Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
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Agnes (2021) :
Le Père Donaghue (Ben Hall), un prêtre désabusé et cynique, accusé de pédophilie, arrive en compagnie de son novice, Ben (Jake Horowitz) dans le couvent de Santa Theresa, pour y pratiquer l'exorcisme de sœur Agnes (Hayley McFarland), possédée par le démon. Bien vite, il fait appel au Père Black (Chris Browning), un exorciste flamboyant et charismatique, mais la cérémonie vire au bain de sang. Marquée par les évènements, Sœur Mary (Molly C. Quinn) finit par quitter le couvent, et par tenter de renouer avec la vie civile...
Attention, filouterie. Oui, il y a bien un exorcisme dans ce film (enfin, plusieurs tentatives), et oui, il y a bien du sang, mais Agnes est tout sauf un film d'horreur religieux et de démons. Déjà, parce que toute la première partie du film, centrée sur le couvent et l'exorcisme, possède un ton goguenard et satirique qui désamorce le récit et ses effets : l'Église est bourrée d'incapables, Donaghue est résigné, le Père Black est un prêtre bling qui défile sur les plateaux de télévision et a une assistante maquillée comme un camion volé, les nonnes pourraient sortir tout droit de Sister Act, etc...
Rien n'est très sérieux, donc, ce qui crée un contraste assez violent avec la dernière partie du film, très premier degré et drame social indépendant, centrée sur une Mary en pleine crise de foi, qui tente de se réinsérer dans la vie civile, de trouver un emploi, et qui flirte avec un comédien de stand-up (Sean Gunn) qui connaissait autrefois Agnes avant son entrée au couvent.
Et c'est à peu près tout. Les deux parties sont tellement distinctes qu'elles semblent provenir de films différents, la leçon de catholicisme de Ben, vers la fin, n'apporte pas grand chose, et la possession démoniaque est oubliée en cours de route, même si Mary semble elle aussi posséder en elle une force maléfique (un démon, ou bien l'expression d'un traumatisme plus profond lié à la perte de son fils, allez savoir : le film ne décide pas, ne semble pas intéressé à l'idée de le faire et finalement ça n'a pas grande importance).
C'est bien interprété, globalement bien filmé, mais ça n'a d'horreur que les atours, et c'est trop confus (notamment au niveau du ton et du message) pour être satisfaisant. Du moins, en ce qui me concerne.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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