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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Un film, un jour (ou presque) #873 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Une Romance-photo (2014) & Je Vais Épouser un Prince ! (2018)

Publié le 5 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Télévision, Drame, Hallmark, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Une Romance-photo (The Memory Book - 2014) :

Jeune photographe ne croyant plus vraiment à l'amour, Chloe Davenport (Meghan Ory), découvre un vieil album photo des années 70 dans une brocante. Inspirée et décidée à retrouver le couple amoureux et heureux qui y apparaît (Art Hindle & Adrienne Barbeau), elle s'associe alors à Gabe Sinclair (Luke Macfarlane), un séduisant barman, pour tenter de remonter la piste de ces deux inconnus, quitte à traverser le pays pour y parvenir...

Une comédie romantique Hallmark tout ce qu'il y a de plus classique, et que j'ai abordée sans à priori, ni négatif ni positif : j'apprécie généralement Luke Macfarlane, mais j'ai habituellement nettement plus de réserves envers Meghan Ory.

Ici, cependant, bonne surprise, puisque l'histoire change un peu du tout-venant façon "héroïne citadine redécouvre le bonheur de la vie à la campagne" : c'est un film Hallmark Movies & Mystery, ce qui signifie que c'est mieux écrit/produit/filmé que la moyenne du genre, et que c'est un peu plus sérieux et dramatique.

Sans oublier le couple principal, qui a une très bonne alchimie. Macfarlane et Ory semblent ainsi vraiment s'amuser, leurs échanges sont dynamiques et malicieux, et leur enquête s'avère assez agréable à suivre (arrivant même à se montrer touchante sur la toute fin grâce à Hindle et Barbeau).

Ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste, c'est prévisible, et on se doute bien que les extérieurs tournés sans les acteurs à San Francisco ne sont que des stock-shots, mais dans l'absolu, c'est loin d'être désagréable dans le genre.

3.75/6

Je Vais Épouser un Prince ! (Royally Ever After - 2018) :

Sara (Fiona Gubelmann), une enseignante du New Jersey, découvre un beau jour que son fiancé, Daniel (Torrance Coombs), est en réalisé le prince héritier d'une petite île anglaise, St-Ives, et que si elle veut l'épouser, elle va devoir choisir entre sa vie tranquille, et une vie de princesse auprès d'une famille royale assez hostile...

Si ce résumé vous rappelle quelque chose... ce n'est pas surprenant. Royally Ever After, téléfilm Hallmark mis en chantier pour profiter au maximum du mariage princier de Harry & Meghan, est une énième resucée de la même histoire, traitée en long, en large et en travers par la chaîne, et d'ailleurs très similaire au My Christmas Prince (Lifetime) de Noël 2017.

Je vais donc juger cette nouvelle version à l'aune de ce dernier métrage, et tout de suite, quelque chose saute aux yeux : le ton. Contrairement à bon nombre d'autres téléfilms au même sujet, Royally Ever After opte pour un ton beaucoup plus léger et décontracté.

Malgré sa coiffure ridicule et son manque de charisme, le Prince a ainsi une bonne alchimie avec Fiona Gubelmann, et le couple possède par conséquent une jolie énergie.

Malheureusement, si Gubelmann fait tout son possible pour rendre crédible son personnage d'institutrice un peu gauche du New Jersey, l'écriture ne suit pas vraiment : rapidement, les traits sont grossis jusqu'à l'overdose, entre les mésaventures de Sara à la cour, les parents royaux froids et distants, la sœur du Prince manipulatrice... tous les clichés se succèdent, les dialogues paraissent artificiels, et dans un effort de compenser pour tout ça, l'interprétation finit par être forcée.

La situation ne s'améliore pas lorsque les parents de Sara (écrits comme des beaufs) débarquent au palais, et lentement mais surement, le film sombre dans la caricature, jusqu'à un final "émouvant" totalement surjoué tant l'écriture lui fait défaut.

Bref, un téléfilm cliché au possible, à l'écriture très faible, et qui n'a pour lui que son environnement naturel (tournage en Irlande), et son interprète principale, qui fait tout son possible pour donner de la vie à la caricature dont elle tient le rôle (le jeu de Gubelmann a fortement déplu, outre-Atlantique, mais franchement, elle n'y est pas pour grand chose dans le vide abyssal de Royally Ever After).

C'est faible, c'est redondant, c'est inutile, et ça a probablement été "écrit" en quelques jours sur un coin de table par un producteur fainéant.

2.75/6 si l'on n'a jamais vu aucune autre romance royale de la chaîne, 1.5/6 dans le cas contraire... disons 2/6 au final.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #872 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Le Retour de mon Ex (2018) & L'Amour Tombé du Ciel (2017)

Publié le 5 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Hallmark, Fantastique, Religion, PixL, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Le Retour de mon Ex (The Sweetest Heart - 2018) :

Maddie (Julie Gonzalo), propriétaire d'une boutique de cupcakes, est prête à tout pour assurer son succès. Elle reçoit ainsi l'aide d'un séduisant investisseur (Victor Zinck Jr.), alors même que l'amour d'enfance de Maddie, Nate (Chris McNally), revient en ville, pour travailler dans l'hôpital local...

Bon gros bof que cette comédie romantique Hallmark diffusée au printemps 2018, et adaptée d'un roman. Le problème, en fait, c'est que ce métrage est à ranger parmi les productions les plus génériques et oubliables de la chaîne, celles dans lesquelles Hallmark investit le moins d'efforts possible.

Ce qui se ressent à tous les niveaux de la production : musique envahissante et insipide, maquillages et coiffures médiocres (Gonzalo brille et a l'air très fatiguée pendant la moitié du film, certains personnages masculins sont clairement passés chez le même coiffeur), seconds rôles transparents, casting approximatif (McNally n'est pas désagréable, mais bon, il fait un peu jeune pour être crédible en cardiologue, surtout vu son look ; Zinck est non-existant), rythme assez laborieux, récit cousu de fil blanc...

Bref, c'est loin d'être remarquable, et tout le monde a l'air de galérer occasionnellement avec le script, que ce soit par manque de dynamisme ou de matériel intéressant.

Ce n'est pas forcément particulièrement mauvais, en soi, mais entre les montages musicaux, les sous-intrigues inintéressantes, et le rebondissement habituel du dernier quart d'heure qui parvient presque à rendre l'héroïne antipathique ("je sais que ton métier de cardiologue sauve des vies, et que tu as une opportunité unique de toucher le plus grand nombre de personnes possible avec ce nouveau poste qu'on te propose à l'autre bout du pays, mais moi aussi je suis une opportunité unique, alors sacrifie ta carrière pour moi et mes cupcakes !"... euh...), c'est loin de se démarquer de la médiocrité habituelle du genre.

2.5/6

L'Amour Tombé du Ciel (Undercover Angel - 2017) :

Divorcée et mère de Sophie (Lilah Fitzgerald), une jeune adolescente, Robin (Katharine Isabelle) s'installe dans une demeure en piteux état, qui demande des rénovations conséquentes. Voyant sa mère dépassée par l'étendue du chantier, Sophie fait alors un souhait... exaucé par le Paradis, qui envoie aussitôt Henry (Shawn Roberts), un ange assez maladroit, sous les traits d'un ouvrier en bâtiment, afin d'aider Robin et sa fille.

Comédie romantico-fantastique PixL diffusée début décembre 2017 (et bien plus tôt chez nous), et qui donne vraiment l'impression d'un téléfilm un peu bricolé de toutes pièces, et pas particulièrement bien développé, à mi-chemin entre une romance classique et un épisode des Anges du Bonheur.

Cette histoire d'ange gardien maladroit et costaud, presque niais, qui vient aider une famille suite à un vœu, ça aurait pu passer avec un enrobage festif et un peu de neige : après tout, le prétexte de la magie de Noël fait passer bien des choses... mais là, débarrassée de toute justification festive et limitée à des visuels ternes et mal éclairés, cette intervention divine semble vraiment aléatoire et injustifiée.

D'autant que les personnages n'ont même pas l'excuse d'être dans le besoin, ou vraiment malheureux, puisque tout le téléfilm baigne dans une sorte d'enthousiasme et de légèreté forcés (la musique façon mickey-mousing n'aide pas), que ce soit au niveau des premiers rôles (Roberts joue son ange comme un grand gamin immature et benêt, mais heureusement, Isabelle apporte à son personnage un peu de mordant) que des seconds (Britt Irvin est - un peu trop - animée, et sa romance avec son collègue psycho-rigide à gros bras ne fonctionne pas vraiment).

Bref, dans l'absolu, ce n'est pas forcément mauvais, mais ce n'est pas pour autant très convaincant, tout ça (mais je l'avoue, j'ai toujours eu du mal avec Shawn Roberts en protagoniste de comédie romantique), et si le métrage conserve les bons points des productions PixL (des sous-intrigues multiples centrées sur Britt Irvin, sur Sophie, sur la voisine), ainsi qu'une distribution féminine attachante et compétente, le tout reste vraiment prévisible, générique et quelconque, à l'image de l'affiche ci-dessus, qui remplace un Roberts musculeux par un homme à tout faire maigrichon et anonyme.

3 - 0.5 pour la photographie assez terne et délavée = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #871 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Il était une fois un Prince (2018) & Un Admirateur Secret (2011)

Publié le 4 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Hallmark, Review, Télévision, Comédie, Romance, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Il était une fois un Prince (Once Upon a Prince - 2018) :

Suite à une rencontre fortuite, Susanna (Megan Park), une jeune architecte paysagiste américaine, accepte l'aide de Nate (Jonathan Keltz), et se rapproche rapidement du jeune homme. Mais rapidement, elle découvre que celui-ci est un Prince européen, et qu'il est sur le point d'être couronné Roi...

Mouais. Encore un téléfilm Hallmark "royal", encore les mêmes formules, les mêmes ficelles, les mêmes personnages (la Reine-mère, la noble rivale, le garde-du-corps/agent de sécurité, etc), le même type de décors (sauf qu'ici, ils n'ont pas été filmer en Europe), etc, etc, etc.

Alors certes, le couple principal a ici le temps de développer un rapport crédible, et une relation amicale avant d'être amoureuse, ce qui évite le coup de foudre instantané habituellement de mise et gentiment capillotracté. Mais entre une Megan Park fatiguée, et un Keltz pas très charismatique, ça ne décolle jamais vraiment, pas aidé par une illustration musicale un peu forcée.

Un gros bof, donc.

2.5/6

Un Admirateur Secret (A Crush on You - 2011) :

Lorsqu'il s'éprend de Chloe Andersen (Christine Scott Bennett), une jolie blonde aperçue dans un café, et qu'il obtient son adresse email, Ben Martin (Sean Patrick Flanery) décide de lui envoyer une lettre romantique et anonyme. Mais sans le savoir, c'est Charley Anderson (Brigid Brannagh), mère célibataire, amie et collègue de Chloe au sein de l'entreprise de marketing dirigée par Big Jim Nelson (Michael Clarke Duncan), qui reçoit ces courriers, et c'est avec celle-ci qu'il entame une correspondance amicale, persuadé qu'il est en train conquérir Chloe. Lorsque vient le moment de se confronter à la réalité, cependant, tout change, puisque Ben et Chloe découvrent qu'ils n'ont pas grand chose en commun, tandis que Charley et lui deviennent les meilleurs amis du monde...

Une rom-com Hallmark assez basique, dérivative et prévisible, dans le genre quiproquos et identités cachées, mais pas désagréable, principalement parce que Brigid Brannagh est crédible et sympathique (plus que d'autres actrices principales de films Hallmark, en tout cas) en mère de famille discrète.

Bon, SPF surjoue un peu par moments, et devrait avoir la main plus légère sur le bronzage ; et il est plus que temps que Hallmark investisse dans une nouvelle imprimante (tous les logos et affiches de ce téléfilm semblent avoir été conçus en trois minutes et imprimés sur une vieille Epson à 20€).

Mais sinon, ça se regarde tranquillement. Sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #870 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : L'Amour Sucré Salé (2018) & Le Roman de Notre Amour (2017)

Publié le 4 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Hallmark, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

L'Amour Sucré Salé (Cooking With Love - 2018) :

Lorsque la présentatrice d'une émission culinaire pour enfants (Gabrielle Rose) s'avère incapable de tourner la nouvelle saison du programme pour des raisons de santé, Kelly (Ali Liebert), l'une des productrices, décide d'engager Stephen (Brett Dalton), un chef controversé et arrogant ayant besoin de redorer son image, pour la remplacer. Une collaboration qui ne se déroule pas sans accrocs, mais qui finit par s'avérer une opportunité en or pour le duo...

Une comédie romantique de Saint Valentin à thématique culinaire, et qui fonctionne principalement sur l'alchimie de son couple principal : Brett Dalton fait un chef arrogant (mais qui a bon fond) plutôt réussi ; comme je l'avais dit lors des fêtes de Noël 2017, Ali Liebert est une héroïne très attachante et dynamique ; et les seconds rôles ne sont pas désagréables du tout (Kimberley Sustad, Janet Kidder, les enfants, etc).

Certes, la rivalité avec l'autre producteur (Preston Vanderslice) est assez générique, et l'univers des coulisses d'un show de cuisine est plus ou moins intéressant, mais dans l'ensemble, le tout se regarde tranquillement, et on passe même un moment relativement agréable devant ce téléfilm.

3.75/6

Le Roman de Notre Amour (All For Love - 2017) :

Lorsque Diana (Teryl Rothery), la directrice de publication de Jo (Sara Rue) lui annonce que le premier jet de sa nouvelle romance (à thématique militaire) est générique et insipide, cette célibataire endurcie se retrouve obligée de faire équipe avec Colin (Steve Bacic), le frère de Diana, un ancien Navy Seal cynique, avec lequel elle ne s'entend pas du tout...

Une comédie romantique Hallmark plutôt décontractée, et qui fonctionne principalement grâce à la bonne alchimie qui existe entre une Sara Rue amusante et dynamique, et un Bacic un peu fatigué et bouffi, mais qui se met au diapason de sa collègue.

La première demi-heure, à base de romancière incapable galérant en camp d'entraînement militaire, est ainsi assez rythmée et amusante ; ensuite, le film connaît un petit coup de mou, alors que la romance se développe, et que le script tente de donner une image improbable du monde de l'édition des romans sentimentaux (à base de critiques clichés qui assistent à des lancements promotionnels onéreux, de ventes par millions, etc) ; enfin, le dernier tiers retombe un peu dans les clichés habituels de la rom-com Hallmark, avec quiproquo, pseudo-rivale amoureuse, et réconciliation in extremis.

Dommage que le tout ne réussisse pas vraiment à éviter tous ces écueils, parce que dans l'ensemble, les acteurs et le ton général du film sont plutôt sympathiques.

3.5 - 0.25 pour la jaquette finale du livre, tout simplement immonde + 0.25 pour Jordana Largy, amusante dans le rôle de la confidente de l'héroïne = 3.5/6

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Blog Update ! - Janvier 2019

Publié le 3 Février 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Hallmark, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, Update, St Valentin

Un mois de janvier assez chargé sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un certain nombre de grosses sorties de 2018 rattrapées par mes soins...

#850: Roman Polanski - Wanted & Desired (2008) - 3/6

#851 : Father of the Year (2018) - 2.5/6

#852 : Spider-Man - New Generation (2018) - 4.5/6

#853 : No Clue (2013) - 2.25/6

#854 : Christ(off) (2018) - 1.5/6

#855 : Countdown (2016) - 1.75/6

#856 : Bumblebee (2018) - 4/6

#857 : The Price of Fame (2017) - 2.5/6

#858 : Action Point (2018) - 2.5/6

#859 : Aquaman (2018) - 3.75/6

#860 : Mowgli - La Légende de la Jungle (2018) - 3.5/6

#861 : Vintage Tomorrows (2015) - 3.75/6

#862 : Psychokinesis (2018) - 2.5/6

#863 : The Wizard of Lies (2017) - 3/6

#864 : Le Règne des Supermen (2019) - 3.25/6

#865 : Sale Temps à l'Hôtel El Royale (2018) - 3.75/6

#866 : Shawn Michaels - Heartbreak & Triumph (2007) - 4.5/6

#867 : Ralph 2.0 (2018) - 3.25/6

#868 : L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (2017) - 3.5/6

#869 : Puddle Cruiser (1996) - 3/6

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# Bilan :

Un mois plutôt satisfaisant, avec une moyenne globale de 3.1/6 : une moyenne littéralement "moyenne", principalement due à de multiples films satisfaisants, et assez peu de véritables flops, notamment au niveau des sorties 2018.

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# Film du mois :

Comme toujours, en mettant de côté les documentaires, on se retrouve avec, en tête de liste, un Spider-man : New Generation inventif, décalé et ingénieux, une vraie bonne adaptation du Tisseur et de ses versions alternatives, qui présage du meilleur pour les films d'animation Marvel/Sony à venir.

Mention honorable à Bumblebee, en deuxième place, un film qui relance la franchise Transformers avec une héroïne attachante et une approche rétro revenant aux bases des personnages et du genre, loin de l'overdose d'images, d'action et d'effets spéciaux illisibles des Michael Bay.

 

# Flop du mois :

Un seul véritable perdant, ce mois-ci : Christ(off), la comédie française mettant en vedette un groupe de prêtres choristes, et Michael Youn. C'est bête, c'est plat, c'est mou, c'est dérivatif, bref, c'est un plantage.

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# Petit écran :

Beaucoup de séries, ce mois-ci, à commencer par la reprise de The Orville et de Discovery : la première continue d'hésiter entre comédie, soap et drame sérieux, tandis que la deuxième semble avoir appris de ses erreurs passées, et vouloir se lancer dans une direction plus maîtrisée.

Mentionnons aussi The Outpost (une série de fantasy fauchée), Titans (l'adaptation dark & gritty des jeunes super-héros DC), Black Mirror - Bandersnatch (la démonstration technique un peu creuse, façon épisode-dont-vous-êtes-le-héros de BM), la saison 4 de Fuller House (une série à bout de souffle), la saison 3 de Daredevil (peut-être ma préférée de la série), ou encore la saison 1 d'Insatiable (vraiment critiquée par la bien-pensance en ligne, mais finalement assez amusante et corrosive, malgré un gros problème de format).

Enfin, n'oublions pas cette chère Mme Maisel, avec une saison 2 qui m'a un peu moins convaincu que la première : la faute à des choix narratifs trahissant les quelques défauts récurrents de l'écriture d'Amy Sherman-Palladino. Rien de dramatique, heureusement, et l'interprétation globale de la distribution fait passer la pilule sans effort.

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# À venir :

Dès demain, le blog des Téléphages Anonymes met de côté sa rubrique Un film, un jour... ou presque ! jusqu'à la Saint Valentin, pour se consacrer à la romance et aux grands sentiments, avec deux semaines de longs-métrages sentimentaux et autres comédies romantiques...

 

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Les bilans de Lurdo : La Fabuleuse Mme Maisel, saison 2 (2018)

Publié le 3 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Drame, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Amazon, Romance

Il y a un an environ, Amazon diffusait la première saison de Mme Maisel, une comédie rafraîchissante située dans le milieu du stand-up américain des années 50-60, et chapeautée par le couple Palladino, créateurs des Gilmore Girls et de Bunheads. Excellente surprise, homogène et inventive, cette première fournée de 8 épisodes avait reçu un accueil critique unanime, et d'innombrables récompenses aux Emmys : un succès mérité, même si les spectateurs familiers des productions des Palladino pouvaient percevoir, çà et là, quelques défauts récurrents de l'écriture des scénaristes...

La Fabuleuse Mme Maisel, saison 2 (2018) :

Midge Maisel (Rachel Brosnahan) tente toujours de concilier sa vie de famille, son poste au sein de B. Altman, et sa carrière naissante de comédienne de stand-up, alors même que ses parents (Tony Shalhoub, Marin Hinkle) connaissent une crise existentielle, que Joel (Michael Zegen) tente de se réinventer, et que la fabuleuse Mme Maisel rencontre Benjamin (Zachary Levi), un médecin séduisant qui bouleverse son quotidien...

Série de grande qualité formelle et conceptuelle, Maisel reste, dans cette seconde saison, toujours bourrée de qualités et de bons points, que ce soit au niveau de son écriture pétillante, de son humour impertinent, de sa direction artistique chatoyante, de ses costumes, de sa musique, de son interprétation impeccable, de sa réalisation inventive, etc, etc, etc.

Même avec 10 épisodes (soit 2 de plus qu'en saison 1), la saison se regarde sans le moindre temps mort, c'est fluide, dynamique, il se passe toujours quelque chose d'intéressant et de créatif, bref, Maisel reste, dans sa seconde année, une série très attachante et tout à fait recommandable... mais aussi vraiment frustrante.

Car, plus que jamais, La Fabuleuse Mme Maisel renvoie au Gilmore Girls d'antan, dans ce que ça a de bons côtés et de mauvais...

À plusieurs reprises, Maisel, saison 2, trahit en effet directement certains tics d'écriture des Palladino, et certaines tendances qui affaiblissaient déjà leur série précédente. À commencer par Midge, le personnage principal, qui évoque fréquemment ce que pouvait parfois être le personnage de Rory Gilmore, dans ses pires moments : une fille de bonne famille, privilégiée, qui a toujours vécu confortablement, dans sa bulle, et qui n'a aucune idée de la réalité économique du monde ; une femme capricieuse, inconstante, dilletante facilement découragée, et prompte à prendre des décisions mal-avisées ; une héroïne qui ne pense qu'à elle-même, et ne prend jamais vraiment en compte les conséquences de ses actions sur autrui... bref, c'est un miracle que le personnage reste aussi attachant, et cela est en grande partie du à l'interprétation et à l'énergie de son interprète.

D'autant que si Midge peut être rapprochée de Rory pour tous ces défauts, elle ressemble plus à Lorelei au niveau romance, constamment tiraillée entre son ex, le père de ses enfants, cherchant à se faire pardonner (Joel, l'équivalent du Christopher des Gilmore), et son nouveau compagnon, un peu lisse mais cultivé, et à la situation aisée (Benjamin, le Max Medina de Midge).

Régulièrement, donc, sur le front de la romance, on a l'impression de voir les Palladino rejouer une partition familière, qui se termine, en fin de saison, de la pire manière envisageable (ou du moins, de la manière la plus prévisible et frustrante possible, avec une Midge qui remet tout en question sur un coup de tête).

Outre cette écriture un peu agaçante (au terme de cette saison, je crois qu'il est notamment clair que Midge est une mère indigne, plus préoccupée par sa carrière ou sa vie amoureuse que par ses enfants, qui n'entrent même pas en considération lorsque vient le moment pour elle de décider de partir 6 mois en tournée), et cette sempiternelle fascination d'Amy Sherman-Palladino pour le quotidien et les excentricités des personnes fortunées (déjà un problème récurrent de Gilmore Girls, qui revient ici sur le devant de la scène, notamment lors des quelques épisodes se déroulant dans les Catskills - et ce quand bien même la vision du judaïsme de la série serait volontairement très caricaturale et outrée), on remarque aussi progressivement que les scénaristes semblent mal à l'aise avec le format imposé par le streaming Amazon.

La temporalité de la saison est ainsi totalement chaotique, donnant fréquemment l'impression au spectateur qu'il manque plusieurs épisodes pour bien expliquer l'évolution des relations (le divorce de Midge/Joel, jamais officiellement prononcé à l'écran), de la carrière de Midge (on ne ressent pas vraiment ses galères, ni le boycott imposé par Sophie Lennon), de ses sentiments vis à vis de Joel, de Benjamin ou de sa carrière, ou encore pour bien établir les conséquences de certains événements (le séjour à Paris des parents de Midge, totalement oublié par la suite, alors qu'il aurait été une réponse évidente à l'évolution de la situation d'Abe).

Et paradoxalement, malgré cette impression de manque et de précipitation, la saison semble aussi faire pas mal de remplissage, s'attardant trop longtemps sur certains événements (Paris, les Catskills), comme si les Palladino avaient ressenti le besoin de freiner des quatre fers, cette année, après une première saison compacte et concise, mais qu'ils n'arrivaient pas à trouver le juste milieu entre digressions amusantes et événements importants.

Et puis il reste Joel. L'année dernière, je redoutais un arc narratif de rédemption, et une réconciliation avec Midge, assez typiques de l'écriture des Palladino... et c'est exactement ce à quoi l'on a droit cette année : une grande entreprise de réhabilitation du personnage de Joel, pour tenter de rendre attachant ce personnage infidèle et peu sympathique.

Et ça fonctionne presque, puisque les Palladino font tout leur possible pour faire de Joel un personnage secondaire sincère et paumé, qui se reconstruit en reprenant la succession de son père, et qui est toujours là pour Midge... mais paradoxalement, la fin de saison vient tout saboter, en nous montrant un Joel grand séducteur, qui couche avec toutes les employées de sa boîte, est jaloux de la nouvelle relation de Midge, possessif, et n'hésite pas un seule instant lorsque l'occasion se présente de coucher à nouveau avec elle.

Autant dire que la saison se termine en laissant un goût doux-amer, le tout dernier épisode arrivant un peu de manière abrupte, et détruisant certains des progrès effectués par les personnages durant la saison. Pire : des indices assez évidents laissent penser à une saison 3, en tournée, avec une grossesse imprévue (et au père inconnu - Joel ? Benjamin ?) de Midge. De quoi rajouter encore une couche de mélodrame gentiment forcé et télégraphié, une marque de fabrique des Palladino...

Malgré tous ces bémols, je le répète, la saison 2 de Mme Maisel reste très sympathique, passant de Paris à un camp de vacances juif, puis revenant en ville, avant de repartir en tournée, et de culminer à la télévision : ça virevolte, c'est léger, c'est drôle, c'est pétillant, c'est parfois touchant, et la distribution est excellente (mention spéciale à Justine Lupe, très drôle en belle-sœur convertie, et à Tony Shalhoub).

Dommage que la structure parfois décousue, les errances de rythme, et certains choix narratifs et de caractérisation font que la saison convainc nettement moins qu'elle ne le devrait...

 

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Critiques éclair - The Orville 2x02 (2019) & Star Trek Discovery 2x02 (2019)

Publié le 2 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek, Drame, Télévision, Orville, Discovery

De manière assez inattendue, les épisodes de reprise de The Orville et de Star Trek Discovery, la semaine dernière, se sont avérés des plus surprenants, et à l'opposé l'un de l'autre, avec un Orville vraiment décevant et insipide, totalement centré sur les relations soapesques des personnages, et un Discovery prometteur, laissant augurer d'une seconde saison plus aboutie, travaillée, et décontractée...

The Orville 2x02 - Primal Urges  :

Alors que le vaisseau arrive en orbite d'une planète sur le point d'être détruite par son étoile, et que l'équipage doit sauver la poignée de survivants y vivant encore, Bortus développe une addiction à la pornographie holographique, addiction qui finit par mettre son couple et l'équipage en danger...

Un second épisode un peu mitigé, en ce qui me concerne : pas de MacFarlane au scénario... mais ça ne veut pas dire que le script et son écriture soient formidablement aboutis.

Ici, avec cet épisode initialement produit pour la saison 1, Orville reprend clairement une intrigue habituelle de Star Trek The Next Generation (Hollow Pursuits, etc - bref, tout ce qui tournait autour de Reginald Barclay et de sa tendance à se réfugier dans l'holodeck pour fuir le monde extérieur, et éviter d'interagir avec autrui), en lui rajoutant une dose de graveleux et d'humour... et en tentant néanmoins d'en faire quelque chose de sérieux, sur un couple en crise, traumatisé par une action passée (le choix que le compagnon de Bortus a fait au sujet de leur enfant, la saison passée)... le tout enrobé d'une menace ultra-générique pensant sur le vaisseau (un virus informatique), d'une mission urgente (le sauvetage des habitants de la planète), et d'un dilemme cornélien (le sacrifice d'une partie de ces habitants).

Autant dire que le script, qui tente de jongler avec toutes ces directions, et toutes ces tonalités différentes, est un peu à la peine, et donne souvent l'impression de survoler ce qui mériterait d'être traité plus en profondeur (la dépression de Bortus, par exemple, qui est réglée d'un coup de "mission dangereuse qui redonne le sens des priorités").

Et pourtant... cet épisode n'est pas désagréable pour autant. Le budget conséquent alloué aux créatures et aux effets spéciaux (assez spectaculaire, le grand final de l'épisode) permet de conserver l'intérêt, et l'humour, çà et là, fait mouche. En comparaison du premier épisode de la saison, c'est donc nettement meilleur, et ce, même si ça mériterait un bon coup de polish pour lisser les problèmes de l'écriture.

Star Trek Discovery 2x02 - New Eden :

Alors qu'il suit les traces de l'un des phénomènes lumineux rouges, le Discovery arrive dans le quadrant bêta, en orbite d'une planète inconnue menacée de destruction, et occupée par des humains dépourvus de technologie...

Un épisode de Discovery qui, pour une fois, ressemblait vraiment à du Star Trek. Peut-être trop, d'ailleurs, puisque le couplet de la peuplade autochtone dérivée des humains et en danger de mort, et la Prime Directive, etc, c'est vraiment du réchauffé.

Néanmoins, à choisir, je préfère encore que Discovery nous resserve du réchauffé de Star Trek, que de subir quelque chose de 100% action, 0% scénario, comme en saison 1. Ici, donc, on est confronté à une opération de sauvetage de dernière minute (plutôt bien rendue à l'écran), à des interactions de l'Away Team avec les habitants de la planète (moyennement convaincant, principalement parce que je n'ai pas aimé le jeu de l'interprète de Jacob), et à un développement des membres de l'équipage qui se poursuit (Tilly commence à avoir des visions - probablement la spore de fin de saison dernière ; on apprend des choses sur Owosekun ; la pilote a du travail et des répliques).

De quoi remplir les 44 minutes de l'épisode, même si, étrangement, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de développement et de profondeur pour que le scénario fonctionne vraiment. À l'identique, tout ce qui tournait autour de la proto-Prime Directive, ou encore de la thématique de la Foi, m'a semblé vraiment sous-développé. En somme, il reste des progrès à faire sur l'écriture, notamment des dialogues.

Néanmoins, à aucun moment je n'ai eu envie de m'arracher les cheveux, donc je crois qu'on peut dire que la série progresse, et continue dans la bonne direction.  (et je dois dire que les similitudes involontaires entre le Orville et le Discovery chroniqués cette semaine m'ont fait sourire)

 

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison, 20 ans après - saison 4 (2018)

Publié le 2 Février 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Sitcom, Télévision

Quatrième saison de ce revival Netflix de la Fête à la Maison, une quatrième saison qui a connu une gestation un peu plus difficile que d'habitude, puisque le programme a été victime du mouvement #MeToo, et a perdu son créateur et showrunner principal, Jeff Franklin...

La Fête à la Maison, 20 ans après, saison 4 (Fuller House, season 4 - 2018) :

Alors que DJ (Candace Cameron Bure) file le parfait amour avec Steve (Scott Weinger), Kimmy (Andrea Barber) est enceinte, servant de mère porteuse pour son frère (Adam Hagenbuch) et pour Stephanie (Jodie Sweetin). Les enfants, eux (Michael Campion, Elias Harger, Soni Nicole Bringas), vaquent à leurs occupations...

Et dans les faits, cette éviction de Jeff Franklin, tête pensante du programme depuis sa création en 1987, se traduit par une saison nettement plus sage et modérée, confiée aux bons soins de deux des scénaristes du show, Steve Baldikoski et Bryan Behar.

La saison 3, divisée en deux parties, semblait s'essouffler, avec 18 épisodes au rythme mollasson : c'était une saison bien trop centrée sur le triangle amoureux de DJ, qui souffrait par ailleurs d'un trop grand nombre de personnages sous-développés, et qui finissait par un sorte de retour au sources, en ramenant pour de bon à San Francisco tous les anciens de la série d'origine.

Cette année, à l'opposé, le programme semble avoir été recentré et recadré, avec 13 épisodes seulement, diffusés d'un bloc, et des personnages secondaires nettement moins nombreux : finis les nombreux amis des enfants, finis la présence incessante de tous les membres de la famille, ici, on se recentre sur le noyau de la famille Fuller, avec plus ou moins de bonheur.

Car s'il y a bien un problème, cette année... c'est son vrai manque de direction. Le seul véritable arc narratif de la saison, c'est la grossesse de Kimmy, et ses conséquences sur la vie de Stephanie et de son frère. Or, comme cette année, tous les personnages sont "calmés" et assagis, cette sous-intrigue semble presque se dérouler au second plan, une trame de fond qui évolue lentement, sans grande originalité, et de manière très prévisible.

Au premier plan du programme, DJ, comme toujours, avec des scénaristes qui se plient en quatre pour mettre CCB en valeur. Le problème étant que le triangle amoureux de DJ a été résolu la saison précédente, et que, par conséquent, il n'y a plus ici qu'une relation générique sans la moindre tension narrative. Autrement dit, ce n'est pas très intéressant.

Pour pallier à ce manque de tension, les scénaristes ont fait le choix de revenir à quelque chose de plus traditionnel : du Full House old-school, des leçons de vie assez convenues mais qui fleurent bon les années 80... bref, de la sitcom assez datée comme on la faisait alors.

L'avantage, c'est que le message est positif. L'inconvénient, c'est que ça ronronne vraiment, et que les enfants finissent par être limités à ces leçons de vie. Par moments, on a l'impression que, privés de direction, les scénaristes ont préféré faire du remplissage générique, plutôt que de s'adonner aux délires occasionnels que Jeff Franklin s'autorisait ponctuellement.

Ils essaient tout de même, comme lors de ce bref numéro de comédie musicale, tôt dans la saison, ou dans cet épisode façon Drôles de Dames, en croisière avec Steve Austin et Super Jaimie. Mais à chaque fois, on sent que les scénaristes se retiennent, n'osent pas assumer l'excentricité de leurs personnages et/ou ont décidé de les rendre plus réalistes et plus crédibles.

Pas forcément une mauvaise chose, en théorie, pour peu que l'on ait le talent, la subtilité ou les idées nécessaires pour rendre le tout intéressant.

Ici, ce n'est pas vraiment le cas, et si Fuller House - saison 4 a troqué une grande partie de sa folie pour quelque chose de plus "sincère" (le rapprochement des Gibler et des Fuller est réussi, dans l'absolu, même si l'épisode de l'accouchement avait la main vraiment lourde sur l’émotion, avec montage musical, etc), la série a aussi vraiment perdu en énergie et en intérêt.

Reste à voir ce que le grand public en aura pensé, et si Netflix choisira d'arrêter là ou de continuer.

 

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Un film, un jour (ou presque) #868 : L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (2017)

Publié le 31 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Nickelodeon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (Escape from Mr. Lemoncello Library) :

Le mystérieux Luigi Lemoncello (Russell Roberts), un créateur de jeux réputés, invite une poignée de préadolescents (Casey Simpson, Breanna Yde, Klarke Pipkin, AJ Rivera, Ty Consiglio, Hayley Scherpenisse, Anantjot S Aneja...) à participer à l'inauguration de sa nouvelle Bibliothèque, bourrée de pièges, d'énigmes et d'aventures...

Une adaptation de roman diffusée sur Nickelodeon, et qui lorgne très fortement que un croisement de Willy Wonka/Charlie et la Chocolaterie et de Richard au Pays des Livres Magiques : on a droit à des enfants qui s'aventurent dans des mondes correspondant aux divers genres littéraires, à des clés magiques, et à toutes les créatures des livres de la bibliothèque qui finissent par s'échapper de leurs ouvrages et par envahir l'édifice, façon Jumanji ou Chair de Poule.

Alors ça ne vole honnêtement pas très haut, le jeune Casey Simpson a un peu une tête à claques, c'est dérivatif, et l'interprétation est inégale, mais ça déborde d'effets spéciaux tout à fait honorables, ça a un message sympathique sur le pouvoir de la lecture et de l'imagination, et c'est suffisamment rythmé pour plaire au public visé.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Daredevil, saison 3 (2018)

Publié le 27 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Marvel, Netflix, MCU, Policier, Religion, Review, Thriller, Télévision

Après une saison 1 inégale mais avec du potentiel, une saison 2 plus sympathique, mais se perdant dans des histoires de Main et de ninjas bordéliques une fois le Punisher parti rejoindre sa propre série, voici donc la saison 3 de Daredevil, la série porte-étendard de l'association Marvel/Netflix ; une saison 3 qui sonne comme une boucle bouclée, tant pour ses personnages que pour l'association entre Marvel et la plate-forme de VOD, puisque la série a été annulée juste après sa diffusion...

Daredevil, saison 3 :

Soigné dans l'orphelinat où il a été élevé, Matt Murdock (Charlie Cox) se remet difficilement des événements ayant réuni pour la première fois les Defenders. Affaibli, ses pouvoirs défaillants, Murdock choisit de se faire passer pour mort, alors même que Karen (Deborah Ann Woll) et Foggy (Elden Henson), eux, sont confrontés à un Wilson Fisk (Vincent D'Onofrio) de plus en plus machiavélique, qui manipule le système, et recrute un agent du FBI dérangé et tireur d'élite, Benjamin Pointdexter (Wilson Bethel), pour accomplir ses basses œuvres, en endossant le costume du Diable de Hell's Kitchen...

Après Defenders, Matt Murdock était laissé pour mort par tous ses proches, et se remettait secrètement de ses blessures sur un lit, dans l'orphelinat où il avait grandi, incapable de concilier les deux facettes de son existence. Les téléspectateurs familiers du personnage et de ses aventures savaient déjà à quoi s'en tenir : une adaptation libre de Born Again, un arc narratif réputé du comic-book, dont on retrouve ici les grandes lignes, combinées à quelques autres idées piochées çà et là.

Cette saison 3 s'articule ainsi autour de plusieurs grandes thématiques, notamment la composante religieuse du personnage principal, une composante de plus en plus importante - Matt Murdock est désespéré, au fond du trou, il est empreint de remords catholiques, il est tourmenté par son code moral, et par les conséquences de ce dernier, il est en pleine crise de Foi, et cela l'amène à renier ses principes, pour adopter un comportement quasi-auto-destructeur...

Ce n'est pas forcément inédit, mais c'est ici de plus en plus prononcé. On retrouve ainsi un peu certaines des idées de la saison précédente - le double négatif (autrefois, Elektra, ici, Pointdexter) représentant le combat de Murdock contre ses pulsions de violence et de meurtre, l'isolation de Murdock vis à vis de Karen et de Foggy - qui donnent parfois l'impression d'une certaine redondance.

À l'identique, on retrouve aussi, cette année, certains des mêmes problèmes que dans les saisons précédentes : malgré le nouveau showrunner (cette saison, c'est Erik Oleson, ancien d'Arrow) le rythme Netflix est toujours vraiment problématique (toujours trois ou quatre épisodes de trop), et les sous-intrigues de Karen et Foggy trainent largement en longueur, tombant souvent dans l'inintéressant et le remplissage (je pense notamment à la vie de couple de Foggy, à sa famille, ou encore à cette demi-heure totalement inutile consacrée à Karen et à son traumatisme fondateur).

Mais à côté de ça, j'ai été surpris de constater que la structure globale de la saison était nettement plus satisfaisante qu'en saison 2, avec un véritable début, un milieu et une fin, mettant en parallèle la renaissance/la reconstruction de Daredevil et celle de Fisk, un Fisk qui bénéficie d'ailleurs nettement plus de cette saison que les autres personnages.

Cette année, Fisk prend enfin toute son ampleur, et devient enfin un Kingpin digne de ce nom, toujours dévoué à sa femme et brutal, mais aussi nettement plus intelligent et manipulateur que jamais. Un vrai succès, avec un D'Onofrio totalement investi dans son personnage, et crédible de bout en bout.

Je suis nettement plus mitigé vis à vis des deux autres personnages principaux de la saison, Murdock et Pointdexter. Murdock, lui, passe le plus gros de cette année isolé, blessé, à se faire démolir par la plupart de ses ennemis, et contraint à retourner à son costume originel : d'un point de vue dramaturgique, cela fait sens, mais pour qui voudrait voir un Daredevil en pleine possession de ses moyens, il faudra repasser ; Pointdexter/Bullseye, de son côté, hérite ici d'une personnalité/origin story assez clichée (à la Dexter, justement ^^), une approche bien développée au fil des épisodes, mais qui n'a pas du tout fonctionné sur moi, entre ses obsessions de stalker, ses entretiens avec sa psychiatre malade, ou encore ce bourdonnement incessant symbolisant sa psychose.

Je suis pourtant totalement en faveur du développement des personnages secondaires, voire de leur humanisation... mais à trop humaniser ses méchants, à trop vouloir les rendre réalistes©®™ (ou du moins, à trop s'efforcer de rationaliser les pouvoirs, la personnalité, les motivations de ces derniers), on y perd en efficacité et on oublie un peu trop le côté bigger than life des comic-books (c'était un peu le cas, en saison 1, avec le Kingpin). C'est regrettable, ça ralentit un peu plus les intrigues, et ça en rajoute une couche pas forcément nécessaire sur le côté tourmenté, larmoyant et torturé des protagonistes...

(mention spéciale, justement, dans ce domaine, à l'agent du FBI indien, au sort tragique télégraphié depuis le début de la saison)

Heureusement, l'interprétation reste solide, et la série continue de proposer des scènes d'action convaincantes (ici, la grosse scène d'action dans la prison, avec Matt qui tente d'en sortir en pleine émeute, ou encore les deux gros duels entre Daredevil et Bullseye - ainsi que Kingpin, dans le second duel, un affrontement un peu plus brouillon et approximatif, mais à la conclusion réussie), parfois un peu handicapées par des bruitages répétitifs et simplistes (désolé, mais quand tous les coups portés ont peu ou prou les deux ou trois mêmes sons, ça a tendance à me sortir du métrage).

Néanmoins, comme je le disais en introduction, la boucle est bouclée, Daredevil a repris son poste, et en tant que fin de saison (et fin de série), le tout s'avère plutôt satisfaisant : c'est loin d'être parfait, c'est toujours bourré de défauts inhérents à l'univers Netflix/Marvel, et le retour à la normale est un peu précipité, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être désastreux, et c'est probablement, dans l'ensemble, ma saison préférée de Daredevil.

 

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Critiques éclair - The Orville 2x01 (2019) & Star Trek Discovery 2x01 (2019)

Publié le 26 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Star Trek, Science-Fiction, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant la saison 1 de la série (critiques disponibles ici), Seth MacFarlane, le scénariste, créateur, acteur principal et showrunner de The Orville, s'était toujours avéré l'un des points faibles de sa série, principalement lorsqu'il était au scénario : incapable de sortir de l'ombre de son modèle (Star Trek), ou de se détacher d'une écriture pataude centrée sur son personnage et ses relations amoureuses, il avait tendance à produire des épisodes dérivatifs et mal rythmés, qui n'exploitaient jamais le plein potentiel du show. Et là, pas de chance, c'est lui qui est à la plume de cet épisode de reprise...

The Orville 2x01 - Ja'loja :

Alors que Bortus doit rentrer chez lui pour prendre part à une cérémonie traditionnelle, les autres officiers vaquent à leurs occupations : Gordon tente de séduire une nouvelle venue, Alara accepte une blind date, Claire doit gérer les mauvaises influences subies par son fils à l'école, et Ed, lui, peine à gérer la nouvelle relation de Kelly...

Pile tout ce que je ne voulais pas voir dans cet épisode de reprise, un épisode qui donne l'impression d'être entièrement composé de sous-intrigues de développement des personnages, sans qu'il y ait d'intrigue principale pour lier le tout et lui donner de l'énergie. Ce qui en fait, je suppose, le total opposé des épisodes de Star Trek Discovery, qui sont généralement à 100% centrés sur leur intrigue et protagoniste principaux, sans laisser de temps aux autres personnages pour exister.

Et ce patchwork de b-stories, comme aiment à les appeler nos amis américains, est problématique, puisqu'aucune de ces sous-intrigues n'est particulièrement intéressante, drôle ou bien rythmée. On se trouve ici dans une sorte d'assemblage de moments assez routiniers et dérivatifs, avec encore une fois la vie sentimentale/les peines de coeur du Capitaine qui prennent une place certaine, quelques moments vaguement amusants, et un tout qui s'avère particulièrement bavard et oubliable... d'autant que ça culmine sur une cérémonie insipide et plate (l'équivalent Orvillien du Pon Farr qui ouvrait la saison 2 de Star Trek TOS), qui n'est pas à la hauteur de ce à quoi l'on pouvait s'attendre.

Je ne peux pas dire que je sois déçu (c'est du niveau des scripts de MacFarlane de la saison 1), mais bon, j'en attendais tout de même un peu plus, dommage. Pour une reprise, c'est faiblard et insignifiant (et même un caméo de George Costanza en barman alien ne suffit pas à relever la sauce).

Star Trek Discovery 2x01 - Brother :

Lorsque le Capitaine Pike (Anson Mount), de l'Enterprise, monte à bord pour prendre le commandement du Discovery, l'équipage est surpris ; mais d'étranges phénomènes lumineux se produisent aux quatre coins de la galaxie, et le Discovery part aussitôt enquêter sur ceux-ci... d'autant que Spock (Ethan Peck), le frère adoptif de Burnham, est lié à ces manifestations rougêatres inexpliquées.

Après une première saison particulièrement frustrante et bancale, misant tout sur la réinvention dark et edgy de l'univers Star Trek, avec de la violence, du sang, et une narration totalement axée sur l'action et les rebondissements improbables (mais particulièrement téléphonés), Discovery avait fort à faire pour me convaincre de remettre le couvert.

Le renvoi des showrunners de la saison 1, remplacés par Alex Kurtzman, pouvait laisser présager du pire comme du meilleur, tout comme l'utilisation de Spock, de l'Enterprise, etc...

Et je suis soulagé de voir qu'avec ce premier épisode saisonnier, le show reprend du poil de la bête. J'irais même plus loin : si cet épisode de reprise avait été le premier de la série (avec de menues modifications), j'aurais été nettement plus enthousiaste pour ce programme.

Ici, tout fonctionne plus ou moins : visuellement, c'est spectaculaire comme toujours ; Anson Mount est excellent en Capitaine Pike (un Capitaine Pike qui, à plusieurs reprises, semble directement servir de porte-parole aux scénaristes pour expliquer le changement de cap de la série) ; le ton plus léger est nettement plus agréable ; il n'y a pas de Klingons ; les autres membres d'équipage sont présentés et actifs ; il n'y a pas trop de Burnham ou de ses états d'âme...

Bref, tout cela est nettement plus équilibré et appréciable.

Ce n'est pas parfait pour autant, puisque Kurtzman & co ne peuvent s'empêcher de recycler des scènes de Star Trek 09 (la découverte de Reno rappelle fortement celle de Scotty, ici affublé du caractère de Pulaski dans STTNG) et d'Into Darkness (la traversée du champ d'astéroïdes), que l'humour est parfois un peu forcé (Tilly, mais aussi l'éternuement dans le turbolift), que ça reste très chargé en action, que SMG a toujours tendance a un peu surjouer, et que l'arc saisonnier, à peine effleuré ici, pourrait aussi bien donner quelque chose d'intéressant que quelque chose d'éventé (l'ange rouge entraperçu a vraiment l'air d'avoir une silhouette féminine, alors j'espère qu'ils ne vont pas nous faire le coup de Burnham face à elle-même - que ce soit la version Miroir, ou une version venue du futur)... mais c'est nettement meilleur que l'année dernière.

En espérant que ça se confirme.

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Les bilans de Lurdo : Tourist Trap, saison 1 (2018)

Publié le 26 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, UK, BBC, Documentaire

Comédie semi-improvisée en 6 épisodes d'une petite demi-heure produite par la BBC Wales, Tourist Trap adopte un format des plus familiers aux amateurs de comédie télévisée : celui du mockumentaire, un mockumentaire centré sur une équipe d'employés gouvernementaux incapables, menés par une responsable pleine de bonne volonté, mais pas très douée...

Tourist Trap, saison 1 (2018) :

Responsable du projet Wow Wales, Elaine Gibbons (Sally Phillips), une Anglaise inexpérimentée, a pris la tête de l'Office du Tourisme du Pays de Galles, avec pour projet de faire de la région le nouveau spot touristique à la mode... plus facile à dire qu'à faire, surtout compte tenu de l'équipe de bras-cassés qui l'entoure (Elis James, Mali Ann Rees, Mike Bubbins, Mari Beard, Leroy Brito, Tom Price, Remy Beasley, Sara Gregory, Tudur Owen, Sion Pritchard...).

Sans surprise, on pense immédiatement à The Office, et pour être plus précis, on pense aussi et surtout à Parks and Recreation, tant ce Tourist Trap semble modelé sur la série américaine : même type d'environnement, même type d'organisation, même type de distribution, même format - tout évoque clairement les mésaventures de Leslie Knope et de sa petite bande de bras-cassés, mais avec une bonne dose d'humour gallois/anglais en prime.

En lieu et place d'Amy Poehler, on trouve Sally Phillips, figure incontournable de la scène comique télévisée britannique, et ce depuis Smack The Pony - elle incarne ici une responsable de projet assez inefficace, bien qu'enthousiaste. Autour d'elle, de nombreux personnages excentriques, qui occupent tous les postes de cet office du tourisme gallois : un couple de cadres à la libido surdéveloppée, un trio de jeunes responsables du marketing, un responsable TI syndicaliste, les trois préposés au kiosque de l'Office du Tourisme, un agent de contact rural, une handicapée tentant de piéger les hôtels locaux pour s'assurer qu'ils sont aux normes, une jeune employée sarcastique d'un centre d'appel, etc...

Une belle gallerie de personnages improbables, plutôt bien interprétés, qui apportent au programme une bonne dose de folie et de décalage... une dose malheureusement insuffisante pour rendre ce Tourist Trap vraiment attachant. La série n'est pas mauvaise, en soi, mais elle est globalement bien trop anecdotique pour fonctionner.

La faute, principalement, à des épisodes qui s'éparpillent, sans réel début ni fin, sans structure vraiment travaillée, et à l'intérêt très inégal : le tout donne une impression de brouillon inabouti, manquant d'unité au sein de ses épisodes, et finissant par ressembler à une succession de mini-sketches sans continuité ni transitions.

Il manque probablement une véritable vision créative derrière Tourist Trap pour que la série trouve son ton et son rythme de croisière : en l'état, le programme est tout à fait regardable, mais il ne marque absolument pas les esprits (surtout dans ce genre de mockumentaire tv jalonné d'incontournables), et est tout aussi rapidement oublié qu'il aura été visionné.

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Un film, un jour (ou presque) #863 : The Wizard of Lies (2017)

Publié le 24 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie, Télévision, HBO, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

The Wizard of Lies :

L'histoire vraie de Bernie Madoff (Robert De Niro), magnat américain de la finance et de la bourse, qui, en 2009, a été accusé et condamné pour la plus grande fraude financière de l'histoire des USA, après avoir dérobé plus de 65 milliards de dollars à ses victimes...

Un téléfilm dramatique HBO adapté d'un livre et signé Barry Levinson, qui s'intéresse à cette affaire vraiment très médiatisée en se concentrant sur ses protagonistes et leurs proches, et en en dépeignant les motivations et l'état d'esprit durant cette crise tant humaine que financière.

On a donc droit ici à 2h10 d'un métrage plutôt bien dirigé, et pas inintéressant, mais qui s'avère aussi particulièrement sobre et mesuré, à l'excès : à force de multiplier les tranches de vie mises en scène sous forme de flashbacks et de les alterner avec des séquences d'entretien avec l'auteure du livre, le film a tendance à se perdre un peu en route, d'autant qu'il hésite entre décrire Madoff comme un sociopathe manipulateur, mythomane et maniaque, ou comme un vieil homme un peu dépassé par les événements. Deux facettes d'un même personnage que le film peine à concilier de manière vraiment convaincante ou homogène....

Et puis, ponctuellement, Levinson se lâche, avec notamment un cauchemar halluciné, à l'occasion de Noël : pas forcément très subtil ou inspiré, mais ça fait son petit effet.

Dans l'ensemble, cependant, The Wizard of Lies s'avère trop long pour son propre bien, et même l'interprétation excellente de De Niro et Pfeiffer (ainsi que les apparitions, dans des rôles secondaires, de Kristen Connolly et Hanz Azaria) ne peut rien y faire.

3/6

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Les bilans de Lurdo : The Outpost, saison 1 (2018)

Publié le 20 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Fantastique, CW, Les bilans de Lurdo

Série d'heroic fantasy diffusée (ou plutôt "sacrifiée") l'été dernier sur la CW, et initialement produite pour Syfy par Dean Devlin (grand spécialiste des divertissements télévisés approximatifs et un peu fauchés - Flynn Carson) & Arrowstorm Entertainment (studio basé dans l'Utah, et spécialiste des films de genre approximatifs et fauchés, tournés sur place et très rentables - la série des Mythica, Le Dragon de Noël, 626 Evolution, Survivor, SAGA, etc), The Outpost lorgne très sérieusement sur des programmes comme Legend of the Seeker : l'Épée de Vérité, ou Les Chroniques de Shannara... mais sans en avoir le budget, la direction artistique et/ou les bases littéraires.

The Outpost, saison 1 :

Dans un royaume médiéval lointain, le peuple des Sang-noirs, seul capable d'invoquer et de contrôler des démons sanguinaires, a été exterminé par les humains. Talon (Jessica Green), l'unique survivante de cette race, décide alors de se rendre à l'Avant-Poste, pour trouver le Premier Ordre, responsable de la mort de son clan et de ses proches : elle s'installe dans une taverne, où elle endosse le rôle de serveuse, et fait la connaissance de Janzo (Anand Desai-Barochia), le brasseur, de Garret Spears (Jake Stormoen), séduisant Capitaine de la garde, et de Lady Gwynn Calkussar (Imogen Suki Waterhouse), la fille du Commandant de l'Avant-Poste...

Au programme, dix épisodes d'une heure, donc, qui opposent quatre personnages principaux (Jessica Green, l'une des surfeuses extraterrestres de Lightning Point/Alien Surf Girls, et guerrière cybernétique dans le final d'Ash vs Evil Dead, mais qui depuis est apparemment passée chez le chirurgien esthétique pour des modifications légères, mais visibles ; Jake Stormoen, un habitué des production Arrowstorm, qui trouve ici un personnage de soldat décontracté et goguenard qui fonctionne plutôt bien ; Imogen Waterhouse, en Lady/Princesse générique et totalement transparente ; et Anand Desai-Barochia, qui fait de son brasseur un autiste totalement caricatural et surjoué, caution comique de la série) à d'innombrables menaces et personnages secondaires hostiles... tellement, en fait, que la série manque cruellement de point focal.

Face à Talon, en effet, on trouve des humains infectés (les Plaguelings), les Greyskins (des trolls de pierre), des mercenaires, des petites frappes, une sauvageonne aux dents pointues, ainsi que Dred (!), un ambassadeur maléfique (Philip Brodie) qui semble faire un mauvais cosplay de The Witcher, à la tête d'une armée de soldats purgeant le Royaume de toute rébellion.

Sans oublier les démons numériques, donc, que Talon peut invoquer, et qui lui servent un temps de machines à tuer.

Autant de personnages et d'idées (bien que très dérivatives pour la plupart - encore une histoire de prophétie et d'élue, blablabla) qui auraient pu fonctionner, pour peu que la série ait un budget et une rigueur à la hauteur de ses ambitions. Mais ce n'est malheureusement (et sans surprises) pas le cas, puisque le show se contente de développer son propos de manière brouillonne, gentiment fauchée, et sans grande direction, si ce n'est celle de Talon, à la recherche de ses origines et de celles de ses pouvoirs. On a bien un semblant de toutéliage entre les Plaguelings et les Greyskins vers la fin de la saison, mais comme celle-ci se termine en queue de poisson, avec un cliffhanger qui ne sera probablement jamais résolu, ça tombe relativement à plat.

Les dix épisodes de cette saison (probablement la seule et unique, d'ailleurs) n'ont donc pas grand intérêt, se contentant d'aligner leurs clichés sans grande motivation, malgré les efforts de Green et Stormoen, et malgré la bonne volonté apparente de tout le monde.

Mais trop peu de moyens + un univers générique se prenant pas mal au sérieux + une écriture insuffisante = une série oubliable qui rappelle les Robin des Bois et autres séries des années 90, qui tentaient de reproduire le succès de Xena et Hercule sans comprendre que ce qui faisait leur charme, c'était le fait que ces séries ne se prenaient pas trop au sérieux, et avaient conscience de leurs limites (ainsi que des libertés qu'ils pouvaient prendre avec le genre).

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Les bilans de Lurdo : Insatiable, saison 1 (2018)

Publié le 19 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Drame, Jeunesse, Netflix, CW

Comédie satirique en 12 x 45 minutes, supervisée par une ex-scénariste et productrice de Dexter, et librement inspirée d'un article de journal parlant d'un avocat coach de concours de beauté, Insatiable a initialement été conçue pour la CW, avant que la chaîne, confrontée à un pilote beaucoup plus mordant et corrosif que ce à quoi elle s'attendait, ne se retire du projet.

Un projet qui a trouvé un nouveau foyer sur Netflix, et ce malgré une gestation rendue très compliquée par le public des outragés du web, bien décidés à couler le programme avant même qu'une seule image de ce dernier n'ait été diffusée...

Insatiable, saison 1 :

Harcelée par les autres élèves de son lycée pour ses kilos en trop, et délaissée par une mère indigne, Patty (Debby Ryan) est mal dans sa peau. Victime d'un accident grotesque, qui lui impose un régime alimentaire drastique, Patty devient mince et séduisante, et est alors prise sous son aile par Bob (Dallas Roberts), un avocat en perte de vitesse, qui décide de faire de Patty une championne de concours de beauté, afin de redorer leurs images respectives. Mais Patty, elle, est bien décidée à profiter au maximum de son nouveau corps, et de se venger de tous ceux qui lui ont rendu la vie difficile...

Avant sa sortie (et encore plus une fois le show mis en ligne sur Netflix), Insatiable s'est vu taxé de tous les qualificatifs : anti-gros, anti-gay, raciste, cliché, superficiel, vain, incohérent, trop léger, gratuitement méchant et insultant, etc, etc, etc.

Pour faire simple, les outragés du web (et bon nombre de critiques leur ayant emboîté le pas, et donnant souvent l'impression de n'avoir pas dépassé les deux ou trois premiers épisodes) ont trouvé en Insatiable un bouc émissaire idéal, et ils ont tous chargé tête baissée... au risque de passer totalement à côté du programme.

Difficile en effet de prendre tous ces "scandalisés" au sérieux quand bon nombre de ces critiques paraissent tellement drapés dans leur indignation vertueuse au sujet d'une cause ou d'une autre (LGBTQ, gros, afro-américains, asiatiques, dépressifs, pauvres, enfants, etc, etc, etc) que la moindre vanne, la moindre réplique qui sort des chemins battus du politiquement correct semble déclencher chez eux une crise d'urticaire.

Et comme en plus, l'humour (qui plus est noir) est quelque chose de très subjectif, on se retrouve avec des pages et des pages entières de critiques nous expliquant que dans Insatiable, rien n'est drôle, tout est surjoué, blessant et offensant, et que par conséquent, Netflix et l'équipe de la série devraient avoir honte d'eux, et devraient annuler sur le champ le programme (pas de bol, la série a été renouvelée pour une saison 2 !).

Seulement voilà : alors que, pour une raison ou une autre, le web semble s'être auto-persuadé qu'Insatiable se devait d'être une série respectueuse, à message, traitant de problèmes de société avec tact et subtilité (et a donc logiquement démoli le programme sur cette base), la réalité est toute autre. 

Insatiable est une comédie satirique kitsch et décalée, qui ne se prend (initialement) pas au sérieux, et force volontairement le trait à tous les niveaux : tout le monde en prend pour son grade, tous les personnages y sont caricaturaux et outrés, les traits sont systématiquement forcés, tout le monde est hypocrite et plein de secrets, personne ne s'assume, à commencer par l'héroïne, très justement interprétée par Debby Ryan.

Non, Patty n'est pas un modèle à suivre, et non, le fait qu'elle devienne mince n'est pas la solution à ses problèmes (ce n'est donc pas une série prônant la minceur comme solution miracle) : très tôt, la série montre bien que Patty, adolescente de 17 ans, est instable, paumée, impulsive et à la limite de la sociopathie (elle envisage de mettre le feu à un SDF, elle brise le couple de son coach, elle ignore le coming out de sa meilleure amie, elle préfère croire qu'elle est possédée plutôt que d'assumer ses penchants négatifs, elle finit par perdre tout contrôle, etc), qu'elle ne pense qu'à elle, et qu'elle n'a qu'une chose en tête, parvenir à ses fins.

À partir de là, difficile de prendre la série comme quelque chose de sérieux : on est plus près d'une œuvre de Ryan Murphy, de Darren Starr ou de John Waters que de 13 Reasons Why. D'ailleurs, Insatiable évoque fréquemment d'autres œuvres possédant une même approche corrosive et décomplexée du monde - The Girl Most Likely To (1973), bien entendu, un téléfilm au postulat de départ très similaire à celui d'Insatiable, mais aussi Belles à Mourir (1999), dans l'univers des concours de beauté, ou encore la série GCB, diffusée en 2012 sur ABC.

Prendre au sérieux la série (du moins, dans sa première moitié), et se plaindre qu'elle abuse de clichés et de caricatures énormes, c'est comme se plaindre que South Park soit vulgaire et se moque de tout et de tout le monde : c'est être tout simplement hors-sujet, et reprocher à un programme d'être ce pour quoi il a été justement conçu.

D'ailleurs, loin d'être rétrograde, méchante et offensante, Insatiable a un propos de fond plutôt pertinent et tolérant sur l'acceptation de soi, des autres et sur l'honnêteté. Malheureusement, il faut bien l'avouer, le propos se perd un peu dans ses atours de soap trashy et déglingué, et dans les innombrables excès de la série.

Car si le show est drôle, s'il est osé, et s'il aborde des thèmes rarement vus ailleurs sous un tel angle (l'évolution du couple de Bob - formidable Dallas Roberts, qui canalise l'esprit de John Ritter de manière involontaire, mais très plaisante - et de son épouse - Alyssa Milano, qui s'éclate - est totalement inattendue et assez inédite), en plus d'être bien interprété, il est loin d'être dénué de défauts.

Des défauts qui, au fil de la saison, ont tendance à alourdir le tout, puisque lentement, mais surement, à mesure qu'elle s'éloigne de l'univers des pageants, la série injecte du drame relationnel et des scènes plutôt intenses, au milieu de tous ses délires improbables (on a quand même droit à une séance de ouija et à un exorcisme !). C'est probablement là le problème principal de la série : à mesure que la saison avance, le curseur oscille de plus en plus fort entre drame sérieux et comédie déjantée, et c'est rarement fait de manière mesurée et maîtrisée.

On va ainsi avoir des épisodes totalement délirants et rythmés, qui freinent soudain des quatre fers pour insérer une scène noire et dépressive (les tentatives de suicide), dramatique et menaçante (Christian) ou émotionnelle et larmoyante (Patty et sa mère, ou Patty et sa meilleure amie) ; des scènes qui, en soi, ne sont pas mauvaises dans leur écriture et leur interprétation, mais se marient mal à tout ce qui les entoure, et semblent parfois provenir d'une autre série.

L'écriture est donc assez hésitante et maladroite, surtout lorsqu'elle veut se faire sérieuse (la saison se finit tout de même sur un double meurtre sanglant...), et elle n'est pas aidée par l'un des autres problèmes de la série : son format. 12x45 minutes, c'est beaucoup trop, et Insatiable est une série qui aurait vraiment bénéficié, à tous les niveaux, d'un format court de 25-30 minutes.

Cela aurait permis de mieux répartir les points importants de la narration, les rebondissements, d'unifier le ton de chaque épisode, et d'éviter au show de se retrouver à ce point le postérieur entre deux chaises, à tout boucler à coups de raccourcis narratifs peu avisés.

Cela dit, malgré ce souci de format, et ce problème de curseur mal réglé, qui donne un petit côté bipolaire à la série (à l'image de son héroïne ?), il reste beaucoup de choses à apprécier dans la série, qui ne mérite clairement pas le massacre médiatique qu'elle a subi.

La distribution, notamment, est impeccable, depuis les rôles principaux, jusqu'aux personnages récurrents : Michael Ian Black est amusant en pasteur, Beverly D'Angelo (méconnaissable) est parfaite en coach aux dents longues, Christopher Gorham est très bien lui aussi (bien qu'un peu maigrichon et déplumé pour son rôle de séducteur) en Bob 2, Arden Myrin s'en donne à cœur joie en mère sans scrupules, et tout le reste du casting s'avère plutôt bien choisi, puisqu'on se surprend à trouver tout le monde sympathique et attachant, même les "méchants".

Après, il reste toujours de menus problèmes, çà et là : par exemple, Nonnie (Kimmy Shields), la meilleure copine lesbienne qui découvre sa sexualité, se retrouve ainsi casée dans une relation amoureuse peu crédible avec un personnage très cliché, qui n'apporte pas grand chose, et ne fonctionne pas vraiment ; ou encore, les voix off omniprésentes, qui évoquent parfois l'écriture de Dexter (ce qui, finalement, n'est pas si surprenant compte tenu du caractère de Patty ^^).

Mais dans l'ensemble, pour peu que l'on aborde le show en ayant pleinement conscience qu'elle n'a rien à voir avec ce qu'en affirment 95% de ses détracteurs, que c'est une comédie satirique assez noire, et que comme toutes les séries Netflix, elle a des défauts d'écriture et de format (qui se font un peu plus prononcés à mesure que la série avance, évolue et s'éloigne de l'univers des concours de beauté), on ne passe pas un mauvais moment.

Personnellement, en tout cas, j'attends la saison 2 avec une certaine curiosité, même si le tournant très noir et radical de la fin de la saison peut faire peur pour l'avenir...

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Les bilans de Lurdo : Titans, saison 1 (2018)

Publié le 13 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, Télévision, DC, DCU, DCEU

On le sait tous : jusqu'au récent Aquaman (et dans une moindre mesure, Wonder Woman), DC/Warner pataugeait au cinéma, en comparaison de son concurrent Marvel. En confiant les rênes de son univers cinématographique à Zack Snyder, DC/Warner avait opté pour une approche réaliste, sombre et violente de ses super-héros, très similaire à la mode du dark & gritty qui avait fait beaucoup de mal à l'industrie des comics, dans les années 90. De quoi se démarquer initialement de la concurrence de Marvel, au ton plus léger et bigarré, malheureusement sans vraiment convaincre spectateurs et critiques.

À la télévision, cependant, il en allait tout autrement, avec un Marvel aux résultats très limités et aux séries à la peine, tiraillées entre l'univers cinématographique isolé, et la concurrence d'un Ike Perlmutter jaloux et égoïste, dirigeant d'une main de fer la branche télévisuelle de Marvel, et s'opposant constamment à Kevin Feige, responsable cinéma. Face à eux (et à leur succès télévisuel très discutable - les séries Marvel/Netflix sont bancales et quasiment toutes annulées, Agents of SHIELD vivote faiblement), DC a su créer un univers partagé chapeauté par Greg Berlanti, un univers au ton nettement plus léger, et au succès qui ne se dément pas.

Certes, l'univers Arrow/Flash/Legends of Tomorrow/Supergirl est loin d'être parfait, mais il est nettement au-dessus de son homologue cinématographique, et lorsque DC a décidé de lancer sa propre plate-forme de VOD exclusive, le choix de la firme s'est naturellement porté sur Berlanti pour superviser toute une nouvelle fournée de séries et de héros. En l'occurrence, Titans, l'adaptation des Teen Titans, groupe de jeunes super-héros très populaires, notamment si l'on prend en compte ses incarnations animées qui, depuis 15 ans, sont une présence indéboulonnable du petit écran...

Titans, saison 1 :

Traquée par une mystérieuse organisation, Rachel (Teagan Croft), une jeune adolescente aux sombres pouvoirs, finit par croiser le chemin de Dick Grayson (Brenton Thwaites), inspecteur de police à la double vie secrète. Rapidement, le duo rencontre alors Garfield (Ryan Potter), capable de se transformer en animaux, et Kory (Anna Diop), une femme amnésique transformant la lumière du soleil en flammes destructrices. Ensemble, les quatre héros vont tenter de résoudre le mystère entourant Rachel, avant qu'il ne soit trop tard...

Le seul problème de ce Titans, en réalité, c'est que ce projet semble avoir été mis en chantier alors que Snyder dirigeait encore le pendant cinéma de DC, et, par conséquent, la série en subit directement l'influence tonale : pour faire bref, ces Titans, c'est la "rigueur" d'écriture (et les perruques) des séries Berlanti combinée au dark & gritty bourrin du Snyderverse, au "rythme" des séries Marvel/Netflix, le tout chapeauté par Akiva Goldsman et par Greg Walker, un ancien de Smallville.

Voilà : cela devrait suffire à vous donner une bonne idée de ce à quoi vous attendre avec ce programme. Si cependant cela ne vous parle pas vraiment, pas de panique, je vais développer point par point (mais pas forcément dans l'ordre).

En commençant par les bases : les Teen Titans (quelle que soit leur incarnation, papier ou animée) sont une équipe colorée, dynamique, et dégageant une atmosphère souvent joyeuse et positive. C'est ainsi que plusieurs générations de spectateurs et de lecteurs les ont connus, et s'attendaient à les voir portés à l'écran : avec un ton correspondant justement parfaitement à l'univers partagé habituel des autres séries Berlanti.

Mais comme chez DC/Warner, on va toujours à contre-courant, la firme a, dès sa première image promotionnelle, vite fait comprendre que Titans ne correspondrait pas du tout aux attentes, et serait une production sombre, violente, et edgy - en d'autres termes, Titans, saison 1, c'est le ton du Snyderverse, sur le petit écran... et avec, en prime, les occasionnelles fautes de goût des séries Berlanti.

Ainsi, si vous avez toujours voulu voir une Starfire en mode Jason Bourne, amnésique, vêtue comme une prostituée des années 70, brûler des gens grâce à ses pouvoirs pyrokinétiques ; un Dick Grayson tourmenté et accro à la violence, qui rejette Batman et sa formation extrême, mais démolit des méchants à tour de bras, dans de grandes gerbes de sang et de fractures, et n'hésite pas à ordonner l'explosion d'un asile et de ses occupants ; un Beast Boy dont les transformations se font à grands renforts d'os qui craquent, et qui est paniqué à l'idée de se laisser consumer par ses instincts animaliers (spoiler : il finit par le faire, par dévorer un maychant, et Starfire l'encourage même à le faire) ; une Raven gamine et paumée, qui fait un mauvais cosplay de Natalie Portman dans Léon...

Si vous avez toujours rêvé de voir un Batman présenté comme un être sadique et cruel, qui traumatise des enfants pour en faire ses soldats et leur implante un traceur à leur insu ; un Jason Todd (Curran Walters) ultra-rebelle qui massacre des policiers et des bad guys sous l'anonymat de son masque, pour se venger de ce qu'il a subi durant sa jeunesse ; un Hawk (Alan Ritchson) impuissant, névrosé et bourré de médicaments, à l'origin story dramatique à base de pédophilie et d'accident ayant coûté la vie à son frère ; une Dove (Minka Kelly) à la perruque et au costume immondes, plongée dans le coma en cours de saison, et privée elle-aussi de sa mère dans un accident...

Bref, si vous voulez de la tragédie, de la noirceur, des environnements sous-éclairés (au point d'être parfois illisibles à l'écran), du mélodrame à gogo, du sexe (qui reste tous publics, tout de même), du sang, de la colère, de la violence, et des insultes, alors cette version des Titans devrait être faite pour vous.

Et en soi, pourquoi pas : tout comme l'approche du Snyderverse, c'est une approche qui peut être intéressante, en théorie, si elle est bien traitée.

Seulement voilà : sur 11 épisodes de cette saison 1, il y a environ 6 épisodes de contenu, au maximum. En cela, la série rejoint les séries Marvel/Netflix, qui faisaient beaucoup de remplissage... sauf qu'ici, ce remplissage est d'autant plus visible que des épisodes entiers de cette saison 1 sont consacrés à d'autres personnages. On a ainsi un épisode consacré à la Doom Patrol, un et demi centrés sur Hawk & Dove, un sur Dick et Todd enquêtant sur une affaire totalement détachée de l'intrigue principale... ajoutez à cela un récit qui prend largement son temps et fait beaucoup de surplace, et l'on se retrouve avec une série qui, bien souvent, ressemble à une collection de backdoor pilots visant à recycler d'autres projets avortés, ou à les tester avant leur mise en chantier officielle (ce qui s'est produit pour Doom Patrol).

De quoi être rapidement frustré par l'approche créative du tout, d'autant que les personnages sont loin d'être traités sur un pied d'égalité : cette saison, c'est Robin, Raven (et les autres), puisque Dick Grayson est clairement la star du programme, histoire de capitaliser sur ses liens avec Batman, sans jamais pouvoir montrer ce dernier (sauf dans l'épisode final de la saison, mais uniquement en silhouette).

Le fil conducteur de la série, lui, est donc Raven et ses origines, des origines qui lui valent d'hériter de Rachel Nichols en mère, et, dans le rôle de Trigon, le démon destructeur de mondes, la menace ultime de tout l'univers, le géant cornu aux yeux multiples... Seamus Dever, le flic irlandais de Castle. Tout de suite, on revoit ses ambitions à la baisse (et j'aime bien l'acteur, mais là... non).

Ce qui laisse à Beast Boy (réduit à une transformation en tigre) et à Starfire (qui rejoue la même partition de l'amnésie et des tenues disco lamées pendant ces 11 épisodes - et ce, quand bien même les producteurs avaient passé leur temps à jurer que Starfire allait revêtir une tenue plus super-héroïque en cours de saison... ) une part congrue de la saison, éclipsés par leurs collègues, par leurs antagonistes (les cultistes de Trigon, assez peu inspirés), et par les guests stars (la fliquette de début de saison, qui ne sert que de chair à canon ; le bref passage de Donna Troy, la Wonder Girl de service, vers la fin de la saison ; sans compter un certain clone kryptonien qui vient dire bonjour en post-générique de fin de saison, et qui revient un peu à mettre la charrue avant les boeufs).

Titans est donc un programme schizophrène, qui tente de faire 250 choses à la fois : établir un univers partagé pour la plate-forme de VOD DC, réinventer les Titans en personnages dark, gritty et sexy (Starfire/Robin, au lit au bout de quelques épisodes), lancer de potentiels spin-offs, créer l'équipe des Titans sans Cyborg, réussir à rendre crédible des costumes approximatifs et peu inspirés, ainsi qu'une histoire de prophétie démoniaque, essayer de remplir 11 épisodes avec un contenu insuffisant, et tenter de dissimuler le fait que la série tente de présenter, par le biais de Dick Grayson, une intrigue condamnant une certaine forme de violence gratuite, tout en s'y adonnant avec complaisance tout au long de ses 11 épisodes.

Les amateurs de comics 90s et du Snyderverse y trouveront probablement leur compte. Les autres, peut-être moins. Tout n'est pas forcément à jeter dans ces Titans : les épisodes signés Richard Hatem sont plutôt bons, l'interprétation de Diop est excellente, et Thwaites, lorsqu'il peut enfin sortir de sa caractérisation colérique, fait un bon Dick Grayson (Croft est nettement plus inégale en Raven) ; ponctuellement, la direction artistique se marie bien avec le propos du scénario...

Mais en ce qui me concerne, cette version alternative et grimdark des Teen Titans (et de l'univers DC) est assez symptomatique de ce qui ne fonctionne pas chez DC : cette vision adolescente et immature de leurs personnages, qui privilégie l'attitude et la "coolitude" à quelque chose de cohérent et de bien structuré.

Nul doute, cependant, que la série aura ses ultra-fans, prêts à la défendre à la vie à la mort.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Bandersnatch (2018)

Publié le 12 Janvier 2019 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK, Black Mirror

Diffusion surprise, en cette fin d'année 2018, d'un épisode spécial de la série Black Mirror, un épisode au concept audacieux, sur une plate-forme qui s'y prête particulièrement bien...

Black Mirror - Bandersnatch :

Jeune programmateur de jeu vidéo aux problèmes psychologiques liés à la mort de sa mère, Stefan Butler (Fionn Whitehead) rêve d'adapter en jeu un livre-dont-on-est-le-héros réputé pour avoir mené son auteur à la folie et au meurtre. Ce jeu, Bandersnatch, commence rapidement à envahir sa vie, et à lui donner l'impression qu'il ne contrôle plus son existence, et que quelqu'un le pousse à des actes effrayants...

Concept audacieux que de transposer l'idée de visual novel/film interactif (comme les bons vieux jeux en FMV des années 80) sous forme d'épisode de série télévisée dont le spectateur est le héros, ou presque. En réalité, le spectateur de ce Bandersnatch, produit dans le plus grand des secrets, est au premier abord un spectateur quasi-omnipotent, qui dirige la destinée du protagoniste, et l'emmène dans des directions assez improbables.

Malheureusement, si le côté technique de la production est convaincant - c'est bien interprété, bien monté, bien structuré, c'est fluide - , je dois bien admettre que l'intérêt du tout reste très discutable à mes yeux.

Je ne m'en suis jamais caché, il suffit de relire mes critiques des saisons précédentes : j'ai un peu de mal avec le style Charlie Brooker, puisque je trouve systématiquement que le programme souffre d'un (et je me cite) "manque de finesse dans la satire", et propose "des épisodes qui semblent limités à un concept de base intéressant, fréquemment développé de manière inaboutie, et enveloppé d'une bonne dose de cynisme et de misanthropie."

Et là, il en va un peu de même. Le concept de Bandersnatch est fort, ses thématiques sur le libre-arbitre, le choix, la folie sont intéressantes (rien de forcément ultra original, cependant, pour qui est un peu familier avec ce qui se fait sur le même sujet dans le monde du jeu vidéo indépendant), mais rapidement, quand on explore les différentes possibilités offertes par le récit, on réalise que le tout s'arrête plus ou moins de manière abrupte et noire, avec une seule véritable fin "heureuse", en elle-même globalement dépressive et cynique (ce qui est clairement voulu, probablement en tant que réflexion méta-discursive adressée au spectateur sur sa condition et sur ses choix = quoi que le spectateur fasse, ça se termine mal pour le personnage, et donc ses choix ne sont pas réellement importants, dans l'absolu).

Les thématiques, elles, semblent par ailleurs survolées (malgré ce qu'en disent les plus ardents défenseurs de Brooker, qui sont prêt à pondre trois pages d'explication de texte sur la moindre scène de Black Mirror, et à rejeter la moindre critique négative que l'on peut émettre car "il est clair que c'est trop intelligent et subtil pour toi, tu n'as rien compris"), et le métrage finit par se perdre dans son propre format, un format qui empêche le spectateur de se préoccuper vraiment/de s'attacher au sort de son protagoniste.

Résultat, plus l'on explore les fins possibles du jeu - ce que le programme désire clairement - et plus l'on en perçoit les limites, ainsi qu'une certaine vacuité narrative.

C'est dommage, car la forme est réussie, l'expérience Bandersnatch est un succès technique, et il y a là des pistes intrigantes à suivre... mais comme souvent, Brooker & Black Mirror aiment mettre en avant leur intelligence et leur astuce, tout en se croyant plus intelligent et astucieux qu'ils ne le sont vraiment.

Cela dit, cela ne semble pas déranger la plupart des spectateurs, et comme pour le reste de la série, mon avis reste minoritaire : la grande majorité des critiques sont extatiques devant ce Bandersnatch, ils parlent de révolution du genre, et crie encore et toujours au génie de l'écriture de Brooker...

Autant dire que je ne partage vraiment pas cet enthousiasme, et que je reste peu convaincu par le travail du bonhomme.

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Retrouvez aussi les critiques des saisons précédentes de Black Mirror sur ce blog en cliquant ici...

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Critiques éclair - Star Trek Discovery - Short Treks 1x03/1x04 : The Brightest Star/The Escape Artist (2018)

Publié le 6 Janvier 2019 par Lurdo dans CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Le premier mini-épisode, Runaway, était honorable, sans plus. Calypso, le second, était réussi, mais se contentait de recycler des sources d'inspiration évidentes. Place aux deux derniers de ces Short Treks, courts-métrages de 13 minutes visant à développer des personnages secondaires de l'univers de Star Trek Discovery, et ce au rythme d'un par mois.

Short Treks 1x03 - The Brightest Star :

Saru (Doug Jones), un Kelpien, est le seul de sa race pacifique et agraire à ne pas vouloir se sacrifier lorsque vient l'appel des Ba'ul, car il a les yeux tournés vers le ciel. Et lorsqu'il met la main sur un morceau de technologie extraterrestre, il en fait un communicateur de fortune, et tente de contacter les cieux...

Mouais.

Plus les Short Treks passent, et moins je suis convaincu.

Ici, formellement, à part un léger abus de shaky-cam, c'est plutôt réussi, et le récit (s'il est assez dérivatif de ce qu'on a déjà vu un peu partout en science-fiction, y compris dans l'univers Trek) s'avère suffisant pour fournir un background acceptable (bien que basique) à Saru.

Le problème, en fait, c'est que ce background est aux antipodes du personnage tel qu'il avait été présenté en saison 1 : les Kelpiens, une race de proies toujours sur le qui-vive, aux réflexes et à la rapidité affûtés par des siècles de fuite pour échapper à des prédateurs omniprésents, et capables de percevoir le danger et la mort imminente, à l'instar du Spider-sense de Spider-man.

Ici, on découvre donc une race de Kelpiens religieux, résignés et paisibles, qui cultivent leurs champs, et, ponctuellement, s'assoient en rond autour d'un monolithe extraterrestre pour lui être sacrifiés, et être désintégrés par une force inconnue.

Ça n'a absolument plus rien à voir, c'est un retcon complet, et en soi, c'est assez agaçant.

Short Treks 1x04 - The Escape Artist :

Capturé par un Tellarite (Harry Judge), Harry Mudd (Rainn Wilson) tente de convaincre ce dernier de ne pas le livrer à la Fédération en échange d'une prime confortable...

Un mini-épisode comique et décomplexé interprété et réalisé par Rainn Wilson, qui revient à nouveau sur son personnage de Harry Mudd, pour continuer à l'adoucir un peu, après ses apparitions dans Discovery, qui en faisaient un psychopathe meurtrier en puissance.

Ici, pour peu qu'on adhère à l'interprétation de l'acteur et au bagoût du personnage (ainsi qu'à la réinvention visuelle de l'espèce Tellarite, et au fait que la Fédération emploie des chasseurs de prime pour arrêter ses criminels...), le tout fonctionne assez bien, notamment grâce à un rebondissement final assez réussi.

Après, reste le problème de l'intérêt de ces courts-métrages, qui semblent uniquement là pour apporter ce que les scénaristes semblent incapables de placer dans leurs épisodes de 40-50 minutes : des digressions, de l'humour, et des sous-intrigues à petite échelle, qui ne soient pas liées à leur fil conducteur saisonnier reposant toujours sur des menaces galactiques, etc.

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Retrouvez aussi toutes les critiques de Star Trek Discovery et de la saga Trek publiées sur ce blog en cliquant ici...

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Blog Update ! - Décembre 2018 - Christmas Yulefest 2018 : le bilan

Publié le 6 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Hallmark, Les bilans de Lurdo, Lifetime, Noël, Netflix, Review, Télévision, Update, Yulefest

Les fêtes de Noël sont (malheureusement) terminées sur le blog des Téléphages Anonymes, et l'heure est désormais au bilan...

01 - Un Noël Émouvant (2017) & Pottersville (2017) - 1.25/6 & 3/6

02 - L'Homme qui inventa Noël (2017) - 3.5/6

03 - Coup de Foudre à Noël (2017) - 3.5/6

04 - Le Père Noël (2014) - 4.25/6

05 - Christmas at the Riviera (2007) - 3.5/6

06 - The Holiday Calendar (2018) - 2.75/6

07 - Road To Christmas (2018) - 3.5/6

08 - Christmas Joy (2018) - 3/6

09 - Christmas in Love (2018) - 2.5/6

10 - Le Grinch (2018) - 2.5/6

11 - Return To Christmas Creek (2018) - 3.25/6

12 - Un Noël Rouge Comme l'Amour (2018) - 1.5/6

 

13 - La Princesse de Chicago (2018) - 2.75/6

14 - Un Noël Décisif (2018) - 2.5/6

15 - Pride, Prejudice and Mistletoe (2018) - 2.25/6

16 - Reunited at Christmas (2018) - 3.25/6

17 - Noël au Palais (2018) - 2/6

18 - A Christmas Prince : The Royal Wedding (2018) - 1.25/6

19 - Christmas in Evergreen 2 : Letters to Santa (2018) - 3/6

20 - A Godwink Christmas (2018) - 2.5/6

21 - Christmas on Honeysuckle Lane (2018) - 2.25/6

22 - Le Plus Beau Noël De Ma Vie (2018) - 2/6

23 - A Shoe Addict's Christmas (2018) - 3.5/6

24 - Le Noël d'Angela (2018) - 4/6

25 - Elliot : The Littlest Reindeer (2018) - 3/6

26 - Un Millier de Flocons (2013) - 3/6

 

27 - À la maison pour Noël (2011) - 3.5/6

28 - Le Parfait Village de Noël (2018) - 4/6

29 - Belle Pagaille à Noël (2018) - 3.75/6

30 - Every Other Holiday (2018) - 3/6

31 - Noël Entre Filles (2018) - 3.75/6

32 - Mon Père, Noël et Moi (2018) - 3.75/6

33 - All The Creatures Were Stirring (2018) - 1.75/6

34 - À Noël, Mon Prince Viendra (2018) - 3.75/6

35 - Christmas Cupid's Arrow (2018) - 2.5/6

36 - La Gourmandise de Noël (2018) - 2.5/6

37 - Mingle All The Way (2018) - 2.25/6

38 - Christmas Wonderland (2018) - 2.25/6

39 - Santa's Boots (2018) - 3.5/6

40 - Un Réveillon Sur Mesure (2018) - 2.25/6

 

41 - Christmas Lost & Found (2018) - 3/6

42 - Casse-Noisettes et les Quatre Royaumes (2018) - 2.25/6

43 - Les Chroniques de Noël (2018) - 4.25/6

44 - The Legends of Santa (2008) - 3/6

45 - La Première Douce Nuit (2014) - 3/6

46 - No Sleep 'Til Christmas (2018) - 3.5/6

47 - Un Noël de Blanche-Neige (2018) - 2/6

48 - Noël dans le Tennessee (2018) - 2.5/6

49 - Christmas Around The Corner (2018) - 4/6

50 - Un Noël à Springdale (2018) - 2.5/6

51 - Un Noël à Croquer (2018) - 2.25/6

52 - Christmas Pen Pals (2018) - 2/6

53 - Time for Me to Come Home For Christmas (2018) - 3/6

54 - A Christmas Switch (2018) - 1.75/6

 

55 - Northern Lights of Christmas (2018) - 3/6

56 - Entertaining Christmas (2018) - 3.5/6

57 - Mr. 365 (2018) - 3.5/6

58 - Saving Christmas (2017) - 1/6

59 - Homegrown Christmas (2018) - 2.75/6

60 - Christmas at Grand Valley (2018) - 3/6

61 - Le Diplôme de Noël (2018) - 2.5/6

62 - Jingle Around The Clock (2018) - 4/6

63 - Christmas Bells Are Ringing (2018) - 3/6

64 - One Winter Weekend (2018) - 3/6

65 - Kniga Masterov : The Book of Masters (2009) - 2.5/6

66 - Posledni Bogatyr : The Last Warrior (2017) - 3.75/6

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# Bilan :

Plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes : comme je le soulignais déjà dans les bilans des Yulefests précédentes, la popularité de la saison festive, outre-atlantique, amène toutes les chaînes américaines du câble à vouloir une part du gâteau Hallmark.

Résultat  : non seulement la saison des téléfilms de Noël commence de plus en plus tôt, aux USA (cette année, c'était avant Halloween), mais leur nombre augmente quasi-exponentiellement, et de manière inversement proportionnelle à leur niveau qualitatif.

Ce qui a plusieurs conséquences : déjà, le spectateur doit faire un choix entre les programmes de Hallmark, Hallmark Movies & Mysteries, Freeform, Lifetime, UpTV, ION, Netflix, Passionflix, etc. Il est désormais impossible de tout regarder, pour des questions de temps, mais aussi d'intérêt, puisque Hallmark décline de plus en plus un même pitch de base, confiée à diverses équipes de scénaristes, pour des variations sur un même thème imposé.

L'intérêt des productions Hallmark/HMM va donc en décroissant à mesure que leur nombre augmente, et que le budget alloué à chacune d'entre elles diminue.

De plus, le cahier des charges tellement rigide de la chaîne (dont la presse américaine s'est d'ailleurs largement moqué, cette saison) fait que seuls les scénaristes les plus avisés ou novices tentent encore quelque chose. L'immense majorité d'entre eux, cependant, se contente d'appliquer bêtement les règles Hallmark, et de vendre des téléfilms produits quasi-mécaniquement.

C'est dans ce paysage dominé par trois ou quatre maisons de production californiennes (qui alimentent tous les diffuseurs en téléfilms de Noël bon marché) que Brain Power Studio, un jeune studio canadien, tente de se faire une place, en proposant des métrages à petit budget, mais bénéficiant souvent de visages frais et de paysages réellement enneigés.

La diversité est d'ailleurs l'une des caractéristiques notables de cette saison festive 2018 : épinglée par les réseaux sociaux pour ses personnages plus blancs que blancs, Hallmark a enfin accepté de produire des films de Noël mettant en scène des afro-américains.

Pas de relation interraciale, cependant (pour cela, il est préférable de se tourner vers les autres chaînes), et le nombre de ces métrages se compte sur les doigts d'une main, mais la volonté est là : dommage que le produit fini soit simplement un décalque des téléfilms habituels de la chaîne, avec toute la distribution caucasienne remplacée par des afro-américains.

Cela donne donc des téléfilms "avec des afro-américains pour des afro-américains", ce qui les ghettoïse un peu, en limite grandement l'intérêt, et se traduit par des audiences faibles (moi-même, je n'ai pas pris la peine de regarder ces métrages, peu inspiré par leur postulat de départ, par leurs actrices principales, et, je dois bien l'avouer, parce que le Noël "à l'afro-américaine" est un genre à part entière qui parle peu au Français que je suis).

Pour des histoires plus mixtes, de la diversité naturelle, et des couples interraciaux, il va falloir encore attendre un peu, ou se tourner vers les autres chaînes, qui proposent souvent un métissage absent des productions Hallmark.

Mais réciproquement, au niveau qualitatif, les productions Hallmark sont tellement rodées et similaires qu'il n'y a pas (ou peu) d'accidents industriels : l'immense majorité des films de la chaîne est médiocre (au sens premier du terme), ce sont des métrages souvent interchangeables, ni particulièrement bons, ni particulièrement mauvais, ni particulièrement mémorables, bref, chez moi, ils écopent le plus souvent d'une note comprise entre 2.5 et 3.5/6.

Ainsi, cette saison, ce sont plus des 2/3 des 67 films chroniqués lors de la Christmas Yulefest 2018 qui ne dépassent pas la moyenne. Ce qui est loin d'être glorieux...

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# Top 3 du mois :

Un top 3 composé... de 5 films, puisqu'en première place, on trouve ex-æquo Le Père Noël (2014), une comédie française touchante et agréable, et Les Chroniques de Noël (2018), la grosse production Netflix avec Kurt Russell, un film évoquant agréablement les années 80-90.

Deux réussites, talonnées de très près par un film Hallmark - Jingle Around The Clock (2018) - , un film Lifetime - Christmas Around The Corner (2018) - et un film irlandais (acheté et diffusé par Lifetime), Le Parfait Village de Noël (2018) ; à chaque fois, des métrages obéissant aux règles habituelles du genre, mais avec un peu plus de charme, de fantaisie, d'humour et d'originalité que le tout-venant des productions de ces chaînes.

 

# Flop 3 du mois :

Et logiquement, un flop 3 composé de quatre films (mais pour être franc, tout se joue ici dans un mouchoir de poche, et j'aurais pu étendre le flop 3 à tous les films à la note <2/6), à commencer par Saving Christmas (2017), le pire film de la saison, une comédie indépendante pour enfants sans le moindre budget, qui se termine par un match de catch pitoyable : à éviter sans attendre. Viennent ensuite A Christmas Prince : The Royal Wedding (2018), la suite du déjà raté Christmas Prince de Netflix (une suite encore moins inspirée, encore plus dérivative, et encore plus inutile), et Un Noël Émouvant (2017), une sorte de version dépressive des Gilmore Girls à Noël, sans intérêt.

Et enfin, pour conclure, un téléfilm Lifetime, Un Noël Rouge Comme l'Amour (2018), une comédie romantique à la distribution attachante, mais au script bourré de clichés et de mauvaises idées, au point de m'agacer pendant le visionnage.

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# Bonne résolution 2019 :

En 2019, j'essaierai de classer dans l'ordre alphabétique tous les films de Noël chroniqués sur ce blog, afin d'établir un index plus lisible et facile d'accès. Je ne promets rien, mais c'est sur ma liste de choses à faire avant la prochaine Yulefest... je n'ai plus qu'à m'y tenir !

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# À venir :

Dès demain, retour à la normale pour le blog des Téléphages Anonymes, qui délaisse enfin les films de Noël pour revenir à notre rubrique Un film, un jour... ou presque !

Au programme, une critique de film par jour, et le week-end, des séries, avec ce mois-ci, entre autres, Spider-Man, Bumblebee, Mowgli, Aquaman, Ralph 2.0, Daredevil, les Titans, Star Trek, Orville et bien plus encore...

 

 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...

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Christmas Yulefest 2018 - 64 - Coup de Foudre sous la Neige (2018)

Publié le 4 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Coup de Foudre sous la Neige (One Winter Weekend - 2018) :

Cara (Taylor Cole), journaliste de magazine féminin, est sur le point de décrocher une promotion, lorsqu'elle profite des vacances de sa meilleure amie Megan (Rukiya Bernard) pour passer le Nouvel An au ski. Là, elles rencontrent Ben (Jack Turner) et Sean (Dewshane Williams), dont elles partagent le chalet, et dont, après des débuts mouvementés, elles finissent par se rapprocher...

Histoire de terminer cette Yulefest en me sevrant lentement des films de Noël, place à quelque chose de moins festif, mais de tout aussi hivernal et enneigé : un téléfilm Hallmark de janvier 2018, que j'ai simplement regardé pour savoir s'il était utile que je regarde sa suite, One Winter Proposal, qui sera diffusée le week-end prochain.

Parce que pour être franc, Taylor Cole a beau être une actrice compétente, naturelle et expressive (même dans des films génériques et quelconques comme Le Festival de Noël ou Noël avec une Star), elle me laisse généralement totalement indifférent, sans jamais parvenir à me laisser la moindre impression. Et ici, il en va de même pour Jack Turner, son prétendant, au point que leur relation, pourtant basée sur des joutes verbales évoluant en romance, se fait tout simplement éclipser par la relation de Rukiya Bernard (que j'avais repérée dans Un Festival pour Noël, malgré son temps de présence très limité à l'écran) et de Dewshane Williams (assez charismatique et lui aussi très naturel).

Résultat, on passe plus de temps à s'attacher à ces deux personnages secondaires qu'au couple principal, et à se demander si la marque de snowboards Cyan est réelle, et si elle a ouvert son porte-monnaie pour que ses produits soient de tous les dialogues et de tous les plans, bien cadrés et mis en évidence (on finit par comprendre que c'était un faux placement produit dont l'explication intervient à la toute fin : pas idiot, comme stratégème, pour imposer une marque factice comme étant omniprésente, mais pas totalement réussi néanmoins).

À part ça, il reste toujours des scories inévitables, çà ou là, comme les malentendus et quiproquos de dernière minute, la caractérisation pas très attachante de l'héroïne, ou encore le fait que Taylor Cole n'est pas forcément très crédible en snowboardeuse confirmée... mais bon.

Au moins, il y a des relations amicales convaincantes, et énormément de vraie neige en station de ski. C'est toujours ça de pris... mais je ne regarderai probablement pas la suite pour autant.

Un minuscule 3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 63 - La Romance Photo de Noël (2018)

Publié le 4 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

La Romance Photo de Noël (Christmas Bells Are Ringing - 2018) :

Photographe de retour dans sa famille, à Cape Cod, à l'occasion de Noël, Samantha (Emilie Ullerup) y retrouve son père, qui se prépare à vendre leur résidence secondaire et à épouser sa nouvelle compagne, ainsi que Mike (Josh Kelly), un ami d'enfance dont elle était proche, mais qu'elle a totalement délaissé après avoir été ébranlée par la mort de sa mère, et n'a jamais revu depuis...

En soi, ce téléfilm Hallmark Movies & Mysteries est plutôt honorable : jolis paysages côtiers, neige, couple principal sympathique et attachant, personnages secondaires agréables (même si le visage lifté de Rebecca Staab fait un peu peur), direction artistique confortable... bref, rien de honteux.

Le vrai problème, en fait, c'est que ce métrage arrive en toute fin de saison Hallmark, et qu'à ce point de l'année, c'est la trouzemillième variation du même refrain de la citadine qui retourne dans sa bourgade pour Noël, dont la famille veut vendre la maison, et dont l'ex, qu'elle a quitté en de mauvais termes, est toujours là, prêt à ce qu'elle retombe amoureuse de lui...

Forcément, on atteint là clairement les limites de la formule Hallmark, puisque ce film tout à fait convenable et sympathique au demeurant paraît tout simplement redondant, au terme de deux mois de films de Noël se ressemblant tous.

Vraiment dommage.

3.5 - 0.5 pour la redondance = 3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 62 - Ma Cible pour Noël (2018)

Publié le 3 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Ma Cible pour Noël (Jingle Around The Clock - 2018) :

Cadre en marketing à Chicago, Elle (Brooke Nevin) a une importante promotion en ligne de mire, et compte bien sur une campagne en cours pour la décrocher. Mais elle apprend qu'elle est en compétition avec Max (Michael Cassidy), un autre cadre en provenance de New York... ce même Max pour lequel elle a un faible depuis plusieurs jours, sans connaître son nom. Et lorsqu'elle doit choisir entre sa carrière, ses amis et cette romance naissante, les choses se compliquent pour la jeune femme...

Une comédie romantique Hallmark du même scénariste que Road To Christmas, dont on retrouve des qualités similaires : personnages sympathiques, ton assez ludique, distribution réussie (le couple principal est très appréciable), relations crédibles, et une volonté évidente de désamorcer (autant que faire se peut dans une rom-com Hallmark au cahier des charges rigide au possible) les malentendus et quiproquos éventuels, grâce à des personnages qui s'écoutent et échangent comme des adultes murs et intelligents.

Ça fait plaisir à voir, et ça rend donc ce métrage nettement plus attachant que la moyenne, surtout après tout une plâtrée de téléfilms photocopiés les uns sur les autres. Et ce bien qu'à la base, je ne sois pourtant pas très porté sur les films centrés sur les publicitaires, et sur leur vie professionnelle.

4/6

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Christmas Yulefest 2018 - 61 - Le Diplôme de Noël (2018)

Publié le 3 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Le Diplôme de Noël (Christmas Camp - 2018) :

Hayley (Lily Anne Harrison), publicitaire spécialisée en réseaux sociaux, n'a pas l'esprit de Noël. Pour mieux l'aider à réaliser une campagne de publicité pour un fabricant de jouet, sa patronne l'envoie en Nouvelle Angleterre, dans une auberge où les propriétaires organisent un Camp de Noël, visant à rendre l'esprit de Noël aux personnes y prenant part. Là, Hayley y rencontre Jeff (Bobby Campo), le fils du gérant, et elle commence à se laisser emporter par le tourbillon des fêtes de fin d'année...

Un téléfilm Marvista écrit par la scénariste du piteux Christmas Prince de Netflix, et acheté par Hallmark, mais pas diffusé en 2018 (alors que d'autres pays, comme la France et le Royaume-Uni, l'ont diffusé) : pas forcément surprenant, tant le métrage ne correspond pas vraiment au cahier des charges de la chaîne.

Ou du moins, ne dégage pas la même ambiance que la plupart des productions habituelles. En l'occurrence, ici, sur un postulat de départ pas désagréable (et qui change des clichés Hallmark), la production rajoute de la neige pas trop fauchée, un chien sympathique, et des personnages secondaires divers et caractérisés.

Malheureusement, le plus important dans ce genre de métrage - la romance et l'alchimie du couple principal - fait défaut, puisque la protagoniste manque de peps (quelqu'un comme Maggie Lawson aurait probablement fait des merveilles), que son prétendant n'est guère plus mémorable, et qu'ensemble, ils n'ont qu'une alchimie assez limitée.

Un bon gros bof, au final, qui gagne des points pour avoir évité les travers habituels du genre, mais en perd pour sa romance insipide.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2018 - 60 - Un Nid d'Amour pour Noël (2018)

Publié le 2 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, Hallmark

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Un Nid d'Amour pour Noël (Christmas at Grand Valley - 2018) :

Artiste en panne d'inspiration, Kelly (Danica McKellar) retourne dans sa bourgade natale, dans le Wyoming, pour y passer les fêtes. Là, elle apprend que le chalet/hôtel local tenu par son cousin Mike (Chad Connell) est sur le point de fermer, et accepte d'aider ce dernier à gérer les lieux le temps de son séjour. Elle y rencontre alors Leo (Brennan Elliott) qui, accompagné par ses deux enfants, est là pour évaluer les lieux et décider ou non de leur potentiel immobilier...

Téléfilm Hallmark maintes fois reprogrammé par la chaîne, pour tenter d'accumuler le plus de spectateurs possible, ce Christmas at Grand Valley n'en méritait honnêtement pas tant.

Malgré une distribution sympathique (les seconds rôles, notamment, étaient tous bien choisis), et un chalet plutôt joli (la direction artistique est nettement moins fauchée que dans d'autres films), le récit est vraiment en pilotage automatique, sans jamais vraiment réussir à passionner ou à intéresser.

D'ailleurs, même les quelques changements intéressants - moins de quiproquos maladroits, plus de discussion adulte, et une romance plus ou moins résolue et concrétisée à mi-parcours - se trouvent contrebalancés par des choix narratifs qui ne fonctionnent pas vraiment (la dernière demi-heure n'est qu'une suite de "dois-je déménager ou pas" et "notre relation pourra-t-elle fonctionner à distance ?") et qui font que le récit finit par tourner à vide.

Dommage, car l'approche plus mûre et adulte de cette relation aurait pu être intéressante, si elle avait été mise en images de manière plus dynamique et ludique.

3/6 pour la tentative de changer un peu la donne, mais ça ne les mérite pas totalement.

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Christmas Yulefest 2018 - 59 - Mon Amoureux de Noël (2018)

Publié le 2 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Mon Amoureux de Noël (Homegrown Christmas - 2018) :

Après avoir revendu son entreprise de chaussures, Maddie (Lori Loughlin) revient enfin dans sa famille pour les fêtes de Noël. Là, elle retrouve sa famille, et son ex, Carter (Victor Webster), qui lui en veut toujours d'avoir quitté leur bourgade natale pour aller trouver le succès en ville. Voulant se rendre utile, Maddie propose alors à ce dernier de l'aider à organiser le bal du lycée local...

Alors d'un côté, cette saison, sur Hallmark Movies & Mysteries (la chaîne "sérieuse et dramatique" de la marque Hallmark), on a eu Christmas Wonderland, où Emily Osment quittait brièvement son emploi en ville, pour rentrer chez elle pour les fêtes, et trouver l'amour auprès de son ex, tout en organisant le bal du lycée local.

Et ici, sur Hallmark (la chaîne principale, supposément plus légère et superficielle), on a ce Homegrown Christmas, où Lori Loughlin quitte son emploi en ville pour rentrer chez elle pour les fêtes, et trouver l'amour auprès de son ex, tout en organisant le bal du lycée local.

La seule différence entre les deux métrages ? À part l'âge des protagonistes, et un caméo gratuit de Wendy Williams, c'est une bonne dose de mélodrame familial qui, en temps normal, aurait valu à ce Homegrown Christmas d'être sur HMM - d'ailleurs, je ne serais pas surpris que les deux films aient échangé leur place au dernier moment, pour une simple et bonne raison : Loughlin est l'une des "reines" de la chaîne, elle bénéficie d'un budget plus important et d'un droit de regard sur ses films, et donc, la chaîne a voulu rentabiliser au maximum son téléfilm.

Mais honnêtement, les deux métrages se valent dans leur manque chronique d'intérêt. Tout au plus, Webster et Loughlin ont nettement plus d'alchimie que Osment et Rottman, et rendent le tout plus agréable à suivre - malgré tout ce côté mélodrame pas très intéressant, et ce script en pilotage automatique.

2.75/6

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