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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1085 : Bigger, Stronger, Faster* (2008)

Publié le 18 Novembre 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Action, Documentaire, USA, Sport, Review, Catch

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Bigger, Stronger, Faster* - * The Side Effects of Being American (2008) :

Un documentaire formellement plutôt réussi sur la fascination du muscle chez les Américains, mis en parallèle avec l'effondrement de l'American Dream, la popularisation du dopage stéroïdien, et les destinées de trois frères (Chris, le réalisateur, Mike et Mark), fans de catch, de bodybuilding, de cinéma d'action, et issus d'une famille en surpoids.

Très professionnel dans sa forme (bien monté, pertinent, bien rythmé - même s'il y a peut-être 10 minutes de trop) et intéressant dans son fond, le métrage approche cependant son sujet principal sous un angle assez particulier et problématique, qui finit par le desservir.

Sous prétexte d'une interrogation sincère sur le sujet des stéroïdes anabolisants, effectuée par un Chris ne prenant pas de stéroïdes, contrairement à ses frères, le documentaire semble souvent se ranger du côté des supporters de la pratique stéroïdienne, à grands renforts de fausses équivalences, et de comparaisons discutables.

Les stéroïdes sont-ils dangereux ? Il y a pire, et de toute façon, ils ont plein d'effets médicaux bénéfiques pour certains malades. Les stéroïdes ont-ils des effets secondaires ? Tout le monde ne les subit pas, et de toute façon, d'autres médicaments en ont aussi. Utiliser des stéroïdes, est-ce tricher ? Tout le monde triche, et de toute façon, l'important c'est de gagner. Est-ce que les détracteurs des stéroïdes ont des arguments valides ? Ils n'ont pas de preuves, et de toute façon, ce sont tous des vendus à la solde d'untel ou d'untel. Est-ce que les stéroïdes devraient être interdits dans le sport de haut niveau ? Le grand public demande des performances toujours plus spectaculaires, et de toute façon, tout le monde prend des médicaments en tous genres au quotidien, dans tous les domaines, pour être plus performant. Est-ce que les stéroïdes anabolisants peuvent provoquer des dépressions et de l'agressivité ? Non, au pire, ils ne font que les amplifier, et de toute façon, ce sont des symptômes pré-existants qui sont provoqués par la société.

Etc, etc, etc... systématiquement, le documentaire répond aux critiques les plus communes sur les stéroïdes en bottant en touche, en diagonale, en détournant l'attention, et en donnant la parole à des intervenants choisis avec soin : les détracteurs sont tous présentés comme des bouffons peu honnêtes, et les défenseurs (quasiment tous boursouflés de muscles) ont largement le temps et l'occasion de défendre leur point de vue.

Une position très orientée qui, en temps normal, serait suffisante pour m'agacer. Sauf que tout cela participe au message cynique et désenchanté qui se dégage du film, et qui constitue le sous-titre de ce dernier : les stéroïdes ne sont pas une cause de problèmes en Amérique, mais bien un symptôme du mal-être du pays, un pays uniquement fasciné par la gagne, et pas par les perdants. Un pays où seul compte la victoire et le succès, quels que soient les moyens employés pour y parvenir, et où "que celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre" est sincèrement utilisé comme une défense par tous ceux qui prennent des stéroïdes.

Là où le tout est assez triste, c'est que le réalisateur (et le documentaire) semble totalement résigné à cette culture de la triche, qu'il considère comme normale et qu'il a intégré dans sa vie : il n'est guère surprenant alors de constater que Bigger, Stronger, Faster est plus intéressant en tant que portrait d'une famille complexée et clairement en souffrance, en quête du Rêve Américain (comme la plupart des utilisateurs de stéroïdes présentés dans le documentaire, qui tous semblent utiliser ces substances pour pallier un manque ou un autre), qu'en tant qu'enquête biaisée sur les stéroïdes.

Au final, le documentaire n'est qu'un demi-succès, et tout l'argumentaire sur les stéroïdes ne parvient vraiment pas à convaincre. Mais ce qu'il dit sur la société américaine est loin d'être inintéressant, quand bien même ce ne serait qu'en filigrane, et même si sa défense bancale des stéroïdes finit par éclipser ce message.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1084 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Stormquest : Kimbia, la Cité des Femmes (1987)

Publié le 17 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Stormquest - Kimbia, la Cité des Femmes (Stormquest -1987) :

Dans le royaume matriarchal de Kimbia, trois guerrières passent en jugement après avoir commis des crimes divers, dont celui d'avoir pris un amant. Dans un Royaume voisin, dirigé par la cruelle Stormqueen (Linda Lutz), des hommes tentent de se libérer de l'oppression et de la discrimination d'une société cruelle. Ensemble, hommes et femmes vont renverser l'ordre établi...

Ultime film de sword & sorcery made in Corman et tourné en Argentine, ce Stormquest est tellement mauvais qu'il est directement sorti en vidéo, bien des années plus tard.

Et encore, je dis qu'il est mauvais, mais ce n'est pas exact : il est peut-être même mieux produit que les précédents, avec moins de problèmes techniques (bien qu'il en reste toujours un certain nombre), mais le tout est compensé par un rythme inexistant, par une durée excessive (aucun autre métrage de cette semaine ne dépassait les 80 minutes - ici, on est facilement à 20 minutes de plus), et par un scénario tout simplement inintéressant, couplé à des acteurs médiocres, et à une bande originale fauchée.

Difficile de rester réveillé devant ce film, devant son propos pataud sur l'égalité des sexes, ou devant son humour particulièrement laborieux, entre bruitages "comiques", et insistance à faire des deux femmes en surpoids la cible de tous les "gags".

Ajoutez à cela une étrange propension au bondage sm sur des hommes "chiens", des stocks shots animaliers, et une poursuite finale interminable, et voilà : probablement le pire métrage de cette semaine.

1/6 (à noter, cependant, enfin une actrice afro-américaine au casting, et une absence totale - il me semble - de la nudité racoleuse des autres titres produits par Corman)

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Un film, un jour (ou presque) #1083 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Deathstalker 2 (1987)

Publié le 16 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Deathstalker 2 (1987) :

Lorsque le maléfique sorcier Jarek (John La Zar) usurpe son trône, et y place un double maléfique créé par ses soins, la Princesse Evie (Monique Gabrielle) cherche de l'aide. Sous l'identité de Reena, une voyante, elle tombe alors sur Deathstalker (John Terlesky), un héros réticent, qui finit par accepter de lui prêter main forte...

Que se passe-t-il lorsqu'un réalisateur/scénariste (Jim Wynorski) embauché par Corman décide de réécrire, avec son acteur principal (et ami de longue date), le script de ce Deathstalker 2, pour en faire quelque chose à mi-chemin entre une screwball comedy et d'un cartoon de Bugs Bunny ?

On se retrouve tout simplement avec le meilleur film de sword & sorcery made in Corman, une quasi-parodie au ton pas si éloigné que ça d'un Evil Dead 2, sorti la même année : entre le héros, façon Ash Campbell/Mad Martigan et sa répartie amusante, la princesse/voyante un peu naïve et cruche, le méchant sorcier assez... efféminé, et leurs aventures improbables (match de catch chez les Amazones avec une ancienne de GLOW, etc...), le métrage s'avère une parodie du genre "barbare" plutôt sympathique et dynamique, portée par un thème musical étonnamment entêtant.

Alors certes, les défauts habituels des productions Corman sont toujours présents (post-synchro, interprétation, décors, etc...), mais ici, ça passe sans problèmes, car le film ne se prend jamais au sérieux.

Sauf, étrangement, lors du duel final entre Deathstalker et Jarek, un duel bien chorégraphié, efficace et à peu près convaincant.

Et pour couronner le tout, le métrage se permet même un bêtisier durant le générique de fin : que demander de plus ?

3.5/6

(par contre, je ne vais pas m'infliger les deux Deathstalker suivants, puisque non seulement ils ne rentrent pas dans le cadre de cette semaine Corman en Argentine - ils ont été tournés au Mexique et en Bulgarie - mais en plus, l'acteur principal change de nouveau à chaque film, et le ton redevient plus sérieux et insipide)

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Un film, un jour (ou presque) #1082 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Amazons (1986)

Publié le 15 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Amazons (1986) :

Après avoir eu une vision mystique, Dyala (Windsor Taylor Randolph), une Amazone, est envoyée à la recherche d'une épée magique, seule capable de vaincre le cruel sorcier Kalungo (Joseph Whipp). Pour l'aider, Tashi (Penelope Reed), la fille de son ennemie jurée, Tashinge (Danitza Kingsley)... mais Dyala ignore que Tashinge a trahi les Amazones, et qu'elle est la maîtresse de Kalungo.

Reconnaissons à cet Amazons un avantage sur beaucoup de ses congénères de la même période : son scénario, plus développé et structuré qu'à l'habitude. Et pour cause, puisque c'est une adaptation, par son propre auteur, d'une nouvelle publiée en 1979, et consacrée aux guerrières d'un royaume africain... ce qui explique clairement pourquoi tous les lieux et les noms de ce métrage sonnent africains, quand bien même les Amazones seraient toutes interprétées par des caucasiennes blondes peroxydées et siliconées !

Des Amazones d'ailleurs pas très douées, puisqu'elles passent leur temps à se faire battre au combat, kidnapper, menacer de viol, etc : la routine, en somme, pour ces films de sword & sorcery made in Corman, qui rajoute même ici une scène de sexe entre la traîtresse et le sorcier, comble de la gratuité, avec en prime des effets de montage assez risibles.

La routine aussi au niveau des combats approximatifs, de la musique médiocre, de la post-synchronisation et de l'interprétation assez discutables, des acrobaties de l'héroïne (il faut voir son attaque finale sur le sorcier, montée avec les pieds)... ajoutez à cela une Dyala qui passe tout le film à beugler comme une marchande de poissons, une lionne se transformant (forcément) en femme dénudée, et voilà, encore un film particulièrement laborieux au catalogue de Concorde Pictures.

2/6 (c'est un peu mieux que d'autres titres du catalogue, cela dit)

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Un film, un jour (ou presque) #1081 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Les Magiciens du Royaume Perdu (1985)

Publié le 14 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Les Magiciens du Royaume Perdu (Wizards of the Lost Kingdom - 1985) :

Lorsque le sorcier Wulfrich (Edward Morrow), père de Simon (Vidal Peterson), est tué par son rival, le cruel sorcier Shurka (Thom Christopher), ce dernier prend alors la tête du royaume et tente de forcer la princesse à l'épouser. Simon, qui s'est échappé, décide de se venger du sorcier : avec l'aide de Gulfax, son monstre de compagnie, de Kor (Bo Svenson), un guerrier de légende vieillissant et de nombreux autres êtres fantastiques, Simon va tenter de reconquérir le trône...

Exception parmi les nombreux films d'exploitation tournés par Corman à cette époque, Wizards... est un film à destination du jeune public : pas de sexe, pas de sang, mais tout un éventail de créatures fauchées et d'efffets spéciaux primitifs, à commencer par Gulfax, une sorte de sous-Chewbacca albinos, fainéant et marmonneur.

Il y a des nains, des dragons, des chimères, des gnomes, des hommes-lézards, des nymphes, des mouches géantes, des hobgobelins, des chevaliers à l'apparence très Monty Python, des cyclopes, bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça a le mérite d'être généreux et de ne pas se prendre trop au sérieux (Kor et sa fiancée cyclopéenne ^^).

C'est probablement d'ailleurs ce qui fait que le film fonctionne en partie : il est sympathique.

Malgré tous ses problèmes, sa post-synchro approximative, ses effets ratés, ses combats baclés, sa musique recyclée, sa forteresse en carton-pâte, son prologue utilisant des séquences de Deathstalker et autres, etc, les personnages sont amusants (j'ai un faible pour Shurka, le sorcier colérique qui désintègre tous ses servants, et tente de remplacer la Reine par une princesse plus jeune ; et pour Kor, guerrier glandeur et décontracté), et dans l'ensemble, il se dégage un sentiment d'aventure pas désagréable, finalement assez proche de quelque chose comme La Caverne de la Rose d'Or.

Ce n'est pas bon, c'est souvent amateur, le jeune héros est clairement un pur produit des années 80, mais ça se regarde nettement plus facilement que certaines des précédentes productions Corman.

2.5/6

 

(On ne peut pas en dire autant de Wizards of the Lost Kingdom 2, tourné en 1989 en Californie (?), et qui parvient à faire encore plus fauché que le premier, sans son capital sympathie, mais avec un méchant sorcier mémorable (Sid Haig), ainsi que David Carradine et Lana Clarkson qui reprennent (à peu près) leurs rôles d'Amazone et de Kaine, histoire de faciliter le recyclage d'images de leurs films respectifs... Du 1/6, en étant généreux.)

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Un film, un jour (ou presque) #1080 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Barbarian Queen (1985)

Publié le 13 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Barbarian Queen (1985) :

Lorsque la horde de guerriers du Seigneur Arrakur (Arman Chapman) s'abat sur le village de la Reine barbare Amathea (Lana Clarkson), le jour de son mariage, elle en réchappe de justesse, alors même que son fiancé Argan (Frank Zagarino) est passé à tabac, que sa soeur Taramis (Dawn Dunlap) est violée, et que tous deux sont enlevés par les assaillants. Accompagnée de Estrild (Katt Shea) et de Tiniara (Susana Traverso), Amathea part alors en quête de vengeance...

On retrouve le même scénariste que sur Deathstalker, et avec lui, une quantité énorme de viols en tous genres, d'orgies et de femmes maltraitées, humiliées et torturées.

Alors certes, ici, ça se marie un peu mieux avec le thème global du film - une sorte de gros rape & revenge - mais ça reste aussi totalement gratuit, et assez lassant à la longue : trop de nudité et de violence cinématographique tue la nudité et la violence cinématographique, et finit par agacer.

D'autant que le film n'est pas aidé par une distribution assez peu intéressante (toutes ces "barbares" au brushing 80s parfait ; le compagnon insipide d'Amathea ; les méchants transparents), par des personnages un peu énervants (toutes les barbares qui assistent l'héroïne), et par une post-synchronisation quasi-intégrale du film, particulièrement approximative, fauchée, et monotone.

Le résultat, c'est que malgré une bande originale de Christopher Young et de James Horner (!), on s'ennuie rapidement devant ce métrage, et devant sa fin catapultée, qui clôt une énorme bataille collective où personne ne sait se battre.

Un bon gros bof.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1079 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Kaine le Mercenaire (1984)

Publié le 12 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Kaine le Mercenaire (The Warrior and the Sorceress - 1984) :

Ancien guerrier de légende offrant désormais son épée au plus offrant, Kain (David Carradine) arrive dans un village désolé où deux seigneurs de guerre, Zeg (Luke Askew) et Bal Caz (Guillermo Marin) se disputent le seul puits existant. Kain décide alors de manipuler les deux hommes en prétendant se ranger du côté de l'un ou de l'autre, avec pour seul objectif de libérer la sorcière Naja (Maria Socas), et de défendre les villageois...

Remake officieux mais assumé de Yojimbo de Kurosawa, Kaine le mercenaire est un bon cran au-dessus de Deathstalker, à tous les niveaux.

Oui, il y a toujours une dose énorme de nudité gratuite (la pauvre Maria Socas est topless du début à la fin du métrage) ; oui, l'interprétation est toujours très inégale ; oui, les effets sont approximatifs (le lézard qui parle marmonne est assez moyen ; bizarrement, un budget plus important semble avoir été consacré aux quatre seins d'une danseuse topless... allez comprendre ^^) et les combats encore plus...

Mais le film est globalement mieux structuré, les personnages mieux définis, Carradine a un certain charisme très efficace en mercenaire manipulateur vêtu de noir, et dans l'ensemble, le tout semble nettement plus maîtrisé, avec un petit côté western spaghetti pas déplaisant.

À noter une bande originale intéressante (bien que massacrée au montage), et un quota de viols nettement en recul par rapport à Deathstalker : c'est toujours ça de pris.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1078 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Deathstalker (1983)

Publié le 11 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Deathstalker (1983) :

Envoyé par une sorcière à la recherche d'un calice, d'une amulette et d'une épée de légende, Deathstalker (Rick Hill) rejoint le tournoi organisé par le maléfique Munkar (Bernard Erhard), détenteur du calice et de l'amulette. Armé de l'épée magique, il y croise le chemin de Salmaron (Augusto Larreta), d'Oghris (Richard Brooker) et de la belle Kaira (Lana Clarkson), et se fraie un chemin parmi tous les participants du tournoi... et parmi toutes les captives du harem de Munkar !

Scénario décousu, violence de cartoon, interprétation approximative, distribution sans charisme, tentatives de viols à gogo, trop-plein de nudité, maquillages à $2.50, bruitages fauchés : pas de doute, on est bien devant un film d'exploitation des années 80.

Un métrage pas très intéressant, qui peine à doser ses effets et son racolage, et qui n'a pas grand intérêt en soi. Il faut dire qu'avec un acteur principal aussi insipide, difficile de trouver grand chose à dire sur le métrage (quoi que : la scène où le sbire du méchant est transformé en femme, et manque de se faire violer par le héros est presque involontairement drôle).

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : NOS4A2, saison 1 (2019)

Publié le 10 Novembre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Noël, Halloween, Review, Télévision, Thriller, Christmas, AMC

Alors j'aurais clairement pu publier cette critique dans le cadre de l'Oktorrorfest fraîchement terminée, tant l'orientation horrifique du tout correspondrait parfaitement à Halloween, ou j'aurais pu attendre la Christmas Yulefest pour l'intégrer à mon marathon de Noël (puisqu'une grosse partie de ce récit tourne autour de Noël et de tous ses codes)... mais non.

J'ai préféré opter pour une publication "entre deux", qui reflète bien le côté "postérieur entre deux chaises" de cette série AMC en 10 épisodes de 45 minutes, adaptée du roman de Joe Hill, le fils de Stephen King.

NOS4A2, saison 1 (2019) :

Tiraillée entre ses parents séparés, en conflit permanent, la jeune Vic McQueen (Ashleigh Cummings) ne rêve que d'une chose : faire des études artistiques. Mais elle n'a ni l'argent, ni les contacts pour y parvenir, et lorsqu'elle découvre qu'elle a des capacités étranges (au guidon de sa moto, elle est capable de créer, sous la forme d'un pont délabré, un portail instantané vers ce qu'elle recherche le plus à un moment donné), sa vie est totalement bouleversée. D'autant qu'un autre être surnaturel, Charlie Manx (Zachary Quinto), un vampire psychique qui kidnappe des enfants pour les enfermer dans son parc privé, Christmasland, est sur les traces de la jeune femme, fasciné par son pouvoir. Vic ne peut compter que sur elle-même et sur l'aide de Maggie Leigh (Jahkara J. Smith), une médium excentrique, pour espérer empêcher Manx de faire encore plus de dégâts...

Et par "postérieur entre deux chaises", j'entends que NOS4A2 n'est ni particulièrement convaincant dans le registre de l'horreur, ni dans celui des festivités de fin d'année, que ce soit au niveau thématique ou visuel. Je préfère préciser tout de suite que je n'ai jamais lu le roman de Hill : tout au plus ai-je survolé les comic-books dérivés du livre, sans jamais être convaincu par ce que je lisais.

J'ai donc abordé cette série avec une certaine curiosité, mais très rapidement, j'ai déchanté.

Car l'essentiel des problèmes de la série peut se résumer en quelques points, voire en quelques mots : "parti-pris artistique". Sous la direction de son showrunner Jami O'Brien (Hells on Wheels, Fear the Walking Dead, Flesh and Bone), la série propose dix épisodes au formatage très particulier, un peu comme si l'on avait pris un drame intimiste indépendant sur une jeune apprentie-artiste tentant d'échapper à sa condition sociale, et qu'on y avait incorporé quelques touches de surnaturel, en guise de garniture.

En effet, le drame intimiste indépendant constitue l'essentiel de ces 10 épisodes, dix épisodes visuellement délibérément ternes et fades, sans grande fantaisie ni inspiration, y compris au niveau des scènes illustrant Christmasland.

Tout est filmé de manière "réaliste", ce qui est assez logique compte tenu de l'orientation du scénario : une réalité terne, insipide, malheureuse et sinistre, où le surnaturel s'invite progressivement, pour offrir à son héroïne une échappatoire et un nouveau futur. Et donc, pendant le plus clair de ces 10 épisodes, la série se concentre sur la vie de Vic, sur ses problèmes familiaux, sur son père alcoolique et infidèle, sur sa mère pleine de défauts, sur ses amies plus riches qu'elle, sur sa romance naissante, sur ses aspirations artistiques, etc, etc, etc.

En filigrane, il y a bien un peu de surnaturel, un Zachary Quinto menaçant, quelques scènes plus tendues, mais c'est dilué dans la réalité du quotidien de Vic, au point de perdre la majeure partie de son impact, et de rendre les cinq ou six premiers épisodes assez peu engageants.

C'est dommage, car le monde surnaturel créé par Joe Hill, bien qu'évoquant fortement les œuvres de son père (de manière directe ou indirecte, d'ailleurs - clins d'oeil à Pennywise...), n'est pas inintéressant. Et à l'identique, l'interprétation (notamment de ses deux acteurs principaux) est globalement tout à fait solide et convaincante.

Mais malheureusement, alourdi par les choix créatifs de la production, et par son aspect "mélodramatique", le programme ne décolle jamais, chaque moment potentiellement captivant étant rapidement noyé dans un retour assez frustrant à la réalité et à la médiocrité d'un quotidien délavé.

D'autant plus frustrant que, lorsqu'il se passe quelque chose (vers la fin de saison), l'intérêt remonte notablement, et le ton et la direction de la série semblent devenir plus homogènes.

Mais même là, l'écriture est assez maladroite, téléphonant ses effets et ses rebondissements (tous les problèmes sentimentaux de l'héroïne, les choix faits par celle-ci, par la médium, par le petit-ami de Vic...), et forçant ses personnages dans des situations dramatiques assez agaçantes (tout l'incendie de la maison de Manx est à ce titre un beau moment narratif très artificiel).

Un bon exemple étant cet ultime épisode de la saison, qui, en un petit quart d'heure (à la réalisation assez laide en gros plans serrés) montre Vic en train de s'échapper, d'être secourue par des inconnus qui la croient instantanément et deviennent ses sidekicks, résout le conflit Vic/Manx, et la plupart des enjeux de la saison... puis la série repart dans le mélodrame familial, pour une grosse demi-heure de protagonistes qui se parlent, qui se réconcilient, qui découvrent une grossesse inattendue (pourtant un véritable cliché bien honteux, à ce point) et qui, pour finir, se remettent en route, via un flash-forward de plusieurs mois, histoire de relancer la machine pour une nouvelle saison déjà commandée.

Honnêtement, alors que je retrouvais un peu d'espoir à l'approche de la conclusion, celle-ci a achevé de me détourner du programme.

Je suppose que si l'on adhère à la vision artistique de la série, ou si l'on se retrouve dans le personnage de Vic, il est possible de vraiment adhérer à la proposition de NOS4A2.

Ce n'est pas le cas en ce qui me concerne. Pire, d'un point de vue formel, je reste persuadé que, sous la plume de quelqu'un de plus compétent et de plus concis (car l'immense majorité des scènes "réalistes" sont particulièrement redondantes), la plupart des épisodes de la saison pourraient être résumés en quelques scènes, une quinzaine de minutes chacun, tout au plus, et réunis sous forme de mini-série de 2x90 minutes... ça n'aurait pas été parfait, mais ça aurait été, sans nul doute, nettement plus efficace.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : The Detour, saison 4 (2019)

Publié le 9 Novembre 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Sitcom, Télévision, USA, Canada, TBS

Ultime saison de ce programme chapeauté par Samantha Bee et Jason Jones, une sitcom TBS qui, au fil des saisons, a connu un parcours assez compliqué : une saison 1 sympathique, une saison 2 nettement plus mitigée, car (très) décomplexée et (trop) caricaturale, une saison 3 gentiment décousue et chaotique... et cette dernière saison, donc, pas vraiment conçue comme telle, et qui continue de n'avoir plus grand chose à voir avec son postulat de départ - le détour sur la route des vacances.

The Detour, saison 4 (2019) :

Séparés de leur fille Delilah (Ashley Gerasimovich) depuis que cette dernière s'est enfuie, les Parker (Jason Jones, Natalie Zea, Liam Carroll) parcourent le monde pour tenter de la retrouver, mais ils finissent à Syracuse, où ils croisent le chemin de la sœur jumelle de Robin...

Et donc, sans surprise, cette quatrième saison s'inscrit dans la continuité directe du reste de la série : c'est un peu peu brouillon et décousu, ce n'est pas toujours du meilleur goût (les moments scatologiques et graveleux lassent plus qu'ils n'amusent), c'est bourré de slapstick (Jason Jones passe toujours son temps à se prendre des coups, à se vautrer, et à être humilié, encore et encore), c'est surjoué (Gerasimovich est souvent en roue libre, malgré son temps de présence limité à l'écran), et les tangentes inutiles ou pas très abouties du scénario sont assez frustrantes.

Pourtant, cette année dispose d'un fil conducteur plus affirmé que dans les saisons précédentes : les recherches internationales des Parker pour tenter de retrouver leur fille. L'occasion pour la famille de visiter le Tibet, le Paraguay, la Nouvelle Zélande, la Russie, et le Japon - et pour les scénaristes, de confronter brièvement les Parker aux clichés récurrents sur ces pays.

C'est notamment vrai pour le Japon, qui donne lieu, après une demi-saison de teasing, à un épisode totalement gratuit, façon game show à la japonaise, avec générique, cartons-titres et sous-titres appropriés, dans lequel Jones est une fois de plus humilié en public (se faisant notamment masturber en direct par un clown caché dans une boîte... amis du bon goût, bonsoir). Idem pour la Russie, d'ailleurs, puisque toute la fin de saison s'y déroule, et place Jones dans la position de l'Américain dont s'est entichée la fille d'un magnat russe : encore une fois, Jones déguste, en slip rose pendant le plus clair de cette aventure, tandis que le reste de sa famille est quasi-absent de ces épisodes.

On a ainsi souvent l'impression que la production a tout un tas d'idées et de gags en stock, mais qu'elle ne sait pas bien comment les organiser pour donner un tout narratif cohérent : la saison passe ainsi d'un séjour à l'étranger, à une visite à Syracuse, dans une maison de retraite où vit la mère de Nate (épisode assez raté, d'ailleurs, car reposant sur des gags particulièrement téléphonés et prévisibles), puis s'attarde, pendant deux épisodes, sur la sœur jumelle de Robin. Une sœur sortie de nulle part, (forcément) maléfique, psychopathe et manipulatrice, et qui tente (forcément) de dérober Nate à Robin. Parce que Nate est clairement irrésistible, dans son genre (mouais), et que Natalie Zea voulait apparemment montrer ses talents de pole dancer à l'écran.

Et puis on part pour deux épisodes en flashback, un sur Delilah, qui raconte son année de cavale, et donc l'épisode japonais. Avant de rebasculer sur les fausses funérailles de Nate, qui voient toute sa famille se réunir, et son père, interprété par Jere Burns, ressurgir à cette occasion (encore un épisode qui ne fonctionne pas, toutes les vannes autour de Burns étant clairement trop canadiennes pour être vraiment drôles et percutantes). Enfin, on aborde la Russie, et tous les clichés qui vont avec.

Je vais être franc : il était temps que ça s'arrête. Sans vraie direction, The Detour semblait avancer à tâtons, en roue libre, en fonction des inspirations et des vannes passant par l'esprit des scénaristes à un moment donné, sans jamais vraiment se remettre en questions.

C'est bien simple, en quatre saisons (voire même moins, puisque c'était déjà perceptible en saison 2), la série a atteint un point que la majorité des sitcoms n'atteignent qu'après 6 ou 7 ans : le moment où les personnages ne sont plus que des caricatures d'eux-mêmes, où le trait est tellement forcé qu'ils passent de mésaventures en mésaventures toujours plus improbables sans être particulièrement affectés, où la production fait un peu tout et n'importe quoi sans se soucier de la cohérence ou de la concision, et où le spectateur finit par se désintéresser du tout.

Là, c'était clairement mon cas, et je quitte donc la famille Parker sans regrets.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1077 : Tron - L'héritage (2010)

Publié le 8 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Tron : l'Héritage (Tron Legacy - 2010) :

Depuis la disparition de son père, le célèbre Kevin Flynn (Jeff Bridges), Sam (Garrett Hedlund) vit une existence de rebelle, refusant de prendre la tête de l'empire Encom bâti par son géniteur. Jusqu'au jour où il reçoit un message de Flynn, l'amenant à se rendre dans l'ancienne salle d'arcade familiale, désormais fermée : là, il trouve un passage vers le monde virtuel créé par son père, un monde désormais dominé d'une main de fer par Clu (Jeff Bridges), clone numérique de Flynn, bien décidé à émanciper les programmes de leur monde numérique, pour conquérir le monde réel. Mais face à lui se dresse Sam, son père et Quorra (Olivia Wilde), la protégée de ce dernier...

Le premier Tron est un film techniquement et visuellement révolutionnaire, qui compensait son script un peu approximatif par des idées et des images mémorables, et qui, malgré le petit coup de vieux qu'il a pris, tient toujours la route.

Cette suite, qui reprend grosso modo les grandes lignes du premier film et s'inscrit dans sa continuité, bénéficie des technologies d'effets spéciaux modernes, pour offrir un spectacle tout simplement splendide : c'est généreux, ça chatoie, c'est bourré d'idées visuelles, la direction artistique est mémorable, et surtout, ça ne souffre pas du facteur "costumes en mousse et frisbees en plastique" de l'original.

Tout est crédible, c'est beau, c'est spectaculaire... mais malheureusement, le film dépasse les deux heures, soit une bonne demi-heure de plus que le film original, et ça se ressent.

Le rythme de ce Tron Legacy est ainsi un peu défaillant, avec des ventres mous prétextes à de l'exposition et à des dialogues qui auraient mérité d'être coupés ou réécrits de manière plus dynamique... et ce qui n'aide pas, c'est Garrett Hedlund, un acteur tout à fait compétent, mais pas assez charismatique ou mémorable pour emporter l'adhésion, ou tenir un tel film sur ses épaules.

Dans son double rôle, Bridges est efficace, bien qu'un peu trop excentrique pour que le personnage soit vraiment sympathique, et Olivia Wilde, elle, apporte une énergie bienvenue à son personnage, immédiatement attachant.

Dommage, donc, que Tron Legacy ne soit pas plus rythmé, et que son protagoniste ne soit pas plus mémorable : en l'état, le film est un spectacle superbe, mais un peu froid et parfois inabouti (pas forcément surprenant, cela dit, puisque le film est écrit par les showrunners de Once Upon A Time - loin d'être un modèle de rigueur d'écriture - et que c'est le premier long-métrage de son réalisateur - issu du monde des effets spéciaux).

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1076 : Tron (1982)

Publié le 7 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Tron (1982) :

Lorsque Kevin Flynn (Jeff Bridges), informaticien de talent, découvre que Ed Dillinger (David Warner), l'un de ses supérieurs, s'est attribué tout le mérite de son travail, il décide de se venger en piratant les systèmes de l'entreprise. Mais ceux-ci sont dirigés par le Master Control Program, une intelligence artificielle décidée à étendre son influence sur le monde réel : Flynn se retrouve numérisé dans les systèmes de l'entreprise, et livré aux jeux du cirque du MCP, dominés par Sark, l'avatar de Dillinger. Pour s'en sortir, Flynn ne pourra compter que sur sa vivacité d'esprit, ses réflexes de joueur, et sur l'aide de Tron (Bruce Boxleitner) and Yori (Cindy Morgan), deux avatars de ses collègues, conçus pour se battre contre le MCP...

Un classique du cinéma de science-fiction des années 80, plus pour sa forme que pour son fond, il faut bien l'admettre (même si le propos sur les joueurs/utilisateurs en tant que dieux des programmes est intéressant).

Cela dit, même si le film a bien vieilli (entre les bruitages parfois un peu too much, les costumes en mousse, les frisbees repeints, et la bande originale qui s'aventure parfois un peu trop vers la Parade Électrique de Disneyland), et que le script aurait mérité un jet supplémentaire pour atténuer ses aspérités, le tout reste particulièrement inventif, original, intelligent et visuellement fascinant.

Pas un chef d'oeuvre, mais un vrai film culte (avec en prime un Jeff Bridges très sympathique).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1075 : Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019)

Publié le 6 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019) :

Lorsque les Trigons de deux univers unissent leurs forces pour conquérir le multivers, les Teen Titans de multiples réalités sont contraints de s'associer pour tenter de sauver le monde, et d'éviter que les démons de Raven ne consument toute existence...

Long-métrage DC mettant en avant la franchise Teen Titans Go ! (toujours conspuée par les puristes malgré un Teen Titans Go ! To The Movies très réussi), ce Versus joue la carte de l'immense crossover, et ramène sur le devant de la scène les personnage de la série Teen Titans, ceux-là même que les fans réclamaient à corps et à cris.

Et pour un retour, c'est un sacré retour, avec un récit fidèle aux TTG : c'est absurde, puéril, ça chante, ça danse, ça se bat, ça se jalouse, ça assiège le Pôle Nord et ses habitants, et surtout, ça rend hommage à d'innombrables versions de ses personnages, de l'époque Hanna-Barbera au New52 du DCU animé, en passant par plein d'autres versions Elseworlds toutes plus déjantées les unes que les autres.

Autant de versions qui s'unissent pour vaincre le mal, dans un affrontement épique qui n'est pas sans rappeler une certaine autre franchise cinématographique, et son grand final à base de portails.

Alors certes, à nouveau, il est peu probable que ce film fasse changer d'avis les amateurs les plus radicaux de la franchise, qui regrettent le Teen Titans de leur enfance, et détestent l'orientation comique de TTG!. Mais les amateurs de cette dernière y trouveront une nouvelle fois leur compte, et riront de bon cœur devant ce méga-crossover improbable et déjanté.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1074 : Stuber (2019)

Publié le 5 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Thriller

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Stuber (2019) :

Stu (Kumail Nanjiani), conducteur Uber timide et hésitant, prend un beau jour comme passager Vic Manning (Dave Batista), inspecteur de police souffrant de cécité partielle passagère suite à une opération des yeux, mais qui malgré tout tente de retrouver l'assassin de sa partenaire (Karen Gillan). Une mission improbable dans laquelle Stu va être embarqué, à son grand dam...

Un buddy movie nonchalant et pépère, pas très drôle, pas très rythmé, pas très original, pas très bien réalisé, pas très bien écrit, et avec de l'action assez médiocre (malgré la présence de Iko Uwais de The Raid en bad guy)... autant dire que ça aurait tout du DTV, ou, si Batista travaillait encore avec la WWE, un film typique des productions cinématographiques WWE Studios des années 2000-2010.

Bref, c'est ultra-générique, ça se regarde sans jamais vraiment susciter l'intérêt ou l'amusement, et ça ne vaut que par le capital sympathie de sa distribution, de Batista à Nanjiani, en passant par Gillan, Betty Gilpin, Mira Sorvino, Natalie Morales, Steve Howey...

2.25/6 (principalement pour le cast)

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Un film, un jour (ou presque) #1073 : Endiablé (2000)

Publié le 4 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Religion, Review, Romance

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Endiablé (Bedazzled - 2000) :

Risée de ses collègues (Orlando Jones, Paul Adelstein, Toby Huss et Miriam Shor), et incapable de s'intégrer socialement, Elliot (Brendan Fraser) rêve de trouver l'amour dans les bras de la belle Alison (Frances O'Connor), qui travaille dans son immeuble. Jusqu'au jour où le Diable (Elizabeth Hurley) décide de lui accorder 7 vœux en échange de son âme...

Un remake du film de 1967 de Peter Cook et Dudley Moore, ce Bedazzled signé Harold Ramis s'avère une comédie fantastique tout à fait honorable et regardable... mais qui ne va jamais bien plus loin.

Avec son trait vraiment forcé (Fraser fait tout son possible pour donner vie à ses personnages, et c'est parfois trop), et ses postiches/son maquillage souvent peu naturels, le film est un peu trop caricatural pour son propre bien, et souffre aussi d'un casting inégal : les collègues d'Elliot n'ont pas grand chose à faire, O'Connor n'est pas forcément très sympathique et est un peu fade dans son rôle de love interest, et il y a quelque chose de bizarre dans le casting d'un Brendan Fraser, naturellement grand, athlétique, charismatique et séduisant dans le rôle d'un personnage coincé rêvant justement d'être grand, athlétique, charismatique et séduisant.

Reste que tout le monde se donne à fond à son rôle (notamment Liz Hurley, avec ses multiples changements de costume dans chaque scène), ce qui fait que le script un peu épisodique et décousu (les vœux ne sont pas traités sur un pied d'égalité, et on a l'impression qu'après les deux premiers vœux, le film opte pour un survol des vœux suivants, réduits à un gag ou deux, à chaque fois) fonctionne tout de même à peu près, porté par l'énergie des acteurs.

Pas désagréable, sans plus.

3.5/6

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Blog Update ! - Mise en ligne de l'Index Christmas Yulefest (alphabétique)

Publié le 4 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Hallmark, Les bilans de Lurdo, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, Update

Après ce mois d'Oktorrorfest consacré aux films d'horreur en tout genre, et parce que la diffusion des films de Noël a déjà commencé aux USA comme en France depuis la fin du mois d'octobre (bientôt, ils commenceront leur diffusion dès la fin de l'été, vous verrez ! *soupir*), je prends un bon mois d'avance pour annoncer que, dès le 30 novembre, le blog passera à l'heure de Noël, pour la Christmas Yulefest 2019, avec comme d'habitude un mois entier de films festifs au programme.

Et pour anticiper ce marathon de films de Noël qui se profile à l'horizon (et qui promet d'être plus chargé que jamais, puisque toutes les chaînes américaines et les plates-formes de streaming se joignent à la fête), j'en profite pour annoncer la mise en ligne d'un Index Christmas Yulefest totalement repensé et désormais alphabétique (accessible en cliquant ici ou en passant par l'onglet Index de haut de page).

Un Index alphabétique qui devrait faciliter les recherches des visiteurs du blog (toujours plus nombreux en cette période de l'année), et qui devrait aussi bien me faciliter la tâche quand viendra le moment de vérifier si, oui ou non, j'ai déjà traité tel ou tel film, ou encore pour tenir à jour les titres français de ces métrages...

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Blog Update ! - Octobre 2019 - Halloween Oktorrorfest 2019 : le bilan

Publié le 3 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Update

Un mois d'octobre qui, comme chaque année, a été l'occasion pour les Téléphages Anonymes de se mettre aux couleurs d'Halloween, pour l'Oktorrorfest 2019, avec des critiques quotidiennes de films d'horreur, et quelques séries le week-end...

Liste des films critiqués ci-dessous :

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41 - World of Darkness : The Documentary (2017) - 4.5/6

42 - Halloween (2018) - 2.5/6

43 - Scary Stories (2019) - 3/6

44 - L'Échelle de Jacob (2019) - 2/6

45 - Tone-Deaf (2019) - 2/6

46 - The Dead Don't Die (2019) - 1.75/6

47 - Satanic Panic (2019) - 2.75/6

48 - You Might Be The Killer (2019) - 4/6

49 - I Trapped The Devil (2019) - 3.5/6

50 - Annabelle : La Maison du Mal (2019) - 2.5/6

51 - Man Vs. (2015) - 3/6

52 - Eli (2019) - 2/6

53 - Deadtectives (2019) - 2.75/6

54 - Doom - Annihilation (2019) - 1.25/6

55 - Ça : Chapitre 2 (2019) - 2.75/6

56 - Wedding Nightmare (2019) - 2.75/6

57 - Fun Size Horror : Volume Two (2016) - 2.5/6

58 - Retour à Zombieland (2019) - 3/6

59 - La Famille Addams (2019) - 3/6

60 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (1980) - 2.5/6

61 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (1981) - 2/6

62 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 3 : Meurtres en 3 dimensions (1982) - 2.5/6

63 - CYCLE JASON - Vendredi 13 : Chapitre Final (1984) - 3.5/6

64 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre V : Une Nouvelle Terreur (1985) - 2/6

65 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VI : Jason le Mort-vivant (1986) & The Crystal Lake Massacres Revisited (2009) - 3.5/6 & 4/6

66 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VII : Un Nouveau Défi (1988) - 3/6

67 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (1989) - 1.5/6

68 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (1993) - 1.25/6

69 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (2001) - 4.25/6

70 - CYCLE JASON - Freddy contre Jason (2003) - 2.5/6

71 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (2009) - 3.5/6

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# Bilan :

Un bon paquet de films (60 !) passés en revue, donc, comme chaque année, dans le cadre de l'Halloween Oktorrorfest, mais assez peu de films vraiment marquants ou mémorables : le genre de l'horreur peine à se renouveler, entre les productions Blumhouse à la chaîne, les métrages dérivatifs et sous influences, les grosses productions produites dans la précipitation, les petites productions trop brouillonnes pour leur propre bien, les films indépendants survendus par une certaine critique et/ou par les réseaux sociaux, etc, etc, etc.

Difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent, mais d'un autre côté, n'en a-t-il pas toujours été ainsi avec le genre de l'horreur, dominé par des œuvres médiocres, parmi lesquelles il faut fouiller un bon moment avant de trouver la perle rare... ?

Cette année, ainsi, aucun film d'horreur ne m'a particulièrement convaincu : pas une note au-dessus de 3.5/6, hormis deux comédies (Critters 2 et You Might Be The Killer), voire trois si l'on prend en compte Jason X et son côté parodique. Par contre, pas mal de notes inférieures ou égales à 2.5/6 (plus de la moitié des films de cette saison), ce qui n'est pas forcément surprenant ou très parlant, compte tenu des bilans des saisons précédentes.

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# Top 3 du mois :

Le top 3 de ce mois, je l'ai déjà mentionné ci-dessus : Critters 2 et Jason X, des déclinaisons décomplexées de leurs franchises respectives, et You Might Be The Killer, un pastiche amusant du genre slasher, mélangeant des inspirations assumées dans un tout léger et bien mené. Rien de révolutionnaire, mais ça se regarde tranquillement.

# Flop 3 du mois :

J'ai l'embarras du choix, mais je vais restreindre mon choix à The Dead Don't Die, de Jarmusch, une zom-com insipide, gratuitement ironique et qui se croit plus intelligente et drôle qu'elle ne l'est réellement ; Doom Annihilation, un reboot fauché de la franchise déjà bien mal en point au cinéma ; et The Curse of La Llorona, une énième déclinaison du Conjuring-verse, générique au possible, et qui n'a pour elle que Linda Cardellini, affreusement sous-exploitée.

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Quoiqu'il en soit, comme tous les ans, n'oubliez pas que vous pouvez retrouver la liste complète des films visionnés dans le cadre de cette Oktorrofest - mais aussi lors des éditions précédentes de ce marathon cinématographique - en vous rendant sur son index dédié, qui se trouve ici, ou en passant directement par le menu Index de haut de page.

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# Petit écran :

Un mois assez chargé du côté du petit écran, entre l'intégrale de la saison 1 de Into The Dark (particulièrement médiocre), quelques comédies inégales (What We Do In The Shadows, Los Espookys), bon nombre de revivals nostalgiques (Critters - A New Binge, Creepshow, Fais-moi Peur) et d'autres programmes plus ou moins probants, pour les plus jeunes (Costume Quest, Les Chroniques de la Peur, Amandine Malabul) ou pour les plus grands ([Dark/Web], A Discovery of Witches, Stranger Things 3).

Un résultat assez mitigé, dans l'ensemble, sans franche réussite, si ce n'est (à ma grande surprise) la saison 3 de Stranger Things, plus décomplexée et amusante qu'à l'accoutumée.

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Et bien entendu, comme d'habitude, la liste alphabétique de toutes les séries critiquées sur ce blog se trouve sur une page dédiée, accessible elle aussi en cliquant ici ou en passant par l'onglet Index de haut de page.

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# À venir :

En novembre, bref retour à la normale sur le blog des Téléphages Anonymes, avec chaque jour, une critique de long-métrage, et le week-end, des séries...

Au programme, entre autres, Dave Batista, les Teen Titans, Roger Corman en Argentine, Dora l'exploratrice, Wonder Woman, Sarah Connor, les Angry Birds, et sur le petit écran, NOS4A2, The Detour, Carnival Row, et bien d'autres encore...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Creepshow, saison 1 (2019)

Publié le 3 Novembre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, USA, Shudder

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Creepshow, saison 1 (2019) :

Anthologie en 6 épisodes de 45 minutes, composés chacun de deux récits courts inspirées de diverses nouvelles, ou totalement originales, et chapeautées par Greg Nicotero, du célèbre studio d'effets spéciaux KNB.

Bien évidemment inspirée des deux (ou trois, selon que l'on accepte la canonicité de l'ultime volet) films Creepshow, l'anthologie évoque aussi les Contes de la Crypte (forcément), une comparaison renforcée par l'apparence et l'utilité du Creep, qui agit fortement comme le Crypt Keeper de la série HBO.

Sauf que, premier problème : ce Creep est visuellement assez raté, et totalement inutile. On sent que la série n'a pas été faite avec un gros budget, comme le laisse deviner son affiche approximative, et ses séquences animées très limitées (les transitions façon comic-book, par contre, sont plutôt réussies).

Une impression d'anthologie quasi-discount, qui ne fait que se renforcer lorsque l'on découvre ses premiers segments...

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# Gray Matter : lorsque le fils de Richie, un alcoolique, arrive en pleine tempête dans l'épicerie de sa petite ville, il explique au trio présent (Adrienne Barbeau, Tobin Bell, Giancarlo Esposito) que son père ne va pas bien, et que tout a commencé lorsqu'il a commencé à abuser de la boisson...

Adaptation de King, réalisée par Nicotero, ce segment est regardable, mais souffre d'un fanservice Kingien trop appuyé, d'une réalisation un peu penchée, d'une créature dont le mélange numérique/réel ne fonctionne à moitié, et surtout, d'une scène finale totalement forcée et gênante, où tout le monde surjout affreusement. Bref, bilan très mitigé.

# House of the Dead : la petite Evie (Cailey Fleming) découvre un beau jour, dans sa maison de poupée, une tête de cadavre zombifiée, qui semble se déplacer seule. Bien vite, les autres occupants de la maison de poupée sont alors traqués par la tête, et la situation s'envenime dès qu'Evie détourne le regard...

Écrit par le scénariste de Bird Box, ce récit n'est pas effrayant pour un sou, mais, au contraire, s'avère plutôt ludique et amusant. Est-ce dû à l'apparence de la tête tranchée, tout sauf menaçante, ou au simple fait que tout se concentre sur une maison de poupée, et que le risque est par ailleurs inexistant ? Quoi qu'il en soit, c'était sympathique à regarder, mais hautement anecdotique.

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# Bad Wolf Down : le face à face, pendant la Seconde Guerre Mondiale, entre un commando de soldats américains et une escouade nazie, alors même qu'un loup-garou rode dans les parages...

Un bon gros ratage bisseux d'un compère de Dan Harmon, qui donne dans le grotesque et dans la débauche de lumières et de couleurs agressives, avec des maquillages fauchés, un Jeffrey Combs en roue libre, une "Française" qui parle mal français, et des onomatopées qui éclatent à l'écran comme dans un mauvais Batman.  Je n'ai pas du tout accroché à cette proposition, qui ressemblait plus à un mauvais court-métrage de potes qu'à un segment professionnel.

# The Finger : lorsqu'il trouve un étrange doigt coupé dans la rue, Clark (DJ Qualls) le ramène chez lui, et s'aperçoit progressivement qu'il donne naissance à Bob, une créature sanguinaire, mais finalement assez attachante, qui semble décidée à prouver son affection à Clark en le débarrassant de tous ses ennemis...

Un segment (du scénariste de Critters 3, 4 et de The Crow) reposant entièrement sur DJ Qualls et sur la créature avec laquelle il interagit, une créature plus ou moins réussie selon les plans, mais finalement assez attachante. La narration face caméra et en voix off ne plaira pas à tout le monde, mais elle est justifiée, compte tenu de la conclusion du tout : à l'image du reste de ce récit, ça plaira ou non, mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé le tout plutôt amusant et sympathique, à défaut d'être totalement maîtrisé.

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# All Hallows Eve : Les Golden Dragons, une bande d'ados (Connor Christie, Madison Thompson, Andrew Eakle, Jasun Jabbar, Michael May) un peu trop âgés et fatigués pour faire la tournée d'Halloween, décident de se déguiser une dernière fois et de réclamer leur dû à un quartier terrifié par leur présence...

Un segment à l'atmosphère Halloweenesque assez agréable, mais à l'interprétation assez inégale, et au fil narratif cousu de fil blanc : on devine très tôt ce qu'il en est réellement, et on attend patiemment que le récit rattrape le spectateur, ce qu'il fait de manière assez basique et quelconque.

# The Man in the Suitcase : Récemment plaqué par Carla (Madison Bailey), Justin (Will Kidrachuck), stoner et glandeur invétéré, s'aperçoit qu'il s'est trompé de valise à l'aéroport, et que dans son bagage se trouve un contorsionniste moyen-oriental (Ravi Naidu) souffrant le martyre. Mais lorsqu'il tente de l'aider, il découvre que la douleur amène l'inconnu à cracher des pièces d'or. Aussitôt, en compagnie de Carla et d'Alex (Ian Gregg), le colocataire de Justin, le jeune homme commence à exploiter cette occasion inespérée...

Personnages antipathiques pour un postulat pourtant amusant, mais au résultat bien trop plat et prévisible, avec en prime une illustration sonore assez médiocre. À l'image de son personnage principal, ça ressemble un peu à un script basé sur une idée de stoner, développée de manière approximative, et qui se finit donc de façon bancale, avec des effets visuels plutôt laids, et un retournement de situation final qui ne surprendra personne.

1x04 :

# The Companion : Harold (Logan Allen), un adolescent harcelé, se réfugie dans une ferme abandonnée pour échapper à son frère aîné qui le maltraite. Là, il découvre un épouvantail sinistre, qui revient à la vie lorsqu'il retire la dague plantée dans son cœur...

Un récit adapté d'une histoire courte de Joe Lansdale, et qui s'avère affreusement creux, en cela qu'il est cousu de fil blanc, et qu'il manque cruellement de punch, d'énergie et de suspense. On a l'impression d'avoir déjà vu cette histoire à de multiples reprises, ce n'est pas particulièrement bien filmé ou interprété (les éclairages colorés assez fauchés n'aident pas), et il n'y a que la chute qui fonctionne un minimum (tout en étant télégraphiée au possible).

# Lidya Lane's Better Half : Lydia Lane (Tricia Helfer), PDG d'une grande entreprise, doit gérer la colère de sa maîtresse, Celia (Danielle Lyn), lorsque celle-ci apprend qu'elle ne recevra pas la promotion qu'elle attendait. Mais un accident plus tard, et voilà Lydia prise au piège dans un ascenseur avec le corps de Celia, visiblement bien décidé à se venger.

Pas franchement plus original ni mieux filmé (beaucoup de problèmes de continuité, notamment au niveau du cadavre qui change de position en fonction des angles de caméra et des prises - sans que ce soit voulu par le récit), cette histoire bénéficie cependant d'une interprétation nettement plus solide (principalement de Helfer), qui parvient à transcender un peu l'écriture pataude. Ce n'est pas terrible, c'est déjà vu, mais ça se regarde gentiment.

1x05 :

# Night of the Paw : Angela (Hannah Barefoot) réchappe de justesse à un accident de voiture grâce à Avery Whitlock (Bruce Davison), propriétaire d'un salon mortuaire, qui la recueille et la soigne. Rapidement, elle découvre cependant que Whitlock est hanté par ses actions passées, et par les souhaits qu'il a fait grâce à une patte de singe magique...

Rien de vraiment original ou inédit dans cette énième version de la Monkey's Paw de W.W. Jacobs, mais une interprétation fiable de Bruce Davison, et un peu de racolage, avec une Hannah Barefoot en petite tenue. À part ça, on est en terrain vraiment familier et ce segment, plus long que la moyenne, semble paradoxalement souffrir de la stylisation à outrance de sa réalisation (éclairages prononcés, plans débullés, etc) et de sa durée inutile, puisque le tout finit par tomber un peu à plat sur la fin, à bout de souffle. Pas forcément mauvais en soi, mais rien de mémorable.

# Times is Tough in Musky Holler : Menacés par ses concitoyens d'être livrés en pature à des zombies dans de pseudo-jeux du cirque, le maire de la ville de Musky Holler (Dane Rhodes), son shérif (David Arquette), et plusieurs de leurs sbires tentent de se justifier de leurs actes.

Moins de 15 minutes, pour un segment qui semble avoir été tourné à la dernière minute, en fin de saison, une fois que le budget de cette dernière avait été épuisé : avec ses flashbacks narrés et interprétés en voix off, et illustrés par des images fixes façon bande dessinée, l'épisode tombe à plat, surjoué au possible (notamment par Arquette), cachant la plupart de ses effets, et ressemblant plus à une ébauche d'idée qu'à un script vraiment développé.

1x06 :

# Skincrawlers : Henry (Dana Gould), en surpoids et malheureux, décide d'essayer un régime miracle proposé par le Dr. Sloan (Chad Michael Collins) : ingérer une anguille lacustre mutante qui, en quelques jours à peine, semble dévorer toute graisse superflue. Mais l'approche d'une éclipse solaire semble tout changer...

Un segment co-écrit par Paul Dini, et qui déborde de gore jusqu'à en devenir grotesque. Amusant, pour peu que l'on fasse abstraction de tous les acteurs qui cabotinent affreusement, et de son déroulement très prévisible, qui donne presque l'impression que l'épisode tout entier a été construit autour de sa punchline finale.

 

# By The Silver Water of Lake Champlain : Rose (Sydney Wease), une adolescente orpheline de père, vit avec son petit-frère, sa mère Leigh (Gena Shaw) et son beau-père Chet (James Devoti), violent et méprisant. Mais Rose n'a qu'une obsession : le monstre du Lac Champlain, où elle vit, et auquel son père a consacré toute son existence, jusqu'à en perdre la vie. Persuadée que le monstre existe, Rose décide de tout faire pour laver la mémoire de son père...

Un segment mou, éventé et plat réalisé par Tom Savini, à partir d'une nouvelle de Joe Hill, et qui passe tellement de temps sur son mélodrame familial qu'il finit par en sous-exploiter ses créatures (tout le budget est clairement passé dans la bête, avec un résultat très inégal), et par livrer un récit télégraphié et pas du tout convaincant. Et je dois avouer que la jeune Sydney Wease ne m'a pas particulièrement convaincu.

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Bilan :

Voilà voilà.

Ce revival de Creepshow est terminé, et pour être franc, je ne comprends pas. Je ne comprends pas la réception critique et publique totalement extatique outre-atlantique, où, à en croire ce qu'on peut y lire, ce Creepshow est la meilleure anthologie horrifique depuis des décennies.

Je ne comprends pas comment un programme aussi fauché et dépourvu d'idées soit à ce point applaudi, alors que systématiquement, ces épisodes donnent l'impression de premiers jets de scripts tournés à la va-vite avec une réalisation souvent approximative, et des effets de style (animation, etc) trop ambitieux pour les moyens du programme.

Je ne vais pas m'épancher plus que ça sur cette anthologie : je n'ai pas été impressionné par le produit fini, loin de là, et je trouve que le tout est un beau gâchis (à un ou deux épisodes près, peut-être). Cela dit, la série ayant déjà été renouvelée suite à son succès d'audience, il faudra voir si la saison 2 sera plus maîtrisée, ou si elle bénéficiera d'un budget plus confortable.

Une chose est sûre, cependant, on ne pourra pas dire que j'attendrai la suite de ce sous-Contes de la Crypte avec grande impatience...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Fais-moi peur ! (2019)

Publié le 2 Novembre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision, USA, Nickelodeon, Afraid

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Fais-moi peur ! (Are You Afraid of The Dark ? - 2019) :

Lorsqu'elle arrive dans un nouveau lycée, Rachel (Lyliana Wray), une adolescente créative, découvre vite l'existence de la Société de Minuit, un groupe de plusieurs élèves partageant une même passion pour les histoires qui font peur : Graham (Jeremy Ray Taylor), germaphobe rondouillard ; Louise (Tamara Smart), cheerleader populaire ; Akiko (Miya Cech), apprentie-réalisatrice cassante ; et Gavin (Sam Ashe Arnold), voisin séduisant de Rachel. Pour être admise dans le groupe, Rachel leur raconte alors l'histoire de Mr Tophat (Rafael Casal) et du Carnival of Doom, un cirque maléfique. Mais dès le lendemain, Rachel et ses amis découvrent que le cirque de Mr Tophat vient de s'installer en ville, et que l'histoire de Rachel semble prendre corps sous leurs yeux...

Relaunch de la fameuse série canadienne Fais-moi peur ! (déjà chroniquée il y a bien longtemps en ces pages), ce téléfilm en trois parties diffusées cet octobre sur Nickelodeon trouve ses origines dans un projet de long-métrage supposément écrit par le scénariste des deux Ça récents. Au fil du temps, le concept a été chamboulé, a changé de forme, le scénariste a quitté le projet, et Nickelodeon a donc commandé ces 3 x 45 minutes qui, comme Chair De Poule ou Scary Stories, prennent le parti de se concentrer sur de jeunes adolescents aux prises avec une histoire effrayante et imaginaire qui envahit le monde réel.

Et malheureusement, en se démarquant à ce point de la série d'origine, pour réinventer le tout en quelque chose de plus métadiscursif, cette mini-série loupe en grande partie le coche ; en effet, il n'est guère surprenant de constater que, des trois épisodes de cette mini-série, seul le premier fonctionne réellement.

Un premier épisode de mise en place, qui voit la jeune Rachel arriver dans son nouveau lycée, et découvrir progressivement les us et coutumes de la Société de Minuit, qui l'invite à faire part de son histoire au coin du feu, etc, comme dans la série originale. Jusque là, ça fonctionne, les acteurs et actrices (dont Jeremy Ray Teylor, de Ça) sont efficaces et attachants, l'écriture est ludique et référentielle (tous les personnages portent les noms de famille de réalisateurs de genre, Fulci, Raimi, Lynch, Coscarelli, etc), et cette mise en contexte de la Midnight Society est plutôt pertinente et réussie (bien que déjà abordée dans la saison 7 de la série originale).

Et puis après, rapidement, l'intérêt de la mini-série décroît, alors que les personnages découvrent le cirque maléfique mené par Mr Tophat. Déjà, parce qu'un cirque maléfique, c'est un concept assez éventé et dérivatif (bonjour, La Foire des Ténèbres !), qui ne fonctionne pas vraiment sur moi, mais en plus parce que la production a fait le choix d'étirer vers le haut toutes les images prenant place dans le cirque.

Résultat : toutes ces scènes sont visuellement fatigantes et désagréables à l’œil, surchargées en couleur criardes, et en visages écrasés. Et puis il y a le problème de Mr. Tophat, qui manque cruellement de charisme et de présence, ressemblant plus à un Chapelier Fou cabotin façon Johnny Depp qu'à un Monsieur Loyal menaçant.

Tout ça se combine pour déboucher sur un troisième épisode assez lourd et pataud, bourré d'exposition maladroite, d'explications assénées par les personnages, et souffrant d'une résolution assez plate.

Assez frustrant, je dois dire, puisque cette réinvention de Fais-moi peur commençait assez bien, avant de succomber à des problèmes d'écriture vraiment agaçants. Par ailleurs, difficile de ne pas avoir l'impression que le script original a été sérieusement dégraissé à un moment ou à un autre, puisque certains personnages secondaires (les parents, le policier, Brandon Routh qui vient dire bonjour le temps d'une scène) sont affreusement sous-développés et sous-exploités, disparaissant aussi vite qu'ils étaient arrivés.

Un revival qui n'est pas à la hauteur de la série originale, donc, malgré les efforts de la distribution, et de la production. Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 3 (2019)

Publié le 2 Novembre 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Télévision, CBBC

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 3 (The Worst Witch, Season 3 - 2019) :

Désormais reconnue comme une sorcière à part entière, Mildred (Bella Ramsey) décide de faire à sa mère mortelle (Nicola Stephenson) un cadeau inattendu, en utilisant une étoile à souhaits pour lui offrir des pouvoirs magiques. Mais ce faisant, elle ignore qu'elle s'engage sur une pente glissante qui va ouvrir une porte dangereuse sur le passé de l'Académie Cackle, et de Miss Hardbroom (Raquel Cassidy)...

Troisième saison de cette adaptation made in BBC et Netflix des romans de Jill Murphy, après une première année assez peu mémorable, et une seconde année qui partait des idées du roman pour partir dans quelque chose de bien plus large sur les origines réelles de Mildred et de sa mère, tout en déléguant une grosse partie des sous-intrigues de la saison à des élèves de la classe inférieure.

Sans surprise, cette troisième saison se coule dans le moule des épisodes qui l'ont directement précédée, en adaptant très superficiellement les idées du roman Amandine Malabul, la Sorcière et sa bonne étoile pour déboucher sur quelque chose de radicalement différent : dans une optique d'intégration et de rupture avec les traditions (un grand thème de cette saison), la mère de Mildred finit par intégrer l'Académie Cackle en tant qu'enseignante en arts plastiques.

De quoi provoquer bien des conflits, notamment vis à vis des sorcières n'acceptant pas une mortelle parmi elles ; et lorsque Maman Hubble récupère des pouvoirs suite à un vœu d'une Mildred cette année toujours plus rebelle et impulsive, c'est le désastre, puisque la mortelle est incapable de maîtriser ses pouvoirs, et se laisse consumer par ceux-ci.

De quoi amener Hardbroom à expliquer à Mildred qu'elle a connu une situation similaire avec Indigo Moon (Kelsey Calladine-Smith), son amie d'enfance désormais changée en pierre, une situation qui a fait de Hardbroom celle qu'elle est aujourd'hui.

Aux deux-tiers de la saison, une rupture s'opère ainsi : privée de ses pouvoirs, la mère de Mildred quitte l'Académie, et le récit se centre, de manière épisodique, sur Indigo, ramenée à la vie, et qui, désormais sans nulle part où aller, devient une épine dans le pied de Hardbroom.

L'amitié naissante de Mildred et Indigo passe alors sur le devant de la scène, quitte à négliger les autres personnages, ou à leur conférer une caractérisation assez simpliste (je pense notamment à Ethel, qui est plus que jamais une caricature ambulante, gratuitement méchante, manipulatrice et égoïste, et à l'origine de tous les problèmes de l'Académie).

Et pourtant, malgré cela, difficile de se défaire d'une impression bien précise, pendant cette saison : comme l'année dernière, on sent que les scénaristes préparent largement le terrain pour une éventuelle suite de série sans Bella Ramsay, et les nouvelles générations d'élèves prennent ainsi une place toujours plus importante. La saison introduit notamment la cuisinière de l'Académie, et sa fille, Mabel, une jeune femme de petite taille au caractère abrasif, qui devient membre du groupe formé par Sybil, Clarice et Beatrice.

Mais ces quelques nouveaux personnages n'apportent pas grand chose au programme, si ce n'est qu'ils permettent aux scénaristes de partir sur des tangentes servant de remplissage et qui, malheureusement, ont un peu tendance à embrouiller le tout.

C'est décidément une plaie des séries pour enfants : une écriture fréquemment approximative, et une vraie tendance à emprunter tous les raccourcis possibles pour parvenir à la fin narrative et émotionnelle voulue. Comme avec la seconde saison de Creeped Out, on sent que les scénaristes de cette troisième année de The Worst Witch avaient des idées, des thèmes à traiter, mais que dans la pratique, il manque un petit quelque chose (une certaine rigueur ?) pour que cela fonctionne totalement.

Après... j'avoue que toutes les jeunes actrices de la série ont bien progressé, semblent à l'aise, et donnent l'impression de s'amuser dans ces rôles improbables ; à l'identique, les effets spéciaux sont désormais honorables pour un tel programme au budget minuscule.

Difficile de se montrer vraiment critique, par conséquent : avec son message d'ouverture du savoir et de l'éducation à toutes les classes sociales, la troisième saison de The Worst Witch reste agréable, et satisfera probablement le public visé. C'est toujours ça de pris.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 71 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (2009)

Publié le 1 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Oktorrorfest, Thriller, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 (Friday the 13th - 2009) :

À la recherche de sa sœur (Amanda Righetti) disparue dans les bois entourant Crystal Lake, Clay (Jared Padalecki) croise le chemin de Jenna (Danielle Panabaker) et de ses amis, qui passent le week-end au bord du lac dans la propriété de Trent (Travis Van Winkle). Rapidement, cependant, il s'avère qu'un dangereux tueur rôde dans les parages, et élimine un à un les jeunes fêtards...

Reboot de la franchise sous l'égide de Marcus Nispel et de Platinum Dunes, ce Vendredi 13 décide en fait, en une petite centaine de minutes, de rejouer la partition des quatre premiers films de la saga, en piochant ici ou là dans des éléments de scénario de ces derniers (origine de Jason, premiers meurtres, le masque, les jeunes fêtards, le frère qui recherche sa soeur, etc). Tout ce qui manque, en fait, c'est un équivalent à Tommy Jarvis, pour lancer la suite.

À la place, on se retrouve ici avec des jeunes plutôt amusants (l'écriture des dialogues n'est pas mauvaise), bien castés (Ryan Hansen, Van Winkle, Julianna Guill, Ben Feldman, Jonathan Sadowski, Aaron Yoo, Jared Padalecki, Danielle Panabaker) et interprétés, confrontés à un Jason transformé.

Exit le Jason monolithique et indestructible, force de la nature implacable qui avance tel un Terminator, et place à un Jason chasseur et piégeur, qui s'est construit un réseau de tunnels souterrains où il vit, et qui y garde la sœur du héros prisonnière (parce qu'elle est supposée ressembler à sa mère - "supposée", car Righetti n'a absolument rien en commun avec Nana Visitor) ; un Jason beaucoup plus véloce et humain, qui, étrangement, n'est pas si imposant que ça face à un Padalecki et son mètre 93.

Autant dire que le Jason de cet opus ne convainc pas vraiment, et parait trop générique, sans réelle personnalité, à part celle de s'énerver et de casser des objets lorsque ses proies l'esquivent. Et pourtant, malgré cela, malgré des bruitages et une post-synchro parfois approximatifs, malgré un rythme bancal (le film met une bonne demi-heure à présenter ses personnages principaux), et malgré une fin plate au possible, je n'ai pas détesté.

Probablement parce que la franchise est, à la base, toutes ces choses, qu'elle est inégale de bout en bout, et que ce remake, finalement, s'avère fidèle aux métrages précédents : plein de défauts, quelques idées intéressantes, pour un résultat très très moyen, mais à la production suffisamment efficace pour faire un peu illusion.

3 + 0.5 pour Julianna Guill = 3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 70 - CYCLE JASON - Freddy contre Jason (2003)

Publié le 1 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Freddy contre Jason (Freddy vs. Jason - 2003) :

Oublié par les habitants de Springwood, Freddy Krueger (Robert Englund) décide de ramener Jason Voorhees (Ken Kirzinger) à la vie pour qu'il fasse régner la terreur dans la petite ville, et qu'il réveille le souvenir de Krueger, lui rendant par là-même ses pouvoirs. Mais Jason est incontrôlable, et Freddy réalise rapidement que Jason est un obstacle à sa résurrection. D'autant qu'un groupe de jeunes (Monica Keena, Jason Ritter, Kelly Rowland...) semble avoir compris les sombres desseins de Freddy, et monte les deux tueurs l'un contre l'autre...

Après des années de development hell, voilà enfin ce crossover entre Freddy et Jason, tous deux sous l'égide de New Line Cinema... et ça aurait pu être pire.

En l'état, ce n'est pourtant pas particulièrement bon : c'est assez mal écrit, assez mal interprété (Monica Keena, au wonderbra gonflé à l'hélium, surjoue beaucoup ; Kelly Rowland est médiocre), et ça opte pour conserver le pire des Jason (les jeunes idiots, la nudité gratuite - siliconée -, la phobie de l'eau !? ) sans en avoir le meilleur (Kirzinger fait un Jason tout à fait honorable, mais n'est pas Kane Hodder), mais la partie Freddy vs Jason, en tant que telle, n'est pas désagréable, principalement grâce à l'abattage de Robert Englund.

On se retrouve ainsi avec un film assez schizophrène, tiraillé entre ses deux protagonistes et leurs styles différents, sans jamais réussir à être totalement convaincant d'un côté ou de l'autre : Jason n'est qu'un outil bourrin manipulé par Freddy, et ses meurtres sont bien trop caricaturaux pour être crédibles (les victimes font des vols planés de plusieurs dizaines de mètres, à grand renfort de câblage et de doublures numériques), et à côté, les ados ne sont jamais suffisamment intéressants ou bien caractérisés pour faire des antagonistes intéressants pour Freddy.

Et puis il y a ces combats Jason/Freddy, où Freddy semble soudain maîtriser le kung-fu, et semble immortel, aussi bien dans le monde des rêves que dans le monde réel... les idées ne sont pas mauvaises, mais à nouveau, c'est souvent trop cartoonesque pour fonctionner (surtout dans le monde réel).

Bref, conceptuellement, il y a des moments intéressants dans ce Freddy vs Jason, et le postulat de base n'est pas désagréable du tout, mais c'est dans l'exécution que le tout pêche : on sent les réécritures, les reshoots, les scènes coupées en post-production, et tout cela donne un rythme bancal au métrage, pas aidé par des jeunes insipides insuffisamment caractérisés (pauvre Katharine Isabelle). Ajoutez à cela une illustration musicale assez médiocre (le mélange des deux thèmes fonctionne, le nu-metal nettement moins), une réalisation inégale (c'est joliment photographié et mis en scène, mais certains ralentis sont plus risibles qu'autre chose), et voilà : un crossover amusant à regarder, mais assez faiblard au final, pour deux personnages qui auraient mérité mieux.

Ça aurait pu être pire... mais ça aurait surtout pu être bien mieux.

2.5/6 (amusant de repérer Evangeline Lilly dans une petite scène au lycée)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 69 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (2001)

Publié le 1 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (Jason X - 2001) :

En 2455, une équipe universitaire menée par le Professeur Lowe (Jonathan Potts) découvre le corps de Jason Voorhees (Kane Hodder), cryogénisé en 2008 par Rowan LaFontaine (Lexa Doig) dans une ultime tentative désespérée d'échapper au tueur sanguinaire. Mais alors que l'équipe n'avait prévu de ramener à la vie que la jeune femme, Jason reprend lui aussi conscience, et entreprend de massacrer un à un les membres d'équipage du vaisseau Grendel...

Huit années se sont écoulées depuis Jason va en Enfer : huit années de development hell pour un hypothétique Freddy vs Jason, huit années durant lesquelles la franchise Vendredi 13 a été mise en stand-by par New Line, huit années qui ont débouché sur ce projet improbable : Jason Voorhees dans l'espace.

Et pourtant, ce Jason X est probablement mon film préféré de toute la franchise : un mélange de références cinématographiques jamais trop appuyées (contrairement au Necronomicon du film précédent - ici, tout le script est clairement modelé sur la franchise Alien), de premier (Lexa Doig, la menace de Jason, toute la fin du film) et de second degré (le côté quasi-parodique, l'humour des dialogues, etc), bourré d'idées loufoques mais qui fonctionnent (Jason qui se réveille lorsqu'un couple commence à faire l'amour, l'androïde et sa love story, l'holodeck, etc), grâce à une distribution sympathique et compétente (contrairement à de nombreux autres Vendredi 13, ici, tout le monde est juste - mention spéciale à Melyssa Ade, amusante en membre d'équipage sarcastique et pleutre).

Bref, si c'est loin d'être parfait (les éclairages constamment en contre-plongée et les angles de caméra assez bas sont parfois lassants, les effets spéciaux sont limités par le budget, notamment au niveau des miniatures), ça reste un divertissement très amusant, qui prend sa composante slasher au sérieux (Jason n'est jamais ridicule : mieux encore, Über-Jason est splendide et impressionnant), et qui parvient à être tout à fait honorable, tant sur le plan de l'horreur que de la science-fiction et de la comédie.

Un bon 4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 68 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (1993)

Publié le 31 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (Jason Goes to Hell : The Final Friday - 1993) :

Lorsqu'il est réduit en miettes par le FBI, les morceaux du corps de Jason Voorhees finissent à la morgue. Mais rapidement, le Mal infestant le cœur de Jason se transmet d'hôte en hôte, tel un parasite, avec un objectif : trouver un descendant des Voorhees pour se réincarner, et redonner vie à Jason. Mais Creighton Duke (Steven Williams), un chasseur de primes, est sur la piste du tueur, et il va utiliser Steven (John D. Le May) et Jessica (Kari Keegan) pour parvenir à ses fins...

Premier film de la franchise sous l'égide New Line... et c'est un joli ratage : script très approximatif qui suit un parasite passant de corps en corps, et nous prive donc de Kane Hodder pendant les 3/4 du film ; un Jason laid au possible, sorte de grosse boursouflure au masque incrusté dans sa chair ; des personnages principaux insipides (dont un protagoniste ressemblant à la doublure lumière de Ted Raimi) ; une réécriture des origines de Jason qui n'est pas très cohérente avec le reste de la franchise (le Necronomicon et la dague kandarienne de la saga Evil Dead, voulus par le réalisateur/scénariste comme une explication de la résurrection perpétuelle et de la violence de Jason) ; un rythme anémique ; et pour ne rien arranger, des mises à mort inégales, parfois censurées pour la version cinéma (notamment les campeurs rajoutés lors des reshoots).

Bref, si Jason Goes To Hell peut avoir des moments amusants, et des effets physiques réussis (signés KNB), le film est vraiment pénible à suivre, entre son histoire de dernier parent éloigné des Voorhees (qui fait très Halloween), ses effets spéciaux datés années 90, et son fanservice cinématographique (qui case donc Evil Dead, Stephen King, Creepshow, John Carpenter, et bien sûr Freddy Krueger).

Probablement l'un des épisodes les plus faibles de la saga, si ce n'est le plus faible (alors que, bizarrement, je gardais le souvenir d'un métrage plutôt divertissant, là, j'ai vraiment lutté pour arriver au bout).

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 67 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (1989)

Publié le 31 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Review, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (Friday the 13th Part VIII : Jason Takes Manhattan - 1989) :

Pour fêter son diplôme, Rennie Wickham (Jensen Daggett), au passé traumatique, embarque avec son oncle (Peter Mark Richman), son petit-ami (Scott Reeves), son enseignante préférée (Barbara Bingham) et tous leurs amis à bord d'un navire de croisière, le SS Lazarus, qui quitte Crystal Lake pour rejoindre New York. Mais Jason est à bord, et décide de massacrer tous les passagers du navire..

Probablement le Vendredi 13 que j'aime le moins, jusqu'à présent, tant il ne présente pas le moindre élément intéressant à mes yeux : en lieu et place de Jason à Manhattan (ce qui ne prend place que dans les dernières 20-25 minutes, plus ou moins), on a droit à Jason vs la Croisière s'amuse, un concept particulièrement creux - comment un navire de croisière passe de Crystal Lake à l'Océan Atlantique pour rejoindre New York, mystère - qui limite 75% de son action aux coursives du bateau, avec une distribution insipide (Martin Cummins et Kelly Hu dans de petits rôles, cela dit), un Jason qui prend beaucoup trop son temps (énormément de plans d'insert sur Jason qui ouvre lentement une porte, entre lentement dans une pièce, prend lentement une arme, déclenche lentement une alarme incendie, etc) et une final girl qui a des visions jamais vraiment cohérentes avec la mythologie et la chronologie de la série.

Et puis, la dernière partie new-yorkaise accumule tous les clichés des 80s sur la ville (les violeurs drogués latinos...) : certes, cela permet quelques gags amusants, et un Kane Hodder qui se lâche un peu dans les mises à mort grotesques, mais New-York se limite à quelques rues sous-éclairées, une poursuite à Times Square et dans le métro (où Jason aurait largement l'occasion de faire un massacre... mais se contente de faire peur aux gens en leur montrant son visage démasqué), et un grand final pas très cohérent dans les égouts, où Jason est dissout par des vagues de produits chimiques, et où ne subsiste qu'un masque fondu, et le cadavre de Jason, enfant, nu. Okay.

Une fin à l'image du film : décousue, brouillonne, et pas franchement pertinente, avec un rythme en dents de scie. On a vraiment l'impression que, pour le dernier film de la saga sous la bannière Paramount, le studio a bricolé un script patchwork à partir de plusieurs idées inabouties, sans se préoccuper de la cohérence ou de la logique. *soupir*

Enfin bon, au moins, le film tente des choses.

1.5/6

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