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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison, 20 ans après - saison 5, suite et fin (2019)

Publié le 20 Juin 2020 par Lurdo in Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Sitcom, Romance, Télévision, USA

Pour son ultime saison sur Netflix, Fuller House n'avait pas forcément commencé sous les meilleurs auspices : sortie en décembre dernier, la première moitié de cette saison rallongée pour atteindre les 18 épisodes donnait ainsi l'impression d'un show faisant du surplace, et ne sachant plus trop quoi raconter.

Du moins, si l'on excepte les préparatifs du triple mariage des sœurs Tanner et de Kimmy, un triple mariage pas forcément des plus intéressants, et qui devrait constituer l'essentiel de cette demi-saison à venir...

La Fête à la Maison, 20 ans après - saison 5, suite et fin (Fuller House, season 5.2 - 2020) :

DJ (Candace Cameron Bure), Stephanie (Jodie Sweetin) et Kimmy (Andrea Barber) n'ont plus quelques mois pour préparer leur triple mariage...

Un véritable paradoxe que cette ultime demi-saison de la sitcom Netflix, puisque après une première partie prenant largement son temps, et amenant divers nouveaux éléments à l'utilité discutable (la carrière musicale de Steph avec Lisa Loeb, l'achat de la sandwicherie, le petit-ami de Ramona), cette dernière fournée d'épisodes connaît le problème inverse : elle oublie presque totalement tous ces éléments (la tournée de Steph avec Loeb se déroule hors-champ, entre deux épisodes, et n'est quasiment pas mentionnée - ni n'a la moindre incidence sur la vie de la jeune femme et sur son couple ; la sandwicherie apparaît dans deux scènes et demi, et n'est quasiment pas mentionnée ; le petit-ami de Ramona apparaît dans un épisode ou deux, sans rien apporter) et semble paniquer au dernier moment, incapable de gérer à l'écran tout ce qu'elle a amené comme nouveaux éléments.

Systématiquement, on a ainsi l'impression que Fuller House trébuche, prise de court par cette fin de série pourtant annoncée : divers développements, comme Jackson qui se découvre une vocation pour la comédie musicale, font l'objet d'un demi-épisode, et se déroulent ensuite totalement hors-champ (alors qu'autrefois, la série aurait probablement consacré un épisode entier au spectacle, d'autant que deux des enfants de la famille y participent) ; il y a un semblant de sous-intrigue sur l'intégration de Steve dans la famille Fuller, mais c'est rapidement oublié, et il repasse rapidement à l'arrière-plan ; d'autres sous-intrigues, elles, sont amenés de manière totalement artificielle et forcée, comme cette annonce qui arrive dans l'avant-dernier épisode : la sandwicherie fonctionne tellement bien (ah bon ?) que Kimmy et Fernando vont ouvrir une succursale à 30 kilomètres de là, et doivent donc quitter la maison Fuller... juste au moment où Steph et Jimmy annoncent faire de même pour d'autres raisons.

Le tout en pleins préparatifs de mariage, et avec moins d'une semaine de délai avant la cérémonie et le double déménagement : on ne croit jamais vraiment à cet artifice narratif bancal, uniquement là pour apporter des larmes et des bons sentiments sirupeux... et donc forcément, quand le grand final fait marche arrière sur ce développement peu inspiré, personne n'est surpris, ni réellement touché par l'émotion que les scénaristes pensent injecter là.

C'est un peu tout le problème de cette demi-saison, à la fois creuse et précipitée : on a droit à une convention pour futures mariées, à un épisode de Thanksgiving, aux parents Gibbler qui ne viennent pas, à une visite universitaire et à la rentrée scolaire de Max (qui ont lieu, étrangement, après l'épisode de Thanksgiving - la chronologie de cette demi-saison est bordélique au possible), à un concours d'alimentation sportive, à un remake des Z'amours, et, donc, au triple mariage, mais rien ne semble vraiment développé de manière correcte.

Un peu comme si les scénaristes s'étaient contenté de jeter en vrac, à l'écran, toutes les bribes d'idées qui leur restaient pour la série et ses personnages...

C'est ponctuellement amusant et ponctuellement touchant, principalement grâce au capital sympathie des personnages, mais in fine, la série s'éteint donc comme elle est revenue, sans grande inspiration, sans jamais parvenir à réunir toute la distribution de la série originale (Becky est à peine mentionnée dans cette demi-saison, son absence reste inexpliquée à l'écran, et il en va de même pour Michelle, hormis un bref moment "si elle n'est pas venue avant, elle ne viendra plus"), et sans jamais dépasser le stade d'un comfort food nostalgique vantant les mérites des familles recomposées.

En soi, c'est toujours ça de pris et ça suffira à de nombreux spectateurs... mais ça n'en fait pas pour autant un revival particulièrement convaincant. 

(en espérant que Jodie Sweetin profitera du succès modéré de ces 5 saisons pour relancer sa carrière, elle le mériterait...)

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