Guns Akimbo (2020) :
Parce qu'il passe son temps libre à insulter les trolls sur le web, Miles (Daniel Radcliffe) est choisi par Skizm, une organisation criminelle, pour devenir l'une des nouvelles victimes de ses combats clandestins diffusés en ligne. Lâché en ville, un pistolet greffé à chaque main, Miles doit désormais survivre aux assauts de Nyx (Samara Weaving), une meurtrière endurcie qui le traque...
J'avais bien apprécié Deathgasm, comédie horrifique néo-zélandaise, métalleuse, assez déjantée et amusante ; j'avais donc de grands espoirs pour ce second film du même réalisateur, mais malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché à ce qui ressemble fortement à un croisement indigeste des styles d'Edgar Wright (Spaced, Scott Pilgrim), de Joseph Kahn (Detention, Torque) et de Neveldine/Taylor (Crank, Gamer), le tout saupoudré d'une dose de Hardcore Henry.
Pour faire simple, c'est ultra-bourrin, ultra-frénétique, ultra-rebelle, vulgaire et provocateur, très référentiel (bruitages de jeux vidéo, etc), et finalement assez creux, débordant de fusillades/gerbes de sang/explosions numériques, et d'effets de réalisation totalement gratuits (comme cette caméra qui tourbillonne à chaque roulade).
Ce qui peut, soyons franc, faire illusion durant la première moitié du film : c'est suffisamment nerveux et déglingué pour amuser, et tous les acteurs se mettent au diapason du n'importe quoi ambiant.
Par contre, quand on aborde la seconde moitié du film, et qu'il s'agit de faire tenir le tout pendant plus de 90 minutes, ça commence à coincer un peu : rebondissements prévisibles, réactions agaçantes, continuité approximative, et surtout humour qui tombe à plat, notamment dans ses punchlines débitées par Samara Weaving (punchlines qui paraissent plus forcées qu'autre chose) ou encore dans son grand final sur fond de hard rock FM, avec feinte scénaristique télégraphiée.
Après, nul doute que le film trouvera ses défenseurs, et pour peu qu'on adhère au côté trashouille/pseudo-punk aux couleurs ultra-saturées éclairées au néon fluo, ça peut plaire. Personnellement, j'ai trouvé que le tout en faisait un peu trop pour son propre bien, et finissait par lasser avant d'arriver à sa conclusion.
Un minuscule 3/6 (Radcliffe est excellent, cela dit)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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