Clerks III (2022) :
Lorsque Randal (Jeff Anderson) est victime d'une attaque cardiaque aux probabilités de survie infimes, il décide de profiter du moment présent, et de devenir cinéaste. Son projet : un film sur le Quick Stop, ses clients et ses employés... mais Dante (Brian O'Halloran), qui peine toujours à se remettre de la mort tragique de Becky (Rosario Dawson), n'est plus vraiment sur la même longueur d'ondes que son meilleur ami.
Depuis Clerks II (2006), dont je ne garde pas énormément de souvenirs, Smith a produit pas mal de films à la qualité très variable : Zack et Miri, Cop Out, Red State, Tusk, Yoga Hosers, Jay and Silent Bob Reboot, et une anthologie d'horreur NFT (:facepalm:).
Près de 30 ans après le premier Clerks, et après une crise cardiaque foudroyante, Smith a donc décidé de revenir une nouvelle fois aux bases de son univers, avec un troisième (et dernier, c'est très clair) volet de sa trilogie Clerks, très autobiographique et nombriliste, mais aussi agréablement sincère et touchant.
Soyons clairs : comme tous les films de Smith, c'est bourré de problèmes, de scènes qui ne fonctionnent pas, de dialogues raides et montés de manière artificielle, de plans filmés face caméra trahissant un tournage des dialogues un acteur à la fois, de vannes foireuses, et de caméos gratuits insérés au forceps (Ben Affleck, Freddie Prinze Jr et SMG, Danny Trejo, Melissa Benoist, etc)... Mais bizarrement, le côté autobiographique permet à Kevin Smith d'apporter de l'émotion et de la sincérité supplémentaire aux relations de Dante et Randal, qui culmine au travers d'une tirade énervée de Dante, dans la dernière ligne droite du film.
Alors oui, Clerks III est très égocentrique, revenant, au travers de son duo principal, sur la carrière de Smith, sur le film qui l'a lancée, sur ses sentiments vis à vis de la mortalité, sur des terrains déjà abordés dans Clerks II, et servant de making-of réinventé du premier Clerks, tel que Smith l'a toujours percu.
Cependant, un peu à l'instar de Jay and Silent Bob Reboot qui, malgré ses défauts, parvenait à sonner juste sur le thème de la paternité, Clerks III est touchant dans son approche de la mortalité, et de la fin d'un cycle.
En espérant que Smith ne mette pas un Clerks IV en chantier, avec des personnages zombifiés ou fantomatiques. ^^
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Commenter cet article