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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x04-06 (2023)

Publié le 5 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Suite de la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds, après trois premiers épisodes très inégaux, dont se détache clairement celui du procès d'Una, bien au dessus des deux autres...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x04 - Among the Lotus Eaters : Alors que M'benga, Pike et La'an descendent sur Rigel VII, une planète primitive au développement parasité par une source extérieure, les trois officiers découvrent qu'un ancien membre de l'équipage est désormais Roi de la planète, et que tous ses habitants (ou presque), ainsi que l'équipage de l'Enterprise en orbite, sont victimes de radiations effaçant progressivement leurs souvenirs...

Un épisode écrit par Kristin Beyer (co-scénariste sur Discovery et auteure de romans Voyager) qui lorgne très fortement sur les épisodes "à l'ancienne", façon TOS (la mission sur Rigel VII est d'ailleurs un renvoi direct au pilote refusé de TOS, The Cage et à sa version "flashback" dans The Menagerie) : postulat de départ à l'ancienne, décors extérieurs à l'ancienne, musique à l'ancienne, enjeux à l'ancienne... et malheureusement, rythme à l'ancienne, pour un épisode un peu mollasson qui aurait gagné à être raccourci de 5-10 minutes.

Après, ce n'était pas désagréable pour autant, avec notamment un focus secondaire sur le couple de Pike (dommage que sa compagne soit un peu transparente, il y aurait eu moyen de choisir une actrice plus attachante ou charismatique) et sur Ortegas qui parvient à lutter contre cet Alzheimer de l'espace pour piloter le vaisseau et le sauver. 

Mais ça s'arrête là.

- 2x05 - Charades : Alors que Spock doit se préparer à une cérémonie rituelle avec sa fiancée et ses futurs beaux-parents, il est pris dans une anomalie spatiotemporelle et voit sa moitié vulcaine éradiquée. Désormais totalement humain, et en prise avec des émotions qu'il ne sait pas contrôler, Spock doit réussir à tromper sa belle-famille... tout en résistant à son attirance pour Chapel.

Un épisode plutôt comique de la série, centré sur Spock, sa relation avec T'Pring et ses sentiments pour Chapel... et ça fonctionne plutôt bien, je dois dire, aidé par des beaux-parents détestables, une Mia Kirshner attachante en Amanda Grayson (même si elle n'a que onze ans d'écart avec Ethan Peck), un Anson Mount à la nonchalence qui fait toujours mouche, et un Peck qui maîtrise désormais bien son Spock, à la fois son versant humain et son côté vulcain. Sans oublier Jess Bush, toujours très efficace en Nurse Chapel (même si les choix capillaires de son personnage me dérangent toujours un peu).

Après, ce n'est pas un chef d'œuvre en soi, et il reste quelques maladresses, mais entre les Kerkhovians très "administratifs" et la tirade finale de Spock sur sa mère, réussie, ça passe globalement plutôt bien.

- 2x06 - Lost in Translation : Alors que l'Entreprise assiste le Farragut dans la mise en ligne d'une station de collecte de deutérium, au cœur d'une nébuleuse, Uhura commence à être victime d'hallucinations mises sur le compte du surmenage. Mais bien vite, il apparait que ces hallucinations cachent tout autre chose...

Un épisode intéressant, qui n'est pas sans rappeler des récits au postulat similaires, que ce soit du côté de Next Generation ou de Voyager, par exemple, avec des entités qui vivent sur un autre plan que les humains et tentent de communiquer d'une manière initialement incompréhensible.

Ici, le titre de l'épisode dévoile un peu trop à l'avance le pourquoi du comment, mais ce n'est pas bien grave, puisque l'intrigue de fond est en partie prétexte à confronter James T. Kirk au reste de l'équipage, ce qui permet à Paul Wesley de donner un peu de substance à son interprétation du personnage - la production aurait pu faire un effort au niveau du casting ou de la ressemblance, mais l'écriture est là pour prendre le relais, et ce Kirk est déjà plus convaincant ici, dans ses interactions avec ses (futurs) membres d'équipage.

À côté de cela, Celia Rose Gooding prouve une nouvelle fois que son Uhura est particulièrement sympathique (j'ai envie de dire, bien plus que Zoe Saldana dans le rôle, mais c'est probablement dû à l'écriture) et qu'elle est bonne actrice, presque toute la distribution a des petites scènes, çà et là (Una et Pelia qui se disputent, Sam Kirk jaloux de son frère, La'an troublée par Kirk, la rencontre Spock/Kirk, etc), et le tout se regarde très bien, même si le scénario, en soi, ne révolutionne rien.

Agréable, dans l'ensemble, et la saison continue à reprendre un peu de poil de la bête après ses trois premiers épisodes inégaux.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x01-03 (2023)

Publié le 30 Juillet 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Après la bonne surprise de la saison 1, pas forcément dénuée de défauts, mais nettement supérieure aux autres productions en cours, retour de Star Trek Strange New Worlds, pour une nouvelle fournée de 10 épisodes qui promet d'être plus décomplexée et assurée... du moins, espérons-le.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x01 - The Broken Circle : Alors que l'Entreprise est à quai pour révisions, et que le Capitaine Pike est absent, parti s'occuper du cas Una, le vaisseau reçoit un appel de détresse de La'an, en provenance d'une planète minière partagée avec les Klingons. Comprenant que la paix précaire entre ces derniers et la Fédération est sur en danger, Spock décide alors "d'emprunter" le vaisseau pour aller la secourir...

Un épisode de reprise qui remplit son office, mais qui ne restera pas dans les mémoires pour autant.

La faute à une écriture vraiment pleine de facilités et de passages WTF (la scène de bagarre à rallonge avec Chapel et M'benga sous potion magique), à quelques choix de mise en scène et d'interprétation discutables (les derniers échanges presque romantiques entre Chapel et M'Benga, au moment de sauter dans le vide spatial) et à quelques raccourcis maladroits (le passage "restons cachés et suivons l'autre vaisseau sans nous faire détecter" enchaîné sur une poursuite qui voit l'Enterprise martelé par sa cible), qui donnent l'impression d'un épisode un peu brouillon et manquant de rigueur dans son écriture (en même temps, Akiva Goldsman est au scénario, donc...).

Après, ça reste divertissant, bien produit et amusant (je suis curieux de voir ce que Carol Kane va pouvoir apporter à la série), ça fait plaisir de revoir des Klingons qui ressemblent à quelque chose, de développer un peu M'benga, mais bon.

- 2x02 - Ad Astra per Aspera : Le procès de Una s'ouvre enfin, et le capitaine Pike va requérir les services de Neera Ketoul (Yetide Badaki), une avocate illyrienne amie d'Una, pour plaider en sa faveur et lui éviter d'être bannie de Starfleet...

Un solide épisode de Star Trek dans sa déclinaison la plus série de tribunal qui soit, avec la remise en question de la politique fédérale en matière de modifications génétiques, et une bonne plaidoirie finale qui reste fidèle à Star Trek, à défaut d'apporter un éclairage particulièrement nouveau sur l'univers de la série.

Après, ce n'est pas forcément parfait, notamment parce que la scénariste, le réalisateur et le compositeur soulignent un peu trop tous leurs effets (on aurait notamment pu se passer des micro-flashbacks sur le témoignage de Una, uniquement là pour expliquer aux spectateurs inattentifs ce qui vient de se produire), que la résolution finale est un peu facile, et que le tout manque de subtilité, mais ça reste tout de même bien mené de bout en bout... surtout en comparaison des autres séries Trek récentes.

- 2x03 - Tomorrow and Tomorrow and Tomorrow : Lorsqu'un agent des services temporels de Starfleet apparaît, mortellement blessé, aux pieds de La'an, celle-ci se retrouve dans un univers parallèle où Kirk est le capitaine de l'Enterprise, et la Fédération nettement moins pacifique. Rapidement, le duo est alors projeté dans le passé, au début du 21e siècle, où une menace inconnue pèse sur l'intégrité du continuum espace-temps...

Déception.

Un épisode qui se veut clairement dans le moule de Star Trek IV et autres récits de voyages temporels, mais qui n'en a jamais l'énergie, l'humour ou le rythme, ce qui plombe drastiquement le récit.

Ajoutez à cela toujours cette fascination des scénaristes pour le personnage de Khan et, plus problématique, un Paul Wesley qui ne fonctionne toujours pas dans le rôle de James T. Kirk (encore une fois, ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il ne dégage jamais le charisme ou l'énergie d'un Kirk), ce qui est probablement encore pire ici, puisqu'une grosse partie de l'épisode repose sur la relation/romance naissante entre lui et La'an, pourtant dépourvue de la moindre alchimie... et voilà, un épisode totalement inerte, malgré quelques moments et quelques idées intéressantes.

Après, Christina Chong tient bien son rôle, c'est toujours ça de pris.

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Blog Update ! - Juillet 2023

Publié le 30 Juillet 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Les bilans de Lurdo, Review, France, Télévision, Update

Un mois de juillet entièrement consacré à la comédie française, sur le blog des Téléphages Anonymes... comme tous les ans aux alentours du 14 juillet.

#1871 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Domaine des Dieux (2014) - 4.25/6

#1872 - MOIS FRANÇAIS : Pil (2021) - 3.75/6

#1873 - MOIS FRANÇAIS : L'Homme parfait (2022) - 2.5/6

#1874 - MOIS FRANÇAIS : La très très grande classe (2022) - 2.5/6

#1875 - MOIS FRANÇAIS : Menteur (2022) - 2/6

#1876 - MOIS FRANÇAIS : Jumeaux mais pas trop (2022) - 3.75/6

#1877 - MOIS FRANÇAIS : Irréductible (2022) - 4/6

#1878 - MOIS FRANÇAIS : BDE (2023) - 2.25/6

#1879 - MOIS FRANÇAIS : Classico (2022) - 2/6

#1880 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Secret de la potion magique (2018) - 4.25/6

#1881 - MOIS FRANÇAIS : Incroyable mais vrai (2022) - 3/6

#1882 - MOIS FRANÇAIS : Le Visiteur du Futur (2022) - 3/6

#1883 - MOIS FRANÇAIS : Happy Nous Year (2022) - 2/6

#1884 - MOIS FRANÇAIS : Bigbug (2022) - 3/6

#1885 - MOIS FRANÇAIS : Murder Party (2021) - 2.75/6

#1886 - MOIS FRANÇAIS : Jack Mimoun et les secrets de Val Verde (2022) - 2.25/6

#1887 - MOIS FRANÇAIS : Astérix et Obélix - L'Empire du milieu (2023) - 2/6

#1888 - MOIS FRANÇAIS : Medellin (2023) - 2.75/6

#1889 - MOIS FRANÇAIS : L'année du requin (2022) - 2/6

#1890 - MOIS FRANÇAIS : Le médecin imaginaire (2022) - 3/6

#1891 - MOIS FRANÇAIS : Youssef Salem a du succès (2023) - 3.75/6

#1892 - MOIS FRANÇAIS : Fumer fait tousser (2022) - 3.5/6

#1893 - MOIS FRANÇAIS : Alibi.com 2 (2023) - 2/6

#1894 - MOIS FRANÇAIS : Chœur de rockers (2022) - 2.25/6

#1895 - MOIS FRANÇAIS : J'adore ce que vous faites (2022) - 3.25/6

#1896 - MOIS FRANÇAIS : Maison de retraite (2022) - 2.5/6

#1897 - MOIS FRANÇAIS : La folle histoire de Max et Léon (2016) - 3.75/6

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# Bilan :

Ne feignons pas la surprise : dans l'ensemble, ce mois comédie française est, comme souvent, assez médiocre. Ce n'est pas faute d'essayer, dans des genres différents (science-fiction, semi-horreur, comédie historique, aventure, action, etc), mais trop souvent, malgré le mélange des genres et l'audace de certains, la mayonnaise ne prend pas vraiment, et l'on retombe dans les travers de la comédie franchouillarde, avec toujours les mêmes têtes ou les mêmes idées.

Parfois, ça fait dans le social plus ou moins anémique (Maison de retraite, Chœur de rockers, La très très grande classe, Jumeaux mais pas trop), parfois c'est la bande à Fifi ou Michael Youn qui continuent à recycler (Menteur, BDE, Alibi.com 2), parfois ce sont des réalisateurs qui s'essaient à des genres traditionnellement anglosaxons sans réellement transformer l'essai (L'homme parfait, Jack Mimoun, Murder Party, Meddelin), et parfois encore, ce sont des réalisateurs d'ofnis qui font des ofnis, mais partent un peu en roue libre (Incroyable mais vrai, Bigbug, L'année du requin, Fumer fait tousser)...

Bref, au mieux, c'est regardable, ça fait sourire, mais ça reste très anecdotique... à un ou deux films près.

 

# Film(s) du mois : 

Dans le trio de tête, on retrouve (forcément, j'ai envie de dire, vu que c'est la rencontre d'une œuvre et d'un auteur faits l'un pour l'autre) les deux Asterix animés chapueatés par Alexandre Astier. C'est drôle, fidèle à l'œuvre d'origine, et totalement dans l'esprit de la bd.

Auquel s'ajoute, à ma grande surprise, Irréductible, une adaptation de film italien par Jérôme Commandeur, et qui garde un certain mordant des plus agréables.

Mention spéciale à Pil, un film animé médiéval divertissant, à Youssef Salem a du succès (avec un Ramzy en mode comédien plus dramatique), Jumeaux mais pas trop, une comédie semi-sociale qui évite d'être trop lourde et pataude, et, plus ancien, La Folle histoire de Max et Léon. 

# Flop(s) du mois : 

Là, il y a le choix, à commencer par le dernier Astérix en prises de vue réelles, Alibi.com 2, fainéant au possible, et dans le désordre, Menteur, Classico, Happy Nous Year, ou encore L'année du requin, trop barré pour son propre bien.

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# Petit écran :

Une seule et unique série, ce mois-ci, avec la saison 1 de En Place, satire politique diffusée sur Netflix : plutôt sympathique, mais dont on aurait aimé qu'elle pousse le bouchon un peu plus loin...

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Retour à la normale, en août, avec des séries (Star Trek Strange New Worlds, Secret Invasion, Mrs. Maisel, FUBAR...) et beaucoup de films, dont pas mal de nouveautés (Les Chevaliers du Zodiaque, Quantumania, Gardiens de la Galaxie 3, Nimona, La Petite Sirène 2023...).

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​

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Les bilans de Lurdo - MOIS FRANÇAIS : En place, saison 1 (2023)

Publié le 29 Juillet 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, France, Politique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Review

Six épisodes d'une petite demi-heure pour Netflix : voilà le programme de ce En Place, une satire politique dans la droite lignée des autres œuvres de Jean-Pascal Zadi, qui a conçu et interprète le tout aux côtés d'autres visages familiers...

En place, saison 1 (2023) :

Après avoir interpellé publiquement Éric Andrei (Benoit Poelvoorde), maire de Bobigny et candidat à la présidentielle, Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), animateur de MJC pas très malin, se retrouve lui-même embarqué dans la course à l'Élysée, soutenu par William Crozon (Éric Judor), conseiller politique manipulateur. Une candidature improbable qui va emmener Stéphane très loin, et bouleverser la France...

Une série comique française, donc, qui ressemble beaucoup à un scénario de film un peu rallongé (ce n'est pas forcément surprenant de constater que certains épisodes, notamment vers la fin de saison, ont de petites baisses de rythme), et qui ne dépaysera pas les amateurs du travail de Zadi, et de son sens de l'humour.

Ici, donc, on a une satire politique pas trop méchante, qui tape un peu sur tout l'échiquier politique sans aller trop loin dans une direction ou une autre, et nous présente un animateur de MJC un peu neuneu mais qui a bon fond, un homme pas très doué, pas très inspiré, aux motivations sincères et justifiées, mais qui se laisse corrompre par les tentations du pouvoir - ou du moins, qui multiplie les concessions à ses valeurs, à mesure que sa candidature prend de l'ampleur.

Le tout se regarde très bien, avec des moments très drôles (bizarrement, j'aime beaucoup les sorties créoles de Judor, ou le discours "I had a dream" version "foncedé"), d'autres un peu plus graveleux (toute la sous-intrigue sur la FIV), et dans l'ensemble, En place présente une vision du monde de la politique (et des relations raciales en France) finalement pas aussi improbable ou caricaturale que ça (au final, les autres candidats sont assez... plausibles).

Dans l'ensemble, un programme sympathique, cependant sans véritable surprise, et qui aurait peut-être même pu aller plus loin dans la satire corrosive. 

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Blog Update ! - Juin 2023

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Update, Télévision

... Non, je n'ai toujours pas eu l'occasion de regarder Ant-Man 3 : Quantumania. C'est presque un running gag, désormais, mais après tout, le mois de juin était plutôt chargé sur le blog des Téléphages Anonymes...

#1851 : John Wick - Chapitre 4 (2023) - 4/6

#1852 : Nouvelle génération (2018) - 3.25/6

#1853 : Avatar 2 - La Voie de l'eau (2022) - 3/6

#1854 : American Swing (2008) - 4/6

#1855 : Section 8 (2022) - 2.25/6

#1856 : Green Ghost and the Masters of the Stone (2021) - 3/6

#1857 : Ratchet et Clank (2016) - 2/6

#1858 : Fast X (2023) - 2.5/6

#1859 : I'm Totally Fine (2022) - 3.75/6

#1860 : Deborah (2022) - 2.25/6

#1861 : Chupa (2023) - 3/6 

#1862 : Peter Pan et Wendy (2023) - 2.5/6

#1863 : Hypnotic (2023) - 2.75/6

#1864 : Bêtes de scène (2000) - 4.5/6

#1865 : Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) - 4.25/6

#1866 : Transformers - Rise of the Beasts (2023) - 2/6

#1867 : The Flash (2023) - 3/6

#1868 : Dear Mr. Brody (2021) - 3.5/6

#1869 : Office Invasion (2022) - 3.5/6

#1870 : L'équipée du Cannonball (1981) - 3/6

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# Bilan :

Un bon paquet de nouveautés, ce mois-ci, et pas vraiment de désastre... ou du moins, pas de film passant sous la barre symbolique des 2/6. Ce qui ne veut pas dire que cette barre n'est pas atteinte, cela dit, puisque quelques métrages végètent à ce piètre niveau, et ont naturellement terminé dans les flops du mois.

Mais globalement, le mois était plutôt agréable, avec beaucoup de films moyens, mais regardables.

Avatar 2, notamment, cimente un peu plus son statut de franchise "parc d'attractions" - le genre de films-spectacles que le grand public est prêt à aller voir en salle dans les conditions les plus spectaculaires possible, mais qui n'a pas le moindre intérêt sorti de ces conditions ; The Flash est à peu près aussi bordélique que ce que l'on pouvait redouter, mais Ezra Miller (et Michael Keaton) parviennent presque à faire fonctionner le tout ; et le reste du mois ne restera pas dans les mémoires, sans toutefois donner l'impression d'avoir perdu son temps...

 

# Film(s) du mois : 

American Swing, un documentaire amusant mais imparfait sur un club échangiste de la grande époque de New York ; Bêtes de scène, un mockumentaire forcément rigolard et sympathique de Christopher Guest ; et au rayon nouveautés, le quatrième chapitre de John Wick, efficace et définitif (du moins, en théorie), et Spider-Man - Across the Spider-Verse, spectaculaire, intrigant, mais aussi un peu frustrant de par sa fin en mode "à suivre"...

 

# Flop(s) du mois : 

Ratchet et Clank, une adaptation insipide du jeu Playstation ; le dernier Transformers, toujours sans Michael Bay, mais avec ses humains transparents au possible et ses robots-animaux qui font de la figuration ; le Peter Pan et Wendy de Disney, terne et sans saveur ; et le dernier Fast and Furious... qui est un Fast and Furious de plus, sans plus aucune notion de réalisme ou de cohérence...

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# Petit écran :

Ce mois-ci, quelques séries assez diverses, au programme : de la comédie musicale, avec la saison 2 de Schmigadoon, que j'ai nettement préférée à la première ; la dernière saison de Perdus dans l'espace (visionnée en deux parties), fidèle à elle-même - à savoir spectaculaire, mais terriblement frustrante dans son écriture et ses facilités ; Cyberpunk : Edgerunners, série d'animation adaptée du jeu de CD Projekt Red, plutôt une bonne surprise ; la fin de la saison 1 du reboot de Code Quantum, qui m'a laissé plus mitigé que ce à quoi je m'attendais ; et Black Mirror saison 6, qui souffre toujours de la carte blanche et des largesses laissées à la série et à son écriture par Netflix, avec des épisodes souvent trop longs ou trop peu percutants pour leur propre bien.

 

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# À venir :

En juillet, comme tous les ans, le blog des Téléphages Anonymes se met à l'heure française, avec près d'un mois consacré à la comédie made in Hexagone, pour le meilleur et pour le pire. Et on ne va pas se mentir... c'est souvent pour le pire.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - suite et fin (2021)

Publié le 24 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

Bon... pas de surprise, le début de la saison 3 de Lost in Space, chroniqué en ces pages la semaine dernière, est fidèle à lui-même : l'écriture est très inégale, il y a énormément de raccourcis narratifs et de facilités, les personnages ont toujours des réactions un peu bêtes, mais c'est toujours visuellement très spectaculaire et réussi.

Continuons (et terminons) donc la série, avec ses quatre derniers épisodes, sans se faire d'illusion : le programme ne parviendra pas à franchir le palier qualitatif supérieur qui lui fait tant défaut, et il est probable que cette fin de saison paraisse des plus catapultées...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - suite et fin :

- 3x05 - Le Jupiter s'écrase sur une planète marécageuse, et menace d'être avalé par une créature immense, avec Judy et Maureen à son bord ; de leur côté, John et Penny tentent de libérer Robot, coincé dans les décombres du Fortuna, avant que les troupes de SAR ne les retrouvent...

La série continue de prendre des raccourcis, avec cette fois-ci, un crash hors-champ ayant eu lieu avant l'épisode, tout comme l'éjection et le parachutage de tout le monde (on économise du budget comme on peut !).

Un épisode plein de flashbacks sur la vie de Maureen et ses choix, et plein de moments WTF, comme Don qui tente de retrouver sa poule dans les marais de Dagobah en beuglant à tue-tête, alors même que les robots tueurs sont partout, ou encore ces rebondissements capillotractés, comme ce siège éjectable en panne, ou encore (et surtout) la "chenille maléfique", qui fait se toucher deux fils dénudés et constitue un cliffhanger assez ridicule. Bon gros facepalm, sur ce dernier point.

- 3x06 - Les humains réalisent que les robots savent où se trouve Alpha Centauri : une course s'engage alors pour quitter la planète marécageuse et arriver le plus vite possible sur Alpha Centauri, alors même que Will décide d'aller à la rencontre de SAR pour tenter de le convaincre de manière pacifique...

On sent que la fin de série approche : les scénaristes utilisent de plus en plus de raccourcis (personne ne doit avoir recours à la moindre source d'énergie, ce qui n'empêche pas les Robinson d'utiliser éclairages et tablettes tactiles pour visionner des vidéos), Will est gentiment stupide (tous les spectateurs avaient compris depuis bien longtemps que les robots avaient tué leurs créateurs, comme dans tout bon BSG qui se respecte, mais Will pensait que non, ils sont tous morts de mort naturelle) et se fait poignarder dans le cœur (le symbolisme est pataud, comme le grand discours plein d'émotion qu'il avait enregistré), et le spectateur s'ennuie un peu.

- 3x07 - Alors que le Jupiter arrive sur Alpha Centauri, et que les Robinson tentent de sauver la vie de Will, l'absence des robots inquiète tout le monde... 

Les rebondissements se multiplient et s'accélèrent, avec Will sauvé (et transplanté) en quelques minutes, un vilain placement produit Oreo, une négociation avec Hastings aussitôt interrompue par la mort de ce dernier aux mains d'un robot, la découverte que les robots sont déjà arrivés et tentent de démolir des turbines pour éviter que la colonie n'active un système de défense dont tout le monde ignorait l'existence, de la romance adolescente, l'intervention des colons pour empêcher les robots de tout saboter, etc, etc, etc...

Les résolutions sont catapultées (les robots saboteurs évacués en trois secondes), le sentiment d'urgence est paradoxalement faiblard, et l'intégration dans la société idyllique d'Alpha Centauri est un peu précipitée, mais bon... dernière ligne droite, tout ça, il faut fermer les yeux sur plein de choses. 

- 3x08 - Les colons parviennent à activer le bouclier orbital à la dernière minute, forçant les robots à s'écraser sur Alpha Centauri. Reste à faire face à SAR et aux survivants...

Allez, on boucle tout bon gré mal gré : la romance adolescente de Penny trouve une résolution, les sacrifices successifs de Will, du robot, etc, ne fonctionnent pas vraiment (en même temps, le simple fait que Will Robinson soit déjà debout et capable de se déplacer dix minutes après une transplantation cardiaque, mwé...), les robots deviennent immédiatement gentils parce que Penny a aidé un robot coincé sous des débris (ce qui donne lieu à un plan un peu cliché, où chaque adolescent de sa bande est accompagné d'un robot désormais gentil, prêt à le défendre), les ellipses et les moments laborieux se multiplient, et le face à face final avec SAR est gentiment risible dans sa mise en image - sans même parler du transfert de katra de Robot dans SAR, qui semble forcé, une grosse astuce scénaristique permettant d'avoir une fin heureuse pour tout le monde... 

 - Bilan saison/série -

Quitte à me répéter : pas de surprise, la saison 3 est à l'image des saisons précédentes, souvent approximative, souvent précipitée, succcombant souvent à une multiplication de rebondissements improbables réglés en un claquement de doigts et à trois tonnes de bons sentimaux familiaux, mais parvenant à faire illusion grâce à ses excellents effets spéciaux et à sa distribution sympathique.

Cette saison 3 est peut-être même plus problématique, sur le plan de l'écriture, puisque tout est condensé pour aboutir à une résolution sans réelle surprise : avec moins d'épisodes, une fin inévitable, et probablement une production covidée, la série paraît plus que jamais simpliste et précipitée, abandonnant plein d'idées en cours de route, faute de temps pour les traiter. On peut par exemple citer ce pauvre Grant Kelly, le père de Judy... qui ne sert absolument à rien de toute la saison.

Mais peu importe : comme souvent, des visuels spectaculaires et un rythme soutenu suffisent généralement à contenter les spectateurs les moins exigeants, comme les familles, à qui cette série est précisément destinée. Les jeunes spectateurs apprécieront, leurs parents aussi, mais les fans de science-fiction trouveront le tout trop léger pour être convaincus, hormis sur le plan visuel.

(cela dit, ceci étant la saison 3, chacun déjà devrait savoir à quoi s'attendre...) 

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 18 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.

Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...

Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :

L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...

Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.

Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.

Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.

Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.

Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.

D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.

Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.

Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.

Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - première partie (2021)

Publié le 17 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.

En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :

- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...

Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.

Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.

- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique... 

Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.

Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.

- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...

Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.

Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.

- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...

Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.

On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).

Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Cyberpunk - Edgerunners (2022)

Publié le 11 Juin 2023 par Lurdo dans Animation, Action, Japon, Pologne, Jeu vidéo, Review, Critiques éclair, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Netflix, Télévision

Préquelle animée au jeu vidéo Cyberpunk 2077 produite par le studio Trigger, Edgerunners prend la forme de 10 épisodes de 20-25 minutes diffusés sur Netflix fin 2022, et se déroulant environ 1 ans avant les événements du jeu de CD Projekt Red...

Cyberpunk - Edgerunners (2022) :

Peu de temps après la mort de sa mère, victime collatérale d'une fusillade dans les rues de Night City, David, un jeune adolescent paumé et sans argent, entre en possession d'un implant militaire expérimental, qui le dote de capacités uniques. Mais rapidement, cela attire sur lui bien des convoitises malveillantes, alors qu'il intègre les rangs des Edgerunners, un gang de Cyberpunks travaillant pour le plus offrant...

J'avoue, je partais avec un à priori négatif, n'étant vraiment pas fan de la patte graphique de la série, et du genre anime en général... et puis finalement, je me suis pris au jeu. En grande partie grâce à l'illustration musicale décalée de la série, entre son générique signé Franz Ferdinand, et toutes les variations de style imaginables qui vont et viennent au gré des scènes d'action ou d'autres moments plus contemplatifs, mais aussi parce que le récit est bien développé et plutôt prenant.

Oui, Edgerunners reste très stylisé graphiquement parlant, c'est jusqu'auboutiste (c'est très violent et sanglant), et on accroche ou pas (je mentirais en disant que j'ai toujours adhéré à 100 % à la proposition de chaque épisode), mais le script a la bonne idée d'équilibrer tout le côté glauque de l'univers de Night City avec des sentiments, de la romance, et l'histoire de ce jeune homme pris dans la spirale infernale des implants cybernétiques toujours plus puissants, à mi-chemin entre une addiction et un besoin de compenser un manque affectif évident.

Une spirale à l'issue forcément tragique, qui évite la fin heureuse, et qui confère au tout une atmosphère mélancolique, déjà bien appuyée par l'illustration musicale. Alors ce n'est pas parfait, on sent le récit un peu comprimé par le format de la série (ça aurait probablement pu respirer un peu plus avec deux épisodes en plus, ne serait-ce que pour mieux faire ressentir la progression de David, plutôt que de succomber à l'utilisation d'ellipses un peu abruptes), mais globalement, ça fonctionne plutôt pas mal en tant que récit unitaire prenant place dans un univers cyberpunk.

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Les bilans de Lurdo : Schmigadoon ! saison 2 (2023)

Publié le 10 Juin 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Romance, Télévision, Les bilans de Lurdo, Policier, Fantastique, Apple

La première saison de Schmigadoon, hommage romantique à l'âge d'or des comédies musicales américaines, dont la critique a été publiée en ces pages à l'occasion de la Quinzaine Saint Valentin 2022, ne m'avait pas totalement convaincu : rythme et développement des personnages en dent de scie, côté un peu trop artificiel et sketch du SNL, production COVIDée un peu claustrophobique - c'était sympathique et très regardable, mais ça n'appelait pas forcément une suite.

Qui pourtant est arrivée, avec toujours six épisodes de 25 minutes diffusés sur Apple TV au printemps, et un ton bien différent : celui des comédies musicales des années 60, et celles, plus sombres et adultes, des années 70.

Schmigadoon !, saison 2 (2023) :

Incapables de concevoir un enfant, Josh (Keegan Michael Kay) et Melissa (Cecily Strong) ne rêvent que d'une chose : retrouver la simplicité et le bonheur de Schmigadoon, où tout était plus léger et facile à vivre. Mais lorsqu'ils tentent de retourner sur place, ils ne trouvent que Schmicago, une ville sombre, sensuelle et plus provocante, où ils doivent trouver le bonheur pour espérer pouvoir rentrer ensuite chez eux...

On prend les mêmes, on rajoute Tituss Burgess (toujours excellent) en Narrateur, et on recommence, mais cette fois-ci, on oublie le côté romance compliquée de la première saison, et on enchaîne les références et les pastiches de Sweet CharityChicago, de Cabaret, de Jesus Christ Superstar, de Hair, de Annie, de Sweeney Todd, de Godspell, du Fantôme de l'Opéra, etc, etc, etc, de manière bien plus assumée et maîtrisée qu'en saison 1.

C'est bien ce côté plus assuré de la saison qui fait son succès. Car oui, la saison 2 de Schmigadoon m'a semblé bien plus réussie et assurée que la saison précédente, que ce soit dans son rythme, dans son écriture, et surtout, dans ses chansons.

Les pastiches se multiplient, mémorables et très bien interprétés par la distribution, rodée à l'exercice. Parmi les morceaux les plus mémorables, on peut citer le "Kaput", "Talk to Daddy" et son influence Sweet Charity, le grand numéro "Bells and Whistles" de la plaidoirie WTF de Jane Krakowski, "Famous as Hell", avec un Burgess impérial, et plein d'autres encore.

Là où ça fonctionne vraiment, c'est au niveau du dosage : autant la saison dernière, la romance prenait le pas sur le tout sans être particulièrement captivante, ici, elle est mise de côté, au profit d'un semblant d'intrigue de film noir, avec Josh accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et Melissa qui tente de le disculper.

Ça crée un fil directeur plus solide et présent que "la relation de Josh et Melissa survivra-t-elle à Schmigadoon", et ça permet de donner du corps et du liant à ces six épisodes, qui avancent d'un bon train, sans que l'on ne s'ennuie jamais. Le show prend ainsi un plaisir certain à changer constamment de style musical, de style visuel, de style vestimentaire, à varier les duos, etc, bref, c'est un véritable plaisir, surtout si, comme moi, l'on a tendance à être un peu plus familier avec les œuvres de cette époque qu'avec celles des décennies précédentes.

Bref, une saison 2 réussie, une sorte de gros medley rigolard de deux décennies de comédies musicales, avec des acteurs impliqués et une illustration musicale remarquable. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donnera une saison 3, si elle voit le jour et se concentre sur les comédies musicales des années 80 (toute l'œuvre d'Andrew Lloyd Weber, notamment)...

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Blog Update ! - Mai 2023

Publié le 4 Juin 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Update

Du Star Trek, des superhéros, des nouveautés : le mois de mai était plutôt divertissant sur le blog des Téléphages Anonymes...

#1827 : La ferme se rebelle (2004) - 2.25/6

#1828 : Sometimes When We Touch (2023) - 4/6

#1829 : 65 - La Terre d'avant (2023) - 2/6

#1830 - INTÉGRALE MCU - Phase 4.3 : TV + Doctor Strange 2 (2022) et Thor 4 (2022) - 4.5/6 et 3.5/6

#1831 : Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023) - 3.75/6

#1832 : Kings of Coke (2022) - 4.25/6

#1833 : Frère des ours (2003) - 2.75/6

#1834 : Donjons et Dragons - L'honneur des voleurs (2023) - 4/6

#1835 : I Love my Dad (2022) - 2.75/6

#1836 : Catherine Called Birdy (2022) - 4/6

#1837 - INTÉGRALE MCU - Phase 4.4 : TV + Black Panther 2 (2022) + Bilan Phase 4 - 2.75/6

#1838 : Mayday (2023) - 3.5/6

#1839 : Who Done It - The CLUE Documentary (2022) - 3.5/6

#1840 : Super Mario Bros. le film (2023) - 3.75/6

#1841 : Quasi (2023) - 2/6

#1842 : Ghosted (2023) - 3/6

#1843 : Mon martien bien-aimé (1999) - 2/6

#1844 : Fantasia 2000 (1999) - 4/6

#1845 : The Pez Outlaw (2022) - 4/6

#1846 : Polite Society (2023) - 3.75/6

#1847 : Le Grand Frisson (1977) - 3.5/6

#1848 : For The Love of Catch (2022) - 4.25/6

#1849 : Big Time Adolescence (2019) - 3.75/6

#1850 : Chuck Steel - Night of the Trampires (2018) - 4.25/6

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# Bilan :

Un mois plutôt bon, à ma grande surprise, avec pas mal de bonnes surprises, et très peu de gros ratages. D'ailleurs, même des films comme Polite Society, Opération Fortune, Ghosted ou Mayday (voire même le film d'animation Super Mario, qui a connu un succès public démesuré), plus ou moins imparfaits, restent tout à fait regardables.

 

# Film(s) du mois : 

Outre les documentaires et les films du MCU déjà visionnés, citons le Donjons et Dragons 2023, une adaptation ludique du jeu de rôles, avec des interprètes et des scénaristes qui s'amusent bien

Chuck Steel - Night of the Trampires, un film d'animation en stop-motion parodiant les films d'action des années 80, et s'avérant très convaincant, tant sur un plan technique que par son inventivité.

Et Catherine Called Birdy, une comédie adolescente médiévale porté par le capital sympathie de Bella Ramsey.

(avec une mention spéciale à Fantasia 2000, qui n'a pas trop vieilli)

 

# Flop(s) du mois : 

Deux nouveautés et une vieille comédie adaptant une série télévisée d'antan : tout d'abord, 65 - La Terre d'avant, un thriller de science-fiction bourré de clichés, où Kylo Ren affronte mollement des dinosaures. Mwébof.

Autre sortie 2023, Quasi, une comédie approximative et faisandée dans laquelle l'équipe des Broken Lizard réinvente le mythe de Quasimodo : vraiment pas convaincant, honnêtement.

Et puis Mon martien bien-aimé, une adaptation cinématographique de la comédie des années 60... trop plate, trop insipide, jamais suffisamment drôle ou inspirée, ce n'est pas une réussite.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, au niveau télévision, les Téléphages Anonymes sont partis dans l'espace et ont exploré des donjons, des forêts tropicales et la maison du voisin, avec des résultats mitigés.

Ainsi, la saison 3 de Star Trek Picard, qui jouait plus que jamais la carte de la nostalgie décomplexée en réunissant les anciens de Next Generation, a fini par décevoir un peu, en revenant une nouvelle fois sur ces sempiternels Borgs, et en se pliant en quatre pour déboucher sur un spin-off potentiel : c'était toujours mieux que les deux saisons précédentes, mais comme c'était un peu le cas avec l'ultime saison de Star Trek Enterprise, le fait que ça soit mieux que ce qui venait auparavant n'en fait pas forcément une bonne saison en soi.

En parallèle, la deuxième partie de la saison 1 de Prodigy était plutôt agréable, parvenant à rendre tout ce petit monde attachant, tout en liant le tout à Janeway et Chakotay de manière convaincante.

Idem pour le volume 2 de Star Wars Visions : l'anthologie animée de Disney + varie les styles, varie les pays, et s'en trouve renforcée, à la fois plus divertissante et rafraîchissante que le premier volume tout-asiatique.

Je ne peux pas en dire autant que la saison 2 de Vox Machina : si je l'ai préférée à la saison 1, elle continue cependant de souffrir des mêmes soucis d'écriture, et peine à réellement passer du stade de "une partie de jeu de rôles reproduite en animation" à "une série d'animation adaptée d'un jeu de rôles". La nuance est subtile, mais Vox Machina continue d'avoir du mal à transcender ses origines

Et pour finir, deux mini-séries "de streaming", c'est à dire deux mini-séries au postulat un peu décalé, pas très commercial, qui n'auraient pu voir le jour que sur le câble ou via ces plateformes de streaming en manque de contenu. En l'occurrence, The Resort, un thriller mystico-fantastique sur fond de temporalité suspendue - intriguant, mais un peu trop brouillon et inabouti pour convaincre ; et La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre, une parodie de thriller psychologique avec Kristen Bell, parodie probablement trop subtile pour son propre bien, au point d'être fréquemment plus premier degré que ses modèles.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En juin, quelques films d'animation, John Wick, James Cameron, Peter Pan, des comédies, le Quantumania qui était prévu ce mois-ci, et plusieurs séries, comme Lost in Space, Schmigadoon, Cyberpunk Edgerunners, Quantum Leap...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (2022)

Publié le 3 Juin 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Drame, Thriller, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Netflix, Télévision

Mini-série en huit épisodes de 25 minutes environ, The Woman in the House (...) est un projet assez atypique diffusé en 2022 sur Netflix, et dont le postulat de départ était simple : une parodie du genre du thriller psychologique pour wine mom, mais une parodie toute en retenue, avec une approche quasi-premier degré du genre, quitte à tromper le spectateur sur la marchandise...

La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (The Woman in the House Across the Street from the Girl in the Window - 2022) :

Dépressive, portée sur l'alcool et bourrée d'anxiolytiques, Anna (Kristen Bell) ne s'est jamais remise de la mort de sa fille, et du départ de son époux (Michael Ealy), trois ans plus tôt. Désormais atteinte d'une peur chronique de la pluie, elle vit recluse chez elle, jusqu'à ce que Neil (Tom Riley), un veuf, s'installe en face de sa maison avec sa fillette Emma (Samsara Yett). Rapidement, elle ressent une attirance pour lui, mais lorsque Lisa (Shelley Hennig), la petite amie de Neil, semble être égorgée devant ses yeux dans la maison de ce dernier, Anna décide de mener l'enquête...

Honnêtement, pendant les deux premiers épisodes, j'ai totalement marché. Il faut dire que je suis tombé totalement par hasard sur cette minisérie, sans avoir la moindre idée de comment, du pourquoi, du contexte, ou même du titre complet (j'étais resté sur The Woman in the House, le titre initial du programme), bref, j'y suis allé totalement à l'aveugle, pour voir ce que devenait Kristen Bell depuis Veronica Mars et autres.

Ainsi, pendant les deux premiers épisodes, si j'étais assez atterré de cette production digne d'un téléfilm Lifetime, bourrée de clichés et assez mal écrite, je me disais que tous les éléments légèrement trop caricaturaux ou absurdes du récit étaient le fruit d'une narratrice non fiable, dépressive, alcoolisée et sous tranquillisants.

Et puis, à force d'éléments trop caricaturaux pour être vrais (les ragoûts en cocotte à répétition, l'épitaphe qui change constamment, le tueur en série, la scène de sexe overzetop avec le strip-teaseur, etc), j'ai fini par réaliser que le tout était une parodie de ce genre de récits façon La fille du train, La femme à la fenêtre, Fenêtre sur Cour et autres thrillers du dimanche de Lifetime

Pas forcément surprenant, vue l'implication de Will Ferrell à la production et ses antécédents parodiques avec Grossesse sous surveillance, son téléfilm Lifetime délibérément ultra-premier degré... et c'est probablement ce ton très ambivalent qui m'a déconcerté.

Parce que ça continue à l'identique pendant toute la saison (y compris pendant l'épisode final, pourtant nettement plus parodique, avec une résolution totalement wtf en mode slasher, et une ouverture sur une suite potentielle) : avec son dosage 85 % de premier degré sérieux, 15 % d'éléments incongrus, la série est constamment sur le fil du rasoir, trop plausible en tant que thriller générique pas très inspiré, bourré de clichés et aux excentricités justifiées par le point de vue subjectif de son héroïne paranoïaque et droguée, et presque pas assez ouvertement parodique pour son propre bien.

Et c'est peut-être là que le bât blesse : à trop vouloir être une parodie subtile et toute en retenue du genre, The Woman (...) finit par être trop sérieux, trop fidèle à son modèle, avec notamment une Kristen Bell investie dans son rôle, crédible et juste, jamais dans un surjeu franc qui soulignerait l'absurdité et le caractère parodique du récit.

On peut alors se demander à quel moment la parodie cesse d'en être une : à trop singer le format, le style, les rebondissements, le mélodrame, l'interprétation et tout ce qui fait l'essence de ce genre de film (à sa sortie, La femme à la fenêtre, avec Amy Adams, avait déjà reçu un accueil très moqueur pour tous ses clichés et son scénario), The Woman (...) finit par devenir ce qu'il parodie, et par perdre grandement en intérêt, jamais suffisamment qualitatif pour fonctionner en tant que thriller, et jamais suffisamment drôle ou caricatural pour justifier son statut de parodie.

Un dosage problématique, qui aurait mérité d'être un peu mieux pensé en amont.

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Les bilans de Lurdo : The Resort, saison 1 (2022)

Publié le 28 Mai 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Peacock, NBC, Romance, Thriller, Policier, Fantastique, Review, USA, Les bilans de Lurdo, Télévision

Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti. 

The Resort, saison 1 (2022) :

Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...

Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.

La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.

Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.

Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.

Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.

Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...

Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.

The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).

À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison... 

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Critiques éclair - Star Trek Picard 3x10 + bilan saisonnier (2023)

Publié le 27 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, CBS, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Picard, Télévision

Les deux premières saisons de Picard suivaient un parcours assez similaire, posant des bases intéressantes, et se délitant progressivement pour finir dans un gros bordel raté et approximatif.

Après ses débuts plus solides, cette saison 3 au fort parfum de nostalgie et de fanservice a su tenir un peu plus longtemps la route, avant d'entamer un virage assez prononcé ces derniers épisodes. Ce n'est pas aussi problématique qu'en saison 1 ou 2, mais disons que mon enthousiasme est redescendu d'un bon cran, et que je reste dubitatif de la conclusion encore à venir...

Star Trek Picard, saison 3 (2023) :

- 3x10 : Alors que toute la flotte de Starfleet est passée sous le contrôle des Borgs, Picard et l'équipage de l'Enterprise D tentent le tout pour le tout pour sauver Jack des griffes de leur ennemie...

Autant y aller franco : cet épisode final mise tout sur l'action et l'émotion, et si l'action est divertissante (malgré le plan complètement stupide du Titan, la Fleet formation bancale de Starfleet et le baroud d'honneur de l'Enterprise D en mode Retour du Jedi, franchement hors-sujet), je suis totalement resté de marbre face à l'émotion que voulait me transmettre Matalas, au scénario et à la réalisation de ce finale.

Peut-être parce que le tout semble un peu forcé et cousu de fil blanc dans ses tenants et aboutissants.

Peut-être parce que tout le quota émotion repose sur une suite de scénettes façon Le Retour du Roi, qui tentent d'offrir à tout le monde une fin heureuse à peu près cohérente et méritée, quitte à ce que ces fins s'affaiblissent mutuellement à force d'enchaîner les pseudo-conclusions approximatives (comme la vidéo de la petite fille de Raffi qui est du stock footage évident, mal couvert par l'écriture et par une post-synchro bancale).

Ou peut-être, tout simplement, parce que boucler la boucle en revenant exactement à la fin de Star Trek The Next Generation (avec la partie de poker de All Good Things) trahit un peu l'inutilité et la redondance de la saison dans son ensemble (surtout lorsque derrière, ils concluent avec le retour de Q).

Je ne sais pas trop, cette fin m'a frustré plus que de mesure, sans que j'aie pour autant détesté. Pour du nuTrek, c'est compétent, ça se regarde, mais est-ce que ça apporte vraiment beaucoup plus aux personnages de STTNG et à leur vécu (d'ailleurs, la fille de Riker semble avoir totalement été kelleyrisée, elle aussi, comme Laris en début de saison) qu'une réunion basique, 20 ans après leur dernier film ? Pas sûr.

- Bilan saisonnier - 

Et c'est cette même conclusion qui revient en ce qui concerne l'intégralité de la saison : c'est mieux que les deux premières saisons de Picard, c'est mieux que l'immense majorité de Discovery... mais c'est toujours bourré de défauts d'écriture, et ça repose outrageusement sur la nostalgie et les memberberries.

En fait, pour être totalement franc, cette saison 3 de Picard me rappelle fortement la saison 4 de Star Trek Enterprise. Une saison sous l'égide d'un nouveau showrunner, qui a bouleversé la routine du programme pour proposer quelque chose d'intimement lié à la continuité de l'univers Trek, en jouant fortement la carte de la nostalgie et des références constantes, pour aboutir à ce qui est unanimement considéré comme la meilleure saison de son programme... 

Est-ce que cela fait pour autant d'Enterprise saison 4 une bonne saison de Star Trek, voire une bonne saison de série télévisée ? N'en déplaise à certains fans révisionnistes, la réponse est non. Mais en comparaison de ce qui venait avant, oui, la saison 4 d'Enterprise paraissait bien meilleure... comme cette saison 3 de Picard vis à vis des deux premières

Terry Matalas est en quelque sorte le Manny Coto de 2023, ayant comme lui grimpé les rangs pour passer de scénariste sous Berman et Braga à showrunner, et conservant une profonde révérence (pour ne pas dire une vénération) pour les séries plus anciennes de la franchise (il n'y a qu'à voir comment Matalas est obsédé par les vaisseaux de classe Constitution, au point de rejeter totalement l'évolution du design des vaisseaux de Starfleet pour faire dans le rétro) - guère surprenant de voir donc cette saison 3 se concentrer entièrement sur "les anciens", qui, heureusement, ont conservé leur alchimie et leur bonne humeur.

D'ailleurs, pour continuer sur cette note positive : si cette grande tournée de fanservice a ramené énormément de visages familiers, et si certains absents manquent cruellement (80 % de la saison sont centrés sur les Changelins, mais pas une apparition d'un acteur de DS9), Matalas a l'œil pour faire son casting : Jack/Speleers est excellent et charismatique, Shaw me manquera, Sidney La Forge est sympathique...

S'il veut en faire un spin-off (les aventures du Titanterprise !), pourquoi pas.

Reste qu'une fois dépouillée de ses atours nostalgiques, et de son côté "célébrons ces acteurs tant qu'ils sont encore tous vivants" (ce qui n'est pas le cas avec d'autres séries), la saison 3 de Picard souffle le chaud et le froid, ses facilités narratives et scénaristiques sautant fréquemment aux yeux, tout comme sa tendance frustrante à retconner sans le dire ses deux premières saisons (vous avez fait de la m*rde, assumez, plutôt que de tenter de la cacher sous le tapis).

Je ne vais pas revenir sur tout ce que j'ai dit au cours de la saison : bilan mitigé positif, en somme. On revient de loin, et c'est mieux sans être l'extase totale, surtout si l'on est peu sensible à la nostalgie et au fanservice (que ce soit parce que Next Gen n'est pas la série avec laquelle on a grandi, ou parce que les memberberries, comme toutes les baies, c'est sucré, et ça finit par être écœurant à haute dose).

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Les bilans de Lurdo : La Légende de Vox Machina, saison 2 (2023)

Publié le 21 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Animation, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Amazon, Fantastique, Télévision

Nouvelle saison de l'adaptation animée des aventures rôlistiques de Matt Mercer et ses collègues, la deuxième fournée d'épisodes de Vox Machina arrive auréolée d'une réputation indéboulonnable : tout le monde adore, tout le monde trouve ça génial, tout trouve le tout émouvant et touchant, bref, difficile d'en dire du mal.

La même réception que l'année dernière, en somme... ce qui ne m'avait pas empêché de ressortir globalement mitigé de la première saison, une saison peu inspirée scénaristiquement, aux personnages clichés aux origines forcément tragiques, et au déroulé un peu cahotant - guère surprenant compte tenu des origines du tout. En effet, difficile de s'attendre à un chef d'œuvre d'écriture ou d'originalité quand, à la base, on a une campagne de Donjons et Dragons entre potes, avec ce que ça comporte de clichés...

La Légende de Vox Machina, saison 2 (The Legend of Vox Machina, season 2 - 2023) :

Plusieurs dragons surpuissants décident d'unir leurs forces pour former le Conclave chromatique, et réduire le pays à feu et à sang. Seul moyen de les arrêter, réunir les Vestiges de la Divergence, des armes légendaires perdues aux quatre coins du continent, et dont les membres de Vox Machina n'ont d'autre choix que de se mettre en quête...

Quoiqu'il en soit, voilà la suite de cette série, toujours en 12 épisodes de 25 minutes, cette fois-ci centrée sur une quête d'artefacts mystiques capables de défaire une troupe de méchants dragons. Un grand classique du jeu de rôle, donc, qui donne à la saison une certaine direction et une énergie pas désagréable...

Attention : les défauts de la saison sont toujours bien présents. Les personnages sont toujours clichés au possible, leurs relations cousues de fil blanc, le scénario est toujours très basique, avec des rebondissements dérivatifs, et une fâcheuse tendance à toutélier systématiquement les Vestiges et les péripéties du groupe au passé tragique de chacun (ici, un Oncle violent qui détient un Vestige et travaille pour les dragons, là, une fille cachée revancharde, ailleurs, des retrouvailles avec un père hostile, ou avec un père accueillant...).

Encore une fois, rien de surprenant, ce sont des quêtes secondaires et des NPCs classiques (avec des Vestiges qui, comme par hasard, sont les armes préférées de chacun des aventuriers) et ça passe plutôt bien lors d'une partie de JDR, mais à l'écran, c'est une autre paire de manches, et l'on en vient à lever les yeux au ciel à chaque fois que débarque un nouveau personnage forcément intimement lié à l'un des héros (même si la série tente de nous expliquer ça dans le dernier épisode par un "c'est le destin qui veut ça" pas très convaincant).

Cependant, je ne veux pas paraître gratuitement négatif : la série reste très bien produite et amusante à suivre (enfin, "amusante" n'est pas forcément le terme, puisque cette saison fait beaucoup plus de place au drame, à l'action et au shipping qu'à l'humour), c'est spectaculaire, bien animé et doublé, et globalement tout à fait honorable.

Mais à mon grand regret, Vox Machina ne parvient jamais vraiment à se détacher du format "jeu de rôle" qui sous-tend intégralement son récit et qui, in fine, handicape un peu la série, pour peu qu'on en ait un peu assez des clichés et des artifices narratifs évidents du genre (comme ceux qui permettent de séparer les joueurs en sous-groupes, ou encore les morts de tel ou tel personnage immédiatement annulées, etc).

Ajoutez à cela des vannes méta déplacées (la blague sur pedobear, par exemple), une tendance à l'ultra-violence et au gore sans conséquences (puisque tout le monde est généralement assez rapidement soigné), et un côté plus mélodramatique que décomplexé, cette saison, et voilà, une seconde fournée d'épisodes de Vox Machina toujours un peu frustrante... même si je l'avoue, je l'ai préférée (notamment par son côté plus structuré) à la première.

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Critiques éclair - Star Trek Picard 3x07-09 (2023)

Publié le 20 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, USA, CBS, Review, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Picard, Télévision

N'y allons pas par quatre chemins : oui, la saison 3 de Picard est, pour le moment, nettement au dessus des deux premières années totalement ratées. Peut-être est-ce dû à un nouveau showrunner, peut-être est-ce une illusion simplement provoquée par le facteur nostalgie et fanservice de cette troisième saison, une chose est sûre : c'est nettement plus agréable à regarder. Mais cela ne veut pas dire pour autant que ce soit forcément bon ou bien écrit...

Star Trek Picard, saison 3 (2023) :

- 3x07 : N'ayant plus d'autre option, l'équipage du Titan décide de jouer le tout pour le tout et de tenter de capturer Vadic en la faisant tomber dans un piège...

Mouais. Un épisode frustrant plus qu'autre chose, principalement à cause de son écriture et des raccourcis faciles empruntés par celle-ci. L'introduction, avec caméo de "Tuvok", était sympathique, proposant enfin un peu de tension paranoïaque sur l'identité de chacun ; les hésitations de Crusher à développer une nouvelle arme biologique pour éliminer les Changelins 2.0 étaient logiques et intéressantes... mais voilà, rapidement, ça patauge un peu, ça peine à équilibrer le temps d'antenne, et ça abêtit délibérément certains personnages pour arriver à la fin voulue par les scénaristes.

Il n'y a ainsi pas vraiment un moment problématique, mais c'est un ensemble de petites décisions scénaristiques, çà et là, qui font qu'on finit par lever les yeux au ciel : la réécriture révisionniste de Starfleet en organisation génocidaire refusant de donner le vaccin au virus touchant les Changelins (ce qui retconne aussi un bout de Deep Space Nine) ; Jack qui parvient à télécommander Sydney grâce à ses nouveaux pouvoirs (pas très convaincant à l'écran, tout ça) ; Picard et Beverly qui décident de tuer Vadic de sang froid (WTF) ; toute la dichotomie Data/Lore (Spiner s'amuse bien, au demeurant) qui ne sert que d'artifice maladroit pour compliquer la situation, et disparait totalement du scénario au moment où le Titan en aurait le plus besoin ; ou encore tout l'équipage du Titan qui perd 90 points de QI au dernier moment de l'épisode, et qui tombe aux mains de Vadic de la manière la plus idiote possible...

Bref, ça se regarde, les acteurs sont investis, mais les problèmes d'écritures sont omniprésents, cette semaine, et je crains le pire pour la fin de saison. 

- 3x08 : Aux commandes du Titan, Vadic menace d'exécuter des prisonniers si Jack Crusher ne se rend pas...

J'imagine que l'objectif de cet épisode était d'établir une tension palpable et durable, de mettre en péril chaque membre d'équipage, bref, de mettre la pression aux personnages comme au spectateur.

Mais honnêtement, ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi. La faute à de gros raccourcis (tout le monde se promène dans le Shrike comme dans un moulin), à une écriture très bavarde avec des personnages qui en disent trois fois trop pour pas grand chose, à des interludes plus légers amusants (les retrouvailles Deanna/Worf) mais qui empêchent toute tension globale, à des scènes inutiles (Raffi qui se bat contre deux maychantes parce qu'il faut bien lui donner quelque chose à faire, *soupir*) et surtout à une résolution catapultée, histoire d'assurer un retour à la normale avant la fin de l'épisode.

Cette pauvre Amanda Plummer, notamment, se retrouve expulsée du Titan et de la série d'une manière bien peu cavalière, après avoir heureusement eu l'occasion de faire son numéro et de tenter de transcender des dialogues pas forcément très différent de ceux d'un terroriste lambda de 24 heures chrono (honnêtement, toute la prise d'otage, les échanges de Vadic avec les membres d'équipage paniqués, etc... bof).

Reste que voilà, les Changelins (enfin, Vadic et les cascadeurs-masqués-cliquetants-lui-servant-de-sbires-dont-on-ne-saura-jamais-ce-qu'ils-étaient-réellement), c'est réglé (tout ça pour ça !), passons à la suite (parti comme c'est, probablement les Borgs, encore et toujours, même si Picard aurait dû depuis longtemps deviner qu'ils étaient responsables, en apprenant que son fils entend une voix féminine/des voix qui lui parlent et qui veulent le rejoindre), mais mentionnons cependant que le face à face Data/Lore était plutôt réussi, dans son ensemble (même si le manque de budget se ressentait). Et puis il y avait Spot, ce qui fait toujours plaisir.

- 3x09 : Jack Crusher découvre qu'il a hérité de modifications génétiques infligées par les Borgs à son père, et fuit le Titan pour aller à la rencontre de la Reine ; le plan des Changelins et de Borgs se concrétise et menace toute la Fédération...

Les Borgs. Voilà voilà. Encore et toujours les Borgs. *soupir*

Bon, c'était globalement prévisible, et encore une fois, ça donne le sentiment d'un gros "tout ça pour ça" (on parie qu'on n'entendra plus parler des Changelins, maintenant ?), mais bon, passons.

Passons aussi sur "personne n'a entendu parler des Borgs depuis plus de dix ans !" alors qu'ils étaient là en saison 2, sur le plan ultra-capillotracté du plan global des Changelins et des Borgs (ça sent le scénariste qui avait plusieurs idées de saison, et qui a fini par les fusionner à l'arrache) ou la stupidité confondante de Starfleet qui synchronise tous les vaisseaux de sa flotte de manière informatique, sans vraiment voir plus loin que ça (et sans prendre en compte toutes les occasions similaires dans l'histoire de la franchise).

Passons, parce que plus que jamais, cet épisode joue la carte du fanservice, quitte à frôler l'overdose, puisque le tout culmine par l'équipage original, à bord de l'Enterprise D (qui est "analogique", lol), pour une ultime mission désespérée contre les Borgs. La musique de la série retentit, la réalisation se fait contemplative, l'émotion est là, c'est formidable, et en plus on a eu droit à l'Enterprise F et à l'Amiral Shelby ! Oui, j'avoue, même moi j'ai ressenti un petit frisson de nostalgie devant cette fin d'épisode.

Sauf que voilà, pour en arriver là, il a quand même fallu rendre Starfleet et la moitié des personnages (y compris Jack) assez stupides, il a fallu tuer Shaw (monumentale erreur, honnêtement), il a fallu retconner la continuité établie çà ou là, utiliser de grosses ficelles plus symboliques que cohérentes (tout le truc sur la borgification qui ne touche que les jeunes, histoire de les opposer aux vieux que sont nos héros), bref : encore et toujours, l'épisode donne l'impression d'avoir été écrit avec une fin en tête ("Picard et son équipage de l'époque à bord de l'Enterprise D contre les Borgs"), et le reste des événements assemblés à rebours pour y parvenir.

Je n'ai honnêtement pas de grandes espérances pour le season finale... on verra bien.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1837 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.4 : TV + Black Panther : Wakanda Forever (2022) + Bilan Phase 4

Publié le 16 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

En 2022, la phase 4 du MCU a continué son petit bonhomme de chemin, après ses premières productions pandémiques, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse mais inégale et d'une troisième fournée assez critiquée, victime d'attentes démesurées et d'une certaine versatilité du public et de la critique en sortie de pandémie...

Une deuxième moitié 2022 assez chargée en productions télévisées, à commencer par l'anecdotique - mais très sympathique - Je s'appelle Groot ; on peut aussi citer les deux one-shot spéciaux "festifs" Werewolf by Night et le Holiday Special des Gardiens de la Galaxie, somme toute très réussis et agréables à suivre.

Et l'on ne peut ignorer la première saison de She-Hulk, avocate, une tentative d'adapter l'univers Marvel au format rigolard et léger d'un simili-Ally McBeal, sans malheureusement avoir le budget du premier, ou l'écriture drôle, rythmée et maîtrisée de la seconde. Résultat : trop souvent, She-Hulk est approximative, et ne fonctionne jamais aussi bien qu'elle le pourrait en des mains plus compétentes. 

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Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

À peine remis de la mort de T'Challa, le Wakanda doit faire face à de nouvelles menaces : d'un côté, les autres pays voulant s'approprier son vibranium, et de l'autre, Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Toujours une déception que ce Black Panther 2, un film tellement marqué par la mort de Chadwick Boseman qu'il en devient presque une coquille vide, un récit tellement consumé par ce traumatisme et ce choc qu'il finit par être en pilotage automatique et aussi divertissant qu'une marche funèbre...

Sur un plan technique, déjà : c'est terne, les couleurs sont délavées, la photographie est assombrie, et l'illustration musicale privilégie des morceaux modernes, poussant la bande originale un peu en retrait (une bande originale de toute façon déjà naturellement en retrait et en mode mineur, pour refléter l'humeur générale du film). Le scénario, lui, est une suite d'occasions manquées, et on sent que le script a été retravaillé encore et encore après la mort de Boseman, qui a tout chamboulé : le côté superhéroïque est mécanique, les personnages (anciens comme nouveaux) jamais vraiment mis en valeur, et paradoxalement, on en vient presque à trouver les Wakandais agaçants dans leur arrogance et leur colère constante (à l'image de Shuri, qui a perdu le plus gros de son capital sympathie dans ce métrage). On me dira que c'est voulu, que les personnages font leur deuil, qu'il n'y a pas de place pour la rigolade, tout ça... mouais.

Et puis bien sûr cette dernière ligne droite du film, assez brouillonne, une grosse bataille numérique à la Marvel, avec d'un côté deux armées qui s'affrontent sur un bateau, et de l'autre Shuri et Namor en duel singulier... ce qui aurait probablement mieux fonctionner si la doublure numérique de Panther Shuri était plus aboutie, et ne frôlait pas l'anorexie par moments.

Bref. Quand j'avais vu ce BP 2 la première fois, il y a quelques mois, j'étais ressorti mitigé. Là, je suis plus frustré qu'autre chose, et j'ai probablement encore moins apprécié ce métrage maladroit (à l'image du montage en parallèle qui fait changer d'avis Shuri, à la fin), bordélique, et qui n'aboutit pas à grand chose.

En fait, c'est presque le Iron Man 2 ou Thor 2 de la franchise Black Panther, sans les pointes d'humour ou le charisme.

2.75/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2023, à lire ici)

 

- Bilan Phase 4 -

Une phase 4 qui se conclue avec une note globale de 3.9/6 pour le coté télévisuel, et 3.6/6 pour le côté cinéma : des notes plus qu'honorables pour une phase de redémarrage du MCU, pour les débuts d'un nouveau cycle victime d'une pandémie de COVID ayant handicapé bon nombre de ses premières productions.

Plus amusant encore, ce 3.6/6 correspond presque exactement aux notes que j'avais attribuées aux deux premières phases du MCU : des phases inégales, avec du bon et du moins bon, et que les spectateurs comme critiques d'aujourd'hui ont clairement tendance à voir avec une nostalgie et une indulgence indues.

Voilà pourquoi je m'esclaffe un peu en lisant toutes ces critiques en ligne affirmant que la Phase 4, c'est de la m*rde, et qu'en comparaison de ce qui est venu avant, c'est nettement plus mauvais : non, le niveau est toujours le même pour un début de cycle, c'est de la mise en place, du positionnement de nouveaux personnages, de la transition, et le résultat est plus ou moins réussi en fonction des réalisateurs, des scénaristes, et des conditions de tournage (Eternals est raté, Black Panther 2 est tiré vers le bas par le deuil de toute l'équipe, Thor 4 est déséquilibré... mais ce n'est pas pire qu'Iron Man 2, Thor 2, Incredible Hulk, et autres).

Idem pour la grande critique du "mais il n'y a pas de direction, il n'y a pas de fil conducteur dans cette phase 4, on ne voit pas où ils veulent en venir" - il n'y avait pas non plus de direction durant les deux premières phases, hormis quinze secondes de Nick Fury, une apparition de Thanos, et à la limite les Pierres d'infinité. Ici, en Phase 4, et sur grand écran, c'est l'existence des mondes parallèles qui est récurrente, dans Shang-Chi, dans No Way Home, dans Multiverse of Madness, et bien entendu, à la télévision, qui a beaucoup fait pour développer ce thème dans Loki, What if ? et Miss Marvel.

En parallèle, on a eu droit à un développement évident du pan surnaturel du MCU - Wandavision, Moon Knight, Werewolf by night - qui devrait porter ses fruits une fois que Blade sera entré en jeu ; sans oublier les nombreuses mentions du terme mutant, de plus en plus présentes et qui déboucheront forcément sur l'arrivée des X-men ; la mise en place d'une nouvelle génération de héros divers pour former les Young Avengers ; et la constitution des Thunderbolts par Valentina De Fontaine. 

S'il est bien une critique valable que l'on peut adresser au MCU et à sa phase 4, cependant, c'est le trop plein de contenu. Après une phase 1 à 6 films (sur 5 ans), une phase 2 à 6 films (sur 3 ans) et une phase 3 qui doublait la donne, avec 11 films (sur 4 ans), la phase 4 a proposé 18 films et séries (sur 2 ans) s'inscrivant, pour la plupart, dans la même continuité.

C'est clairement trop, la qualité d'écriture en pâtit, la qualité des effets spéciaux aussi, le public peine à tout suivre, et il est bon de constater que Feige a l'intention de freiner un peu, pour revenir à quelque chose de plus mesuré. Maintenant que la pandémie est (à peu près) derrière nous et que tout revient plus ou moins à la normale (sauf grève des scénaristes qui couve depuis des mois, ou problèmes judiciaires de tel ou tel acteur), privilégier la qualité à la quantité me semble la stratégie pertinente à adopter, quitte à chambouler le planning initialement prévu et annoncé.

On verra bien ce qu'il en sera à l'avenir, mais une chose est sûre : contrairement à ce qu'annoncent les journalistes et les internautes depuis des mois, voire des années, la superhero fatigue est loin d'être un fait établi, ou une fatalité

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions, volume 2 (2023)

Publié le 14 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, France, Espagne, Irlande, Chili, UK, Corée, Inde, Japon, Afrique du Sud, Star Wars

Après un premier volume assez bien accueilli par la critique, mais très porté sur l'Asie et le style anime (avec ce que ça implique de clichés, de similarités stylistiques, thématiques, etc), retour de cette anthologie Star Wars en 9 épisodes d'un petit quart d'heure chacun, ayant pour but de nous faire découvrir l'univers Star Wars du point de vue de divers studios d'animation internationaux.

Star Wars - Visions, volume 2 (2023) :

À nouveau, donc, neuf épisodes au programme, cette fois-ci proposés à un plus grand nombre de pays, assurant ainsi une diversité stylistique et formelle plutôt agréable.

- 2x01 - Sith (El Guiri, Espagne) : Une ex-Sith repentie vit désormais isolée sur une planète lointaine, où elle tente de maîtriser l'art de la peinture. Mais son ancien Maître Sith la retrouve... 

Un court à l'esthétique très épurée, avec éclaboussures de peinture et traits de crayonnés, pour un résultat dynamique et joli, avec une patte bien particulière. Ça commence plutôt bien.

- 2x02 - Screecher's Reach (Cartoon Saloon - Irlande) : Incitée par un mystérieux collier qu'elle porte autour du cou, Daal, une fillette exploitée par l'Empire, part avec ses amis explorer une grotte réputée pour être hantée...

On retrouve ici clairement le style du studio irlandais derrière Wolfwalkers et autres, pour un récit simple, visuellement travaillé et détaillé, et au twist final efficace, rappelant la façon manipulatrice dont certains groupuscules bien réels recrutent en profitant du malheur d'autrui.

- 2x03 - In the Stars (Punkrobot - Chili) : Ultimes survivantes de la destruction écologique provoquée par l'Empire sur leur planète, Koten et Tichina tentent de survivre et de dérober de l'eau potable aux installations impériales...

Un court en stop-motion, et au message écologique très présent, mais qui ne m'a pas passionné plus que ça. C'est visuellement assez joli, mais sans plus, globalement.

- 2x04 - I'm am your Mother (Aardman - UK) : D'extraction populaire, Anni est apprentie-pilote à l'académie de Wedge Antilles, et a atteint l'âge où l'on a honte de ses parents. Lorsque vient le moment de prendre part à une course de vaisseaux parents-élèves, elle n'en parle pas à sa mère...

Les Anglais du studio Aardman nous proposent de la véritable stop-motion, pour un court assez typiquement british, avec humour, décalage, et une petite touche de lutte des classes. J'ai bien aimé.

- 2x05 - Journey to the Dark Head (Studio Mir - Corée du Sud) : Ara, l'une des gardiennes d'un temple aux pierres capables de prédire l'avenir, se persuade que la guerre entre Jedi et Sith dépend des deux statues colossales les représentant et se dressant au-dessus du temple. Avec un jeune padawan, elle entreprend alors de détruire la statue symbolisant le Côté Obscur...

Et zou, un studio asiatique, et on retombe dans les clichés de l'anime le plus generique possible. Alors oui, c'est visuellement ambitieux et bien animé, tout en étant bourré d'action... mais ça ne m'a pas du tout intéressé, d'autant que la conclusion était cousue de fil blanc.

- 2x06 - The Spy Dancer (Studio La Cachette - France) : En pleine occupation impériale, Loi'e, danseuse vedette d'un cabaret aérien et membre de l'Alliance rebelle, réalise que l'officier qui assiste à leur spectacle pourrait bien lui avoir dérobé son enfant, des décennies plus tôt...

Un studio francais qui nous parle de la Résistance, c'est finalement assez approprié, et ça parvient à donner corps à son univers, à son cadre et à ses personnages en quelques minutes à peine, ce qui est une jolie réussite.

- 2x07 - The Bandits of Golak (88 Pictures - Inde) : Charuk et Rani, frère et sœur, tentent de traverser le pays discrètement en train, pour rejoindre la ville de Gorak, et s'y réfugier. Mais les pouvoirs étranges de Rani attirent sur eux l'attention de l'Empire...

Court-métrage indien à l'esthétique prononcée et aux personnages à l'animation un peu raide (et au design semi-3D rappelant les personnages des jeux TellTale), pour un tout pas désagréable, mais un peu dérivatif et au doublage inégal.

- 2x08 - The Pit (Lucasfilm + D'art Shtajio - Japon) : Abandonnés par l'Empire au fond d'un immense trou après l'avoir creusé à la recherche de cristaux Kyber, des ouvriers ne peuvent compter que sur le courage de l'un des leurs pour demander de l'aide...

Un style graphique très approximatif (façon "on fait de l'anime mais on le fait délibérément mal"), pour un court qui ne m'a pas fait grande impression.

- 2x09 - Aau's Song (Triggerfish - Afrique du Sud) : Les habitants de la planète Korba tentent de purifier les cristaux kyber touchés par les Sith, et seule la voix d'Aau, une fillette, semble capable de ce miracle...

Un court sud-africain au rendu visuel très mignon et "tactile", en stop-motion, avec un charme certain, notamment au niveau des accents locaux et de la musique. Très sympathique et, soyons fous, touchant.

 - Bilan -

Une saison qui m'a nettement plus enthousiasmé que la première fournée d'épisodes de 2021, et il ne faut pas chercher plus loin que la diversité des styles et des approches pour expliquer cette réaction : je ne suis pas grand fan d'anime, et le fait d'avoir de la 2D européenne, de l'animation image par image, de la semi-3D, etc, fait que cette seconde saison ne donne jamais l'impression de se répéter visuellement.

Thématiquement, cependant, c'est un peu différent, avec une forte insistance sur les jeunes enfants sensibles à la Force qui doivent cacher ou révéler leur don et être recrutés par un camp ou un autre ; c'est un peu comme la fascination de la saison 1 pour les cristaux Kyber, qui d'ailleurs reviennent ici dans plusieurs cours : à se demander si Lucasfilm et Disney n'ont pas fourni à tous les studios un cahier des charges avec des suggestions de thèmes récurrents.

Quoiqu'il en soit, je retiens de cette saison 2 ses deux premiers épisodes, les épisodes anglais et français, et le tout dernier, issu d'Afrique du Sud : cinq épisodes sur neuf, soit plus de la moitié, et ce sans que les épisodes restants ne soient particulièrement mauvais.

Autrement dit : bilan global assez positif.

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Critiques éclair - Star Trek Picard 3x04-06 (2023)

Publié le 13 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, CBS, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Picard, Télévision

Après deux premières saisons calamiteuses et quasiment passées sous le tapis, Star Trek Picard semble faire preuve, cette saison et sous l'égide de son nouveau showrunner (un ancien de Trek époque Berman, qui est arrivé en cours de route sur la saison 2), d'un renouveau, tant sur le plan créatif que critique. 

Enfin, difficile de parler de renouveau tant tout, ici, repose sur le fanservice et les memberberries de Star Trek Next Gen, histoire d'offrir aux fans de la série une bonne dose de nostalgie, et aux acteurs, un dernier baroud d'honneur avant la retraite...

Star Trek Picard, saison 3 (2023) :

- 3x04 : Pris au piège dans la nébuleuse, l'équipage du Titan tente de trouver une porte de sortie, alors même que la menace des Changelins infiltrés dans Starfleet se précise, et que les réserves d'énergie du vaisseau s'amenuisent...

Un épisode globalement efficace, mais avec suffisamment de scories d'écriture pour me faire tiquer : comme ses deux premières saisons, la série continue dans sa direction "tous les membres d'équipage de Next Gen ont eu une vie pourrie après la fin de la série" et dans l'auto-flagellation de Picard, la caractérisation est toujours inégale, c'est très bavard, mais bon, ça se regarde (tout en étant très prévisible et dérivatif - la nébuleuse qui est une forme de vie en gestation, c'est typiquement Trek, certes, mais ce n'est pas très original).

J'ai un peu peur des visions de Jack (au début, je pensais qu'il était un changelin qui s'ignorait, mais une autre hypothèse me fait peur... pitié, pas les Borgs, pas encore...), mais à l'inverse, je suis de plus en plus fan de Shaw. 

- 3x05 : Le Titan reçoit à son bord Ro Laren, venue arrêter Picard et Riker. Worf et Raffi, eux, tentent de percer les mystères de la pègre locale de M'Talas Prime...

Mouais. Un épisode bipolaire, où toute la sous-intrigue Worf/Raffi fait vraiment pièce rapportée, approximative, dans des décors répétitifs et fauchés, avec un criminel Vulcain assez raté et suscitant l'embarras plus qu'autre chose ; en parallèle, le retour de Ro Laren est un peu l'exemple parfait des memberberries de cette saison, avec une Michelle Forbes qui nous fait une Harrison Ford, acceptant de reprendre son rôle pour un grand tête à tête sincère et réussi avec Picard avant de mourir de manière tragique...

J'avoue que je n'ai jamais été particulièrement fan du personnage de Ro, et que, par conséquent, son grand retour ne me fait ni chaud ni froid ; quant à la tentative de transformer la série en thriller paranoïaque, pourquoi pas... mais globalement, il y a un vrai manque de tension globale à ce niveau - tout le monde devrait être sur le qui-vive, à douter de son prochain, mais là, c'est presque trop nonchalant à tous les niveaux.

Après, en comparaison des deux premières saisons, c'est nettement au-dessus. Si l'on fait abstraction de Raffi/Worf.

(reste que j'aurais préféré qu'on nous ressorte les aliens de l'épisode Conspiracy, quitte à les faire évoluer, plutôt que des Changelins 2.0)

 - 3x06 : Traqué par Starfleet, le Titan trouve refuge en orbite du Musée de Starfleet, tenu par Geordi La Forge, et tente de mettre sur pied un plan pour infiltrer l'Institut Daystrom...

Bon, là, si ce n'était pas mauvais en soi, ça demande aussi que l'on fasse preuve d'énormément d'indulgence envers les scénaristes, et les grosses ficelles qu'ils emploient pour réunir tout l'équipage de Next Gen.

Les retrouvailles avec Worf ? Ça passe, ça fait toujours plaisir. Le caméo de Moriarty ? Gratuit et inutile. Geordi ? Il était mentionné plus tôt dans la saison, donc son retour est logique, mais sa caractérisation est, là aussi, inégale, sous le prétexte de "les gens changent avec le temps". Data 3.0 (ou est-ce 4.0, maintenant ?) ? Capillotracté. Riker, qui se porte volontaire pour rester en arrière, est capturé, et confronté à Deanna capturée aussi ? Forcé au possible.

Et la série d'empiler les références, les clins d'œil, les thèmes musicaux, les plans sur tous les vaisseaux de Starfleet présents au musée, de manière souvent erratique et décousue, pour brosser les fans dans le sens du poil, et tenter de faire oublier à ces derniers que la série, qui se veut un thriller conspirationniste nerveux et tendu avec de l'action, passe énormément de temps à parler de paternité, à s'étendre en long, en large et en travers sur les états d'âme de Picard, et à ne jamais tenter de mettre au point un moyen d'identifier ces changelins qui, supposément, ont envahi tout Starfleet.

(par contre, je m'attends à ce que la réplique de Geordi expliquant que toute la flotte de Starfleet doit être réunie au même endroit pour Frontier Day trouve son sens en fin de saison, et fasse partie du plan des changelins...)

 

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1832 : Kings of Coke (2022)

Publié le 9 Mai 2023 par Lurdo dans Cinéma, Documentaire, Critiques éclair, Canada, UK, Review, Policier, Télévision, Sky

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kings of Coke (2022) :

Un documentaire Sky/Crave intéressant qui revient sur l'histoire du West End Gang, un réseau de criminels canadiens d'origine irlandaise qui a fait de Montréal, dans les années 80-90, la plaque tournante du trafic de drogues pour toute l'Amérique du Nord.

Le métrage retrace ainsi tout l'historique du milieu criminel de Montréal, de ses différents clans, de ses particularités, et de comment, sous l'influence du West End Gang, la criminalité locale est passée du braquage de banque (une spécialité locale) au trafic international de cocaïne.

Le tout au travers de nombreuses images d'archive, de témoignages de policiers et de journalistes qui reviennent sur cette période trouble de la ville, et sur la façon dont l'assassinat d'un avocat véreux, qui défendait les criminels de toutes les bandes, a fini par mener plus ou moins directement à la chute du réseau, et à la révélation d'une corruption institutionnalisée, jusqu'aux plus hauts niveaux de la Gendarmerie.

Je n'avais aucune attente particulière, et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu de ce documentaire qui m'a appris beaucoup de choses, et a bousculé quelques-unes de mes idées reçues à propos de Montréal.

4.25/6 

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Prodigy, saison 1b (2023)

Publié le 7 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Prodigy

Décidément, je ne me ferai jamais aux diffusions hachées des séries jeunesse, et à leurs saisons découpées en deux ou quatre blocs d'épisodes : alors que je pensais avoir affaire, fin 2021, à une première saison de Star Trek Prodigy en 2 blocs de 5 épisodes, voilà que la suite de la saison 1 a débarqué en fin d'année 2022, pour dix autres épisodes...

Star Trek Prodigy, saison 1b - 1x11-20 (2023) :

Désormais à bord du Protostar et guidé par l'hologramme de Janeway, le groupe de Dal et de ses amis tente de faire honneur à l'esprit de Starfleet en aidant les planètes dans le besoin et en se rapprochant de l'espace fédéral. Ailleurs, c'est l'Amirale Janeway qui tente de retrouver le vaisseau, et son capitaine, Chakotay.

À la fin de ce que je pensais être l'intégralité de la saison 1 de Prodigy, je conservais un avis mitigé sur le programme. Positif, mais mitigé, après des débuts n'ayant de Star Trek que le nom, des personnages esthétiquement assez laids, et un mélange un peu bancal de fanservice dont le public cible n'était pas très clair.

Pourtant, une mise en avant des valeurs de Starfleet, l'unité de la bande des jeunes protagonistes et la présence de Janeway apportaient un petit plus agréable à la série, le faisant progressivement évoluer dans une direction plus Trek... qui se confirme dans cette deuxième demi-saison.

Une deuxième demi-saison qui continue de mélanger la formation de la bande de Dal à une progression de l'intrigue globale, bon gré mal gré : ici, c'est en faisant plus de place à l'enquête de Janeway et de son équipage, à bord du Dauntless, que le show trouve ses marques, et inscrit une intrigue de fond sur la durée de ces dix épisodes.

Ce n'est pas toujours d'une subtilité d'écriture confondante (on reste dans une série pour enfants, avec ses grosses ficelles bien pratiques comme le virus empêchant le Protostar de communiquer avec qui que ce soit, ou des coïncidences un peu trop faciles qui font que tout le monde se croise constamment), mais ça fonctionne globalement, et cela mène à un grand final très spectaculaire durant lequel une flotte de Starfleet est engagée dans une bataille improbable.

On peut aussi citer une visite d'un Cube Borg à l'ancienne, qui parvient à rendre un peu de menace au Collectif, un épisode façon "culte du cargo" durant lequel l'équipage rencontre un peuple s'étant modelé de manière très approximative sur Kirk, Spock et compagnie, le passage éclair d'Okona (doublé par Billy Campbell), un épisode consacré aux origines de chacun, une visite dans un holodeck qui (forcément) ne fonctionne pas bien, un échange de corps entre Dal et l'Amiral Janeway...

Il y a du bon, dans cette demi-saison, et il y a aussi du plus approximatif, comme toute cette rédemption du Diviner amnésique, le heel turn de la "Trill" de l'équipage de Janeway, ou encore la résolution un peu maladroite, avec son ellipse d'un mois qui résoud tout hors-champ.

Reste que finalement, ça fonctionne assez bien, tout ça, notamment sur le plan de l'émotion et du capital-sympathie de tout ce petit monde. Cela n'enlève pas les problèmes de public visé, de décisions créatives discutables (je ne suis pas du tout fan de l'évolution de Murf) ou de fanservice abusif, mais ça les atténue suffisamment pour que de "mitigé positif", je passe à un avis "positif". En attendant la suite...

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Critiques éclair - Star Trek Picard 3x01-03 (2023)

Publié le 6 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, CBS, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Picard, Télévision

C'est vraiment sans la moindre motivation que j'attaque cette troisième et dernière saison de Star Trek Picard, après deux premières années assez mauvaises, et malgré la promesse d'une réunion officielle de la Nouvelle Génération (et des échos globalement positifs).

Mais restons optimistes, et faisons preuve d'un peu d'espoir pour l'ultime fournée d'épisodes de ce baroud d'honneur qui, pour le moment, n'a rien accompli de bon pour aucun des personnages impliqués...

Star Trek Picard, saison 3 (2023) :

- 3x01 : Alors qu'il s'apprête à quitter le Château Picard pour accompagner Laris, l'Amiral Picard reçoit un message de détresse de Beverly Crusher, qu'il n'a pas revue depuis 20 ans. Avec l'aide du Capitaine Riker, l'ex-officier monte à bord du Titan pour tenter de retrouver son amie d'antan...

On la connaît, maintenant, la formule des débuts de saison de Picard : on oublie tout des saisons précédentes, on fait un soft reboot, et on part sur de nouvelles bases sympathiques et alléchantes, promettant des choses que la série ne propose pas forcément ensuite.

Ici, entre le nouveau générique, l'utilisation du thème de First Contact, et les nombreuses mentions des Borgs, j'ai eu peur que le show nous rejoue encore une fois cette partition, après le fiasco de la saison précédente. Et pour l'instant, difficile de deviner dans quelle direction tout cela va aller (des métamorphes ?), si ce n'est en ce qui concerne la paternité réelle du fils de Beverly.

En effet, iIl ne faut pas être un génie pour comprendre que les dialogues balourds du début d'épisode sur Picard "qui ne cherche pas à laisser d'héritage", couplés aux images d'ADN dans le générique de fin, et au délai de 20 ans environ qui fait correspondre exactement la tranche d'âge de l'acteur au moment où Beverly a tout plaqué et a coupé les ponts avec le reste de l'équipage, laisse clairement entendre que Speleers va s'avérer être le fils caché de Picard... mouais. On verra bien.

À part ça, beaucoup de fanservice agréable, un Capitaine Shaw plutôt amusant, un grand méchant qui a un Portal Gun géant, et une sous-intrigue sur Raffi toujours très peu intéressante, surtout constamment filmée à la caméra portée tremblotante et mal cadrée : pour un premier épisode, c'est intriguant et ce n'est pas désagréable, mais je reste méfiant.

- 3x02 : Piégés à bord du vaisseau de Beverly Crusher, Picard et Riker découvrent que Jack Crusher (Ed Speleers) est peut-être bien le fils de l'Amiral, mais que c'est aussi un contrebandier recherché dans de multiples systèmes, et notamment par Vadic (Amanda Plummer), aux commandes du Shrike, un arsenal volant...

Un second épisode inégal, car séparé en deux parties bien distinctes : d'un côté, Picard et compagnie à bord du petit vaisseau de Crusher, puis du Titan, attaqués tour à tour par le vaisseau de Vadic ; et de l'autre, l'enquête de Raffi dans les bas-fonds, une enquête assez peu intéressante, avec une Michelle Hurd qui surjoue çà et là, etc...

Et autant la partie sur Picard est plutôt agréable à suivre, notamment parce que tout se déroule à bord d'un vaisseau de Starfleet et que le Capitaine Shaw est vraiment un personnage réussi, autant tout ce qui concerne Raffi est bancal, l'écriture est maladroite, et tout, à part le sauvetage final (plutôt efficace, avec le thème musical qui va bien), est plat et mélodramatique au possible.

Épisode moyen, donc, qui n'échappe pas à certains clichés de nuTrek (le Shrike au design générique, la fascination pour la Section 31, le sous-éclairage de tous les décors intérieurs), reste à voir dans quelle direction ça va évoluer.

- 3x03 : Traqué par le Shrike dans une nébuleuse, le Titan tente d'échapper à son ennemi ; Raffi, elle, découvre en Worf un nouveau coéquipier...

Mouais. Pas convaincu par cet épisode, qui sous prétexte de créer du conflit et de la dramaturgie, abêtit ses deux personnages principaux, Riker et Picard, transformant le premier en Capitaine passif blâmant Picard sans raison et le second en vieillard belliqueux sans respect pour la hierarchie.

Aucun des deux hommes ne tente d'élaborer la moindre stratégie, aucun des membres d'équipage n'a de suggestion intelligente ou astucieuse à faire pour sortir de cette situation périlleuse et exploiter le portal gun de Vadic, les personnages réagissent n'importe comment (le médecin chef qui rejette l'assistance de Crusher, médecin légendaire de Starfleet, parce que "je n'ai pas le temps de vous expliquer l'évolution de la technologie médicale depuis 20 ans", WTF), bref, tout le monde est un peu con, et Picard redevient un peu ce vieillard grabataire à qui tout le monde reproche les maux de l'univers, comme dans les deux saisons précédentes.

Pourtant, ça ne commençait pas trop mal, avec une dispute Picard/Crusher très intense, et même si la sous-intrigue de Raffi est insipide au possible (tout le côté good cop/bad cop avec Worf est assez limite, surtout avec l'interprète du Changelin qui surjoue au possible), Worf ajoute une touche qui n'est pas désagréable. 

Mais non, je n'arrive pas à passer outre la dispute Riker/Picard, puérile au possible. Allez, on va rester optimiste, et on va dire que l'un des deux est un Changelin, ce qui justifierait l'écriture bancale... mais bon.

 

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1830 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.3 : TV + Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) et Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 5 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Courant 2022, la phase 4 du MCU a bien avancé, avec une première vague de films et de séries sorties en pleine pandémie, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse, mais tout aussi inégale...

Et l'on commence à la télévision, avec Moon Knight, une série attendue par les afficionados du genre, et qui, malgré ses imperfections, a su me séduire par son ambiance et son ton différents, ainsi que par sa musique - malheureusement, le caractère quasiment totalement indépendant du programme vis à vis du reste du MCU en a froissé plus d'un, et la série est passée un peu inaperçue.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Traquée par Wanda Maximoff, qui veut lui dérober ses pouvoirs de voyage transdimensionnel, America Chavez demande l'aide du Docteur Strange : débute alors une étrange épopée entre les univers...

À ce jour, je ne comprends toujours pas l'accueil hostile que bon nombre de spectateurs, en ligne, réservent encore à ce jour à ce métrage signé Sam Raimi : il n'est pas rare, en effet, de retrouver ce Doctor Strange en bas des classements de cette phase, voire même de l'ensemble du MCU... et je ne me l'explique pas.

Peut-être est-ce le style de Raimi, qui propose là de l'horreur soft, ludique et décomplexée, souvent amusante et rythmée, mais jamais trop sérieuse. Peut-être est-ce le fait qu'il faut avoir visionné Wandavision (ou du moins s'être tenu au courant de ce qui s'y est déroulé) pour bien comprendre le pourquoi du comment du comportement de Wanda. Peut-être est-ce la hype démesurée du Web pour des caméos finalement anecdotiques dans le produit fini...

En tout cas, j'apprécie toujours autant ce métrage nerveux et spectaculaire, très bien mené de bout en bout, et ce malgré quelques menus détails plus frustrants, qui ont tendance à ressortir un peu plus à chaque visionnage : quelques soucis de continuité sur la barbe et la coiffure de Strange (en fonction du calendrier de tournage et de reshoots, je suppose), quelques décors un peu artificiels (le toit new-yorkais, le monde gris en fleurs), la scène post-crédits plutôt bof (avec Clea), et puis bien sûr, bémol pour Elfman qui, comme dans Avengers 2, décide que l'identité musicale de la franchise ne lui suffit pas, et tente de la remodeler en quelque chose de moins efficace que l'original.

Un bon 4.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Après la réussite Doctor Strange 2 (quoi qu'on en dise), retour sur le petit écran, pour Miss Marvel, une série adolescente rafraîchissante et agréablement "exotique", mais qui souffre un peu d'une conclusion brouillonne et d'un sous-développement des antagonistes du programme. Une saison sympathique, mais aurait pu être plus aboutie.

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Thor - Love and Thunder (2022) :

Face à Gorr, qui a décidé de tuer tous les dieux de l'univers, Thor ne peut compter que sur l'aide de Valkyrie et de Jane Foster, atteinte d'un cancer, mais qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Doctor Strange 2 et son accueil public mitigé, voilà Thor 4, qui a été probablement encore plus mal reçu, et ce bien qu'il applique à la lettre la même formule que Thor Ragnarok : de l'humour, un peu d'émotion, encore de l'humour, quelques affrontements spectaculaires, et de l'humour.

C'est le problème, en fait : après avoir reçu carte blanche suite au succès de Ragnarok, Taika Waititi se lâche... un peu trop. 

En soi, le film n'est pas mauvais, il reste divertissant, bourré d'idées intéressantes et de moments qui fonctionnent, tant visuellement que conceptuellement, et narrativement, la boucle est bouclée pour Thor et Jane... mais trop fréquemment, l'humour revient à l'assaut de manière incongrue, créant un contraste qui désamorce les enjeux et l'émotion (ce que bon nombre de critiques reprochent habituellement à la plupart des Marvel, mais qui n'est réellement poussé trop loin qu'ici).

Que ce soit Korg, trop présent, Gorr, pas assez, Zeus, en roue libre, etc, etc, etc, ce Thor 4 se retrouve parfois le postérieur entre deux chaises, ce qui frustre régulièrement.

Cela dit, après Ragnarok, j'ai envie de dire qu'on savait à quoi s'attendre... mais un peu de retenue, ou quelqu'un pour recadrer Taika n'aurait pas été de trop.

3.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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