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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Hazbin Hotel, saison 1 (2024)

Publié le 8 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Musique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Amazon, Jeunesse, Animation, Religion, Critiques éclair, Fantastique

Série Amazon en 8 x 25 minutes, servant de prolongement à un pilote gratuit visible sur YouTube, et de spin-off à la web-série Helluva Boss, Hazbin Hotel se veut une série d'animation provocante et excentrique, tout droit sortie de l'imagination de Vivienne "VivziePop" Medrano.

Un style graphique affirmé, une approche comédie musicale, un propos edgy, un univers nécessitant d'avoir vu le pilote YouTube, voire d'être déjà fan pour tout comprendre, bref, un programme polarisant réservé à un public averti.

Hazbin Hotel, saison 1 (2024) - premières impressions :

Fille de Lucifer et de Lilith, Charlie (Erika Henningsen) est bien décidée à prouver que les âmes damnées infernales peuvent trouver la rédemption et accéder au Paradis. Avec sa compagne Vaggie (Stephanie Beatriz), elle crée le Hazbin Hotel, où elle accueille les âmes damnées et tente de les transformer pour le meilleur. Mas le Ciel, lui, a d'autres plans...

Un bilan de cette saison 1 de Hazbin Hotel qui n'en est pas vraiment un, puisque j'ai commis l'erreur d'aborder cette série totalement vierge de tout préjugé ou de toute information, sur la seule base de quelques critiques enthousiastes et positives lues en ligne.

Et malheureusement... disons que je ne suis pas du tout le public visé. En fait, si on devait faire un diagramme de Venn du public de VivziePop, on se retrouverait au carrefour des fans hardcore d'animation "adulte" moderne au rythme effréné, des amateurs de comédie musicale façon Broadway/films Disney, des utilisateurs de Tumblr, des clients de Hot Topic, des cercles LGBTQ, des ados rebelles à tendance daaark et émo, et bien sûr, de la fanbase passionnée de VivziePop. Pas vraiment des groupes réputés pour leur demi-mesure ou leurs opinions calmes et posées... surtout que bon nombre d'entre eux sont assez jeunes.

Donc forcément, se baser sur ces opinions avant d'essayer la série pour la première fois... c'était une erreur.

En effet, je l'avoue : c'est une première, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de cette saison 1, m'arrêtant à mi-parcours, victime d'une incompatibilité radicale et totale avec l'ensemble du programme.

Je n'ai pas aimé le style graphique surchargé et illisible, je n'ai pas aimé l'écriture maladroite qui présuppose que l'on connaît déjà tout l'univers et qui essaie à peine de faciliter la tâche aux nouveaux spectateurs, je n'ai pas aimé l'animation frénétique et la direction artistique des perosnnages, le ton sooo edgy et immature, l'humour bas de plafond, le rythme précipité, bref : Hazbin Hotel n'est pas du tout ma tasse de thé, même si je reconnais que les chansons sont souvent sympathiques et que le tout est bien doublé.

Et pour avoir jeté un coup d'œil au reste des œuvres de Vivziepop, on va dire que je ne suis tout simplement pas le public visé. Tant pis.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Carnival Row, saison 2 (2023)

Publié le 7 Juin 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, Amazon

Presque quatre ans après la diffusion de la saison 1, critiquée en ces pages et assez médiocre, retour de Carnival Row l'année dernière, toujours sur Prime, cette fois-ci en 10 épisodes d'une heure... et avec un showrunner différent (Erik Oleson, showrunner de Daredevil, saison 3) qui reprend les commandes et tente d'apporter une conclusion au tout, le show ayant été annulé par Amazon en cours de production.

Carnival Row, saison 2 (2023) :

Plus que jamais, la société de Burgue est divisée par le racisme et les conflits : parqués dans le Row, le ghetto qui leur est réservé, les Fae peinent à subsister. Vignette (Cara Delevingne), toujours membre des Black Ravens, lutte contre l'oppresseur, tandis que Philo (Orlando Bloom) est sur le point d'annoncer publiquement l'identité de son père, pour secouer la haute société locale. En fuite, Imogen (Tamzin Merchant) et Agreus (David Gyasi), eux, finissent aux mains de la Nouvelle Aube, un mouvement révolutionnaire qui contrôle un pays rival. Et tout cela est bouleversé par une nouvelle série de meurtres inexplicables...

Pffff.... Ce fut laborieux.

Et pas uniquement parce qu'après avoir passé toute la saison 1 à tout centrer sur Vignette/Philo et sur leur histoire d'amour impossible, les scénaristes décident de tout exploser, en les séparant à la fois physiquement et sentimentalement.

Certes, c'est néanmoins l'un des problèmes de taille de la saison : Vignette est de plus en plus idiote et radicale, elle passe de groupe rebelle à groupe rebelle et n'en fait qu'à sa tête ; Philo ne s'assume pas en tant que demi-Fae, se bat, boit, finit en prison où il se prend pour Jack Sparrow (ou Gollum) et parle à une manifestation physique de son moi intérieur, se bat encore, etc ; et de manière générale, ce qui était le couple moteur de la saison 1 (pour le meilleur et pour le pire) n'est plus, séparé et embarqué dans des sous-intrigues pas totalement probantes.

Mais ce n'est pas le seul problème. La caractérisation bancale des personnages, notamment, et l'indécision des scénaristes sont deux soucis qui se combinent et donnent bon nombre de scènes et d'intrigues au développement cahotant, catapulté, et jamais très crédible.

Tout ce qui entoure la Nouvelle Aube, notamment, une sorte de substitut à la Révolution russe, dirigé par une Joanne Whalley sanguinaire et manipulatrice, dans un pays de l'Est où tout le monde est "égal" (sauf les ennemis de la patrie et les chiens de capitalistes, exécutés sommairement), où tout le monde s'appelle "Camarade" avec un gros accent prononcé, où toutes les possessions sont mises en commun, où le travail en usine est obligatoire pour le bien de la patrie, où l'on suit aveuglément les enseignements d'un petit livre rouge vert, et où se déroule toute la sous-intrigue d'Imogen et Agreus (qui prend un temps considérable).

Pas de suspense : c'est écrit avec des moufles, d'un point de vue très américain/occidental et caricatural, et plus la fin de saison approche, plus l'on lève les yeux au ciel, d'autant que se rajoute une opération de déstabilisation des grandes puissances capitalistes, avec des espions infiltrés qui soutiennent les soulèvements populaires locaux pour y répandre l'idéologie de la Nouvelle Aube et monter les classes sociales les unes contre les autres, blablabla.

Bref, un cadre très approximatif, où Imogen et Agreus passent le plus clair de leur temps à tenter de trouver leur place, la caractérisation d'Imogen lui faisant faire et dire tout et son contraire de manière très agaçante.

Le reste des personnages ne s'en sort pas vraiment mieux : la série passe une saison à mettre en place une relation entre Tourmaline (Karla Crome) l'ex-prostituée désormais en possession de dons magiques et de visions surnaturelles, et Darius (Ariyon Bakare), l'ex-soldat garou... avant de sacrifier ce dernier dans le final pour laisser place au mariage de Tourmaline et de Vignette, un peu sorti de nulle part. Le Chancellier (Arty Froushan) et Lady Longerbane (Caroline Ford) continuent leurs jeux de pouvoirs machiavéliens... avant d'être expulsés de la série à mi-saison.

Et ces changements brutaux de direction se retrouvent aussi au niveau de rebondissements oubliés en cours de route... notamment une certaine sulfateuse qui ne sera jamais utilisée (ce qui mène à une mort assez naze du big bad monster de la saison), ou encore l'épidémie qui frappe le Row mais est oubliée en cours de route.

Pour résumer, la saison 2 de Carnival Row donne une vraie impression de précipitation et d'approximation : le déroule des événements n'est pas toujours cohérent, les personnages réagissent bizarrement (au point de devenir pour la plupart antipathiques - Vignette, notamment, est égocentrée au possible), les changements d'orientation sont peu probants, la fin heureuse arrive comme un cheveu sur la soupe et globalement, ça n'est pas franchement meilleur que la saison 1.

À se demander si certains des acteurs, contractuellement obligés de revenir mais pas forcément motivés suite à l'accueil tiède de la première saison (ou au development hell de la saison 2), n'ont pas voulu imposer leurs idées çà et là, ou si la production n'a pas tenté de condenser plusieurs saisons de contenu en une ultime fournée de dix épisodes (je pense que l'interruption du tournage de la saison à mi-parcours pour cause de COVID explique beaucoup de choses...).

Quoiqu'il en soit, la série ne me manquera pas : certes, elle était ambitieuse, on ne peut le nier, mais elle n'était jamais à la hauteur de ses ambitions.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Star Trek Discovery, saison 5 : première partie (2024)

Publié le 6 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Star Trek, Télévision, Drame, USA, CBS, Discovery

Près de deux ans après la fin de la saison précédente de Star Trek Discovery, une saison ronflante et soporifique qui préférait se consacrer aux sentiments et à la vie intérieure de ses personnages plutôt que de raconter quelque chose d'intéressant et de dynamique, voici revenir le programme pour dix ultimes épisodes, présentés comme étant consacrés à une chasse au trésor intergalactique, et délibérément éloignés du ton "emo" et larmoyant (les termes mêmes de la production) de la saison 4... Il va sans dire que je reste dubitatif.

Star Trek Discovery, saison 5 - première partie (2024) :

- 5x01 - Red Directive : Envoyé en mission prioritaire par Kovich (David Cronenberg), l'équipage du Discovery se trouve embarqué dans une course poursuite avec deux voleurs, Moll (Eve Harlow) et L'ak (Elias Toufexis), qui ont récupéré un objet mystérieux de grande valeur dans l'épave d'un vaisseau romulien perdu depuis 800 ans...

Et clairement, ce season premiere a été pensé pour trancher avec le côté émotionnel de la saison précédente, puisqu'on a droit, ici, à une petite heure bourrée d'action improbable et décomplexée. Et vas-y que Burnham fait du surf en combinaison spatiale sur un vaisseau en pleine distorsion, et vas-y que le Disco et un autre vaisseau de Starfleet se plantent dans le sol à la quasi verticale pour protéger une ville d'une avalanche avec leurs boucliers, et vas-y que Burnham et compagnie se lancent dans une poursuite en speederbike dans un désert...

Autant de scènes décérébrées et honnêtement un peu creuses et hors-sujet (avec une Burnham qui lance des one-liners à la pelle) qui ne cachent pas des dialogues bourrés d'exposition maladroite façon "rappelons aux spectateurs les événements de la saison précédente", ni le fait que la saison ressort de ses cartons une intrigue que Next Generation avait à peine effleurée, et qui est éminemment casse-gueule : les Progéniteurs, et l'origine de toute vie humanoïde. Bizarrement, je n'ai pas confiance en Discovery pour traiter un tel sujet de manière subtile...

- 5x02 - Under the Twin Moons : Alors que Saru est sur le point de quitter l'équipage, il accompagne Burnham dans une dernière mission - tenter de trouver le prochain indice dans la course au secret des Progéniteurs, avant que Moll et L'ak ne les prennent de vitesse. Ils arrivent donc sur une planète aux lunes jumelles, défendue par une armée de drones volants...

Après un premier épisode bourrin et gentiment creux, retour aux fondamentaux, avec un épisode assez mollasson et qui ronronne, partagé entre une mission dérivative sur une planète forestière gardée par des drones (coucou l'Arsenal of Freedom), un retour du côté Star Trek Therapy où tout le monde parle à cœur ouvert de ses sentiments, du surjeu de SMG, et toujours un peu trop de toutéliage et de compression de la chronologie et de l'univers, qui font que tout se déroule toujours dans des délais improbablement courts, que tout le monde se connaît (Book qui est de la "famille" de Moll), et que tout finit toujours par se dérouler dans des endroits importants pour tel ou tel personnage (Trill).

Bof. Le Capitaine Rayner (Callum Keith Rennie) est sympa, cela dit. Ce qui n'est pas forcément de très bon augure pour son avenir. 

- 5x03 - Jinaal : Le Discovery arrive sur Trill, où Burnham et compagnie découvrent qu'un symbiote de 800 ans possède le prochain indice qui les intéresse, et que sa conscience doit être transférée dans le corps de Culber pour pouvoir communiquer avec lui ; les premiers pas de Rayner en tant que premier officier sont difficiles ; les fiançailles de Saru et T'rina provoquent des remous politiques ; Adira et Gray mettent un terme à leur relation...

Un épisode qui, heureusement, est divisé entre de multiples sous-intrigues (vaguement liées par la notion de connexion émotionnelle et d'empathie, le mot d'ordre de la série, explicité lourdement en voix off en fin d'épisode), ce qui fait qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer malgré les problèmes d'écriture.

Ma sous-intrigue préférée étant celle de Saru et T'rina, simple, efficace et sobre. Adira/Gray, on s'en fout un peu, je dois dire. Burnham et compagnie nous refont les Mines de Horta quand ils sont confrontés à des monstres volants agressifs (peu plausibles sur Trill) qui protègent en fait leurs petits (Wilson Cruz semble bien s'amuser dans son rôle, cela dit) ; et Rayner se fait sèchement remettre en place par une Tilly totalement déplacée et WTF, parce qu'il n'est pas aussi en contact avec ses émotions qu'elle ne l'est et qu'il est, selon elle, un mauvais officier supérieur (rappelons que Rayner est un ex-Capitaine multidécoré et respecté, et que Tilly... est Tilly).

Et puis il y a ce cliffhanger ultra-médiocre, avec Moll qui s'est "déguisée" (= elle a mis une capuche qui ne cache pas son visage et ses cheveux), est entrée dans les grottes de Trill en pleine cérémonie religieuse et a réussi à déposer un traceur sur Adira... c'est vraiment de l'écriture très médiocre, jamais transcendée par la réalisation.

- 5x04 - Face The Strange : Lorsqu'un chronoptère, insecte saboteur déposé par Moll, bloque le Discovery dans une bulle temporelle, Burnham et Rayner se retrouvent à sauter d'époque en époque, sur le Discovery, uniquement assistés par le Stamets de chaque époque...

Probablement mon épisode préféré de la saison jusqu'à présent, sans que ce soit exceptionnel pour autant : le postulat de départ est assez classique (ST:TNG et Voyager ont déjà utilisé le même), et le tout ressemble un peu beaucoup à un épisode filler qui n'avance pas du tout sur l'intrigue de fond ; ce, en plus de n'être là que pour permettre aux scénaristes de faire la leçon à Rayner, en forçant pour l'occasion les traits de sa caractérisation, et ce afin qu'il finisse par chanter les louanges de Burnham, comme d'habitude dans Discovery.

Après, si l'on ferme les yeux là-dessus et sur le besoin récurrent de la série d'avoir des personnages qui s'autocongratulent et se disent tout le bien qu'ils pensent les uns des autres, c'était assez ludique.

- 5x05 - Mirrors : Burnham et Book retrouvent Moll et L'ak dans une poche interdimensionnelle où se trouve un nouvel indice... à bord de l'ISS Enterprise.

Ouhlà, la bonne sieste de 55 minutes. C'est le problème quand on centre tout l'épisode sur l'histoire de Moll et L'ak, pour faire du couple une sorte de Roméo et Juliette mâtinés de Bonnie & Clyde du pauvre, une sous-intrigue qui combine maquillages assez laids (je suis désolé, mais j'ai de plus en plus l'impression que les spécialistes en maquillages et effets pratiques ne savent plus peindre les masques et les prothèses en latex, qui ressemblent presque systématiquement à du plastique luisant à l'écran), personnages insipides, semi-retcon maladroite (alors c'est à ça que ressemblent les Breens ? C'était bien la peine, tiens), et décors limités (l'intégralité des flashbacks se déroule dans un seul et même hangar).

D'ailleurs, en parlant d'économies budgétaires évidentes, on peut aussi citer le recyclage évident de tous les décors de Strange New Worlds pour l'Enterprise, ou encore le fait qu'il manque toujours certains membres de l'équipage du Discovery, qui plus est kelleyrisés en fin d'épisode de manière assez maladroite.

Et puis n'oublions pas le fanservice, avec cet ISS Enterprise... dont les origines n'ont finalement pas grande incidence sur le récit.

Non, décidément, ce n'était vraiment pas un bon épisode.

 

(à suivre...)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Velma, saison 2 (2024)

Publié le 5 Juin 2024 par Lurdo dans Animation, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Télévision, HBO, Review, USA, Romance

On ne peut pas dire que la saison 1 de la relecture de Scooby-Doo par Mindy Kaling et ses collègues ait été un franc succès : une relecture cynique et abrasive, typiquement dans l'air du temps, paraissant constamment posséder un certain mépris pour le matériau d'origine, et présentant des personnages antipathiques bien loin du Scooby Gang que l'on connaît.

Une relecture qui, cependant, parvenait à conserver une certaine direction narrative et à aller au bout de ses idées et de son approche, à défaut de proposer quelque chose de satisfaisant.

Démolie par la critique et le Web, la série a cependant fait son retour plus tôt en avril 2024, et le résultat est... un sacré bordel.

Velma, saison 2 (2024) :

Trois semaines après la fin de la menace Victoria, une nouvelle série de meurtres frappe Crystal Cove, et Velma aimerait bien mener l'enquête... mais sa mère l'en empêche.

Paradoxalement, la saison 2 de Velma semble, dans un premier temps, revenir un peu sur la fin de saison précédente, qui faisait évoluer ses personnages dans une direction vaguement familière : plutôt que de faire se tourner Shaggy vers la marijuana pour soigner son stress, la saison 2 abandonne immédiatement cette piste, pour faire du personnage un stress eater chassant des hallucinations en mangeant ; Fred, lui, s'improvise chasseur de fantômes dans son van multicolore, devient brièvement prêtre, mais reste la risée de tout le monde.

Pourtant, dans le monde de Velma, les fantômes existent, la sorcellerie aussi (les Hex Girls apparaissent brièvement, ou plutôt, une Hex Girl apparaît, sous les traits d'une mère de famille wiccane particulièrement défraîchie), le Paradis et l'Enfer idem, et tout cela se marie assez mal avec l'intrigue de fond de cette année, une intrigue scientifique découlant directement de la saison précédente, centrée sur le project SCOOBI, et qui...

ATTENTION, SPOILERS.

... implique une bonne partie de la ville, et la grand-mère de Shaggy. Une grand-mère scientifique (antipathique et manipulatrice) qui transfère des cerveaux de corps en corps, et qui, avec l'armée, a créé Scrappy Doo, le grand méchant de la saison, et le responsable des meurtres qui, cette saison, frappent la ville.

Voilà donc l'essentiel de la saison : énormément de shipping Velma/Daphne, très envahissant, des meurtres, Scrappy-Doo en bad guy (comme c'est original !), des hallucinations, un fantôme, une possession, des relations secondaires inintéressantes (la mère de Velma et le père de Fred), une parodie du Breakfast Club où les personnages se moquent cyniquement de la nostalgie 80s et des parodies de ce genre, Daphne qui devient reine des cafards (une digression très Rick & Morty/Solar Opposites, totalement hors sujet) et dont on voyage dans l'inconscient (bof), une quantité phénoménale de gags qui tombent à plat, et, en guise de conclusion/cliffhanger, SPOILERS AGAIN, la mort de Velma, qui aide ses amis depuis l'au-delà.

Comme je le disais en intro, cette saison est bordélique. Elle fait illusion pendant sa première moitié, le temps que tout se remette en place, mais la dernière ligne droite de ces 10 épisodes parait fréquemment décousue, précipitée et chaotique, au point de me faire régulièrement décrocher des derniers épisodes, tant ils s'éparpillent dans des directions peu probantes.

Et puis reste ce problème de caractérisation au cœur de la série, dont le personnage principal est hautement détestable, mesquin, égocentrique, collant, pitoyable, et dont pourtant on sent bien que toutes les remarques acerbes, toutes les critiques féministes, toutes les piques envoyées ayant trait à la justice sociale et aux inégalités, etc, sont représentatives de l'opinion des scénaristes, et donc, sont supposées être perçues comme "positives".

Bref. La série semble miser sur une saison 3, mais vue l'évolution du programme, qui a perdu ici la structure narrative compétente de la première saison (l'une de ces rares qualités), ça risque d'être encore un cran en dessous...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024)

Publié le 4 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Hulu, Review, USA, Canada, Jeunesse, Télévision

Première saison d'une teen comedy décalée Hulu créée et chapeautée par Evany Rosen, scénariste et actrice comique canadienne, D&JL se veut un programme au croisement de Sliders et de Bill et Ted : une version adolescente et déjantée des aventures interdimensionnelles et du multivers qui sont désormais très à la mode dans la fiction, pour dix épisodes de 25-30 ludiques et assez surprenants.

Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024) :

Meilleures amies inséparables et à la relation fusionnelle, Davey (Veronika Slowikowska) et Jonesie (Jaelynn Thora Brooks) tentent d'échapper à la dernière situation catastrophique qu'elles ont provoquée dans leur lycée, lorsqu'elles découvrent que leur vestiaire commun est devenu une porte donnant directement sur le multivers, construite par Mr. Schneider (Dan Beirne), leur professeur de sciences et ancien agent interdimensionnel de l'agence MOM. Condamnées à passer d'univers en univers jusqu'à ce que les Schneider de chaque réalité trouvent un moyen de les ramener chez elles, Davey et Jonesie sèment la pagaille dans le multivers, traquées par Cheryl (Emily Piggford), un Delinquent Acquisition Deputy appartenant à la Management Organisation of the Multiverse... 

Une bonne surprise, au final, cette version teen show féminin moderne de Sliders/Loki : c'est dynamique, absurde, improbable, ça passe de monde étrange en monde étrange (toujours dans les limites géographiques du lycée) et, par chance, ça n'oublie pas de faire vivre ses personnages et leurs relations, n'ignorant pas de les développer et de les approfondir.

Au cours de la saison, on visite ainsi un univers à l'esthétique très Logan's Run, où Sierra (Erika Swayze), la pimbèche du lycée, règne d'une main de fer sur les autres élèves jusqu'à ce que le duo monte une rébellion ; un univers sans musique où les deux héroïnes organisent (là aussi) une rébellion (mais avec un twist de fin totalement inattendu sur fond de Scatman Jones) ; un univers parodiant les Hunger Games et Mad Max, dans lequel Davey et Jonesie doivent se battre en duel dans une arène (avant de déclencher, oui, encore une rébellion) ; un épisode très réussi qui donne vie au monde imaginaire que les deux filles avaient dans leur enfance (avec un gloumoute bleu en peluche, etc) ; un épisode assez WTF où les oranges sont des êtres vivants doués de télépathie, que Jonesie et Davey vont aider à se rebeller contre l'oppresseur humain ; une grosse parodie décomplexée de Riverdale, qui dégénère en simulation virtuelle opposant un peuple de homards à des hippocampes bipèdes ; un monde où Schneider est un guide spirituel/gourou ; un monde où le lycée est sur une île déserte, et le duo sombre lentement dans la folie ; et un ultime épisode en mode retour à la maison, où toutes les réalités se confondent...

Alors oui, présenté comme ça, ça fait beaucoup de rébellion... mais c'est voulu. Une grosse partie de la série se lit ainsi comme une métaphore de l'adolescence, depuis cette rébellion constante contre les normes, l'autorité et les parents (l'organisation appelée "MOM", qui dépêche des "DAD" pour recadrer les "délinquants juvéniles"), jusqu'au parcours des deux héroïnes, sarcastiques et immatures en début de saison, soudées et motivées à la fin.

Et surtout, le tout ne se prend jamais au sérieux, avec tout un côté méta qui se moque occasionnellement des clichés et des ressorts mêmes du récit (notamment les plages d'exposition et de backstory) : ça permet à la série de rester toujours amusante, toujours dynamique, de faire passer les limites évidentes de son budget, et de trouver un bon équilibre entre premier et second degré.

Une bonne surprise, comme je le disais, attachante et bien interprétée (même si cette interprétation est délibérément exubérante et explosive), qui développe en parallèle une sous-intrigue liant Schneider et Cheryl, et se conclue donc sur un cliffhanger à suivre... dont on verra bien s'il sera un jour résolu.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Girls5eva, saison 3 (2024)

Publié le 3 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Musique, Review, Sitcom, Télévision, Netflix, USA

Contre toute attente, après deux saisons inégales mais adorées par les critiques outre-atlantique, et après l'annulation du programme par Peacock, Girls5Eva revient, cette fois-ci sur Netflix, une plateforme qui, en son temps, avait diffusé Kimmy Schmidt, de la même équipe de production.

Au programme, seulement 6 épisodes de 22 minutes, pour narrer la tournée de reformation désastreuse des quatre chanteuses...

Girls5eva, saison 3 (2024) :

Les Girls5eva partent en tournée... sans avoir de dates bookées, avec une Wickie (Renée Elise Goldsberry) fidèle à elle-même, une Dawn (Sara Bareilles) enceinte, une Gloria (Paula Pell) en quête de sexe et une Summer (Busy Philipps) qui tente de trouver son indépendance !

Et difficile d'émettre un avis un tant soit peu éclairé sur cette micro-saison, tant tout est passé en avance rapide, de par le format particulier du programme cette année. On sent que les scénaristes et la production voulaient conclure l'aventure Girls5eva de manière satisfaisante, et que cet embryon de saison sert surtout à ça : à conclure l'arc narratif de chacune de la meilleure façon possible, compte tenu des conditions actuelles.

Ce qui, effectivement, se retrouve dans le parcours de chaque membre du groupe. Dawn mène à terme sa grossesse et finit par réaliser pourquoi elle tient tant au groupe ; Wickie amène le groupe à jouer au Radio City Music Hall à Thanksgiving, devant une salle vide, elle comprend qu'elle est sincèrement amoureuse de Lunch Guy, et qu'il faut faire des sacrifices dans sa quête de célébrité ; Gloria couche avec tout ce qui bouge, et sa tendance à prendre sous son aile tous les animaux blessés débouche sur quelque chose d'inattendu lorsqu'elle sympathise avec Gray Hollandune superstar de la pop tentant d'échapper à ses fans ; Summer tente de s'affirmer mais tombe dans les filets d'une arnaque MLM... qui finit par l'aider à sauver le concert du groupe.

Et le tout se termine en musique et dans l'émotion, par un concert réussi (mais désert), et un accouchement.

En soi, la saison n'est pas désagréable à suivre, notamment parce qu'elle n'a pas trop le temps de se perdre dans des digressions/sous-intrigues inutiles. Mais ça reste Girls5eva, avec son interprétation encore plus cabotine qu'avant, ses gags récurrents qui tombent parfois à plat (la parodie de The Crown), ses caméos sous-exploités (faute de temps), et son recours systématique au format cutaway gag popularisé et surexploité par Family Guy. Des défauts récurrents, ici compactés par les impératifs de production de la saison.

Ça se regarde, mais ça ne laissera pas un souvenir impérissable.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Loot, saison 1 (2022)

Publié le 2 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Review, USA, Sitcom, Romance, Apple, Les bilans de Lurdo

Dix épisodes d'une vingtaine de minutes au programme de la première saison de cette comédie Apple Tv+ showrunnée par deux vétérans de Parks and Recreation, et qui se trouve un peu au carrefour d'une workplace comedy, d'un Ted Lasso au féminin (pour la positivité et le côté feel-good), et des comédies dramatiques au format court d'antan sur Showtime... 

Loot, saison 1 (2022) :

Lorsqu'elle découvre que son époux milliardaire de la tech (Adam Scott) la trompe, Molly (Maya Rudolph) demande le divorce, et hérite de près de 90 milliards de dollars. Elle décide alors de s'impliquer dans la fondation caritative qui porte son nom, et, avec son fidèle assistant Nicholas (Joel Kim Booster), elle fait la connaissance de ses employés principaux - Sofia (Michaela Jaé Rodriguez), la directrice stricte et professionnelle, Howard (Ron Funches), un cousin de Molly, Arthur (Nat Faxon), le comptable maladroit mais attachant, Rhonda (Meagen Fay) et Ainsley (Stephanie Styles) - et tente de se reconstruire en trouvant un nouveau but à sa vie...

Une comédie centrée autour de la reconstruction d'une femme aisée et oisive, qui découvre la réalité du monde qui l'entoure et développe une conscience sociale et humaine - rien de forcément novateur ou inédit, mais un postulat de départ qui permet de proposer une gallerie de personnages sympatoches, aux relations plus ou moins originales.

On a ainsi Nicholas, l'assistant gay wannabe acteur, qui trouve un soutien et une amitié inattendue auprès de Howard, nerd passionné d'anime et sous la coupe de sa petite-amie autoritaire ; leur rapprochement avec Arthur, père divorcé un peu coincé et balbutiant ; la romance impossible de ce dernier avec Molly (Faxon et Rudolph ont une excellente alchimie comique et romantique, d'ailleurs) ; les relations tendues entre Molly, dilletante totale mais qui a bon fond, avec Sofia, la responsable impliquée de la Fondation, etc, etc, etc.

Le tout sur fond de musique r'n'b et hip-hop californienne (on a droit à tous les classiques, de Mariah Carey à Snoop, en passant par Beyonce, etc), pour un programme agréable à suivre... mais pas forcément indispensable.

Pas tant pour le côté relations et shipping de la série, très appuyé mais efficace (encore que toute la sous-intrigue d'Olivier Martinez en vieux beau français ne fonctionne pas vraiment, tant il a pris un coup de vieux), que pour l'équilibre inégal entre les différentes facettes du show : le côté feel-good de la série a tendance à effacer un peu sa satire des grandes fortunes et son mordant, et inversement, la comédie de bureau assez classique, avec ses passages incontournables, ses quiproquos, ses personnages excentriques, est peut-être un peu trop prévisible et attendue pour être totalement efficace.

Au final, Loot est une série agréable à suivre, et qui propose un ton et une vibe similaires à ceux de Ted Lasso : ça a bon fond, c'est réconfortant, bienveillant, les personnages sont attachants... mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour que le tout décolle vraiment ou soit incontournable. Peut-être avec la saison 2 (récemment diffusée) ?

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Blog Update ! - Mai 2024

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Update, Critiques éclair, Review, Walpurgis

Un mois de mai qui a vu l'audience du blog des Téléphages Anonymes s'écrouler littéralement du jour au lendemain fin avril, et ne jamais s'en relever... mais bon, on continue bon gré mal gré, le temps qu'OverBlog trouve la raison de ce problème indépendant de notre volonté.

Critique éclair #008 - SEMAINE WALPURGIS - Ma belle-mère est une sorcière (1989) - 1.5/6

Critique éclair #009 - SEMAINE WALPURGIS - Destroy All Neighbors (2024) - 2/6

Critique éclair #010 - SEMAINE WALPURGIS - Freeze (2022) - 2/6

Critique éclair #011 - SEMAINE WALPURGIS - Sang plomb (2007) - 1.5/6

Critique éclair #012 - SEMAINE WALPURGIS - The Piper (2023) - 3.75/6

Critique éclair #013 - Nicky Larson (2024) - 4.25/6

Critique éclair #014 - Relax, je viens du futur (2023) - 3.5/6

Critique éclair #015 - Justice League : Crisis on Infinite Earths, part 2 (2024) - 2.25/6

Critique éclair #016 - Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (2024) - 3.75/6

Critique éclair #017 - La Légende des super-héros (2022) - 3.75/6

Critique éclair #018 - Ricky Stanicky (2024) - 2/6

Critique éclair #019 - Self Reliance (2024) - 3.75/6

Critique éclair #020 - Joy Ride (2023) - 3.5/6

Critique éclair #021 - Le Prince d'Égypte (1998) - 3.25/6

Critique éclair #022 - Godzilla x Kong : Le nouvel empire (2024) - 2.5/6

Critique éclair #023 - La Petite Nemo et le Monde des rêves (2022) - 4/6

Critique éclair #024 - Civil War (2024) - 3.25/6

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# Film(s) du mois : 

Ce mois-ci, mention spéciale à l'inattendu Nicky Larson de Netflix, une adaptation japonaise fidèle au manga et à l'anime, et plutôt drôle et réussie ; The Piper, un film d'horreur porté par la bande originale de Christopher Young ; et Slumberland, une comédie fantastique onirique plein d'imagination, à nouveau produite par Netflix, et réalisée par Francis Lawrence.

 

# Flop(s) du mois : 

Malheureusement, pas mal de ratages dans la semaine Walpurgis consacrée à l'horreur et au fantastique, avec notamment l'amateur Sang plomb, et le guère meilleur Ma belle-mère est une sorcière ; en dehors de ça, Ricky Stanicky se vautre aussi joyeusement, malgré les efforts de John Cena dans le rôle titre de cette comédie d'un frère Farrelly qui semble tout droit sortie des années 90.

Et puis Godzilla x Kong, pour un Monsterverse de moins en moins convaincant.  

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# Petit écran :

Deux séries passées en revue durant la Semaine Walpurgis : la quatrième saison de Creepshow, toujours aussi cheap et approximative, et la seconde et ultime saison de Shining Vale, une saison brouillonne lorgnant sur Rosemary's Baby, et dont on se demande si les scénaristes n'en ont pas appris l'annulation à mi-parcours.

À part ça, nous avons passé en revue la fin de saison 2 de Quantum Leap, série depuis annulée, et qui aura très clairement scellé son sort en misant tout sur le shipping, notamment d'un couple principal rejeté par la fanbase. La saison 2 d'Invincible, égale à elle-même, et donc pas forcément très intéressante pour moi qui ai lu les comics. La suite et fin de la saison 1 de X-Men '97, sympathique et ambitieuse, mais pas forcément au niveau du classique instantané que beaucoup de spectateurs et critiques US y voient.

Et la première moitié de la saison 14 de Doctor Who, repassée aux mains de Davies, et qui retrouve là son style plus léger et bordélique, ainsi que ses épisodes et son intrigue de fond plus efficaces que sous Chibnall.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, on entame une semaine consacrée aux Séries, histoire de rattraper un peu de mon retard sur les programmes les plus récents, avec Girls5Eva, Velma, Star Trek Discovery, Carnival Row... et puis, jusqu'à début jiullet, un programme plus normal, avec nouveautés cinéma et quelques bilans télévisuels.

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : première partie (2024)

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse, Who

Après les derniers épisodes spéciaux, sympathiques, mais un peu brouillons (typiques de Russell T. Davies, donc), place à la saison 14 du programme, une saison en 8 épisodes co-financée par Disney+ et qui continue avec Ncuti Gatwa dans le rôle-titre...

Doctor Who, saison 14 - première partie (2024) :

- 14x01 - Space Babies : Pour leur premier voyage ensemble, le Docteur (Ncuti Gatwa) et Ruby (Millie Gibson) se rendent sur une station spatiale peuplée uniquement de bébés doués de parole, et ils découvrent qu'un monstre sanguinaire rode dans les entrailles de la station...

Un épisode globalement léger et rigolo, avec des bébés aux effets spéciaux gentiment cheaps, un monstre morveux assez réussi, un duo de tête plutôt sympathique et qui fonctionne bien, des soupçons d'arc saisonnier saupoudrés ici ou là, et toujours des valeurs défendues fermement par le show, bien que ce soit de manière improbable et décalée.

Pas mon épisode préféré, loin de là, mais ça se regardait tranquillement pour une reprise.

- 14x02 - The Devil's Chord : Le Docteur et Ruby arrivent à Abbey Road, en 1963, mais découvrent bien vite que la Terre est privée de musique par Maestro (Jinkx Monsoon), une entité dévoreuse de musique faisant partie des légions du Toymaker...

À nouveau, c'est ici à un épisode assez léger et amusant auquel on a droit, avec un grand méchant théâtral et flamboyant, des caméos historiques, et tout ce qui va avec, mais l'ensemble fonctionne nettement mieux que dans le premier épisode, notamment parce que les effets spéciaux sont plus aboutis, que les soupçons d'arc saisonnier continuent d'affluer, et que tout le monde s'est clairement amusé à tourner l'épisode (ne serait-ce qu'au niveau de la séquence musicale finale, au premier abord totalement gratuite mais ludique).

Et je continue de trouver cette caractérisation du Docteur - moins confiant, moins tête brulée, plus marqué par ce qu'il a vécu avec le Toymaker - assez intrigante et pleine de potentiel. Plutôt sympathique, tout ça, je dois dire. 

- 14x03 - Boom : À son arrivée sur une planète en proie à un conflit mondial, le Docteur met le pied sur une mine, et se trouve contraint de rester sur place, tandis que la réalité de ce conflit s'impose autour de lui et de Ruby...

Moffat de retour au scénario, pour un épisode de Who plus tendu et énervé - mais pas dans le sens "action débridée" - puisque le scénariste (et donc le Docteur) en a ici après le complexe militaro-industriel, le capitalisme et la religion organisée.

Il en résulte un épisode très efficace, gentiment tendu (j'avoue que la présence de Varada Sethu, future compagne du Docteur, ici dans un second rôle, m'a fait me demander si la série allait déjà se débarrasser de Ruby pendant quelques épisodes), et surtout très bien interprété ; probablement le meilleur de cette saison, jusqu'à présent, et hormis cette fin un peu facile et précipitée (mais bon Moffat aime bien ces moments où les grands sentiments parviennent à résoudre tous les conflits), on peut saluer le retour en force du scénariste (qui a déjà annoncé qu'il allait écrire l'épisode de Noël à venir).

- 14x04 - 73 Yards : Lorsque le Docteur marche malencontreusement dans un cercle de fées, sur une falaise du Pays de Galles, il disparaît soudainement, et Ruby se retrouve seule, hantée par une mystérieuse femme immobile se tenant toujours à 66 mètres d'elle. Commence alors le début d'une existence solitaire à la destinée improbables...

Ah, c'est dommage, parce que cet épisode, qui ressemble parfois à une sorte de variation de It Follows écrite par Davies, était plutôt bien parti, un mélange intrigant de folklore, de boucle temporelle, de politique fiction, etc, pour un récit tendu et mélancolique qu'aurait pu écrire Moffat. 

Seulement voilà, la toute fin arrive, et Davies tente une boucle temporelle trop brouillonne et approximative pour convaincre : alors que cette conclusion aurait pu être émouvante et touchante, renforcer la solitude du personnage de Ruby, apporter des informations inédites sur son destin... le scénario retombe à peine sur ses pattes, et se conclut de façon frustrante et maladroite, trop ouverte aux interprétations pour être satisfaisante.

Donc dans l'ensemble, c'était sympathique et bien mené... jusqu'à la fin bancale. M'enfin au moins Susan Twist aura eu une autre apparition.

 

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Invincible, saison 2 (2024)

Publié le 19 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Animation, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Télévision

Je le précisais dans ma critique de la saison 1 d'Invincible, cette adaptation Amazon du comic-book de Robert Kirkman : je n'ai pas grand chose à dire sur le programme, tant il est globalement assez fidèle à la version papier, dans ses qualités comme dans ses défauts.

Et donc, naturellement, après un épisode spécial consacré à Atom Eve, il en va de même avec cette saison 2, une nouvelle fois constituée de 8 épisodes d'une petite heure, diffusés en deux fournées, à cheval sur 2023 et 2024.

Invincible, saison 2 (2024) :

Après un premier affrontement contre Angstrom Levy (Sterling K. Brown), Marc (Steven Yeun) découvre que son père est désormais le régent d'une peuplade insectoïde, sur une autre planète, et qu'il a désormais un petit frère ; puis il doit affronter une invasion martienne, avant d'être propulsé dans le multivers par le retour de Levy...

Je dirais même plus : j'ai encore moins à dire sur cette saison que sur la précédente. La série continue en effet son bonhomme de chemin, Invincible continue son parcours de shonen-like (il se bat, se fait démolir, revient plus fort, etc, etc, etc), c'est toujours aussi bourrin et sanglant dans ses affrontements, ça suit toujours plus ou moins bien les arcs du comic-book (en changeant un peu la temporalité çà et là)... bref, ça reste une adaptation relativement fidèle et bien menée.

Ce qui peine à vraiment m'intéresser lorsque les épisodes s'étalent en long, en large et en travers sur les états d'âme des personnages. Ce qui passait assez bien sur le papier (un support que l'on peut lire à son propre rythme, et où la caractérisation développée de tous les personnages n'est généralement  jamais trop lourde à gérer) s'avère ponctuellement laborieux à l'écran, quand on enchaîne les séquences consacrées à tel ou tel personnage secondaire (Donald, Rex, Maman Grayson, Eve, Immortal, Robot, etc) à l'intérêt variable.

Après, c'est probablement dû au fait que je connais déjà tout ça, que les changements apportés ne sont pas suffisants pour surprendre le spectateur avisé, et que les montages musicaux restent peu satisfaisants ou probants.

Il y a bien Seth Rogen, qui s'amuse vraiment beaucoup en Allen the Alien, et rend toutes ses scènes sympathiques, faisant par la même occasion avancer l'intrigue de fond de la guerre imminente contre les Saiyans Viltrumites... d'ailleurs, le doublage est globalement excellent.

Mais encore une fois, je peine à vraiment adhérer à ce portage quasiment 1:1 du comics. Je suis conscient d'être clairement dans la minorité, et que Invincible est considéré (sur papier comme à l'écran) comme le haut du panier du genre, mais je trouve toujours tout le propos et toutes les interrogations morales et philosophiques des personnages aujourd'hui un peu éventés.

Been there, read that, seen that. Multiple times.

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Les bilans de Lurdo - Quantum Leap, saison 2 - suite et fin (2024)

Publié le 12 Mai 2024 par Lurdo dans Quantum, Télévision, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Aventure, Science Fiction, Action, Critiques éclair, NBC, Histoire, Fantastique, Romance

Grève des scénaristes oblige, une suite et fin assez catapultée pour cette saison 2 de Quantum Leap, requelle de la série des années 90, sous la forme de cinq épisodes diffusés à partir de fin janvier dernier, rapidement pénalisés par des audiences plus que faibles, et par une annulation de la série.

Code Quantum, saison 2 - première partie (2x09-13 - 2024) :

Toujours épris d'Hannah (Eliza Taylor), Ben (Raymond Lee) continue ses sauts d'époque en époque, alors même que le malfaisant Gideon Rydge (James Frain) tente de prendre le contrôle du projet Quantum Leap.

Mouais. L'un des problèmes principaux de la première partie de cette saison 2, outre son écriture parfois maladroite en matière de problèmes sociaux (un souci récurrent du reboot), c'était son orientation toujours plus relationnelle et sentimentale, avec une Addison qui trouve quelqu'un d'autre, et un Ben qui s'éprend d'Hannah, une jeune femme qu'il croise encore et encore tout au long de ses sauts.

Et si Ben et Hannah ont effectivement nettement plus d'alchimie que Ben et Addison, la relation a été rapidement surexposée par les scénaristes, insérée dans près de la moitié des épisodes de la demi-saison : c'est là tout le problème des séries modernes aux saisons raccourcies. Dans un programme de 22 épisodes, avec des épisodes stand-alone, les scénaristes auraient pu répartie cette sous-intrigue pour ne pas l'épuiser trop vite, et s'autoriser des épisodes plus légers et décomplexés. 

Ici, dans une saison de 13 épisodes, ils finissent par revenir systématiquement sur cette romance impossible, et cela finit par phagocyter le reste du programme, tout en le rendant souvent trop dramatique pour son propre bien.

C'est d'autant plus perceptible dans cette seconde moitié de saison que tout ne tourne plus qu'autour de ça : Ben saute dans le corps d'un chasseur de prime... dont la proie est le beau-frère d'Hannah ; Ben sauve Hannah et son fils d'un immeuble en feu ; Ben tente de sauver un pilote de course avec l'aide du fils d'Hannah qui habite tout près... et le reste du temps, même quand Hannah n'apparaît pas dans un épisode (comme l'épisode 10, un épisode de chasse au trésor balourd écrit par la même scénariste/activiste transgenre que l'épisode équivalent en saison 1, et tout aussi didactique et maladroit ; ou le 11, avec Ben en cameraman qui aide une journaliste à exposer une histoire de pesticide cancérigène), c'est le côté sentimental de la série qui reste sur le devant de la scène.

Au point que les sauts temporels de Ben ne sont réellement plus qu'une préoccupation secondaire de la série : Addison aide à peine Ben, la temporalité et le lieu ne sont que des informations données après coup, et les enjeux des sauts sont souvent limités, bouclés à l'arrache en fin d'épisode.

Parce que voilà, le vrai souci de ce reboot de Quantum Leap, il est là : multiplier les personnages secondaires de l'équipe implique de leur donner quelque chose à faire. Et entre ça, l'intrigue du grand méchant menaçant (un James Frain qui cabotine en super-méchant de cartoon à l'origin story prévisible et peu satisfaisante) et le carré (?) amoureux existant entre Addison, Ben, Hannah et Tom... ça ne laisse plus beaucoup de place pour des missions hebdomadaires développées et satisfaisantes.

Et donc, quand arrive la fin de saison, et que les scénaristes décident de redoubler d'efforts pour concrétiser la relation Addison/Ben (qui désormais leapent ensemble), on ne peut que lever les yeux au ciel.

En tant que saison, cette fournée de 13 épisodes était déséquilibrée et souvent frustrante ; en tant que revival de Code Quantum, le show a toujours peiné à trouver un équilibre entre exigences de la tv moderne,  format épisodique du programme, refus de la nostalgie et shipping envahissant qui n'a jamais séduit les fans.

Dans l'absolu, la tentative était honorable, mais pour être totalement franc, le résultat n'a jamais été totalement convaincant, et l'annulation de la série au terme de cette seconde année est relativement peu surprenante (d'autant que le budget semblait avoir rétréci, au vu des cascades cheaps, et du nombre croissant de scènes tournées à Universal Studios)...

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Creepshow, saison 4 (2023)

Publié le 5 Mai 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Science Fiction, Télévision, Thriller, USA, Shudder

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...  

Creepshow, saison 4 (2023) :

Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.

Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.

# 4x01 : 

- Twenty Minutes with Cassandra : en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...

Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille. 

- Smile : James Harris (Matthew James Downden), un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...

Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.

# 4x02 : 

- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...

Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.

- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...

Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités. 

# 4x03 :

- The Parent Deathtrap : Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...

Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.

- To Grandmother's House We Go : Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...

Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible. 

# 4x04 :

- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...

Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.

- Cheat Code : Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...

Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable. 

# 4x05 :

- Something Burrowed, Something Blue : Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...

Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.

- Doodles : Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...

Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit. 

# 4x06 :

- George Romero in 3-D! : Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...

Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*

- Baby Teeth : Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...

Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.

- Bilan saisonnier -

Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.

Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Shining Vale, saison 2 (2023)

Publié le 4 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Starz, USA, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Horreur, Thriller, Fantastique, Walpurgis, Romance

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur... 

Shining Vale, saison 2 (2023) :

Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.

La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.

Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.

Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.

Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.

Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.

Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.

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Blog Update ! - Avril 2024

Publié le 28 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Update

Comme prévu, nouveau format "allégé" sur le blog des Téléphages Anonymes durant ce mois d'avril, avec une publication tous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision. Ce qui, forcément, tranche radicalement avec la trentaine de publications mensuelles des mois précédents...

#001 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le royaume du crâne de crystal (2008) - 3/6

#002 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le Cadran de la destinée (2023) - 3.5/6

#003 - Percy Jackson : Le Voleur de foudre (2010) - 2.5/6

#004 - Percy Jackson : La Mer des monstres (2013) - 3/6

#005 - Rebel Moon - Partie 1 : Enfant du feu (2023) - 2.5/6

#006 - Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (2024) - 1.5/6

#007 - The Beekeeper (2024) - 2/6

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# Film(s) du mois : 

Euh.... faute de mieux, Indiana Jones et le Cadran de la destinée, malgré ses nombreux défauts, notamment au niveau du rythme et de l'âge de son protagoniste ; un film dont la note, je dois bien l'avouer, risque de redescendre un peu le jour où je le reverrai... mais en l'état, il n'y a pas eu mieux ce mois-ci.

 

# Flop(s) du mois : 

Là, aucune hésitation, ça se joue entre The Beekeeper, un actioner bas de plafond et générique avec Statham dans le rôle principal, et les deux volets de Rebel Moon, du Snyder aux défauts typiques du bonhomme, et sans aucune des qualités de certains de ses films précédents. Rebel Moon l'emporte, ne serait-ce que pour son budget et sa prétention... 

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# Petit écran :

L'un des avantages du nouveau format est que le blog se recentre ainsi un peu sur sa vocation première : les séries télévisées.

Ce mois-ci, nous avons donc passé en revue la première saison de l'Avatar - The Last Airbender de Netflix, somme toute honorable même si elle pourrait être améliorée ; les saisons 3 et 4 de Tacoma FD, fidèles à elles-mêmes  - amusantes, mais pas indispensables ; Les Maîtres de l'Univers : Révolution, la suite de la réinvention des Maîtres de l'Univers par Kevin Smith pour Netflix - une suite plus intéressante et maîtrisée que le premier volet, Révélation.

Durant la semaine Aventure, ce sont les deux premières saisons de Blood & Treasure qui ont été visionnées, une série d'aventures et d'action à la distribution sympathique, mais à la nature de série de syndication se mariant assez mal aux impératifs d'une diffusion plus normale sur un grand network ; et la seule et unique saison de l'adaptation Disney+ de National Treasure, sans Nicolas Cage, avec des ados et avec des scénaristes pas très doués, pour un résultat qui ne plaira qu'au public visé.

La saison 1 de l'adaptation Disney+ de Percy Jackson s'est avérée une assez bonne surprise, surtout en comparaison des films ; la première partie de l'adaptation animée du jeu vidéo Ark, diffusée à l'arrache et sans avertissement, était elle aussi plutôt agréable à suivre ; la première moitié du revival de X-Men '97, plutôt intéressante, reste néanmoins inégale, avec des problèmes de rythme évidents.

Et puis il y a la saison 2 de Halo, bien mieux reçue que la saison 1 par les fans et la critique, mais pourtant tout aussi bancale et bourrée de défauts et de choix créatifs discutables, parfois imposés par le budget, parfois... par une certaine incompétence.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, une semaine consacrée à l'horreur et au fantastique, à l'occasion de Walpurgis (dans six mois, Halloween !), puis retour à un programme plus normal, avec films et séries jusque fin mai...

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Halo, saison 2 (2024)

Publié le 27 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Science Fiction, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Paramount, Drame, Guerre, Halo

Halo est une franchise vidéoludique où le joueur incarne, en vue subjective, le Master Chief, un supersoldat gigantesque et impassible, perpétuellement engoncé dans une armure futuriste, et dont le seul objectif est de se battre contre de méchants envahisseurs extraterrestres fanatiques.

Ce qui, dans l'esprit des showrunners de la saison 1 de cette adaptation Paramount+, se traduisait apparemment par un Master Chief humain, hanté par des visions de son enfance, vulnérable et brisé, compétent mais pas trop, luttant constamment contre l'influence de sa "mère", le maléfique Docteur Halsey, et contre son attirance pour une humaine travaillant pour les aliens ; le tout dans un programme qui, incapable de proposer une action digne des jeux, préférait en limiter le nombre de scènes et multiplier à la place les sous-intrigues avec des personnages secondaires insipides...

Mais pour cette saison 2, en théorie, tout change : nouveau showrunner, nouvelle direction, cette nouvelle fournée de 8 épisodes était présentée comme un soft reboot plus proche des attentes du public. Sauf que dans les faits...

Halo, saison 2 (2024) :

Six mois après les événements de Raas Kkhotskha, Master Chief (Pablo Schreiber) découvre son nouveau supérieur, Ackerson (Joseph Morgan), désormais responsable du projet Spartan après la disparition de Halsey (Natascha McElhone). Mais suite à une mission de sauvetage sur Sanctuary, Chief se persuade que le Covenant était déjà sur place, et que la menace extraterrestre est bien plus importante que sa hiérarchie ne semble le penser...

Parce que soyons francs "trois scènes d'action et demi, noyées dans huit épisodes de sous-intrigues insipides supposément toutéliées, mais en réalité évoluant chacune dans leur coin, pendant que Master Chief est en retrait", c'est exactement ce que propose cette saison 2. C'est un peu mieux que la saison 1... mais ce n'est pas encore ça.

Dès le début de la saison, on comprend que ça ne part pas forcément du meilleur pied, puisque certains des éléments de la saison précédente sont passés à l'as (Cortana retirée de Master Chief), et que bien vite, Master Chief est suspendu. Et passe donc les 2/3 de la saison hors de son armure.

C'est bien pratique pour l'affaiblir, permettre aux autres personnages de lui sauver la peau (lors de l'assaut du Covenant sur Reach, à mi-saison), et préparer un retour triomphant dans l'armure pour le dernier épisode de la saison (où, spoiler, Master Chief a droit à une scène d'action d'une minute, et à un duel numérique à peine plus long contre l'Arbiter). Mais dans l'intervalle, on a Pablo Schreiber en civil pendant l'essentiel de la saison.

Soit. C'est dommage (encore que, les scénes d'action brouillonnes à base de doublures numériques au rendu et aux mouvements inégaux, ce n'est pas non plus la panacée), mais c'est assez symptomatique de ce qu'est le programme : une série qui a pris les grandes lignes de la mythologie (bordélique) du jeu, qui en a pris les noms des personnages et les designs, et qui fait son truc dans son coin.

Et ce Halo-in-name-only, qui n'a pas le budget pour proposer huit épisodes d'action et d'effets spéciaux, de choisir ainsi de s'éparpiller dans d'innombrables directions, de multiplier les digressions, et de proposer beaucoup de sous-intrigues centrées sur des personnages secondaires incompétents, antipathiques ou dont tout le monde se fout (rayez la mention inutile).

Ici, les manigances de l'Amirale Parangosky (Shabana Azmi) et du nouveau méchant Ackerson (Joseph Morgan), tellement caricaturaux et manipulateurs qu'ils en deviennent risibles (Ackerson s'en sort mieux, notamment parce qu'il est brièvement humanisé) ; là, Soren (Bokeem Woodbine) l'ex-Spartan et sa femme (Fiona O'Shaughnessy), qui cherchent leur fils pendant la moitié de la saison ; ailleurs, Kwan (Yerin Ha ) qui a des visions mystiques ; et puis Halsey, emprisonnée, puis évadée et qui retrouve sa fille (Olive Gray) ; Makee (Charlie Murphy), toujours vivante, prise dans les jeux de pouvoirs du Covenant, et qui récupère Cortana (qui a une nouvelle apparence plus réussie, cette saison) ; l'amiral Keyes (Danny Sapani), au sacrifice dramatique ; Riz (Natasha Culzac), spartanne qui aimerait retrouver une vie normale ; Kai (Kate Kennedy), qui se fait manipuler par Ackerson et tente de former de nouvelles recrues ; Perez (Cristina Rodlo), une survivante du massacre de Reach, qui décide de rejoindre les rangs des Spartans....

Et j'en passe. Avec toujours comme constante (très "streaming américain des années 2020"), une série qui semble étrangement gênée d'avoir un mâle caucasien comme héros, et qui donc semble fréquemment se plier en douze pour l'affaiblir, pour présenter des femmes et des minorités dans tous les autres rôles, et pour bien montrer qu'elles sont aussi compétentes et héroïques que les hommes (à grands renforts de sacrifices, de grands discours pour remotiver Master Chief, etc).

Ce qui ne poserait pas trop de problèmes si, au moins, le tout était bien écrit et rythmé. Mais le souci avec toutes ces sous-intrigues et toutes ces pièces à déplacer simultanément, c'est que cette approche impose de passer constamment d'un personnage à un autre, pour faire progresser tout le monde en parallèle. Surtout quand l'objectif, c'est de toutélier tout ça à un moment ou à un autre.

Résultat : la série semble constamment hachée, s'éparpillant dans tous les sens, passant d'un moment un peu héroïque ou intéressant à dix minutes consacrées à la recherche d'un enfant sur une planète miteuse, et ainsi de suite. C'est notamment très perceptible vers la fin de la saison, quand arrive la grande bataille spatiale finale... mais qu'en parallèle, la série semble plus intéressée par la mise en place du prochain bad guy, le Flood (qui fait basculer la série en mode Dead Space dans une scène sur deux, suite à une incompétence totale des scientifiques de l'UNSC) et par la survie de Soren et compagnie, plutôt que par les aventures de Master Chief.

Ce qui fait qu'au final, si la série fonctionne très ponctuellement, elle tombe aussi souvent à plat, comme à chacune de ces morts héroïques qui touchent des personnages sous-développés, ou dont on se contrefiche royalement.

Et puis il y a aussi un problème de gestion du Covenant - je ne parle pas de son rendu à l'écran, assez inégal, mais de sa nature assez floue, aux motivations et aux raisonnements vagues, presque éclipsés par les innombrables manigances humaines et le côté "l'humanité est son pire ennemi" assez éventé.

Après, pour le coup, la fin de saison met en place quelque chose qui ressemble plus à du Halo, et pourrait donner une saison 3 intéressante... le conditionnel étant clairement de rigueur, compte tenu de l'évolution de la série jusqu'à présent.

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Les bilans de Lurdo - Ark : The Animated Series, première partie (2024)

Publié le 21 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Paramount, Review, USA, Drame, Télévision

Série d'animation en 14 épisodes d'une demi-heure, adaptée du jeu vidéo Ark : Survival Evolved, et produite par Vin Diesel, ATAS est en chantier depuis près de quatre ans, chapeautée par les créateurs du jeu et par Marguerite Bennett (scénariste de comics très engagée envers les causes LGBTQ, au point d'en faire parfois trop dans ses scénarios - cf par exemple Angela : Queen of Hel). 

Pour sa diffusion, la série a été arbitrairement coupée en deux, et sa première moitié diffusée à l'arrache sans avertissement ni promotion sur Paramount +, en mars dernier... ce qui n'augure pas forcément du meilleur.

Ark - The Animated Series, première partie (2024) : 

Le Dr. Helena Walker (Madeleine Madden), paléontologue aborigène en deuil après la mort de sa femme (Elliot Page), se réveille, après une nuit noyée dans l'alcool, sur une île étrange peuplée de dinosaures, de factions hostiles provenant de diverses époques et de technologie inconnue. Sauvée par Meiyin Li (Michelle Yeoh), guerrière chinoise du 2e siècle, Helena tente de survivre à bord de cette "Ark", et de réunir des objets de légende supposés permettre de quitter l'île et de retourner à une vie normale. Mais face à elle se dresse le Général Nerva (Gerard Butler), un tyran romain conseillé par le malveillant Rockwell (David Tennant)...

Pas désagréable du tout, cette première fournée d'épisodes qui bénéficie, notamment, d'un casting vocal assez impressionnant (Yeoh, Butler, Tennant, Page, mais aussi Malcolm McDowell, Alan Tudyk, Karl Urban, Jeffrey Wright, Russell Crowe, Monica Belucci, et bien sûr Vin Diesel...) donnant vie à cet assortiment de personnages issus de divers lieux et époques, pour un tout qui ressemble en fait à un croisement entre Dinotopia, Dinoriders... et Lost.

Y compris au niveau des flashbacks mélodramatiques, dont le scénario ne se prive pas, au risque de perdre un peu le spectateur. Mais ça, c'est vraiment inhérent à l'écriture de la série, une série qui ne fait pas dans la finesse, avec des personnages au passif tragique, des larmoiements, des sacrifices héroïques, et tout et tout (et oui, une composante LGBTQ+, et un côté "tous les hommes blancs sont soit incompétents, soit méchants" probablement involontaire, inhérent au désir d'avoir une distribution principale intégralement composée de femmes fortes et de minorités - la représentativité à l'Américaine, quoi).

On suit donc Helena, qui en l'espace de ces six épisodes, passe de paléontologue névrosée à guerrière athlétique refusant de tuer et amie de tous les dinosaures, accompagnée de la super-guerrière chinoise qui lui apprend tout (j'espère qu'on ne va pas avoir de romance entre Helena et elle), d'un chef indien laconique (Zahn McClarnon a un peu de mal à donner vie à son doublage, mais rien de méchant), de sa fille adoptive inuit (qui vient du 17e siècle mais parle comme une ado moderne), et d'autres personnages divers et variés... sans oublier un dodo et un gros dino gentil...

Pas mal d'action, une animation un peu inégale (les proportions des dinosaures en action sont... mouais bof), quelques moments amusants (le level up et le loot quand elles tuent l'araignée géante), et quelques longueurs, mais dans l'ensemble, le tout se regarde plutôt bien, avec un arc narratif clair et plutôt bien mené. Reste à voir la suite de la saison... le jour où Paramount décidera de la diffuser.

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Les bilans de Lurdo : Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (2023)

Publié le 19 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Comédie, Télévision, Fantastique, USA, Disney, Review

Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.

Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.

Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :

Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...

Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.

Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.

Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).

Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.

Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...

Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.

Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.

Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).

Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (2022)

Publié le 14 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Histoire, Comédie, Drame, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Aventure, Télévision, Review, USA, Fantastique

Portage télévisuel de la franchise Benjamin Gates (des films très médiocres, mais qui pourtant, nostalgie aidant, sont devenus cultes pour une certaine tranche démographique) pour Disney +, ce National Treasure : Edge of History se veut une adaptation young adult de cet univers, répondant très fort au cahier des charges de Disney en matière de diversité et de représentativité, et se déroulant en 10 épisodes de 45 minutes environ...

Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (National Treasure : Edge of History, season 1 - 2022) :

Jess (Lisette Olivera) une immigrante clandestine vivant en Louisiane, apprend la mort de Peter Sadusky (Harvey Keitel), ancien agent du FBI, peu de temps après que ce dernier lui ait remis un message à transmettre à son petit-fils, Liam (Jake Austin Walker), musicien local. Rapidement, elle comprend que Sadusky est mort en protégeant la piste d'un trésor panaméricain légendaire, dont elle détient peut-être la clef dans le pendentif qu'elle porte autour du cou. Traquée par la trafiquante d'antiquités Billie Pierce (Catherine Zeta-Jones) et ses hommes, Jess, ses amis Tasha (Zuri Reed), Oren (Antonio Cipriano) et Ethan (Jordan Rodrigues) ainsi que Liam, tentent alors de trouver le trésor avant Billie, qui veut le détruire au nom d'une organisation secrète malfaisante...

Une série Disney + chapeautée par un duo de scénaristes ayant travaillé sur les deux films originaux, et n'ayant rien fait de particulièrement probant depuis 2009, ça pouvait laisser dubitatif.

En voyant le premier épisode et sa police de caractères Papyrus, sa Catherine Zeta-Jones lookée comme Sharon Stone, son Harvey Keitel grabataire qui est aussitôt kelleyrisé, et sa distribution United Colors of Benetton bourrée de clichés (l'héroïne latina immigrée clandestine, sa meilleure copine black sassy influenceuse super-hackeuse pianiste et militante, leurs compères le méditerranéen maladroit et glandeur et l'asiatique sérieux et responsable qui fréquente une métisse pakistanaise, le musicien blond venant du Sud profond des USA), on pouvait continuer à se méfier devant ce qui semblait être un programme ultra-formaté, calibré, voire pensé de manière algorithmique.

Et rapidement, cette méfiance se confirme, au fil des épisodes, à mesure que les livres d'Histoire sont maltraités, que les protagonistes font alternativement preuve d'une stupidité confondante et de connaissances historiques qui feraient pâlir d'envie Indiana Jones, que les coïncidences abusives et les déductions approximatives se succèdent, que le spectateur a droit à des leçons de morale sur la manière (effectivement) indigne dont les Blancs traitent les minorités depuis toujours, etc, etc, etc...

Pour ne rien arranger, la série semble persuadée que son héroïne (qui a de faux airs de Zendaya dans certaines de ses expressions sérieuses) et le musicien au charisme négatif ont une alchimie torride, et consacre une partie non-négligeable de son temps à cette relation naissante, et à un pseudo-triangle amoureux qui en découle. Malheureusement, ça tombe totalement à plat, et ça donne même lieu à un numéro de danse WTF sur du Lady Gaga, en plein bal du Gouverneur.

Mais si, à la limite, tout ça avait un semblant d'intérêt ou de cohérence sur le fond, ça passerait. Seulement voilà, entre les anachronismes, la fascination des Américains pour les Francs-maçons et pour Elvis (l'indice enregistré sur un vinyle d'Elvis, j'en ris encore), la résolution des énigmes mise en images façon Psych, les "casses" mollassons et surtout le rendu hypra-cheap de tous les pièges, les artefacts et les temples (le budget n'est clairement pas passé dans la direction artistique ou les accessoires), on passe son temps à soupirer devant ce récit d'aventures très approximatif, aux rebondissements télégraphiés, et qui a une forte tendance à introduire des personnages secondaires pour les tuer deux épisodes plus tard.

CZJ est cependant assez efficace en méchante, et la jeune agente du FBI remplit bien son office, mais dans l'ensemble, National Treasure : Edge of History est une déclinaison très faiblarde d'une franchise qui l'était déjà pas mal, et ne plaira probablement qu'au public jeune pour lequel elle a été conçue.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

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Les bilans de Lurdo : Tacoma FD, saisons 3 et 4 (2021-2023)

Publié le 7 Avril 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, TruTV, Review, USA, Sitcom

Après le passage en revue des deux premières saisons de cette série comique chapeautée par les Broken Lizard, je continue le visionnage, en m'attaquant aux deux saisons suivantes, les dernières du programme, puisqu'outre une année morte, en 2022, la série a été annulée début 2024, au terme de sa saison 4.

Tacoma FD, saisons 3 (2021) et 4 (2023) :

Une saison 3 post-COVID, qui semble avoir été pensée comme une porte de sortie et une conclusion, puisqu'elle se termine par l'incendie de la caserne, et le départ du Chef McConky pour un nouveau poste (à Pirate World !). De quoi assurer un semblant de finalité au programme, au terme d'une saison multipliant les caméos et les idées improbables.

Outre le running gag de l'enfant du puits, qui revient encore et encore depuis le début de la série, et un semblant de confinement en début de saison, on a donc droit, entre autres, à un podcast sportif qui débouche sur le passage à la caserne d'une star de l'UFC ; à Whitney Cummings en instructrice luttant contre le harcèlement sexuel et refusant les avances de Penisi ; au soulèvement d'une IA qui prend le contrôle de la caserne ; à un épisode (assez raté) sur la relation de Lucy et du fils du chef de la police ; au défilé des ex-femmes de Penisi, façon vieux soap cliché ; à un caméo de David Koechner à l'occasion de Thanksgiving...

Bref, c'est toujours aussi excentrique, toujours aussi déjanté, toujours aussi bas de plafond, et ça reste agréable à suivre, même si la conclusion de la saison et les audiences en berne pouvaient laisser craindre une annulation...

Et effectivement, il a fallu attendre un an et demi pour voir reparaître la série, avec un nouveau générique (temporaire) à Pirate World, et une ultime saison 4, celle du changement. Ou presque.

Car si tout le monde réintègre la caserne, remise à neuve, dès le début de la saison, cela se fait sans Andy (Eugene Cordero est depuis passé sur Loki), remplacé par Mickleberry (Christopher Avila), nouveau bleu de la caserne (à la place de Lucy), et qui devient donc le souffre-douleur de ses collègues, constamment bizuté et humilié.

C'est probablement là l'un des points faibles de la saison : le bizutage et les humiliations constantes sont rapidement lassantes, et dès qu'un épisode se concentre dessus (le barbecue + pool party chez le Chef), ça devient particulièrement frustrant et agaçant.

Après, le reste est toujours sympathique, avec un trait toujours plus appuyé, et des péripéties toujours plus déconnantes : la caserne retrouve un Rembrandt volé par un ancêtre de penisi, va sur le dark Web, prend sa photo annuelle, assiste à une veillée funéraire pour un collègue, ou se confronte à la pègre belge (un bon gros WTF).

Il y a aussi un duel contre l'équipe D, composée de clones de l'équipe habituelle (dont David Arquette en Penisi-bis, et le catcheur Dexter Lumis en Ike-bis) ; un épisode de Saint Valentin durant lequel Penisi fait l'objet de la colère d'une ex (Dana DeLorenzo) ; Ike qui lance une application de dating pour pompiers ; une session du tribunal des pompiers plutôt amusante (qui débouche sur la révélation que le Chief est devenu ami avec son ennemi juré, le chef de la police) ; et une revisite de La vie est belle de Capra, avec Tony Danza en ange, Penisi en protagoniste, et une conclusion rigolote, à contre-courant.

Dans l'ensemble, cette saison 4 passe donc plutôt bien, avec pas mal de variété dans les épisodes proposés, un cliffhanger final sur la grossesse de Lucy qui n'aura aucune résolution, et un Mickleberry qui s'intègre assez bien à la bande (malgré les moments frustrants de bizutage cringe).

- Bilan -

Maintenant que le programme a été annulé, l'heure est au bilan : Tacoma FD n'a rien révolutionné, mais, au final, c'était une sitcom plutôt agréable à suivre, avec des personnages bien définis et bien interprétés, et un ton assez homogène. Après, ça reste une œuvre des Broken Lizard, avec ce que ça comprend d'humour un peu lourd, de blagues graveleuses et de moments qui tombent parfois à plat, mais globalement, c'était tout à fait honorable sur la durée.

(On regrettera seulement la disparition totale de Linda Price, de la mairie, qui ne reparaît plus passées les premières saisons...)

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

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Les bilans de Lurdo - Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (2024)

Publié le 5 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Télévision, Nickelodeon, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, USA

On va faire simple : hormis le film médiocre de M. Night Shyamalan, je ne sais quasiment rien de la franchise Avatar. Je connais les bases et les personnages, mais je n'en ai jamais vu le moindre épisode, et donc j'aborde cette première saison totalement vierge de toute idée préconçue.

Huit épisodes de 40-60 minutes au programme, donc, avec comme mot d'ordre une diversité et une représentativité ethniques plus fidèles au dessin animé, et une adaptation plus respectueuse.

Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (Avatar : The Last Airbender - 2024) :

Katara (Kiawentiio Tarbell), apprentie maîtresse de l'eau, et son frère Sokka (Ian Ousley), guerrier de la tribu du Pôle Sud, découvrent dans un glacier Aang (Gordon Cormier), ultime survivant des maîtres de l'air et futur Avatar censé unifier les quatre éléments afin de faire régner la paix. Ensemble, ils vont lutter contre l'oppression de la Nation du Feu, alors même que Zuko (Dallas Liu), le fils banni de l'Empereur actuel, traque le jeune Avatar... 

Et honnêtement, c'est tout à fait regardable. Bien en dessous de l'adaptation de One Piece, pour de multiples raisons, mais assez honorable, tout de même, et forcément plus abouti que la version Shyamalan (ou que l'adaptation de Cowboy Bebop).

Le budget est là, la volonté de faire une adaptation respectueuse et présente, l'action est assez maîtrisée, la direction artistique est convaincante, il y a un effort de développement des personnages, bref, c'est assez agréable... mais c'est aussi assez imparfait.

Dans les grandes lignes, déjà, puisque malgré la durée de cette saison (8 x 50 minutes) équivalente, voire supérieure à celle de la saison originale de la série animée (20 x 20 minutes), il subsiste une impression constante d'avance rapide des événements, de l'évolution des personnages, bref, le récit paraît fréquemment précipité, et ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait.

D'autant que cela s'ajoute à une dimension très premier degré/serious shit de la série, qui fait le choix de présenter des protagonistes trop sérieux et trop hantés par leur passé - Sokka et ses daddy issues, Zuko et ses daddy issues (bis), Katara et ses mommy issues, Aang et sa culpabilité ainsi que son refus d'endosser son rôle d'Avatar... 

Tout ça donne de l'épaisseur aux personnages, certes, mais a aussi tendance à rendre le programme plus sombre et sérieux qu'il ne devrait probablement l'être. À l'identique, il semble y avoir un problème de dosage entre l'intrigue principale de Aang et ses amis, et celle de Zuko, son oncle et tous les membres de la Fire Nation.

Un dosage qui contribue étrangement à l'impression globale que le côté Nation du feu éclipse souvent les aventures de Aang : c'est plus intéressant, plus intrigant, et, il faut bien l'avouer, c'est aussi mieux interprété.

Non pas que le trio principal Aang/Sokka/Katara soit mauvais, mais... c'est un peu raide, tout ça. Ian Ousley/Sokka s'en sort largement le mieux, mais tant Gordon Cormier que Kiawentiio (surtout cette dernière, en fait) peinent à réellement transcender les dialogues et l'écriture un peu laborieux, et à réellement incarner leurs personnages avec suffisamment de charisme ou de capital sympathie.

En face, Dallas Liu est lui excellent, et parvient à créer un véritable lien avec Paul Sun-Hyung Lee, qui interprète son oncle.

Ajoutez à cela des effets spéciaux inégaux (tout ce qui est maîtrise des éléments et décors numériques fonctionne bien, les créatures et les doublures numériques nettement moins), une bande originale peu mise en avant (alors qu'elle est plutôt de qualité), des raccourcis narratifs un peu voyants, et toujours ce problème de tenter de donner un look anime à des acteurs à l'aide de postiches et de costumes cheapouilles, et voilà : une adaptation globalement moyenne, pas forcément désastreuse, mais dont le dosage global des éléments n'est pas optimal.

Passable, mais peut mieux faire.

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Blog Update ! - Mars 2024 + changement de format

Publié le 2 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Update

Le mois de mars est le mois du changement sur le blog des Téléphages Anonymes puisque la rubrique quotidienne Un film, un jour (ou presque) ferme ses portes, après 2000 critiques cinématographiques publiées (en réalité beaucoup plus, puisque ce nombre ne prend pas en compte les Oktorrorfest, Yulefest et autres périodes spéciales).

À sa place, un nouveau rythme plus facile à gérer, avec une publication tous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision, et ce dès ce week-end.

#1978 : Aquaman et le Royaume perdu (2023) - 2.75/6

#1979 : Out in the Ring (2022) - 4.25/6

#1980 : Freelance (2023) - 2/6

#1981 : The Creator (2023) - 2.75/6

#1982 : Justice League - Crisis on Infinite Earths, part 1 (2024) - 2.5/6

#1983 : Madame Web (2024) - 2.5/6

#1984 : Here Comes a New Challenger (2023) - 3.75/6

#1985 : Quiz Lady (2023) - 4/6

#1986 : Les Trolls 3 (2023) - 2/6

#1987 : Wonka (2023) - 3.75/6

#1988 : Argylle (2024) - 3.5/6

#1989 : Pencils vs Pixels (2023) - 4.5/6

#1990 : The Iron Claw (2023) - 3/6

#1991 : Coffee Wars (2023) - 1.75/6

#1992 : SAINT PATRICK - Sing Street (2016) - 4.25/6

#1993 : SAINT PATRICK - Irish Wish (2024) - 2.5/6

#1994 : 57 secondes (2023) - 2.5/6

#1995 : La Demoiselle et le dragon (2024) - 3.5/6

#1996 : The Kill Room (2023) - 3/6

#1997 : En plein vol (2024) - 2/6

#1998 : American Fiction (2023) - 4/6

#1999 - SPÉCIAL PÂQUES - The Book of Clarence (2023) - 3.25/6

#2000 : Dicks - The Musical (2023) - 3/6

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# Film(s) du mois : 

Pas grand chose d'exceptionnel, mais quelques métrages qui valent tout de même le coup d'œil : Out in the ring, un bilan de la représentation LGBTQ dans le monde du catch ; Quiz Lady, une comédie amusante avec Awkwafina ; Pencils vs Pixels, un documentaire revenant sur la transition animation 2D/animation 3D ; Sing Street, une teen comedy irlandaise rétro et musicale ; et American Fiction, une comédie dramatique assez méta sur la représentativité afroaméricaine dans le monde de la fiction littéraire...

 

# Flop(s) du mois : 

Coffee Wars, une comédie indépendante VÉGANE qui te le répète en long, en large et en travers ; Les Trolls 3, insipide, Freelance, une comédie d'action inerte qui dessert grandement sa distribution, et En plein vol, un film de casse Netflix qui nous demande de prendre Kevin Hart au sérieux en leading man à la Tom Cruise...

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# Petit écran :

Beaucoup de séries passées en revue, durant le mois de mars, avec notamment une semaine entière leur étant consacrée. Il y a eu :

- la première saison de Sandman, bordélique et un peu trop formatée.

- la deuxième saison de Loki, particulièrement déplaisante après son changement de showrunner.

- la première saison de Gen V, dans la droite lignée de la série mère, The Boys, en nettement plus dispensable.

- la saison 3 d'Upload, anecdotique et déséquilibrée (mais visiblement renouvelée pour une quatrième et ultime saison, on se demande comment).

- la première saison de Skull Island, une déclinaison jeunesse du Monsterverse de King Kong et Godzilla, pas désagréable.

- la première saison de Monarch, version adulte du Monsterverse s'intéressant au versant humain de cet univers... avec plus ou moins de succès (il n'y a réellement qu'une moitié de série qui est intéressante).

- la première saison de My Adventures with Superman, une version jeune, dynamique et convaincante de ces personnages.

- la suite et fin de Minx, toujours amusante mais finalement pas essentielle.

- la première saison de Night Court, revival très formaté de la série des années 80.

- les deux premières saisons de Tacoma FD, une sitcom des Broken Lizard sur une caserne de pompiers déglinguée.

- la première saison de Ted, déclinaison inutile des deux films de Seth MacFarlane par ce dernier, qui ici pioche à droite et à gauche (dans ses propres œuvres, mais aussi ailleurs, de manière évidente) pour proposer une sitcom familiale un peu bancale.

- la seule et unique saison du Continental, mini-série pas inintéressante développant les origines de l'hôtel apparaissant dans la saga John Wick.

- et la saison 1 de Echo, dernière série en date du MCU, pas nécessaire, mais regardable, malgré un charcutage évident en post-production.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

 

Ce week-end, deux bilans séries, et dès la semaine prochaine, le nouveau format du blog entre en vigueur avec notamment une semaine Aventure et, vers la fin du mois, une semaine fantastique et horreur pour célébrer la nuit de Walpurgis.

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Le Continental - D'après l'univers de John Wick (2023)

Publié le 30 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, Histoire, Peacock, Review, USA

Mise en chantier dès 2017, cette préquelle à la série des films John Wick a longtemps tourné en rond en préproduction, initialement pour Starz, puis revendue et diffusée, finalement, sur Peacock, la plateforme de NBC. Au programme, un format atypique de 3 x 90 minutes, sous la supervision des scénaristes des médiocres Turkey Bowl et Mise à l'épreuve 1 et 2... ce qui, bizarrement, donne un résultat qui est loin d'être inintéressant.

The Continental - From the World of John Wick (2023) :

Lorsque son frère aîné Frankie (Ben Robson) trahit Cormac O'Connor (Mel Gibson), le gérant de l'hôtel Continental (et le dirigeant de tout le monde criminel qui gravite autour du bâtiment), et lui dérobe une presse destinée à la frappe de médaillons très spéciaux, Winston Scott (Colin Woodell) est amené contre son gré à New-York, pour y être interrogé par Cormac. Mais bien vite, à la mort de Frankie, Winston va commencer à réunir autour de lui des ennemis de Cormac pour se venger, et prendre d'assaut le Continental...

Soyons francs : la franchise John Wick ne brille pas forcément par son worldbuilding, assez bordélique et qui semble souvent improvisé au fil des chapitres, pour le meilleur et pour le pire. Le côté positif, c'est que ça donne aux John Wick une identité certaine, reposant sur cet univers improbable assez marqué sur le plan du style et sur ses scènes d'action mémorables. Le côté négatif, c'est que la franchise bascule fréquemment dans le too much, et peut faire lever les yeux au ciel, même chez les amateurs de films de genre.

Et puis les John Wick ont tendance à avoir des difficultés à gérer leur rythme, avec des récits souvent trop longs pour leur propre bien.

Sans surprise, donc, on retrouve ici, dans cette préquelle racontant les origines du personnage de Ian McShane, la plupart des défauts et des qualités des John Wick, mais en mode plus télévisuel. 

Sur le plan stylistique, la série est largement dépendante de l'époque à laquelle elle se déroule : les années 70. Une époque vue par un prisme très pop culture, avec sa blaxploitation, son kung fu, sa pègre, etc, et sa bande-originale juke-box bourrée de morceaux de funk et de disco. C'est sympathique (même si ça frôle fréquemment l'overdose), et ça s'accompagne d'efforts de mise en scène, notamment dans les transitions entre les scènes, le montage et les mouvements de caméra.

Ce n'est pas parfait (les extérieurs de New-York sont bien trop propres, avec un éclairage trop plat), mais il y a là plus de style et d'identité visuelle que dans multiples séries tv "prestigieuses" récentes. À l'identique, tant que l'on parle des bons côtés, l'univers conserve son excentricité, et l'interprétation est plutôt solide (même si Mel Gibson est en roue libre en über bad guy priant Dieu).

Le rythme, par contre, ne répond pas vraiment à l'appel. 3 x 90 minutes, c'est soit un peu trop, soit pas assez, et la série se retrouve à sous-développer certains personnages secondaires, et à en surdévelopper inutilement d'autres, comme Lou, l'afroaméricaine qui fait du karaté, a des daddy issues, déteste les armes à feu et se bat pour sauver le dojo familial des méchants criminels de China Town, ou encore la fliquette et son aventure extraconjugale avec un collègue marié.

Le programme ne résiste en effet pas aux tendances actuelles du streaming américain, et accorde ainsi beaucoup de place à ses personnages féminins, qui se chargent de l'essentiel de "la bagarre", quitte à faire des hommes de la série des protagonistes souvent médiocres, uniquement capables d'utiliser des armes à feu : on retrouve là un peu de ce qui faisait le cinéma d'exploitation de l'époque (avec ses femmes fortes et badass), mais comme on est sur le petit écran, et en 2023, c'est gentiment maladroit, et ça semble nettement moins naturel.

D'autant que niveau action, si la série assure le quota (surtout dans sa dernière ligne droite), elle souffre aussi de problèmes évidents, avec des affrontements un contre un artificiellement accélérés de temps à autre, et des limites de budget évidentes çà et là (je ne sais toujours pas si la poursuite en voiture fragmentée de l'épisode 1 était un choix créatif ou la conséquence d'un rendu un peu trop cheap coupé au montage).

Bref : The Continental n'est pas très bien rythmé, l'action est un cran en deçà des films, les personnages ne sont pas tous très bien écrits, et ça fait ponctuellement un peu étriqué, mais dans l'ensemble, ça reste bien plus regardable que ce que l'on aurait pu croire, et l'on retrouve tout de même la vibe John Wick que l'on attend d'un tel projet.

Agréable, pour peu que l'on apprécie l'univers.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ted, saison 1 (2024)

Publié le 24 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Sitcom, Review, USA, Peacock, Fantastique

Il faut croire que, malgré le sort relativement funeste de The Orville, Seth MacFarlane a encore un certain poids dans l'industrie, puisque voici une adaptation télévisuelle de ses deux films Ted, des films qui n'avaient rien d'exceptionnel sortis du postulat "un ours en peluche qui dit des gros mots et parle de sexe".

Sept épisodes de 30 à 50 minutes, donc, produits pour la plateforme Peacock et qui, cela ne surprendra personne, sont exactement ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part de MacFarlane et des deux anciens de Modern Family qui chapeautent le show avec lui...

Ted, saison 1 (2024) :

En 1993, Ted (Seth MacFarlane), l'ourson en peluche auquel un souhait de Noël a donné vie, n'est plus une star, et est revenu vivre avec John (Max Burkholder) et sa famille : son père réactionnaire, Matty (Scott Grimes), sa mère discrète et frustrée, Susan (Alanna Ubach), et sa cousine Blaire (Giorgia Whigham), qui va à l'université dans la région et vit avec eux. Mais désormais, Ted doit aller au lycée avec John, ce qui lui complique bien la vie...

Fanservice et nostalgie à gogo, rebondissements prévisibles, manque de rythme, humour de stoner, un discours socialement engagé mais balourd, et derrière tout ça, un fond de sincérité qui fonctionne globalement : comme je le disais en ouverture, on est en terrain familier, celui du travail habituel de MacFarlane.

Difficile de se défaire d'une vraie impression de déjà vu, cependant : prenez une dose de Alf, une dose de Family Guy, une grosse louche de That 70's show, de Mariés, deux enfants, et saupoudrez de références et de renvois aux films Ted (certains gags, certaines répliques, et l'utilisation de Ian McKellen à la narration d'une poignée d'épisodes, en lieu et place de Patrick Stewart), et voilà, la saison 1 de Ted.

Ce n'est pas forcément rédhibitoire, pour peu qu'on adhère à ces influences, ou à l'humour de MacFarlane. Mais très honnêtement, l'intérêt de la série est relativement limité, pas aidé par des épisodes à la durée inutile (MacFarlane ne sait clairement pas faire court et concis) et par un côté très prévisible et téléphoné du programme.

Heureusement, la distribution, notamment composée d'habitués de MacFarlane, fonctionne plutôt bien : on retrouve pas mal d'acteurs de Star Trek et de The Orville (Scott Grimes, Tim Russ, Penny Johnson Jerald) et des autres productions MacFarlane, et tout le monde tient bien son rôle, même si l'on adhère ou pas au personnage de Susan (qui ressemble parfois à Alanna Ubach faisant une imitation de Debra Jo Rupp/Kitty Forman).

Et Giorgia Whigham devient rapidement le personnage quasi-central de la série, l'occasion pour les scénaristes de placer leurs messages engagés (sur l'égalité des sexes, le politiquement correct, la sexualité, etc), sans jamais trop sortir des sentiers battus.

C'est peut-être ça le plus dommageable : malgré ses effets spéciaux réussis, le programme reste constamment le postérieur entre deux chaises, à mi-chemin entre Family Guy et Modern Family.

Jamais suffisamment provocante/trash (toutes les vannes edgy sont immédiatement désamorcées par l'indignation de Blaire, comme si les scénaristes se donnaient bonne conscience après des vannes un peu limites), jamais suffisamment surprenante, jamais suffisamment subtile pour que la sincérité fonctionne, la série se trouve ainsi dans une position un peu bancale, et si un épisode ou deux se démarquent (j'aime bien l'épisode d'Halloween, qui change un peu de focus même si la moitié John du scénario tombe à plat, et l'épisode de Noël n'est pas désagréable - malgré son discours politico-social balourd au possible), le tout reste assez moyen.

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