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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Insatiable, saison 1 (2018)

Publié le 19 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Drame, Jeunesse, Netflix, CW

Comédie satirique en 12 x 45 minutes, supervisée par une ex-scénariste et productrice de Dexter, et librement inspirée d'un article de journal parlant d'un avocat coach de concours de beauté, Insatiable a initialement été conçue pour la CW, avant que la chaîne, confrontée à un pilote beaucoup plus mordant et corrosif que ce à quoi elle s'attendait, ne se retire du projet.

Un projet qui a trouvé un nouveau foyer sur Netflix, et ce malgré une gestation rendue très compliquée par le public des outragés du web, bien décidés à couler le programme avant même qu'une seule image de ce dernier n'ait été diffusée...

Insatiable, saison 1 :

Harcelée par les autres élèves de son lycée pour ses kilos en trop, et délaissée par une mère indigne, Patty (Debby Ryan) est mal dans sa peau. Victime d'un accident grotesque, qui lui impose un régime alimentaire drastique, Patty devient mince et séduisante, et est alors prise sous son aile par Bob (Dallas Roberts), un avocat en perte de vitesse, qui décide de faire de Patty une championne de concours de beauté, afin de redorer leurs images respectives. Mais Patty, elle, est bien décidée à profiter au maximum de son nouveau corps, et de se venger de tous ceux qui lui ont rendu la vie difficile...

Avant sa sortie (et encore plus une fois le show mis en ligne sur Netflix), Insatiable s'est vu taxé de tous les qualificatifs : anti-gros, anti-gay, raciste, cliché, superficiel, vain, incohérent, trop léger, gratuitement méchant et insultant, etc, etc, etc.

Pour faire simple, les outragés du web (et bon nombre de critiques leur ayant emboîté le pas, et donnant souvent l'impression de n'avoir pas dépassé les deux ou trois premiers épisodes) ont trouvé en Insatiable un bouc émissaire idéal, et ils ont tous chargé tête baissée... au risque de passer totalement à côté du programme.

Difficile en effet de prendre tous ces "scandalisés" au sérieux quand bon nombre de ces critiques paraissent tellement drapés dans leur indignation vertueuse au sujet d'une cause ou d'une autre (LGBTQ, gros, afro-américains, asiatiques, dépressifs, pauvres, enfants, etc, etc, etc) que la moindre vanne, la moindre réplique qui sort des chemins battus du politiquement correct semble déclencher chez eux une crise d'urticaire.

Et comme en plus, l'humour (qui plus est noir) est quelque chose de très subjectif, on se retrouve avec des pages et des pages entières de critiques nous expliquant que dans Insatiable, rien n'est drôle, tout est surjoué, blessant et offensant, et que par conséquent, Netflix et l'équipe de la série devraient avoir honte d'eux, et devraient annuler sur le champ le programme (pas de bol, la série a été renouvelée pour une saison 2 !).

Seulement voilà : alors que, pour une raison ou une autre, le web semble s'être auto-persuadé qu'Insatiable se devait d'être une série respectueuse, à message, traitant de problèmes de société avec tact et subtilité (et a donc logiquement démoli le programme sur cette base), la réalité est toute autre. 

Insatiable est une comédie satirique kitsch et décalée, qui ne se prend (initialement) pas au sérieux, et force volontairement le trait à tous les niveaux : tout le monde en prend pour son grade, tous les personnages y sont caricaturaux et outrés, les traits sont systématiquement forcés, tout le monde est hypocrite et plein de secrets, personne ne s'assume, à commencer par l'héroïne, très justement interprétée par Debby Ryan.

Non, Patty n'est pas un modèle à suivre, et non, le fait qu'elle devienne mince n'est pas la solution à ses problèmes (ce n'est donc pas une série prônant la minceur comme solution miracle) : très tôt, la série montre bien que Patty, adolescente de 17 ans, est instable, paumée, impulsive et à la limite de la sociopathie (elle envisage de mettre le feu à un SDF, elle brise le couple de son coach, elle ignore le coming out de sa meilleure amie, elle préfère croire qu'elle est possédée plutôt que d'assumer ses penchants négatifs, elle finit par perdre tout contrôle, etc), qu'elle ne pense qu'à elle, et qu'elle n'a qu'une chose en tête, parvenir à ses fins.

À partir de là, difficile de prendre la série comme quelque chose de sérieux : on est plus près d'une œuvre de Ryan Murphy, de Darren Starr ou de John Waters que de 13 Reasons Why. D'ailleurs, Insatiable évoque fréquemment d'autres œuvres possédant une même approche corrosive et décomplexée du monde - The Girl Most Likely To (1973), bien entendu, un téléfilm au postulat de départ très similaire à celui d'Insatiable, mais aussi Belles à Mourir (1999), dans l'univers des concours de beauté, ou encore la série GCB, diffusée en 2012 sur ABC.

Prendre au sérieux la série (du moins, dans sa première moitié), et se plaindre qu'elle abuse de clichés et de caricatures énormes, c'est comme se plaindre que South Park soit vulgaire et se moque de tout et de tout le monde : c'est être tout simplement hors-sujet, et reprocher à un programme d'être ce pour quoi il a été justement conçu.

D'ailleurs, loin d'être rétrograde, méchante et offensante, Insatiable a un propos de fond plutôt pertinent et tolérant sur l'acceptation de soi, des autres et sur l'honnêteté. Malheureusement, il faut bien l'avouer, le propos se perd un peu dans ses atours de soap trashy et déglingué, et dans les innombrables excès de la série.

Car si le show est drôle, s'il est osé, et s'il aborde des thèmes rarement vus ailleurs sous un tel angle (l'évolution du couple de Bob - formidable Dallas Roberts, qui canalise l'esprit de John Ritter de manière involontaire, mais très plaisante - et de son épouse - Alyssa Milano, qui s'éclate - est totalement inattendue et assez inédite), en plus d'être bien interprété, il est loin d'être dénué de défauts.

Des défauts qui, au fil de la saison, ont tendance à alourdir le tout, puisque lentement, mais surement, à mesure qu'elle s'éloigne de l'univers des pageants, la série injecte du drame relationnel et des scènes plutôt intenses, au milieu de tous ses délires improbables (on a quand même droit à une séance de ouija et à un exorcisme !). C'est probablement là le problème principal de la série : à mesure que la saison avance, le curseur oscille de plus en plus fort entre drame sérieux et comédie déjantée, et c'est rarement fait de manière mesurée et maîtrisée.

On va ainsi avoir des épisodes totalement délirants et rythmés, qui freinent soudain des quatre fers pour insérer une scène noire et dépressive (les tentatives de suicide), dramatique et menaçante (Christian) ou émotionnelle et larmoyante (Patty et sa mère, ou Patty et sa meilleure amie) ; des scènes qui, en soi, ne sont pas mauvaises dans leur écriture et leur interprétation, mais se marient mal à tout ce qui les entoure, et semblent parfois provenir d'une autre série.

L'écriture est donc assez hésitante et maladroite, surtout lorsqu'elle veut se faire sérieuse (la saison se finit tout de même sur un double meurtre sanglant...), et elle n'est pas aidée par l'un des autres problèmes de la série : son format. 12x45 minutes, c'est beaucoup trop, et Insatiable est une série qui aurait vraiment bénéficié, à tous les niveaux, d'un format court de 25-30 minutes.

Cela aurait permis de mieux répartir les points importants de la narration, les rebondissements, d'unifier le ton de chaque épisode, et d'éviter au show de se retrouver à ce point le postérieur entre deux chaises, à tout boucler à coups de raccourcis narratifs peu avisés.

Cela dit, malgré ce souci de format, et ce problème de curseur mal réglé, qui donne un petit côté bipolaire à la série (à l'image de son héroïne ?), il reste beaucoup de choses à apprécier dans la série, qui ne mérite clairement pas le massacre médiatique qu'elle a subi.

La distribution, notamment, est impeccable, depuis les rôles principaux, jusqu'aux personnages récurrents : Michael Ian Black est amusant en pasteur, Beverly D'Angelo (méconnaissable) est parfaite en coach aux dents longues, Christopher Gorham est très bien lui aussi (bien qu'un peu maigrichon et déplumé pour son rôle de séducteur) en Bob 2, Arden Myrin s'en donne à cœur joie en mère sans scrupules, et tout le reste du casting s'avère plutôt bien choisi, puisqu'on se surprend à trouver tout le monde sympathique et attachant, même les "méchants".

Après, il reste toujours de menus problèmes, çà et là : par exemple, Nonnie (Kimmy Shields), la meilleure copine lesbienne qui découvre sa sexualité, se retrouve ainsi casée dans une relation amoureuse peu crédible avec un personnage très cliché, qui n'apporte pas grand chose, et ne fonctionne pas vraiment ; ou encore, les voix off omniprésentes, qui évoquent parfois l'écriture de Dexter (ce qui, finalement, n'est pas si surprenant compte tenu du caractère de Patty ^^).

Mais dans l'ensemble, pour peu que l'on aborde le show en ayant pleinement conscience qu'elle n'a rien à voir avec ce qu'en affirment 95% de ses détracteurs, que c'est une comédie satirique assez noire, et que comme toutes les séries Netflix, elle a des défauts d'écriture et de format (qui se font un peu plus prononcés à mesure que la série avance, évolue et s'éloigne de l'univers des concours de beauté), on ne passe pas un mauvais moment.

Personnellement, en tout cas, j'attends la saison 2 avec une certaine curiosité, même si le tournant très noir et radical de la fin de la saison peut faire peur pour l'avenir...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Un film, un jour (ou presque) #859 : Aquaman (2018)

Publié le 18 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, DCEU, DCU, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Aquaman :

Autrefois un royaume florissant, l'Atlantide est désormais en ruines, divisée entre de multiples peuplades, et dirigée d'une main de fer par Orm (Patrick Wilson). Ce dernier est bien décidé à conquérir les sept mers, puis à s'attaquer à la surface, pour faire payer les humains pour les dégâts qu'ils infligent à l'océan. Mais sur son chemin se dresse son demi-frère, Arthur (Jason Momoa), mi-humain, mi-Atlante, qui avec l'aide de Vulko (Willem Dafoe), le conseiller du royaume, et de Mera (Amber Heard), princesse d'un royaume allié, va partir à la recherche du mythique Trident d'Atlan, qui confère à celui qui le possède le contrôle de toutes les créatures marines...

Voilà donc la dernière itération de l'univers DC/Warner, autrefois dominé par la vision créative de David Goyer et Zack Snyder, avec l'échec créatif que l'on connaît : de la vision polarisante et quasi-hors-sujet (Man of Steel, Batman v. Superman), au film honorable mais encensé outre-mesure sur la base du sexe de son protagoniste (Wonder Woman), en passant par le bordel pas possible d'un film bâtard aux effets spéciaux indigents (Justice League) ou un film pseudo-cool et rebelle finalement très médiocre (Suicide Squad), le DCEU n'a jamais su trouver le succès critique et financier qu'il cherchait, surtout en comparaison de l'empire Marvel.

De cet univers partagé avorté, DC a décidé de garder Jason Momoa en Aquaman, un Aquaman très particulier, sorte de gros fêtard alcoolique et bas-du-front (à mille lieux de l'Aquaman des comics et bien plus proche, même au niveau de l'apparence, d'un certain Lobo - voire même, sacrilège, de ce qu'a longtemps été Thor sur le papier).

Momoa revient donc ici sous la direction de James Wan (Fast & Furious 7, Saw et les Insidious et Conjuring), pour nous offrir plus de deux heures d'origin story tardive, racontant la conquête du trône d'Atlantis par ce cher AquaMomoa, et se démarquant ouvertement du reste de l'univers partagé établi préalablement (en même temps, c'est préférable, car face au Superman ultra-puissant de Justice League, la menace d'Orm ne ferait pas vraiment le poids).

Et honnêtement, libéré du ton sérieux et sombre du Snyderverse (le film ré-écrit d'ailleurs certains éléments de Justice League), cet Aquaman s'avère plutôt divertissant, s'établissant un peu comme le Thor Ragnarok de DC (la musique rétro-synthétique, notamment, renforce encore cette impression).

Alors certes, le scénario est ultra-cousu de fil blanc (au point que le spectateur ait constamment vingt longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements), l'humour est un peu immature, le rythme et la structure du film sont un peu en dents de scie, avec une forte impression de fourre-tout narratif, et le film est assez lourd en exposition, mais l'intention première du film - proposer quelque chose d'épique, sous l'océan, et débarrasser Aquaman de son aura de personnage ringard - est respectée, et ça fonctionne globalement.

C'est loin d'être parfait, notamment au niveau de la direction artistique - les couleurs capillaires/perruques sont immondes ; Nicole Kidman fait peur ; les rajeunissements numériques sont médiocres ; la bande originale est générique au possible, voire même clichée et risible (le motif du méchant, ou les riffs de guitare électrique illustrant la première apparition de Momoa *soupir*) ; les doublures numériques sont un peu trop visibles - mais le film reste généreux et décomplexé, et propose plus de bonnes choses que de mauvaises.

Ce qui en fait probablement le meilleur film du DCEU, pour le moment, malgré une implication émotionnelle proche du néant, due au ton vacillant du métrage, toujours tiraillé entre sarcasmes goguenards et premier degré absolu.

3.5 + 0.25 pour le capital sympathie de la fantaisie sous-marine décomplexée = 3.75/6 (tout en ayant conscience que c'est gentiment balourd et bas de plafond)

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Un film, un jour (ou presque) #858 : Action Point (2018)

Publié le 17 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Action Point :

Propriétaire d'Action Point, un parc d'attractions au rabais supervisé, à la fin des années 70, par une bande de bras-cassés incapables, D.C. (Johnny Knoxville) reçoit la visite de sa fille adolescente, Boogie (Eleanor Worthington Cox) alors même qu'un parc d'attractions rival et mieux achalandé ouvre ses portes à proximité. Prêt à tout pour sauver son parc, D.C. mobilise alors ses troupes, et décide de faire d'Action Point le parc le plus dangereux de la planète.

Retour au cinéma de Johnny Knoxville, pour un film inspiré d'une histoire vraie, celle de l'Action Park du New Jersey, réputé, dans les années 80-90, pour être le parc d'attractions le plus dangereux au monde.

Ici, sous l'impulsion de Knoxville, producteur et co-scénariste, cette histoire improbable et déjantée se transforme en un film peu convaincant, car manquant d'énergie et de direction, en plus d'être assez convenu.

Déjà, le choix de construire le film sous forme d'un gros flashback, façon Papy Grenier, avec un Knoxville grimé en vieux grand-père, laisse perplexe. C'est un artifice inutile, qui n'apporte rien au métrage, et donne simplement l'impression d'être là pour servir de remplissage.

Le cœur du film, lui, s'avère étrangement timoré. Çà et là, notamment grâce à la présence de Chris Pontius, le film fait dans le graveleux et vulgaire ; ailleurs, dans les gamelles à la Jackass (assez mal filmées, puisque l'on n'a quasiment jamais l'impression que Knoxville les fait lui-même, alors que c'est pourtant le cas, à en croire le bêtisier de fin) ; ailleurs encore, dans la comédie dramatique sur un père et sa fille... mais jamais le film ne s'engage vraiment dans une direction ou une autre, et il finit par paraître en demi-teinte, comme s'il n'assumait pas son statut de comédie réservée aux plus de 17 ans.

Ça manque de punch, ça manque d'originalité, bref, ça manque tout simplement d'intérêt.

2.5/6 parce que ça a bon fond et que Knoxville se donne toujours complètement, mais un bon gros bof tout de même.

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Un film, un jour (ou presque) #857 : The Price of Fame (2017)

Publié le 16 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, Religion, Catch

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The Price of Fame :

Documentaire indépendant retraçant la carrière et l'évolution de Ted DiBiase, le célèbre Million Dollar Man des grandes années de la WWF, ainsi que l'impact que sa célébrité a eu sur sa vie de famille.

Et pendant trois bons quarts d'heure, le documentaire s'avère assez intéressant, avec de nombreux témoignages de stars de la discipline (Harley Race, Terry Funk, Jim Ross, Gene Okerland, Jim Duggan, Roddy Piper, Jake The Snake, George Steele, Virgil, Pat Patterson, Mick Foley, Lex Luger, Bruce Pritchard, Sean Waltman, Shawn Michaels...) et pas mal d'images d'archives qui illustrent la carrière du père de Ted Dibiase, sa propre carrière, et qui expliquent pas mal de choses (comme le fait que le personnage du Million Dollar Man est l'image que Vince McMahon a de lui-même ! ^^).

Le tout, encadré par une trame narrative familiale, sur Ted DiBiase Jr qui accompagne son père dans un pélerinage sur les lieux de son enfance, la tombe de son grand-père, etc.

Le problème, en fait, c'est que progressivement, le côté thérapie familial prend peu à peu le dessus, à mesure que l'on approche du moment où DiBiase a trouvé la Foi : le documentaire s'étend donc en long, en large et en travers sur la manière dont le succès de DiBiase a mené à des infidélités, à des problèmes au sein de son mariage, et comment son amitié de 30 ans avec un pasteur lui a fait voir la lumière.

À partir de là, la dernière demi-heure alterne entre témoignages emplis de platitudes béates de DiBiase et de ses proches, qui créditent Jesus de la transformation de Ted, et de sa vie actuelle, et scènes forcées de mélodrame familial durant lesquelles Ted Jr. est mis en scène de manière pataude, soit grimé en son père pour des scènes de flashbacks, soit pensif et dramatique, pour des scènes de réflexion intense. Le tout sur fond de mea culpa de Ted Sr., qui s'excuse platement devant ses fils pour tout ce qu'il a fait de mal, puis a droit à un monologue sombre et plein de regrets sur la tombe de son père, en guise de conclusion.

Un documentaire trop "moralisateur" et testimonial à mon goût (par moments, on est presque dans Confessions Intimes), et c'est bien dommage, car j'ai énormément de sympathie, à la base, pour DiBiase. De plus, je ne nie pas qu'il ait pu être "sauvé" par la religion, et que celle-ci occupe donc une place importante dans son existence.

Mais le constant recours à Dieu et à Jesus pour justifier la moindre chose positive étant arrivée aux DiBiase, et la manière dont tout tourne autour de ça dans la dernière demi-heure du métrage est assez fatigante, et j'ai fini par ne plus vraiment prêter attention à ce qu'ils racontaient, çà et là.

2/6 + 0.5 pour le dernier quart d'heure, post générique de fin, qui est une discussion décontractée entre DiBiase et Shawn Michaels, lesquels reviennent tranquillement sur leurs carrières respectives = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #856 : Bumblebee (2018)

Publié le 15 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Transformers

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Bumblebee :

En 1987, la jeune Charlie (Hailee Steinfeld) découvre une vieille coccinelle VW dans une casse, et l'obtient pour une bouchée de pain. Mais rapidement, elle réalise que cette auto, baptisée Bumblebee, est un Autobot, un robot extraterrestre transformable, réfugié sur Terre pour échapper à ses poursuivants maléfiques...

Pseudo-spinoff/reboot de la franchise Transformers, désormais débarrassée de Michael Bay, et confiée aux mains de Travis Knight, qui opte ici pour la carte de la nostalgie, en replaçant le tout dans les années 80, et en ressuscitant les designs originaux des Transformers.

Et ce n'est pas forcément plus mal, puisque sous Bay, la franchise Transformers était en roue libre, contaminée par la grandiloquence du style Bay, plus préoccupée par le spectaculaire boursouflé, l'esbrouffe et par le racoleur que par le moindre semblant de cohérence, de développement des personnages, ou autres. Ici, Knight prend le contrepieds de Bay, en diminuant considérablement la dose de spectacle et d'action décérébrée, au profit d'un film qui, bien souvent, semble décidé à rejouer la partition du premier Transformers, en remplaçant Shia Labeouf par Hailee Steinfeld, et les hymnes pétaradants de Steve Jablonsky par des chansons 80s.

Et honnêtement, si le script de ce Bumblebee (clairement le point faible du film) est bourré de clichés, de raccourcis, et de grosses ficelles narratives... ça fonctionne tout de même.

Principalement grâce aux effets spéciaux et aux versions corrigées des Transformers, plus claires, plus expressives, plus identifiables, mais aussi et surtout grâce à Hayley Steinfeld, instantanément attachante, toujours sincère et juste, bref, un personnage principal appréciable et sympathique.

On regrettera forcément que Travis Knight n'ait pas grand style visuel (forcément, après Bay, ça se remarque), que le score de Dario Marianelli ne soit guère marquant, et que la plupart des personnages secondaires n'aient pas grand chose à faire, réduits à des rôles de personnages-fonctions simplistes (ce qui est vrai de John Cena comme de Gracie Dzienny, entre autres visages familiers)... mais en comparaison du bordel non-sensique et des Transformers illisibles de Bay, le progrès est immense.

3.5/6 + 0.5 point de bonus pour Steinfeld et pour la très bonne surprise que représente ce métrage = un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #855 : Countdown (2016)

Publié le 14 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, WWE, Catch

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Countdown :

Ray (Dolph Ziggler), chien fou travaillant au bureau des narcotiques, reçoit une vidéo menaçante : un criminel russe a kidnappé un enfant non identifié, et menace de le faire exploser si Ray ne lui apporte pas une rançon de six millions de dollars. Mais lorsque l'échange tourne mal, le criminel décède, et Ray - accompagné de Julia Baker (Katharine Isabelle), de l'Inspection des Services - n'a plus que 19 heures pour retrouver l'enfant, avant que la bombe n'explose...

Un thriller d'action produit par la WWE, avec Dolph Ziggler et Kane dans deux des rôles principaux, et qui passe 20 bonnes minutes à mettre en scène un échange d'argent dans les coulisses d'un show WWE - avec caméos de Lana et Rusev, qui jobbe même au cinéma, et public qui fixe la caméra et Ziggler lorsqu'ils tournent dans les couloirs du stade et dans les gradins.

Tout de suite, ça donne le ton du reste du film, totalement premier degré de bout en bout : c'est un navet globalement mal réalisé et bourré de clichés, avec de l'action plate et mal cadrée/montée (mention spéciale aux poursuites en voiture, vers la fin), un Dolph et un Kane qui s'en sortent à peu près (ça pourrait être bien pire), une Katharine Isabelle à 90% en pilotage automatique sarcastique, un script assez quelconque, des effets spéciaux fauchés (l'explosion finale) et une illustration musicale vraiment agaçante, à base de pop-rock/métal et de chansons collées n'importe où, probablement en guise de placement produit.

1.75/6

(je ne comprendrai jamais pourquoi personne n'a eu l'idée de mettre Ziggler et Rusev dans les rôles principaux d'un buddy cop movie décalé façon Double Détente)

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Les bilans de Lurdo : Titans, saison 1 (2018)

Publié le 13 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, Télévision, DC, DCU, DCEU

On le sait tous : jusqu'au récent Aquaman (et dans une moindre mesure, Wonder Woman), DC/Warner pataugeait au cinéma, en comparaison de son concurrent Marvel. En confiant les rênes de son univers cinématographique à Zack Snyder, DC/Warner avait opté pour une approche réaliste, sombre et violente de ses super-héros, très similaire à la mode du dark & gritty qui avait fait beaucoup de mal à l'industrie des comics, dans les années 90. De quoi se démarquer initialement de la concurrence de Marvel, au ton plus léger et bigarré, malheureusement sans vraiment convaincre spectateurs et critiques.

À la télévision, cependant, il en allait tout autrement, avec un Marvel aux résultats très limités et aux séries à la peine, tiraillées entre l'univers cinématographique isolé, et la concurrence d'un Ike Perlmutter jaloux et égoïste, dirigeant d'une main de fer la branche télévisuelle de Marvel, et s'opposant constamment à Kevin Feige, responsable cinéma. Face à eux (et à leur succès télévisuel très discutable - les séries Marvel/Netflix sont bancales et quasiment toutes annulées, Agents of SHIELD vivote faiblement), DC a su créer un univers partagé chapeauté par Greg Berlanti, un univers au ton nettement plus léger, et au succès qui ne se dément pas.

Certes, l'univers Arrow/Flash/Legends of Tomorrow/Supergirl est loin d'être parfait, mais il est nettement au-dessus de son homologue cinématographique, et lorsque DC a décidé de lancer sa propre plate-forme de VOD exclusive, le choix de la firme s'est naturellement porté sur Berlanti pour superviser toute une nouvelle fournée de séries et de héros. En l'occurrence, Titans, l'adaptation des Teen Titans, groupe de jeunes super-héros très populaires, notamment si l'on prend en compte ses incarnations animées qui, depuis 15 ans, sont une présence indéboulonnable du petit écran...

Titans, saison 1 :

Traquée par une mystérieuse organisation, Rachel (Teagan Croft), une jeune adolescente aux sombres pouvoirs, finit par croiser le chemin de Dick Grayson (Brenton Thwaites), inspecteur de police à la double vie secrète. Rapidement, le duo rencontre alors Garfield (Ryan Potter), capable de se transformer en animaux, et Kory (Anna Diop), une femme amnésique transformant la lumière du soleil en flammes destructrices. Ensemble, les quatre héros vont tenter de résoudre le mystère entourant Rachel, avant qu'il ne soit trop tard...

Le seul problème de ce Titans, en réalité, c'est que ce projet semble avoir été mis en chantier alors que Snyder dirigeait encore le pendant cinéma de DC, et, par conséquent, la série en subit directement l'influence tonale : pour faire bref, ces Titans, c'est la "rigueur" d'écriture (et les perruques) des séries Berlanti combinée au dark & gritty bourrin du Snyderverse, au "rythme" des séries Marvel/Netflix, le tout chapeauté par Akiva Goldsman et par Greg Walker, un ancien de Smallville.

Voilà : cela devrait suffire à vous donner une bonne idée de ce à quoi vous attendre avec ce programme. Si cependant cela ne vous parle pas vraiment, pas de panique, je vais développer point par point (mais pas forcément dans l'ordre).

En commençant par les bases : les Teen Titans (quelle que soit leur incarnation, papier ou animée) sont une équipe colorée, dynamique, et dégageant une atmosphère souvent joyeuse et positive. C'est ainsi que plusieurs générations de spectateurs et de lecteurs les ont connus, et s'attendaient à les voir portés à l'écran : avec un ton correspondant justement parfaitement à l'univers partagé habituel des autres séries Berlanti.

Mais comme chez DC/Warner, on va toujours à contre-courant, la firme a, dès sa première image promotionnelle, vite fait comprendre que Titans ne correspondrait pas du tout aux attentes, et serait une production sombre, violente, et edgy - en d'autres termes, Titans, saison 1, c'est le ton du Snyderverse, sur le petit écran... et avec, en prime, les occasionnelles fautes de goût des séries Berlanti.

Ainsi, si vous avez toujours voulu voir une Starfire en mode Jason Bourne, amnésique, vêtue comme une prostituée des années 70, brûler des gens grâce à ses pouvoirs pyrokinétiques ; un Dick Grayson tourmenté et accro à la violence, qui rejette Batman et sa formation extrême, mais démolit des méchants à tour de bras, dans de grandes gerbes de sang et de fractures, et n'hésite pas à ordonner l'explosion d'un asile et de ses occupants ; un Beast Boy dont les transformations se font à grands renforts d'os qui craquent, et qui est paniqué à l'idée de se laisser consumer par ses instincts animaliers (spoiler : il finit par le faire, par dévorer un maychant, et Starfire l'encourage même à le faire) ; une Raven gamine et paumée, qui fait un mauvais cosplay de Natalie Portman dans Léon...

Si vous avez toujours rêvé de voir un Batman présenté comme un être sadique et cruel, qui traumatise des enfants pour en faire ses soldats et leur implante un traceur à leur insu ; un Jason Todd (Curran Walters) ultra-rebelle qui massacre des policiers et des bad guys sous l'anonymat de son masque, pour se venger de ce qu'il a subi durant sa jeunesse ; un Hawk (Alan Ritchson) impuissant, névrosé et bourré de médicaments, à l'origin story dramatique à base de pédophilie et d'accident ayant coûté la vie à son frère ; une Dove (Minka Kelly) à la perruque et au costume immondes, plongée dans le coma en cours de saison, et privée elle-aussi de sa mère dans un accident...

Bref, si vous voulez de la tragédie, de la noirceur, des environnements sous-éclairés (au point d'être parfois illisibles à l'écran), du mélodrame à gogo, du sexe (qui reste tous publics, tout de même), du sang, de la colère, de la violence, et des insultes, alors cette version des Titans devrait être faite pour vous.

Et en soi, pourquoi pas : tout comme l'approche du Snyderverse, c'est une approche qui peut être intéressante, en théorie, si elle est bien traitée.

Seulement voilà : sur 11 épisodes de cette saison 1, il y a environ 6 épisodes de contenu, au maximum. En cela, la série rejoint les séries Marvel/Netflix, qui faisaient beaucoup de remplissage... sauf qu'ici, ce remplissage est d'autant plus visible que des épisodes entiers de cette saison 1 sont consacrés à d'autres personnages. On a ainsi un épisode consacré à la Doom Patrol, un et demi centrés sur Hawk & Dove, un sur Dick et Todd enquêtant sur une affaire totalement détachée de l'intrigue principale... ajoutez à cela un récit qui prend largement son temps et fait beaucoup de surplace, et l'on se retrouve avec une série qui, bien souvent, ressemble à une collection de backdoor pilots visant à recycler d'autres projets avortés, ou à les tester avant leur mise en chantier officielle (ce qui s'est produit pour Doom Patrol).

De quoi être rapidement frustré par l'approche créative du tout, d'autant que les personnages sont loin d'être traités sur un pied d'égalité : cette saison, c'est Robin, Raven (et les autres), puisque Dick Grayson est clairement la star du programme, histoire de capitaliser sur ses liens avec Batman, sans jamais pouvoir montrer ce dernier (sauf dans l'épisode final de la saison, mais uniquement en silhouette).

Le fil conducteur de la série, lui, est donc Raven et ses origines, des origines qui lui valent d'hériter de Rachel Nichols en mère, et, dans le rôle de Trigon, le démon destructeur de mondes, la menace ultime de tout l'univers, le géant cornu aux yeux multiples... Seamus Dever, le flic irlandais de Castle. Tout de suite, on revoit ses ambitions à la baisse (et j'aime bien l'acteur, mais là... non).

Ce qui laisse à Beast Boy (réduit à une transformation en tigre) et à Starfire (qui rejoue la même partition de l'amnésie et des tenues disco lamées pendant ces 11 épisodes - et ce, quand bien même les producteurs avaient passé leur temps à jurer que Starfire allait revêtir une tenue plus super-héroïque en cours de saison... ) une part congrue de la saison, éclipsés par leurs collègues, par leurs antagonistes (les cultistes de Trigon, assez peu inspirés), et par les guests stars (la fliquette de début de saison, qui ne sert que de chair à canon ; le bref passage de Donna Troy, la Wonder Girl de service, vers la fin de la saison ; sans compter un certain clone kryptonien qui vient dire bonjour en post-générique de fin de saison, et qui revient un peu à mettre la charrue avant les boeufs).

Titans est donc un programme schizophrène, qui tente de faire 250 choses à la fois : établir un univers partagé pour la plate-forme de VOD DC, réinventer les Titans en personnages dark, gritty et sexy (Starfire/Robin, au lit au bout de quelques épisodes), lancer de potentiels spin-offs, créer l'équipe des Titans sans Cyborg, réussir à rendre crédible des costumes approximatifs et peu inspirés, ainsi qu'une histoire de prophétie démoniaque, essayer de remplir 11 épisodes avec un contenu insuffisant, et tenter de dissimuler le fait que la série tente de présenter, par le biais de Dick Grayson, une intrigue condamnant une certaine forme de violence gratuite, tout en s'y adonnant avec complaisance tout au long de ses 11 épisodes.

Les amateurs de comics 90s et du Snyderverse y trouveront probablement leur compte. Les autres, peut-être moins. Tout n'est pas forcément à jeter dans ces Titans : les épisodes signés Richard Hatem sont plutôt bons, l'interprétation de Diop est excellente, et Thwaites, lorsqu'il peut enfin sortir de sa caractérisation colérique, fait un bon Dick Grayson (Croft est nettement plus inégale en Raven) ; ponctuellement, la direction artistique se marie bien avec le propos du scénario...

Mais en ce qui me concerne, cette version alternative et grimdark des Teen Titans (et de l'univers DC) est assez symptomatique de ce qui ne fonctionne pas chez DC : cette vision adolescente et immature de leurs personnages, qui privilégie l'attitude et la "coolitude" à quelque chose de cohérent et de bien structuré.

Nul doute, cependant, que la série aura ses ultra-fans, prêts à la défendre à la vie à la mort.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Bandersnatch (2018)

Publié le 12 Janvier 2019 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK, Black Mirror

Diffusion surprise, en cette fin d'année 2018, d'un épisode spécial de la série Black Mirror, un épisode au concept audacieux, sur une plate-forme qui s'y prête particulièrement bien...

Black Mirror - Bandersnatch :

Jeune programmateur de jeu vidéo aux problèmes psychologiques liés à la mort de sa mère, Stefan Butler (Fionn Whitehead) rêve d'adapter en jeu un livre-dont-on-est-le-héros réputé pour avoir mené son auteur à la folie et au meurtre. Ce jeu, Bandersnatch, commence rapidement à envahir sa vie, et à lui donner l'impression qu'il ne contrôle plus son existence, et que quelqu'un le pousse à des actes effrayants...

Concept audacieux que de transposer l'idée de visual novel/film interactif (comme les bons vieux jeux en FMV des années 80) sous forme d'épisode de série télévisée dont le spectateur est le héros, ou presque. En réalité, le spectateur de ce Bandersnatch, produit dans le plus grand des secrets, est au premier abord un spectateur quasi-omnipotent, qui dirige la destinée du protagoniste, et l'emmène dans des directions assez improbables.

Malheureusement, si le côté technique de la production est convaincant - c'est bien interprété, bien monté, bien structuré, c'est fluide - , je dois bien admettre que l'intérêt du tout reste très discutable à mes yeux.

Je ne m'en suis jamais caché, il suffit de relire mes critiques des saisons précédentes : j'ai un peu de mal avec le style Charlie Brooker, puisque je trouve systématiquement que le programme souffre d'un (et je me cite) "manque de finesse dans la satire", et propose "des épisodes qui semblent limités à un concept de base intéressant, fréquemment développé de manière inaboutie, et enveloppé d'une bonne dose de cynisme et de misanthropie."

Et là, il en va un peu de même. Le concept de Bandersnatch est fort, ses thématiques sur le libre-arbitre, le choix, la folie sont intéressantes (rien de forcément ultra original, cependant, pour qui est un peu familier avec ce qui se fait sur le même sujet dans le monde du jeu vidéo indépendant), mais rapidement, quand on explore les différentes possibilités offertes par le récit, on réalise que le tout s'arrête plus ou moins de manière abrupte et noire, avec une seule véritable fin "heureuse", en elle-même globalement dépressive et cynique (ce qui est clairement voulu, probablement en tant que réflexion méta-discursive adressée au spectateur sur sa condition et sur ses choix = quoi que le spectateur fasse, ça se termine mal pour le personnage, et donc ses choix ne sont pas réellement importants, dans l'absolu).

Les thématiques, elles, semblent par ailleurs survolées (malgré ce qu'en disent les plus ardents défenseurs de Brooker, qui sont prêt à pondre trois pages d'explication de texte sur la moindre scène de Black Mirror, et à rejeter la moindre critique négative que l'on peut émettre car "il est clair que c'est trop intelligent et subtil pour toi, tu n'as rien compris"), et le métrage finit par se perdre dans son propre format, un format qui empêche le spectateur de se préoccuper vraiment/de s'attacher au sort de son protagoniste.

Résultat, plus l'on explore les fins possibles du jeu - ce que le programme désire clairement - et plus l'on en perçoit les limites, ainsi qu'une certaine vacuité narrative.

C'est dommage, car la forme est réussie, l'expérience Bandersnatch est un succès technique, et il y a là des pistes intrigantes à suivre... mais comme souvent, Brooker & Black Mirror aiment mettre en avant leur intelligence et leur astuce, tout en se croyant plus intelligent et astucieux qu'ils ne le sont vraiment.

Cela dit, cela ne semble pas déranger la plupart des spectateurs, et comme pour le reste de la série, mon avis reste minoritaire : la grande majorité des critiques sont extatiques devant ce Bandersnatch, ils parlent de révolution du genre, et crie encore et toujours au génie de l'écriture de Brooker...

Autant dire que je ne partage vraiment pas cet enthousiasme, et que je reste peu convaincu par le travail du bonhomme.

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Retrouvez aussi les critiques des saisons précédentes de Black Mirror sur ce blog en cliquant ici...

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Un film, un jour (ou presque) #854 : Christ(off) (2018)

Publié le 11 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Religion, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Christ(off) :

À la recherche de fonds pour les enfants d'Haïti, le Père Marc (Lucien Jean-Baptiste) décide de partir en tournée dans toute la France avec un groupe monté de toutes pièces, les Apôtres, composé de personnalités des plus improbables : le Père Bernard (Bernard Le Coq), qui a fait voeu de silence ; le Père Luc (Jarry), flamboyant et enroué ; le Frère Julien (Simon Astier), agoraphobe et innocent ; Jeanne (Victoria Bedos), l'organisatrice ; et Christophe (Michael Youn), un loser guitariste que Marc a trouvé dans la rue, et qui lui évoque fortement Jésus Christ...

Une comédie musico-religieuse qui évoque très fortement CoeXister, et qui s'avère encore moins réussie. La faute à un humour très bas de plafond et en dessous de la ceinture (le verre de sperme), mais aussi à une structure décousue et à un rythme haché, qui sabote beaucoup de ses gags, et tire le tout vers bas. Ajoutez à cela une interprétation très inégale et parfois trop récitative, et voilà, une comédie française bien ratée. Une de plus.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #853 : No Clue (2013)

Publié le 10 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Policier, Romance, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

No Clue : 

Leo (Brent Butt), un vendeur d'articles publicitaires gauche mais flegmatique, reçoit un jour la visite de Kyra (Amy Smart), une superbe blonde qui le prend pour un détective privé, et qui recherche son frère porté disparu. Sous le charme, Leo accepte alors de mener l'enquête, et se lance dans une investigation complexe et violente, qui le dépasse totalement...

Une comédie canadienne écrite et produite par Brent Butt, le showrunner de Corner Gas, dont on retrouve ici le sens de l'humour et quelques visages familiers.

Seul problème : ce qui fonctionnait assez bien au format sitcom a tendance à s'émousser assez rapidement sur une centaine de minutes.

On se retrouve donc ici avec un pastiche de film noir au rythme assez mollasson, mené par un Brent Butt en pseudo Columbo abrasif et insolent, aux dents refaites, et à l'attitude assez agaçante sur la durée.

Bref, un métrage inoffensif, qui se regarde facilement, mais très passivement et distraitement.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #852 : Spider-Man - New Generation (2018)

Publié le 9 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Animation, Action, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Spider-Man - New Generation (Spider-Man : Into the Spider-Verse - 2018) :

Mordu par une araignée radio-active, Miles Morales (Shameik Moore) se découvre des pouvoirs incroyables, alors même que Peter Parker (Chris Pine) trouve la mort, devant ses yeux, aux mains du Kingpin (Liev Schreiber) et de ses sbires. Mais lorsqu'un autre Peter Parker (Jake Johnson), croise le chemin de Morales, ils comprennent vite que le Kingpin tente d'abattre les barrières entre les réalités parallèles : avec l'aide de Spider-Gwen (Hailee Steinfeld), de Spider-Cochon (John Mulaney), de Spider-Noir (Nicolas Cage), et de Peni Parker (Kimiko Glenn), versions alternatives de Spider-Man, Miles et Peter vont alors tenter de mettre fin aux plans sinistres du criminel...

Une très bonne surprise que ce long-métrage d'animation Sony/Marvel supervisé par Lord & Miller (Tempêtes de Boulettes Géantes, 21/22 Jump Street, La Grande Aventure Lego et Solo - avant d'en être débarqués et remplacés par Ron Howard), qui rejoue la carte de l'origin story de Spider-man (mais cette fois-ci, on parle de Miles Morales et non de Peter Parker) et adapte plus ou moins librement l'arc narratif du Spider-Verse, pour se dégager de toute continuité avec le Spidey des Studios Marvel.

Ici, on a donc droit à un gigantesque crossover de multiples incarnations de Spider-man en provenance de dimensions parallèles, de Spider-cochon à Spider-Noir (interprété par Nicolas Cage ^^) qui se rencontrent et s'associent pour déjouer les plans du Kingpin.

Le tout réalisé et écrit de manière très fluide, ultra-dynamique et improbable, stylisée, bigarrée, référentielle, drôle... ce qui n'est pas sans rappeler un peu, dans sa forme et dans son adaptation du médium d'origine, le Speed Racer des Wachowski (et aussi un peu le Hulk de Ang Lee).

On retrouve en effet le même respect pour le matériau d'origine et la même folie créative et esthétique... mais aussi, il faut bien l'avouer, une certaine tendance à l'overdose sensorielle.

Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai jamais été particulièrement attaché au personnage et à l'univers de Spider-man, mais je dois bien avouer que, contrairement à certaines critiques extatiques, j'ai aussi perçu certains défauts évidents dans ce métrage.

À commencer par les personnages - si Miles et son entourage direct sont bien développés, on ne peut pas en dire autant de tous les autres Spider-mans secondaires. Leurs origin-stories sont volontairement réduites à des gags, et ils ne sont guère plus développés que les méchants de service (les sbires de Kingpin, notamment, sont de belles coquilles vides), le Peter Parker en pleine crise existentielle monopolisant tout le temps de présence à l'écran.

À l'identique, on se retrouve avec un rythme un peu en dents de scie : les séquences d'action sont tellement dynamiques et effrénées que dès que le film en sort pour faire dans l'émotion ou dans la narration, on a l'impression qu'il retombe lourdement et un peu maladroitement dans quelque chose qui ne fonctionne qu'à moitié.

Rien de rédhibitoire, cependant, et heureusement que le film n'est pas à 200% dans l'action constante, car, revers de la médaille, lorsque les scènes d'action se prolongent et partent dans des délires psychédéliques techniquement impressionnants (la toute fin, notamment), il arrive aussi un moment où le spectateur se dit "okay, c'est beau, c'est dynamique, et tout et tout, mais parfois, il faut savoir freiner un peu, aussi".

Cela dit, malgré ces soucis mineurs d'écriture, de rythme et d'overdose d'action débridée, Into The Spider-verse est un bon film d'animation. Voire peut-être même un très bon film d'animation, surtout compte tenu du niveau habituel des productions Marvel animées. Mention spéciale au doublage, très compétent, même si la voix de Liev Schreiber manque peut-être un peu de poids pour correspondre totalement à ce design de Kingpin.

Un bon 4.25/6 + 0.25 pour la scène de post-générique, vraiment très drôle = 4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #851 : Father of the Year (2018)

Publié le 8 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Father of the Year :

Amis de toujours, Ben (Joey Bragg) et Larry (Matt Shively) sont sur le point de quitter leur petite ville tranquille pour s'installer à New York, lorsqu'un débat anodin déclenche une rivalité improbable entre leurs pères, Ben (David Spade), un redneck bon à rien, et Mardy (Nat Faxon), un chercheur. Une rivalité qui dégénère rapidement entre les deux adultes, et coûte à Ben le poste qu'il allait occuper...

Un film Netflix/Happy Madison assez classique, avec les compères habituels de Sandler dans de petits rôles (Faxon, avec ici pour épouse Mme Sandler ; le frère d'Adam Sandler ; Kevin Nealon en voix off ; et bien sûr David Spade, qui reprend presque son rôle de Joe La Crasse) mais un film Netflix/HM qui a cependant ceci de différent qu'il est en fait une teen comedy (le film est nettement plus centré sur les adolescents que sur leurs parents) qui ne dure, qui plus est, que 90 minutes.

Ça change des films à rallonge de Sandler, et ça rythme un peu mieux le tout. Ce n'est cependant pas pour autant que le métrage s'avère un tant soit peu mémorable : tout le monde, derrière la caméra, et parfois même devant, semble être en pilotage automatique, et quand bien même la distribution serait sympathique (ça fait plaisir de voir Shively et Bridgit Mendler), cela ne suffit à marquer un seul instant les esprits.

Vraiment très anecdotique.

2 + 0.5 pour le cast = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #850: Roman Polanski - Wanted & Desired (2008)

Publié le 7 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Thriller, Histoire, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Roman Polanski - Wanted & Desired :

Un documentaire (distribué par les Weinstein, huhuhuhuhu !) écrit et réalisé par Marina Zenovich, et qui revient sur le fameux incident de 1977, qui a fait sombrer la carrière de Polanski dans le chaos, et l'a forcé à s'exiler en France.

On résume, pour ceux qui n'ont pas suivi : en 1977, Polanski fait des photos d'une jeune fille de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson (absent). La séance dégénère alors rapidement lorsque Polanski et sa victime boivent, se droguent, et ont des rapports pas franchement consentis par l'adolescente.

La mère de celle-ci porte alors plainte, et c'est le début d'une descente aux enfers pour Polanski, qui est arrêté, et confronté à un juge particulièrement pugnace, avide de célébrité, bien décidé à faire tomber Polanski, quitte à mentir, à manipuler, et à faire capoter la moindre tentative de négociation de peine ou d'accord à l'amiable initié par la plaignante.

Résultat : après moult péripéties, Polanski fuit pour la France afin d'échapper à un système judiciaire injuste, un geste décrit à postériori comme "compréhensible" par le procureur en charge de l'affaire. Car avocats et procureur sont tous d'accord : le juge avait décidé de farie tomber Polanski, coûte que coûte.

Voilà donc toute l'histoire. Ou du moins, l'histoire telle qu'elle est présentée dans ce documentaire. Et il est difficile de prendre tout cela sans le moindre grain de sel, tant le métrage semble vraiment partisan.

C'est bien simple : sur sa durée d'une heure quarante, il y a bien facilement 40 minutes de biographie de Polanski, une biographie qui dépeint le réalisateur comme une figure tragique, ayant survécu à la Shoah et à la mort de son épouse, un être torturé et courageux, à la vie difficile, victime d'un système et d'une société hostiles (voire même victime du destin, qui lui en veut personnellement, à en croire les amis de Polanski qui le décrivent comme malchanceux, etc).

C'est une approche vraiment problématique, car le film finit par donner l'impression de constamment chercher des excuses au réalisateur, tout en minimisant la portée exacte de son acte (on n'en saura pas grand chose, les charges présentées le sont vaguement, et la victime, si elle est interrogée, ne fait qu'une apparition très brève, tout compte fait)

Pour ne rien arranger, la réalisatrice ajoute çà et là des extraits des films de Polanski, pour illustrer de manière décalée certains propos, ce qui ne fonctionne pas du tout.

En résumé, plutôt que de convaincre le spectateur du bien-fondé de la défense de Polanski (et effectivement, il semble bien y avoir eu de multiples malversations judiciaires, dans cette affaire), on en ressort très mitigé, avec l'impression d'un documentaire très biaisé et gentiment manipulateur.

3/6

(à noter que la réalisatrice a tourné une suite en 2012, Roman Polanski : Un Homme Traqué (Odd Man Out), relatant le combat de Polanski contre son extradition après que ce métrage-ci, Wanted & Desired, ait fait le buzz dans les médias américains, et ait incité la justice à se saisir à nouveau du dossier, menant à son arrestation en Suisse, en 2009 ; un documentaire plus centré sur la responsabilité involontaire de la réalisatrice dans cette situation, sur les manipulations politiques ayant permis cette arrestation, et sur des imbroglios judiciaires en tous genres plaçant à nouveau Polanski en position de victime : pas grand intérêt pour moi, d'autant que le métrage est difficile à trouver.)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery - Short Treks 1x03/1x04 : The Brightest Star/The Escape Artist (2018)

Publié le 6 Janvier 2019 par Lurdo dans CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Le premier mini-épisode, Runaway, était honorable, sans plus. Calypso, le second, était réussi, mais se contentait de recycler des sources d'inspiration évidentes. Place aux deux derniers de ces Short Treks, courts-métrages de 13 minutes visant à développer des personnages secondaires de l'univers de Star Trek Discovery, et ce au rythme d'un par mois.

Short Treks 1x03 - The Brightest Star :

Saru (Doug Jones), un Kelpien, est le seul de sa race pacifique et agraire à ne pas vouloir se sacrifier lorsque vient l'appel des Ba'ul, car il a les yeux tournés vers le ciel. Et lorsqu'il met la main sur un morceau de technologie extraterrestre, il en fait un communicateur de fortune, et tente de contacter les cieux...

Mouais.

Plus les Short Treks passent, et moins je suis convaincu.

Ici, formellement, à part un léger abus de shaky-cam, c'est plutôt réussi, et le récit (s'il est assez dérivatif de ce qu'on a déjà vu un peu partout en science-fiction, y compris dans l'univers Trek) s'avère suffisant pour fournir un background acceptable (bien que basique) à Saru.

Le problème, en fait, c'est que ce background est aux antipodes du personnage tel qu'il avait été présenté en saison 1 : les Kelpiens, une race de proies toujours sur le qui-vive, aux réflexes et à la rapidité affûtés par des siècles de fuite pour échapper à des prédateurs omniprésents, et capables de percevoir le danger et la mort imminente, à l'instar du Spider-sense de Spider-man.

Ici, on découvre donc une race de Kelpiens religieux, résignés et paisibles, qui cultivent leurs champs, et, ponctuellement, s'assoient en rond autour d'un monolithe extraterrestre pour lui être sacrifiés, et être désintégrés par une force inconnue.

Ça n'a absolument plus rien à voir, c'est un retcon complet, et en soi, c'est assez agaçant.

Short Treks 1x04 - The Escape Artist :

Capturé par un Tellarite (Harry Judge), Harry Mudd (Rainn Wilson) tente de convaincre ce dernier de ne pas le livrer à la Fédération en échange d'une prime confortable...

Un mini-épisode comique et décomplexé interprété et réalisé par Rainn Wilson, qui revient à nouveau sur son personnage de Harry Mudd, pour continuer à l'adoucir un peu, après ses apparitions dans Discovery, qui en faisaient un psychopathe meurtrier en puissance.

Ici, pour peu qu'on adhère à l'interprétation de l'acteur et au bagoût du personnage (ainsi qu'à la réinvention visuelle de l'espèce Tellarite, et au fait que la Fédération emploie des chasseurs de prime pour arrêter ses criminels...), le tout fonctionne assez bien, notamment grâce à un rebondissement final assez réussi.

Après, reste le problème de l'intérêt de ces courts-métrages, qui semblent uniquement là pour apporter ce que les scénaristes semblent incapables de placer dans leurs épisodes de 40-50 minutes : des digressions, de l'humour, et des sous-intrigues à petite échelle, qui ne soient pas liées à leur fil conducteur saisonnier reposant toujours sur des menaces galactiques, etc.

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Retrouvez aussi toutes les critiques de Star Trek Discovery et de la saga Trek publiées sur ce blog en cliquant ici...

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Blog Update ! - Décembre 2018 - Christmas Yulefest 2018 : le bilan

Publié le 6 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Hallmark, Les bilans de Lurdo, Lifetime, Noël, Netflix, Review, Télévision, Update, Yulefest

Les fêtes de Noël sont (malheureusement) terminées sur le blog des Téléphages Anonymes, et l'heure est désormais au bilan...

01 - Un Noël Émouvant (2017) & Pottersville (2017) - 1.25/6 & 3/6

02 - L'Homme qui inventa Noël (2017) - 3.5/6

03 - Coup de Foudre à Noël (2017) - 3.5/6

04 - Le Père Noël (2014) - 4.25/6

05 - Christmas at the Riviera (2007) - 3.5/6

06 - The Holiday Calendar (2018) - 2.75/6

07 - Road To Christmas (2018) - 3.5/6

08 - Christmas Joy (2018) - 3/6

09 - Christmas in Love (2018) - 2.5/6

10 - Le Grinch (2018) - 2.5/6

11 - Return To Christmas Creek (2018) - 3.25/6

12 - Un Noël Rouge Comme l'Amour (2018) - 1.5/6

 

13 - La Princesse de Chicago (2018) - 2.75/6

14 - Un Noël Décisif (2018) - 2.5/6

15 - Pride, Prejudice and Mistletoe (2018) - 2.25/6

16 - Reunited at Christmas (2018) - 3.25/6

17 - Noël au Palais (2018) - 2/6

18 - A Christmas Prince : The Royal Wedding (2018) - 1.25/6

19 - Christmas in Evergreen 2 : Letters to Santa (2018) - 3/6

20 - A Godwink Christmas (2018) - 2.5/6

21 - Christmas on Honeysuckle Lane (2018) - 2.25/6

22 - Le Plus Beau Noël De Ma Vie (2018) - 2/6

23 - A Shoe Addict's Christmas (2018) - 3.5/6

24 - Le Noël d'Angela (2018) - 4/6

25 - Elliot : The Littlest Reindeer (2018) - 3/6

26 - Un Millier de Flocons (2013) - 3/6

 

27 - À la maison pour Noël (2011) - 3.5/6

28 - Le Parfait Village de Noël (2018) - 4/6

29 - Belle Pagaille à Noël (2018) - 3.75/6

30 - Every Other Holiday (2018) - 3/6

31 - Noël Entre Filles (2018) - 3.75/6

32 - Mon Père, Noël et Moi (2018) - 3.75/6

33 - All The Creatures Were Stirring (2018) - 1.75/6

34 - À Noël, Mon Prince Viendra (2018) - 3.75/6

35 - Christmas Cupid's Arrow (2018) - 2.5/6

36 - La Gourmandise de Noël (2018) - 2.5/6

37 - Mingle All The Way (2018) - 2.25/6

38 - Christmas Wonderland (2018) - 2.25/6

39 - Santa's Boots (2018) - 3.5/6

40 - Un Réveillon Sur Mesure (2018) - 2.25/6

 

41 - Christmas Lost & Found (2018) - 3/6

42 - Casse-Noisettes et les Quatre Royaumes (2018) - 2.25/6

43 - Les Chroniques de Noël (2018) - 4.25/6

44 - The Legends of Santa (2008) - 3/6

45 - La Première Douce Nuit (2014) - 3/6

46 - No Sleep 'Til Christmas (2018) - 3.5/6

47 - Un Noël de Blanche-Neige (2018) - 2/6

48 - Noël dans le Tennessee (2018) - 2.5/6

49 - Christmas Around The Corner (2018) - 4/6

50 - Un Noël à Springdale (2018) - 2.5/6

51 - Un Noël à Croquer (2018) - 2.25/6

52 - Christmas Pen Pals (2018) - 2/6

53 - Time for Me to Come Home For Christmas (2018) - 3/6

54 - A Christmas Switch (2018) - 1.75/6

 

55 - Northern Lights of Christmas (2018) - 3/6

56 - Entertaining Christmas (2018) - 3.5/6

57 - Mr. 365 (2018) - 3.5/6

58 - Saving Christmas (2017) - 1/6

59 - Homegrown Christmas (2018) - 2.75/6

60 - Christmas at Grand Valley (2018) - 3/6

61 - Le Diplôme de Noël (2018) - 2.5/6

62 - Jingle Around The Clock (2018) - 4/6

63 - Christmas Bells Are Ringing (2018) - 3/6

64 - One Winter Weekend (2018) - 3/6

65 - Kniga Masterov : The Book of Masters (2009) - 2.5/6

66 - Posledni Bogatyr : The Last Warrior (2017) - 3.75/6

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# Bilan :

Plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes : comme je le soulignais déjà dans les bilans des Yulefests précédentes, la popularité de la saison festive, outre-atlantique, amène toutes les chaînes américaines du câble à vouloir une part du gâteau Hallmark.

Résultat  : non seulement la saison des téléfilms de Noël commence de plus en plus tôt, aux USA (cette année, c'était avant Halloween), mais leur nombre augmente quasi-exponentiellement, et de manière inversement proportionnelle à leur niveau qualitatif.

Ce qui a plusieurs conséquences : déjà, le spectateur doit faire un choix entre les programmes de Hallmark, Hallmark Movies & Mysteries, Freeform, Lifetime, UpTV, ION, Netflix, Passionflix, etc. Il est désormais impossible de tout regarder, pour des questions de temps, mais aussi d'intérêt, puisque Hallmark décline de plus en plus un même pitch de base, confiée à diverses équipes de scénaristes, pour des variations sur un même thème imposé.

L'intérêt des productions Hallmark/HMM va donc en décroissant à mesure que leur nombre augmente, et que le budget alloué à chacune d'entre elles diminue.

De plus, le cahier des charges tellement rigide de la chaîne (dont la presse américaine s'est d'ailleurs largement moqué, cette saison) fait que seuls les scénaristes les plus avisés ou novices tentent encore quelque chose. L'immense majorité d'entre eux, cependant, se contente d'appliquer bêtement les règles Hallmark, et de vendre des téléfilms produits quasi-mécaniquement.

C'est dans ce paysage dominé par trois ou quatre maisons de production californiennes (qui alimentent tous les diffuseurs en téléfilms de Noël bon marché) que Brain Power Studio, un jeune studio canadien, tente de se faire une place, en proposant des métrages à petit budget, mais bénéficiant souvent de visages frais et de paysages réellement enneigés.

La diversité est d'ailleurs l'une des caractéristiques notables de cette saison festive 2018 : épinglée par les réseaux sociaux pour ses personnages plus blancs que blancs, Hallmark a enfin accepté de produire des films de Noël mettant en scène des afro-américains.

Pas de relation interraciale, cependant (pour cela, il est préférable de se tourner vers les autres chaînes), et le nombre de ces métrages se compte sur les doigts d'une main, mais la volonté est là : dommage que le produit fini soit simplement un décalque des téléfilms habituels de la chaîne, avec toute la distribution caucasienne remplacée par des afro-américains.

Cela donne donc des téléfilms "avec des afro-américains pour des afro-américains", ce qui les ghettoïse un peu, en limite grandement l'intérêt, et se traduit par des audiences faibles (moi-même, je n'ai pas pris la peine de regarder ces métrages, peu inspiré par leur postulat de départ, par leurs actrices principales, et, je dois bien l'avouer, parce que le Noël "à l'afro-américaine" est un genre à part entière qui parle peu au Français que je suis).

Pour des histoires plus mixtes, de la diversité naturelle, et des couples interraciaux, il va falloir encore attendre un peu, ou se tourner vers les autres chaînes, qui proposent souvent un métissage absent des productions Hallmark.

Mais réciproquement, au niveau qualitatif, les productions Hallmark sont tellement rodées et similaires qu'il n'y a pas (ou peu) d'accidents industriels : l'immense majorité des films de la chaîne est médiocre (au sens premier du terme), ce sont des métrages souvent interchangeables, ni particulièrement bons, ni particulièrement mauvais, ni particulièrement mémorables, bref, chez moi, ils écopent le plus souvent d'une note comprise entre 2.5 et 3.5/6.

Ainsi, cette saison, ce sont plus des 2/3 des 67 films chroniqués lors de la Christmas Yulefest 2018 qui ne dépassent pas la moyenne. Ce qui est loin d'être glorieux...

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# Top 3 du mois :

Un top 3 composé... de 5 films, puisqu'en première place, on trouve ex-æquo Le Père Noël (2014), une comédie française touchante et agréable, et Les Chroniques de Noël (2018), la grosse production Netflix avec Kurt Russell, un film évoquant agréablement les années 80-90.

Deux réussites, talonnées de très près par un film Hallmark - Jingle Around The Clock (2018) - , un film Lifetime - Christmas Around The Corner (2018) - et un film irlandais (acheté et diffusé par Lifetime), Le Parfait Village de Noël (2018) ; à chaque fois, des métrages obéissant aux règles habituelles du genre, mais avec un peu plus de charme, de fantaisie, d'humour et d'originalité que le tout-venant des productions de ces chaînes.

 

# Flop 3 du mois :

Et logiquement, un flop 3 composé de quatre films (mais pour être franc, tout se joue ici dans un mouchoir de poche, et j'aurais pu étendre le flop 3 à tous les films à la note <2/6), à commencer par Saving Christmas (2017), le pire film de la saison, une comédie indépendante pour enfants sans le moindre budget, qui se termine par un match de catch pitoyable : à éviter sans attendre. Viennent ensuite A Christmas Prince : The Royal Wedding (2018), la suite du déjà raté Christmas Prince de Netflix (une suite encore moins inspirée, encore plus dérivative, et encore plus inutile), et Un Noël Émouvant (2017), une sorte de version dépressive des Gilmore Girls à Noël, sans intérêt.

Et enfin, pour conclure, un téléfilm Lifetime, Un Noël Rouge Comme l'Amour (2018), une comédie romantique à la distribution attachante, mais au script bourré de clichés et de mauvaises idées, au point de m'agacer pendant le visionnage.

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# Bonne résolution 2019 :

En 2019, j'essaierai de classer dans l'ordre alphabétique tous les films de Noël chroniqués sur ce blog, afin d'établir un index plus lisible et facile d'accès. Je ne promets rien, mais c'est sur ma liste de choses à faire avant la prochaine Yulefest... je n'ai plus qu'à m'y tenir !

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# À venir :

Dès demain, retour à la normale pour le blog des Téléphages Anonymes, qui délaisse enfin les films de Noël pour revenir à notre rubrique Un film, un jour... ou presque !

Au programme, une critique de film par jour, et le week-end, des séries, avec ce mois-ci, entre autres, Spider-Man, Bumblebee, Mowgli, Aquaman, Ralph 2.0, Daredevil, les Titans, Star Trek, Orville et bien plus encore...

 

 

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Christmas Yulefest 2018 - 66 - Posledni Bogatyr : The Last Warrior (2017)

Publié le 5 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Noël, Review, Yulefest, Russie

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Posledni Bogatyr - The Last Warrior (2017) :

Pseudo voyant et mentaliste, Ivan (Viktor Khorinyak), un jeune Russe charismatique et égoïste, est une star de tv réalité dans son pays natal. Jusqu'au jour où il est aspiré dans un vortex par un étrange sorcier (Timofey Tribuntsev), qui le dépose au royaume de Belogoria, peuplé des contes et légendes russes. Car Ivan serait, en théorie, l'héritier d'un guerrier de légende, changé en pierre par la maléfique Varvara (Ekaterina Vilkova) : à lui de retrouver l'épée mythique de ses ancêtres, une quête qui va l'amener à côtoyer des êtres de légende, comme Baba Yaga (Elena Yakovleva) ou l'immortel Koschei (Konstantin Lavronenko)...

Second long-métrage produit par Disney pour la Russie, et s'appuyant sur les contes et légendes du pays, ce Last Warrior s'avère nettement plus convaincant que le Book of Masters, et ce pour un budget de moins de 10 millions de dollars, inférieur à celui de certains pilotes télévisés américains.

Ici, on est dans quelque chose de nettement plus moderne et dynamique que le film de 2009, au point que l'on a presque l'impression que 40 ans de cinéma séparent les deux métrages.

On se retrouve donc avec une sorte de croisement entre un Suicide Squad féérique (les grands méchants de l'univers des contes russes qui font équipe, bon gré mal gré) et un Seigneur des Anneaux (toujours une référence inévitable dans le genre), avec un humour parfois absurde, un héros charismatique mais incapable, une femme-crapaud qui se bat comme une Amazone, un homme poisson obsédé, un immortel en pièces détachées, et une Baba Yaga, avec tout son attirail habituel (hutte à pattes de poulet, etc) et un sort de rajeunissement amusant.

Tout cela dans une quête sympathique, plutôt bien interprété (j'avoue que Viktor Khorinyak m'a surpris) mais qui tire néanmoins un peu en longueur dans sa deuxième heure. Dommage, parce que le reste est ma foi très attachant, surtout si l'on en attendait rien initialement.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2018 - 65 - Kniga Masterov : The Book of Masters (2009)

Publié le 5 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Romance, Yulefest, Russie

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Kniga Masterov - The Book of Masters :

Fille de Baba-Yaga (Liya Akhedzhakova), la Princesse de Pierre (Irina Apeksimova) est condamnée à rester enfermée dans sa forteresse, jusqu'à ce qu'elle trouve un Maître-sculpteur capable de donner vie à la pierre, et de lui conférer des pouvoirs incommensurables. Pour cela, elle dépêche ses sbires dans tout le pays, en vain. Jusqu'au jour où Ivan (Maxin Loktionov), fils d'un sculpteur enlevé par la Princesse, rencontre la séduisante Katia (Maria Andreeva), fille adoptive de la Princesse, et tombe sous son charme. Mais pour obtenir la main de Katia, Ivan va devoir devenir un Maître-sculpteur, et rompre la malédiction de la Princesse de Pierre...

Un film de fantasy russe produit par Disney, et qui mange un peu à tous les râteliers, puisqu'il tente à la fois de concilier la fantasy épique façon Seigneur des Anneaux (clairement photocopié çà et là - les Nazguls, Barad-dûr), les contes de fées russes et leurs adaptations cinématographiques traditionnelles (les costumes, l'apparence du jeune premier, le récit), une certaine fantasy télévisuelle familiale du type de la Caverne de la Rose d'Or, et une approche post-moderne, parodique et moqueuse du genre, façon Shrek, Princess Bride, ou Les Aventures de Philibert, Capitaine Puceau.

On se retrouve donc avec un métrage tiraillé dans de multiples directions, entre un humour pataud à base de bruitages de cartoon et de gadgets modernes (le miroir magique avec une mire, l'épée sabre-laser, la pelote de laine gps...), des effets spéciaux numériques virevoltants et clinquants, une interprétation caricaturale, de la romance sincère entre un protagoniste un peu tête à claques et une jeune femme charmante (mais qui semble trop moderne pour bien s'intégrer à tout cela), et des costumes et maquillages assez kitschs.

Le résultat est assez compliqué à appréhender, d'autant qu'il fait souvent référence à d'obscurs contes russes, et qu'il met apparemment en vedette des acteurs russes connus dans des caméos assez brefs... autant dire que nous autres Européens passons largement à côté de bon nombre de clins d’œil et de références du métrage.

Ce qui pose un peu problème, d'autant que la nature décousue du récit et son approche fourre-tout donne un résultat assez indigeste. Assez indigeste, mais pas pour autant dénué d'intérêt ou de moments amusants.

Sad trombone /6

(2.5/6)

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Christmas Yulefest 2018 - 64 - Coup de Foudre sous la Neige (2018)

Publié le 4 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Coup de Foudre sous la Neige (One Winter Weekend - 2018) :

Cara (Taylor Cole), journaliste de magazine féminin, est sur le point de décrocher une promotion, lorsqu'elle profite des vacances de sa meilleure amie Megan (Rukiya Bernard) pour passer le Nouvel An au ski. Là, elles rencontrent Ben (Jack Turner) et Sean (Dewshane Williams), dont elles partagent le chalet, et dont, après des débuts mouvementés, elles finissent par se rapprocher...

Histoire de terminer cette Yulefest en me sevrant lentement des films de Noël, place à quelque chose de moins festif, mais de tout aussi hivernal et enneigé : un téléfilm Hallmark de janvier 2018, que j'ai simplement regardé pour savoir s'il était utile que je regarde sa suite, One Winter Proposal, qui sera diffusée le week-end prochain.

Parce que pour être franc, Taylor Cole a beau être une actrice compétente, naturelle et expressive (même dans des films génériques et quelconques comme Le Festival de Noël ou Noël avec une Star), elle me laisse généralement totalement indifférent, sans jamais parvenir à me laisser la moindre impression. Et ici, il en va de même pour Jack Turner, son prétendant, au point que leur relation, pourtant basée sur des joutes verbales évoluant en romance, se fait tout simplement éclipser par la relation de Rukiya Bernard (que j'avais repérée dans Un Festival pour Noël, malgré son temps de présence très limité à l'écran) et de Dewshane Williams (assez charismatique et lui aussi très naturel).

Résultat, on passe plus de temps à s'attacher à ces deux personnages secondaires qu'au couple principal, et à se demander si la marque de snowboards Cyan est réelle, et si elle a ouvert son porte-monnaie pour que ses produits soient de tous les dialogues et de tous les plans, bien cadrés et mis en évidence (on finit par comprendre que c'était un faux placement produit dont l'explication intervient à la toute fin : pas idiot, comme stratégème, pour imposer une marque factice comme étant omniprésente, mais pas totalement réussi néanmoins).

À part ça, il reste toujours des scories inévitables, çà ou là, comme les malentendus et quiproquos de dernière minute, la caractérisation pas très attachante de l'héroïne, ou encore le fait que Taylor Cole n'est pas forcément très crédible en snowboardeuse confirmée... mais bon.

Au moins, il y a des relations amicales convaincantes, et énormément de vraie neige en station de ski. C'est toujours ça de pris... mais je ne regarderai probablement pas la suite pour autant.

Un minuscule 3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 63 - La Romance Photo de Noël (2018)

Publié le 4 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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La Romance Photo de Noël (Christmas Bells Are Ringing - 2018) :

Photographe de retour dans sa famille, à Cape Cod, à l'occasion de Noël, Samantha (Emilie Ullerup) y retrouve son père, qui se prépare à vendre leur résidence secondaire et à épouser sa nouvelle compagne, ainsi que Mike (Josh Kelly), un ami d'enfance dont elle était proche, mais qu'elle a totalement délaissé après avoir été ébranlée par la mort de sa mère, et n'a jamais revu depuis...

En soi, ce téléfilm Hallmark Movies & Mysteries est plutôt honorable : jolis paysages côtiers, neige, couple principal sympathique et attachant, personnages secondaires agréables (même si le visage lifté de Rebecca Staab fait un peu peur), direction artistique confortable... bref, rien de honteux.

Le vrai problème, en fait, c'est que ce métrage arrive en toute fin de saison Hallmark, et qu'à ce point de l'année, c'est la trouzemillième variation du même refrain de la citadine qui retourne dans sa bourgade pour Noël, dont la famille veut vendre la maison, et dont l'ex, qu'elle a quitté en de mauvais termes, est toujours là, prêt à ce qu'elle retombe amoureuse de lui...

Forcément, on atteint là clairement les limites de la formule Hallmark, puisque ce film tout à fait convenable et sympathique au demeurant paraît tout simplement redondant, au terme de deux mois de films de Noël se ressemblant tous.

Vraiment dommage.

3.5 - 0.5 pour la redondance = 3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 62 - Ma Cible pour Noël (2018)

Publié le 3 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Ma Cible pour Noël (Jingle Around The Clock - 2018) :

Cadre en marketing à Chicago, Elle (Brooke Nevin) a une importante promotion en ligne de mire, et compte bien sur une campagne en cours pour la décrocher. Mais elle apprend qu'elle est en compétition avec Max (Michael Cassidy), un autre cadre en provenance de New York... ce même Max pour lequel elle a un faible depuis plusieurs jours, sans connaître son nom. Et lorsqu'elle doit choisir entre sa carrière, ses amis et cette romance naissante, les choses se compliquent pour la jeune femme...

Une comédie romantique Hallmark du même scénariste que Road To Christmas, dont on retrouve des qualités similaires : personnages sympathiques, ton assez ludique, distribution réussie (le couple principal est très appréciable), relations crédibles, et une volonté évidente de désamorcer (autant que faire se peut dans une rom-com Hallmark au cahier des charges rigide au possible) les malentendus et quiproquos éventuels, grâce à des personnages qui s'écoutent et échangent comme des adultes murs et intelligents.

Ça fait plaisir à voir, et ça rend donc ce métrage nettement plus attachant que la moyenne, surtout après tout une plâtrée de téléfilms photocopiés les uns sur les autres. Et ce bien qu'à la base, je ne sois pourtant pas très porté sur les films centrés sur les publicitaires, et sur leur vie professionnelle.

4/6

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Christmas Yulefest 2018 - 61 - Le Diplôme de Noël (2018)

Publié le 3 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Le Diplôme de Noël (Christmas Camp - 2018) :

Hayley (Lily Anne Harrison), publicitaire spécialisée en réseaux sociaux, n'a pas l'esprit de Noël. Pour mieux l'aider à réaliser une campagne de publicité pour un fabricant de jouet, sa patronne l'envoie en Nouvelle Angleterre, dans une auberge où les propriétaires organisent un Camp de Noël, visant à rendre l'esprit de Noël aux personnes y prenant part. Là, Hayley y rencontre Jeff (Bobby Campo), le fils du gérant, et elle commence à se laisser emporter par le tourbillon des fêtes de fin d'année...

Un téléfilm Marvista écrit par la scénariste du piteux Christmas Prince de Netflix, et acheté par Hallmark, mais pas diffusé en 2018 (alors que d'autres pays, comme la France et le Royaume-Uni, l'ont diffusé) : pas forcément surprenant, tant le métrage ne correspond pas vraiment au cahier des charges de la chaîne.

Ou du moins, ne dégage pas la même ambiance que la plupart des productions habituelles. En l'occurrence, ici, sur un postulat de départ pas désagréable (et qui change des clichés Hallmark), la production rajoute de la neige pas trop fauchée, un chien sympathique, et des personnages secondaires divers et caractérisés.

Malheureusement, le plus important dans ce genre de métrage - la romance et l'alchimie du couple principal - fait défaut, puisque la protagoniste manque de peps (quelqu'un comme Maggie Lawson aurait probablement fait des merveilles), que son prétendant n'est guère plus mémorable, et qu'ensemble, ils n'ont qu'une alchimie assez limitée.

Un bon gros bof, au final, qui gagne des points pour avoir évité les travers habituels du genre, mais en perd pour sa romance insipide.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2018 - 60 - Un Nid d'Amour pour Noël (2018)

Publié le 2 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, Hallmark

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Un Nid d'Amour pour Noël (Christmas at Grand Valley - 2018) :

Artiste en panne d'inspiration, Kelly (Danica McKellar) retourne dans sa bourgade natale, dans le Wyoming, pour y passer les fêtes. Là, elle apprend que le chalet/hôtel local tenu par son cousin Mike (Chad Connell) est sur le point de fermer, et accepte d'aider ce dernier à gérer les lieux le temps de son séjour. Elle y rencontre alors Leo (Brennan Elliott) qui, accompagné par ses deux enfants, est là pour évaluer les lieux et décider ou non de leur potentiel immobilier...

Téléfilm Hallmark maintes fois reprogrammé par la chaîne, pour tenter d'accumuler le plus de spectateurs possible, ce Christmas at Grand Valley n'en méritait honnêtement pas tant.

Malgré une distribution sympathique (les seconds rôles, notamment, étaient tous bien choisis), et un chalet plutôt joli (la direction artistique est nettement moins fauchée que dans d'autres films), le récit est vraiment en pilotage automatique, sans jamais vraiment réussir à passionner ou à intéresser.

D'ailleurs, même les quelques changements intéressants - moins de quiproquos maladroits, plus de discussion adulte, et une romance plus ou moins résolue et concrétisée à mi-parcours - se trouvent contrebalancés par des choix narratifs qui ne fonctionnent pas vraiment (la dernière demi-heure n'est qu'une suite de "dois-je déménager ou pas" et "notre relation pourra-t-elle fonctionner à distance ?") et qui font que le récit finit par tourner à vide.

Dommage, car l'approche plus mûre et adulte de cette relation aurait pu être intéressante, si elle avait été mise en images de manière plus dynamique et ludique.

3/6 pour la tentative de changer un peu la donne, mais ça ne les mérite pas totalement.

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Christmas Yulefest 2018 - 59 - Mon Amoureux de Noël (2018)

Publié le 2 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

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Mon Amoureux de Noël (Homegrown Christmas - 2018) :

Après avoir revendu son entreprise de chaussures, Maddie (Lori Loughlin) revient enfin dans sa famille pour les fêtes de Noël. Là, elle retrouve sa famille, et son ex, Carter (Victor Webster), qui lui en veut toujours d'avoir quitté leur bourgade natale pour aller trouver le succès en ville. Voulant se rendre utile, Maddie propose alors à ce dernier de l'aider à organiser le bal du lycée local...

Alors d'un côté, cette saison, sur Hallmark Movies & Mysteries (la chaîne "sérieuse et dramatique" de la marque Hallmark), on a eu Christmas Wonderland, où Emily Osment quittait brièvement son emploi en ville, pour rentrer chez elle pour les fêtes, et trouver l'amour auprès de son ex, tout en organisant le bal du lycée local.

Et ici, sur Hallmark (la chaîne principale, supposément plus légère et superficielle), on a ce Homegrown Christmas, où Lori Loughlin quitte son emploi en ville pour rentrer chez elle pour les fêtes, et trouver l'amour auprès de son ex, tout en organisant le bal du lycée local.

La seule différence entre les deux métrages ? À part l'âge des protagonistes, et un caméo gratuit de Wendy Williams, c'est une bonne dose de mélodrame familial qui, en temps normal, aurait valu à ce Homegrown Christmas d'être sur HMM - d'ailleurs, je ne serais pas surpris que les deux films aient échangé leur place au dernier moment, pour une simple et bonne raison : Loughlin est l'une des "reines" de la chaîne, elle bénéficie d'un budget plus important et d'un droit de regard sur ses films, et donc, la chaîne a voulu rentabiliser au maximum son téléfilm.

Mais honnêtement, les deux métrages se valent dans leur manque chronique d'intérêt. Tout au plus, Webster et Loughlin ont nettement plus d'alchimie que Osment et Rottman, et rendent le tout plus agréable à suivre - malgré tout ce côté mélodrame pas très intéressant, et ce script en pilotage automatique.

2.75/6

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Christmas Yulefest 2018 - 58 - Saving Christmas (2017)

Publié le 1 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Noël, Review, Yulefest, Jeunesse, Fantastique, Catch

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Saving Christmas (aka The Santa Files) :

Humiliés par une brute à l'école, Danny (Jack Brunault) et ses amis décident de prouver à sa petite soeur (Lindsay Blanchard) que le Père Noël existe. Pour cela, ils utilisent toutes leurs ressources et leur intelligence, et découvrent que Santa (Ed Asner) vit peut-être dans leur bourgade de Norpole, dans le Maine, où se trouve une usine de jouets...

Ouhlà, le joli carnage. Saving Christmas (à ne pas confondre avec la bouse fanatique du frangin de Candace Cameron-Bure), autrefois appelé The Santa Files, est une comédie fantastique pour enfants indépendante... et par indépendante, j'entends qu'elle est ultra fauchée, et quasi-amateure.

C'est bien dommage, car la première demi-heure du film laissait présager de quelque chose de sympathique, à défaut d'être particulièrement convaincant : les enfants ne sont pas trop mauvais et forment une petite bande agréable (la fillette, notamment, m'a évoqué par moments une jeune Drew Barrymore), et le concept n'est pas désagréable. Mais progressivement, on comprend qu'il n'y a pas grand chose à sauver du film, à mesure que le script dégénère vers quelque chose d'improbable.

D'un film de Noël sur des enfants voulant prouver l'existence du Père Noël, le métrage évolue alors vers quelque chose qui ressemble à de la promotion pour une fédération de catch (la XWA) qui fait un show en ville, se finissant même sur le dit show de catch, avec un Santa Claus (un Ed Asner totalement gâteux) qui vole au-dessus du ring, devant une foule totalement surjouée en délire.

Et oui, bien entendu, on a droit à des caméos de catcheurs - Tommy Dreamer, Matt Striker, Gangrel, Mike Bennett et sa femme Maria (qui réussissent à être tout aussi insipides à l'écran que dans le ring et IRL)...

Bref, entre ce récit qui s'éparpille, ces personnages caricaturaux au possible (Patrick Muldoon en elfe maniéré qui parle à son yorkshire, au secours), et son côté film de Noël pour enfants qui vire au film de catch, il n'y a vraiment rien à garder de tout ça, malgré un assez bon fond.

1/6

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Christmas Yulefest 2018 - 57 - Noël tous les jours (2018)

Publié le 1 Janvier 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, Passionflix

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Noël tous les jours (Forever Christmas / Mr. 365 - 2018) :

Lorsque Sophia (Chelsea Hobbs), productrice de télé-réalité, part rencontrer, pour un tournage, un excentrique décorant sa demeure aux couleurs de Noël tous les jours de l'année, elle ignore qu'elle va tomber sur Will (Christopher Russell), un jeune homme séduisant et athlétique qui va la faire tomber sous son charme...

Un film "de Noël" (californien et ensoleillé) produit pour PassionFlix, l'équivalent de Netflix pour les comédies romantiques/sentimentales, ce qui se traduit, dans les faits, par une poignée de rom-coms adaptées de romans, et financées par les abonnements des spectatrices à la plate-forme.

Et ce qui distingue le plus ces films du tout-venant Hallmark ou Lifetime, c'est qu'ici, on ne se cache pas derrière des couches de respectabilité bien-pensante et bons sentiments, et on y va franco :  le sujet de ces films, c'est la romance, et très logiquement, le sexe.

Assez rafraîchissant, dans cet océan de rom-coms aseptisées, même si ce n'est pas sans problème : dans ce Mr. 365, les personnages sont chauds, très chauds, ils se dévorent des yeux dès la première rencontre, et consomment leur relation (à l'écran) à mi-film. Le récit n'y va donc pas pas quatre chemins, même si, je dois l'avouer, les scénaristes parviennent à conserver les bases du genre, ainsi qu'un ton relativement léger et dynamique, aidés par un couple principal sympathique et à la bonne alchimie.

Cela dit, une fois le tout consommé, le récit retombe un peu dans les clichés de l'obstacle de dernière minute, qui met le couple en péril jusqu'à la dernière scène... on retrouve alors le schéma habituel des productions Hallmark, ce qui peut s'avérer frustrant, quand bien même les personnages secondaires variés éviteraient au tout d'être trop balisé.

Au final, donc, on se retrouve avec une rom-com assez classique, qui aurait pu passer sur Lifetime ou ION, si elle avait été un peu moins frontale au niveau de la romance (et bien sûr si elle avait été amputée de la scène de sexe)... autrement dit, un métrage un peu sexy, qui ne casse pas des briques, mais que l'absence de ce cahier des charges tous publics habituel distingue tout de même du tout-venant produit à la chaîne.

3.5/6

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