Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
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Affamés (Antlers - 2021) :
Dans une petite ville rurale de l'Oregon, Julia (Keri Russell), une institutrice traumatisée dans son enfance par des maltraitances, s'intéresse à Lucas (Jeremy T. Thomas), un jeune élève de sa classe, qu'elle soupçonne d'être battu par son père. Mais la réalité est toute autre, puisque Lucas, en réalité, est seul chez lui, à gérer son petit frère reclus, et leur père enfermé derrière une porte verrouillée, car possédé par une entité affamée et maléfique...
Mouais. Produit par Guillermo Del Toro, un film d'horreur sombre, poisseux, et très orienté drame social sur l'Amérique profonde, avec ce que ça implique de violence sexuelle, d'alcoolisme, de personnages tous déprimés et misérables, d'environnement rural pluvieux, boueux, gris, etc.
On apprécie ou pas : personnellement, j'y suis allé à l'aveugle, et je ne m'attendais pas vraiment à cela, donc je suis resté un peu sur ma faim, pas aidé par un vrai manque de tension durant la majorité du métrage et par une atmosphère tellement dépressive qu'elle en devient lassante.
Et puis j'avoue m'être un peu braqué quand, au bout d'une heure de film, la véritable nature du Mal qui possède le père de Lucas est révélée : un Wendigo. J'aurais dû m'en douter, au vu de la voix off d'introduction du film, native-américaine et sortie de nulle part : le film recycle une fois de plus le mythe du Wendigo, exploitant allègrement la mythologie native-américaine pour en faire de l'horreur métaphorique sur l'addiction et les traumatismes qui se transmettent aux générations suivantes.
Ce qui a tendance à me gonfler, tant cette créature est surexploitée par les scénaristes hollywoodiens (tv/ciné/etc), et tant cette récupération se fait sans gêne et sans originalité (on a une scène avec un acteur natif-américain caution qui explique le mythe, et zou, on revient sur des problèmes très caucasiens).
Alors, oui, le film est globalement maîtrisé, bien interprété, la créature est visuellement intéressante, et le face à face final a des accents de Ripley vs la Reine alien, mais ça s'arrête là pour moi.
Un petit 3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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