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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1199 : JOURNÉE STAR WARS - L'Aventure des Ewoks : la Bataille d'Endor (1985)

Publié le 5 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Star Wars, ABC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Aventure des Ewoks - la Bataille d'Endor (Ewoks : Battle for Endor - 1985) :

Alors qu'ils sont sur le point de quitter enfin Endor, leurs réparations achevées, la famille Towani et ses amis Ewoks sont attaqués par des mercenaires menés par Terak (Carel Struycken), un maraudeur voulant mettre la main sur les réserves énergétiques du vaisseau des humains. Désormais orpheline, et seule aux côtés de Wicket, Cindel trouve alors refuge auprès de Noa (Wilford Brimley), un vieil ermite, qui n'a pas vraiment l'air décidé à les aider à libérer tous les autres Ewoks, emprisonnés par Terak...

La Journée Star Wars du 4 mai déborde un peu aujourd'hui, avec ce second téléfilm diffusé sur ABC en 1985 : la Bataille d'Endor.

Suite directe de La Caravane du Courage (l'action se déroule six mois après, il me semble), cette Bataille d'Endor s'inspire à nouveau d'une intrigue de George Lucas pour partir dans une direction moins convaincante, en commençant, à la manière d'un Conan, par la mise à sac du village des Ewoks, et par la mort de toute la famille de l'héroïne.

Ce qui, tout de suite, pose un certain ton assez particulier, et globalement polarisant. On reste ainsi dans de la fantasy assez classique, avec ces pillards maléfiques (chevauchant de gros monstres bipèdes récemment revus dans Le Mandalorien) aidés d'une sorcière (Siân Phillips) capable de se transformer en corbeau , ce vieil ermite ronchon qui prend une petite orpheline sous son aile, le passage "il faut libérer la princesse enfermée dans le donjon", la grande bataille finale, etc.

La continuité est assurée avec le téléfilm précédent, donc, mais quelque chose fait que cette Bataille d'Endor fonctionne moins bien que le précédent métrage : plus statique, cet opus ne se met à véritablement fonctionner que dans son dernier tiers, lorsque le rythme décolle un peu.

La grande bataille finale, notamment, est plutôt efficace, une version à plus petit budget de celle du Retour du Jedi, où les Ewoks tiennent une place plus importante et dynamique. Il faut aussi dire que les Ewoks se sont techniquement améliorés entre les deux métrages : ici, ils possèdent une bouche bien plus mobile, et ça fait une grande différence au niveau du rendu final des personnages (leurs yeux restent malheureusement fixes, ce qui est regrettable).

À l'identique, Teek, le compère de Noa Briqualon, bénéficie d'expressions convaincantes et amusantes, qui complètent sa tête un peu ahurie, et qui se marient bien avec le côté plus slapstick de l'action.

Reste que dans l'ensemble, le film m'a bien moins intéressé que le précédent - cela dit, j'aurais bien aimé avoir d'autres téléfilms centrés sur les Ewoks : par exemple, je ne dirais pas non à une suite se déroulant à l'époque de l'Épisode IX, et qui verrait une Cindel adulte revenir sur la lune d'Endor pour y retrouver Wicket, et tenir la promesse qu'elle lui a faite à la fin de ce téléfilm. Si jamais Disney+ lit ces lignes... ^^

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1198 : JOURNÉE STAR WARS - L'Aventure des Ewoks : la Caravane du Courage (1984)

Publié le 4 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Star Wars, ABC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Aventure des Ewoks - la Caravane du Courage (Caravan of Courage : An Ewok Adventure - 1984) :

Lorsque leur vaisseau s'écrase sur une lune d'Endor, la famille Towani doit apprendre à y survivre. Plus facile à dire qu'à faire alors même que les parents (Fionnula Flanagan, Guy Boyd) sont enlevés par un gigantesque Gorax, laissant les deux enfants, Cindel (Aubree Miller) et Mace (Eric Walker), livrés à eux-mêmes. Heureusement, ces derniers finissent par croiser le chemin d'une tribu d'Ewoks, au nombre desquels Wicket (Warwick Davis), qui vont les aider à retrouver à libérer leurs parents...

Nous sommes le 4 mai, journée officielle de la franchise Star Wars, et une bonne occasion pour moi de revenir, aujourd'hui et demain, sur deux téléfilms autrefois considérés comme faisant partie du canon lucasien, et qui, lentement sont réintégrés à l'univers Star Wars de Disney (le Gorax, les fées, etc).

Téléfilm diffusé sur ABC en 1984, à partir d'une histoire de George Lucas, La Caravane du Courage est ainsi un métrage beaucoup plus proche d'un film d'heroic fantasy lambda que d'un Star Wars. À la limite, on pourrait même dire que les deux métrages Ewoks sont une sorte de brouillon pour le Willow de 1988, tant on y retrouve les mêmes composants, le même format "quête héroïque" qui passe d'obstacles en obstacles, le même environnement forestier, les mêmes êtres féériques, etc, etc, etc, avec ici, en prime, une narration en voix off, qui renforce encore le côté conte de fées.

C'est d'ailleurs ce qui rend cette Caravane assez agréable à suivre, malgré des défauts d'interprétation évidents (encore renforcés par un doublage VF assez médiocre) : oui, ses enfants sont assez agaçants (l'adolescent, surtout), oui, ses animaux sont tous des animaux terriens (en même temps, quand on voit les chevauxmouths de l'Épisode IX, ils ne sont guère plus probants...), oui, les Ewoks sont trop figés pour être crédibles en tant que personnages à part entière, oui, le thème musical de Bernstein lorgne fortement sur celui de Star Trek, oui, le tout accuse un peu son âge et on est loin du space-opera de Star Wars, mais il reste un charme certain à la simplicité du tout, à son récit intemporel, à ses effets spéciaux made in ILM, et à ses créatures animées en stop-motion.

Après, c'est loin d'être un chef-d'œuvre, je crois que tout le monde est d'accord sur ce point... mais ça se regarde tout de même tranquillement, et le facteur nostalgie fonctionne totalement sur moi.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 8 (2012)

Publié le 3 Mai 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Thriller, Supernatural, CW, USA

Après près de deux ans et demi d'absence sur ce blog, Sygbab revient en force à l'occasion de la conclusion de la série Supernatural : une épopée de 15 saisons qu'il va passer en revue à raison d'un bilan par semaine...

Supernatural, saison 8 (2012) :

Après s'être échappé du Purgatoire, Dean retrouve son frère Sam et, ensemble, ils s'associent au prophète Kevin pour effectuer une série d'épreuves qui leur permettra, à terme, de refermer pour de bon les portes des Enfers...

Il fallait s'en douter : raconter les tribulations de Dean au Purgatoire ne pouvait pas constituer un fil rouge. Ce serait effectivement une folie que de séparer les deux frères trop longtemps, sachant que cette situation n'a jamais été gérée correctement par le passé, malgré de nombreuses tentatives. Par conséquent, quoi de mieux qu'une ellipse pour éluder cette partie ? Voilà une solution de facilité idéale, surtout quand le procédé a déjà été utilisé à de maintes reprises...

En effet, voir Dean revenir au bout d'un an dans la vie d'un Sam désormais rangé ne peut que rappeler le début de la saison 5, avec toutefois des rôles inversés. Le résultat est le même puisque les Winchester se retrouvent très rapidement ensemble, avec bien entendu des griefs l'un envers l'autre pour respecter le quota de pleurnicheries habituelles.

Ceci étant, les scénaristes essaient pour une fois quelque chose de différent en proposant des flashbacks alternés sur la première partie de saison, afin d'expliquer comment Dean est revenu du Purgatoire, et pourquoi Sam est triste d'avoir quitté une vie paisible qu'il n'a jamais eue auparavant (Jessica doit se retourner dans sa tombe en entendant ça, la pauvre).

Pour ce dernier, sa relation avec Amelia n'apporte franchement rien de plus au personnage, si ce n'est que cette fois elle ne se solde pas par la mort de sa dulcinée. Quant au Purgatoire, il paraît beaucoup moins menaçant qu'il ne pouvait l'être dans le final de la saison précédente. Normalement peuplé de monstres, il paraît ici désert avec des forêts clairsemées, et il ne s'y passe rien d'excitant : il s'agit juste d'un prétexte pour montrer que Castiel veut se repentir et pour créer un solide lien d'amitié entre Dean et... un vampire.

Cette propension à refuser d'exploiter correctement certains concepts est assez exaspérante, surtout au regard du traitement de Benny. Pour cautionner l'idée qu'il a bon fond, lorsqu'il tue, c'est en état de légitime défense, et il se sacrifie pour servir de guide à Sam qui doit transiter par le Purgatoire afin de transférer Bobby de l'Enfer au Paradis. Il s'agit d'un personnage purement fonctionnel, existant en premier lieu pour opposer les deux frères.

Mais ce n'est rien en comparaison de la gestion de Castiel... Cherchant pénitence après sa débâcle en tant que nouveau Dieu, il devient d'abord le pantin de Naomi puis celui de Metatron, avec un petit intermède pendant lequel il essaie d'être un hunter. À force d'être tourné en ridicule - sans qu'il s'agisse de second degré -, le personnage perd toute crédibilité malgré quelques vaines tentatives de rappeler sa puissance devenue toute relative.

Pour autant, le fil rouge tient plutôt bien la route. L'objectif principal reste réalisable, même si la présence de deux tablettes sur lesquelles la parole de Dieu est inscrite pour décrire les épreuves à passer afin de fermer les portes du Paradis et de l'Enfer frôle la limite du ridicule.

Au moins, on revoit Kevin, et Crowley revient sur le devant de la scène. Ses manipulations sont toujours aussi détestables, et il est toujours aussi inflexible dans la torture. Malgré tout, son plan consistant à tuer toutes les personnes sauvées par les Winchester en se basant sur les livres de Chuck est plus que dérivatif...

À côté de cela, les scénaristes posent des fondations pour le futur en incluant de nouveaux éléments et en renouvelant la galerie des personnages. Que ce soient Garth, Krissy et son équipe de chasseurs de vampires ou encore Charlie (même si dans son cas, on lorgne beaucoup du côté du fan-service), il y a de quoi développer de nouvelles interactions avec des personnalités distinctes.

Et même si sa découverte est la conséquence d'un épisode totalement honteux (Henry Winchester revient le temps d'un épisode pour foutre en l'air toute la caractérisation de John), le nouveau QG avec ses faux airs de Batcave a un gros potentiel. De même, la confrérie des Men of Letters et sa remise en question de certains acquis - la guérison des démons, par exemple - est une idée intéressante.

Paradoxalement, même si le tournant plus sombre pris par la série (les tueries sont de plus en plus sanglantes et la méthode préférentielle pour achever les monstres en tous genres est la décapitation, parfois très visuelle) laisse peu de place aux épisodes légers (à part le délire autour des cartoons et l'incursion dans le monde du LARP, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent), c'est aussi ce qui rehausse un peu le niveau, rendant le tout honorable dans l'ensemble.

Après le naufrage de la saison précédente, le navire est presque remis à flots.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Histoires Fantastiques, saison 1 (2020)

Publié le 2 Mai 2020 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, AppleTV+, Apple

Nouvelle version de l'anthologie Amazing Stories (Histoires Fantastiques - 1985) de Steven Spielberg, ce programme en 5 épisodes d'une heure était initialement chapeauté par Bryan Fuller pour NBC. Quelques divergences créatives (et une nouvelle plate-forme de streaming) plus tard, le projet renaît de ses cendres pour Apple Tv+, sous l'égide des deux showrunners/créateurs de la série Once Upon a Time...

Histoires Fantastiques (Amazing Stories), saison 1 (2020) :

- 1x01 - The Cellar : Alors que Sam (Dylan O'Brien) et son frère Jake (Micah Stock) rénovent une vieille ferme au fin fond de l'Iowa, une tempête propulse Sam en 1919, où il rencontre et s'éprend d'Evelyn Porter (Victoria Pedretti). Mais bien vite, prêt à tout pour la rendre heureuse, il réalise qu'il va devoir prendre une décision des plus radicales...

Un épisode ultra-classique et gentillet, qui peine un peu à convaincre tant il est convenu et balisé. Pourtant, c'est bien interprété, l'illustration musicale est agréable, et visuellement, ça fonctionne, mais tout est tellement balisé et générique que c'est aussitôt vu, aussitôt oublié.

(par contre, il y a un contraste étrange entre le générique ultra-stylisé, froid et visuellement moderne, et sa musique old-school, chaleureuse et aventureuse, signée John Williams pour la série des années 80)

- 1x02 - The Heat : Tuka (Hailey Kilgore) et Sterling (Emyri Crutchfield) sont deux adolescentes à la relation fusionnelle, qui partagent une même passion pour la course à pieds. Jusqu'au jour où Tuka trouve la mort, renversée par une auto : elle se réveille, désincarnée, et tente alors de trouver le chauffard qui l'a tuée, tout en soutenant moralement une Sterling qui ne peut la voir...

Énorme bof, à nouveau, pour ce qui n'est qu'une version street LGBTQ de Ghost, à l'interprétation et à la réalisation inégales, à l'écriture basique, et au grand final ultra-mélodramatique. Pas forcément mauvais, mais encore moins intéressant et original que le précédent.

- 1x03 - Dynoman and the Volt : Vieillard ronchon, Joe Harris (Robert Forster) se blesse au genou, et est contraint de délaisser son travail pour s'installer dans la famille de son fils. Là, il retrouve Dylan (Tyler Crumley), son petit-fils passionné de superhéros, et finit par trouver des points communs avec le garçon lorsqu'une bague magique arrive par le courrier, leur conférant les pouvoirs de Dynoman, le justicier préféré de Joe.

Ah, il y a du mieux. Un récit de rapprochement familial entre un grand-père, son fils et son petit-fils, sur fond de super-pouvoirs redonnant une seconde jeunesse au vieillard : rien de forcément exceptionnel ni de totalement original, mais au moins ça a bon fond, on ne s'ennuie pas, et c'est (forcément) bien interprété, que ce soit au niveau de Crumley, de Kyle Bornheimer, et bien sûr de Forster, dont c'était là le dernier tournage avant son décès.

Pas particulièrement mémorable, mais un bon étage au-dessus des précédents, au niveau de l'intérêt.

- 1x04 - Signs of Life : Lorsque Sara (Michelle Wilson), la mère d'Alia (Sasha Lane), sort d'un coma de six ans après un accident de voiture, quelque chose ne tourne pas rond : Sara ne semble pas être elle-même, et quand elle commence à mentir à sa fille, tout en se rapprochant de Wayne (Josh Holloway), la situation se complique...

Un épisode assez moyen, qui semble tout droit sorti d'Au Delà du Réel (ou d'une version serious business d'un épisode de Fais-moi Peur), et qui ne surprendra pas vraiment le spectateur avisé, avec son histoire *spoilers* d'entités extraterrestres électromagnétiques possédant le corps de comateux pour tenter de retrouver l'un des leurs, et rentrer chez eux au plus vite.

Le vrai souci, c'est que le tout est un mélo familial assez mollasson et jamais surprenant, en plus de mettre fortement l'accent sur les bons sentiments et sur leur apprentissage par la mère extraterrestre : "Sara" finit par se sacrifier pour que l'histoire de Sara et de sa fille ait droit à une happy end, blablabla.

Et ce qui n'aide pas, c'est cette sous-intrigue de trafic de drogues du petit copain d'Alia, un côté street et gritty qui n'apporte pas grand chose au tout. Un peu comme les deux premiers épisodes, ce n'est pas forcément mauvais, mais c'est très insipide.

- 1x05 - The Rift : Lorsqu'un pilote de la Seconde Guerre Mondiale (Austin Stowell) passe au travers d'une faille dimensionnelle et se retrouve de nos jours, dans l'Ohio, une veuve démunie (Kerry Bishé) et son beau-fils (Duncan Joiner) décident de tout faire pour l'aider à retrouver son époque, malgré une agence gouvernementale mystérieuse et son représentant (Edward Burns), qui se fait de plus en plus pressant...

Encore une fois, ce n'est pas mauvais... mais c'est ultra-basique et convenu (en plus de flirter avec des thèmes très similaires au premier épisode de la saison).

Alors oui, c'est très Spielbergien dans l'âme, ça joue beaucoup sur les bons sentiments, et c'est apparemment adapté d'un roman graphique, mais ça ressemble à trouzemille autres récits de type "un être venu d'ailleurs/du futur/du passé débarque dans la vie morne d'une famille dans la tourmente, qui l'aide à repartir chez lui, et se ressoude par la même occasion", avec une dose de romance impossible en prime (Peggy Carter et Steve Rogers vous passent le bonjour), et une musique un peu trop grandiloquente pour son propre bien.

À nouveau, c'est globalement regardable, mais c'est aussi particulièrement quelconque et dérivatif - d'autant que je passe volontairement sous silence les multiples problèmes d'écriture du récit, assez visibles et gênants pour peu qu'on garde son cerveau allumé, entre problèmes de continuité (les vitres du SUV), mélo familial télégraphié (le père militaire décédé, la belle-mère au bout du rouleau, les retrouvailles du militaire avec sa fiancée), personnages un peu agaçants (le gamin précoce à l'interprétation inégale, sa mère à la moue dépressive permanente, le soldat transparent au possible), et grosses ficelles qui sont dures à avaler (la barre de chocolat, les pièces de l'avion, les règles approximatives des failles, etc).

C'est dommage, car le concept du bureau gouvernemental en charge de ces failles avait du potentiel, et aurait pu donner quelque chose de sympathique (voire même être le sujet principal d'une série) si le tout n'était pas à ce point pris au premier degré.

Bilan saisonnier :

Cinq épisodes, c'est bien trop court pour se faire une véritable idée de ce que peut donner cette nouvelle version des Histoires Fantastiques. Mais un peu comme l'originale, qui ne marquait les esprits que très (trop) ponctuellement, en fonction des talents impliqués derrière la caméra, cette nouvelle mouture ne laisse pas la moindre impression, en bien ou en mal.

C'est bien trop générique, bien trop passe-partout, bien trop lisse et carré pour marquer le spectateur, et ça peine donc à susciter ne serait-ce qu'un vague intérêt poli.

Pas forcément surprenant, quand on se souvient qu'Amazing Stories a été l'une des premières séries commandées par Apple, à l'époque où le mot d'ordre était "des programmes les plus familiaux possible, sans sexe, sans violence, et sans trop de thèmes adultes, pour ne pas ternir notre image de marque", et que la série a été confiée aux créateurs de Once Upon a Time, série tout sauf subversive ou audacieuse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris que la première saison ait été raccourcie au dernier moment, pour permettre à la série d'être diffusée le plus vite possible, quitte à reléguer d'autres épisodes, plus travaillés mais pas encore terminés, en saison 2.

Quoiqu'il en soit, pour le moment, Amazing Stories 2020 rejoint la Quatrième Dimension de Jordan Peele (en nettement moins donneur de leçons) et le Creepshow de Nicotero au rang des remakes totalement inutiles d'anthologies nostalgiques. Dommage.

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Blog Update ! - Avril 2020

Publié le 1 Mai 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, Les bilans de Sygbab, Update

Le confinement continue partout dans le monde et sur le blog des Téléphages Anonymes, ce qui laisse beaucoup (trop) de temps pour regarder des films, des séries, et pour flâner sur le web...

#1175 : Joker (2019) - 3.5/6

#1176 : À Couteaux Tirés (2019) - 3.5/6

#1177 : Avengement (2019) - 4/6

#1178 : Three Christs (2017) - 2/6

#1179 : Bloodshot (2020) - 2.25/6

#1180 : In Search of the Last Action Heroes (2019) - 4/6

#1181 : Coffee & Kareem (2020) - 3/6

#1182 : Ad Astra (2019) - 2.5/6

#1183 : The Show Must Go On - The Queen + Adam Lambert Story (2019) - 4.25/6

#1184 : Buffaloed (2020) - 3.75/6

#1185 : This is Spinal Tap (1984) - 11/6

#1186 : Le Retour de Spinal Tap (1992) - 4/6

#1187 : Rambo - Last Blood (2019) - 3/6

#1188 : Altered Carbon - Resleeved (2020) - 3.5/6

#1189 : Good Boys (2019) - 4.5/6

#1190 : Code 8 (2019) - 3/6

#1191 : Le Paquet (2018) - 2/6

#1192 : Sex and Drugs and Rock and Roll (2010) - 3.25/6

#1193 : The Greatest Showman (2019) - 2.5/6

#1194 : Anvil ! The Story of Anvil (2008) - 4.5/6

#1195 : En Avant (2020) - 4.25/6

#1196 : Timmy Failure - Des erreurs ont été commises (2020) - 4/6

#1197 : The Courier (2019) - 1.5/6

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# Bilan :

Un mois plutôt bon, du point de vue de la qualité globale des films passé en revue sur le blog (et aussi au niveau du nombre de visiteurs, qui a presque doublé - il faut croire que le confinement a aussi un peu de bon !), avec très peu de films désastreux, et un nombre de films méritant le coup d'œil supérieur à la moyenne.

Même certains films que je redoutais - Joker, À Couteaux Tirés, En Avant - s'en sortent avec les honneurs, ou du moins, sans se planter. C'est déjà beaucoup, dans le paysage audiovisuel actuel.

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# Film(s) du mois :

En mettant de côté l’incontournable Spinal Tap et son clone documentaire Anvil !, la palme revient, étonnamment, à une teen comedy vraiment sympathique et bien interprétée, Good Boys. Une excellente surprise, suivie de très près par le dernier Pixar, En Avant.

 

# Flop(s) du mois :

Dans ce mois plutôt bon, les quelques films ratés se remarquent tout de suite : The Courier, un film d'action insipide, le dernier Vin Diesel, Bloodshot (une adaptation de comics desservie par sa technique et son récit), Le Paquet, un teen movie graveleux et énervant, et Three Christs, une comédie dramatique indépendante jamais à la hauteur de son postulat ni de sa distribution.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, Sygbab a visionné quatre saisons de Supernatural (4, 5, 6 et 7), avec des résultats plus que mitigés. De mon côté, je suis parti dans l'espace avec le décevant Avenue 5, dans le futur cyberpunk de la seconde saison d'Altered Carbon, un gros cran en deçà de la première ; je me suis aussi plongé dans l'univers des jeux vidéo, avec l'amusant Mythic Quest et son excellent épisode 5 ; et je suis retourné du côté de l'univers DC, avec l'inégale première saison de la série animée Harley Quinn.

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# À venir :

En mai, malgré un début théorique de déconfinement, nous risquons tous bien de continuer sur la lancée actuelle. Sur le blog, l'intégrale Supernatural de Sygbab continue donc, tout comme les rubriques habituelles, avec, pour le petit écran, des Histoires Fantastiques, de Bons Présages, Geralt de Rive, et la famille Robinson dans l'Espace ; niveau grand écran, entre autres,  on célèbrera le 4 mai avec les Ewoks, on découvrira la vie de Tolkien, on suivra Mark Wahlberg à Boston, Batista en super-espion, ou encore Clark Kent en Russie...

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Un film, un jour (ou presque) #1197 : The Courier (2019)

Publié le 1 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, UK

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The Courier (2019) :

Lorsqu'une livreuse à moto (Olga Kurylenko) découvre que le paquet qu'elle vient de déposer dans une planque gouvernementale londonienne contenait du cyanure, et qu'il a coûté la vie aux gardes-du-corps d'un témoin (Amit Shah) devant accuser Ezekiel Mannings (Gary Oldman), un baron de la pègre, elle se trouve prise dans un piège qui ne lui était pas destiné. Enfermée dans le parking de l'immeuble avec le témoin, elle doit désormais survivre aux assauts des hommes de mains de Mannings, menés par l'excentrique Bryant (William Moseley), un agent gouvernemental corrompu...

Aïe. Je m'attendais à un actioner DTV basique, mais efficace, et finalement, c'est un métrage soporifique auquel j'ai eu droit, un film anglais sans le moindre rythme, sans la moindre énergie, avec des fusillades numériques et molles, un Moseley assez mauvais (ou plutôt, en roue libre, sans personne pour le diriger), un Shah inutile en sidekick semi-comique, et un Gary Oldman particulièrement éteint en grand méchant (qui a visiblement tourné toutes ses scènes dans une suite d'hôtel de luxe, seul avec un ou deux seconds rôles).

Je me suis bien ennuyé, et si ce n'était pour Olga, qui se donne à fond dans les scènes d'actions (et, de manière assez rafraîchissante, ne domine pas instantanément toutes les grosses brutes qui l'attaquent et la dominent clairement physiquement), j'aurais mis un zéro pointé.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1196 : Timmy Failure - Des erreurs ont été commises (2020)

Publié le 30 Avril 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Policier, Review

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Timmy Failure : des erreurs ont été commises (Timmy Failure : Mistakes Were Made - 2020) :

Petit garçon vivant à Portland avec sa mère célibataire (Ophelia Lovibond), Timmy Failure (Winslow Fegley) est persuadé d'être un apprenti-détective hors-pair, traqué par les Russes (comprendre = les hipsters moustachus) qui envahissent la ville, et se méfiant de Corrina (Ai-Chan Carrier), une de ses congénères qu'il sait travailler de mèche avec les Russes. Heureusement, pour l'aider, Timmy peut toujours compter sur son fidèle ours polaire, Total, qu'il est le seul à voir, mais qui, au grand dam de Timmy, passe plus de temps à vivre sa vie d'ours polaire qu'à l'aider à résoudre des crimes...

Une comédie familiale diffusée sur Disney +, adaptée d'une série de livres pour enfants (Timmy Lalouse, en VF), réalisée par le réalisateur de Spotlight, et bénéficiant d'une distribution secondaire très sympathique (Lovibond, Craig Robinson, Kyle Bornheimer, Wallace Shawn, les autres enfants), et d'un premier rôle finalement très convaincant : un petit Timmy (délibérément) assez antipathique, totalement perdu dans son monde, qui narre ce qui lui arrive façon polar noir, qui s'avère assez fermé et distant avec tout le monde, mais qui, au plus profond de lui-même, s'est clairement réfugié dans son imagination lorsque ses parents se sont séparés.

Et c'est ce qui fait que ce néo-noir pour enfants fonctionne, in fine : c'est décalé, c'est amusant, c'est pince-sans-rire, et c'est improbable (l'ours polaire, au demeurant très bien réalisé par l'équipe déjà responsable de La Boussole D'Or, est une source de slapstick plutôt bienvenue, et les idées excentriques de Timmy, qui imagine sa vie comme un combat permanent contre les forces du mal, ne sont pas sans rappeler les scènes imaginaires de A Christmas Story), mais ça reste aussi sincère, quand bien même IRL, ce petit garçon aurait probablement reçu une paire de baffes depuis bien longtemps.

Une bonne surprise.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1195 : En Avant (2020)

Publié le 29 Avril 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Pixar

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En Avant (Onward - 2020) :

Dans un univers où la magie existe, mais a été lentement supplantée par la technologie, Ian (Tom Holland) et Barley (Chris Pratt) Lightfoot reçoivent, à l'occasion des 16 ans de Ian, un sceptre magique offert par feu leur père, sceptre qui s'accompagne d'une formule permettant aux deux jeunes hommes de ramener leur géniteur à la vie pendant 24 heures. Mais lorsque le sort échoue, et ne ramène à la vie que les jambes de leur père, Ian et Barley partent dans une quête épique pour tenter de trouver une pierre magique capable de rectifier la situation avant que la journée ne soit écoulée...

Le dernier Pixar, sorti juste au début de la crise du coronavirus, et qui a fini par être diffusé précipitamment sur Disney+ afin de compenser un peu le manque à gagner et le manque d'exposition médiatique du film.

Car bizarrement, même avant sa sortie, ce Pixar inédit était resté un peu dans l'obscurité, comme si Disney et compagnie n'y croyaient pas totalement : pas de buzz, pas de gros battage publicitaire, à croire que le studio avait déjà compris qu'Onward resterait un film mineur au catalogue Pixar, et avait décidé de ne pas faire trop d'efforts dans sa promotion.

Peut-être est-ce dû à sa direction artistique, plus proche des couleurs et du design des Trolls que de quelque chose de plus mémorable ou convaincant : personnellement, je sais que je ne suis pas le plus grand fan de ce character design, qui m'a demandé un certain temps d'adaptation, et l'univers m'a évoqué Zootopia dans sa présentation, sans totalement avoir l'efficacité de ce métrage.

Et pourtant, le film n'a absolument rien de honteux. Il est parfois un peu prévisible, un peu inégal, un peu bancal, un peu moche, l'humour ne fait pas toujours mouche, mais dans l'ensemble, le tout fonctionne tout de même, Pixar oblige.

Si la première demi-heure est gentillette, sans faire d'étincelles, le film commence à décoller à partir du départ en quête, avec utilisation des clichés habituels des jeux de rôle : petit à petit, la charge émotionnelle de cette aventure prend de l'importance et, finalement, servie par la technique impeccable de Pixar, l'émotion pointe le bout de son nez, lors d'un climax attendu, mais aussi, de manière plus surprenante, lors du "sacrifice" de Guenievre.

Au final, un film d'animation relativement réussi, sur l'absence du père, la quête des origines, le lien fraternel et le deuil : sans être un chef-d’œuvre instantané de Pixar, il aurait mérité une sortie plus médiatisée, en fin d'année, plutôt qu'au mois de mars (et en pleine crise sanitaire).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1194 : Anvil ! The Story of Anvil (2008)

Publié le 28 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Musique, Review, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Anvil ! The Story of Anvil (2008) :

Un documentaire retraçant la carrière du groupe canadien Anvil, un temps considéré comme l'un des pionniers du thrash metal au même titre que Metallica et compagnie, et pour lequel les stars du milieu ont une admiration assumée (témoignages de Lemmy, de Scott Ian, de Slash, de Tom Araya, etc, à l'appui)... mais qui, après les années 80, a tout simplement disparu des médias et de la scène américaine, pour sombrer dans l'oubli.

Un groupe composé, à la base, de deux amis d'enfance, Steve ”Lips” Kudlow et Robb Reiner (à une lettre, près, le nom du réalisateur de Spinal Tap ^^) , inséparables et aussi proches que des frères, qui, depuis le fin fond de leur Canada enneigé, continuent de se produire et de partir en tournée en Europe de l'Est, vaguement managés par la petite amie d'un des musiciens de la formation.

On suit donc le groupe avant, pendant et après cette tournée DIY (une tournée catastrophique, forcément), qui débouche ensuite sur une tentative d'enregistrement d'un nouvel album produit par un vieil ami anglais. Un album financé par eux-mêmes, mais dont aucune maison de disque ne veut, malgré une demande évidente des fans, prouvée par un concert à guichets fermés dans un festival japonais.

Le portrait d'un duo attachant, que le succès a oublié, mais dont la passion, malgré les engueulades et les problèmes d'argent, n'a jamais disparu. Alors certes, par moments, on se croirait presque devant un mockumentaire à la Spinal Tap (et le documentaire en a conscience, filmant ici un ampli allant jusqu'à 11, là une visite à Stonehenge), mais la sincérité et le capital-sympathie des deux hommes sont indéniables, notamment ceux de Lips, une sorte de proto-Jimmy Pop cheveux longs, à la fois stressé, passionné et prompt à s'emporter.

Un excellent documentaire musical, en somme, à la conclusion feel good qui donne le sourire.

4.5/6

(voir aussi My Dinner with Hervé, du même réalisateur)

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Un film, un jour (ou presque) #1193 : The Greatest Showman (2019)

Publié le 27 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Musique, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Greatest Showman (2019) :

L'histoire de PT Barnum (Hugh Jackman) qui, au milieu du XIXè siècle, décide de créer un cirque où présenter des numéros improbables et des personnages extraordinaires...

Je ne suis pas surpris.

Je ne suis pas surpris que cette comédie musicale, un projet porté à bout de bras par Jackman pendant des années, et co-écrit par Bill Condon, ait été si mal reçue par les critiques outre-atlantiques. Avec son script révisionniste (qui fait de Barnum un héros progressiste, rêveur, charismatique et dynamique, un jeune père de famille dévoué et aimant, qui fait oublier tous ses défauts et ses mensonges en chansons ; et de son cirque une seconde maison pour ses freaks, un endroit où ils étaient respectés et considérés à leur juste valeur), le film ne pouvait que frustrer les critiques exigeants, donnant une vague impression de métrage calculateur, dissimulant derrière son message faussement optimiste et empowering quelque chose de plus cynique (après tout, le film n'est pas si éloigné que ça du véritable Barnum : entièrement à la gloire de ce dernier, et exploitant ses freaks - à peine nommés et caractérisés - pour mettre en valeur son véritable héros).

Je ne suis pas non plus surpris que le film ait cartonné auprès du grand public, principalement sur la base de la popularité de Zendaya (il ne faut pas sous-estimer la puissance de sa fanbase), et sur celle de la bande originale du film, une accumulation de chansons radio pop surproduites, aux messages positifs martelés à longueur de morceau, ultra-formatées pour être reprises dans tous les concours de chant télévisés, de X-factor à The Voice, ou pour illustrer des publicités automobiles ou de compagnies aériennes.

En ce qui me concerne, je me trouve un peu au milieu : j'admire ce qui est clairement un projet tenant à cœur à Jackman, qui a fait tout son possible pour composer quelque chose de chatoyant à l'écran, un film spectaculaire à la direction artistique et aux moyens conséquents, lorgnant souvent sur Moulin-Rouge et compagnie.

À l'écran, tout le monde y croit, et tout le monde se donne à fond ; il y a même quelques moments qui fonctionnent très bien, généralement grâce à l'énergie des acteurs et danseurs, ou à la mise en images intéressante (je pense notamment aux pirouettes de Zendaya et d'Efron).

Malheureusement, dans l'ensemble, la mayonnaise ne prend pas vraiment. La faute à ce script effectivement problématique, superficiel, et qui reflète bien sa bande originale moderne ; une bande originale qui n'est qu'un enchaînement de platitudes insipides et de chansons à karaoké, supposées inspirer le spectateur et lui faire oublier le monde réel.

Le film ne s'en cache pas, d'ailleurs, avec un personnage de journaliste/critique uniquement là pour se voir dire en substance, par Barnum, d'éteindre son cerveau et de profiter du spectacle, parce que c'est l'opium du peuple, et que la fin (donner un peu de bonheur au spectateur) justifie les moyens (quitte à employer les techniques les plus faciles et malhonnêtes).

Mais comme pour moi, dans toute comédie musicale, l'important, ce sont les chansons, ce Greatest Showman ne tient pas la distance. C'est dommage, car avec une bande originale plus forte, ça aurait pu faire illusion. En l'état, cependant, c'est une coquille plus ou moins vide, qui m'a laissé globalement indifférent.

2.5/6  

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Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 7 (2011)

Publié le 26 Avril 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Thriller, Supernatural, CW, USA

Après près de deux ans et demi d'absence sur ce blog, Sygbab revient en force à l'occasion de la conclusion de la série Supernatural : une épopée de 15 saisons qu'il va passer en revue à raison d'un bilan par semaine...

Supernatural, saison 7 (2011) :

Alors que Castiel, le nouveau Dieu, tente d'accomplir son œuvre, Sam et Dean doivent désormais faire face à de nouveaux ennemis, les Leviathans, plus puissants que leurs ennemis usuels, et impossibles à vaincre avec leurs armes habituelles...

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Été 2011, réunion de pré-saison entre les scénaristes.

Sera Gamble : Bonjour à tous ! Alors, à l'ordre du jour, petit brainstorming pour préparer l'orientation de la saison à venir. Des idées ?

Andrew Dabb : Moi je ne donne pas mon avis sans Daniel.

Daniel Loflin : Moi je ne donne pas mon avis sans Andrew.

Ben Edlund : Non mais soyez sérieux les gars, on ne va pas avancer sinon !

Adam Glass : Vu la trempe de tes épisodes, ça te va bien de dire ça...

Ben Edlund : Ah oui ? Ok, je relève le défi de n'écrire que des épisodes sérieux pendant cette saison !

Sera Gamble : On peut déjà oublier les épisodes décalés dans ce cas.

Andrew Dabb : Avec Daniel on veut bien les récupérer !

Robbie Thompson : Je n'étais pas dans l'équipe la saison précédente mais je connais vos épisodes, et vous n'êtes franchement pas aussi bons que Ben.

Daniel Loflin : Euh, elle se prend pour qui la nouvelle ?

Sera Gamble : Stop, pas de dispute ! C'est pas le moment de chouiner comme les Winchester ! Même si j'aime bien les voir le plus souvent possible avec les larmes aux yeux.

Adam Glass : Il faudrait juste trouver ce que nous n'avons pas encore exploré au niveau de la Bible.

Ben Acker : Le Léviathan !

Ben Blacker : C'est pas dans Star Trek et Farscape, ça ?

Ben Acker : On s'en fout, c'est quand même la Bête de l'Apocalypse !

Ben Edlund : Euh, ok les gars, mais vous oubliez Castiel...

Sera Gamble  Non mais c'est pourri cette histoire, on la dégage.

Ben Blacker : Au pire on dit qu'il les a en lui.

Ben Acker : Comme ça on le fait exploser, de toute façon à force d'être constipé fallait bien que ça arrive !

Adam Glass : Et les Léviathans prennent forme humaine !

Daniel Loflin : Avec pour projet de tous nous bouffer après nous avoir engraissés ?

Andrew Dabb : Et dans le même temps c'est une sacrée critique sur notre société de consommation qui a une forte propension à la mal-bouffe.

Sera Gamble : Les gars, vous êtes des génies !

Ben Edlund : Non mais là c'est pas possible. Je veux bien écrire des épisodes sérieux, mais pas avec une intrigue aussi naze. Vous faites chier.

Sygbab : Je plussoie ! Ben a raison, c'est franchement pourri ! D'ailleurs, vous me gonflez, je reprends la main.

Et effectivement, ce n'est pas l'idée la plus brillante du monde. Jusqu'à présent, les scénaristes avaient pris l'habitude d'assumer l'histoire racontée - pour le meilleur mais surtout pour le pire en général -, mais on sent cette fois une volonté de se débarrasser d'une intrigue devenue ingérable, et une tentative de revenir aux sources.

Cela part d'un bon sentiment, mais la gestion du fil rouge est plus qu'aléatoire dans la mesure où les Léviathans sont une menace plutôt diffuse, avec un masterplan qui ne mène pas véritablement à une confrontation directe. En effet, l'antagoniste principal prend les traits d'un homme d'affaires dans le style "requin des temps modernes", qui investit la scène médiatique et dont l'attitude nonchalante le rend clairement antipathique. Pour couronner le tout, il est loin d'atteindre le charisme d'un Crowley malheureusement relégué au second plan, sauf en fin de saison où il tire les marrons du feu.

Son retrait - volontaire afin de laisser le champ libre aux Winchester car il y trouve son propre intérêt - a pour conséquence de mettre également de côté le bestiaire habituel auquel sont confrontés les deux frères. On en revient donc aux classiques avec une grande majorité d'intrigues impliquant des fantômes, ou en guise d'adversaires des individus qui utilisent la magie.

Dans ce domaine, le 7.14 Plucky Pennywhistle's Magical Menagerie revient sur la peur panique que Sam ressent envers les clowns en se la jouant vaguement 24 et n'est pas une grande réussite. Le 7.05 Shut Up, Dr. Phil est plus divertissant, mais uniquement parce qu'il regroupe James Masters et Charisma Carpenter, et parce qu'une référence même indirecte à Buffy ne fait jamais de mal.

De manière générale, les épisodes finissent par être répétitifs, de même que les disputes entre Sam et Dean car les prétextes inventés pour les opposer paraissent forcés. Dean tue une ancienne amie de Sam (Jewel Staite !) parce qu'elle est un monstre ? Pas de problème ! Il suffit que Dean passe une nuit avec une Amazone pour avoir une fille que Sam la tue et qu'ils soient à "égalité". Degré d'écriture ? Pas loin de zéro, comme pour les apparitions sporadiques de Lucifer, dans une tentative assez vaine de rendre Sam complètement fou.

Sera Gamble : Franchement je te trouve dur là !

Sygbab : Et encore, je n'ai même pas parlé de mon agacement de voir les Dieux d'autres religions et/ou mythologies être utilisés à tout va.

Sera Gamble : Pourtant c'était plutôt bien vu de se servir d'Osiris pour faire le procès de Dean et de Chronos pour effectuer un voyage dans le temps, non ?

Sygbab : Mouais, revenir sur les actions passées de Dean pour jouer de la glande lacrymale, c'est quand même relou. Bon, allez, la rencontre avec Elliot Ness, par contre, ça passe.

D'ailleurs, ça fait partie des bonnes idées, et heureusement il en reste quelques unes de temps en temps. Parmi elles, l'introduction de Garth sauve l'épisode semi-parodique centré sur le faux mariage de Sam, et sa réapparition plus tard dans la saison est un délice.

La meilleure reste le traitement de la mort de Bobby : l'épisode où il essaie d'échapper à son reaper permet de revenir sur les épisodes marquants de sa vie (le fait qu'il ait tué son père en plus de sa femme est un peu too much), et son retour en tant que fantôme est bien géré.

D'abord déterminé à aider ceux qu'il considère comme ses fils adoptifs, il finit par succomber à la violence de qu'il est devenu : un esprit empli de vengeance envers Dick. Voilà enfin un concept qui permet d'explorer la mythologie initiale de la série, il était temps.

Sera Gamble : Merci, enfin une critique positive, ça fait plaisir !

Sygbab : Oui mais ça m'emmerde de terminer là-dessus. Dont acte.

La fin de saison n'incite pas à l'optimisme avec le retour de Castiel, des démons, l'introduction d'un nouveau prophète qui peut traduire une tablette où sont inscrites les paroles de Dieu, et Dean qui se retrouve au Purgatoire. Ces multiples rebondissements ainsi que le cliffhanger donnent le sentiment étrange d'avoir assisté à une longue transition, par ailleurs ennuyeuse et médiocre.

Sera Gamble : Alors ça, c'est un coup bas..

Sygbab : Tant pis, c'est mon dernier mot !

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Les bilans de Lurdo : Mythic Quest - Le festin du corbeau, saison 1 (2020)

Publié le 25 Avril 2020 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, Télévision, USA, AppleTV+, Apple

Sitcom en 9 x 25 minutes environ diffusée sur Apple Tv + et chapeautée par Rob McElhenney, Megan Ganz et Charlie Day (l'équipe derrière - et devant - It's Always Sunny in Philadelphia), Mythic Quest se veut une comédie de bureau prenant place dans un studio de développement de jeu vidéo lançant son dernier projet...

Mythic Quest - Le festin du corbeau, saison 1 (Mythic Quest : Raven's Banquet, season 1 - 2020) :

Alors que son studio est sur le point de lancer Reaven's Banquet, une extension capitale du MMO Mythic Quest, Ian Grimm (Rob McElhenney), directeur créatif excentrique et égocentrique, mène la vie dure à ses collègues : David (David Hornsby), producteur exécutif, Poppy (Charlotte Nicdao), programmatrice en chef, Brad (Danny Pudi), responsable de la monétisation, C.W. Longbottom (F. Murray Abraham), auteur de fantasy réputé responsable du scénario, Jo (Jessie Ennis), l'assistante sociopathe de David, et les testeuses, Dana et Rachel (Ashly Burch, Imani Hakim)...

Je n'avais pas été particulièrement convaincu par les premières images de la série qui avaient été présentées dans le cadre de l'E3 (il me semble), et qui laissaient présager d'un projet assez basique, une workplace comedy générique prenant place dans le monde des jeux vidéo, produite en collaboration avec Ubisoft, et avec un rendu visuel plus ou moins inégal.

Et dans les faits c'est plus ou moins le cas : comme souvent dès que Hollywood s'attaque au monde des jeux vidéo, le produit présenté à l'écran (ici, comme le MMO le plus populaire de sa génération - alors qu'honnêtement, ces temps-ci, les MMO de type World of Warcraft ont plus ou moins été remplacés dans le cœur des streamers par les Fortnite et autres shooters de type battle royale), la représentation du jeu en elle-même est assez peu convaincante et très générique. Elle n'est pas aidée, honnêtement, par l'utilisation régulière de cut-scenes des jeux Ubisoft (Assassin's Creed, For Honor, etc) en guise d'illustration, cinématiques tellement facilement identifiables (et tellement plus abouties que le rendu du jeu ou que les animations des live-streams) qu'on en vient à regretter leur inclusion.

Après, une fois cet aspect de la série mis de côté, le programme en lui-même est plutôt divertissant. Ça reste une comédie de bureau assez classique, avec ses archétypes (l'égocentrique, la sociopathe, le névrosé, la personne qui n'est pas reconnue à sa juste valeur, l'excentrique, la romance impossible, le businessman, etc), ses clichés (la romance impossible, justement, qui ici cumule en plus un gros quota de diversité bien voyant, puisque c'est une romance inavouée entre deux filles, dont une afro-américaine), ses épisodes consacrés aux thématiques en vogue dans le monde des jeux vidéo (on ne pourra pas leur reprocher de ne pas avoir fait leur travail sur le sujet, puisqu'on a le droit aux thèmes du crunch, de la syndicalisation des studios, des micro-transactions, de la misogynie des gamers, du pouvoir des streamers, la présence de l'alt-right, le doxxing, etc)...

Le tout s'avère assez sympathique à suivre, malgré quelques errances çà et là : tout ce qui a trait à Pootie Shoe, une parodie de PewDiePie, ne fonctionne pas totalement (en dépit du fait que ce soit intrinsèquement lié à l'intrigue saisonnière de l'Homme masqué, et au personnage de Grimm) ; certaines thématiques virent parfois à la leçon de morale l'espace d'une scène ou deux ; la romance et les personnages des deux testeuses ne sont pas très intéressants ; Longbottom est sous-exploité et sous-développé...

Paradoxalement, cependant, un épisode se démarque totalement du reste de la saison, tant il se trouve un bon niveau au dessus du reste : l'épisode 5, réalisé par McElhenney et écrit par sa sœur. Un épisode totalement indépendant du reste de la série, un stand-alone consacré à Jake Johnson et Cristin Milioti, deux développeurs de jeu qui se rencontrent dans les années 90, tombent amoureux, et lancent ainsi une franchise à succès.

Une histoire douce-amère à la conclusion malheureuse, une variation sur le thème de "l'argent ne fait pas le bonheur" et sur l'opposition entre art et commerce, qui parlera beaucoup aux amateurs du genre, et qui est principalement là pour apporter une motivation aux personnages habituels de la série, une résonance thématique qui ressurgit dans l'ultime épisode de la saison... Cela reste cependant un changement de ton particulièrement bienvenu, une pause agréable et plus sérieuse, très bien interprétée et dirigée.

En résumé, Mythic Quest s'avère une sitcom agréable à suivre, mais qui ne révolutionnera rien : un peu trop classique dans sa forme, dans son écriture et dans son propos, elle a cependant le mérite de présenter des personnages attachants (notamment Poppy, la protagoniste), et un univers sans les clichés habituels dont "les jeux vidéo" sont habituellement affublés dans la fiction.

La série conserve heureusement un certain potentiel : si le programme prend un peu plus de risques en saison 2 (comme avec cet épisode 5), le tout pourrait s'avérer des plus intéressants.

Sinon... *haussement d'épaules*

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Un film, un jour (ou presque) #1192 : Sex and Drugs and Rock and Roll (2010)

Publié le 24 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Review, UK

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Sex & Drugs & Rock & Roll (2010) :

Poète iconoclaste et musicien décalé au carrefour des genres, Ian Dury (Andy Serkis) tente de concilier son combat permanent contre les séquelles de la polio, sa vie de couple avec Denise (Naomie Harris), ses enfants d'une première union (Bill Milner, Charlotte Beaumont) et les excentricités de la scène musicale anglaise des années 70, le tout sous les yeux de son fils, témoin de chaque instant...

Un biopic anglais reposant quasi-intégralement sur la performance central d'Andy Serkis, impeccable dans le rôle-titre, et qui révèle là (pour ceux qui ne s'en doutaient pas encore) un talent d'acteur et de caméléon incroyable.

Autour de lui, le reste de la distribution est compétent (et on retrouve de nombreux visages familiers dans les seconds rôles : Mackenzie Crook, Arthur Darvill, Luke Evans, Toby Jones, Noel Clarke, Olivia Williams, Ray Winstone), mais c'est bien la forme très particulière du métrage qui fera que l'on adhèrera ou pas au projet : un peu comme son personnage central, le film est protéiforme et inclassable, très stylisé et déstructuré, mêlant narration théâtrale et reconstitutions scénaristiques, montages accélérés, séquences imaginaires, flashbacks éparpillés, clips vidéo et séquences animées, pour composer un récit biographique dynamique, romancé, mais aussi chaotique que les prestations scéniques de Dury et de son groupe.

Personnellement, une telle approche, sur près de deux heures, m'a laissé un peu de marbre, voire a eu tendance à me fatiguer sur la durée. Nul doute, cependant, que ça parlera plus à d'autres que moi.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1191 : Le Paquet (2018)

Publié le 23 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Romance, USA, Netflix

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Le Paquet (The Package - 2018) :

Lorsque l'un des leurs (Eduardo Franco) se coupe malencontreusement le pénis lors d'une virée alcoolisée dans la forêt, un groupe d'adolescents pas très futés (Daniel Doheny, Luke Spencer Roberts, Sadie Calvano, Geraldine Viswanathan) fait tout son possible pour sauver l'organe tranché, et le rapporter à l'hôpital à temps pour le recoudre... tout en gérant la nature, leurs hormones bouillonnantes, et nombreux autres obstacles se dressant sur leur chemin !

Teen comedy graveleuse produite pour Netflix par le réalisateur de Hors Contrôle et des parodies de la team Sandberg, et par l'équipe de Workaholics, ce Paquet a pour lui une Géraldine Viswanathan toujours très attachante et juste, et un certain sens du n'importe quoi débridé qui, par moments, fonctionne.

Le reste du temps, malheureusement, le tout est inutilement hystérique, bourré de rebondissements tour à tour forcés, grotesques et/ou prévisibles, avec une mise en place assez maladroite, et des personnages profondément stupides et tous surjoués.

J'avoue : je n'avais pas réalisé que la team Workaholics se trouvait derrière ce métrage, du moins, jusqu'à ce que je commence à m'en doute à l'apparition de Blake Anderson dans un rôle secondaire. Et lorsque je l'ai confirmé, au moment de publier cet avis, j'ai aussitôt compris pourquoi je n'avais pas du tout accroché à ce récit, dont je ne suis clairement pas le public cible : je n'ai jamais accroché non plus au style d'humour de Workaholics.

Cela dit, je suppose que si on y adhère, on adhèrera aussi à ce long-métrage gentiment débile et cabotin.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1190 : Code 8 (2019)

Publié le 22 Avril 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Canada

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Code 8 (2019) :

Dans un monde où les 4 % de la population possédant des pouvoirs surnaturels ont été exploités et mis au banc de la société, Connor (Robbie Amell), doté de pouvoirs électriques, décide d'accepter une offre de Garrett (Stephen Amell), un criminel travaillant pour le baron local de la drogue, Sutcliffe (Greg Bryk). Rapidement, Connor réalise que s'il veut aider financièrement sa mère malade, il va devoir s'enfoncer toujours plus loin dans le monde du crime...

Long-métrage canadien chapeauté par les cousins Amell sur la base d'un court-métrage auquel ils avaient pris part, et financé via Indiegogo grâce à la bonne volonté et aux économies des fans d'Arrow, ce Code 8 ressemble surtout... à un gros pilote de série tv.

Ce n'est pas forcément rédhibitoire, attention. Il faut bien avouer que l'univers créé ici, s'il a le mérite d'être assez fouillé, est cependant relativement dérivatif et sous-exploité (les supers dont le sang/une sécrétion quelconque est utilisé comme drogue par d'autres personnes, ce n'est pas franchement nouveau), et le script peine à maintenir l'intérêt du spectateur sur la durée : une fois la grosse mise en place effectuée, le métrage bascule vers quelque chose de plus basique, un thriller policier où les pouvoirs sont quasi-accessoires, et pourraient être remplacés par d'autres talents plus normaux avec quasiment les mêmes rebondissements et dialogues.

Pas franchement mon style de programme, en dépit d'un effort effectué sur les effets spéciaux (sauf les Guardians, clairement des cascadeurs en costume) : c'est trop oubliable et générique pour me donner envie d'y revenir (car, forcément, ce métrage va être décliné sous forme de série courte - quand je disais que ça ressemblait à un pilote de série SyFy, ce n'était pas innocent).

Un petit 3/6, et encore...

(probablement plus si l'on est fan des Amell)

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Un film, un jour (ou presque) #1189 : Good Boys (2019)

Publié le 21 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA

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Good Boys (2019) :

Bien décidés à assister à la fête donnée par l'un de leurs amis, Max (Jacob Tremblay), Thor (Brady Noon) et Lucas (Keith L. Williams), préadolescents naïfs et inséparables, décident d'apprendre comment embrasser les filles en espionnant leurs voisines avec le drone du père de Max. Un geste mal avisé qui va déclencher une folle journée mêlant trafic de drogues, poursuite en vélo, paintball, gorgées de bière, et voyage jusqu'au centre commercial...

Un long-métrage produit par Evan Goldberg et Seth Rogen, écrit et réalisé par les scénaristes du médiocre L'an 1 et du quelconque Bad Teacher (ainsi que de The Office), et qui se veut une tween comedy, l'équivalent d'un Supergrave - mêmes préoccupations, même sens de l'humour en dessous de la ceinture, même orientation un peu graveleuse, façon sexe, drogues et rébellion adolescente - mais appliqué à la tranche démographique inférieure... et c'est là tout l'intérêt du projet.

Car de par l'âge de ses trois protagonistes (et donc, l'environnement dans lequel ils évoluent), tout le film est obligé de se mettre au niveau de ces enfants de CM2/6è qui découvrent à peine la vie et la préadolescence : les enjeux du film sont à leur mesure (trouver de l'argent ou récupérer un drone appartenant au père de l'un d'entre eux, apprendre comment embrasser une fille), la violence est à leur mesure (trafic de drogues et fusillade au paintball), les péripéties aussi (comment traverser la bretelle d'autoroute quand on n'a qu'un vélo), le contenu sexuel est forcément ramené au bisou et à la manière décalée dont l'esprit de petits garçons interprète les objets qu'ils trouvent çà et là, et le côté bromance donne lieu à une jolie prise de conscience qui permet de réaliser que, lorsque l'on a 11/12 ans, les amitiés ne durent pas forcément pour la vie.

Bref, alors que je m'attendais à quelque chose de bas-de-plafond et de profondément graveleux, Good Boys s'est avérée une comédie amusante et plus intelligente que prévue, qui a su détourner les codes d'un genre pour les appliquer à des enfants plus "innocents", sans pour autant trop taper à côté de la plaque. Ce n'est clairement pas un film pour les enfants, mais bien avec des enfants, et destiné à un public ayant conscience des clichés de certains genres cinématographiques.

Tout au plus pourrais-je reprocher une interprétation inégale des plus jeunes acteurs, en fonction de certaines scènes... mais rien de bien méchant. Une vraie bonne surprise, avec des personnages qui, malgré leur jeune âge, sont intelligents et vifs d'esprit, sans forcément paraître écrits par des adultes.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1188 : Altered Carbon - Resleeved (2020)

Publié le 20 Avril 2020 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Altered Carbon : Resleeved (2020) :

Sur la planète Latimer, Takeshi Kovacs (Tatsuhisa Suzuki), mercenaire venant de recevoir un nouveau corps, enquête pour le compte de Tanaseda Hideki (Kenji Yamauchi) sur la mort du frère de ce dernier, dirigeant d'une famille de yakuzas. Ce faisant, il en vient à mettre à jour un complot au sein du clan Mizumoto, et tente de protéger, avec l'aide de Gena (Rina Satou), une CTAC implacable, la jeune Holly (Ayaka Asai), tatoueuse attitrée du clan...

Diffusé par Netflix dans la continuité de la saison 2 d'Altered Carbon, et chapeautée par Dai Sato (Cowboy Bebop), Resleeved est un long-métrage d'animation en 3D cell-shadée d'une durée de 75 minutes environ : l'avantage d'un tel format, c'est qu'on s'ennuie nettement moins que devant une saison de huit ou dix épisodes d'une heure.

Non pas que Resleeved laisse vraiment l'occasion de s'ennuyer : avec ce récit prenant place bien avant les deux saisons de la série, le métrage opte pour un contenu typiquement anime, pour le meilleur et pour le pire. Comprendre par là qu'on a droit à tous les clichés du genre : le héros taciturne qui prend sous son aile une fillette hyperactive, la militaire sexy mais impassible, les gangs de yakuzas, des ninjas, des armures de samouraïs, des combats d'arts martiaux et d'épées, le sens de l'honneur, etc...

Selon la tolérance du spectateur pour ces ressorts narratifs, celui-ci appréciera donc plus ou moins le récit présenté. Je ne vais pas mentir : je n'ai jamais été passionné ou fasciné par la société japonaise, et par tous ces clichés. Par conséquent, je ne peux pas dire que cet aspect m'ait particulièrement séduit. Il faut dire que le tout est assez basique, et qu'en changeant un élément ou deux, le tout pourrait facilement être transposé à l'époque féodale ou à l'époque contemporaine.

Autrement dit : c'est vaguement (et ponctuellement) lié à l'univers Altered Carbon (les noms, la technologie, la continuité), mais c'est aussi très générique sur de nombreux plans.

Bizarrement, cependant, j'ai probablement préféré ce métrage aux deux saisons de la série : plus dynamique et convaincant dans l'action (souvent outrancière), Resleeved bénéficie paradoxalement de la simplicité de son script et de ses personnages sous-développés : c'est immédiatement accessible, ça se regarde sans difficulté, c'est visuellement assez réussi... mais ça s'oublie rapidement.

C'est mieux que rien, je suppose. Et en tout cas, c'est mieux que le sentiment de gâchis et d'agacement suscité par les saisons de la série dont ce film s'inspire.

3.5/6

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Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 6 (2010)

Publié le 19 Avril 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Thriller, Supernatural, CW, USA

Après près de deux ans et demi d'absence sur ce blog, Sygbab revient en force à l'occasion de la conclusion de la série Supernatural : une épopée de 15 saisons qu'il va passer en revue à raison d'un bilan par semaine...

Supernatural, saison 6 (2010) :

Alors que Dean vit désormais une vie paisible, Sam revient d'entre les morts. Contraint de laisser sa nouvelle vie derrière lui, Dean reprend alors la route, aux côtés de son frère et de leur grand-père Samuel (Mitch Pileggi), revenu à la vie, pour chasser les Alphas pour le compte de Crowley. Mais les deux frères comprennent bien vite qu'ils ne peuvent plus compter sur Castiel, occupé, dans l'ombre, à des manigances célestes des plus énigmatiques...

Avoir une vie normale n'est pas possible pour les Winchester, et Dean l'apprend à ses dépens. Son répit aura été de courte durée : après s'être rangé pendant une année pour vivre auprès de Ben et Lisa, il voit son frère débarquer à sa plus grande surprise.

Ce season premiere est assez malin, car après la conclusion de l'intrigue initialement prévue sur 5 saisons, il est construit en miroir inversé du pilote de la série dans ce qui se veut être un reboot. Mais il y a de nombreuses données supplémentaires à intégrer : un Sam sans âme (à répéter plusieurs fois rapidement !) et accompagné par ses cousins du clan Campbell, dont le leader n'est autre que leur grand-père maternel.

Cela offre quelques possibilités narratives, dont la perspective de voir quelques histoires centrées sur Sam et sa nouvelle équipe. L'idée était intéressante sur le papier, mais ne sera utilisée que lorsque Sam retrouve son âme, pour déclencher ses souvenirs et illustrer à quel point il a été vil pendant tout le temps où il ne la possédait plus. 'Cest dommage car il y avait du potentiel qui, comme souvent, n'est pas exploité à bon escient.

En soi, ce début de saison est plutôt prometteur, dans l'ensemble, dans la mesure où il permet pour une fois de varier les interactions grâce à une galerie de personnages plus importante qu'à l'accoutumée. C'est d’ailleurs réussi en ce qui concerne Ben et Lisa car l'attachement que Dean leur porte est sincère et il y a une bonne alchimie entre les acteurs (l'adieu qu'il doit leur faire est vraiment déchirant), mais ça coince du côté des Campbell malgré un Mitch Pileggi toujours impeccable.

De plus, les scénaristes proposent très vite un concept assez alléchant avec les Alphas, ces monstres qui sont à l'origine de leur lignée et que nos deux héros vont devoir capturer pour... Crowley ! En l'absence de Lucifer, le nouveau roi de l'Enfer s'avère bien plus dangereux que ne l'était l'ange déchu, en capitalisant sur ses qualités d'entrepreneur opportuniste, et ses apparitions sont un véritable délice. Soit tout le contraire d'un Castiel constipé parce qu'il lutte contre Raphaël pour dominer le Paradis...

Malheureusement, une fois rendu à la mi-saison, il faut se rendre à l'évidence ; cette intrigue n'existait que pour introduire l'idée du Purgatoire (dont la notion est d'ailleurs détournée puisque c'est un lieu de purification où les défunts doivent expier leurs péchés, alors qu'ici cela devient le réceptacle des âmes des monstres qui meurent), au point d'être expédiée d'un revers de la main lorsque Castiel se débarrasse de Crowley dans une scène qui n'est pas crédible une seule seconde.

Changement de cap, nouvel objectif : récupérer l'âme de Sam avec l'aide de la Mort. C'est l'objet du 6.11 Appointment in Samarra, dans lequel Dean doit passer une journée dans le rôle du cavalier de l'Apocalypse aux côtés de Tessa. Un défi qu'il pense au départ facile car les cas qui lui sont présentés ne souffrent d'aucun doute, avant de faire face à une jeune fille atteinte d'une grave maladie et de constater que ce travail est bien plus dur qu'il ne l'imaginait.

Contre toute attente, malgré son échec, la Mort décide tout de même de l'aider pour des raisons qui lui sont propres, ce qui permet à Sam d'être de nouveau complet. Mais le fait que les souvenirs de Sam soient à priori liés à son âme crée beaucoup de confusion : pourquoi la version du personnage revenu de l'Enfer sans elle se rappelait qui il était ? Et en partant du principe qu'il s'en est rappelé en côtoyant les Campbell, pourquoi aurait-il des souvenirs en commun avec Dean ? Enfin, une fois que son âme réintègre son enveloppe corporelle, pourquoi devrait-il se rappeler de ce que son alter ego a fait ? Les incohérences sont là, mais il faut faire avec car rien ne sera fait pour essayer d'éclaircir la situation.

La suite est un sacré bordel narratif, avec notamment l'introduction d'Eve qui est censée être le Big Bad mais qui disparaît tout aussi rapidement après un tour de passe-passe scénaristique. On pourra noter au passage la subtilité qui aura consisté à ranger le personnage d'Adam du côté du Bien et celui d'Eve du côté du mal... Ou encore l’incompétence notoire de Bobby et consorts, incapables de deviner qu'il faut rajouter "monsters" à "mother of all" malgré toutes les informations qu'ils ont en leur possession.

Cette tare est apparemment contagieuse : la disparition brutale de papy Campbell et de Rufus dans le même épisode est en grande partie due à un manque de vigilance qui ne colle pas avec leur expérience. Pour couronner le tout, le 6.20 The Man Who Would Be King se transforme en un long exposé pour nous expliquer point par point de quelle manière tous les fils de l'intrigue sont reliés ensemble.

La tentative n'est pas très convaincante, et la révélation de la collaboration entre Crowley et Castiel fait un peu l'effet d'un pétard mouillé. Pourtant le principe est bon : chacun y trouve son intérêt, et le fait de récupérer le pouvoir des âmes enfermées au Purgatoire pour vaincre les armées de Raphaël pourrait se tenir. C'est au niveau de la gestion de l'intrigue que tout est bancal : Castiel avait commencé à collecter des artefacts qui pouvaient servir d'armes dans cette guerre, mais il en est tellement peu fait mention qu'il n'est pas clair pour le téléspectateur qu'elles ne sont pas suffisamment efficaces.

Quant au fait que Crowley ne soit pas mort, cela semblait une évidence. Et si cela ne suffisait pas, Lovecraft et son imaginaire sont rattachés au fil rouge en fin de saison, sans qu'on comprenne comment cette trouvaille saugrenue a pu trouver sa place. Des éléments qui montrent que la série retombe dans ses travers et n'a plus vraiment de règles, ce qui est d'ailleurs avoué au détour d'une réplique de Balthazar.

Heureusement, il reste quelques épisodes indépendants agréables à regarder, notamment ceux de la veine parodique qui sont un peu plus mis en avant car moins nombreux qu'auparavant. Mention spéciale au 6.09 Clap Your Hands If You Believe qui singe X-Files d'une brillante manière et au 6.15 The French Mistake où Balthazar envoie les deux frères dans une réalité alternative où ils se retrouvent dans la peau de Jensen Ackles et Jared Padalecki - deux épisodes signés Ben Edlund.

Il faut aussi retenir l'exercice de style du 6.18 Frontierland qui propose un voyage dans le temps à l'époque du Far West avec un générique revisité pour l'occasion, et un Weekend at Bobby's en début de saison, qui se penche sur les journées de ce personnage désormais devenu un véritable pilier.

Malgré les quelques défauts évoqués, il y a une certaine sympathie qui se dégage de cette année et qui fait dire que la barre a été redressée par rapport aux deux saisons précédentes. Mais comme cela n'était pas très compliqué, difficile de dire qu'il s'agit d'une réussite à part entière.

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Les bilans de Lurdo : Altered Carbon, saison 2 (2020)

Publié le 18 Avril 2020 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Romance, Thriller, Télévision, USA, Drame, Critiques éclair

Derrière ses atours de série blockbuster friquée racolant sur tous les plans, à la nudité généreuse et souvent gratuite (n'en déplaise aux showrunners, qui avaient alors passé des interviews entières à tenter de la justifier comme "égalitaire et faisant partie intégrante de la vision créative de la série et de son propos thématique" - j'en ris encore) et aux effets visuels spectaculaires, Altered Carbon ne m'avait pas particulièrement convaincu, en saison 1 (bilans ici et ).

Une série gentiment creuse, bourrée de clichés, et souffrant d'une écriture pas à la hauteur de l'univers et du genre, pas aidée par une mise en images peu inspirée (illustration musicale hors-sujet, action souvent moyenne) et par une distribution très inégale.

Heureusement, qui dit nouvelle saison dit aussi nouvelle distribution, nouveaux scénaristes, nouveau format (8 épisodes seulement)... et nouvelle direction ?

Altered Carbon, saison 2 (2020) :

Trente ans après l'affaire Bankcroft, Takeshi Kovacs découvre que Quellcrist Falconer (Renée Elise Goldsberry) est toujours en vie, et qu'elle semble avoir pour objectif d'abattre un à un les Fondateurs. Armé d'un nouveau corps aux capacités de combat optimisées (Anthony Mackie) et aidé par sa fidèle intelligence artificielle Poe (Chris Conner), Kovacs reprend du service, mais se heurte aux manigances politiques de Danica Harlan (Lela Loren) et de ses commandos...

Pour la saison 1, j'avais opté pour un découpage de la saison en deux parties, histoire de développer un peu mon avis sur le contenu de la série... là, avec 8 épisodes seulement, j'ai préféré me limiter à un seul et unique bilan, d'autant que pour être franc, je n'ai pas énormément de choses à dire sur cette nouvelle fournée d'Altered Carbon.

Pas énormément, si ce n'est que j'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de cette seconde année, à commencer par ses deux premiers épisodes, assez symptomatiques des problèmes de cette saison 2 : c'est lent, c'est mou, c'est faussement profond et solennel (certains échanges sont sur le mode une réplique/trois secondes de pause/une réplique/trois secondes de pause, pour donner une impression de serious business), et surtout, ça s'oriente dans des directions particulièrement peu intéressantes à mes yeux.

Je le disais en saison 1, Quellcrist Falconer (Renée Elise Goldsberry), la meneuse révolutionnaire, ne m'a jamais convaincu. Gros manque de charisme et de présence, pas grande alchimie avec Kinnaman, personnage qui débite des platitudes pseudo-philosophiques insipides, c'était à mes yeux l'un des éléments les plus faibles de la saison 1.

Et donc, forcément, comme elle devient l'un des points centraux de cette saison 2, j'ai eu bien du mal à m'intéresser à toute cette intrigue, qui voit Quell, amnésique, ressurgir dans la vie de Kovacs, lequel découvre qu'elle abrite en elle l'âme d'un Elder, dont la libération sème le chaos en fin de saison.

Le problème principal étant qu'une grosse partie de la saison s'axe ainsi autour de la romance impossible Falconer/Kovacs : c'est plat, c'est générique, c'est dépourvu de la moindre tension (sexuelle ou autre), bref, ça n'a pas fonctionné un seul instant à mes yeux. D'autant que, pour ne rien arranger, Anthony Mackie est particulièrement décevant et transparent en Kovacs : trop souvent passif, il sous-joue et grommelle la majorité de ses scènes, s'avère assez peu convaincant dans les scènes d'action (de toute façon montées et filmées de manière peu probante), et finit par faire une impression encore plus faible que Kinnaman en saison 1.

Bon, j'avoue, il n'est pas aidé par une série qui erre un peu sans direction, privée de l'angle "cyberpunk néo-noir" de sa saison 1, et dépouillée de sa nudité gratuite qui, au minimum, rendait le tout mémorable. Là, on se retrouve avec des intrigues politiques peu intéressantes (Lela Loren n'est pas très marquante, son personnage de méchante est assez classique), avec un commando aux tenues un peu cheap mené par un soldat revanchard (Torben Liebrecht, compétent mais guère plus remarquable), une chasseuse de primes (Simone Missick, qui ne fait pas grande impression) qui cherche son frère...

Bref, c'est particulièrement terne et insipide, sur tous les plans. Faut-il y voir là le résultat du départ de Steve Blackman, parti chapeauter The Umbrella Academy ? Les conséquences d'une baisse de budget (une bonne partie de la saison fait du surplace et est assez fauchée, visuellement, notamment toute la fin de saison dans des grottes et en forêt, ou encore le passage dans la retraite spirituelle virtuelle, assez immonde à l'écran) ? Un problème de world-building évident cette année, une année qui, dès son premier épisode, balance tous ses termes, ses noms, ses événements, sans jamais chercher à les expliquer ou à les rendre accessibles à de nouveaux spectateurs (ou à des spectateurs ayant oublié la saison 1) ? Le fruit de ces affrontements mal filmés, cadrés de loin et dans l'obscurité, pour ne pas montrer à quel point Mackie n'est pas doué en ce domaine (à contrario d'Hiro Kanagawa, meilleur sur tous les plans) ?

Difficile à dire. C'est un peu de tout, je dirais. Un tout gentiment brouillon et décousu, qui ponctuellement semble vouloir capitaliser sur son potentiel sans y parvenir (Kovacs vs Kovacs, c'est sympa, mais ça ne se concrétise jamais vraiment), qui sous-utilise bon nombre de personnages secondaires (Neal McDonough fait un caméo éclair, et c'est bien dommage), qui souffre de quelques passages de technoblabla forcé et en pilotage automatique...

Reste heureusement Poe (Chris Conner) qui, cette saison, s'avère le seul vrai vecteur d'émotion, opposé à un Mackie à 95% impassible. Poe qui peine à se remettre des événements de la saison 1, qui souffre de problèmes de corruption de son code, et qui s'éprend d'une autre intelligence artificielle, qui finit par l'aider dans son combat. En comparaison du reste de la saison, les aventures de Poe sont une bouffée d'air frais, et probablement la seule chose qui m'ait vraiment plu/intéressé cette saison.

Altered Carbon 2 m'a ainsi paru étrangement soporifique, bizarrement prude, avec une écriture et un rythme défaillants (qui démarre toutefois un peu sur la fin de saison)... une saison un bon cran en-dessous de la première au niveau de l'intérêt et du rendu à l'écran, mais une saison qui, étrangement, bénéficie une nouvelle fois de l'indulgence des critiques outre-atlantique.

Pas sûr cependant qu'il y ait une saison 3 au programme (surtout compte tenu de la conclusion de ces 8 épisodes), mais dans l'intervalle, il faudra compter sur Altered Carbon : Resleeved, un téléfilm animé narrant une aventure de Kovacs, et diffusée sur Netflix en mars dernier.

Critique dans ces pages dès lundi.

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Un film, un jour (ou presque) #1187 : Rambo - Last Blood (2019)

Publié le 17 Avril 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Horreur, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Rambo - Last Blood (2019) :

De retour au pays, John Rambo (Sylvester Stallone) mène une vie plus ou moins paisible sur son ranch familial, où il élève des chevaux en compagnie de Gabriela (Yvette Monreal), une adolescente qui vit là avec sa grand-mère (Adriana Barraza). Mais lorsque la jeune femme, lors d'un passage au Mexique pour y retrouver son père, est enlevée par les frères Martinez (Sergio Peris-Mencheta, Oscar Jaenada), meneurs d'un cartel mexicain, puis exploitée, droguée et violée, Rambo doit sortir de son exil pour la ramener en sécurité... et la venger.

Rambo (2018) était un revival de la franchise moins convaincant que son équivalent pour la franchise Rocky, car plus court, plus en dents de scie, bourré de personnages assez transparents et avec une fin un peu abrupte ; il restait néanmoins intéressant, notamment par son côté brut de décoffrage, et par le bilan que John Rambo faisait de son existence, un bilan qui, finalement, l'amenait à revenir au pays pour la première fois depuis des décennies.

Une fin de franchise honorable, mais qui malheureusement n'aura pas su résister à l'appel de l'exploitation et du dollar, ainsi qu'à la question : comment un vétéran traumatisé comme Rambo va-t-il s'adapter à une vie domestique rangée, alors qu'il a passé sa vie à errer de mission en mission, de pays en pays ?

La réponse, c'est mal : le Rambo de ce Last Blood est un Rambo rongé par son PTSD, qui s'enfouit dans le sol de sa ferme pour y creuser des tunnels et s'y constituer un arsenal, comme à la "grande" époque du Vietnam, un vétéran bourré de médicaments et hanté par les flashbacks du champ de bataille, un homme en constante ébullition qui ne parvient que difficilement à contenir sa rage...

Une approche radicalement différente de l'action hero musculeux et triomphant des 80s (même si le Rambo d'alors avait déjà une part de refus du combat en lui) et qui accompagne un film très noir et sombre, assez glauque, virant parfois même au slasher. La violence est ici encore plus crue que dans le précédent volet, et malheureusement, c'est là l'un des points faibles du film : à trop vouloir une violence frontale et sanglante, loin du spectacle de la franchise d'autrefois, Sly et compagnie ont poussé le curseur à l'opposé. Maintenant, Rambo est trop violent, trop sanglant, et cette violence, si elle fait grimacer lorsqu'elle se produit, est aussi devenue too much, et quasi-caricaturale, difficile à prendre au sérieux (l'arrachage de cœur à main nue).

Ici, plus que jamais, Rambo est un boogeyman de slasher, implacable et meurtrier, mais l'environnement du Mexique ne lui convient pas - trop urbain, c'est une digression qui ne sert qu'à faire un peu de remplissage pour amener un grand final (enfin, un final de taille moyenne) façon Maman, j'ai raté l'avion sur son propre terrain, où Rambo transforme le ranch de sa famille en champ de bataille.

Alors oui, c'est bourrin, mais trop, et le tout finit par tourner à vide, malgré le charisme et la présence de plus en plus torturée de Stallone dans le rôle titre.

Et puis il y a ce plan final sur un Rambo sérieusement blessé, qui s'assied dans son fauteuil, sur le porche de sa demeure, au milieu d'un terrain en ruines et jonché de cadavres, et ferme les yeux, en paix avec lui-même. Ça aurait pu être un joli plan de conclusion pour la franchise Rambo, celui d'un soldat n'ayant jamais pu trouver sa place ailleurs que sur un champ de bataille, et qui finit ses jours après une dernière guerre, ayant sacrifié sa vie domestique et sa demeure à cette vocation sanglante.

Mais non, puisque dans le générique de fin (en mode extraits de tous les films de la franchise), il se relève, et repart à dos de cheval vers d'autres aventures.

Pas sûr que c'était nécessaire, tout ça.

2.5/6 + 0.5 = 3/6 (c'est du niveau DTV, avec un petit supplément d'âme Stallonienne)

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Un film, un jour (ou presque) #1186 : Le Retour de Spinal Tap (1992)

Publié le 16 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, UK, Télévision

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Le Retour de Spinal Tap (A Spinal Tap Reunion : The 25th Anniversary London Sell-Out - 1992) :

Dix ans après le documentaire qui a fait leur renommée, les Spinal Tap se réunissent à nouveau pour un concert exceptionnel au Royal Albert Hall : l'occasion pour la télévision britannique de filmer l'événement, et de revenir sur le parcours des trois musiciens vedettes depuis 1982...

À contrario du premier film que j'avais déjà vu et que je me suis fait un plaisir de revoir, place à un second film inédit de près d'une heure 50, un téléfilm pour être précis, composé à 80 % d'une captation live et à 20 % de segments mockumentaires, sur les coulisses du concert (le groupe folk de première partie qui se fait virer et finit dans le métro) et en forme de bilan "que sont-ils devenus ?".

En vrac, on apprend ainsi qu'après la séparation du groupe, en 82, David St Hubbins (Michael McKean) est parti s'installer avec son épouse en Californie, où il enseigne le football à des fillettes, et où sa chère et tendre gère deux boutiques, une boutique de vêtements irlandais, et une boutique new age ; Nigel Tufnel (Christopher Guest), lui, est reparti en Angleterre, où il parle avec son furet (^^) et a décidé qu'il était un inventeur de génie, inventeur notamment du capodastre à amplificateur Marshall (^^). Derek Smalls (Harry Shearer), enfin, a investi sans grand succès dans l'immobilier et, lui aussi de retour en Angleterre, il aide son père à faire subsister son métier de "nettoyeur de téléphone à domicile" (^^).

On retrouve aussi Marty Di Bergi (Rob Reiner), en froid avec le groupe depuis le documentaire, ainsi que des caméos de Fred Willard, de Kenny Rogers, de Bob Geldof, d'Andy Dick...

Le concert, lui, est plus classique - enchaînement de tous les hits du groupe, y compris Stonehenge (avec cette fois-ci une maquette trop grande pour rentrer dans l'Albert Hall), de morceaux de leurs autres projets (les morceaux 60s/70s, de la musique irlandaise, orientale, etc) et de moments absurdes dignes du groupe : l'arrivée des musiciens suspendus au plafond par des câbles qui ne fonctionnent pas, le duo avec Cher qui n'est pas là et est remplacée par une photo sexy d'elle avec des lèvres animées, le grand final - une sinistre chanson de Noël avec des nains en lutins, et le crâne géant démoniaque surplombant la scène orné d'un bonnet et d'une barbe... et le rappel : un plaidoyer pour l'euthanasie avec lâcher de colombes mortes.

Dans l'ensemble, un bon moment à passer, même si j'aurais préféré un show mieux équilibré, plus près d'un ratio de 60 % de musique pour 40 % de documentaire. En tout cas, pour un projet comique, les trois acteurs maîtrisent tout de même plutôt bien leurs instruments respectifs.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1185 : This is Spinal Tap (1984)

Publié le 15 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, UK

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This is Spinal Tap (1984) :

Fin 1982, le réalisateur Marty Di Bergi (Rob Reiner) décide de suivre avec une caméra le groupe de hard rock Spinal Tap (Michael McKean, Christopher Guest, Harry Shearer, RJ Parnell, David Kaff) alors qu'il est sur le point de sortir son nouvel album, Smell the Glove, et de partir en tournée aux USA pour tenter d'y reconquérir son public...

On ne présente plus ce rockumentaire de la bande de Christopher Guest, et son infinité de moments et de scènes cultes : les versions 60s et 70s du groupe, l'herpès labial de tout le monde, le running-gag des batteurs qui décèdent les uns après les autres, Stonehenge et ses nains dansants, le cocon qui reste bloqué, les rivalités entre le guitariste et la petite amie du chanteur, la réinvention free jazz de Spinal Tap, etc, etc, etc.

Avec en prime des caméos de multiples visages connus, de Fran Drescher à Patrick Macnee en passant par Dana Carvey, Billy Crystal, Paul Shaffer, Anjelica Huston, Fred Williard, Ed Begley JR et bien plus encore...

Un pastiche du monde de la musique et des documentaires musicaux particulièrement pertinent, un mockumentaire fondateur d'un genre, un métrage incontournable qui, aujourd'hui encore, fonctionne très bien, principalement parce qu'il était déjà très très proche de la réalité de certains groupes.

11/6

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Un film, un jour (ou presque) #1184 : Buffaloed (2020)

Publié le 14 Avril 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

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Buffaloed (2020) :

Jeune femme dotée d'une répartie fulgurante et d'un sens de la magouille particulièrement développé, Peg (Zoey Deutch) découvre un beau jour le merveilleux monde des collecteurs de dettes de Buffalo, au Texas, et trouve là sa vocation. Mais rapidement, elle réalise que son patron, Wiz (Jai Courtney), l'exploite et ne la paie pas à sa juste mesure : Peg décide alors de se mettre à son compte, quitte à entrer en conflit ouvert avec son ex-boss, et à flirter avec l'illégalité. Si seulement elle ne flirtait pas aussi avec Graham (Jermaine Fowler), un jeune procureur local enquêtant sur son secteur, les choses seraient probablement plus simple...

Une comédie indépendante américaine de la réalisatrice du film Hysteria et qui, de par son ton, son milieu et son héroïne débrouillarde, m'a beaucoup évoqué la série Shameless : c'est dynamique, amusant à suivre, une sorte de Big Short ou de Loup de Wall Street dans le milieu des collecteurs de dettes, qui repose, comme le Loup sur Leonardo, entièrement sur les épaules de son interprète principale.

Une Zoey Deutch attachante, forcément, mais dont l'interprétation ultra-énergique, gueularde et teigneuse ne m'a pas totalement convaincu. Il est difficile, en effet, de ne pas avoir l'impression d'un personnage un peu forcé, d'une comédienne empilant les attitudes et les affectations caricaturales pour rendre son personnage crédible (surtout en comparaison du reste de sa famille, moins outré), mais manquant d'une touche de vulnérabilité ou de subtilité pour la rendre vraiment sympathique (et éviter de la faire passer pour une vraie sociopathe).

Ou alors c'était peut-être à la réalisatrice de canaliser un peu mieux cette boule d'énergie qui en fait toujours trois tonnes, d'avoir une poigne un peu plus ferme sur les rênes de son film, afin de rendre ce dernier plus harmonieux et d'affiner un peu les traits de ses personnages.

Reste que dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, que le métrage reste enjoué et ludique, et que Deutch, par la force des choses et de son énergie, finit quand même par emporter l'adhésion du spectateur.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1183 : The Show Must Go On - The Queen + Adam Lambert Story (2019)

Publié le 13 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, Télévision, UK, USA, ABC

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The Show Must Go On - The Queen + Adam Lambert Story (2019) :

Documentaire co-produit pour la télévision anglaise et américaine (à l'image du groupe Queen, désormais composé de ses musiciens anglais, et de son chanteur américain) consacré à la renaissance du groupe, et à ses années creuses après la mort de Freddie Mercury.

Un documentaire qui a la bonne idée de mettre en parallèle, à base de montage alterné, le parcours de Queen sans Freddie, et celui d'Adam Lambert, le tout illustré de nombreux extraits des concerts de Queen + AL, et d'intervention de musiciens et de célébrités (Foo Fighters, Def Leppard, Rami Malek, Simon Cowell...).

On y redécouvre rapidement la carrière de Queen, le concert-hommage de Wembley en 1992, puis la séparation du groupe, leurs embryons de carrières solo, la comédie musicale We Will Rock You (que Roger Taylor déteste cordialement), le concert de Capetown, en 2003, pour Nelson Mandela (qui leur a redonné le goût de tourner), le projet Queen + Paul Rodgers (pas forcément fructueux, de l'avis de tout le monde), etc, tout ça jusqu'à la découverte, lors d'un épisode d'American Idol, d'Adam Lambert, un musical theater kid ouvertement gay, à la voix tonitruante.

Un Adam Lambert qui, mal conseillé à la sortie d'American Idol (qu'il n'a pas gagné, car entouré d'un pseudo-scandale sur sa sexualité, qu'il aurait supposément caché aux médias), connaît une période de doute après avoir ultra-sexualisé son image... jusqu'à ce qu'une remise en question l'amène à accepter l'offre de Queen, avec le résultat que l'on connaît : une seconde jeunesse pour le groupe, qui visite désormais des pays autrefois inconnus à la formation, pour la plus grande joie de ses membres.

D'ailleurs, il est assez amusant d'entendre les explications de Roger Taylor au sujet du recrutement de Lambert : comment lui et May ne voulaient absolument pas d'un clone de Freddie, d'un imitateur se teignant les cheveux ou se plaquant une fausse moustache, ni d'un clone vocal parfait sans la moindre personnalité - le message est clair, et arrive en réponse aux complaintes sempiternelles des fans, qui critiquent toujours le groupe pour ne pas avoir sélectionné un ou deux chanteurs bien particuliers pour remplacer Mercury "parce qu'ils ressemblent à/chantent exactement comme Freddie et ils méritent donc plus sa place".

Mais May et Taylor sont clairs : ils ne veulent pas de quelqu'un qui transforme le groupe en tribute band cherchant à singer au plus proche le Queen de la grande époque; ils veulent s'amuser, et Lambert, aussi flamboyant que Freddie, mais doté d'une personnalité résolument moderne et dynamique, est parfait, à leurs yeux, pour emmener Queen + AL dans le 21è siècle.

Un documentaire intéressant, parfois touchant (le Who Wants to Live Forever de cette version de Queen+ me met toujours la larme à l’œil), et voir les répétitions et les harmonies vocales du groupe en coulisses, avant un morceau, est un joli moment pour le fan que je suis.

4.5 - 0.25 pour les coupures pub = 4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 5 (2009)

Publié le 12 Avril 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Thriller, Supernatural, CW, USA

Après près de deux ans et demi d'absence sur ce blog, Sygbab revient en force à l'occasion de la conclusion de la série Supernatural : une épopée de 15 saisons qu'il va passer en revue à raison d'un bilan par semaine... Et quand on le prend pour un con, il se fâche !

Supernatural, saison 5 (2009) :

Après avoir involontairement libéré Lucifer (Mark Pellegrino) de sa prison infernale, Sam et Dean font tout leur possible pour le retrouver, et empêcher l'Apocalypse. Mais le Ciel et l'Enfer ont chacun leur mot à dire dans cette histoire, et les relations des frères Winchester ne sont plus au beau fixe...

Une célèbre citation de Joss Whedon illustre parfaitement ce que les scénaristes de Supernatural n'ont pas osé faire cette année : "Don't give people what they want, give them what they need" ("Ne donnez pas aux spectateurs ce qu'ils réclament, mais plutôt ce dont ils ont besoin").

Une fois de plus, cette saison démontre en effet que l'intrigue proposée est bien trop ambitieuse par rapport à leurs capacités limitées. Tous les moyens sont bons pour aboutir à une conclusion mollassonne : rétrocontinuité foireuse (le trickster qui se révèle être l'archange Gabriel, les Winchester descendants directs d'Abel et Cain, Sam transformé en pauvre victime dont les relations sociales ont toujours été supervisées par le Yellow Eyed Demon), portes de secours débiles pour ralentir un rythme déjà pas folichon (Adam en tant qu'hôte au rabais pour Michael, les bagues des quatre cavaliers de l'Apocalypse - ces derniers n'ont d'ailleurs aucun impact dans tout ce bordel - qui servent de poudre aux yeux), quand ce ne sont pas des facilités scénaristiques assez énormes (réapparition du colt car une groupie qui a lu tous les bouquins de Chuck se souvient de ce qu'en a fait Bela).

Il n'y a aucune gestion de l'intrigue : on ne cesse de nous vendre un affrontement entre les deux frères pour finir sur un duel en plein jour dans un cimetière pourri, avec Sam qui reprend le contrôle sur Lucifer grâce à l'amour fraternel qui le lie à Dean. Bonjour l'anti-climax par excellence.

Une autre preuve que rien ne va plus : pour une raison inconnue, Ben Edlund est désormais en charge d'épisodes plus sérieux et parfois à tendance mythologique, alors que les épisodes un peu plus décalés sont réservés à d'autres. Le premier se débrouille comme il peut mais ne peut pas transformer de la merde en or, les autres n'ont pas sa vista pour côtoyer la limite du ridicule sans jamais la franchir, tout en restant fun. Dans cette veine, tout au plus peut-on retenir le 5.08 Changing Channels sui permet de voir Sam et Dean dans une multitude de programmés télé (mention spéciale à l'émission japonaise complètement barrée), mais la révélation finale concernant Gabriel gâche le tout.

En revanche, la convention des fans de Supernatural est assez gênante... L'auto-dérision et les mea culpa via certains dialogues sont appréciables dans une série, mais seulement quand c'est distillé avec parcimonie. Ici, c'est surligné au stabilo, et ce n'est d'ailleurs pas la seule occasion : dans le final, la complaisance du discours de Kripke, exprimé par la bouche de Chuck, est presque à gerber.

Mais bon, ce n'est pas grave, il y a de quoi se consoler : Castiel est enfin devenu bad ass, ce qui permet de passer outre son inutilité la plupart du temps. En deux saisons, les anges n'ont jamais été à leur avantage : plus fourbes que les démons (Zachariah est la pire enflure qui soit), nazes en baston, aucun charisme ; voilà un tableau bien sympathique. On peut aussi se réjouir de voir assez tôt d'anciens personnages comme Rufus, Ellen et Jo, pour mieux tuer les deux dernières histoire de faire croire à une prise de risques (alors qu'en réalité, se débarrasser de personnages au préalable kelleyrisés constitue avant tout une commodité à peu de frais).

Le summum reste bien évidemment Lucifer : enfin un adversaire digne de ce nom ! Tellement puissant que son hôte initial se décompose et qu'il est capable de tuer des dieux païens, hindous et nordiques avec son petit doigt (encore une idée à la con). Sauf qu'en fait, le diable ne fait peur à personne ! Heureusement qu'il y a Crowley, cet enfoiré de classe mondiale servi par un acteur génial...

Le pire dans tout ça, c'est que Sam, Dean et même Bobby ne sont quasiment jamais cohérents dans leurs discours et/ou motivations, les rendant même par moments assez détestables. Un ratage monumental, en somme. Dire que cela devait constituer la fin de la série dans les plans initiaux de Kripke, qui délaisse, au terme de cette saison, son poste de showrunner...

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