Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Chez lesScream (2022) :
Vingt-cinq ans après la vague de meurtres perpétrés par Woodsboro par le Ghostface Killer, celui-ci ressurgit et fait de nouvelles victimes : parmi elles, Tara (Jenna Ortega) parvient à survivre, et reçoit alors la visite de sa sœur Sam (Melissa Barrera), à laquelle elle ne parlait plus. Car Sam est en réalité la fille de feu Billy Loomis, l'un des tueurs masqués originaux, et cela va rapidement attirer sur elle de multiples soupçons, alors même que les cadavres s'accumulent à Woodsboro...
J'avoue, je ne m'y attendais pas : n'ayant jamais été particulièrement fan de la franchise Scream (à la sortie du premier, je n'adhérais déjà pas à son cynisme très fin 90s/début 2000, et je n'ai que de vagues souvenirs des épisodes 2, 3 et 4), je n'avais aucune espérance ni envie vis à vis de ce reboot/séquelle de la franchise de Wes Craven. D'autant que Craven n'est plus, remplacé ici par Radio Silence (duo responsable de V/H/S, 666 Road : Southbound, Wedding Nightmare, The Baby), avec leurs scénaristes habituels en lieu et place de Kevin Williamson.
Et pourtant, ce Scream 2022 est plutôt regardable, malgré un certain manque de charisme de sa distribution (sans surprise, le nom le plus connu et l'acteur plus expérimenté de la bande de jeunes est le tueur), une approche méta du genre de l'horreur assez pataude dans son écriture (ça se pignole sur l'elevated horror façon A24, ça explique maladroitement ce qu'est un(e) réquelle, ça se moque allègrement des "trve fans" toxiques, bref, ça se croit fréquemment plus malin que ça ne l'est vraiment) et des scènes qui semblent un peu forcées et calculées pour donner un dernier moment de bravoure aux anciens de la série (et justifier leur implication dans le projet).
Rien d'exceptionnel, honnêtement, mais ça remplit son office : les meurtres sont brutaux, c'est cynique sans l'être trop, et ça obéit à la formule de la série, en se permettant en prime quelques moments intéressants (la symbolique de l'héroïne hantée par le souvenir de son père, et qui finit par succomber à ses pulsions... génétiques ?). Avec une distribution un peu moins générique (anciens exceptés), ça aurait même pu être meilleur.
3.5/6
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