Chord Overstreet), père célibataire et veuf, gérant d'une auberge en difficulté, et va retrouver là le goût des choses simples...

Rom-com festive made in Netflix (enfin, techniquement, made in MPCA, une maison de production bon marché parmi tant d'autres) qui a pour principal intérêt la présence de Lindsay Lohan au casting, et un budget un peu plus important (quelques plans numériques) pour une relecture générique au possible d'Un couple à la mer (1987, avec Goldie Hawn et Kurt Russell)... ou, pour être plus évident encore, d'Un Noël mémorable de Hallmark (2016, avec Mira Sorvino).

Parce que non seulement on est en terrain balisé au niveau du postulat de départ, mais on y reste totalement du début à la fin du film, dont l'objectif qualitatif est clairement "téléfilm de Noël Hallmark milieu de gamme", et qui n'essaie jamais de faire mieux.

Alors que Netflix pourrait se permettre quelques excentricités et audaces, un ton plus mordant, plus débridé, etc, non, on reste dans les clous, avec une romance fade (Lohan est moins botoxée qu'à l'accoutumée, mais Chord Overstreet est vraiment peu marquant, en pseudo-Cary Elwes jeune et sans le charme ou l'accent), un déroulé cousu de fil blanc (les montages musicaux, les activités festives, l'auberge à sauver, la fillette souriante, la grand-mère bienveillante, le Père Noël magique, le montage flashback sur une musique triste à dix minutes de la fin, blablabla), une écriture basique, et un côté paradoxalement un peu cheap à l'écran, çà et là (principalement dû à la photographie, je pense).

Bref, c'est tout aussi quelconque que la majorité des métrages Hallmark, avec en prime une interprétation un peu caricaturale et outrée par moments, notamment dans la sous-intrigue avortée sur l'influenceur et le bucheron.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2022 - 08 - Coup de foudre pour l'esprit de Noël (2022)

Publié le 5 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Noël, Christmas, Yulefest, Fantastique, Hallmark, Critiques éclair, USA, Télévision, Review

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Coup de foudre pour l'esprit de Noël (Ghosts of Christmas Always - 2022) :

Tous les ans, d'innombrables équipes de trois fantômes se rendent sur Terre, et tentent de changer la destinée de certains humains, comme dans le cas de Scrooge. Cette année, cependant, un trio de fantômes des Noël passés (Lori Tan Chinn), présents (Kim Matula) et futurs (Reginald VelJohnson) se voit attribuer le cas de Peter (Ian Harding), un homme généreux et sympathique, dont ils ne savent que faire...

Voilà, ce n'était pas compliqué de faire un film festif un minimum original, dynamique et à la distribution sympathique. En fait, c'est bien simple, ce métrage inspiré du Conte de Noël de Dickens m'a directement renvoyé aux téléfilms Hallmark des années 90, quand la marque et ses productions avaient encore une certaine aura, et ne tombaient pas dans tous les clichés qui ont fait du genre une caricature.

Ici, entre sa structure en flashbacks (héritée de Dickens), qui remonte les époques et revisite la vie de Peter, les interactions entre les trois fantômes très sympathiques, le côté administration bordélique de l'Au-delà (classique, mais efficace), les petites touches d'humour et d'émotion, et même la romance (prévisible, mais qui fonctionne grâce à une bonne alchimie entre les deux acteurs), ce Ghosts of Christmas Always sait surprendre, ludique et bien mené.

Le meilleur de la saison, pour le moment.

4.5 - 0.25 pour la musique, qui repompe allègrement Danny Elfman et John Williams = 4.25/6

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Christmas Yulefest 2022 - 07 - A Gingerbread Christmas (2022)

Publié le 4 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Télévision, Review, Noël, Christmas, Yulefest, Romance, USA, Discovery

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

A Gingerbread Christmas (2022) :

Déçue de ne pas avoir reçu la promotion qu'elle attendait, Hazel (Tiya Sircar), une architecte, retourne dans sa famille, à Chicago, à l'occasion des fêtes de Noël. Là, elle réalise que la boulangerie-pâtisserie familiale est en difficultés, malgré les efforts de James (Marc Bendavid), recruté par son père : l'ennemie jurée d'Hazel, Shelby (Kyana Teresa), a ouvert une boulangerie non loin, et leur vole toute leur clientèle. Pour se refaire, Hazel et James décident alors de participer à un concours national de maisons en pain d'épices, supervisé par une star de la télévision (Duff Goldman)...

Production Marvista pour Discovery+ (et pour Food Network, d'où la participation de Duff Goldman), ce Gingerbread Christmas est cousu de fil blanc, du début à la fin. Tous les clichés habituels sont là, héroïne carriériste (mais créative) au caractère bien trempé, prétendant divorcé à la fillette souriante et précoce, meilleure amie ethnique, concours de cuisine, montages musicaux, petit commerce en difficultés, promotion, etc, etc, etc

Difficile de se passionner pour tout ça, donc, d'autant que certains choix créatifs laissent un peu perplexes, comme par exemple, la caractérisation immature de Hazel, qui en veut toujours à Shelby de lui avoir volé son petit-ami au lycée ; ou encore la musique latino, qui ne correspond pas à grand chose...

Et puis pour être totalement franc, autant Tiya Sircar m'est sympathique, autant son jeu peut être très inégal, comme je le signalais dans mes critiques de ses téléfilms précédents, avec notamment un côté assez cassant pouvant la rendre ponctuellement antipathique et capricieuse, et un aspect artificiel de ses réactions (les regards et les soupirs pour exprimer la tristesse ou l'émotion, tout ça, ça sonne un peu faux).

En somme, pas grand chose de mémorable au programme, et même les réalisations finales en pain d'épices manquent un peu de spectaculaire. Si l'on n'a jamais vu de film de Noël, ça peut passer, sinon, c'est aussitôt oublié.

2.5 + 0.25 pour la diversité naturelle du cast (une musulmane, un couple gay, un couple lesbien, etc), qui s'intègre bien au récit = 2.75/6 

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Christmas Yulefest 2022 - 03 - Noel Next Door (2022)

Publié le 30 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark, Noël, Yulefest, Christmas, Critiques éclair, Review, USA, Canada

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Noel Next Door (2022) :

Handicapé suite à une attaque cérébrale, Jeremy (Corey Sevier), un compositeur de musique classique, peine à se réacclimater à la vie quotidienne, et se transforme lentement en véritable Scrooge, râleur, solitaire et belliqueux. Surtout à l'approche de Noël, et lorsque Henry (Callum Shoniker), un jeune garçon de son quartier, provoque des nuisances sonores agaçantes. Seul rayon de lumière dans son brouillard quotidien, Noelle (Natalie Hall), serveuse locale à la répartie cinglante, et au charme de laquelle Jeremy n'est pas insensible... sans savoir qu'elle est la mère d'Henry.

Une rom-com Hallmark plutôt agréable et rafraîchissante, tournée dans des décors naturellement enneigés, en hiver, avec un couple principal à l'alchimie et aux échanges assez dynamiques, et des éléments un peu plus originaux que la moyenne : le fait que les personnages soient divorcés et aient un passif établi, que le protagoniste masculin soit handicapé, qu'il n'y ait pas de véritable quiproquo (hormis celui intégré au postulat de base)...

Ce n'est pas parfait, il y a quelques moments à l'interprétation un peu forcée, d'autres à l'écriture parfois un peu maladroite (lorsque Jeremy remet en place un chevelu agressif), Henry est un peu tête à claques, mais dans l'ensemble, ça se démarque suffisamment du tout venant des productions Hallmark de base pour que l'on passe un assez bon moment.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2022 - 02 - Il faut sauver la boutique de Noël (2022)

Publié le 29 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Hallmark, Noël, Yulefest, Christmas, Review, USA, Télévision

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Il faut sauver la boutique de Noël (Christmas in Toyland - 2022) :

Analyste de données pour une grande chaîne nationale de magasins de jouets, Charlie (Vanessa Lengies) apprend que les cadres de l'entreprise ont prévu de fermer toutes les boutiques de la chaîne à l'approche de Noël, afin de dématérialiser leurs opérations. Mais lorsqu'elle s'aperçoit qu'une boutique en particulier, tenue par Grant (Jesse Hutch), dépasse toutes les attentes commerciales de la société, elle voit là l'occasion de sauver des milliers d'emplois, et se rend sur place pour tenter de comprendre ce qui fait le succès du magasin...

L'un des premiers téléfilms Hallmark de la saison, diffusé durant l'été dernier, ce Christmas in Toyland m'a surpris, et pas en bien : je la pensais en effet révolue, cette époque des rom-coms festives Hallmark où l'héroïne, coincée, corporate, logique et rigide, est envoyée dans une petite ville aux valeurs traditionnelles de communauté, d'entraide, de tradition, où elle succombe au charme rugueux d'un beau célibataire spontané, bordélique et fonctionnant au feeling, capable de travailler de ses mains et particulièrement proche de sa nièce ou de son neveu précoce ; tout ça au cours d'un combat désespéré pour sauver une petite boutique de l'appétit insatiable de la grande machine capitaliste, avec des délais et une logique commerciale improbables, et pour se conclure sur une héroïne qui plaque sa carrière florissante pour s'installer sur place et repartir de zéro avec une vocation plus "traditionnelle" (en l'occurrence, concevoir des jouets en bois).

Oui, ce Christmas in Toyland donne, étrangement, l'impression de revenir 10 ans dans le passé, quand les scripts des comédies romantiques Hallmark étaient formatés au possible, et conçus pour apaiser un certain public traditionnaliste et rural, opposé aux grandes villes, aux grandes entreprises, aux femmes ambitieuses et libérées, etc.

Le tout, en pilotage automatique du début à la fin, téléphonant tous ses effets et ses rebondissements, et souffrant d'une direction artistique franchement pauvre et fauchée (on ne croit jamais à cette grande chaîne  nationale de magasins de jouets aux logos faits en trois minutes sous Paint, aux locaux aux décorations génériques, aux boutiques désespérément vides de jouets autres que décoratifs, au moment "nous devrions aller acheter un vrai sapin de Noël" qui s'enchaîne sur un marché aux sapins où trône, en plein milieu, un bel arbre en plastique...)

Et pourtant, le métrage a la chance d'avoir une distribution sympathique qui sauve les meubles, notamment Lengies, Hutch, et l'interprète de sa meilleure amie, Lara Amersey (que j'aimerais revoir dans un premier rôle, à l'avenir), et qui fait que le tout se regarde vaguement, sans vraiment intéresser ou mériter que l'on s'attarde pendant 85 minutes sur cette histoire cousue de fil blanc, vue et revue.

La saison commence faiblement...

2.5/6

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Christmas Yulefest 2022 - 01 - Un Noël de rêve en Suisse (2022)

Publié le 28 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Noël, Christmas, Yulefest, Critiques éclair, Télévision, Lifetime, Review, USA

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Un Noël de rêve en Suisse (Merry Swissmas, aka A Christmas in Switzerland - 2022) :

Ravie de retourner passer Noël en famille en Suisse, dans l'auberge que sa mère va ouvrir, Alex (Jodie Sweetin) déchante en apprenant que son ancienne meilleure-ami d'enfance sera de la partie, et avec elle, son compagnon, l'ex d'Alex. Heureusement, elle rencontre sur place Liam (Tim Rozon), père veuf gérant de l'auberge, qui lui demande son aide pour gérer les évènements, lui promettant en échange de lui faire découvrir toutes les traditions de Noël locales...

Une comédie romantique festive Lifetime assez quelconque, se déroulant supposément en Suisse (mais tournée au Québec, ce qui a des bons points - la neige - et des mauvais - les devantures en français local, les accents de certains personnages secondaires, la présence forcée d'un drapeau suisse dans une scène sur deux en extérieur), et souffrant principalement d'un manque cruel de budget et d'énergie : c'est une production Reel One Entertainment, aux budgets généralement limités, et souvent défaillants à divers niveaux de la production.

Là, en l'occurrence, outre le Québec-Suisse, on a un peu l'impression qu'il n'y avait plus de budget pour le maquillage, la coiffure et le casting. En effet, à part Jodie Sweetin, comme toujours dynamique et sympathique (même si ses choix de rom-coms sont rarement les plus probants), personne ne laisse la moindre impression, voire même, c'est assez globalement transparent. Notamment au niveau de Tim Rozon, globalement assez mou et insipide. Et puis l'écriture ne suit pas vraiment non plus, toute la réconciliation entre Alex et sa meilleure amie trainant en longueur, et éclipsant un peu trop le reste du récit.

Le tout reprend un peu de peps vers la fin, grâce aux interactions sympathiques de Sweetin avec le petit garçon, très attachant, et il est louable de voir enfin un métrage de ce type dans lequel des personnages portent d'énormes doudounes pour faire face au froid, et pas de petites tenues légères trahissant un tournage au mois de mai... mais bon, dans l'ensemble, un bon gros bof.

2.25 ou 2.5/6, pas plus.

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Blog Update ! - Novembre 2022

Publié le 27 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Update, Review, Les bilans de Lurdo, Télévision

Un mois de novembre court mais dynamique, après une Halloween Oktorrorfest 2022 assez dense, et avant une Christmas Yulefest qui le sera tout autant dans les pages des Téléphages Anonymes.

#1735 : SEMAINE ANIMATION - Ginger's Tale (2020) - 3/6

#1736 : SEMAINE ANIMATION - Les Minions 2 (2022) - 2.25/6

#1737 : SEMAINE ANIMATION - Luck (2022) - 3/6

#1738 : SEMAINE ANIMATION - Le Monstre des mers (2022) - 3.75/6

#1739 : SEMAINE ANIMATION - Mortal Kombat Legends : Snow Blind (2022) - 2.5/6

#1740 : Black Adam (2022) - 3/6

#1741 : GoldenEra (2022) - 4/6

#1742 : Clerks III (2022) - 3.75/6

#1743 : Batman et Superman - La bataille des super fils (2022) - 4.5/6

#1744 : Pinocchio (2022) - 2/6

#1745 : Laddie - The Man Behind the Movies (2017) - 4.25/6

#1746 : Clifford (2021) - 3.5/6

#1747 : Samaritan (2022) - 3.5/6

#1748 : L'École du Bien et du Mal (2022) - 3/6

#1749 : Weird - The Al Yankovic Story (2022) - 4/6

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# Bilan :

Une première semaine consacrée à l'animation, et beaucoup de nouveautés de 2022 durant ce mois de novembre qui m'a servi de rattrapage après un mois d'octobre consacré à l'horreur.

Beaucoup de nouveautés, mais aussi beaucoup de films moyens, comme Luck, le premier film animé issu de la collaboration Apple Tv/Lasseter, L'école du bien et du mal, de Paul Feig, Clifford et son chien géant rouge, ou encore Black Adam, dans lequel The Rock serre les dents, et peine à marquer les esprits.

À chaque fois, ce n'est pas désastreux, mais c'est simplement... mouais.

 

# Film(s) du mois : 

Outre les documentaires, comme d'habitude, je dirais que le film d'animation Batman et Superman : la bataille des super-fils m'a agréablement surpris, tandis que le biopic parodique Weird, consacré à Al Yankovic , était à peu près aussi déjanté que ce à quoi l'on pouvait s'attendre.

Mention spéciale à Clerks 3, dont je n'attendais absolument rien, et qui parvient à boucler la boucle et à faire une sorte de bilan méta de la carrière de Kevin Smith par la même occasion.

 

# Flop(s) du mois : 

Un seul véritable flop se dégage, ce mois-ci : l'adaptation, par Disney, de Pinocchio en prises de vue réelles. Pourtant, je n'ai pas véritablement d'affection particulière pour le dessin animé d'origine, et j'aime beaucoup Tom Hanks, mais là... ce n'était ni fait, ni à faire.

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# Petit écran :

Pas énormément de séries au programme, ce mois-ci : la saison 3 de Lower Decks n'était pas désagréable, mais m'a paru moins maîtrisée que les précédentes ; She-Hulk, de Marvel, m'a déçu. Ce n'était pas désastreux, et je vois tout à fait ce que la série tentait d'accomplir, mais je parlais de maîtrise faiblarde pour Lower Decks - ici, la maîtrise est absente, et la série a probablement échappé à ses scénaristes, écrasés par le format et par les limites imposées par les effets spéciaux.

J'ai failli m'endormir à de multiples reprises devant la saison 2 de The Witcher, à mon grand regret ; et si Star Wars : Tales of the Jedi est sympathique, c'est aussi particulièrement anecdotique, de par son format très limité.

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Comme tous les ans, plus d'un mois après que les chaînes américaines aient entamé leur diffusion, et quelques semaines après que la France se soit mise au diapason, les Téléphages Anonymes s'attaquent à Noël pour la Christmas Yulefest 2022, et son marathon quotidien de films de Noël, avec un ou plusieurs films de Noël récents critiqués chaque jour sur ce blog, et ce jusque début janvier.

Toujours plus de films diffusés, toujours plus de délais serrés, mais progressivement, je réduis le nombre de critiques publiées ici aux films les moins mauvais : de 73 films en 2019, nous sommes redescendus à 65 l'année dernière, alors même que toutes les plateformes possibles et imaginables s'y mettent, et que le niveau qualitatif global en pâtit de plus en plus.

Quel sera le bilan 2022 ? Rendez-vous demain pour les premières critiques de Noël, et peu après le 6 janvier pour faire le point sur cette saison festive...

 

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Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Tales of the Jedi, saison 1 (2022)

Publié le 26 Novembre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Star Wars, Review, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Action, Aventure, USA, Comédie, Fantastique, Disney

Nouvelle série anthologique Disney+ en six épisodes d'une quinzaine de minutes, supervisés et écrits (pour la plupart) par Dave Filoni, Tales of the Jedi s'inscrit dans la continuité des Clone Wars de ce même Filoni, notamment dans le style graphique du programme, et dans sa distribution vocale...

Star Wars - Tales of the Jedi, saison 1 (2022) :

Six chapitres de la vie d'Ahsoka Tano et du Comte Dooku, à diverses périodes de l'histoire de la République et de l'Empire...

1x01 - Life and Death : la naissance et l'enfance d'Ahsoka, ainsi que la première manifestation de ses pouvoirs d'utilisatrice de la Force, alors que, bébé, elle devient la proie d'un grand félin dans les forêts de sa planète natale.

Une tranche de vie paisible et agréable, joliment mise en images. Rien de plus.

1x02 - Justice : envoyés sur une planète reculée, le Jedi Dooku et son apprenti Qui-Gon Jinn tentent de secourir le fils kidnappé d'un sénateur cruel...

Un épisode intéressant, qui associe des personnages rarement vus ensemble, et qui développe de manière efficace l'ambiguïté de Dooku, prompt à la colère mais alors toujours animé d'intentions bénéfiques. Avec en prime une atmosphère plutôt réussie.

1x03 - Choices : Mace Windu et Dooku enquêtent sur la mort d'une de leurs consœurs Jedi, mais ce qu'ils découvrent ébranle un peu plus la foi de Dooku dans les motifs et l'indépendance de l'ordre...

Un épisode plus axé enquête policière, et qui approfondit intelligemment l'ambivalence croissante de Dooku vis à vis de l'Ordre Jedi et du Sénat. 

1x04 - The Sith Lord : peu de temps après la mort de Qui-Gon aux mains des Sith, Yaddle découvre que Dooku collabore en secret avec Darth Sidious...

La chute de Dooku est ici confirmée, avec un Dooku torturé et moins manichéen que dans les films, un côté synthétique (on est à Coruscant, après tout, Blade Runner n'est pas loin) et épique de la musique, et une Yaddle (Bryce Dallas Howard) qui fait plaisir à enfin voir à l'écran, et qui a droit à un moment de bravoure final très réussi.

1x05 - Practice Makes Perfect : pour aider Ahsoka à s'améliorer, Anakin Skywalker conçoit pour elle un programme d'entraînement contre le Capitaine Rex et un groupe de clones, programme qu'elle passera des années à perfectionner... jusqu'à ce que cela lui sauve la vie à l'occasion de l'Ordre 66.

Un épisode beaucoup plus court et qui développe un peu plus les liens entre Anakin et Ahsoka, ce qui est une bonne chose. À part ça, ce n'est pas non plus un épisode indispensable.

1x06 - Resolve : après la chute de la République et la mort d'Amidala, Ahsoka, désabusée, part en exil mais est bien vite trahie, et traquée par les Inquisiteurs...

Une mini-adaptation d'un roman détaillant la vie d'Ahsoka post-prélogie, cet ultime épisode bouche quelques trous de la vie de la Jedi, expliquant comment elle a repris du service bien après la chute de la République, pour rejoindre la Rébellion. Assez classique, en soi, même si le duel en lui-même est très joliment mis en images et en musique. 

- Bilan saisonnier - 

Un saison courte mais efficace, avec un gros travail visuel, sonore et musical. Sans être indispensable, c'est réussi et ça reste intéressant, même si comme moi, on n'a jamais vraiment suivi Clone Wars ou les séries animées postérieures.

Lucasfilm Animation a donc réussi son pari ici, quand bien même l'on peut se demander si tout cela n'aurait pas pu être condensé en deux moyens métrages de 45 minutes, l'un consacré à Dooku, l'autre à Ahsoka.

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Les bilans de Lurdo : The Witcher, saison 2 (2021)

Publié le 20 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Review, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Télévision, Drame, Netflix, USA

La saison 1 de The Witcher avait eu pour tâche ingrate de présenter tout un univers bien établi et apprécié de ses fans, que ce soit sous forme littéraire et vidéoludique - ce qui revenait plus ou moins à tendre un bâton pour se faire battre.

Une situation pas aidée par certains choix de casting discutables (mais inévitables sur Netflix et les autres plateformes de streaming) et surtout par une structure volontairement déstructurée d'un point de vue chronologique, qui embrouillait un peu plus un univers déjà assez compliqué à présenter...

The Witcher, saison 2 (2021) :

Geralt amène Ciri à Kaer Morhen, la forteresse des Witchers, pour la protéger, et pour l'entraîner au combat. Mais rapidement, il s'aperçoit que la jeune femme possède des capacités hors norme, qui vont bientôt faire d'elle l'objet des convoitises de nombreuses factions rivales : sorcières, mages, elfes... et même les autres Witchers.

Honnêtement, j'y ai cru, le temps d'un épisode. Un premier épisode quasi unitaire, pas parfait, mais faisant une sorte de remake de la Belle et la Bête à la sauce Witcher, a la fois réussi, concis et intéressant, malgré quelques passages et intrigues politiques inintéressantes chez les sorciers, à la sauce sous-Game of Thrones.

Brièvement, je me suis dit que les scénaristes avaient compris que la force du Witcher, c'était ses aventures variées, contre des monstres divers, avec une intrigue de fond liant ces aventures, et une chronologie claire et plus simple. Que peut-être, on allait retrouver une structure plus limpide, avec un Witcher emmenant Ciri à la chasse à un monstre différent, chaque semaine...

Et puis je me suis souvenu d'une interview de la showrunneuse, qui justement affirmait vouloir faire un film de huit heures, et pas une série d'aventures plus ou moins connectées... et lorsque j'ai vu arriver la suite de la saison, j'ai déchanté. Force a été de constater, très rapidement, que ce premier épisode était une exception à la règle de la saison, une saison certes plus linéaire (adieu la chronologie déstructurée), mais aussi un peu plus aseptisée et qui fait beaucoup de surplace, divisé en deux axes principaux.

D'un côté, l'entraînement de Ciri à Kaer Morhen, une intrigue très statique qui vaut principalement pour les interactions de Gerald avec Ciri et les autres personnages ; et de l'autre, Yennefer, privée de pouvoirs, embarquée dans une sous-intrigue sur la discrimination et la ségrégation des elfes aux mains des humains, avec chemin de fer clandestin, résistance contre l'oppresseur, génocide, etc.

Sans oublier, en filigrane, une (très) vague menace, celle de Baba Yaga Voleth Meir, une sorcière toute puissante qui tente de manipuler tout ce petit monde pour parvenir à ses fins.

Autant dire que pour moi qui trouve toutes les sous-intrigues des rois, des mages et des magiciennes (soit tout l'aspect politique de la série) particulièrement soporifiques et qui n’ai absolument rien à faire du destin de ces elfes insipides, transparents et génériques au possible, les 3/4 de la saison m'ont paru longs, très longs, et elle a été à deux doigts de me faire décrocher (comme Le trône de fer en son temps).

Et ce n'est pas le retour du barde (qui se fait d'ailleurs la voix des scénaristes lors d'une scène méta un peu embarrassante, lorsqu'un garde raciste et violent fait aux chansons de Jaskier toutes les critiques que les spectateurs ont adressées à la saison 1, et que ce dernier le traite de tous les noms en plus d'utiliser l'argument du "t'as qu'à essayer de faire mieux si tu n'es pas content !") qui change grand chose, puis qu'il se trouve immédiatement lié de manière inextricable aux tourments géopolitiques et raciaux de la saison.

Alors il y a bien Ciri et son sang si spécial, espèce de gros MacGuffin de la saison, qui finit par être convoitée par tout le monde pour des raisons diverses et variées. Ce n'est pas inintéressant, tout comme les liens qui se tissent entre elle et les autres personnages, et ça mène à une conclusion durant laquelle presque tout le monde se retrouve... mais ça reste assez plat, dans l'ensemble.

Le souci, c'est que même avec une chronologie linéaire, The Witcher reste toujours très abscons. Le worldbuilding consiste bien souvent en du name-dropping à gogo et des références furtives à des personnages inconnus au bataillon (ou alors pas revus depuis 5 épisodes), la géographie est totalement floue, il n'y a pas réellement d'identité musicale ou visuelle, et la structure globale est toujours problématique : comme en saison 1, on sent clairement que le mot d'ordre de la production, c'était "ne faisons pas une série sur Geralt, faisons une série sur son univers, ses manigances, et tous les personnages féminins qui gravitent autour de lui".

Sauf qu'à trop développer les autres personnages, Geralt en vient à faire de la quasi-figuration dans certains des épisodes, et les scénaristes sont alors contraints de faire du remplissage, avec des jeux de pouvoirs insipides et des personnages qui complotent entre eux à l'autre bout du royaume, et qu'on ne revoit pas pendant une demi-saison.

Remplissage à droite, raccourcis narratifs approximatifs à gauche, exposition balourde et sans intérêt au milieu, incapacité chronique à donner corps et structure au monde du Witcher, honnêtement, l'écriture n'est tout simplement pas à la hauteur - ce qui n'est pas forcément surprenant, quand on sait comment fonctionne Netflix, qui recrute les scénaristes de ses nouveaux projets en interne, dans un réservoir de scénaristes déjà sous contrat... et quand on sait que, de l'aveu même de l'un des scénaristes de la série (qui a écrit Le Cauchemar du loup et le premier épisode de cette saison), une partie non-négligeable de l'équipe d'écriture de The Witcher ne connaît pas les romans, les jeux vidéo, l'univers ou, pire encore, se moque ouvertement de leur contenu considéré comme ringard ou cliché. CQFD.

Bref : nouvelle saison, nouvelle déception, pour une série qui, une nouvelle fois, parvient à paraître brouillonne et approximative, mais pour des raisons différentes de la saison 1. Je suis prêt à laisser encore une chance au programme, d'autant que cette saison 2 s'est pris de plein fouet la crise de la COVID, et que Cavill était apparemment blessé pendant une partie du tournage... mais bon.

Autant la saison 1 m'avait laissé mitigé positif, autant cette nouvelle année me laisse mitigé négatif, même si je reconnais que la saison 2 est plus aboutie au niveau visuel (et que son premier épisode était assez réussi).

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Les bilans de Lurdo : She-Hulk - Avocate, saison 1 (2022)

Publié le 19 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Disney, Action, Review, USA

Dernière série du MCU en date, diffusée depuis août dernier sur Disney +, She-Hulk : Attorney at Law se veut un nouveau changement de direction pour la branche télévisée de l'univers Marvel : après la sympatoche Miss Marvel et le mignon Groot animé, place à Jennifer Walters, avocate mal dans sa peau, dans une comédie judiciaire façon Ally McBeal, avec destruction du quatrième mur en prime...

She-Hulk - Avocate, saison 1 (She-Hulk : Attorney at Law - 2022) :

Contaminée par le sang de son cousin Bruce Banner (Mark Ruffalo) lors d'un accident de voiture, Jennifer Walters (Tatiana Maslany) découvre qu'elle est elle aussi dotée de pouvoirs surhumains et capable de se transformer à volonté en She-Hulk. Elle n'a cependant qu'une envie : poursuivre sa carrière d'avocate en toute tranquillité, et se faire discrète, ce qui est plutôt compliqué lorsque l'on est verte, soudainement célèbre et que l'on fait plus de deux mètres...

Et malheureusement, je dois bien l'avouer : j'ai beau avoir passé un assez agréable moment devant She-Hulk, série en 9 épisodes d'une trentaine de minutes showrunnée par une ancienne de Rick et Morty, reste que le programme est trop brouillon et sous-développé pour arriver à la cheville de son modèle.

Il faut dire qu'en matière de série judiciaire décalée, David E. Kelley avait placé la barre assez haut au fil de sa carrière, parvenant à combiner affaires judiciaires solides, folie excentrique de ses personnages, et rythme maîtrisé.

Ici, avec She-Hulk, aucun de ces facteurs n'est très abouti - le format court oblige en effet les scénaristes à jongler entre la vie privée de Jennifer, le monde superhéroïque, sa carrière judiciaire, etc, et l'équilibre est souvent trop fragile pour convaincre : à peine aborde-t'on le monde des superhéros que les limites du budget et des effets spéciaux très inégaux (les expressions de She-Hulk fonctionnent bien, mais dès qu'elle est en mouvement, c'est nettement moins le cas, et ne parlons pas de la texture et du réalisme de ses vêtements) se rappellent au spectateur et obligent la production à revenir à quelque chose de moins onéreux ; à peine entre-t-on au tribunal que la série vire de bord pour s'intéresser à autre chose ; à peine développe-t-on un peu les personnages secondaires (Pug et Nikki, par exemple) qu'il faut revenir à Jen et à ce qui la concerne, ou à un guest ou un autre (certains fonctionnent, d'autre moins)...

Le résultat, c'est une série légère, amusante et qui se joue des passages obligés des productions Marvel, mais qui paraît aussi fréquemment assez superficielle et anecdotique, trop occupée à approfondir la quête d'identité de Jennifer pour s'intéresser suffisamment longtemps à autre chose.

Après, encore une fois, ce n'est pas désagréable pour autant, après un pilote en mode origin story un peu précipité : le programme réinvente Emil Blonsky (Tim Roth), propose une relecture du Wrecking Crew assez incapable, une elfe métamorphe de la Nouvelle Asgard (un peu trop sous-exploitée), ramène Wong sur le devant de la scène (en lui donnant au passage une BFF assez amusante), sous-utilise totalement Titania (Jameela Jamil), introduit Luke (Griffin Matthews), le tailleur des superhéros, redynamise agréablement Daredevil (Charlie Cox, ici nettement plus décontracté et souriant que du côté de Netflix), et se paie le luxe d'une conclusion ultra-méta, durant laquelle, après un générique parodique façon années 70 (avec bodybuildeur peint en vert et portant une perruque dans le rôle de She-Hulk) et une évasion de la prison Disney +, Shulk rencontre ses scénaristes et KEVIN (référence directe à Kevin Feige, le big boss créatif du MCU), une intelligence artificielle, à laquelle elle se plaint de tous les clichés inhérents au dernier acte des productions Marvel. Ah, et puis il y a Skaar, aussi...

Il y a donc de quoi faire, et de quoi passer un moment sympathique... même si encore une fois, fréquemment, tout cela paraît précipité et un peu trop sous-développé, avec un tissu conjonctif et des transitions logiques taillées au montage pour que le tout rentre dans les cases du format court et comique de la série.

Une expérience relativement mitigée, donc, qui s'améliore sur la fin de la saison, à mesure que le programme trouve ses marques et prend ses aises. Mais si saison 2 il y a, reste à espérer que la série aura la possibilité de changer un peu son format, quitte à prendre son temps et à aller jusqu'à 40-45 minutes lorsque la situation l'exige, que les effets spéciaux seront plus homogènes (ce devrait être le cas, maintenant que le modèle numérique de She-Hulk est finalisé et un peu rodé), et que le "superflu" qui manque ici sera un peu plus présent.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022)

Publié le 13 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Avec encore 5 épisodes au compteur, Lower Decks n'a plus beaucoup de temps pour rendre sa saison 3 marquante ou mémorable. Pour le moment, après une demi-saison, c'est en effet loin d'être le cas, avec beaucoup de surplace et de gags prévisibles - tout en proposant, il faut bien l'avouer, une série qui reste bien produite et agréable à regarder.

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022) :

- 3x06 : Le Cerritos arrive en orbite de Deep Space Nine, pour y négocier un traité commercial avec les Karemma...

Soyons francs : autant j'ai vraiment apprécié cet épisode hommage à Deep Space Nine, avec Armin Shimerman et Nana Visitor à la distribution, avec le thème principal de DS9, avec tout l'environnement de la meilleure série Star Trek à ce jour... autant niveau contenu, c'était assez creux, ou plutôt, c'était un assemblage de sous-intrigues qui, dans un épisode normal, serviraient de remplissage.

Quark et ses magouilles, Tendi et ses origines orionnes, Boimler qui joue au Dabo, Mariner qui fait la connaissance des copines de sa petite-amie... oui, tout le monde a quelque chose à faire, ce qui est rafraîchissant, mais au final, ça reste très anecdotique.

Mais j'ai tout de même vraiment aimé.

- 3x07 : La vie de Peanut Hamper, exocomp rebelle ayant quitté le Cerritos, et tentant de trouver un nouveau but à son existence sur une planète lointaine peuplée d'hommes-oiseaux...

Un épisode assez étrange et polarisant, car totalement centré sur cette planète de volatiles à l'esthétique très "village des Ewoks", et sur une histoire de rédemption assez classique dans sa forme comme dans son fond.

Étrange et polarisant, car assez typique des digressions de Mike McMahan, le showrunner, comme par exemple sur Solar Opposites (qui consacre des pans entiers d'épisodes et de chaque saison à une intrigue secondaire détachée des personnages principaux), et évoquant étrangement les multiples pseudo-rédemptions de Cartman dans South Park, avec ce twist final qui rend le reste de l'épisode plus ou moins caduque.

Ça paraîtra audacieux et osé à certains, ça frustrera d'autres spectateurs (d'autant que Peanut Hamper, issue du season finale de la saison 1, est à la limite de l'insupportable) : personnellement, je reste mitigé.

- 3x08 : Mariner et ses amis prennent part à Crisis Point 2, un holoprogramme cette fois-ci écrit par Boimler... mais ce dernier ne semble pas être motivé par l'histoire dont il est le héros.

Encore une suite directe, cette du premier Crisis Point de la saison 1, pour une séquelle forcément un bon niveau en dessous, de l'aveu même de Boimler. Il faut dire qu'en séparant les quatre protagonistes pour envoyer Boimler dans une quête spirituelle, à la recherche du sens de la vie et de la mort (suite au "décès" de son clone), les scénaristes ne font qu'affaiblir les dynamiques du groupe et du récit : ça reste amusant à suivre, mais finalement assez prévisible et vain.

Pas désagréable, notamment si l'on adore le côté fanservice de la série (caméo de Sulu en prime), mais pas exceptionnel.

- 3x09 : Une journaliste monte à bord du Cerritos pour couvrir le projet Swing-By, lancé par le Capitaine Freeman, et cette dernière exige que tout le monde se tienne à carreau... mais Mariner fait des siennes.

La fin de saison est quasiment là, et cela se traduit, comme souvent, par un récit qui se structure un peu plus, et qui présente beaucoup d'enjeux de dernière minute. On retrouve ainsi la station 80, promise pendant toute la saison, et le script tente d'être roublard, en laissant croire que Mariner, qui passe tout son temps à désobéir aux ordres, est la taupe de la journaliste (ce qui n'est pas le cas, évidemment).

Sauf que l'écriture manque un peu de subtilité et ne parvient pas vraiment à convaincre sur ce point, ni sur la manière dont Mariner est rapidement mise au ban par tout l'équipage, y compris sa petite-amie (en même temps, si la relation avait été plus développée, cette rupture aurait pu avoir plus de poids).

Pas mauvais, mais pas non plus très réussi, et avec une chute finale ô combien télégraphiée.

- 3x10 : Suite à l'échec du Projet Swing-By, le Cerritos et toute la classe California risque d'être remplacée par les vaisseaux automatisés de l'Amiral Buenamigo ; désespérée, le capitaine Freeman lui lance un ultime défi...

Et voilà, un season finale pétaradant et spectaculaire, comme d'habitude, qui toutélie de manière un peu précipitée tous les éléments de la saison (Rutherford, les drones, les missions du Cerritos, Mariner, etc) pour leur apporter une conclusion satisfaisante.

On pourra toujours reprocher au tout d'être catapulté, pour que tout soit bouclé en une vingtaine de minutes, quitte à revenir à un status quo très prévisible, mais bon... c'est assez efficace, et j'avoue que l'opposition vaisseaux California qui se serrent les coudes vs drones destructeurs décérébrés du Texas a un petit côté message politique passé en filigrane qui m'amuse (qu'il soit volontaire ou non).

- Bilan saisonnier -

Lower Decks reste une série frustrante, honnêtement : les personnages ont bien évolué, le rythme s'est calmé, les scénaristes maîtrisent désormais le bon dosage de fanservice à utiliser sans que cela paraisse trop gratuit, ils savent comment créer de la continuité et des moments spectaculaires... et pourtant, ils perdent quand même une moitié de leur courte saison en digressions fantaisistes qui font sourire, certes, mais qui sont aussi immédiatement oubliables.

C'est dommage, car la production est capable du meilleur, mais semble se refuser à installer de véritables conséquences aux évènements subis par ses personnages, préférant les loners rigolards à quelque chose de plus construit. C'est un choix, mais cela résulte inévitablement en une fin de saison précipitée, qui perd en efficacité ce qu'elle gagne de mise en place de dernière minute.

M'enfin bon. Ça reste dans le top 2 des séries Star Trek diffusées depuis Deep Space Nine, et c'est déjà un bel effort.

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022)

Publié le 12 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une saison 2 ayant fait preuve d'une évolution du programme dans une bonne direction, moins hystérique et creuse, Star Trek Lower Decks revient pour une troisième saison à la diffusion entamée en août dernier, et composée, comme toujours, de 10 épisodes...

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022) :

- 3x01 : Mariner et ses amis font tout leur possible pour prouver aux yeux de la loi que le Capitaine Freeman n'est pas responsable de la destruction récente de la planète Pakled...

Un épisode de reprise assez sérialisé et (relativement) sérieux, sans rien d'exceptionnel (hormis peut-être Mariner qui exprime brièvement son affection pour sa mère), qui trouve tout de même le temps de placer un gros clin d'œil à Star Trek First Contact (avec James Cromwell qui reprend son rôle, et une réutilisation de toute la musique de Goldsmith et de Magic Carpet Ride), toujours à mi-chemin entre l'hommage et le fanservice creux. Pas désagréable, sans plus.

- 3x02 : Alors que Boimler décide de dire "oui" à toutes les nouvelles opportunités se présentant à lui, ce qui fait de lui la proie d'un chasseur sanguinaire, Mariner accompagne Ransom en mission, en orbite d'une planète hédoniste...

Sans plus, à nouveau. Amusant d'entendre JG Hertzler reprendre son rôle de Martok pour une session de simili-Atmosfear, mais à part ça, la sous-intrigue de Boimler est assez prévisible, et celle de Mariner et compagnie, qui finit en mode Joe contre le volcan, fait sourire... mais ça s'arrête là.

- 3x03 : Le Cerritos et un équipage rival se partagent le nettoyage d'une colonie spatiale jonchée de rochers capables de générer des visions oniriques ou cauchemardesques...

Des personnages tous en mode ultra-jaloux et compétitif, ça peut s'avérer lassant, même si le côté "visions fantasmées" est plutôt amusant (j'avais totalement oublié que Mariner était LGBTQ), bien que sans grande imagination, et que le toutéliage global de l'intrigue fonctionne assez bien. Pour l'instant, cela dit, la saison reste relativement anecdotique.

- 3x04 : Alors que l'équipe des ingénieurs du Cerritos accompagne le Capitaine dans un spa intergalactique pour y purger son stress et sa fatigue, Mariner et compagnie traversent les bas-fonds du vaisseau pour tenter de prendre de vitesse la Delta Shift, qui a prévu de tricher à la loterie de bord, avec pour prix de nouveaux quartiers luxueux...

Encore un épisode assez basique, à vrai dire : ce n'est pas mauvais, mais ça ne cherche jamais à surprendre ou à dépasser son postulat de départ, et la résolution des deux sous-intrigues est vraiment cousue de fil blanc.

- 3x05 : Suite à un dysfonctionnement de son implant, Rutherford est victime d'un dédoublement de personnalité, avec sa moitié rebelle et hostile qui prend le contrôle de son corps...

Un peu de développement de Rutherford, pas désagréable, mais pas exécuté de manière très originale, en mode double maléfique qui se conclut par une course de navettes dans l'esprit de l'ingénieur (course d'ailleurs formellement étrangement molle). La sous-intrigue parallèle de Mariner et Boimler qui représentent Starfleet lors d'un salon de l'emploi et se disputent avec les autres stands, mouais bof.

- Bilan de mi-saison -

Pour l'instant, une saison 3 peu marquante et mémorable, et c'est bien dommage : la série se contente un peu de faire du surplace narratif, et de rester dans ses clichés habituels, avec peut-être une porte ouverte sur un développement ultérieur plus intéressant de Rutherford.

Mais jusqu'à présent, il y a un vrai manque d'enjeux, et les quelques pistes laissées çà et là (Mariner et sa constante rébellion, l'expérience subie par Rutherford, l'archéologue qui laisse ses coordonnées à Mariner, la Station 80... ) sont encore trop faibles pour vraiment convaincre.

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Blog Update ! - Octobre 2022 - Bilan Halloween Oktorrorfest 2022

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Update, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision

Le voilà, le mois que j'apprécie le plus de l'année : octobre, le mois de la citrouille, l'avènement de l'automne, avec ses températures qui baissent, ses nuits qui s'allongent, sa végétation qui se flétrit et roussit, sa météo qui se fait capricieuse... un véritable bonheur pour moi (du moins, en théorie, vue la météo anormalement chaude du mois écoulé), et l'heure, comme tous les ans, de l'Halloween Oktorrorfest des Téléphages Anonymes, notre marathon annuel de films et de séries d'horreur et fantastiques pendant tout le mois d'Octobre.

Et après une Oktorrorfest 2021 plus sobre et délibérément limitée en nombre de films passés en revue, place à une édition 2022 légèrement plus chargée, un peu comme si les producteurs avaient retrouvé le goût de leur métier après la pandémie...

01 - Kiki la petite sorcière (2014) - 3/6

02 - Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021) - 1.5/6

03 - Hôtel Transylvanie 4 : Changements monstres (2022) - 3/6

04 - Housewife (2017) - 2.75/6

05 - Paranormal Activity : Next of Kin (2021) - 1.5/6

06 - Scream (2022) - 3.5/6

07 - Hocus Pocus : Les trois sorcières (1993) - 4.5/6

08 - S.O.S Fantômes : L'Héritage (2021) - 4/6

09 - Monstrous (2022) - 2/6

10 - Slaxx (2020) - 3/6

11 - This is Gwar (2022) - 4.5/6

12 - Studio 666 (2022) - 4.25/6

13 - Firestarter (2022) - 1.5/6

14 - Jeepers Creepers : Reborn (2022) - 1/6

15 - The Deep House (2021) - 2.5/6

16 - Let the Wrong One In (2021) - 3.5/6

17 - Gatlopp : Hell of a Game (2022) - 4/6

18 - Day Shift (2022) - 3.25/6

19 - Nope (2022) - 3/6

20 - Slice and Dice : The Slasher Film Forever (2012) - 4.25/6

21 - One Cut of the Dead (2017) - 4.5/6

22 - Monster High (2022) - 3.75/6

23 - Boris Karloff : The Man Behind the Monster (2021) - 4.5/6

24 - Glorious (2022) - 4/6

25 - Immanence (2022) - 1.25/6

26 - Le mauvais esprit d'Halloween (2022) - 2/6

27 - The Inhabitant (2022) - 3.75/6

28 - Prey (2022) - 4.25/6

29 - The Cursed (2021) - 4/6

30 - La Maison (2022) - 3/6

31 - Hellraiser (2022) - 4/6

32 - The Munsters (2022) - 1.5/6

33 - Le bal de l'enfer (2022) - 3.25/6

34 - Deadstream (2022) - 4.25/6

35 - V/H/S/99 (2022) - 2.25/6

36 - Agnes (2021) - 2.5/6

37 - Black Phone (2022) - 3.5/6

38 - Esther 2 : Les Origines (2022) - 2/6

39 - Vivarium (2019) - 3.5/6

40 - Raven's Hollow (2022) - 2.25/6

 

41 - Solar Opposites : A Sinister Halloween (2022)

42 - Wendell et Wild (2022) - 3.75/6

43 - Hocus Pocus 2 (2022) - 2/6

44 - L'Exorcisme de ma meilleure amie (2022) - 2.25/6

45 - Screaming in High Heels : Rise & Fall of the Scream Queen Era (2011) - 4.5/6

46 - Werewolf By Night (2022) - 4/6

47 - Significant Other (2022) - 3/6

48 - The Visitor (2022) - 1.75/6

49 - Cursed Friends (2022) - 1.5/6

50 - The Superdeep (2020) - 1.5/6

51 - Spirit Halloween : The Movie (2022) - 2.25/6

52 - Affamés (2021) - 3/6

53 - Hollyblood (2022) - 3/6

54 - Under Wraps 2 (2022) - 3/6

55 - House of Darkness (2022) - 2.5/6

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# Bilan :

55 films passés en revue cette année, contre 63 en 2020 et à peine 40 l'année dernière, mais des résultats toujours aussi mitigés, avec pas mal de déceptions : sur les 55 films passés en revue, plus d'une trentaine de films n'atteignent pas la barre fatidique du 3.5/6, qui, je le rappelle, est la note que je mets habituellement aux films méritant un minimum le coup d'œil.

Cette année, beaucoup de films en dessous de la moyenne, et notamment Hocus Pocus 2, qui tente tellement de retrouver la magie de l'original qu'il finit par être mécanique et jamais enthousiasmant. À contrario, le reboot de Scream est plutôt regardable et nerveux, et Monster High, l'adaptation Nickelodeon de la franchise de poupées est étrangement sympathique.

On peut aussi citer Wendell et Wild, une production Netflix inégale mais techniquement impressionnante ; Werewolf By Night, un métrage unitaire de Marvel qui s'amuse à rendre hommage aux vieux films d'horreur rétro ; ou encore Gatlopp et Glorious, deux petits budgets qui savent exploiter au maximum leurs limites, avec inventivité et sans se prendre trop au sérieux.

Mais dans l'ensemble, cette saison s'est avérée assez décevante, et il est probable que je limiterai l'Oktorrorfest 2023 à 40-45 films, pas plus.

 

# Top 4 : 

En mettant de côté les documentaires et ce bon vieux Hocus Pocus, premier du nom, citons Studio 666, une comédie rigolarde mettant en vedette les Foo Fighters ; One Cut of the Dead, comédie zombiesque ambitieuse made in Japan ; Prey, la renaissance efficace de la franchise Predator ; et Deadstream, une comédie horrifique amusante parodiant les générations Twitch et YouTube.

Avec une mention spéciale pour SOS Fantômes : l'Héritage (une remise à niveau tout à fait honorable de la franchise Ghostbusters), et pour Hellraiser, le reboot de la franchise de Clive Barker.

# Flop 4 :

Là, il y a du choix. Le reboot de la franchise Resident Evil, pitoyable. Le nouveau volet de Paranormal Activity, insipide. Le reboot de Jeepers Creepers, fauché et sans intérêt. Immanence, un film prosélyte imbuvable, qui sacrifie tout son potentiel sur l'autel de la religion.

Et une mention spéciale pour la comédie foireuse Cursed Friends, horripilante et balourde, et pour l'adaptation cinématographique de la série The Munsters par Rob Zombie, sans budget et bourrée de mauvaises idées.

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# Petit écran :

Beaucoup de séries passées en revue cette année, peut-être même une ou deux de trop, et dans des genres assez différents.

Pas mal de comédies, pour débuter : de la comédie néozélandaise (ou sous-influence), avec l'ultime saison de Wellington Paranormal, et la saison 4 de What We Do in the Shadows - toujours très sympathiques ; de la comédie noire anglaise, avec les saisons 6 et 7 d'Inside No.9, parfois inégales, mais toujours mémorables, et l'adaptation télévisée réussie de Don't Hug Me I'm Scared ; et de la comédie américaine, avec un Shining Vale amusant mais inabouti, et un Wolf Like Me pas désagréable du tout.

À côté, quelques programme plus sérieux, comme l'adaptation télévisée ratée de Resident Evil (décidément !), les deux dernières saisons bancales de Locke and Key, la saison 4 pétaradante mais en roue libre de Stranger Things, ou encore l'anthologie semi-décevante de Guillermo Del Toro, Le Cabinet de Curiosités (pourtant, je partais conquis d'avance).

Et puis deux programmes jeunesse, avec d'un côté une anthologie Disney+ pas désagréable, De l'autre côté, et une énième déclinaison du reboot de Fais-moi peur !, L'Île aux fantômes, qui une fois de plus, passe totalement à côté de ce qui faisait le charme de la série originale...

 

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Et voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2022 touche à sa fin dans les pages des Téléphages Anonymes ! Dès demain, retour à un programme plus normal, avec des critiques quotidiennes de films et de séries, et notamment une semaine Animation... tout cela, jusqu'à la fin du mois de novembre, lorsque commencera officiellement notre traditionnel marathon annuel de films de Noël pendant tout le mois de décembre, la Christmas Yulefest 2022

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022)

Publié le 5 Novembre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022) :

Deuxième moitié de cette anthologie horrifique chapeautée par Guillermo Del Toro, une anthologie qui, pour le moment, ne m'a pas vraiment convaincu, tant pour des problèmes de format trop variable que pour des raisons d'écriture.

1x05 - Pickman's Model : au début du siècle dernier, Thurber (Ben Barnes) fait la connaissance de Richard Pickman (Crispin Glover), un artiste excentrique aux tableaux d'une noirceur vénéneuse et envoûtante. Des années plus tard, alors qu'il a fondé une famille, et tout fait pour oublier Pickman, celui-ci ressurgit dans sa vie, et Thurber sombre dans une spirale infernale...

Du bon vieux Lovecraft au programme, pour une adaptation relativement libre du Modèle de Pickman, nécessaire pour transformer une nouvelle d'une poignée de pages en moyen-métrage d'une heure et quelques. Le résultat, fidèle dans l'esprit à défaut de l'être dans le texte, s'avère une sorte de mélange de la nouvelle originale, et de L'Antre de la folie de Carpenter, avec ces œuvres qui rendent fou ceux qui les regardent.

Dans l'ensemble, un épisode honorable, du réalisateur de The Vigil et Firestarter, avec un monstre réussi, quelques accents un peu bancals, un peu de nudité gratuite, des œuvres d'art pas forcément à la hauteur de leur influence, et une fin superflue.

1x06 - Dreams in the Witch House : traumatisé par la mort de sa sœur jumelle, Gilman (Rupert Grint) est devenu enquêteur pour la Massachussetts Spiritualist Society, et tente de trouver enfin un moyen de communiquer avec l'au-delà. Il finit par découvrir une drogue exotique qui lui permet de franchir la barrière du monde des esprits, et attire l'attention sur lui l'attention de l'esprit malfaisant d'une sorcière...

Aïe. Je ne suis pas hostile à une adaptation très libre de Dreams in the Witch House de Lovecraft, comme par exemple dans le cadre de Masters of Horror... mais là, on est presque dans du freestyle qui ne doit reprendre que 10 ou 15 % du récit original.

On est en effet dans un grand WTF sans grand rapport, qui oublie totalement le côté scientifique et géométrie non-euclidienne de la nouvelle de Lovecraft, pour la remplacer par du spiritisme bancal, met près d'une demi-heure à arriver dans la maison de la sorcière, propose un monde des esprits façon vieille forêt décrépie, une diversité un peu forcée (tous les personnages secondaires importants sont issus de minorités), une résolution médiocre, et des moments parfois assez risibles (en même temps, avec un rat à tête humaine qui parle, difficile de faire très sérieux).

Catherine Hardwicke (Twilight), à la réalisation, s'efforce de donner un peu de style à tout ça, mais honnêtement, c'est un gros bordel frustrant, pas aidé par l'utilisation récurrente de The Skye Boat Song, qui évoque clairement plus Outlander que Lovecraft, ou encore par l'ouverture sur la Valse nº2 de Chostakovitch... 

1x07 - The Viewing : en 1979, un groupe d'artistes éclectiques - le romancier Guy Landon (Steve Agee), l'astrophysicienne Charlotte Xie (Charlyne Yi), le musicien Randall Roth (Eric André), et le médium Targ Reinhard (Michael Therriault) - sont invités par le milliardaire excentrique et reclus Lionel Lassiter (Peter Weller) à passer la soirée dans sa demeure isolée, pour y découvrir un objet unique et fascinant...

Ah, c'est dommage que la série tienne à ce point à proposer des épisodes frôlant l'heure de métrage, car là, c'était bien parti.

Dans ce récit écrit et réalisé par le fils de George P. Cosmatos, par ailleurs à l'origine du déjanté Mandy avec Nicolas Cage, l'ambiance est assez prenante, lorgnant sur du Carpenter, avec son esthétique rétro-70s et sa musique synthétique hypnotique.

Mais le problème, c'est qu'avant d'arriver au pourquoi du comment de la soirée, il doit s'écouler les 3/4 de l'épisode, et que pour en arriver là, Cosmatos se laisse aller à des digressions pas forcément probantes, notamment au niveau de la caractérisation de ses personnages. Parce qu'au final, tout ça débouche sur une créature en latex sortie d'un météorite, qui tue la moitié du cast, et s'échappe lors d'une fin en queue de poisson. Tout le développement des personnages n'aura pas servi à grand chose, intrigant sur le moment, mais finalement bien inutile.

Plus court, au format 30 minutes, et sans tous ces moments qui n'apportent rien (le monologue de Boutella sur Kadhafi, l'homme à tout faire et son AK-47 doré, l'alcool, la drogue...), ça aurait probablement été plus efficace.

1x08 - The Murmuring : dans les années 50, un couple de scientifiques endeuillés par la mort de leur enfant, Nancy (Essie Davis) et Edgar Bradley (Andrew Lincoln), tentent de percer le mystère des murmures d'oiseaux, et s'installent, pour leurs recherches, dans une luxueuse demeure délaissée, bâtie sur une île. Rapidement, cependant, les non-dits et leur chagrin réprimé vont revenir hanter Nancy, alors qu'elle croit voir les anciens habitants de la maison, au sort tragique...

Ultime épisode de la saison, réalisé et co-écrit par la réalisatrice du Babadook, un film déjà très axé sur le traumatisme de ses protagonistes, et qui propose donc ici un métrage au visuel rétro assez travaillé, et dans lequel l'élément surnaturel est finalement très anecdotique, uniquement là pour servir de catalyseur au travail psychologique et au deuil de ses protagonistes.

On est dans de l'horreur "elevated", comme aiment le dire nos amis anglo-saxons, et c'est joliment réalisé, mais honnêtement, vu le postulat de départ, j'en attendais plus qu'une bête histoire de maison hantée. Dommage.

- Bilan saisonnier -

Je mentirais en disant que ce Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro ne m'a pas déçu. Je ne sais pas si c'est ma sympathie pour le bonhomme et son travail qui a fait que j'en attendais quelque chose de plus mémorable, mais je ressors de ces huit épisodes avec un étrange goût d'inabouti. 

Alors certes, comme les critiques US se sont fait un plaisir de le souligner, cette anthologie présente "les divers visages de l'horreur", et ce n'est pas une mauvaise chose. Mais à mes yeux, il y a tout de même un certain manque de cohésion dans cette anthologie, un manque d'unité formelle, thématique, stylistique, tonale, ou que sais-je encore. L'influence de Lovecraft est pourtant très présente, comme on pouvait s'y attendre avec GDT, que ce soit de manière directe, au travers d'adaptations plus ou moins libres, de récits très inspirés par l'auteur de Providence, ou d'horreurs indicibles et visuellement immondes venues des étoiles.

Mais trop souvent, le schéma narratif des épisodes est le même : énormément de mise en place, pour un bref moment d'horreur dans les dix dernières minutes, trop furtif et trahissant des contraintes de budget ou créatives.

Et c'est bien dommage, car l'un des points forts de l'œuvre de GDT, c'est bien son bestiaire, généralement abondamment présent à l'écran ; ici, visiblement, il ne pouvait pas en être ainsi, et il faut se contenter de miettes, et de récits qui peinent souvent à créer suffisamment de tension et d'angoisse pour pallier leurs limites.

Ce n'est pas forcément mauvais pour autant : c'est bien interprété, bien produit, le générique est plutôt joli, et les introductions de GDT, toutes raides qu'elles soient, font toujours plaisir. Mais j'en attendais plus qu'un Masters of Horror-bis, avec les mêmes problèmes qualitatifs que l'anthologie de Showtime (mais apparemment, ça suffit amplement aux nombreux critiques américains qui ont tout trouvé génial), et quoi qu'on en dise, je ne peux que m'étonner de l'absence d'un épisode réalisé par Del Toro en personne.

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