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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2019 - 65 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VI : Jason le Mort-vivant (1986) & The Crystal Lake Massacres Revisited (2009)

Publié le 30 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Thriller, Friday, Documentaire

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 - Chapitre VI : Jason le Mort-vivant (Friday the 13th Part VI : Jason Lives - 1986) :

Bien décidé à mettre un terme définitif à l'existence de Jason Voorhees, Tommy Jarvis (Thom Mathews) quitte son hôpital psychiatrique pour aller déterrer le cadavre de Jason, et le brûler. Mais des forces surnaturelles sont à l’œuvre, et Jason revient à la vie, bien décidé à se venger de Tommy et de tous les habitants de Crystal Lake, avec parmi eux le shérif Mike Garris (David Kagen), sa fille Megan (Jennifer Cooke), et tous les enfants du camp de vacances voisin...

Un épisode particulièrement apprécié des fans, notamment parce qu'il boucle l'arc Jarvis, qu'il met en scène un affrontement final réussi, et qu'il donne naissance à un Jason indestructible et immortel, un véritable Terminator masqué que rien n'arrête, incarnation du Mal à l'état brut. Et je dois dire que je comprends pourquoi ce film plaît aux fans... mais bizarrement, je n'ai pas trop accroché.

Attention, c'est nettement meilleur que le précédent, mais entre la musique qui reprend Dies Irae, les personnages secondaires agaçants (Megan, notamment, est à baffer dès sa première apparition, alors que son père le shériff, lui, est plutôt convaincant), l'interprétation inégale, le nouveau Tommy assez quelconque (c'est quand même hallucinant que le tout jeune Corey Feldman soit meilleur que les deux adultes qui l'ont suivi), et le sens de l'humour ponctuellement hors-sujet (le carton-titre avec son Jason en mode James Bond, euh...), je suis resté un peu mitigé.

Cela dit, le virage ouvertement fantastique est agréable, Jason commence enfin à avoir de la prestance, et la toute fin est plutôt réussie, y compris visuellement, donc ce n'est pas mauvais. Je m'attendais seulement à un peu mieux (et j'ai toujours un peu de mal avec le côté semi-parodique du tout).

3.25 + 0.25 pour la chanson d'Alice Cooper = 3.5/6

The Crystal Lake Massacres Revisited (2009) :

Mockumentaire de moins d'une demi-heure, servant initialement de bonus à un dvd de la franchise, mais toujours visible, à ce jour, sur YouTube, ce métrage a pour postulat la réalité des meurtres ayant secoué le Camp Crystal Lake, et traite du sujet comme un véritable documentaire criminel, avec les témoignages de médecins légistes, d'officiers de police, experts, etc, et des reconstitutions approximatives des crimes.

Plutôt amusant, très méta et bourré de clins d’œil et de fanservice (parfois un peu trop), le tout souffre cependant d'une interprétation assez inégale, qui tire un peu ce mockumentaire vers le bas (les deux rappeurs, par exemple).

Rien de dramatique, cependant, et ce Crystal Lake Massacres Revisited s'avère une manière assez ludique et sympathique de revisiter les aventures de Jason et de Tommy Jarvis...

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 64 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre V : Une Nouvelle Terreur (1985)

Publié le 30 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 - Chapitre V : Une Nouvelle Terreur (Friday the 13th : A New Beginning - 1985) :

Envoyé dans un camp de repos pour jeunes en difficultés psychologiques, Tommy Jarvis (John Shepherd) est toujours marqué par les événements qui ont mené à la mort de Jason Voorhees, bien des années plus tôt. Et lorsque des meurtres sanglants commencent à se produire autour de lui, Tommy commence à se poser des questions : est-il responsable de ces morts, ou Jason est-il de retour ?

Jason est mort dans le précédent volet, mais cela n'empêche pas la série de continuer, et de commencer à virer à l'auto-parodie : ici, on se retrouve avec un whodunit bancal qui cache son meurtrier pendant les 2/3 du film, multipliant les suspects louches et les victimes potentielles comme autant de mouches sur un morceau de viande en décomposition.

Des victimes caricaturales au possible (les deux rednecks, au secours), une réalisation sans subtilité, et un bodycount qui, s'il est très élevé, souffre aussi d'effets assez limités, et d'une mise en images peu inspirée. Sans oublier le "Jason", qui manque (forcément) de carrure, et de la nudité plus que gratuite.

Et c'est dommage, car le concept de base - Tommy Jarvis (avec caméo de Corey Feldman en début de film), désormais adulte, traumatisé par ses expériences, devenu violent et envoyé dans un camp de rééducation psychologique, qui glisse lentement dans la folie - était intéressant, et apportait une continuité bienvenue (l'introduction du film, d'ailleurs, était efficace).

Mais dans l'ensemble, le film est bien peu convaincant, à l'image de tous ses personnages secondaires insipides (et à l'interprétation très inégale) dont le spectateur n'a que faire, et de toute façon, le métrage ne fait pas vraiment partie de la saga Jason (c'est probablement pour cela que la fin du métrage a été joyeusement oubliée lorsqu'est venu le moment de tourner le film suivant...)

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 63 - CYCLE JASON - Vendredi 13 : Chapitre Final (1984)

Publié le 30 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre Final (Friday the 13th : The Final Chapter - 1984) :

Alors que le jeune Tommy Jarvis (Corey Feldman) séjourne avec sa mère (Joan Freeman) et sa grande soeur (Kimberly Beck) dans la région de Crystal Lake, un groupe de jeunes (Crispin Glover, Barbara Howard, Peter Barton, Alan Hayes, Judie Aronson, Lawrence Monoson, Camilla et Carey More) s'installe non loin de là. Mais Jason est toujours en vie, échappé de la morgue, et bien décidé à punir tous ceux qui vivent près du lac. Rob (Rich Anderson), un mystérieux auto-stoppeur, semble cependant en savoir plus qu'il ne le dit... 

Probablement mon Vendredi 13 préféré à ce point de la franchise, et cela tient principalement à une chose : des protagonistes plus intéressants et plus développés.

Je ne parle bien sûr pas des campeurs, toujours aussi dénudés et basiques (encore que, même là, il semble y avoir eu un petit effort au niveau de leur personnalité, notamment grâce à la présence de Crispin Glover, déjà légèrement déphasé par rapport à ses congénères - son pas de danse ^^, et qui donne au tout une atmosphère un peu différente ; de manière générale, ces jeunes ne sont pas antipathiques, ce qui est un plus) ; de Rob, transparent au possible ; ni de Jason, qui a finalement peu de présence physique pendant une grande partie du film, et n'a toujours pas développé la silhouette imposante et le langage corporel que Kane Hodder apportera ultérieurement à la franchise).

Mais bien de Tommy et sa famille, plutôt sympathiques et intéressants : certes, le côté "fan d'horreur et de monstres" de Tommy est clairement du fan-service à destination des amateurs de la franchise (et un clin d'oeil à Tom Savini), mais bizarrement, cela fonctionne, et participe au côté un peu décalé du film. Les interactions des Jarvis sont naturelles, légères et crédibles, et on s'attache à cette petite famille plus qu'à n'importe quel personnage des trois films précédents.

Un film qui n'est pas sans défauts, notamment au niveau du rythme. Heureusement, les mises à mort sont plus sèches et brutales, Jason est plus implacable et intense, et le final est plus inventif, ce qui permet au tout d'avoir un bonne longueur d'avance sur les trois autres films de la saga.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 62 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 3 : Meurtres en 3 dimensions (1982)

Publié le 29 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre 3 : Meurtres en 3 dimensions (Friday the 13th, Part 3 - 3D - 1982) :

Temporairement vaincu, Jason Voorhees parvient à s'échapper, et à reprendre son massacre : cette fois-ci, il tourne ses attentions vers Chris Higgins (Dana Kimmell) et ses amis (Paul Kraka, David Katims, Jeffery Rodgers, Tracie Savage, Larry Zerner...), venus se détendre sur le terrain de camping privé de la famille de Chris. Sans oublier un gang de bikers locaux, décidés à en découdre avec certains de ces campeurs apeurés...

On prend les mêmes et on recommence, ou presque, puisque Steve Miner reprend les commandes de ce troisième épisode, censé être le dernier de la saga.

Un épisode tourné pour la 3D (les effets sont assez nazes et peu inspirés), qui souffre de tous les problèmes du film précédent (10 premières minutes de recyclage du film précédent, et de générique kitschouille, jeunes insipides - sauf Shelly le comic relief, qui existe un peu plus -, interprétation inégale, toujours ces feintes innombrables qui désamorcent tout, Jason toujours trop humain et vulnérable, etc), avec quelques progrès, çà et là.

Ainsi, une fois que Jason récupère son look final (machette et masque de hockey), le film décolle un peu, d'autant que la final girl (si elle manque toujours de charisme ou d'intérêt) est plus débrouillarde que d'habitude.

Malheureusement, Jason reste toujours étrangement nonchalant et peu efficace, passant son temps à s'écrouler sous des coups faiblards, et à gémir de douleur ; et les bikers font vraiment pièce rapportée, à la fois ridicules et inutiles.

Ajoutez à cela une fin assez plate, qui photocopie directement la fin du premier film, et voilà : c'est un peu au-dessus du second film, et probablement meilleur que le premier, mais c'est aussi totalement oubliable, hormis pour avoir donné à Jason son apparence définitive.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 61 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (1981)

Publié le 29 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (Friday the 13th : Part 2 - 1981) :

Deux mois après la mort de Mme Voorhees, Alice (Adrienne King), la seule rescapée du massacre de Crystal Lake, est retrouvée morte dans son appartement, victime d'un tueur mystérieux. Cinq années passent, jusqu'à ce qu'un nouveau groupe de jeunes (Amy Steel, John Furey, Stu Charno, Lauren-Marie Taylor, etc) s'installe à proximité du Camp abandonné. Un à un, les apprentis-moniteurs sont alors décimés par Jason Voorhees, au visage masqué par un sac de toile...

Une suite directe assez frustrante, pour de multiples raisons. À commencer par son introduction à rallonge, une reprise directe des 5 dernières minutes du film précédent (ce qui donne lieu à un flashback dans un flashback ^^)... et puis, rapidement, on réalise (après la mort d'Alice) qu'on va avoir droit à un copier-coller du premier film, avec tout un troupeau de jeunes sexy mais totalement insipides, bien trop nombreux pour être correctement développés et/ou traités.

Si à la limite, ce nombre accru de victimes donnait lieu à des effets spéciaux variés et mémorables... mais non, les mises à mort sont assez génériques et quelconques, Jason est difficile à prendre au sérieux avec son sac à patates sur la tête (en plus de manquer de carrure, de force et de présence physique), l'interprétation des jeunes reste toujours très inégale, le racolage accru du film (plus de nudité) n'apporte pas grand chose, bref, ce n'est pas terrible du tout.

D'autant que la réalisation de Steven Miner ne fait rien pour arranger la situation : des fondus au blanc assez laids en guise de transitions, et un recours systématique aux feintes visuelles et scénaristiques qui désamorcent les 3/4 du film (on pense que tel personnage va se faire tuer par Jason, on voit les pieds du tueur, la musique, la réalisation, etc, tout se met au diapason... mais non, c'est une feinte, et c'est un autre campeur qui surgit - une méthode aussi connue sous le nom de jump-scare du chat, et qui peut fonctionner une fois, pas trente)...

Mais de toute façon, tout se résume en un point : la final girl. Et là, comme dans le premier film, problème, puisque cette final girl est tout sauf intéressante ou bien interprétée.

Ajoutez à cela une fin assez plate et prévisible, et voilà, une suite en deçà de l'original.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 60 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (1980)

Publié le 29 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 (Friday the 13th - 1980) :

Hanté par le souvenir de meurtres sanguinaires dans les années 50, le Camp Crystal Lake rouvre pourtant ses portes en 1979, avec tout un nouveau groupe de moniteurs : Jack (Kevin Bacon), Alice (Adrienne King), Bill (Harry Crosby), Marcie (Jeannine Taylor) et Ned (Mark Nelson). Mais les habitants de la région n'ont pas oublié le massacre de 1958, et ils avertissent les campeurs, en vain : rapidement, les cadavres s'empilent au camp de vacances, victimes d'un mystérieux tueur invisible...

Halloween est quasiment là, et quoi de mieux pour fêter Samhain que de revenir sur l'un des mythes incontournables de l'horreur cinématographique et du slasher : Jason Voorhees.

J'entame donc aujourd'hui un Cycle consacré à la franchise Vendredi 13, en commençant par le premier opus, un film que je n'ai pas revu depuis... ouhlà, au moins 25 ans, et qui, il faut bien l'avouer, a assez mal vieilli.

Il faut dire que, dès son introduction en vue subjective, le film de Sean Cunningham trahit l'influence énorme que le Halloween de Carpenter a eue sur lui. Mais Cunningham n'a pas la maestria ni la subtilité de Papy Carpenter, et rapidement, on perçoit le rythme bancal du métrage, avec ses personnages sous-développés, son meurtrier invisible, son remplissage peu palpitant, et sa final girl assez insipide (paradoxalement, Annie, la première campeuse moderne à apparaître à l'écran, est beaucoup plus sympathique, et aurait probablement été plus intéressante dans le rôle de la survivante).

Alors certes, pour l'époque, les effets spéciaux sont réussis, et ça fait toujours plaisir de revoir Kevin Bacon dans ce petit rôle. Mais malgré le fait que le tout s'avère moins racoleur que bon nombre de slashers qui ont suivi, il manque quelque chose pour emporter l'adhésion, notamment dans son affrontement final, parfois un peu involontairement risible.

2.5/6 pour le côté historique du film, mais honnêtement, ça ne les vaut pas nécessairement, tant les années n'ont pas été tendres avec le film.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 59 - La Famille Addams (2019)

Publié le 28 Octobre 2019 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

La Famille Addams (The Addams Family - 2019) :

Lorsque Margaux Needler (Allison Janney), spécialiste en rénovation, décide de fonder la ville d'Assimilation au pied de la colline où vit la famille Addams (Charlize Theron, Oscar Isaac, Chloë Grace Moretz, Finn Wolfhard, Nick Kroll, Bette Midler), les deux univers entrent en collision : d'un côté, les humains conformistes, et de l'autre, la famille morbide et excentrique. Et pour ne rien arranger, Wednesday Addams décide de se rebeller contre les traditions familiales, en sympathisant avec la fille de Needler...

Petite avant-première pour ce film qui ne sortira que début décembre par chez nous... mais je ne pouvais clairement pas passer à côté de cette famille emblématique et tellement synonyme, à mes yeux, d'Halloween et de macabre.

Malheureusement, les craintes que l'on pouvait avoir à l'annonce du projet ont fini par ses révéler fondées : confiée aux mains des responsables de Sausage Party, et tentant délibérément de se rapprocher au maximum des dessins originaux de Charles Addams, cette Famille Addams 2019 donne le ton dès sa première scène, qui voit une jeune Morticia se lever et se maquiller (avec les cendres de ses ancêtres)... sur du Christina Aguilera. La note d'intention est assez claire, et le produit fini s'avère ainsi étrangement... médiocre, relativement lisse, et (globalement) dénué de tout mordant ou de toute corrosion.

En fait, ce long-métrage assez plat manque de folie, de rythme, et d'une bande originale mémorable, se contentant de lorgner fortement sur les autres versions de la célèbre famille (de la série originale à la comédie musicale en passant par les deux films de Sonnenfeld) sans vraiment proposer quoi que ce soit qui justifie vraiment l'existence d'une nouvelle version animée.

Pire, entre son esthétique très particulière (outre la famille, les personnages secondaires ont un design vraiment ultra-générique), son humour très inégal (pour chaque gag qui fonctionne, il y en a deux ou trois qui tombent à plat), son message anti-conformiste désormais bien éventé, sa structure un peu bancale, et son manoir Addams trop souvent présenté en plein jour, sous un ciel lumineux, on peine à retrouver ce qui faisait le charme de la famille et de son monde, et l'on se retrouve avec quelque chose qui lorgne d'un peu trop près sur la série des Hôtel Transylvanie.

Et puis, je dois bien l'avouer, cette version de Morticia n'a pas du tout fonctionné sur moi. Du début à la fin, on n'entend pas "Morticia", on entend Charlize Theron qui débite son texte avec un semblant d'accent peu convaincant, et qui confond la froideur de Morticia avec une absence d'interprétation. À comparer avec Oscar Isaac qui, malgré un Gomez en retrait et peu développé, se donne complètement à son personnage.

Ce n'est pas désastreux, mais c'est décevant, d'autant plus que ce projet est l'aboutissement d'un development hell conséquent, avec un métrage qui est un temps passé entre les mains de Tim Burton, lequel prévoyait d'en faire un métrage en stop-motion...

2.5 + 0.5 pour le capital sympathie de la famille et pour efforts de la direction artistique = un minuscule 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 58 - Retour à Zombieland (2019)

Publié le 28 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Retour à Zombieland (Zombieland : Double Tap - 2019) :

Dix ans après s'être rencontrés, Tallahassee (Woody Harrelson), Columbus (Jesse Eisenberg), Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin) forment toujours une famille plus ou moins unie. Mais entre des zombies qui évoluent de manière agressive, et une Little Rock qui tente de s'émanciper, les choses se compliquent rapidement pour le groupe...

En voyant débarquer cette suite, 10 ans après l'original, je me suis aperçu que je n'avais aucun vrai souvenir de l'original, vu à sa sortie, et jamais depuis. J'ai donc décidé de revoir le premier opus avant sa suite, histoire de me rafraîchir la mémoire... et je n'aurais probablement pas dû.

En effet, Zombieland (2009) était un road-movie sympathique, bourré de l'humour typique des scénaristes de Deadpool, et avec une distribution attachante, mais qui souffrait ponctuellement d'un rythme un peu inégal (inhérent au format du récit) et d'une fin de film un peu approximative. Un 4/6 pépère, en somme, aidé par le fait que le film soit sorti assez tôt dans la vague des films de zombies.

Pour cette suite très tardive, il en va autrement : la vague zombie est venue, repartie, et a joliment épuisé la patience des spectateurs ; pire : avec le succès des Deadpool, les scénaristes ont gagné en confiance et en liberté de manœuvre, ce qui n'est pas forcément une bonne chose.

Et en effet, dans cette suite, si l'on reprend les mêmes (devant et derrière la caméra) et qu'on recommence, on a souvent l'impression que le film n'est qu'un tas d'idées diverses accumulées pendant 10 ans, et mises bout à bout de manière approximative et brouillonne.

En vrac : problèmes de couple, triangle amoureux (avec une Zoey Deutch en bimbo blonde idiote), séjour à la Maison Blanche, visite à Graceland, visite à Babylone et défense de ce paradis hippie, rencontre des "clones" (Luke Wilson et Thomas Middledich), notion d'évolution des zombies, etc, etc, etc.

Autant d'idées qui fragmentent le film, et lui donnent un côté épisodique assez frustrant, d'autant que chacune de ces idées n'est que superficiellement développée (les différents types zombies, par exemple, ne reviennent jamais dans le récit après leur présentation, running-gag du Homer excepté) ; et c'est là que l'on se souvient qu'en 2013, l'équipe du film avait tenté de décliner Zombieland en série tv pour Amazon, un projet avorté après le pilote.

Difficile alors de ne pas voir dans ce Zombieland Double Tap un recyclage des idées inexploitées d'une série éventuelle, qui expliquerait vraiment le côté épisodique de ce second épisode.

Et c'est bien dommage, tout comme l'est la numérisation à outrance des zombies, qui prennent l'aspect d'une horde façon World War Z, et le fait qu'à plusieurs reprises, le scénario s'avère très prévisible (le rebondissement concernant Madison, le retour de Nevada, le sort d'Albuquerque et de Flagstaff...).

D'autant plus dommage que les personnages restent sympathiques, que l'action est réussie, et que les nouvelles arrivantes (Rosario Dawson, Zoey Deutch), bien que sous-développées, sont amusantes.

Mais dans l'ensemble, sans m'être forcément ennuyé, je suis ressorti de ce Zombieland 2 assez déçu, façon "tout ça pour ça ?".

3/6 dont facilement 0.5 pour "Bill Murray contre les zombies", la scène du générique de fin.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 57 - Fun Size Horror : Volume Two (2016)

Publié le 28 Octobre 2019 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fun Size Horror - Volume Two (2016) :

Suite directe de la première anthologie Fun Size Horror (critiquée ici) qui réunissait 21 des 31 courts métrages (de quelques minutes à peine) diffusés sur le web en 2014. Ici, on retrouve donc les 10 derniers courts-métrages, toujours chapeautés par la fille de Danny Elfman, que l'on retrouve çà et là au gré de cette anthologie.

- Initiation : Mali Elfman, en face caméra, pour un monologue qui se finit dans le sang. Pas particulièrement convaincant, avec sa fin non-sensique.

- The Last Laugh : un ancien acteur de sitcom est hanté par sa partenaire décédée, et par un public fantomatique qui se moque de lui. Pas désagréable, mais un peu moins de surjeu dans le public aurait probablement aidé le tout à mieux fonctionner.

- Kill Them Mommy : une mère éplorée hantée par la voix de son enfant traque des adolescents qu'elle estime responsable de... quelque chose. Un court très stylisé (un peu façon giallo et/ou grindhouse), au point d'en être abscons et très frustrant.

- Prey : des jeunes s'aventurent dans un bâtiment abandonné, à la recherche du chien de l'un d'entre eux. Un court étudiant trop bref et superficiel pour être intéressant.

- Whispers : son domicile envahi par les rats, un homme perd lentement l'esprit et devient sanguinaire. Très désagréable et jusqu’au-boutiste, avec des gros plans de dissection de rats, et une conclusion grotesque. Pas effrayant, mais assez dégoûtant. On ne peut pas nier, cependant, qu'il y a là une certaine vision derrière la caméra.

- The Great Corben : un illusionniste tente désespérément de se faire aimer de son public. Bonne surprise que ce court d'animation à la chute efficace. C'est compétent, et après le court précédent, c'est une agréable bouffée d'air frais, malgré les limites évidentes du budget.

- Pillow Fright : une soirée pyjama tourne à l'horreur lorsque les oreillers décident de se venger du massacre d'une bataille de polochons. C'est racoleur, c'est déconneur, c'est grotesque, mais c'est amusant et ça fonctionne.

- And They Watched : l'homme chargé du nettoyage d'une chaise électrique est pris pour cible par les fantômes des anciens condamnés. Efficace.

- Playing Dead : un groupe de fantômes s'amuse à faire peur aux humains, mais le nouveau membre du groupe semble hésitant à se joindre aux festivités. À nouveau, un segment plus comique, qui fonctionne à peu près, mais aurait mérité d'être plus développé pour avoir un peu plus de punch.

- Pinned : un homme découvre (sur Google Maps) qu'il est hanté, et que l'esprit vengeur se rapproche progressivement de lui. Un postulat intéressant, mais l'exécution tombe gentiment à plat sur la fin.

- Perfect : un homme se réveille dans le lit d'une femme étrange (encore une fois Elfman) à la recherche de la perfection. Supposément la suite du segment The Lover, du premier volume de l'anthologie, mais avec un résultat aux antipodes, creux, inintéressant, et sans queue ni tête.

- Conventional : Karen Gillan (devant et derrière la caméra) en actrice has-been qui déprime, fait le circuit des conventions d'horreur, couche avec des fans pour arrondir ses fins de mois, et finit par péter un plomb devant son public. Longuet, mais amusant, sans plus.

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Assez facile de comprendre pourquoi ces 10 courts-métrages n'ont pas été inclus dans le premier volume de l'anthologie : le niveau est un cran en-dessous, favorisant l'humour à l'angoisse, et hormis un ou deux récits, ces 10 courts-métrages laissent globalement de marbre. Bof, en somme.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Les Chroniques de la Peur, saison 2 (2019)

Publié le 27 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Canada, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Les Chroniques de la Peur, saison 2 (Creeped Out, season 2 - 2019) :

Seconde saison de cette anthologie fantastique/horreur anglo-canadienne diffusée sur Netflix, une anthologie à nouveau au format 10x25 min, et qui lorgne toujours autant sur les Fais-moi Peur et autres Chair de Poule d'antan, mâtinés de Black Mirror pour le rapport aux nouvelles technologies.

La première saison, chroniquée ici, n'était pas vraiment originale, pas vraiment inspirée, et souffrait d'une interprétation inégale... mais pour autant, elle restait sympathique à regarder malgré ses nombreux défauts d'écriture, principalement grâce à son atmosphère très particulière. En sera-t'il de même pour cette nouvelle cuvée ?

# One More Minute : Passionné de jeux vidéo, Jack (Tomaso Sanelli) s'aperçoit qu'à chaque partie en compagnie de Paladin, un ami en ligne, il perd toute notion du temps, et se réveille des heures, des jours, des mois, voire des années plus tard...

Une sorte de grosse métaphore pataude de l'évasion par les jeux vidéo, à grand renfort de dédoublement de personnalité (ou plutôt du petit diablotin sur son épaule, qui pousse à céder à ses mauvais penchants). Bien interprété, mais trop long pour son propre bien, et tourne un peu en rond.

# The Takedown : Seule fille d'une équipe de lutte d'une école d'Alaska, Alexa (Imogen Tear) reçoit un texto lui offrant d'exaucer le souhait de son choix, à la condition que quelque chose d'autre lui soit retiré. Elle demande alors la force physique de vaincre ses adversaires, et commence rapidement à y prendre goût...

À nouveau, un récit un peu faiblard pour tenir 25 minutes, pas aidé par une interprétation en dents de scie, et par des affrontements de lutte tout sauf crédibles. Avec sa structure en chapitres, sa réalisation à la caméra portée et tremblotante, et son final assez grotesque, à la chute assez plate, c'est là un épisode bien bancal, qui ne convainc pas franchement.

# Help : Crispin et Molly (Jakob Davies et Quincy Kirkwood) passent le week-end seuls chez eux, mais l'assistante connectée qui contrôle toute la maison se rebelle soudain, à la recherche d'un hôte humain pour s'y transférer avant qu'une mise à jour n'efface sa personnalité...

On retombe dans le Black Mirror pour enfants, avec les dangers du tout connecté... sauf que, problème, les deux enfants ciblés par la Alexa du pauvre sont assez antipathiques, l'écriture est grossière et maladroite (c'est un point commun de tous ces épisodes : les réactions sont précipitées, peu naturelles, et l'écriture souvent décousue), et dans l'ensemble, l'interprétation est faiblarde (notamment chez la fillette).

# The Many Place : les trois enfants (Hannah Saxby, Alex Warburton, Minti Gorne) d'une famille de touristes anglais arrivent dans un hôtel en Australie, où un ascenseur en panne les dépose à un étage étrange, carrefour entre les réalités et prison d'une créature sanguinaire...

Sur le papier, un concept amusant et ludique, avec beaucoup de potentiel. À l'écran, un script très mal structuré, des dialogues jamais vraiment naturels ou bien rythmés, des personnages aux réactions agaçantes, et une interprétation inégale font que l'épisode tombe à plat, n'exploitant jamais pleinement ses idées, au profit d'un rebondissement final assez moyen.

# Only Child : Fille unique impertinente et intelligente, Mia (Shechinah Mpumlwana) accepte plus ou moins bien l'arrivée de son nouveau petit-frère... jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que le bébé possède des pouvoirs étranges, et semble bien décidé à l'éliminer.

Un épisode assez classique en soi, mais assez amusant et bien interprété, en plus d'avoir des effets convaincants. Après, il reste toujours quelques raccourcis habituels à la série, quelques réactions improbables, et la toute fin manque de punch, mais c'était sympathique.

# No Filter : Marcy (Shanice Archer) et Keira (Imogen Faires) sont deux sœurs bien différentes : la première est responsable, et passionnée de programmation informatique ; tandis que la deuxième préfère passer tout son temps à se prendre en photo. Jusqu'au jour où Keira installe une app de retouche photo révolutionnaire, sans en lire les conditions d'utilisation...

Un épisode plutôt pertinent et d'actualité, d'ailleurs assez bien interprété, et avec un moment ou deux assez glauques au niveau des visuels. À nouveau, on pourra reprocher les quelques facilités narratives, et le maquillage fauché de Richard Brake, vers la fin, mais dans l'ensemble, c'était honorable.

# Splinta Claws : Deux enfants (Alex Eastwood, Taighen O'Callaghan) passent une nuit dans un grand magasin à l'approche de Noël, et sont pris en chasse par un Père Noël animatronique bien décidé à punir les enfants... sages.

Pas désagréable, ce changement d'ambiance, et ce petit côté FNAF une fois que Santa perd son masque... mais le tout traine beaucoup trop en longueur pour vraiment fonctionner. Heureusement, la chute finale, joyeusement noire, rattrape un peu le tout.

# Itchy : Gabe (Oliver Finnegan), jeune élève anxieux d'une académie militaire située sur une île anglaise, s'aperçoit soudain qu'il parvient à entendre les poux qui envahissent peu à peu les dortoirs de l'établissement, et que ces poux ont pour projet de conquérir le monde...

Alors là, malgré tous les efforts du jeune protagoniste (une sorte de mini-Alfie Allen), c'est un grand n'importe quoi grotesque et assez peu inspiré, entre ces hordes de poux au nombre infini, au déplacement immédiat, et à la reproduction instantanée, tous détectables avec une tablette et un capteur infra-rouge, ces personnages qui acceptent sans broncher les élucubrations du héros, cette contamination éclair qui rend tout le monde fou par ses démangeaisons, et cette conclusion (biologiquement non-sensique) à base de chat plein de poux. Un joli ratage.

# Tilly Bone : Cass (Lola Mae Loughran), vloggeuse se filmant constamment, organise avec ses amis une soirée chez elle poir visionner l'intégrale de leur saga préférée. Mais Junebug (Alice Franziska Woodhouse), nouvelle arrivante au lycée, leur propose un Tilly Bone, instrument magique qui donne corps aux pensées, et qui va faire tourner la soirée au cauchemar...

Un épisode au postulat intéressant, puisque jouant la carte du found footage diffusé à l'envers, révélant progressivement comment la soirée a tourné au cauchemar.

Le problème, en fait, c'est qu'encore une fois, l'écriture est très approximative, et plus l'épisode avance, plus le scénario s'embrouille, entre le Tilly Bone, la blague qui tourne mal, la critique des vloggeurs, les nombreuses références à peine dissimulées à Star Wars et George Lucas qui s'en prennent plein la tête, et les motivations peu claires de Junebug.

Résultat, ça tombe à plat sur la fin, en voulant trop compliquer les choses.

# The Unfortunate Five : cinq lycéens (Olivia Presti, Claire Qute, Yathath Bath, Danre Zee, Brielle Robillard) sont collés un week-end dans leur établissement, et sont  confiés à Faye (Morgan Kohan), une conseillère psychologique et spirituelle qui semble tout faire pour attiser les tensions et échauffer leurs esprits...

Une revisite du Breakfast Club avec des personnages très clichés, mais ça fonctionne néanmoins à peu près, notamment parce que la "succube" se donne à fond à son rôle (et que le vice-proviseur interprété par Tony Nappo est plutôt amusant).

Il y a toujours des raccourcis un peu brutaux dans le récit, toujours l'impression qu'il manque des morceaux çà ou là, et la fin assez cynique rappelle celle de Splinta Claws, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être le pire épisode de la saison.

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Bilan :

Je ne sais pas si mon indulgence vis à vis de la saison 1 s'est, depuis, estompée, mais cette saison 2 de Creeped Out m'a paru nettement plus laborieuse et approximative. 

Avec pour problème principal, comme je l'ai fréquemment répété au cours de ces 10 épisodes, l'impression persistante que des pages entières de script ont été jetées à la poubelle avant le tournage, pour faire tenir ces épisodes dans le format 25 minutes imposé par le cahier des charges.

Résultat, c'est tout un tissu connectif qui est absent, et les personnages, leurs réactions, les rebondissements, leurs décisions semblent fréquemment illogiques et bâclées, comme le produit du premier jet d'un script assez inabouti.

Alors certes, ce n'est clairement pas le genre de chose qui posera problème au public principalement visé par la série (les enfants et jeunes adolescents), mais pour un adulte, c'est assez flagrant.

C'est d'autant plus dommage que jamais les scripts ne parviennent à égaler l'atmosphère mystérieuse et étrange qui entoure systématiquement les introductions et conclusions mettant en scène le Curieux.

À croire que l'inspiration des scénaristes (principalement les deux showrunners) s'est en grande partie tarie après la création de la série...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Costume Quest, saison 1 (2019)

Publié le 26 Octobre 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Amazon

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Costume Quest, saison 1 (2019) :

Dans la petite ville d'Auburn Hollow, capitale du nougat, quatre enfants - les jumeaux Wren (Gabriella Graves) et Reynold (Sloane Letourneau), Lucy (Allie Urrutia) et Everett (Isaac Ryan Brown) - découvrent que les Répugnants, des monstres issus d'une dimension parallèle, sont bien décidés à mettre la main sur tous les nougats de la ville, et à conquérir le monde en utilisant ces sucreries pour alimenter leurs pouvoirs. Pour les vaincre avant Halloween, les enfants ne peuvent compter que sur leur courage, et sur des costumes magiques découverts dans une boutique abandonnée, tenue par le mystérieux Norm (Fred Tatasciore)...

Adaptation des jeux Costume Quest du studio Double Fine par le studio d'animation Frederator, Costume Quest (la série) a été diffusée sur Amazon en deux parties, en cours d'année 2019, pour une première saison comptant 26 épisodes de 11 minutes (réunis sous la forme de deux demi-saisons de 6 et 7 double-épisodes de 23 minutes.

Au programme, donc, une série d'animation très sérialisée, à l'instar d'un Adventure Time (du même studio), d'un Over the Garden Wall (même scénariste) ou d'un Gravity Falls (auquel on pense très souvent devant ce Costume Quest). Progressivement, au fil de la saison et des costumes dont se parent les protagonistes, on découvre ainsi les secrets d'Auburn Hollow, la capitale mondiale du nougat, assiégée (en secret) par des monstres affamés : l'histoire de ces monstres, celle de Norm (le vendeur de costumes), les origines de ces costumes magiques, et l'existence, autrefois, d'un autre groupe d'enfants costumés, dont faisait alors partie Oona, la présidente actuelle de l'usine de nougats de la ville.

Une mythologie prise au sérieux par la série, assez dramatique et touchante, et qui n'est pas sans évoquer, là aussi, un certain Scoody-Doo : Mystères Associés (qui reste à ce jour la meilleure série Scooby Doo de tous les temps, rappelons-le), et qui reste intéressante, dans l'ensemble, y compris dans la manière dont le programme s'approprie totalement l'univers des jeux pour en faire quelque chose de très différent : dans ces derniers, en effet, pas de nougat, pas de Norm, et une histoire très différente.

Y compris au niveau des personnages, d'ailleurs : pas vraiment développés dans les jeux, les quatre enfants acquièrent ici des caractères plus prononcés, qui gardent les embryons de personnalité des protagonistes des jeux, pour les pousser un peu plus loin. Wren, la meneuse du groupe, est volontaire, abrasive, impulsive, et parfois presque antipathique ; son frère Reynold est peureux, angoissé et constamment sur la défensive ; Lucy reste discrète, passionnée de science ; et Everett est dynamique, admiratif de son grand frère, et un peu vantard.

Autre différence par rapport aux jeux, les antagonistes : si dans l'esprit, les monstres de la série (les Grubbins des jeux deviennent ici des Répugnants, dont les Grubbins sont une sous-classe) restent des créatures difformes amatrices de bonbons, ici, ils ont droit à un relookage (pas très convaincant, il faut bien le dire) et à de nouvelles capacités, puisque l'ingestion de nougat leur permet de se transformer en super monstres, façon sentai.

Mais c'est bien l'esthétique de la série qui frappe en premier : les jeux avaient déjà un aspect graphique très marqué et délibérément simpliste, et la série le pousse un peu plus loin encore, mélangeant cette esthétique à un style d'animation plus actuel et familier (encore une fois, on pense pas mal à diverses séries d'animation jeunesse assez populaires, déjà citées ici, mais aussi à Rick et Morty).

Ça plaira ou non, et j'avoue avoir eu du mal à adhérer aux premiers épisodes de la série, précisément à cause de la direction artistique de celle-ci. Au fil des épisodes, cependant, on s'habitue à ce graphisme particulier, et à ces monstres assez approximatifs, d'autant que la série est bien doublée, assez amusante, et dotée d'une bande originale efficace.

Sans oublier l'écriture, maîtrisée et sachant se montrer à la fois touchante et drôle ; je dois bien avouer qu'à l'approche de la fin de saison, en voyant toutes les sous-intrigues saisonnières (même les plus anecdotiques, comme celle de Roody Tootz, ou des deux Grubbins avec qui Lucy sympathise) converger de manière cohérente et logique, en voyant les forces en présence s'amasser pour un combat épique, en réalisant à quel point les scénaristes avaient pensé en amont et de concert les thématiques de la série, son propos (en filigrane) sur les réfugiés et l'immigration, et ses rebondissements, je me suis dit que mes réserves sur l'esthétique de la série ne pesaient finalement pas très lourd.

Reste que, comme pour toute œuvre animée, les parti-pris graphiques pourront en rebuter plus d'un ; et je suis d'ailleurs le premier à regretter certains des choix faits par la production, notamment en ce qui concerne les Grubbins. Mais dans l'ensemble, Costume Quest s'avère un programme très sympathique et ludique, qui permet de continuer, sous un autre angle, l'expérience des deux jeux déjà existants. En attendant l'épisode spécial de Noël, à venir très bientôt.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Los Espookys, saison 1 (2019)

Publié le 26 Octobre 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision, USA, HBO

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Los Espookys, saison 1 (2019) :

En Amérique du Sud, Renaldo (Bernardo Velasco), Ursula (Cassandra Ciangherotti), Andrés (Julio Torres) et Tati (Ana Fabrega) sont Los Espookys, un groupe passionné d'horreur qui met ses talents en matières d'effets spéciaux au service de clients privés, pour des soirées, des événements, etc. Mais entre véritables événements paranormaux, problèmes personnels, et rencontres improbables, le quotidien des Espookys est des plus étranges et décalés...

Une série HBO en 6 x 25 minutes, entièrement en espagnol, chapeautée par Lorne Michaels (SNL) et Fred Armisen, ainsi que par deux de ses acteurs principaux, Torres et Fabrega. Et sans surprise, ces deux derniers se donnent le beau rôle dans la série, avec des personnages totalement déjantés et excentriques : Torres, gay flamboyant à la chevelure bleue, seul héritier d'une dynastie de chocolatiers, persuadé d'avoir un sombre passé, fiancé à un autre héritier séduisant, Juan Carlos (José Pablo Minor)), et possédé par un démon aquatique qui l'oblige à voir Le Discours du Roi... et Fabrega, dans le rôle de Tati, la cobaye de toutes les prestations des Espookys, une jeune femme lunaire, sorte de Luna Lovegood qui aurait perdu 50 points de QI, et qui passe toute la saison à chercher un  job, pour finir embarquée dans une histoire d'arnaque pyramidale débouchant sur une prise d'otage.

À côté de ces personnages amusants, décalés et mémorables, Renaldo et Ursula sont nettement plus sages : le passionné de films d'horreur, et sa technicienne lesbienne, qui connaissent leur part de mésaventures, mais ne parviennent jamais à marquer autant les esprits que leurs collègues, ou à vraiment servir de noyau émotionnel de la série.

Car Los Espookys, même si elle est totalement barrée, et dotée d'un ton très particulier, tente aussi d'être sincère et touchante lorsqu'elle aborde la vie de ses protagonistes : l'obsession de Renaldo pour une réalisatrice (Carol Kane) qui a suscité sa vocation est ainsi le fil conducteur de la saison, et le moteur principal de la carrière des Espookys.

Le seul problème, c'est que les 3/4 de ce fil conducteur impliquent Fred Armisen, oncle de Renaldo et chauffeur privé à Los Angeles. Un Armisen qui rencontre la réalisatrice en question, mettant en route les événements de la fin de saison, mais un Armisen qui évolue dans son coin pendant ces six épisodes, sans vraiment apporter grand chose au programme.

À l'identique, çà et là, on sent bien que les showrunners sont issus du monde des sketches télévisés, puisque certaines séquences semblent totalement détachées du reste, et uniquement là pour aboutir à un gag donné.

C'est dommage, car le monde très particulier des Espookys, avec ses miroirs maudits, ses faux monstres aquatiques, ses extraterrestres de pacotille, ses murder parties barrées, ses voisines en chaleur, ses doubles maléfiques, ses ambassadrices rose bonbon, etc, est assez ludique et amusant à regarder.

Ça reste un programme inégal et très particulier, parfois à la limite de la télénovéla dans son approche du genre, de l'interprétation et de la réalisation, mais qui aussi sait partir dans des directions totalement inattendues : ce n'est pas pour tout le monde (je ne suis pas particulièrement fan de l'humour d'Armisen, habituellement, et ici, par moments, j'ai eu un peu de mal), mais c'est suffisamment court et inventif pour mériter un coup d’œil.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 56 - Wedding Nightmare (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Wedding Nightmare (Ready or Not - 2019) :

Le jour de son mariage, Grace (Samara Weaving) apprend que la famille de son époux (Mark O'Brien), très aisée et excentrique, a une tradition étrange : jouer à un jeu de société tiré au hasard par la mariée. Mais lorsque Grace tire la carte du cache-cache, sa belle famille (Adam Brody, Henry Czerny, Andie MacDowell) commence alors à la traquer, armes à la main, pour la sacrifier à une entité maléfique assurant leur bonne fortune...

Une comédie horrifique de deux des membres du collectif Radio Silence (déjà à l'origine de V/H/S, du très médiocre The Baby, et du sympathique 666 Road : Southbound), comédie qui a connu un certain succès critique et public outre-atlantique, mais qui s'avère, au final, très inégale.

En fait, c'est un film "à peu près" : Ready Or Not part d'un postulat amusant, le cache-cache, et tente de produire une comédie noire et décalée mêlée à un survival tendu, mais il n'y parvient qu'à peu près.

Le mélange comédie/horreur ne fonctionne que trop aléatoirement, la faute à un rythme bancal, à une distribution assez disparate (Weaving est plutôt convaincante en mariée battante à la langue bien pendue, McDowell idem, mais les autres personnages sont plus inégaux, voire même insipides - le jeune marié), et à un film qui abandonne son postulat de départ (le cache-cache) et son environnement initial (le manoir) assez rapidement.

Alors c'est ponctuellement amusant, mais jamais suffisamment sur la durée, tout comme ce n'est jamais suffisamment tendu, ou décomplexé, pour vraiment emporter l'adhésion. Il aurait fallu choisir un ton plus affirmé : soit une vraie comédie décalée, à l'image du sort final de la famille, soit quelque chose de vraiment tendu et hargneux, mais pas cet entre deux un peu frustrant, qui donne l'impression de ne pas aller au bout de ses idées.

2.5 + 0.25 pour la mélodie sinistre du cache-cache, telle que jouée par le 33 tours = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 55 - Ça : Chapitre 2 (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Ça - Chapitre 2 (It - Chapter Two - 2019) :

27 ans après les événements de leur enfance, qu'ils ont tous mystérieusement oubliés, le groupe des Losers (Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Hader, Jay Ryan, James Ransone) revient à Derry, motivés par un appel téléphonique de Mike (Isaiah Mustafa) : Ça (Bill Skarsgård) est de retour, et le moment est venu de mettre un terme à cette menace indicible, quitte à y laisser la vie...

Bien que souffrant de défauts inhérents au texte originel, et à certains choix d'adaptation, le premier volet de It s'était avéré une bonne surprise, et le haut du panier en matière d'adaptation de King : en choisissant de n'utiliser que la partie "enfance" du roman originale, et en jouant fortement la carte de la nostalgie 80s, le premier film parvenait à être une expérience contenue, agréable à suivre, une sorte de Stand By Me horrifique et très bien casté, où Pennywise restait une menace sinistre, sans jamais trop virer au grand-guignol.

Malheureusement, ces choix artistiques et créatifs sont précisément ce qui fait que ce Chapitre 2 ne fonctionne pas vraiment : en séparant ainsi les périodes enfance et âge adulte, la production s'est coupée d'une grande partie de ce qui faisait l'intérêt et la force de ce récit (d'autant plus que, déjà dans le livre, toute la partie enfance est clairement la plus intéressante et réussie).

It 2 se retrouve donc à marcher dans les pas de son prédécesseur, à retracer son chemin, mais avec des personnages adultes et amnésiques, qui doivent retrouver leurs souvenirs, retrouver la cohésion de leur groupe, réapprendre à affronter Pennywise, etc...

Un récit qui s'étale ici (sans raison) sur près de trois heures et qui fait tout son possible pour compenser tout ce qui manque à cette moitié de roman, dans une sorte de fuite en avant où chaque solution apportée par le film à ses problèmes narratifs et créatifs amène d'autres problèmes à régler : les acteurs (plutôt bien choisis, à nouveau - Jay Ryan excepté) n'ont jamais le temps de développer la moindre alchimie, ou de faire exister leurs personnages au-delà de ce que l'on connaît déjà d'eux (pauvre Jessica Chastain/Beverly, réduite à paraître angoissée pendant tout le film, et guère plus) ? Pas grave, insérons des flashbacks (pas très utiles) avec les jeunes acteurs du premier film, rajeunis numériquement pour tenter de coller au Ça de 2017. Les péripéties sont mécaniques et redondantes vis à vis de ce que les personnages ont déjà vécu, les thématiques sont les mêmes ? Pas grave, faisons de ce Ça 2 une comédie horrifique, avec un Bill Hader sarcastique qui a toujours le bon mot pour désamorcer la tension, et des manifestations de Pennywise toujours plus grotesques et risibles. La menace de Pennywise est nettement diminuée par le côté décomplexé et caricatural des monstres, et par leur rendu tout-numérique peu convaincant (araignée-tête exceptée) ? Pas grave, insérons quelques meurtres forcés, totalement détachés de l'histoire des Losers, mais qui rajoutent au bodycount (bien faiblard) du clown meurtrier...

Et il en va de même pendant tout le métrage : le film tente d'être à la fois de l'horreur sérieuse à la King, avec une bande originale grandiloquente, un background improbable à base de tribu indienne, d'entité cosmique, de boîte magique, de rituel, de l'angoisse, etc, mais la plupart des scènes "horrifiques" sont plus amusantes ou forcées que tendues, ce qui affaiblit grandement l'intrigue.

D'autant que cette dernière n'est pas aidée par quelques tentatives de rectifier des erreurs du premier film : dans ce dernier, Mike était tout simplement inexistant, et c'était Ben qui était féru d'histoire... ici, Ben a tout oublié, et Mike est redevenu l'historien de la bande. Pourquoi ? Parce que. Stanley, déjà un personnage en retrait dans le premier film, est ici évacué (comme dans le livre) dès le début du film, suite à son suicide... un suicide qui est ici présenté, de manière assez étrange, comme un acte héroïque, une sorte de sacrifice nécessaire pour unir les Losers et les motiver à reprendre le combat.

Des décisions créatives qui ne fonctionnent pas vraiment, et qui trahissent les rouages grinçants de ce deuxième volet de Ça : ce n'est pas un film désastreux, et c'est même amusant à regarder si l'on adopte le même point de vue que le personnage de Bill Hader, mais le tout est vraiment un gros cran en dessous du premier film, jamais vraiment angoissant ou malsain, jamais vraiment bien développé, et incapable de bien conclure son récit.

Une occasion ratée, qui n'est pas forcément bien meilleure que la partie "adulte" de la mini-série de 1990.

3.75 - 1 = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 54 - Doom - Annihilation (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction

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Doom - Annihilation (2019) :

Une escouade de Marines de l'UAC (Amy Manson, etc) arrive sur Phobos, la lune de la planète Mars, où un laboratoire scientifique ne répond plus après avoir activé un portail ancestral et mystérieux...

Nouvelle adaptation de la franchise vidéoludique Doom, après un premier métrage très moyen, et ce malgré sa distribution sympathique (The Rock, Karl Urban, Rosamund Pike)... et ici, c'est encore pire.

Nettement, même, puisqu'on se trouve ici devant un DTV cheapouille, tourné dans les pays de l'Est, avec une distribution insipide, une écriture médiocre, des costumes fauchés, et des monstres au compte-goutte (si l'on omet les deux dernières minutes, il n'y a que de pauvres humains vaguement zombifiés, et un seul vrai monstre dans ce film, toujours le même cascadeur en costume qui se fait tuer et ressurgit un peu plus tard...), tout ça dans un métrage de couloirs sombres et de fusillades génériques.

Alors certes, il y a bien quelques moments ponctuellement intéressants (le clin d’œil à Wolfenstein, la brève visite finale dans la dimension démoniaque intégralement numérique), mais dans l'ensemble, entre son héroïne baptisée Joan Dark ("Jeanne d'Arc"), son BFG en plastique tenu n'importe comment, et l'inintérêt chronique de tout le script, c'est, dans l'ensemble, vraiment mauvais.

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 53 - Deadtectives (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Shudder

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Deadtectives (2019) :

En perte de vitesse depuis des saisons, l'émission de télé-réalité DeadTectives est sur le point d'être annulée. Contraints par la chaîne à partir au Mexique, sous la supervision d'Abril (Martha Higareda), leur nouvelle productrice arriviste, Sam (Chris Geere), sa petite amie Kate (Tina Ivlev), Javier (José Maria de Tavira) et Lloyd (David Newman), le frère crédule de Sam, décident, avec l'aide de Bob (Mark Riley), spécialiste en effets spéciaux, de transformer une maison hantée locale en spectacle macabre totalement bidonné. Mais les véritables esprits qui hantent les lieux ne comptent pas se laisser faire...

Une comédie horrifique parodiant les Ghost Hunters et compagnie, et distribuée par Shudder, mais qui, malheureusement, souffre très clairement d'un problème de taille : c'est gueulard, hystérique, et donc hautement antipathique et épuisant.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, il n'y a pas une vanne, pas une réplique, pas une explication qui ne soit déclamée en criant par les acteurs, et, très rapidement, ça devient assez insupportable.

Ce qui est dommage, puisque le métrage est relativement bien produit, que les effets sont sympathiques, que la distribution n'est pas forcément mauvaise, que le tout est à moitié tourné en espagnol (ce qui est suffisamment rare pour être noté), et que la bande originale place même un morceau d'Aurelio Voltaire (ce qui fait toujours plaisir).

Et dans le dernier tiers du film, un semblant d'équilibre parvient même à se créer entre la comédie et le fantastique, et le tout devient un peu moins criard... mais pour y arriver, il faut subir une heure d'un film au rythme et à l'humour peu maîtrisés, qui épuise les tympans, et lorgne fréquemment sur Fantômes contre Fantômes de Peter Jackson (sans même parler de la fin clin d’œil à Ghostbusters).

2.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 52 - Eli (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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Eli (2019) :

Enfant-bulle allergique au monde qui l'entoure, Eli (Charlie Shotwell) arrive avec ses parents (Kelly Reilly, Max Martini) au manoir du Docteur Horn (Lili Taylor), spécialiste en maladies auto-immunes. Là, dans cet immense bâtiment isolé du monde extérieur, Eli va subir un traitement génétique expérimental particulièrement douloureux, mais rapidement, le jeune garçon va commencer à être hanté par les fantômes des précédents cobayes du Docteur...

Aïe. Un film d'horreur produit par la Paramount et qui, comme pour The Cloverfield Paradox, a préféré refiler le bébé à Netflix, qui a diffusé le film en toute discrétion en octobre 2019  : sans surprise, à vrai dire, tant le résultat final est un bordel pas possible, à l'écriture décousue, et qui tente de manger à tous les râteliers.

(attention, spoilers)

En effet, non seulement le film possède un postulat de départ particulièrement capillotracté (toute la mise en place est longuette, jamais vraiment plausible scientifiquement, etc), mais en plus, le film prend alors un virage "maison hantée" totalement générique et sans inspiration.

Pendant facilement 60/75 minutes, Eli est particulièrement quelconque, incapable d'échapper à tous les clichés des films de fantômes qui apparaissent dans les reflets, etc, et bien trop fasciné par sa "thérapie génique" improbable pour rester crédible (le garçon subit un traitement éprouvant, on lui perce un trou dans le crâne, on lui injecte des produits dangereux, etc... mais il se promène quand même dans les couloirs du manoir sans supervision, et sans paraître le moins du monde atteint par ce qu'il subit).

Et puis, pour ses dernières 20 minutes, le scénario pète un câble. Sans être pour autant totalement inattendue (le nom du médecin interprété par Lili Taylor est un gros indice, tout comme l'est l'affiche), la vérité est révélée au sujet d'Eli, et le film bascule dans une sorte de sous-La Malédiction grand-guignolesque, assez criard, et sombrant dans le n'importe quoi.

Ah, et j'ai failli oublier Sadie Sink, qui tient ici un petit rôle... et le joue exactement comme son personnage de Stranger Things.

Un projet vraiment bancal, qui n'a pas la subtilité d'écriture nécessaire pour vendre vraiment ce retournement de dernière minute, et qui succombe à tous les clichés du genre qu'il utilise. Reste une distribution assez efficace... mais c'est peu.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 51 - Man Vs. (2015)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Man Vs. (2015) :

Animateur d'une série de survie façon Seul face à la Nature, Doug Woods (Chris Diamantopoulos) part tourner la nouvelle saison de son émission dans les forêts canadiennes, équipé de ses caméras. Mais bien vite, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul dans les bois, et qu'une créature étrange le traque...

Semi-found footage inspiré des émissions de survie de Bear Grylls et compagnie, ce Man Vs. est, une fois sa mise en place de 10-15 minutes effectuée, un one-man show reposant entièrement sur les épaules de Diamantopoulos, très bon comme à son habitude. Du début à la fin du film, l'acteur est seul devant les caméras, et permet au film de fonctionner sans trop de souci, ainsi qu'à la tension de monter lentement, mais sûrement.

Le seul problème en fait, c'est que le dispositif du found footage, la forme du film, tout ça, manquent un peu trop de rigueur : le film semble refuser d'être un véritable found footage (il y a fréquemment des plans larges, extérieurs au dispositif, etc), et il perd ainsi en force et en efficacité.

Et puis il y a la créature.

(SPOILERS)

Soyons francs : il ne faut pas longtemps au spectateur avisé pour se douter de sa nature réelle, et lorsqu'il apparaît à l'écran, dans toute sa laideur numérique, le métrage perd beaucoup en intérêt. Non seulement un cascadeur en costume aurait probablement été plus efficace (probablement plus cher et compliqué à rendre crédible, cela dit), mais en plus, son apparence ne fait que renforcer l'impression de sous-Predator qui prend progressivement le dessus sur le reste du film.

Après, la conclusion du métrage est assez agréable : le sous-Predator en question n'est que l'un des multiples soldats d'une vague d'invasion extra-terrestre qui a attaqué la Terre pendant que Doug était dans les bois, et l'espèce humaine est au bord de l'extinction.

Dommage que le film soit aussi... moyen.

3/6 (pour Diamantopoulos - par contre, l'affiche est hors-sujet)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 50 - Annabelle : La Maison du Mal (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Annabelle : La Maison du Mal (Annabelle Comes Home - 2019) :

Lorsque les Warren doivent s'absenter de chez eux, ils confient leur fille Judy (Mckenna Grace) aux bons soins de sa baby-sitter habituelle, Mary Ellen (Madison Iseman), qui a pour projet de fêter l'anniversaire de la fillette. Mais Daniella (Katie Sarife), la meilleure amie de Mary Ellen, a décidé de s'inviter à la petite fête, et de profiter de l'occasion pour explorer les mystères de la maison Warren. Quand elle libère malencontreusement la poupée Annabelle de sa prison, cependant, cette dernière retrouve ses pouvoirs, et réveille les autres objets maudits conservés dans le sous-sol de la maison...

Et le Conjuring Universe n'en finit pas de s'étendre, avec encore une suite au premier Annabelle, pourtant particulièrement médiocre, et à sa suite/préquelle, nettement plus intéressante. Ici, on a droit à une version teen movie de la franchise, une sorte de sous-Nuit au Musée/Chair de Poule qui voit la poupée Annabelle, libérée par une adolescente à baffer (même si le script tente de lui donner des motivations autres qu'une simple rébellion), réveiller toutes les autres forces démoniaques de la maison des Warren.

Des Warren en très grande partie absents du film, puisque ce dernier est centré sur leur fille, sur sa baby-sitter, sur la meilleure amie de celle-ci, et sur son prétendant : de quoi donner vraiment à ce métrage des allures de train fantôme tous publics, d'autant que les esprits du métrage sont particulièrement inoffensifs, en fin de compte (voire ridicules - le loup-garou numérique tout miteux).

Et pour ne rien arranger, le métrage ne fait pas vraiment peur, dépourvu de jump scares, et échouant à imposer la moindre tension ou la moindre atmosphère.

Après, ça reste bien interprété, et filmé de manière compétente. Mais ça s'arrête là, et ça place ce Annabelle 3 entre les deux épisodes précédents : pas aussi insipide que l'original, mais en dessous de la préquelle.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 49 - I Trapped The Devil (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Noël, Oktorrorfest, Religion, Thriller, IFC

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I Trapped The Devil (2019) :

À l'occasion des fêtes de Noël, Matt (AJ Bowen) et sa femme Karen (Susan Burke) rendent visite à Steve (Scott Poythress), le frère de Matt, qui vit reclus depuis bien longtemps dans la demeure de leurs défunts parents. Mais là, le couple trouve un Steve frénétique, et obsédé par un homme qu'il maintient captif au sous-sol, derrière une porte bardée de crucifix. Un homme qu'il affirme être le Diable...

Un film d'horreur indépendant clairement inspiré par un certain épisode de la Quatrième Dimension, et qui utilise son postulat intrigant pour proposer un long-métrage intéressant, mais inabouti.

Le vrai problème, en réalité, c'est la durée du récit (et, par association, son rythme) : le script est insuffisant pour maintenir totalement l'intérêt pendant plus de 80 minutes, et le ventre mou du récit est très perceptible.

Pourtant, Josh Lobo, réalisateur et scénariste, fait de son mieux pour imposer de la tension, une atmosphère pesante et oppressante, et les 3/4 du temps, ça fonctionne. Il est notamment aidé par la photographie très sombre, et l'éclairage volontairement très marqué, qui exploite les couleurs des illuminations de Noël pour en faire quelque chose de stylisé et de sinistre.

Les acteurs, eux aussi, sont efficaces, et le côté ultra-lent et contemplatif du tout est d'autant plus frustrant que ponctuellement, la mayonnaise prend bien, et le métrage fonctionne.

Mais ce I Trapped The Devil est finalement un peu trop mou, un peu trop brouillon, et volontairement un peu trop vague et abscons pour totalement convaincre.

Ça reste intéressant, cela dit. 

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 48 - You Might Be The Killer (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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You Might Be The Killer (2019) :

Lorsque Chuck (Alyson Hannigan), vendeuse dans un comic book store et fan d'horreur, reçoit un appel téléphonique paniqué de Sam (Fran Kranz), son meilleur ami, directeur d'un camp de vacances, elle est agréablement surprise : Sam est aux prises avec un tueur masqué tout droit sorti d'un slasher, qui élimine un à un les moniteurs du camp. Mais progressivement, alors que Sam raconte ces événements à son amie, l'évidence se fait : et si c'était lui le tueur ?

Une parodie de slasher assez amusante et bien menée, basée sur une idée de Sam Sykes (auteur de fantasy et fils de Diana "Outlander" Gabaldon) et Chuck Wendig (auteur de comic-books et de romans Star Wars), délibérément déstructurée et en flashbacks, et qui affiche clairement ses influences, de la saga Vendredi 13 à Scream, en passant par les Evil Dead de Sam Raimi, ou encore par The Mask.

Alors certes, par moments, ça fait un peu patchwork d'idées et de références à d'autres films, mais le tout parvient tout de même à conserver une certaine identité, principalement grâce à son interprétation globalement solide, et à sa musique orchestrale efficace, très premier degré.

C'est plutôt maîtrisé, ça ne se prend jamais trop au sérieux, c'est décalé, bref, pour peu qu'on ait un peu de recul sur le genre, ça fonctionne.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 47 - Satanic Panic (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review

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Satanic Panic (2019) :

Livreuse de pizzas débutante, Sam (Hayley Griffith) tombe en panne sur le seuil d'une demeure luxueuse, où l'on vient de la priver d'un pourboire. Bien décidée à récupérer son dû, elle se fraye un chemin dans la bâtisse, où elle découvre un groupe de satanistes de la haute société, mené par Danica (Rebecca Romijn), sur le point d'invoquer Baphomet. Malheureusement pour Sam, elle est vierge, et devient aussitôt la proie de ce groupe de cultistes improbables...

Une comédie horrifique décomplexée et grotesque, qui cependant ne m'a évoqué qu'une chose, pendant tout son déroulement : un film de fans, ces fans de films d'horreur tatoués, souvent aux looks improbables ou aux cheveux multicolores, qui se retrouvent devant leurs films d'horreur préférés avec une (ou plusieurs) bière à la main, et passent un bon moment déconneur devant même les pires navets.

Un public de festival, en somme, auprès duquel ce métrage devrait fonctionner... malgré ses très nombreux et évidents défauts : développement bancal des personnages, héroïne énervante, réalisation (littéralement) bancale (de la réalisatrice d'un épisode médiocre de Into The Dark), interprétation en roue libre (les acteurs les plus aguerris s'en sortent le mieux, les autres sombrent dans l'hystérie gueularde - et Jordan Ladd, elle, est méconnaissable - abus de chirurgie ou d'alcool ?), écriture laborieuse et maladroite qui donne lieu à des dialogues peu naturels...

Ce n'est pas un bon film, tout y est forcé, hystérique, gonzo, fatigant, et pourtant, ce n'est pas forcément désagréable à regarder, pour peu qu'on soit dans la bonne disposition d'esprit, et qu'on soit indulgent : les créatures et effets pratiques (d'un double finaliste de Face Off) sont sympathiques, et les acteurs s'amusent.

Mais dans l'absolu, ça reste très approximatif, lourd et inabouti.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 46 - The Dead Don't Die (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review

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The Dead Don't Die (2019) :

Alors que l'activité humaine provoque une altération soudaine de la rotation de la Terre, les morts reviennent à la vie, affamés de chair humaine. Ce qui, dans la petite ville de Centerville, pose bien des problèmes à Cliff (Bill Murray) et Ronnie (Adam Driver), les deux officiers de police de la bourgade...

Une comédie horrifique signée Jim Jarmusch, et qui tente de concilier le cinéma de Jarmusch avec une relecture de La Nuit des Morts-Vivants, et un semblant de satire sociale façon Zombie.

Le problème étant que pour une comédie horrifique, ce film n'est ni drôle (l'humour à froid, impassible et motocorde, ça va cinq minutes, surtout quand ce n'est pas inspiré), ni horrifique (les zombies sont traités comme des blagues ambulantes, uniquement là pour répéter en boucle ce qui occupait le centre de leur vie d'avant), que ses personnages sont tous affreusement sous-développés (c'est tout simplement un défilé de visages connus, d'Iggy Pop à Selena Gomez en passant par Danny Glover, Steve Buscemi, Rosie Perez, Tom Waits, RZA, Carol Kane, etc, qui n'ont absolument rien à faire, si ce n'est débiter trois répliques et se faire tuer), que le rythme est affreusement nonchalant, et que Jarmusch se pense plus malin ou drôle qu'il ne l'est vraiment (le clin d’œil à Star Wars, la sous-intrigue WTF de Tilda Swinton).

Sans oublier ce détachement ironique bien agaçant, qui se manifeste dès la dixième minute, lorsque Murray et Driver remarquent que la chanson passant à la radio est la chanson-titre du film dans lequel ils apparaissent. Un moment méta qui a des petits frères ultérieurement (vers la fin, Murray et Driver discutent carrément du script et de Jarmusch) et qui m'a très tôt agacé au plus haut point.

Si au moins Jarmusch avait eu quelque chose de frais, de nouveau et de pertinent à dire sur la société, mais non : il se contente de répéter ce que Romero avait fait en son temps, en nettement moins bien.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 45 - Tone-Deaf (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Tone-Deaf (2019) :

Ayant récemment perdu son emploi pour insubordination, et séparée de son compagnon, Olive (Amanda Crew) décide de passer un week-end à la campagne, en louant la demeure d'un veuf un peu excentrique, Harvey (Robert Patrick). Il n'en faut pas plus pour que les pulsions meurtrières de ce dernier se réveillent, et Harvey décide alors de massacrer tout ce qui bouge, à commencer par cette millenial insupportable...

Une comédie noire horrifique assez médiocre et décousue, qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille dès la lecture de son pitch, un pitch se terminant par le très prétentieux "Plus qu'un slasher basique, TONE-DEAF propose une critique sinistre de notre étrange climat politique et culturel actuel."

Certes. Et, à nouveau, j'aurais dû me renseigner, car je me serais aperçu que Tone-Deaf est l’œuvre du réalisateur d'Excision et de Suburban Gothic, deux comédies noires pataudes et jamais convaincantes, ressemblant à du sous-John Waters horrifique, et arborant fièrement un détachement ironique assez agaçant, et un sens des vignettes graphiques et artistiques jamais particulièrement bien intégré au reste du récit.

Ici, on retrouve donc tout ça, avec des personnages unanimement agaçants et antipathiques, de l'ironie moqueuse, un choc des cultures Boomers vs Millenials assez éventé et cousu de fil blanc, des tonnes de personnages secondaires inutiles (la mère, son amant, la voisine, le boss, le dépanneur) uniquement là pour donner un petit rôle aux copains du réalisateur (on voit passer AnnaLynne McCord,  Ray Wise, Ray Santiago, Keisha Castle-Hughes, etc), et bien sûr, des moments "artistiques", qui font tâche, et ont la subtilité d'un tractopelle - monologues face caméra, scènes oniriques, multiplication des points de vue, trip sous acide...

Bref, encore une fois, malgré sa distribution sympathique, le film ne l'est pas le moins du monde : il est affreusement bancal, rarement amusant, et il m'a agacé plus qu'autre chose, tant il se croit plus pertinent et intelligent qu'il ne l'est vraiment.

2/6 (pour les deux leads et leur interprétation)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 44 - L'Échelle de Jacob (2019)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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L'Échelle de Jacob (Jacob's Ladder - 2019) :

Ancien médecin militaire, Jacob Singer (Michael Ealy) a assisté à la mort de son frère Isaac (Jesse Williams) sur sa table d'opération. Traumatisé, il s'est cependant reconstruit une vie civile idyllique, aux côtés de son épouse (Nikki Beharie) et de leur bébé. Mais bientôt, des phénomènes étranges commencent à se produire autour de lui, et il commence à être victime d'hallucinations, alors même que son frère réapparaît dans sa vie, accro à un médicament expérimental...

Un remake afro-américain de L'Échelle de Jacob, co-écrit par le scénariste du remake de Simetierre, et qui décide de faire une adaptation très libre du récit original : il garde les thématiques d'expérimentations médicales, de vétérans délaissés, de stress post-traumatiques, il reprend certains passages (le bain de glaçons, les visages tremblants, la civière), et il arrange le tout de manière assez plate et oubliable, avec un rebondissement, aux 2/3 du film, qui est loin d'avoir la force de la chute du film original (SPOILER : tout le film, du point de vue de Jacob, est en fait un délire psychotique de ce dernier, qui s'imagine avoir la vie idyllique de ce dernier).

Alors je ne suis déjà pas un très grand fan du film original (mémorable pour certains visuels et pour sa chute, mais qui ne m'a jamais vraiment passionné outre-mesure), mais là, on est devant un succédané du film de Lyne, une sorte de version discount sans le goût, le punch ou le style. Et sans intérêt.

2/6 (pour l'interprétation solide, principalement)

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