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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #solar catégorie

Critiques éclair - QUINZAINE SAINT VALENTIN - Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024)

Publié le 25 Février 2024 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024) :

Parce que la Saint Valentin oblige leur restaurant préféré à changer son menu, les Opposites décident de se venger... en éradiquant l'amour des sentiments des humains.

Comme chaque année, outre la saison annuelle de la série, voici qu'arrive un épisode spécial de Solar Opposites, à l'occasion de l'une des grandes fêtes nationales américaines. En l'occurrence, la Saint Valentin, et un épisode qui voit un postulat de départ décalé (les Opposites qui font disparaître l'amour sur Terre) dégénérer rapidement en parodie de Terminator 2, avec révolte des perroquets, carton-titre lu par Linda Hamilton, et guerre sanguinaire entre résistants, oppresseurs et collaborateurs.

Plutôt amusant, avec plein de rappels renvoyant aux épisodes spéciaux préalables, des scénaristes qui se moquent gentiment de la tiki culture et du soft rock/yacht rock, et une conclusion paradoxalement à la fois très graveleuse et romantique, culminant sur le mariage de deux des personnages principaux.

Sympathique.

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 4 (2023)

Publié le 20 Août 2023 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

​Après trois saisons et deux épisodes festifs spéciaux, retour de Solar Opposites pour une nouvelle fournée de 11 épisodes... sans Justin Roiland, l'un des deux créateurs (et doubleur) du programme, kickbanné pour un comportement assez problématique au sein de sa société de production et des séries auxquelles il participait.

Il est ici remplacé par Dan Stevens au doublage, un choix sorti de nulle part, pour une saison un peu en demi-teinte...

Solar Opposites, saison 4 (2023) :

En effet, si s'habituer au changement de voix prend un certain temps, mais n'est pas rédhibitoire (quand bien même les fanboys de Justin Roiland crient toujours au scandale et plombent les sites de notation en ligne pour exprimer leur mécontentement), il faut bien avouer que l'écriture a pris un petit coup dans l'aile, du moins en début de saison.

Le premier épisode botte ainsi en touche de façon méta sur le changement vocal, avant de partir dans une parodie assez moyenne de The Office pour Terry et Korvo, et de Carrie pour Yum et Jesse. L'épisode suivant continue sur cette lancée, avec Korvo et Terry qui s'affrontent dans un cadre professionnel, une visite à Wooden City pour signer un contrat, et une chasse au trésor des deux jeunes pour obtenir des billets pour Daft Trunk : un épisode qui semble fréquemment n'exister que pour placer un maximum de mauvais jeux de mots sur les végétaux, le bois, etc, avec en prime un caméo vocal sous-exploité de Josh Gad.

Le troisième épisode est un peu plus sympathique, en mode comédie romantique centrée sur Aisha, qui tombe amoureuse d'un humain, mais tout le reste de la saison semble ensuite avoir des difficultés à trouver des intrigues intéressantes pour ses personnages principaux... comme si les scénaristes étaient plus intéressés par les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops, et que Korvo et compagnie ne faisaient presque plus que de la figuration.

Sur les onze épisodes de la saison, un épisode entier est ainsi consacré au Mur, et un autre aux Silver Cops : ils se regardent sans problème, mais ne sont jamais aussi efficaces que lorsque ces intrigues ont été introduites pour la première fois. Le Mur voit un conflit entre les deux factions en place, l'une façon Handmaid's Tale, l'autre façon résistance, dans un Mur qui se refroidit ; Glenn rejoint un groupe de voleurs (inspirés des Visionaries et des Battle Beasts), qui devient sa nouvelle famille, et il finit par rejoindre les Silver Cops sous une fausse identité pour les faire tomber de l'intérieur.

Le tout, donc, au travers de deux épisodes complets, mais aussi de sous-intrigues récurrentes déroulées au fil des épisodes 3, 4, 6 et 10 : ça commence à faire beaucoup, d'autant que ça ne passionne pas forcément au final.

Et donc, comme je le disais, les Opposites doivent se contenter de miettes : ici, ils veulent un dinosaure Hanna-Barbera... mais l'épisode rebascule sur les Silver Cops au bout de 15 minutes ; là, les Opposites se retrouvent pris au piège dans l'univers des photos libres de droits, pour un récit qui tourne un peu à vide et manque de folie... et repasse sur le Mur au bout d'un moment ; ailleurs, alors que la guerre éclate dans le Mur, Korvo et Terry deviennent invisibles et se disputent dans leur cuisine ; ou encore, ils refont des Gooblers, et vont les lâcher dans le zoo de Kelly Cuoco...

Autant d'épisodes un peu inaboutis, ne poussant jamais vraiment leurs concepts dans leurs retranchements, et jamais vraiment mémorables. J'ai tout de même plutôt aimé l'épisode 5, qui voient les Opposites tenter de distraire Yum pour éviter qu'il ne découvre que c'est son anniversaire, et dont l'intrigue secondaire voit Pupa en mission de sauvetage dans le labyrinthe du vaisseau, pour y sauver des livreurs disparus ; ainsi que le season finale, durant lequel les Opposites se transforment tour à tour, malgré eux, en humains, et sont contraints de quitter la Terre.

Après, je mentirais en disant que cette saison est vraiment différente des précédentes : la série a toujours eu des intrigues sous-développées, çà et là, nées d'une mauvaise vanne ou d'une idée aléatoire, conçues au cours d'une soirée arrosée ou enfumée, ou recyclées des rebuts de Rick et Morty... mais là, j'ai trouvé que le tout était moins inspiré, moins bien structuré, et que les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops prenaient trop de place, sans forcément que cette place soit justifiée par les rebondissements proposés.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 41 - Solar Opposites : A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Animation, Action, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, USA, Aventure, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Solar

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Solar Opposites  - A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022) :

Les Solar Opposites décident de fêter Halloween, mais la phobie de Korvo, qui a peur du mois d'octobre et de tout ce qui est effrayant, menace de faire capoter le concours de décoration du quartier, surtout lorsqu'il fait disparaître le Gardien de la crypte que Terry et Jesse ont déterré dans le cimetière local...

Après la saison 3 de la série, et l'épisode spécial Noël la précédant, place à un autre épisode spécial, prenant bien naturellement place à Halloween, histoire de changer un peu d'ambiance (l'année prochaine, à Pâques, ou à Thanksgiving ?).

Avec d'un côté, Terry et Jesse qui raniment un Gardien de la crypte gâteux qui raconte des histoires en boucle, Korvo qui finit par se battre en duel contre le voisin et ses décorations d'Halloween, une leçon de morale de la Grande Citrouille, un morceau d'Oingo Boingo, un montage parodique, et une visite de Yumyulack en Enfer, ce qui ne l'impressionne guère.

Globalement, un épisode spécial à l'ambiance macabre, plutôt amusant, qui ne déroge pas au reste du programme, même si pour une fois, le format 25 minutes est peut-être un peu trop court (il y aurait eu tant d'autres choses à faire avec les personnages et la fête d'Halloween)...

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 3 (2022)

Publié le 4 Septembre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science-Fiction, Science Fiction, Hulu, USA, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

Troisième saison de la série animée de Mike McMahan et Justin Roiland, après deux années et un épisode spécial Noël déjantés, mais un peu inégaux : cette fois-ci, on passe des 8 épisodes saisonniers habituels à 11, et il reste à voir si cette décision saura porter ses fruits...

Solar Opposites, saison 3 (2022) :

La saison 2 de SO peinait un peu à équilibrer les mésaventures des Solar Opposites avec le quotidien du Mur, un Mur de plus en plus présent, et dont le développement ressemblait beaucoup à une réaction des scénaristes à la popularité de cette sous-intrigue. Puisque le Mur plaisait tant aux fans en saison 1, on en avait rajouté une dose en saison 2, quitte à en faire un peu trop, et à perdre ce qui faisait le sel de ce filigrane saisonnier.

En saison 3, on continue un peu à exploiter le filon, en se centrant sur les personnages de Cherie et de Halk, qui tentent de réorganiser le Mur en un monde démocratique, et sont contraints de partir à l'aventure, dans les bas-fonds du Mur, pour tenter de réparer l'électricité défaillante. Pas forcément désagréable, tout ça, avec un passage chez les cannibales,  beaucoup de morts sanglantes, et le retour du fermier Steven (désormais avec une armée de moustiques et un plan singeant celui de Thanos)... mais honnêtement, l'équilibre humour/drame est une nouvelle fois un peu incertain, et la conclusion de tout cela assez téléphonée.

D'autant plus que les scénaristes ne se fatiguent plus trop : lorsqu'ils veulent consacrer du temps au Mur, il envoient les Opposites en road trip, souvent hors-champ, et les font revenir à la fin de l'épisode. Une grosse ficelle narrative parfois assez frustrante, d'autant que les épisodes plus "normaux" restent assez divertissants.

Après un premier épisode dans lequel Korvo se met à fondre, voilà qu'il se trouve un hobby (le modélisme ferroviaire) qui dégénère rapidement en bataille de trains géants ; ensuite, on a droit à un bottle episode prenant intégralement place dans une file d'attente ; on revisite aussi le destin de tous les autres missions galactiques Shlorpiennes, avec une narration à la Princess Bride ; on refait Daylight avec Stallone, pendant que les jeunes entrent dans la psyché de leur proviseur (pas franchement le meilleur épisode, tout ça) ; on rejoue Molly's Game dans un lycée ; on part en vacances dans un village trop parfait ; et on doit faire face à la crise d'adolescence de Pupa, façon parodie de Fog.

C'est divertissant, donc, même si ça repose un peu trop à mon goût sur les parodies systématiques de films et autres références (toute la digression parodiant les Silverhawks et les Green Lanterns, mwébof). Et la conclusion de la saison, qui voit les Solar Opposites se ranger et adopter une vie humaine médiocre et insipide pour assurer le bon développement de leur "enfant" Pupa, sera sans nul doute rebootée dès l'épisode spécial annoncé pour Halloween.

Dans l'ensemble, cependant, la saison 3 de SO est plutôt agréable à suivre, malgré son format un peu plus long. Les scénaristes ont un peu trop tendance à écouter leurs fans, et à laisser libre court à leurs impulsions (un peu comme du côté de South Park, on sent que beaucoup d'idées d'épisodes leur viennent tardivement, sur un coup de tête, parce qu'ils viennent de regarder X ou Y, tout en ingérant une substance Z), mais le tout se regarde facilement.

(reste que l'impression de regarder des sous-intrigues inutilisées de Rick et Morty reste présente, çà et là)

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Christmas Yulefest 2021 - 23 - Solar Opposites : A Very Solar Opposites Holiday Special (2021)

Publié le 15 Décembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Christmas, Les bilans de Lurdo, Noël, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Yulefest, Review, Solar

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Solar Opposites - A Very Solar Opposites Holiday Special (2021) :

Alors que Korvo et sa bande s'apprêtent à fêter Noël, ils décident de s'immerger virtuellement dans La Course au Jouet, un film qu'ils n'ont jamais vu. Rapidement, cependant, il s'avère que la nullité du métrage leur a volé leur esprit de Noël : s'ils veulent le retrouver, ils doivent retourner dans l'univers du film, un univers qui, des décennies plus tard, est devenu un paysage post-apocalyptique dirigé d'une main de fer par le petit Jamie...

Après une saison 2 qui m'avait laissé un peu mitigé, voici un épisode spécial Noël de Solar Opposites, avec au programme, une recherche du véritable sens des fêtes de fin d'année.

Une interrogation à laquelle la série répond, très naturellement, par un bain de sang et de violence, assez typique du travail de McMahan et de Roiland. D'ailleurs, une nouvelle fois, cet épisode aurait très bien être un épisode spécial de Rick et Morty, tant dans son ton que dans sa morale et dans sa forme : une parodie de Jingle All The Way, mâtinée de Mad Max, de Star Wars épisode 9, du Grinch, et de plein d'autres choses, avec beaucoup d'action, de sarcasme, de concepts de science-fiction barrés et un peu de métadiscussion sur la narration et la structure filmique, etc.

Avec en prime une sous-intrigue solo de Pupa, qui joue les bons Samaritains de Noël et réunit un fugueur avec sa famille, sous le regard ému de Jésus Christ : là aussi, malgré le côté apparemment sincère et premier degré du tout, on devine la satire du genre des récits de Noël dégoulinants de bons sentiments et de piété artificielle.

Dans l'ensemble, donc, un épisode de Noël plutôt amusant, dans la droite continuité du reste de la série : c'est divertissant, mais ça continue de paraître un peu dérivatif... ce qui ne gênera pas forcément le spectateur lambda.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 2 (2021)

Publié le 25 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Hulu, Solar

Soyons francs : la saison 1 de Solar Opposites, série d'animation en 8 épisodes d'une vingtaine de minutes créée pour la Fox (puis sauvée par Hulu) par Justin Broiland (Rick et Morty) et Mick McMahan (Lower Decks) valait principalement pour son intrigue secondaire récurrente dite "du Mur", qui suivait l'évolution de la société recréée dans un terrarium par tous les humains miniaturisés et enfermés là par les aliens du programme. 

Une intrigue secondaire plus sérieuse que les intrigues principales, et qui se permettait même quelques moments d'émotion totalement inattendus. En comparaison, les mésaventures de Korvo et de son petit groupe peinaient à passionner ou même à surprendre, se contentant de singer Rick & Morty sans en avoir le nihilisme existentiel ou l'ambition thématique : c'était sympatoche à regarder, mais aussi totalement dispensable.

Pour cette deuxième saison, on prend les mêmes et on recommence, mais avec à nouveau 8 épisodes de 25 minutes, on peut se demander si cette saison 2 va connaître le même sort créatif que précédemment...

Solar Opposites, saison 2 (2021) :

La vie dans le Mur continue paisiblement, désormais sous le contrôle de Tim. Mais un tueur en série commence à décimer la population miniaturisée... À l'extérieur, Korvo et sa bande continuent leur petite vie tranquille.

Une saison 2 qui m'a laissé tout aussi mitigé que la première... voire même plus.

Il faut dire que huit épisodes, c'est très peu pour construire quoi que ce soit, surtout lorsque l'on consacre une partie de ces épisodes au Mur. Un Mur qui, ici, est bien moins efficace et intéressant qu'en saison 1 : les scénaristes font le choix d'utiliser les personnages du Mur pour faire une parodie de procedural générique, avec un ancien scénariste de Bones qui mène l'enquête. Pas particulièrement drôle, pas particulièrement inspiré, tout ça débouche sur un septième épisode consacré à Chérie, qui a (sans surprises) survécu à la saison 1.

On a alors droit à un épisode complet racontant sa survie dans le jardin de la maison, assaillie par un opossum, ainsi que la manière dont elle s'est rapprochée du Duke, lui aussi en vie, alors même qu'elle était enceinte de Tim. Mouais. À vrai dire, cette saison, le Mur ressemblait plus à de la transition et du surplace qu'à quelque chose de vraiment probant.

Et du côté des Solar Opposites (puisque les personnages se surnomment désormais ainsi, résumant ainsi d'un clin d'œil méta et goguenard les scénarios de chaque épisode : "ah, cette semaine, les Solar Opposites partent en camping !"), c'est toujours la même routine, à mi-chemin entre les délires habituels de Rick et Morty, la vie de famille des Simpsons et le jusqu’au-boutisme de Cartman dans certains épisodes de South Park.

On a ainsi un premier épisode durant lequel Korvo et compagnie partent à Londres pour y rencontrer une autre "famille" extraterrestre bien plus orthodoxe qu'eux (avec un début de grosse scène de bataille entre les deux familles... scène interrompue par un post-it du scénariste demandant une rallonge budgétaire pour cette bataille) ; un épisode qui voit Cartman Korvo organiser une force de police (aidée de précogs) pour faire respecter une sorte de prohibition-bis et empêcher les dinner parties des hipsters et de Terry ; une parodie de la rom-com Entre Deux Rives, dans laquelle Korvo envoie (via un portail temporel) des lettres à un Terry enfant, pour changer son moi présent, tandis qu'en parallèle, Yumyulack se conçoit une bite énorme pour bénéficier d'une big dick energy dantesque et dominer ses compagnons de classe (forcément, dans les deux cas, ça dégénère assez vite) ; diverses parodies de films lorsque le groupe se perd dans les bois et recrée une ville de toutes pièces ; une variation sur le thème de Very Bad Trip lorsque Korvo retrouve son Goobler rouge et devient son témoin de mariage ; une histoire de cochon mutant ; et le grand final, qui confronte le groupe à une nouvelle mutation de Pupa, et oblige les Shlorpiens à faire face à leur mortalité.

Honnêtement, rien de désastreux dans tout ça, mais trop souvent, on se dit "tiens, ça me rappelle beaucoup X ou Y, mais en plus superficiel et en moins original". Et c'est probablement là le problème principal de Solar Opposites : son côté très dérivatif, qui empêche de pleinement apprécier ces personnages et leurs mésaventures.

Peut-être que si les scénaristes osaient un fil conducteur plus présent, ou si la série faisait plus de 8 épisodes, cela permettrait de donner plus de corps à la série. En l'état, ça reste amusant, mais plutôt anecdotique, et jamais suffisamment original.

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 1 (2020)

Publié le 13 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Hulu, Solar

Série en 8 épisodes d'une vingtaine de minutes, diffusés sur Hulu, Solar Opposites est un side-project de Justin Roiland et Mike McMahan, deux des créatifs derrière Rick et Morty ; initialement vendu à la Fox, le tout a fini sur Hulu, où deux saisons ont directement été commandées, histoire de surfer sur la popularité de R&M... car, on va le voir, Solar Opposites ressemble bien souvent à un spin-off de Rick et Morty, voire à une version plus facile d'accès du programme de Cartoon Network...

Solar Opposites, saison 1 (2020) :

Peu de temps avant la destruction de leur planète, Korvo (Justin Roiland), un scientifique, Terry (Thomas Middleditch), et les deux jeunes Jesse (Mary Mack) et Yumyulack (Sean Giambrone), ont été envoyé sur Terre pour la coloniser avec l'aide de Pupa, un blob jaunâtre destiné à se transformer un jour en créature destructrice. Mais la Terre est habitée par les humains, et en attendant que Pupa adopte sa forme finale, les Shlorpiens doivent s'habituer à la vie au sein de l'humanité...

C'est en effet un ressenti bizarre que l'on éprouve dès les premiers instants de la série, lorsque l'on entend le personnage de Korvo (par ailleurs narrateur du générique) s'exprimer avec la voix si reconnaissable de Roiland. D'autant que, à quelques éructations et tendances alcooliques près, Korvo, le scientifique génial, n'est pas si éloigné que ça de Rick, que ce soit dans sa vision cynique de l'humanité, que dans ses rapports avec Terry, son compère immature et un peu lent.

Il en va de même pour le style graphique, pour la musique, pour le rythme, l'énergie, la violence et pour l'écriture - à un détail près, cependant : il n'y a pas vraiment le côté méta-discursif et le second degré de lecture de Rick et Morty, qui semblent clairement apportés par Dan Harmon.

Ce n'est pas pour autant que Solar Opposites est vide de sens ou creux, attention. C'est simplement que la série, dans l'ensemble, ressemble fréquemment à une version "light" de R&M, une sorte de spin-off officieux dans la forme et dans le style, qui vient se greffer sur un postulat de départ très Troisième Planète après le Soleil.

Idem pour les sujets abordés par Solar Opposites, des sujets qui rappellent, dans leur traitement, bien des équivalents dans la série-mère.

Par exemple, on a Korvo et Terry qui donnent vie à leur personnage de télévision préféré pour qu'ils deviennent leur meilleur ami, une situation qui finit par dégénérer et se transformer en mélange de kaiju movie et de The Thing ; ailleurs, toujours dans un désir d'être acceptés par les humains, ils injectent des nanites espions dans l'eau potable de la ville, pour découvrir les secrets de tous leurs voisins et se faire élire au conseil de quartier... mais les nanites acquièrent l'indépendance et, sous forme humanoïde (et avec la voix d'Alan Tudyk), se présentent eux-aussi aux élections ; on a aussi Korvo qui devient magicien ultra-populaire à l'aide de sa technologie, ou qui crée une femme robot, pour tenter de comprendre la guerre des sexes terriens (un robot qui finit par devenir incontrôlable et par massacrer le patriarcat sur du Katy Perry) ; les deux jeunes, eux, tentent de se faire aimer des autres élèves, et utilisent des spores pour hypnotiser leurs camarades... mais ça dégénère tout autant ; et puis il y a cette fin de saison façon Retour vers le Futur, avec un voyage temporel qui part en vrille...

C'est bien simple, la plupart des épisodes fonctionnent sur le même schéma éprouvé de spirale infernale, où un postulat de départ excentrique dégénère jusqu'à entraîner de la destruction frénétique à grande échelle. Soit peu ou prou une formule qui a fait ses preuves dans Rick et Morty.

C'est probablement là le souci de Solar Opposites : c'est sympathique, c'est compétent, on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais ça reste un peu en surface de ce que cela propose, là où R&M a un degré de lecture supplémentaire.

Ce n'est pas rédhibitoire pour autant, pour une raison principale : une sous-intrigue récurrente qui s'étale sur toute la saison, et qui a même droit à un épisode complet. En début de saison, on découvre en effet que les deux jeunes extra-terrestres conservent, dans leur chambre, une sorte de terrarium géant, où vivent des humains miniaturisés. Des humains toujours plus nombreux, et qui finissent par s'organiser en une sorte de société post-apocalyptique, où un dictateur fait régner la terreur, et où une rébellion s'installe.

Et paradoxalement, c'est cette sous-intrigue qui donne un peu d'épaisseur au programme ; utilisant tous les clichés du genre, de l'heroic fantasy au post-apo, cette sous-intrigue parvient à être surprenante, sanglante, touchante, et à donner corps à un univers complet, existant en parallèle des intrigues principales du programme.

Solar Opposites est donc, pour le moment, un projet un peu bâtard : jamais au niveau de Rick & Morty, elle lui ressemble pourtant comme deux gouttes d'eau, mais un peu comme si l'on avait pris Rick et Morty, et qu'on avait tenté de faire rentrer le programme dans un moule "sitcom".

J'ai même envie de dire que certaines sous-intrigues semblent parfois tout droit sorties des Simpsons : Lisa Jesse qui tente de trouver un plafond de verre à briser pour sa classe sur le féminisme, ses rapports avec Bart Yumyulack, ou encore Maggie Pupa, la créature quasi-muette qui rampe en arrière-plan et à qui il arrive bien des mésaventures...

Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais avec 8 épisodes à peine, c'est un peu... superficiel. Restera à voir la suite.

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