
Masters of Horror 1x01 - Incident On and Off A Mountain Road : Sur une route de montagne, une jeune femme affronte un tueur sanguinaire sur son propre terrain...
Très sympathique. En 45-50 minutes, une histoire qui réussit là où une demi douzaine d'épisodes de Supernatural ou de Kolchak échouent lamentablement : établir de la tension et rester en grande partie original (même si la fin de l'épisode est un peu prévisible) sur des postulats de départs classiques.
De même, réalisation efficace de Don Coscarelli, et un aspect visuel réussi, ce qui prouve bien qu'il faut plus qu'un filtre coloré pour prétendre établir une identité visuelle forte... Bon, d'aucuns pourront toujours râler que la fin est un peu prévisible, ou que la structure de l'épisode fait un peu "Lost" - même si je suis persuadé qu'elle était déjà ainsi dans la nouvelle de départ... mais ce ne sont là que d'insignifiants détails: ce MOH #1 est réussi. Espérons que la suite soit dans cette continuité.
1x02 - Dreams in The Witch House : Un étudiant emménage dans une vieille bâtisse, et découvre rapidement que des forces surnaturelles y sont à l'oeuvre, pour sacrifier le bébé de sa nouvelle voisine...
Stuart Gordon + Lovecraft = toujours très sympathique à regarder, malgré un récit qui marche clairement sur le fil du rasoir, entre crédible et kitsch. Mais si l'on sait à quoi s'attendre, ça passe sans problème.
1x03 - Dance of the Dead : Un futur post-apocalyptique, dans lequel le propriétaire d'un bar se sert de cadavres réanimés comme spectacle dans son établissement...
Tobe Hooper, inspiré par Richard Matheson, avec Robert Englund, pour un épisode clairement mauvais. Entre les acteurs à moitié calamiteux (pendant que l'autre moitié cabotine), la structure bancale, et la mise en scène calamiteurse de Tobe, qui s'essaie à des effets de style donnant la migraine... À oublier très rapidement.
1x04 - Jenifer : Un officier de police recueille Jenifer, une jeune femme hideusement difforme, qui s'avère rapidement un danger pour tous...
À la base, je suis plutôt client de Steven Weber... il était très bon dans le Shining télévisé et dans Reefer Madness, et puis il est assez sympathique.... là, il est de plus crédité du screenplay de l'épisode, dont il est par ailleurs l'acteur principal. Donc à priori positif avant de regarder l'épisode... Par contre, je ne suis pas forcément méga-fan de Dario Argento, dont le travail ne m'a jamais franchement passionné. Donc léger à priori négatif.
Au final ? Sympathiquement gore et bourrin ... par contre, on sent bien certains raccourcis pris au montage... en gros, avec 30 minutes de plus, nul doute que le récit aurait été moins précipité... et oui, la fin est très prévisible, mais ce n'est pas non plus un gros problème...

1x05 - Chocolate : Un jeune divorcé s'aperçoit, après avoir goûté un morceau de chocolat, qu'il est lié empathiquement et télépathiquement à une inconnue. Il essaie alors de la rencontrer...
Pas mauvais, mais pour moi le plus faible des cinq premiers épisodes, juste après le Hooper. Le problème, c'est que j'ai eu l'impression d'avoir lu et vu le scénar de cet épisode vingt-cinq fois de par le passé.... sans compter que la fin de l'épisode est téléphonée au possible, en plus de tomber totalement à plat dans les 30 dernières secondes. Mais bon, avec ses adaptations de Stephen King, le Garris n'est pas vraiment non plus un "Master Of Horror", donc au mieux il fallait s'attendre à un truc potable, solidement réalisé, sans être exceptionnel. Ce qu'on a eu. La main en plastique faisait vraiment fauchée, par contre.
1x06 - Homecoming : Les cadavres des soldats américains tués en Irak reviennent à la vie, et décident de rentrer au pays, pour influencer les résultats de la nouvelle élection présidentielle...
Excellent. Non seulement c'est marrant comme tout, non seulement ça charge frontalement le camp de Bush et ses hommes, mais en plus ça trouve le temps d'être émouvant - la scène avec le soldat sous la pluie recueilli par le patron de restau. Petit clin d'oeil à Romero au passage, et une fin qui fonctionne parfaitement : meilleur épisode pour le moment, signé Joe Dante.
1x07 - Deer Woman : Dream On version Biche-garou hard boiled.
Un peu idiot, mais très marrant. Et le milieu de l'épisode est à mourir de rire, tellement ça part en vrille. Cela dit, c'est assez léger sur l'"Horror", ou sur le "Master", donc ça peut ne pas plaire. Reste que cette parodie made in John Landis est très sympathique, tout comme l'est le clin d'oeil au Loup Garou de Londres...

108 - John Carpenter's Cigarette Burns : La Fin Absolue du Monde, film mythique et introuvable, est l'objet de toutes les convoitises... mais il rend fou tous ceux qui posent les yeux sur une copie du métrage...
Le meilleur épisode de la serie jusqu'à présent, malgré quelques défauts. Big John Carpenter a toujours la forme, et arrive à distiller dans l'épisode une atmosphere inquiétante, en y introduisant petit à petit des éléments étranges. Très sympathique.
1x09 - Fair Headed Child : Une adolescente est enlevée par un couple, et enfermée à la cave, où vit par ailleurs leur fils, étrange et meurtrier.
À nouveau, un épisode sympathique, signé William Malone : le gloumoute est plutôt amusant à regarder, la fille ressemble beaucoup à Emily de Ravin, Tank Girl est toujours excellente, et une histoire de pacte avec le diable, c'est toujours bon à prendre.
1x10 - Sick Girl : Une passionnée d'insectes tombe amoureuse d'une jeune femme timide, tout en affrontant un insecte agressif...
Pas convaincu. Un épi bof. Je me suis profondément ennuyé pendant la moitié de l'épisode. Je n'y peux rien, mais comme souvent chez Lucky McKee, les problèmes habituels me freinent fortement : à commencer par Angela Battis, dont le surjeu fébrile est horripilant. Puis vient le concept féministe de l'épisode, aussi finaud que le message féministe des autres oeuvres de McKee... le gloumoute mâle et agressif, qui met enceinte les lesbiennes, donne une histoire très peu engageante. Déjà que le monstre ressemble parfois à un tribule à pattes dans certains plans, ce qui est moyennement angoissant. Quant à la fin, elle est très prévisible dans le genre Outer Limits/Tales from the Crypt...
1x11 - Pick me Up : Duel de serial-killers, entre un camionneur meurtrier qui tue les auto-stoppeurs, et un autostoppeur meurtrier qui tue ceux qui le prennent en auto-stop.
Le pitch de base est excellent et le produit fini plutôt sympatoche... à défaut d'être excellent. Les deux tueurs en série, notamment, sont plutôt crédibles, même si ils ont un accent à couper à la tronçonneuse, et Fairuza Balk coincée au milieu s'en tire avec les honneurs.... la réal de Larry Cohen est plutôt bonne, l'humour noir passe bien, le clin d'oeil à la filmographie du réal est bien amené, et la fin est très amusante. Seul bémol, non négligeable, le rythme assez lent.

1x12 - Haeckel's Tale : Dans les années 1850, un homme trouve refuge dans la masure d'un couple étrange, qui fréquente charnellement l'au-delà...
John McNaughton, Clive Barker, un épisode en costumes, de la nécrophilie, bref, c'est excellent, et l'un des meilleurs de la saison.
1x13 - Imprint : Au 19è siècle, Un touriste américain tente de retrouver la prostituée japonaise dont il est tombé amoureux.
J'ai envie de dire bof. Sur une heure d'épisode, ya facilement vingt minutes de cris, + cinq minutes de tortures, ce qui m'a saoûlé. Et personnellement, je me suis un peu ennuyé devant la scène de torture. De plus, Billy Drago n'aura décidément pas d'Oscar pour son interprétation. Un épisode qui, au final, m'est apparu assez vain. Comme si Miike avait précisément fait son épisode en se disant "Listons tout ce qui peut choquer et ce qui est tabou, mélangeons tout ça dans un scénario qui tienne sur une feuille de papier, et espérons que tout ça soit trop extrême pour passer à la tv us, histoire de faire un bon coup de pub".
Je sais, je fais du mauvais esprit : en soi, l'épisode n'est pas mauvais. Et je comprends qu'il ait été jugé too much pour être diffusé (encore qu'il y avait facilement moyen de raccourcir les scènes gênantes, comme la scène de torture, par exemple), mais je n'ai pas réussi à me défaire de cette impression de provocation gratuite. Mais ce n'est probablement qu'une impression.
Bilan saisonnier : en regard de la saison suivante et de Fear Itself, une première année de MOH très satisfaisante, pour ce qu'elle est. Quelques épisodes médiocres, quelques épisodes excellents, et le reste se trouve "entre deux" : ça aurait pu être pire, comme la suite l'a démontré...
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