Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Chez lesHousewife (2017) :
Traumatisée depuis son enfance par le meurtre sanglant de sa sœur par sa mère déséquilibrée, Holly (Clémentine Poidatz) vit désormais un mariage stérile avec Tim (Ali Aksöz), un artiste et auteur. Invitée à un gala de l'ULM, un groupe étrange dont le leader charismatique, Bruce O’Hare (David Sakurai), affirme être capable de plonger dans les rêves d'autrui, Holly est choisie par Bruce pour faire une démonstration de ses talents. Ce qui va ouvrir à le jeune femme les portes d'un monde de rêves et de cauchemars...
Baskin, le précédent film du réalisateur turc de Housewife, était une jolie carte de visite technique pour ce dernier, la preuve qu'avec un budget minimaliste, il était capable de donner style et corps à des visions cauchemardesques et oniriques. Cependant, c'était aussi un film un peu vide sur le plan du scénario, privilégiant clairement la forme (très influencée par un certain cinéma italien, notamment) au fond, au point de n'être que très moyen.
Sans surprise, Housewife a un peu les mêmes qualités et les mêmes défauts, avec en plus tout un côté psychosexuel gentiment gratuit (qui renvoie, à nouveau, à une certaine époque et à certaines influences), et une distribution internationale où tout le monde joue en anglais (ce qui donne une interprétation globale un peu étrange et raide, où différents acteurs jouent avec différentes approches) : Housewife est très long à vraiment démarrer (45-60 minutes sur 82 minutes), et le film privilégie son côté visuel et ses effets à son scénario volontairement très décousu et brouillon.
Parce que c'est du "cauchemar", c'est "onirique", donc si ça n'a qu'un sens limité et une structure bancale, ce n'est pas grave. Seul problème : on peine à s'intéresser à ce récit bordélique et à ses personnages, et on ne reste que spectateur indifférent à ce qui se déroule à l'écran. Certes, quand la toute fin arrive, et que le récit se cristallise un peu (avec tentacules à la clef, forcément), l'intérêt revient, mais c'est un peu trop tard.
2.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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