Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Incroyable mais vrai (2022) :
Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) viennent d'acheter une maison, après que l'agent immobilier leur ait fait part d'une particularité sensationnelle du bâtiment, particularité qui se trouve au sous-sol et qui va bouleverser la vie du couple...
Un film de Quentin Dupieux, ça ne peut qu'être un peu bizarre et un peu décalé, et ici, c'est le cas, avec un métrage d'à peine 70 minutes, qui joue brièvement sur le mystère, avant d'expliquer rapidement le ressort principal du film (spoiler), une trappe menant du sous-sol à l'étage de la maison, permettant de voyager 12 heures dans le futur, et de rajeunir au passage de trois jours.
Un postulat de départ intrigant, auquel répondent différemment Alain et Marie : elle, névrosée et complexée par son âge, décide de retrouver ses 20 ans en passant encore et encore par le tunnel ; lui, nonchalant et résigné, vit la vie au jour le jour, et décide d'ignorer totalement ce phénomène.
Récit absurde sur la peur de l'âge et de la vieillesse, IMV renforce encore son propos par la sous-intrigue (un peu détachée du reste) de Benoit Magimel, qui se fait greffer un pénis robotique (avec ce que ça comporte de digressions et de dysfonctionnements). Là encore, la peur de la panne, la peur de vieillir, le culte des apparences, la déliquescence inévitable de l'âge et de l'âme, etc... mais honnêtement, ça ne fait que délayer un film qui tient déjà sur un mouchoir en papier.
Une fois l'esthétique 70s de l'image, délavée et surexposée, et la musique au synthé Moog digérées par le spectateur, et le postulat de départ intégré, force est de constater que le métrage évolue en une sorte de drame semi-inabouti, qui tourne un peu à vide, n'exploite pas trop son potentiel, et se termine en queue de poisson, à grands renforts de montages pas ultra passionnants.
Dommage.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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Astérix - Le Secret de la potion magique (2018) :
Parce qu'il a fait une mauvaise chute alors qu'il coupait du gui dans la forêt, Panoramix (Bernard Alane) commence à réévaluer sa vie et son rapport à la mortalité, et décide de se trouver un successeur. Il part donc, en compagnie d'Astérix (Christian Clavier), d'Obélix (Guillaume Briat), de la jeune Pectine (Lévanah Solomon) et des villageois, arpenter le monde à la recherche d'un druide capable de lui succéder et de recevoir la formule secrète de la potion magique. Mais le maléfique Sulfurix (Daniel Mesguich) est sur les rangs, et de leur côté, les Romains sont bien décidés à profiter de l'absence du druide et des hommes du village pour conquérir ce dernier...
Un scénario original d'Alexandre Astier (qui pioche quand même ici ou là dans les bandes-dessinées) pour ce long-métrage sorti en 2018, et qui suit la formule du précédent film, tant devant que derrière la caméra. Seul vrai changement au casting vocal, Roger Carel, remplacé par Christian Clavier, qui s'en sort convenablement, comme toujours, en Astérix....
Contrairement au film précédent, ce métrage se lâche un peu plus, n'hésitant plus à y aller frontalement dans les gags décalés (l'arrivée de l'escadron de poules, les trompettes de Kaamelott, le druide Jesus, les discussions avec les sangliers, etc) quite à parfois pousser un peu trop loin (je ne suis pas super fan de la fin en mode kaiju vs mecha). Ça reste rythmé, drôle et sympathique, avec quelques bémols ici ou là (le scénario est assez prévisible, la petite Pectine est un peu perdue en cours de route, l'utilisation de You Spin Me Right Round est finalement inutile), mais dans l'ensemble, c'est réussi, à nouveau.
4.25/6
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Classico (2022) :
Lorsque le Trophée de la Ligue des Champions 1993 est volé à l'OM par les enfants du foyer dont Sami (Ahmed Sylla) s'occupe, ce dernier, fan de foot, panique... plus compliqué encore : le Trophée disparaît aussitôt, probablement volé par des supporters parisiens. Sami part alors pour la Capitale, afin d'infiltrer le club des supporters locaux et de ramener la coupe à la maison.
Une comédie sportive marseillaise prévisible mâtinée d'imposture, de romance impossible entre un fan de l'OM et une cadre du PSG (Alice Belaïdi), et d'une dose de gamins orphelins et de bonne conscience sociale avec cette histoire de foyer... pour un tout très inégal, à la mise en place laborieuse au possible, au rythme bancal (ça ressemble beaucoup à une suite de sketches mis bout à bout), à la direction d'acteurs très moyenne (les enfants, notamment, sont assez médiocres) et aux clichés innombrables et très datés.
Sans oublier les nombreux caméos tous insérés à la truelle, l'abus de ralentis et la bande originale bourrée de hip-hop forcément marseillais, jusqu'à plus soif.
Je partais sans à priori, notamment parce que j'aime bien Sylla et Belaïdi, mais je n'ai pas du tout accroché au final.
2/6
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BDE (2023) :
Amis depuis leur école de commerce où ils dirigeaient le bureau des étudiants (BDE), Bob (Michaël Youn), Max (Lucien Jean-Baptiste), Vinz (Vincent Desagnat) et Romane (Héléna Noguerra) se retrouvent tous les ans pour un week-end de débauche, le week-end Bioman. Cette année, ils partent pour Val Thorens, où ils tombent sur une centaine d'étudiants de leur ancienne école, venus se lâcher au ski... Une rivalité s'instaure aussitôt entre les deux groupes, ce qui dégénère rapidement en une fête mémorable et spectaculaire.
Nouveau film de et avec Michael Youn, après Divorce Club, ce BDE est un de ces films de fête qui dégénère comme le cinéma américain (ou la bande à Lacheau) aime en produire... et c'est donc largement sous influence, de Projet X à Nos pires voisins, en passant par plein d'autres métrages et références cinématographiques.
Seul problème : de tels films de fête, ça impose que les acteurs soient naturels et ne donnent pas l'impression de se forcer... surtout quand le scénario redouble d'alcool, de drogues et d'autres moments de débauche durant lesquels leurs personnages sont en roue libre.
Et là, tout ça tombe un peu à plat, en fonction des interprètes et des situations : le film tente tellement de retranscrire cette ambiance hystérique de fête déglinguée qu'au bout d'un moment, le spectateur se lasse, tant tout est poussé dans ses derniers retranchements, balourd, surligné et de mauvais goût, avec des caméos attendus, des digressions inutiles, des clichés à gogo, etc.
En fait, on est très proche, ici, du Michael Youn du Morning Live, graveleux, débordant d'énergie et de provoc, mais aussi d'une autre époque, et honnêtement, en long-métrage, ça fatigue.
Ça se regarde vaguement, mais c'est assez soulant, voire même un peu trop prévisible dans son écriture.
2.25/6
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Irréductible (2022) :
Pour des raisons budgétaires, Vincent Peltier (Jérôme Commandeur), fonctionnaire particulièrement satisfait de sa position, est soudain poussé à démissionner par une inspectrice du ministère, Mme Bailliencourt (Pascale Arbillot). Mais Vincent est tenace, et refuse obstinément de céder et de perdre tous ses avantages sociaux : en guise de punition, il est alors muté aux quatre coins de la planète, mais contre toute attente, il s'en accommode fort bien, et trouve même l'amour auprès d'Eva (Lætitia Dosch), une scientifique en poste dans le Grand Nord arctique...
Un film adapté d'un métrage italien, par et avec Jérôme Commandeur, très représentatif de son humour sarcastique et parfois absurde, et qui s'avère finalement assez amusant, que ce soit pour sa satire du monde des fonctionnaires, celle de celui des syndicats, de l'univers carcéral, ou tout son segment romance en Suède, qui se moque gentiment tant de la société française que de la société suédoise, et de leurs travers respectifs.
Le tout avec un bon fond sincère, et plutôt bien filmé. Après, on pourra regretter que le côté satirique a tendance à s'éclipser un peu trop derrière la romance par moments, mais ça fonctionne tout de même plutôt sympathiquement.
Un moment agréable.
4/6
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Jumeaux mais pas trop (2022) :
Anthony (Ahmed Sylla), jeune réparateur noir de banlieue, découvre soudain qu'il est le frère jumeau de Grégoire Beaulieu (Bertrand Usclat), un jeune candidat de droite aux législatives, blanc et issu d'une famille bourgeoise. Il tente alors de rencontrer son frère et de comprendre comment ils en sont arrivés là, alors même que Grégoire, lui, est en pleine campagne.
Une comédie sociale très française, avec lutte des classes, banlieue contre bobos, thématique de l'adoption et de l'abandon, tout ça, mais qui fait le choix, contrairement à bon nombre d'autres comédies françaises, de ne pas sombrer dans la caricature totale, et de rester sur une note sentimentale et sincère plus constante (contrairement au virage émotion que bon nombre de films comiques français tentent maladroitement de négocier dans leur dernière ligne droite).
Là où le postulat d'Ahmed Sylla se faisant passer pour le chauffeur de Beaulieu aurait tenu une bonne heure chez certains, avec moult supercheries et gags lourds, ici, tout est bouclé en quelques minutes une fois la situation mise en place, et l'on passe alors au rapprochement entre les deux frères, au travers d'une sorte de road movie des deux hommes à la recherche de leurs origines, sans toutefois se défaire d'éléments plus excentriques (comme l'avocat déglingué et jemenfoutiste).
Une bonne surprise, plutôt touchante, pour peu que l'on soit sensible à ce type de récit et de thématiques, même si cela rallonge un peu le film jusqu'à l'heure quarante. Pas bien grave, d'autant que tout le monde joue naturellement, et évite le récitatif de mise dans les comédies françaises (et puis j'ai été surpris de retrouver Bertrand Usclat et Pauline Clément, aperçus hier dans Menteur).
3.75/6
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Menteur (2022) :
Menteur pathologique, Jérôme (Tarek Boudali) passe son temps à baratiner tout le monde, ce qui lui assure une carrière florissante de cadre supérieur dans une entreprise de construction navale. Jusqu'au jour où tous ses mensonges (y compris passés) deviennent soudain réels, compliquant nettement la vie de Jérôme, de son frère (Artus) et de tous leurs proches...
Une comédie particulièrement quelconque d'Olivier Baroux, qui adapte ici un film québécois lorgnant déjà sur de multiples métrages, notamment de Jim Carrey (Menteur Menteur et compagnie), sans jamais parvenir à en transcender le postulat de départ ou à le rendre intéressant.
Premier problème, le métrage grille toutes ses cartouches dès son premier tiers, présentant ses mensonges et leurs conséquences en rafale, avant de ralentir considérablement, et de tourner à vide pendant un bon moment. Tout au plus y-a-t-il quelques moments vraiment absurdes, comme la scène du tueur en série ou le pays des chiens, mais trop souvent, les gags sont plats, le rythme en dents de scie, et ça ne fonctionne pas plus que ça.
Deuxième souci, le virage que prend le film vers la fin, avec un côté émotion catapulté (la solution au problème de Jérôme ? Demander rapidement pardon, tout simplement), auquel Boudali n'apporte jamais suffisamment de poids (tous les autres acteurs y mettent de l'énergie, cela dit) ; les problèmes de logique interne sont aussi présents, les idées sont abandonnées en cours de route (l'introduction au monastère ne débouche sur rien une fois le film engagé), et finalement, on a l'impression que le film se termine en panne d'idées, avec un moment social dans l'entreprise qui tombe à plat.
Bref, un peu comme la majorité des films critiqués cette semaine, jusqu'à présent, c'est regardable, mais bof.
2/6
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La très très grande classe (2022) :
Professeure de français en banlieue, Sofia Boudaoui (Malha Bedia) est quotidiennement humiliée par ses élèves, rebelles et insupportables. Lorsqu'elle apprend que sa mutation vers Barcelone a été acceptée, elle se lâche totalement et dit leurs quatre vérités à ses élèves... mais la mutation est suspendue, au profit de Madame Delahaye (Audrey Fleurot), enseignante catholique bien sous tous rapports. Sofia décide alors, avec l'aide de Mr Picard (François Berléand), son propriétaire, de tout faire pour convaincre l'inspecteur d'académie (Arié Elmaleh) de lui rendre sa mutation...
Troisième film du réalisateur/scénariste de Sales Gosses (bof) et de Ma Reum (bof again), La très très grande classe continue dans la même direction, celle d'une comédie très caricaturale, avec une illustration musicale de cartoon, des jeunes incontrôlables et impertinents, un propos social et une touche d'émotion un peu forcée vers la fin du métrage, qui ne fonctionne jamais particulièrement.
Dans l'ensemble, ce n'est pas irregardable, Bedia est efficace et Berléand s'amuse bien (Fleurot surjoue affreusement), mais c'est aussi ultra-balisé de bout en bout, et tout le côté concours de poésie qui vire en baston générale est un bon gros WTF même pas drôle.
2.5/6
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L'Homme parfait (2022) :
Las de son quotidien débordé et de son mari Franck (Didier Bourdon), glandeur au chômage, Florence (Valérie Karsenti) veut un homme, un vrai ! Ou presque, puisqu'elle achète Bobby (PEF), un robot humanoïde au physique de rêve... qui va rapidement déclencher la jalousie de Franck et sa vengeance contre le robot.
Une comédie française au postulat familier (cela dit, ce sujet ne l'est pas tant que ça dans le cadre du cinéma français, donc c'est toujours ça de pris), mais qui ne va pas vraiment au bout de son sujet ; étrangement timide, le tout ne décolle pas vraiment, semblant parfois botter en touche ou esquiver les côtés les plus intéressants de son point de départ, pour rester dans la comédie superficielle sur un couple au point mort, dans une routine insipide et franchement assez clichée.
Alors certes, Karsenti et Pef sont plutôt bons (les autres sont très inégaux et parfois récitatifs), mais le tout reste inoffensif au possible et assez plat. Pas forcément désastreux, mais vraiment quelconque.
2.5/6
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Pil (2021) :
Dans les rues de Roc-en-Brume vit Pil, une petite voleuse orpheline et ses trois fouines apprivoisées, qui subsistent en dérobant la nourriture du château du malfaisant Tristain, le régent du royaume. Un régent bien décidé à ne pas laisser le trône au prince Roland, désormais en âge de régner : il le transforme ainsi en chapoul (mi-chat, mi-poule) et tente de l'éliminer, mais Pil s'en mêle et, accompagnée d'un garde persuadé qu'elle est une princesse, elle part en quête d'une vieille sorcière capable de renverser le sortilège...
Film d'animation français réalisé par le studio TAT Productions, déjà responsable de la série Les As de la Jungle (entre autres), Pil m'a fréquemment donné l'impression d'un postulat de bande dessinée, tel qu'on aurait pu en lire à une certaine époque dans Spirou ou dans des magazines similaires destinés à un public un peu plus jeune.
Malgré un titre générique et quelconque, un character-design inégal (pas fan du bouffon façon Jeff Panacloc ou de l'apparence du méchant, à mi-chemin entre Loki et Richard E. Grant) et une animation parfois un peu raide dans les mouvements, le tout fonctionne plutôt bien, entre le doublage plutôt sympathique, notamment le ménestrel en mode Francis Cabrel), l'humour un peu décalé, les bestioles amusantes (Pépette le bouledogue français transformé en dragon), le rendu technique efficace et le récit globalement agréable.
Rien d'exceptionnel, mais ça se regarde plutôt bien.
3.75/6
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Astérix - Le Domaine des Dieux (2014) :
Pour tenter de soumettre le village d'Astérix (Roger Carel) par la ruse en incitant ses habitants à se plier aux us et coutumes de la vie romaine, César (Philippe Morier-Genoud) approuve le projet d'un architecte, Anglaigus (Lorànt Deutsch), de construire le Domaine des dieux, une luxueuse résidence immobilière romaine, à deux pas du village gaulois. Plus facile à dire qu'à faire, mais rapidement, les habitants du village commencent à s'habituer à cet afflux de touristes romains aisés, et le plan de César commence à porter ses fruits...
Premier Astérix en 3d, et premier Astérix chapeauté par Alexandre Astier, co-réalisateur et scénariste de cette adaptation de la bande dessinée du même nom... et c'est plutôt réussi, à vrai dire, sans trop de prise de risques.
C'est bien mené, bien rythmé, bien doublé (léger bémol sur Élie Semoun en mode Élie Semoun, mais c'est largement compensé par la maîtrise de Roger Carel en Astérix), on retrouve la pointe de décalage de Kaamelott, la bande originale symphonique est très compétente, et le passage à la 3D, s'il destabilise un peu au début, finit par fonctionner très bien... en somme, c'est sympatoche, bien qu'assez sage et propre (en même temps, veut-on vraiment de la disruption, de la subversion, du cassage de codes ou de l'impertinence prononcée dans un dessin animé Astérix ? Pas sûr).
Un bon gros 4.25/6, mais pas plus, simplement parce que ce n'est pas mon Astérix préféré, à la base.
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... Non, je n'ai toujours pas eu l'occasion de regarder Ant-Man 3 : Quantumania. C'est presque un running gag, désormais, mais après tout, le mois de juin était plutôt chargé sur le blog des Téléphages Anonymes...
Un bon paquet de nouveautés, ce mois-ci, et pas vraiment de désastre... ou du moins, pas de film passant sous la barre symbolique des 2/6. Ce qui ne veut pas dire que cette barre n'est pas atteinte, cela dit, puisque quelques métrages végètent à ce piètre niveau, et ont naturellement terminé dans les flops du mois.
Mais globalement, le mois était plutôt agréable, avec beaucoup de films moyens, mais regardables.
Avatar 2, notamment, cimente un peu plus son statut de franchise "parc d'attractions" - le genre de films-spectacles que le grand public est prêt à aller voir en salle dans les conditions les plus spectaculaires possible, mais qui n'a pas le moindre intérêt sorti de ces conditions ; The Flash est à peu près aussi bordélique que ce que l'on pouvait redouter, mais Ezra Miller (et Michael Keaton) parviennent presque à faire fonctionner le tout ; et le reste du mois ne restera pas dans les mémoires, sans toutefois donner l'impression d'avoir perdu son temps...
# Film(s) du mois :
American Swing, un documentaire amusant mais imparfait sur un club échangiste de la grande époque de New York ; Bêtes de scène, un mockumentaire forcément rigolard et sympathique de Christopher Guest ; et au rayon nouveautés, le quatrième chapitre de John Wick, efficace et définitif (du moins, en théorie), et Spider-Man - Across the Spider-Verse, spectaculaire, intrigant, mais aussi un peu frustrant de par sa fin en mode "à suivre"...
# Flop(s) du mois :
Ratchet et Clank, une adaptation insipide du jeu Playstation ; le dernier Transformers, toujours sans Michael Bay, mais avec ses humains transparents au possible et ses robots-animaux qui font de la figuration ; le Peter Pan et Wendy de Disney, terne et sans saveur ; et le dernier Fast and Furious... qui est un Fast and Furious de plus, sans plus aucune notion de réalisme ou de cohérence...
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# Petit écran :
Ce mois-ci, quelques séries assez diverses, au programme : de la comédie musicale, avec la saison 2 de Schmigadoon, que j'ai nettement préférée à la première ; la dernière saison de Perdus dans l'espace (visionnée en deuxparties), fidèle à elle-même - à savoir spectaculaire, mais terriblement frustrante dans son écriture et ses facilités ; Cyberpunk : Edgerunners, série d'animation adaptée du jeu de CD Projekt Red, plutôt une bonne surprise ; la fin de la saison 1 du reboot de Code Quantum, qui m'a laissé plus mitigé que ce à quoi je m'attendais ; et Black Mirrorsaison 6, qui souffre toujours de la carte blanche et des largesses laissées à la série et à son écriture par Netflix, avec des épisodes souvent trop longs ou trop peu percutants pour leur propre bien.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
En juillet, comme tous les ans, le blog des Téléphages Anonymes se met à l'heure française, avec près d'un mois consacré à la comédiemade in Hexagone, pour le meilleur et pour le pire. Et on ne va pas se mentir... c'est souvent pour le pire.
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...
Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :
- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...
Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.
En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.
- 6x05 - Demon 79 :En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...
Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.
Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.
Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.
- Bilan saisonnier -
Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.
Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.
C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.
Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
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L'équipée du Cannonball (The Cannonball Run - 1981) :
De multiples pilotes, venus de tous horizons et de tous pays, parmi lesquels JJ McClure (Burt Reynolds) et son coéquipier Victor Prinzi (Dom Deluise) prennent par au Cannonball Run, une course illégale les amenant à traverser les États-Unis malgré la traque incessante des autorités...
Une comédie automobile coproduite avec Golden Harvest (d'où la présence de Jackie Chan) dont je gardais un assez bon souvenir, mais qui finalement, quarante ans après sa sortie, semble assez brouillonne, approximative et maladroite. Ce n'est pas désagréable à suivre, la distribution est amusante (mention spéciale à Roger Moore en pseudo-007 juif), mais bizarrement, entre la grosse demi-heure de mise en place, le montage décousu, et les chorégraphies d'action assez molles, le tout parait trop bordélique pour proposer autre chose que quelques moments amusants.
3/6, pas plus.
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Office Invasion (2022) :
Lorsque leur entreprise sud-africaine, spécialisée dans l'extraction et la raffinerie de Zulcanoid, une substance rarissime, est revendue à de nouveaux propriétaires étrangers encore pires que le précédent, trois employés et amis (Rea Rangaka, Kiroshan Naidoo, et Sechaba Ramphele) décident de se rebeller et de dérober une partie du minerai pour arrondir leurs fins de mois difficiles. Mais bien vite, ils réalisent que les nouveaux propriétaires viennent peut-être de bien plus loin qu'un autre continent : de l'espace...
Une comédie de science-fiction sud-africaine plutôt amusante, mais inégale, principalement pour des problèmes de rythme et de structure.
En fait, cette comédie, diffusée dans le monde sur Netflix, dure près de deux heures, ce qui alourdit considérablement le tout. D'autant que le premier tiers est une simple comédie de bureau rigolarde (à défaut d'être finaude) avec montage en parallèle sur les trois amis, que la partie centrale s'intéresse plus au casse et à sa préparation, et qu'il faut attendre la dernière ligne droite (la dernière demi-heure, plus ou moins), pour que les aliens s'invitent dans l'histoire.
Au tout début, il y a bien une tentative de bref in media res totalement superflue et artificielle, mais elle n'est pas très convaincante, et honnêtement, le film aurait pu être facilement amputé de 20 ou 30 minutes, pour un résultat bien plus efficace.
Après, ça reste sympatoche à regarder : les acteurs sont bons et impliqués dans leurs rôles, les effets spéciaux sont honorables, c'est compétent sur tous les plans (sauf peut-être la musique, trop fauchée et synthétique), et ça change des comédies de SF principalement caucasiennes.
Mais ça reste très imparfait cependant, avec notamment certains gags ou personnages secondaires trop caricaturaux pour vraiment bien se marier avec le côté plus dramatique et sérieux des motivations des personnages.
3.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dear Mr. Brody (2021) :
Documentaire indépendant diffusé sur Discovery + et portant surMichael James Brody Jr, un jeune musicien américain de 21 ans, héritier d'une grande fortune, qui, début 1970, a publiquement annoncé qu'il allait donner 25 millions de dollars à ceux dans le besoin. Une annonce publique qui a aussitôt plongé le jeune hippie idéaliste au cœur d'une spirale infernale, entre popularité médiatique, public suppliant, drogues et pressions en tout genre.
Le film retrace donc cette histoire de plusieurs manières, entre un côté biographique étayé par des entretiens avec les protagonistes survivants de cette histoire (la femme de Brody, son fils, ses compères de l'époque), beaucoup d'images d'archives, et des passages suivant une chercheuse ayant retrouvé bon nombre de lettres inédites adressées à l'époque à Brody, et restées non lues de par leur nombre ahurissant (et le fait que Brody soit décédé trois ans après son annonce, des ravages de la drogue et des traitements psychologiques hospitaliers de l'époque).
Ces passages voient donc la chercheuse identifier et lire certaines de ces lettres, voire les faire lire aux personnes les ayant écrites (ou à leurs héritiers) ou utiliser des acteurs dans des reconstitutions, pour un résultat très larmoyant et plein de bons sentiments, avec un propos sur la misère humaine, la tristesse, la solitude, l'espoir, etc. C'est finalement très américain, tout ça, dans l'esprit et dans la forme, pour une histoire lancée initialement par un hippie drogué et idéaliste qui n'avait pas les moyens de ses ambitions.
Intéressant sur un plan sociologique et historique, mais finalement, c'est un peu beaucoup de bruit pour pas grand chose (toute cette affaire a duré 10 jours à peine), ce qui, à nouveau, est très américain...
3.5/6
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The Flash (2023) :
Frustré de ne pouvoir innocenter son père (Ron Livingston) du meurtre de sa mère (Maribel Verdú), Barry Allen (Ezra Miller) décide de remonter le temps pour changer le cours de l'histoire. Mais, ce faisant, il se retrouve dans une nouvelle réalité où Zod (Michael Shannon) et ses Kryptoniens attaquent la Terre : accompagné de son double immature, Barry va alors demander l'aide du Batman de cet univers (Michael Keaton), afin de trouver Kal-El...
On ne va pas revenir sur le development hell de ce Flash, sur les déboires médiatiques et judiciaires de son interprète principal, ou encore sur le bordel général qui règne à la Warner : ce Flash arrive comme un épisode final du Snyderverse (enfin presque, puisqu'il reste encore Aquaman 2 au programme, mais au vu de la scène de fin de Flash, on n'a plus beaucoup d'espoir), une sorte de conclusion fanservice en mode multivers, qui arrive après la bataille puisque d'autres sont passés par là, notamment Marvel, que ce soit dans le MCU, ou avec le Spider-verse.
Bref. Le réalisateur de Ça est aux commandes, et le ton est donné dès la scène d'ouverture : on est dans une comédie superhéroïque pas si éloignée que ça, au niveau de l'ambiance et de la rigolade, des Shazam, avec ici un Barry Allen plus autiste que jamais (sauf dans le passé, où il devient subitement mature et responsable face à son double adolescent de 18 ans), des gags un peu partout, et surtout, énormément de fanservice gratuit et facile.
Tellement de fanservice, en fait, que la Warner semble y célébrer ses échecs autant que ses réussites (ce qui est osé), et qu'il devient évident, une fois Keaton dans le film, que le réalisateur a voulu se faire plaisir, en filmant avant tout un hommage au Batman de Burton, et seulement ensuite, en faisant une adaptation très libre de l'arc Flashpoint.
Le résultat, c'est un film particulièrement bancal, qui ne fonctionne jamais vraiment sur le plan de l'émotion ou des différentes versions de Flash (malgré tous les efforts d'Ezra Miller, qui est plutôt bon dans ses rôles), mais qui s'avère tout de même assez divertissant à suivre, ne serait-ce que pour le côté gros bordel ambiant et approximatif du script.
Keaton est excellent, son Batman est bien mis en valeur ; Supergirl est bien interprétée, mais le personnage est globalement incapable ; Zod et compagnie font de la figuration ; le script sent les remaniements constants et de dernière minute, ce qui se retrouve d'ailleurs dans la qualité finale des effets spéciaux, très très inégale, surtout au niveau des doublures et des costumes numériques, manquant souvent de textures ; la direction d'acteurs est discutable, notamment en ce qui concerne Barry, qui aurait probablement été plus intéressant s'il avait été un peu moins caricatural (pas la faute de l'acteur, qui fait ce qu'on lui demande, mais de la caractérisation globale depuis Snyder, un peu comme pour le Luthor de ce dernier) ; le script part dans des délires de fanboy cinéphile qui échapperont à 95 % des spectateurs (Retour vers le futur, Nicolas Cage), et ce qui était clairement censé être un point d'orgue (la bulle temporelle avec tous les caméos des différentes réalités) finit par être insuffisant (il en manque tellement de beaucoup plus pertinents), en plus d'avoir été coiffé au poteau par l'Arrowverse, le Spider-verse, ou encore l'un des derniers épisodes de la série Titans.
Bref, The Flash, c'est amusant à regarder et assez dynamique, mais aussi particulièrement foutraque et bancal... un peu à l'image de ce qu'est l'ensemble du DCEU depuis que Snyder y a mis son grain de sel et que la Warner tente de sauver les meubles.
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Transformers - Rise of the Beasts (2023) :
Parce qu'Elena (Dominique Fishback), jeune stagiaire en archéologie, a découvert une partie d'une mythique clé de transdistorsion, cachée dans une statue antique, Scourge et les sbires d'Unicron, dévoreur de mondes, arrivent sur Terre pour dérober l'objet et permettre à leur maître de conquérir l'univers. Pour l'en empêcher, les Autobots d'Optimus Prime doivent s'allier aux Maximals, des robots réfugiés sur Terre et ayant pris l'apparence d'animaux sauvages, ainsi qu'à Noah (Anthony Ramos), un jeune homme ex-militaire tombé dans la petite délinquence...
Septième film de la franchise Transformers après le sympathique Bumblebee, Rise of the Beasts arrive une nouvelle fois sans Michael Bay (aux commandes de cet opus, le réalisateur de Creed II), sans ILM (remplacé aux effets spéciaux par Moving Picture et Weta), et sans grand argument de vente... pour ne pas dire, dans l'indifférence la plus complète.
Au programme, toujours une saga qui se prend méga au sérieux, toujours un Optimus Prime qui vire au pompeux, toujours une mythologie ronflante et gentiment bancale, sauf que là, rien n'est réellement mis en valeur à l'écran : le film est, visuellement parlant, très anonyme et générique, la distribution humaine n'est guère plus marquante ou attachante, l'illustration musicale ne marque pas les esprits et globalement, la chasse au MacGuffin est assez plate, peinant à réellement intéresser ou à surprendre.
Alors ce n'est pas le chaos (dés)organisé des films de Bay, certes, ce qui rend le tout plus lisible et direct (quitte à frôler le film d'animation pur et dur quand ne reste comme composant humain, dans la dernière ligne droite, qu'un vague visage incrusté sur un champ de bataille numérique), mais globalement, c'est dénué de personnalité, et encéphalogramme plat du début à la fin, avec l'impression qu'à chaque épisode, on change le MacGuffin, on change les personnages humains, et on refait globalement la même chose.
2/6 (et j'ai failli déduire des points pour le crossover maladroit avec GI Joe)
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Quatre ans après la diffusion de sa précédentesaison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...
Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :
- 6x01 - Joan is Awful :Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...
Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre.
Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.
- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...
Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.
Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.
Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage.
- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.
Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.
Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.
D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...
(à suivre...)
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Bon... pas de surprise, le début de la saison 3 de Lost in Space, chroniqué en ces pages la semaine dernière, est fidèle à lui-même : l'écriture est très inégale, il y a énormément de raccourcis narratifs et de facilités, les personnages ont toujours des réactions un peu bêtes, mais c'est toujours visuellement très spectaculaire et réussi.
Continuons (et terminons) donc la série, avec ses quatre derniers épisodes, sans se faire d'illusion : le programme ne parviendra pas à franchir le palier qualitatif supérieur qui lui fait tant défaut, et il est probable que cette fin de saison paraisse des plus catapultées...
Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - suite et fin :
- 3x05 - Le Jupiter s'écrase sur une planète marécageuse, et menace d'être avalé par une créature immense, avec Judy et Maureen à son bord ; de leur côté, John et Penny tentent de libérer Robot, coincé dans les décombres du Fortuna, avant que les troupes de SAR ne les retrouvent...
La série continue de prendre des raccourcis, avec cette fois-ci, un crash hors-champ ayant eu lieu avant l'épisode, tout comme l'éjection et le parachutage de tout le monde (on économise du budget comme on peut !).
Un épisode plein de flashbacks sur la vie de Maureen et ses choix, et plein de moments WTF, comme Don qui tente de retrouver sa poule dans les marais de Dagobah en beuglant à tue-tête, alors même que les robots tueurs sont partout, ou encore ces rebondissements capillotractés, comme ce siège éjectable en panne, ou encore (et surtout) la "chenille maléfique", qui fait se toucher deux fils dénudés et constitue un cliffhanger assez ridicule. Bon gros facepalm, sur ce dernier point.
- 3x06 - Les humains réalisent que les robots savent où se trouve Alpha Centauri : une course s'engage alors pour quitter la planète marécageuse et arriver le plus vite possible sur Alpha Centauri, alors même que Will décide d'aller à la rencontre de SAR pour tenter de le convaincre de manière pacifique...
On sent que la fin de série approche : les scénaristes utilisent de plus en plus de raccourcis (personne ne doit avoir recours à la moindre source d'énergie, ce qui n'empêche pas les Robinson d'utiliser éclairages et tablettes tactiles pour visionner des vidéos), Will est gentiment stupide (tous les spectateurs avaient compris depuis bien longtemps que les robots avaient tué leurs créateurs, comme dans tout bon BSG qui se respecte, mais Will pensait que non, ils sont tous morts de mort naturelle) et se fait poignarder dans le cœur (le symbolisme est pataud, comme le grand discours plein d'émotion qu'il avait enregistré), et le spectateur s'ennuie un peu.
- 3x07 - Alors que le Jupiter arrive sur Alpha Centauri, et que les Robinson tentent de sauver la vie de Will, l'absence des robots inquiète tout le monde...
Les rebondissements se multiplient et s'accélèrent, avec Will sauvé (et transplanté) en quelques minutes, un vilain placement produit Oreo, une négociation avec Hastings aussitôt interrompue par la mort de ce dernier aux mains d'un robot, la découverte que les robots sont déjà arrivés et tentent de démolir des turbines pour éviter que la colonie n'active un système de défense dont tout le monde ignorait l'existence, de la romance adolescente, l'intervention des colons pour empêcher les robots de tout saboter, etc, etc, etc...
Les résolutions sont catapultées (les robots saboteurs évacués en trois secondes), le sentiment d'urgence est paradoxalement faiblard, et l'intégration dans la société idyllique d'Alpha Centauri est un peu précipitée, mais bon... dernière ligne droite, tout ça, il faut fermer les yeux sur plein de choses.
- 3x08 - Les colons parviennent à activer le bouclier orbital à la dernière minute, forçant les robots à s'écraser sur Alpha Centauri. Reste à faire face à SAR et aux survivants...
Allez, on boucle tout bon gré mal gré : la romance adolescente de Penny trouve une résolution, les sacrifices successifs de Will, du robot, etc, ne fonctionnent pas vraiment (en même temps, le simple fait que Will Robinson soit déjà debout et capable de se déplacer dix minutes après une transplantation cardiaque, mwé...), les robots deviennent immédiatement gentils parce que Penny a aidé un robot coincé sous des débris (ce qui donne lieu à un plan un peu cliché, où chaque adolescent de sa bande est accompagné d'un robot désormais gentil, prêt à le défendre), les ellipses et les moments laborieux se multiplient, et le face à face final avec SAR est gentiment risible dans sa mise en image - sans même parler du transfert de katra de Robot dans SAR, qui semble forcé, une grosse astuce scénaristique permettant d'avoir une fin heureuse pour tout le monde...
- Bilan saison/série -
Quitte à me répéter : pas de surprise, la saison 3 est à l'image des saisons précédentes, souvent approximative, souvent précipitée, succcombant souvent à une multiplication de rebondissements improbables réglés en un claquement de doigts et à trois tonnes de bons sentimaux familiaux, mais parvenant à faire illusion grâce à ses excellents effets spéciaux et à sa distribution sympathique.
Cette saison 3 est peut-être même plus problématique, sur le plan de l'écriture, puisque tout est condensé pour aboutir à une résolution sans réelle surprise : avec moins d'épisodes, une fin inévitable, et probablement une production covidée, la série paraît plus que jamais simpliste et précipitée, abandonnant plein d'idées en cours de route, faute de temps pour les traiter. On peut par exemple citer ce pauvre Grant Kelly, le père de Judy... qui ne sert absolument à rien de toute la saison.
Mais peu importe : comme souvent, des visuels spectaculaires et un rythme soutenu suffisent généralement à contenter les spectateurs les moins exigeants, comme les familles, à qui cette série est précisément destinée. Les jeunes spectateurs apprécieront, leurs parents aussi, mais les fans de science-fiction trouveront le tout trop léger pour être convaincus, hormis sur le plan visuel.
(cela dit, ceci étant la saison 3, chacun déjà devrait savoir à quoi s'attendre...)
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Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) :
Désormais adolescent et bien établi en tant que Spider-Man, Miles Morales (Shameik Moore) rêve de revoir Gwen (Hailee Steinfeld) : son souhait se réalise bientôt lorsque celle-ci lui apparaît, et explique qu'elle fait partie d'une force interdimensionnelle de Spider-personnes, qui s'efforce d'empêcher les divers mondes parallèles en existence de se croiser et de se détruire. Seul problème : Spot (Jason Schwartzman), un adversaire récent de Miles, a développé des pouvoirs lui permettant de sauter d'univers en univers, et de devenir chaque fois plus puissant...
Malgré son titre français vraiment naze, Spider-Man - New Generation était une excellente surprise, un film d'animation ultra-ambitieux et innovant, qui parvenait à établir son multivers et ses différentes incarnations de Spider-Man sans rater le développement de Miles Morales, son personnage principal. Pas un film parfait (le métrage frôlait parfois l'overdose d'effets et de particules, et le rythme global était un peu inégal), mais un bon film, qui forcément, a débouché sur une suite.
On prend les mêmes et on recommence, donc, en un peu plus long (un gros quart d'heure de plus) et avec beaucoup plus de Spider-Men alternatifs, parsemés au gré du film, que ce soit en bloc, ou frontalement. Toujours superbe visuellement, ce Spider-verse 2 continue de convaincre par sa direction artistique ; un peu moins par son scénario, qui fait une part belle au fanservice (mais le fait plutôt bien), et surtout qui prend largement son temps pour arriver à ses fins - épisode de transition oblige.
Car oui, Spider-Verse 2 est l'épisode central d'une trilogie, et par conséquent, rien n'est résolu à la fin : un côté frustrant, d'autant que la dernière ligne droite du film multiplie les moments qui auraient pu faire un cliffhanger solide, avant de repartir pour un tour avec cinq minutes de récit à chaque fois. Pas vraiment dommageable, même si ça s'ajoute un peu à un côté "événements canons immuables qu'il ne faut absolument pas changer" qui ne m'a pas convaincu : ça ressemble un peu aux concepts similaires du MCU (les points temporels fixes, les Nexus, tout ça) mais ici, ça prend une tournure plus sinistre et prédictive qui ne m'a pas forcément plu (reste à voir si ce sera désamorcé dans la suite).
Après, si je place le métrage juste en dessous du premier film (plus surprenant et complet), ça reste un excellent divertissement. Maintenant, reste à voir ce que la grève des scénaristes aura comme conséquences sur la production du troisième volet...
4.25/6
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Bêtes de scène (Best in Show - 2000) :
À l'occasion d'un prestigieux concours canin à Philadelphie, plusieurs maîtres canins préparent leurs animaux pour la compétition : Gerry et Cookie Fleck (Eugene Levy, Catherine O'Hara), couple de classe moyenne qui vient de Floride mais n'a plus d'argent ; Meg et Hamilton Swan (Parker Posey, Michael Hitchcock), couple de yuppies névrosés de Chicago ; Harlan Pepper (Christopher Guest), propriétaire d'un magasin d'accessoires de pêche dans le sud profond ; Sherri Ann Cabot (Jennifer Coolidge), femme d'un riche vieillard, et sa maîtresse Christy Cummings (Jane Lynch), dresseuse canine ; Scott Donlan (John Michael Higgins) and Stefan Vanderhoof (Michael McKean), un couple gay flamboyant...
Mockumentaire classique made in Christopher Guest (Spinal Tap et sa suite, Mascots, entre autres) consacré aux personnalités diverses qui composent les participants à un concours canin prestigieux : comme toujours, toute la bande du réalisateur/scénariste répond à l'appel, dans des rôles improbables, globalement improvisés et bien tenus... et surtout, qui ne sont pas si éloignés que cela de la réalité de tels concours (il n'y a qu'à voir les documentaires Catwalk 1 et 2 pour s'en convaincre).
C'est amusant sans être hilarant, c'est décalé, c'est flegmatique, bref, ça fonctionne.
4.5/6
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Hypnotic (2023) :
Hanté par la disparition de sa fille, Danny Rourke (Ben Affleck), inspecteur à Austin, mène l'enquête sur un homme mystérieux (William Fichtner) qui commet des braquages de banques impossibles, et possèderait des pouvoirs hypnotiques incroyables. Aidé de Diana Cruz (Alice Braga), une médium elle aussi dotée de pouvoirs, Rourke découvre alors un monde dont il ignorait tout, ainsi que l'existence de la Division, une organisation aux capacités hypnotiques plus que dangereuses...
Hypnotic, c'est un peu ce qui se produit lorsque Robert Rodriguez décide de faire du sous-Nolan, en en reprenant les codes visuels, les grandes lignes, les concepts Dickiens de réalité manipulée, etc... mais sans en avoir le style, le budget, la rigueur ou la maîtrise : ce thriller fantastique est approximatif, simpliste, prévisible, dérivatif, mais comme la plupart des films de Rodriguez, ça se regarde, et c'est suffisamment bien tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.
Notamment parce que le tout ne dure qu'environ 90 minutes, tout compris.
Mais à part ça, honnêtement, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. Même hypnotisé.
3 - 0.25 pour Affleck en mode ronchon inexpressif pendant les 3/4 du film = 2.75/6
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Peter Pan et Wendy (2023) :
Alors qu'elle est sur le point d'être envoyée dans une pension pour jeunes filles afin de parfaire son éducation et de préparer son passage à l'âge adulte, Wendy Darling (Ever Anderson) et ses frères John (Joshua Pickering) et Michael (Jacobi Jupe) sont emmenés par Peter Pan (Alexander Molony) et la fée Clochette (Yara Shahidi) vers le Pays imaginaire, où ils vivent des aventures formidables contre les pirates du Capitaine Crochet (Jude Law)...
Mouais. Je ne vais pas mentir en disant que je m'attendais à une adaptation live-action réussie de Peter Pan : les adaptations en prises de vue réelles des films d'animation Disney sont, dans leur ensemble, des ratages peu inspirés, aux ajouts inutiles, bourrés de diversité et de représentativité performatives, et systématiquement dépourvus du moindre charme ou de la magie des originaux... et pour ne rien arranger, je n'ai jamais été grand fan de Peter et Elliott le dragon, précédente adaptation Disney du même réalisateur, adorée par la critique, mais que j'ai toujours trouvée terne et peu engageante.
Donc forcément, ce Peter Pan (renommé Peter Pan et Wendy, parce que girl power, tout ça) partait d'un mauvais pied, malgré une distribution intéressante. Et effectivement, au final, ce Peter Pan est un bon gros bof... en partie pour ce côté woke superficiel dont a été accusé le film : effectivement, entre le changement du titre, la Fée Clochette afro-américaine (qui est très expressive mais est totalement dépouillée de sa personnalité, de sa jalousie, etc), le Peter Pan ethniquement ambigü (et dépourvu du moindre charisme), les Garçons perdus qui sont désormais à 50 % composés de filles, et représentent toutes les ethnies ainsi que certains handicaps (mais sont eux aussi dépourvus de toute personnalité), les pirates de Crochet qui sont désormais mixtes, Tiger Lily princesse guerrière (encore une fois, sans la moindre personnalité), Wendy qui est plus développée et volontaire au point de partager le titre avec Peter... Ça commence à faire beaucoup.
Mais ce n'est guère surprenant : le film est en production depuis 2016, lorsque Disney passait toutes ses adaptations au filtre de la représentativité la plus mécanique et artificielle possible, ce qui a donné lieu à d'innombrables décisions créatives mal avisées.
Ici, cela s'ajoute à une photographie particulièrement terne et délavée (comme dans Peter et Elliott 2016), qui enlève toute la magie du film et de Neverland ; à tout un propos sur le refus de grandir, la peur de l'âge adulte, etc, très appuyé et explicite (alors qu'il aurait dû être subtil, en filigrane, et moins surligné) ; à une bande originale très efficace et enthousiasmante, mais trop souvent en décalage bizarre avec les images, car trop dynamique, trop rythmée et trop symphonique pour ces images sombres et désaturées ; à des chorégraphies laborieuses lors des affrontements de Peter et des pirates, avec des acteurs mal à l'aise, un câblage peu abouti, une grâce totalement absente des mouvements de Pan ; à un Crochet à l'origin story tragique (c'est un ancien Garçon perdu rejeté par Peter) ; à des chansons pirates mal mixées ; et surtout, vrai problème, à un cruel manque d'émotion ou de capital sympathie, voire d'alchimie entre Peter et Wendy (et ce n'est pas dû à la fille de Milla Jovovich, qui tient bien son rôle).
Bref, ce n'est vraiment pas terrible, ça n'a jamais le moindre soupçon de fantaisie ou de légèreté, c'est assez raté, et ça n'arrive pas à la cheville du Peter Pan de 2003 (par contre, c'est nettement meilleur que le Pan de 2015).
2.5/6
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Chupa (2023) :
Jeune américain d'origine mexicaine, Alex (Evan Whitten) est envoyé au pays, chez ses cousins, pour y passer des vacances dont il n'a pas très envie. Mais sur place, il découvre Chupa, un bébé Chupacabras dont la mère a été blessée, traquée par le malfaisant Richard Quinn (Christian Slater). Avec l'aide de ses cousins (Ashley Ciarra, Nickolas Verdugo) et de son grand-père Chava (Demián Bichir), ancien catcheur souffrant de problèmes de mémoire, Alex va alors tout tenter pour protéger le petit Chupa, et le ramener à sa famille...
Un film jeunesse réalisé pour Netflix par le fils d'Alfonso Cuaron qui, ici, lorgne fortement sur du simili-Amblin générique, avec son intrigue "un garçon et son monstre" classique, son monstre mignon façon owlbearcatdog, ses péripéties assez convenues, sa musique symphonique à la John Williams, son méchant caricatural, sa thématique "la famille et l'héritage culturel de ses origines, c'est important" et son ambiance nostalgique des années 80-90, entre musique, lucha libre à l'ancienne, mode, technologie, etc.
Pas forcément surprenant, cela dit, ce côté Amblin, puisque Chris Columbus est à la production, et que la nostalgie 90s remplace progressivement la nostalgie 80s, qui était vraiment très à la mode depuis 10 ans. Après, si ça plaira sans doute aux plus jeunes, que le côté bilingue est intéressant et que la bestiole est adorable, c'est tout de même ultra-basique, et surtout, sans véritable trace d'originalité.
3/6 (peut-être un peu plus si l'on a moins de 10 ans)
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