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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Je s'appelle Groot, saison 2 (2023)

Publié le 16 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Disney, Marvel, MCU, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo

Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...

Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :

Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...

Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).

Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.

Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique. 

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Good Omens, saison 2 (2023)

Publié le 15 Novembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Religion, Review, Télévision, UK, Amazon, BBC, Romance

Avec la première saison de Good Omens, sympathique mais assez inégale (du "assez bien mais peut mieux faire", comme je le concluais dans le bilan correspondant), Neil Gaiman s'essayait au difficile métier de showrunner, en adaptant pour l'occasion son propre roman. Là, pour les 6 épisodes de cette seconde saison, on prend les mêmes et on recommence, mais sans avoir de roman déjà écrit sur lequel s'appuyer : la série en sera-t-elle meilleure, ou bien plus éparpillée ?

Good Omens, saison 2 (2023) :

Lorsqu'un Gabriel (Jon Hamm) nu et amnésique arrive sur le seuil de la librairie d'Aziraphale (Michael Sheen), ce dernier et Crowley (David Tennant) acceptent de le cacher du Ciel et de l'Enfer, qui veulent sa peau pour une raison mystérieuse. Ce qui va les entraîner dans une spirale improbable, et les placer au cœur d'une guerre ouverte entre les deux puissances...

Une saison qui, privée de l'influence du livre, se base supposément sur des idées et une trame potentielle échangées par Gaiman et Pratchett avant la mort de ce dernier... mais en réalité, ce que l'on ressent le plus, c'est le fanservice de Gaiman, qui profite de l'alchimie de Tennant et Sheen pour proposer à son public très demandeur une romance improbable entre eux.

Ce n'est pas forcément surprenant, ça va de pair avec deux autres sous-intrigues romantiques parallèles (une, LGBTQ-friendly, entre deux voisines, l'autre plus surprenante et un peu précipitée en fin de saison) et ça développe une thématique d'un troisième choix entre Ciel et Enfer, avec conclusion déchirante à la clef... mais ça prend aussi beaucoup de place dans cette saison de 6 épisodes, au point qu'elle paraisse un peu vide quand on fait le bilan de ce qui s'y est déroulé.

Le gros de la saison prend en effet place dans la librairie d'Azi, les quelques flashbacks historiques çà et là étant des webisodes tournés préalablement et intégrés dans la saison, et il en résulte une impression d'étriqué, comme si le budget avait été largement amputé, et que Gaiman avait dû se concentrer sur le développement de son duo principal pour compenser.

Même les enjeux de la saison, nettement moins importants que précédemment, semblent un peu résolus de manière expéditive, pour laisser plus de place à Azi et Crowley. 

Après, cette saison reste agréable à suivre, portée par deux acteurs principaux qui s'amusent beaucoup et par une musique toujours aussi aboutie de David Arnold, qui réorchestre le thème principal de la série dans un style différent, à chaque épisode.

Mais un peu comme pour la saison 1, je reste mitigé positif, au terme de ces six épisodes : Good Omens, c'est sympathique, les acteurs sont impeccables, mais ça reste anecdotique, et il semble manquer d'un petit quelque chose pour vraiment capitaliser sur le postulat de départ du programme.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Animal Control, saison 1 (2023)

Publié le 14 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Fox, Review, USA

En 2014, Bob Fisher et Denis Leary coproduisaient la sitcom Sirens pour USA Network, une libre adaptation de la série britannique du même nom, qui suivait le quotidien d'une équipe d'ambulanciers et de leur entourage, avec notamment Johnny (Michael Moseley), un vétéran cynique, Hank (Kevin Daniels), son coéquipier afro-américain gay, et Brian (Kevin Bigley), leur nouveau partenaire, un jeune un peu maladroit et naïf.

Sans oublier Jessica McNamee dans le rôle de la policière Theresa, petite-amie australienne de Johnny, et tout un ensemble de personnages secondaires que l'on découvrait le plus souvent lors des patrouilles ou des missions des personnages principaux à bord de leur véhicule de service.

La série, après des débuts un peu cahotiques, avait fini par trouver un ton sympathique, mais avait été annulée après deux saisons aux audiences plutôt en baisse.

Animal Control, saison 1 (2023) : 

Le quotidien d'une équipe du service de contrôle des animaux de la ville de Seattle et de leur entourage, avec notamment Frank (Joel McHale), un vétéran cynique, Shred (Michael Rowland), son nouveau partenaire, un jeune un peu maladroit et naïf, Victoria (Grace Palmer), leur collègue néozélandaise auquel Frank n'est pas insensible, et Patel (Ravi Patel), coéquipier de cette dernière, dont la vie de famille empiète largement sur son métier. Sans oublier tout un ensemble de personnages secondaires (dont Emily (Vella Lovell), administratrice du service), que l'on découvre le plus souvent lors des patrouilles ou des missions des personnages principaux à bord de leur véhicule de service.

Ai-je besoin d'en dire plus ?

Oui, pour Animal Control, série en 12 épisodes de 20 minutes produite pour Fox, Bob Fisher (ici en solo) s'est clairement laaaargement inspiré de Sirens, au point de redonner à Kevin Bigley un rôle qui prend de l'importance au fil de la saison (et qui le place directement en rival amoureux de son homologue, Michael Rowland).

Alors certes, Animal Control semble un peu plus formaté workplace comedy de network, façon The Office ou Brooklyn 99, mais l'influence reste transparente, et honnêtement, ce n'est pas un mal : au fil de ses douze épisodes, AC parvient à établir ses personnages sans que l'on n'ait trop l'impression de voir du réchauffé, développe leurs relations et le shipping inhérent à une telle série sans que cela soit trop cliché ou redondant, et conserve une petite touche d'excentricité assez agréable, notamment dans son rapport aux animaux (car la série utilise autant que possible des animaux réels, ce qui lui vaut régulièrement des critiques de la part de PETA et compagnie).

Il n'y a pas grand chose à dire de plus sur ce programme, en réalité : c'est une comédie sympathique, on s'attache aux protagonistes, et si je suis un peu surpris d'apprendre que la série va bénéficier d'une seconde saison (les audiences ne sont pas exceptionnelles), je regarderai celle-ci avec plaisir.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 2 (2023)

Publié le 13 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Romance, Review, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, Apple

La première saison de The Afterparty, sorte de whodunit à la Roshomon chapeauté par Chris Miller et Phil Lord, et adoptant un format un épisode/un genre différent (policier, animation, comédie musicale, marionnettes, film d'action, film noir, thriller, teen movie, etc...), était plutôt réussie, bien qu'imparfaite : une agréable surprise Apple TV à l'intérêt variable selon les épisodes, mais qui permettait de passer un bon moment. 

Par contre, j'ai du mal à voir comment une seconde saison parviendra à renouveler le concept...

The Afterparty, saison 2 (2023) :

Lorsqu'Aniq (Sam Richardson) arrive au mariage de Grace (Poppy Liu), la sœur de Zoë (Zoë Chao), il ne se doute pas que le fiancé, Edgar (Zach Woods), jeune milliardaire de la Silicon Valley, va être assassiné. Aniq demande aussitôt l'assistance de Danner (Tiffany Haddish), ex-policière, pour tenter d'élucider le meurtre avant l'arrivée de la police, mais qui de Grace, de ses parents Feng (Ken Jeong) et Vivian (Vivian Wu), de son oncle Ulysses (John Cho), de son ex Travis (Paul Walter Hauser), de sa future belle-mère (Elizabeth Perkins), de sa future belle-sœur Hannah (Anna Konkle) ou de Sebastian (Jack Whitehall), le témoin, est coupable ?

Et paradoxalement, j'ai peut-être préféré cette seconde saison à la première, probablement parce que le concept est désormais maîtrisé et rodé, et que les scénaristes se permettent plus de choses.

Ici, le cadre d'une réception de mariage apporte son lot d'excentricités et d'excuses pour reproduire le schéma de la saison 1, et proposer à nouveau différents styles de films et de récits : la comédie romantique, avec les deux protagonistes de la première saison ; une romance en costumes à la Bridgerton/Jane Austen pour la fiancée ; un film noir narré en voix off, avec format 4/3 et images en noir et blanc ; une parodie de Wes Anderson, très stylisée et amusante... jusqu'à un certain point ; un film de casse ; une parodie de Basic Instinct et autres thrillers érotiques des années 90, avec Michael Ealy en psychiatre sexy pyromane ; un biopic familial tragique et ultra mélodramatique avec John Cho en danseur traumatisé par la guerre qui retrouve goût à la vie dans les bras de sa belle soeur ; du found footage où l'on suit les vidéos de mariage tournées par l'assistant de Ken Jeong ; un thriller psychologique façon Hitchcock, délicieusement surjoué par Elizabeth Perkins ; et enfin, brièvement, un film de monstre avec un chien sanguinaire, et un soap 80s aux maquillages outranciers.

Tout le monde s'amuse, l'écriture tient la route, la direction artistique est toujours très efficace quel que soit le style parodié, bref, même si certains épisodes sont un peu en dessous (la parodie de thriller érotique tourne un peu à vide, idem pour le pseudo-Wes Anderson), l'ensemble du programme reste ludique et maîtrisé, ouvrant une porte intéressante pour la prochaine saison (l'afterparty de la première du film, avec Daniel Radcliffe et Elijah Wood ?).

EDIT : et la série a été annulée, donc pas de troisième saison.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ahsoka, saison 1 (2023)

Publié le 12 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Télévision, Disney, Star Wars, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Les bilans de Lurdo, Review

Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...

Ahsoka, saison 1 (2023) :

La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...

Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.

Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.

Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).

Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.

Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.

C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.

Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.

Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023)

Publié le 11 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Roku

La première saison de Die Hart, diffusée sur feue Quibi, en 10 épisodes de 7 à 10 minutes (compilés à postériori en un seul long-métrage), ne m'avait pas vraiment convaincu : distrayante mais finalement assez creuse, elle valait principalement pour sa distribution et ses caméos, et le spectateur ne pouvait se défaire de l'idée que le tout était un script refusé de film de 90 minutes, découpés en mini-épisodes...

Pour la suite, on prend les mêmes, et on recommence, ou presque, puisque cette fois-ci, c'est en 8 épisodes, sur Roku, et que les prétentions ont été largement revues à la baisse, à tous les niveaux...

Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023) :

Parce qu'il est toujours bien décidé à devenir une star de cinéma d'action, mais en mode cinéma-vérité, sans script et sans répétition, Kevin Hart finit par être kidnappé en compagnie de Jordan (Nathalie Emmanuel) par un ancien cascadeur revanchard...

Et honnêtement, cette seconde saison n'est pas terrible, loin de là. Le problème, en fait, c'est que sur un postulat de départ qui, étrangement, m'a rappelé L'Homme qui en savait trop... peu (1997) avec Bill Murray, Die Hart 2 s'essouffle très rapidement, en faisant comprendre très tôt à KH qu'il n'était pas dans un film.

Résultat, le plus gros de la saison consiste en un KH qui se cache et qui fait du KH, Ben Schwartz qui fait du Ben Swhwartz, Nathalie Emmanuel qui fait de la figuration, Paula Pell, qui fait du Paula Pell, et John Cena, dans le rôle décalé d'un cascadeur à la retraite... un rôle amusant, mais finalement assez minime en temps de présence à l'écran.

Le reste paraît en pilotage automatique, rarement drôle (une blague fonctionne ici ou là, pas plus, et d'autres tombent totalement à plat - les testicules de Cena) et l'ensemble du projet semble assez approximatif, au point que l'on se demande, à la fin, si le tout n'a pas été écrit à la va-vite sur un coin de nappe, pour des raisons purement contractuelles.

Un bon gros bof, donc, et je me demande comment le tout a pu être renouvelé pour une saison 3 (probablement parce que ça ne coûte pas très cher à produire). 

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Un film, un jour (ou presque) #1937 : Barbie (2023)

Publié le 10 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Cinéma, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Barbie (2023) :

Vivant dans son monde de plastique rose bonbon, Barbie (Margot Robbie) est persuadée, comme toutes ses semblables, que les jouets Barbie ont fait de la planète un paradis sur terre, et résolu tous les problèmes de la société. Mais un jour, elle commence à avoir des pensées morbides, de la cellulite, et les pieds plats : elle part alors pour le monde réel avec Ken (Ryan Gosling), afin de trouver la petite fille qui a cessé de jouer avec elle...

Un buzz et un succès incroyables pour cette comédie méta signée Greta Gerwig et Noah Baumbach très aboutie sur le plan formel, qui détourne totalement l'univers des jouets de Mattel pour en faire un pamphlet féministe bourré de girl power, aux visuels spectaculairement acidulés et à la direction artistique remarquable.

Après, malgré toute l'inventivité visuelle, malgré les nombreux gags qui font mouche (j'ai un faible pour la pique sur la Snyder Cut), malgré les acteurs totalement investis (Margot Robbie est excellente, Gosling s'éclate), et malgré l'enthousiasme critique et public démesuré, Barbie reste un film Barbie, un film corporate (les employés de Mattel, très peu présents dans le film - ils disparaissent pendant des dizaines de minutes - sont ainsi montrés sous un jour finalement assez charitable) qui égratigne à peine l'image de la poupée, de Mattel, etc.

Difficile de ne pas avoir le mot « cynisme » à l'esprit en voyant ce métrage qui, sous prétexte de se moquer gentiment de Barbie et de tous les clichés qui lui sont associés, reste une énorme publicité pour les produits et l'histoire de la marque, qui vendra des tonnes de jouets tout en prétendant être une charge féministe contre le patriarcat et la masculinité toxique.

D'autant que cette charge paraît un peu... datée, ou du moins, qu'elle est faite de manière pataude (d'aucuns diront "à l'américaine"), et qu'elle se contente d'aligner les grandes figures de ce type de discours de manière assez basique.

Heureusement, la bonne humeur générale permet d'éclipser bon nombre des défauts du métrage (y compris sa durée inutile), ce qui explique très clairement le succès du film : c'est bigarré, ludique, décomplexé, il y a des numéros musicaux amusants, tout le monde est sur la même longueur d'ondes (John Cena ^^), tous les spectateurs connaissent les jouets et comprennent les références, et l'alibi le propos féministe est suffisamment clair et simple pour que tout le monde l'assimile et y adhère.

Pas un chef d'œuvre, et le scénario se pense régulièrement plus malin et original qu'il ne l'est réellement (le côté existentialiste est un peu inabouti), mais Barbie reste une comédie agréable et amusante. C'est toujours ça de pris.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1936 : Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023)

Publié le 9 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Thriller, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

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Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) :

Parce que tous les services secrets du monde tentent de mettre la main sur une mystérieuse clef qui permettrait de prendre le contrôle de l'Entité, une IA devenue consciente et menaçant toute la planète, Ethan Hunt (Tom Cruise), son équipe, ainsi qu'une voleur (Hayley Atwell) se jettent dans la course, pour tenter d'empêcher l'apocalypse...

Après Rogue Nation (qui ne m'avait pas du tout plus, et dont on retrouve plein de défauts ici) et Fallout (nettement plus agréable, et dont on retrouve aussi de multiples tendances ici), McQuarrie et Tom Cruise remettent le couvert, pour un film qui partage donc bon nombre des défauts des films précédents du duo, et pas énormément de qualités.

De Rogue Nation, on hérite d'un scénario plat, prévisible, voire daté (l'intelligence artificielle qui menace le monde, c'est peut-être d'actualité IRL, mais dans la fiction, c'est been there done that), d'un méchant insipide ("Gabriel", encore un nom symbolique à la con, comme Faust, Zola ou encore Degas), d'une écriture ronflante (l'exposition maladroite, les répliques éculées, l'articulation "une personne/une phrase" des discussions de groupe) et d'une réalisation faiblarde (qui flingue la règle des 180°, et repompe le style de De Palma).

De Fallout, on garde un style très Jackie Chan/Harrison Ford des cascades et de l'interprétation de Tom Cruise, qui s'en prend de plus en plus dans la tronche, semble de plus en plus dépassé, grimaçant, vieux, etc, et fait des traits d'humour très Marvel ; les grosses cascades finales trop numériques pour leur propre bien ; un Tom Cruise qui court toujours beaucoup trop ; la bande originale insipide de Balfe... et malheureusement pas la durée plus courte du film, puisque Dead Reckoning dure 2h40, et n'est que la première partie du récit global.

Alors ajoutez à cela un montage assez médiocre (certains coupes n'ont aucune utilité, d'autres sont au contraire dommageables), et l'on se retrouve avec un film assez faible, plus proche de Rogue Nation que de Fallout, et presque parodique par moments.

La presse a adoré, le Web aussi... moi pas.

2.75 + 0.25 = 3/6

(parce que ça fait toujours plaisir de voir Pom Klementieff dans des rôles plus importants, et idem pour Atwell)

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Un film, un jour (ou presque) #1935 : Cassandro (2023)

Publié le 8 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Biographie, Catch, Critiques éclair, Mexique, Amazon, Review, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cassandro (2023) :

La vie et la carrière de Cassandro (Gael Garcia Bernal), lutteur exotico mexicain qui a su imposer son style et sa vision de son métier à une profession homophobe et à un public qui considérait uniquement les exoticos comme des méchants méritant moqueries et insultes...

Un long-métrage MGM/Amazon qui m'a un peu déçu, je dois dire, car manquant cruellement de surprise ou de flamboyance, pourtant appropriés à ce sujet.

À la place, on se retrouve avec un biopic au style très cinéma indépendant, avec une réalisation mélodramatique qui n'a ni l'ampleur ni le sens du spectacle qui devraient accompagner un tel personnage, et qui préfère s'appuyer sur des passages imposés de ce style de film, les abus, la drogue, le traumatisme familial, l'homophobie, l'amant qui refuse de sortir du placard, etc... 

Alors c'est bien interprété, aucun problème, et je ne suis pas surpris de voir tant de critiques positives enthousiasmées par la performance de Bernal et par le message pro LGBTQ+, mais en ce qui concerne, je suis resté sur ma faim, d'autant que le métrage peine à rendre justice à la lucha libre, qui paraît ici approximative et narrativement quasiment incohérente.

2.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1934 : Blue Beetle (2023)

Publié le 7 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Action, Cinéma, DC, DCEU, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Romance, USA

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Blue Beetle (2023) :

Lorsqu'il entre par hasard en possession du Scarabée, un artefact technologique venant de l'espace, Jamie Reyes (Xolo Maridueña) ignore que cet objet va entrer en symbiose avec lui, et le transformer en Blue Beetle, un superhéros surpuissant revêtu d'une bioarmure. Mais la malfaisante Victoria Kord (Susan Sarandon), pdg de Kord Industries, est prête à tout pour s'emparer du Scarabée, malgré les efforts de sa nièce Jenny (Bruna Marquezine)...

Mouais. 

Avant-dernier projet DC de l'ère pré-James Gunn, Blue Beetle est arrivé en salles avec une communication médiatique (et presse) presque entièrement axée sur le côté "représentation latino", les critiques louant le film pour la diversité de son cast et son ton plus léger... sans trop s'exprimer sur le reste.

Et c'est peut-être parce qu'il n'y a pas tant de chose à dire de ce métrage, finalement assez quelconque et générique : c'est très dérivatif de bout en bout, tant au niveau des personnages (George Lopez en oncle excentrique, la frangine sarcastique, le côté gueulard exubérant de la famille, l'unité de cette dernière, des minorités et du quartier dans l'adversité, etc) que de l'intrigue (on a souvent l'impression de voir des bouts d'autres films, notamment Marvel), de la distribution (Maridueña est adéquat, sans plus ; Bruna Marquezine est transparente ; Susan Sarandon semble en pilotage automatique), de la direction artistique (toute une esthétique synthwave/vaporwave qui commence à me lasser, de la musique rétro et/ou latino..), ou de la mise en images, pas très dynamique dans l'ensemble.

Après, ce n'est pas particulièrement mauvais (ou bon), et quelques moments sont amusants (la grand-mère révolutionnaire, le moment Buster sword...), mais c'est vraiment totalement oubliable (et longuet - plus de deux heures).

Un 3/6, en étant généreux.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1933 : Backstreet Dogs (2023)

Publié le 6 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Aventure

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Backstreet Dogs (Strays - 2023) :

Reggie (Will Ferrell), un chien maltraité et négligé par son maître Doug (Will Forte), est abandonné en ville, où il croise le chemin de Bug (Jamie Foxx), un petit chien errant, débrouillard et obsédé qui n'a pas la langue dans sa poche. Avec lui, Reggie, va découvrir le monde de la rue, et apprendre à survivre avec ses nouveaux amis Hunter (Randall Park), dogue allemand très bien membré, et Maggie (Isla Fisher), chienne de berger au flair imparable, tout en prenant enfin conscience de la relation à sens unique qui existe entre lui et Doug.

Il y a quelques années, Seth Rogen et sa bande produisaient Sausage Party, une relecture trashouille des films d'animation 3d habituellement réservés à la jeunesse, et ça parlait bite, poil, couille, drogues, au point d'en éclipser un message de fond pas désagréable. On pourrait aussi citer Bad Santa, qui faisait un peu la même chose avec les films de Noël.

Ici, c'est Will Ferrell produit par le duo Lord et Miller qui en font autant pour les films animaliers d'aventure façon Chatran ou L'incroyable voyage de Disney, mais avec des chiens qui ne pensent qu'à baiser, à manger du caca, à se shooter aux champignons hallucinogènes, et à enchaîner les dialogues graveleux, doublés avec un certain enthousiasme par une distribution qui se lâche. En gros, c'est Comme des Bêtes, mais en prises de vue réelles, et trash.

Et ça s'arrête plutôt là. Oui, il y a un fond sincère et touchant sur l'abandon, la famille recomposée, etc, mais trop souvent, le vulgaire et le graveleux éclipsent le reste ou l'humour tombe à plat, et au final, ce Strays aurait été parfait pour une sortie sur plateforme de streaming, plutôt qu'en salles : c'est anecdotique et globalement assez oubliable, surtout si l'on a une patience limitée pour ce type d'humour.

3/6 (parce que techniquement parlant, c'est tout de même compétent). 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Blog Update ! - Septembre/Octobre 2023 : Halloween Oktorrorfest 2023

Publié le 5 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Update, Télévision, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Cinéma, Les bilans de Lurdo

Comme tous les ans, depuis le 18 septembre, les Téléphages Anonymes se sont mis à l'heure des citrouilles, des monstres et autres horreurs surnaturelles pour un festival de films et de séries de genre passés en revue jusque début novembre : l'Halloween Oktorrorfest 2023 !

# Phase 1 : 18 septembre - 15 octobre #

01 - The Loneliest Boy in the World (2022) - 1.5/6

02 - Slayers (2022) - 1.5/6

03 - Fanged Up (2017) - 2.25/6

04 - Unhuman (2022) - 2.25/6

05 - Bad Candy (2021) - 2.5/6

06 - Le dernier voyage du Demeter (2023) - 3.25/6

07 - R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022) - 3/6

08 - Terrifier 2 (2022) - 3.5/6

09 - We Have a Ghost (2023) - 2.75/6

10 - Sorry about the Demon (2022) - 3/6

11 - Blood Relatives (2022) - 3.5/6

12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022) - 2.5/6

13 - Venus (2022) - 2/6

14 - Night at The Eagle Inn (2022) - 3.75/6

15 - Blood (2023) - 2.5/6

16 - Offseason (2022) - 3.25/6

17 - Smile (2022) - 2.75/6

18 - The Friendship Game (2022) - 1.25/6

19 - M3GAN (2022) - 2.75/6

20 - Tremors 7 : Shrieker Island (2020) - 2.5/6

21 - Kids vs. Aliens (2023) - 2.75/6

22 - The Vigil (2019) - 3.5/6

23 - We Need To Do Something (2021) - 3.75/6

24 - Renfield (2023) - 4/6

25 - Les Démons du maïs (2023) - 2.25/6

26 - Evil Dead Rise (2023) - 3/6

27 - There's Something Wrong with the Children (2023) - 1.75/6

28 - Coupez ! (2022) - 3.5/6

29 - Brooklyn 45 (2023) - 4.5/6

30 - Knock at the Cabin (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 1 : 

Brooklyn 45, un huis-clos théâtral qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste unique en son genre ; Renfield, une comédie rigolarde assez inégale, mais dont le côté décomplexé emportera probablement l'adhésion ; We Need to Do Something, un autre huis-clos à petit budget, mais qui parvient à conserver une tension qui n'est pas désagréable ; et Night at the Eagle Inn, un autre petit budget au sens de l'humour plus sympathique, très Contes de la Crypte.

 

# Flop(s) de la phase 1 : 

The Loneliest Boy in the World, une comédie anglaise très kitsch et maniérée à laquelle je n'ai pas du tout accroché ; Slayers, une tentative de faire une comédie vampirique satirique qui tombe globalement à plat ; The Friendship Game, qui trébuche dès ses premiers instants suite à des choix narratifs et structurels bancals, et qui ne s'en remet pas ; et There's Something Wrong With The Children, un film approximatif et dérivatif...

 

# Petit écran :

Déjà beaucoup de séries passées en revue depuis le début de cette Oktorrorfest 2023 : à commencer par Lockwood & Co, une série britannique young adult très sympathique, mais dont l'unique saison n'aura pas de suite sur Netflix ; la saison 5 de What We Do In The Shadows, toujours divertissante malgré quelques moments de ronronnement ; la saison 1 de Monstrous, un programme coréen un peu inabouti, du réalisateur de Dernier train pour Busan ; l'unique saison de The Midnight Club, de Mike Flanagan, série imparfaite mais intéressante, déjà annulée par Netflix.

La saison 8 d'Inside No. 9 qui, comme la précédente, souffle un peu le chaud et le froid ; la saison 1 de The Rig, un programme britannique frustrant dont les choix et les protagoniques décoivent ; la première saison de Reginald The Vampire, une comédie vampirique SyFy assez amusante, qui va en s'améliorant après de premiers épisodes inégaux ; et la saison 1 de Wednesday, création un peu bâtarde de Tim Burton et des scénaristes de Smallville, qui passe à côté de son sujet, semble ne pas comprendre son univers et la particularité des Addams, mais a connu un succès démesuré sur Netflix...

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# Phase 2 : 16 octobre - 06 novembre #

31 - Bloody Muscle Body Builder in Hell (1995) - 3.5/6

32 - Malum (2023) - 3/6

33 - The Blackening (2023) - 2.75/6

34 - Girls with Balls (2018) - 3.5/6

35 - Scream VI (2023) - 3.25/6

36 - Jagged Mind (2023) - 2.5/6

37 - Bird Box Barcelona (2023) - 3/6

38 - Zom 100 : La liste de la mort (2023) - 1.5/6

39 - La Chose derrière la porte (2023) - 2/6

40 - Resurrected (2023) - 4/6

41 - Arthur, malédiction (2022) - 1.5/6

42 - Un Vampire à Brooklyn (1995) - 2.5/6

43 - From Black (2023) - 2.25/6

44 - The Haunting of the Queen Mary (2023) - 2.5/6

45 - La Main (2023) - 2.25/6

46 - El Conde (2023) - 3/6

47 - Traquée (2023) - 3.75/6

48 - Living with Chucky (2022) - 3.5/6

49 - Slotherhouse (2023) - 1.5/6

50 - Totally Killer (2023) - 3/6

51 - Elvira, maîtresse des ténèbres (1988) - 3/6

52 - Elvira et le château hanté (2001) - 4/6

53 - R.L. Stine's Zombie Town (2023) - 1.75/6

54 - Monster High 2 (2023) - 3/6

55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003) - 3/6

56 - Muppets Haunted Mansion (2021) - 4.5/6

57 - Le Manoir hanté (2023) - 2.25/6

58 - Five Nights at Freddy's (2023) - 2/6

59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023) - 1.75/6

60 - V/H/S/85 (2023) - 3.5/6

61 - Suitable Flesh (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 2 : 

La Muppets' Haunted Mansion, probablement l'adaptation la plus réussie à ce jour de l'attraction Disney, à la fois lugubre et amusante ; Elvira et le château hanté, une parodie rigolarde et pleine de bonne humeur des films Hammer et compagnie ; et Resurrected, un found footage au postulat intéressant, et à l'exécution plutôt efficace...

 

# Flop(s) de la phase 2 : 

Zombie Town, une adaptation fauchée de RL Stine ; la suite DTV de Pet Semetary, en mode préquelle inutile et creuse ; Slotherhouse, une comédie d'horreur délibérément idiote et approximative ; Arthur, malédiction, où quand Luc Besson décide de transformer sa franchise de fantasy en slasher stupide ; Zom 100, la liste de la mort, une adaptation de manga sans la moindre tension...

Et une mention spéciale à La Chose derrière la porte, un film d'horreur avec Séverine Ferrer, et à l'adaptation de FNAF, jamais effrayante dans ses intentions de film d'horreur familial...

 

# Petit écran :

Quelques déceptions et quelques bonnes surprises, dans cette seconde phase de l'Oktorrorfest 20231899, un programme Netflix des créateurs de Dark, qui commençait bien, mais se finit de manière frustrante et inaboutie ; Archive 81, une autre série Netflix pas forcément désagréable, mais inaboutie sur le fond et la forme ; Castlevania Nocturne, dynamique mais obéissant de manière tellement évidente au cahier des charges Netflix que ça en devient frustrant...

Heureusement, une fois de plus, Mike Flanagan a répondu présent avec sa très réussie Chute de la Maison Usher, un hommage très bien mené à Edgar Allan Poe ; et Interview with the Vampire, d'AMC, s'est avérée une bonne surprise, là aussi, une revisite du récit original, modernisée, mais assez maîtrisée.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2023 est terminée, et comme toujours, vous pouvez retrouver l'intégralité des films passés en revue dans le cadre de ce marathon festival au fil des ans sur la page qui lui est dédiée ; en parallèle, le moment est venu de retrouver un rythme plus normal sur le blog des Téléphages Anonymes... ou presque, puisque dans moins de trois semaines, c'est déjà la Christmas Yulefest qui débute sur le blog, avec ses critiques de films festifs et enneigés jusque début janvier.

Dans l'intervalle, deux petites semaines sur le blog, avec quelques sorties cinéma récentes (Blue Beetle, Mission Impossible, Barbie...), et une semaine entière consacrée aux séries (Ahsoka, Good Omens, Heels...) !

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - La Chute de la maison Usher (2023)

Publié le 4 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Review, Netflix, Drame, Thriller, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

La Chute de la maison Usher (The Fall of the House of Usher - 2023) :

Sentant sa fin approcher, Roderick Usher (Bruce Greenwood), PDG d'une grande entreprise pharmaceutique productrice d'opioïdes, convie le procureur Auguste Dupin (Carl Lumbly), son meilleur ennemi, a un ultime tête à tête au cours duquel il promet de lui révéler tous ses secrets et ses crimes, ainsi que la raison de la mort soudaine de chacun des enfants Usher, Frederick (Henry Thomas), Camille (Kate Siegel), Leo (Rahul Kohli), Tamerlane (Samantha Sloyan), Victorine (T'Nia Miller), et Prospero (Sauriyan Sapkota), tous plus détestables et amoraux les uns que les autres...

Ultime production liant Mike Flanagan à Netflix (il a depuis été recruté par Amazon pour plusieurs adaptations de Stephen King), La Chute de la maison Usher est, comme son nom l'indique, l'occasion pour Flanagan de s'attaquer à l'œuvre d'Edgar Allan Poe, et ce de manière plutôt astucieuse : huit épisodes d'une petite heure, narrant le destin funeste de chacun des membres de la Maison Usher, chaque personnage devenant ainsi le protagoniste de l'un des récits emblématiques de Poe.

Le Masque de la mort rouge, Double assassinat dans la Rue Morgue, Le puits et le pendule, Le Scarabée d'or, Le Cœur révélateur, Le Chat noir, etc... autant de récits adaptés et reformatés de manière amusante et quasi-anthologique, liés par le fil rouge de la famille Usher, composée de déviants et de sociopathes finis à tous les étages.

Ici, c'est Prospero l'influenceur qui organise une orgie, là, c'est Victorine la scientifique qui fait des expériences sur les singes et les humains, ailleurs, c'est Leo le créateur de jeux vidéo qui tue son chat sous l'emprise de la drogue... toutes les réinventions ne se valent pas forcément (tout ce qui concerne Goldbug et le sort de Tamerlane ne m'a pas vraiment convaincu), mais cela permet à Flanagan et à son équipe de jouer avec les références, avec ses acteurs fétiches (on retrouve pas mal de visages familiers des précédentes œuvres du réalisateur), avec les sous-intrigues, pour les mêler et les rattacher toutes au destin macabre de la lignée Usher, condamnée depuis que Roderick et sa sœur Madeline (Mary McDonnell), informaticienne glaciale et calculatrice, ont fait un pacte avec la Mort.

Une Mort incarnée ici par Verna (Carla Gugino), présence mystérieuse et récurrente dans la série, qui rôde dans chaque épisode et vient réclamer son dû, prenant, l'une après l'autre, la vie de chaque membre du clan Usher.

Avec la Chute de la maison Usher, Mike Flanagan s'amuse, et délivre une satire mordante (bien que parfois un peu maladroite ou évidente) des grandes entreprises, de Big Pharma, des riches et des puissants, sans jamais se défaire de son côté macabre et sinistre, voire même (très) sanglant. C'est bien interprété, comme toujours, c'est très bien filmé, bien conçu, bref, c'est très sympathique, assez ludique, et le format globalement maîtrisé, à la limite de l'anthologie, fait que c'est probablement ma série préférée de Mike Flanagan.

(et mention spéciale pour Mark Hamill en Arthur Pym, joyeusement détestable et austère) 

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 61 - Suitable Flesh (2023)

Publié le 3 Novembre 2023 par Lurdo dans Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Shudder, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Suitable Flesh (2023) :

Lorsque sa collègue et meilleure amie Elizabeth Derby (Heather Graham) est internée pour avoir massacré l'un de ses patients, le Dr Daniella Upton (Barbara Crampton) tente de comprendre ce qui a pu lui arriver. Beth lui raconte alors comment elle a rencontré Asa Waite (Judah Lewis), son patient, persuadé d'être régulièrement possédé par son père (Bruce Davison), qui tenterait de quitter son propre corps malade...

Un film écrit par le coscénariste des films de Stuart Gordon (et de Ghoulies II), tourné par le réalisateur de Détour Mortel 2 et de Chillerama, produit par Barbara Crampton, et qui se veut une suite spirituelle aux adaptations de Lovecraft de Gordon et Yuzna : une version modernisée de La Chose sur le seuil, délibérément drapée dans tous les atours de ces adaptations des années 80-90, avec un certain côté ludique qui n'est pas désagréable... mais ça s'arrête là.

La relecture de Lovecraft est efficace, joliment sanglante, et le ton décomplexé des films de Gordon & co reste présent, mais le film flirte un peu trop avec l'hommage stylistique au genre, quitte à basculer dans le mauvais pastiche : il faut dire que les scènes de sexe 90s sur fond de saxo langoureux font grincer des dents plus qu'autre chose, d'autant que Graham et Lewis n'ont pas grande alchimie.

C'est vraiment une question de dosage, en fait, et ce Suitable Flesh m'a semblé un peu trop racoleur, un peu trop 90s, un peu trop approximatif çà et là, pour me convaincre.

Amusant, sans plus.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 60 - V/H/S/85 (2023)

Publié le 3 Novembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Fantastique, Review, USA

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V/H/S/85 (2023) :

Nouvelle cuvée de la franchise V/H/S (après ses incursions dans les années 90), avec cette fois-ci une anthologie se déroulant en 1985, et des segments réalisés, notamment, par David Bruckner (Southbound) et Scott Derrickson (Doctor Strange, Sinister).

- Total Copy : des scientifiques étudient une étrange forme de vie humanoïde qui imite ce qu'elle voit...

Sous la forme d'un reportage télévisuel, un fil conducteur assez classique et sans surprises, signé David Bruckner.

- No Wake : un groupe de jeunes part camper au bord d'un lac, mais devient alors la cible d'un tireur fou... qui ne parvient pas totalement à les tuer.

Pas désagréable, mais principalement pour son rebondissement surnaturel en cours de route, et ses effets sanglants.

- God of Death : un séisme frappe le Mexique en plein tournage d'une émission matinale, et les sauveteurs et le caméraman sont contraints de se réfugier sous terre pour fuir... jusqu'à trouver un ancien temple précomolombien.

Changement de pays et de langage pour ce segment en espagnol qui se regarde, mais qui n'est pas toujours ultra crédible (la suspension d'incrédulité est mise à rude épreuve) et avec de la nudité totalement gratuite.

TKNOGD : une performance artistique néoluddite tourne à la tragédie quand les invocations moqueuses faites au dieu de la technologie finissent par réveiller une entité en colère...

Un peu longuet dans son aspect performance artistique, et sans grande surprise, mais avec un final joliment sanglant et spectaculaire.

- Ambrosia : une famille aux mœurs très particulières est cernée par la police alors qu'elle célébre le passage à l'âge adulte de l'une d'entre eux...

La suite-surprise de No Wake, mais du point de vue de la tueuse. Assez nerveux (c'est une grosse fusillade), à défaut d'être particulièrement surprenant une fois que l'on comprend où ça va (le pistolet à eau).

- Dreamkill : un policier reçoit des VHS prémonitoires lui montrant des meurtres plusieurs jours avant que ceux-ci ne se produisent...

Scott Derrickson à la barre pour un segment assez long et, malheureusement, assez convenu, à mi-chemin entre le slasher et l'enquête policière. On perçoit bien les intentions de tout le monde derrière la caméra, mais il y a un côté un peu trop cheap dans tout ça, et les motivations du tueur, ainsi que sa force herculéenne, semblent un peu aléatoires.

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Dans l'ensemble, une anthologie V/H/S qui n'est pas exceptionnelle, mais qui a le mérite d'être qualitativement plus homogène et efficace que certaines des versions précédentes. Cela dit, même si le cadre des années 80 est plus sympathique et bigarré que les années 90 ou ultérieures, il reste tout de même un certain goût d'inachevé ou d'inabouti, çà et là... 

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023)

Publié le 2 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Thriller, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Review, Paramount, USA, Histoire

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Pet Sematary - Bloodlines (2023) :

En 1969, alors qu'il est sur le point de quitter sa ville natale de Ludlow avec sa petite amie Norma (Natalie Alyn Lind), Jud (Jackson White) apprend le retour de Timmy (Jack Mulhern), un ami d'enfance réputé perdu au Vietnam. Mais Timmy semble différent, violent et agressif, et bien vite, Jud découvre l'existence d'un sinistre secret local transmis de génération en génération : celui du Simetierre pour animaux tout proche, capable de ramener les morts à la vie... mais différents.

Suite/préquelle du Simetierre quelconque de 2019, ce Bloodlines n'est, ni plus ni moins, qu'un film qui serait directement sorti en DTV avant l'ère du streaming : personne ne demandait particulièrement à ce que le film voie le jour, il tente de donner des explications sur le pourquoi du comment du Simetierre (ce qui a un peu l'effet inverse, en fait, puisqu'il fait du Simetierre un lieu positif où les natifs-américains se protégeaient d'un Mal ancien à l'aide des esprits des animaux... uh ?), les morts sont immédiatement ramenés à la vie et transformés en semi-Deadites agressifs décomposés, le script ne semble avoir qu'une seule idée (un vague propos sur le Vietnam, la guerre, le PTSD) qui n'aboutit à rien, David Duchovny fait presque de la figuration, et on a constamment l'impression que des pans entiers du scénario ont été coupés au montage, surtout vers la fin.

Bref, sans être une catastophe industrielle, ce n'est pas bon, ce n'est pas intéressant, ce n'est pas tendu ou inquiétant... et la faute en revient totalement à la réalisatrice (une débutante derrière la caméra, scénariste de Sierra Burgess is a loser), au scénariste (du remake de l'Échelle de Jacob, entre autres), et à la post-production.

1.75/6 (le flashback au 17e siècle est étrangement réussi, par contre, j'aurais préféré voir un film entier là-dessus)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 58 - Five Nights at Freddy's (2023)

Publié le 2 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review, Peacock, Halloween, Thriller, Jeunesse, Critiques éclair

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Five Nights at Freddy's (2023) :

Agent de sécurité élevant seul sa petite sœur repliée sur elle-même et ayant besoin d'argent, Mike (Josh Hutcherson) accepte une offre d'emploi recommandée par son conseiller (Matthew Lillard) : surveiller, de nuit, les locaux abandonnés de la pizzeria Freddy Fazbear's Pizza Place. Mais rapidement, Mike va découvrir qu'entre rêves étranges et robots animatroniques semblant capables de se mouvoir, ce nouveau poste est loin d'être de tout repos...

Une adaptation Blumhouse de la franchise de jeux vidéos FNAF, que je connais principalement par quelques vidéos YouTube, mais dont j'ai tout de même saisi les grandes lignes. À l'identique, j'ai aussi conscience que la franchise, initialement horrifique, est progressivement devenue un mastondonte du genre, tout en visant un public de plus en plus jeune et friand d'une horreur rigolote et cartoony.

C'est probablement la raison pour laquelle cette adaptation est aussi peu satisfaisante. Trop longue, elle s'embourbe dans une mise en place interminable (une vingtaine de minutes), et surtout, elle échoue totalement à susciter la moindre tension pendant près de 80 minutes, trop affairée à reproduire fidèlement l'univers de la franchise, ses animatroniques colorés, ses content creators (le caméo de MatPat, qui débite sa catchphrase... mouais), etc, sans vraiment créer le moindre suspense.

La faute, donc, à ce personnage principal toutélié à la truelle à la mythologie FNAF, au rythme mollasson et épisodique du récit (qui alterne entre vie de famille avec sa sœur, et nuits assez calmes au restaurant/rêves pas très intéressants), à un ton qui se retrouve le postérieur entre deux chaises, tour à tour ultra-sérieux avec une interprétation bizarrement intense (la fliquette), et à la limite de la parodie (la tante, son avocat, tout ça), et à un film qui ne bascule que dans l'horreur (pg-13 et safe) que pendant 10 minutes, à la fin, sans réelle menace puisque Freddy et ses amis ne sont finalement pas bien méchants.
 
Vraiment pas top, tout ça.

2/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 57 - Le Manoir hanté (2023)

Publié le 1 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Disney, USA, Jeunesse

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Le Manoir hanté (Haunted Mansion - 2023) :

Astrophysicien traumatisé par la mort de son épouse, Ben (LaKeith Stanfield) est recruté par le Père Kent (Owen Wilson), afin d'aider Gabbie (Rosario Dawson) et son fils Travis (Chase W. Dillon), qui ont emménagé dans un immense manoir hanté. Sceptique, Ben réalise cependant rapidement que 999 fantômes hantent les lieux, et qu'une entité maléfique tente de trouver un millième esprit pour pouvoir se libérer des murs de la bâtisse...

Nouvelle adaptation de l'attraction phare de Disney, par le réalisateur de Dear White People, et la scénariste de Ghostbusters 2016, cet Haunted Mansion a reçu un accueil particulièrement tiède de la part des critiques à sa sortie en salles en juillet... ce qui a, bien entendu, amené une bonne partie du commentariat Web à défendre l'avis opposé, par pur principe, et à affirmer que cet Haunted Mansion était un vrai bon film, qui plus est bien meilleur que la version Eddie Murphy de 2003 (pas forcément très compliqué à accomplir, convenons-en).

Et pourtant... j'ai trouvé tout ça bien fade, honnêtement. Plus fade encore que la version 2003, principalement parce que les effets spéciaux de cette version ne sont jamais vraiment mis en valeur par la réalisation et la mise en scène (absence de plans plus serrés, créatures numériques inabouties, manque de contrastes et de profondeur, etc), et parce que le script m'a semblé vraiment décousu.

Un script qui évite l'unité de lieu du Manoir, pour enchaîner les séquences en extérieur, les moments à l'humour plat et inefficace (la scène avec Wynona Ryder, les passages avec Jamie Lee Curtis), les placements produits dans les dialogues, le fanservice constant qui se plie en quatre pour placer tous les éléments de l'attraction, et les ruptures de ton empêchant un bon développement de tous personnages (Rosario Dawson a vraiment un rôle ingrat) ou l'instauration d'un semblant d'ambiance.

Et puis, comme je le mentionnais plus tôt, il y a ces effets visuels, qui rapidement transforment le Manoir en tout numérique extensible sur fond vert, avec des acteurs plus ou moins bien incrustés à l'écran...

Non, définitivement, j'aurais dû m'en douter dès cette introduction brinquebalante en voix off, qui présente maladroitement la Nouvelle-Orléans sur un montage d'images génériques : le film est bancal, assez mal écrit (même si la thématique du deuil n'est pas désagréable dans son traitement), longuet et pas forcément très convaincant visuellement.

Bof.

2.25/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 56 - Muppets Haunted Mansion (2021)

Publié le 1 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Disney, Télévision

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Muppets Haunted Mansion (2021) :

Le soir d'Halloween, Pepe et Gonzo sont invités à relever un défi : survivre une nuit dans le Manoir le plus hanté du monde, où ils sont accueillis par un sinistre majordome (Will Arnett) et une mariée des plus entreprenantes (Taraji P. Henson)...

Une bonne surprise, pour moi qui ne suis pas un grand fan des Muppets : 50 minutes, un rythme bien maîtrisé, des guests humains qui ne sont pas envahissants (Arnett, Henson, Darren Criss, John Stamos, Danny Trejo et autres), un message positif, et surtout, une visite du Manoir Hanté de Disney qui respecte les fondamentaux et les incontournables de l'attraction, tout en les adaptant à l'humour Muppets, et en y rajoutant une touche de commentaire méta plutôt rigolo.

Très sympathique, tout ça.

4.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003)

Publié le 31 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (The Haunted Mansion - 2003) : 

Agent immobilier surbooké, Jim Evers (Eddie Murphy) délaisse un peu trop sa femme Sara (Marsha Thomason) et ses enfants (Marc John Jefferies, Aree Davis). Pour se faire pardonner, il emmène sa famille en vacances, mais s'arrête, en cours de route dans un vieux manoir abandonné que Jim doit vendre : un manoir hanté par Mr Gracey (Nathaniel Parker), son majordome Ramsley (Terence Stamp) et d'innombrables fantômes qui sont bien décidés à ne pas aider les Evers repartir...

En attendant le remake de 2023 (critique en ces pages demain), retour sur le Manoir hanté de 2003, une sortie tentant de surfer sur la vague Pirates des Caraïbes (sorti la même année) mais étant loin d'avoir connu le même succès critique et public.

Chapeautée par Rob Minkoff (réalisateur de films d'animation Disney, dont le Roi Lion), mise en musique par Marc Mancina, écrite par le scénariste d'Elfe, de Zoom et des Chroniques de Spiderwick), cette version du Haunted Mansion de Disneyland a en fait un problème : elle tente d'être à la fois une adaptation de l'attraction, une comédie familiale assez formatée et au budget limité et une comédie afro-américaine avec un Eddie Murphy bridé, qui tentait alors de donner à sa carrière une nouvelle direction.

Ce qui, forcément, coince aux entournures, empêche Murphy de se lâcher, empêche les fantômes de faire peur (malgré des maquillages réussis signés Rick Baker), empêche l'humour de fonctionner à plein régime et souffre de la comparaison inévitable (à l'époque) avec le budget et le grand spectacle des Pirates.

Pourtant, oui, la direction artistique est superbe ; oui, malgré des effets numériques moyens, le générique d'ouverture, qui résume en silence l'histoire du manoir, est intéressant ; oui, la distribution secondaire est efficace (bémol sur Nathaniel Parker, un peu falot, et sur la voix chevrotante de Terence Stamp) ; oui, la bande originale est plus qu'appropriée... mais tout cela ne sauve pas forcément un film au script finalement assez dérivatif et mollasson, qui prend largement son temps pour s'installer, et ralentit bien, notamment dans la dernière demi-heure.

Ce n'est pas désastreux, les enfants s'amuseront devant pour peu qu'ils aiment l'attraction ou le macabre, mais ça reste très très moyen.

3/6 (en étant gentil)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 54 - Monster High 2 (2023)

Publié le 31 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Musique, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, USA, Paramount, Review, Critiques éclair

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Monster High 2 (2023) :

Désormais en deuxième année, Clawdeen (Miia Harris), Draculaura (Nayah Damasen), Frankie (Ceci Balagot) et leurs amies sont confrontées à un défi inattendu : le retour de Toralei Stripe (Salena Qureshi), élève en lice contre Clawdeen pour le poste de Préfète de l'école, et dont l'hostilité farouche envers toute personne pratiquant la sorcellerie l'oppose directement à Draculaura. Et pour ne rien arranger, un couvent de sorcières semble avoir pris l'école pour cible...

Le premier Monster High, malgré des défauts inhérents à son formatage évident (et le fait que je ne sois pas du tout le public visé), m'avait finalement assez agréablement surpris, principalement par sa production efficace, sa distribution sympathique, et son ambiance générale, rappelant clairement les D-com d'antan.

Ici, on prend les mêmes et on recommence... mais la mayonnaise prend nettement moins. Probablement parce que les chansons sont totalement insipides (et trop fréquentes dans la première heure), que le scénario est cousu de fil blanc (l'élection scolaire est sous-développée, le piège des sorcières et sa résolution est évident, l'ellipse façon Bilbo pendant la bataille des 5 armées ne passe pas très bien), qu'une partie de l'histoire prend place à Seattle, dans une usine désaffectée (esthétiquement, bof) et que, globalement, il manque d'un petit quelque chose, d'une certaine fraîcheur (inhérente au côté "découverte d'un univers" du premier) pour vraiment emporter l'adhésion.

Bizarrement, en fait, alors que les similarités du projet avec les Halloweentown et autres téléfilms Disney étaient responsables d'une grande partie du charme du premier volet, ici, ces similarités ont tendance à tirer un peu le tout vers le bas, ou du moins, ça a nettement moins fonctionné sur moi.

Un petit 3/6 pour la direction artistique, toujours très travaillée, et pour la distribution qui semble bien s'amuser, mais bon. 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 53 - R.L. Stine's Zombie Town (2023)

Publié le 31 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Canada, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween

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R.L. Stine's Zombie Town (2023) :

Lorsque Len Carver (Dan Akroyd), réalisateur reclus de film de zombies, annonce la projection de son nouveau métrage après des décennies d'absence, toute la ville de Carverville se réjouit. Sauf Mike (Marlon Kazadi), qui déteste les films d'horreur... et lorsque la projection du film transforme tous les habitants de la ville en zombies, Mike et sa meilleure amie Amy (Madi Monroe) doivent tout faire pour survivre et annuler cette malédiction.

Un film canadien adaptant un roman de R.L. Stine de la manière la plus plate et fauchée qui soit, ce Zombie Town ne parvient jamais à être drôle, intéressant ou effrayant, même à un niveau jeunesse, aux exigences moindres.

En fait, c'est bien simple, le tout ressemble à un téléfilm approximatif sans grand budget, où tout est passé dans le salaire de Dan Akroyd et de Chevy Chase (qui a une scène et demie, en pilotage automatique), et où personne n'est capable d'insuffler la moindre énergie ou le moindre style à un récit déjà pas très folichon, qui aurait à peine rempli un épisode de 25 minutes.

Ajoutez à cela un duo principal sans grande alchimie (en même temps, la demoiselle, une tiktokeuse fille d'une présentatrice télé, est tellement refaite qu'elle donne l'impression d'avoir 35 ans), et voilà, un métrage jeunesse particulièrement laborieux et sans grand intérêt.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 52 - Elvira et le château hanté (2001)

Publié le 30 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur

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Elvira et le château hanté (Elvira's Haunted Hills - 2001) :

Dans les Carpathes, en 1851, Elvira (Cassandra Peterson) et sa fidèle servante Zou Zou (Mary Jo Smith), fuient sans payer une petite bourgade et, après avoir croisé le chemin du séduisant Dr. Bradley Bradley (Scott Atkinson) trouvent refuge dans un lugubre château hanté. Là, Elvira découvre alors qu'elle est le portrait craché d'Elura, la femme décédée de l'étrange Comte Hellsubus (Richard O'Brien), propriétaire des lieux...

Second film mettant en vedette Elvira, ce Haunted Hills change radicalement d'optique, et opte pour une parodie des films gothiques de la Hammer et des adaptations de Poe de Roger Corman, avec Vincent Price : on a droit au vieux château en ruine traversé par une faille, à la famille hantée par une malédiction, au grand escalier dans ce qui est clairement un décor de studio (assumé comme tel), au doublage approximatif du palefrenier italien, aux passages secrets, aux apparitioons fantômatiques, à la chambre de torture, etc, etc, etc, le tout dans une ambiance bon enfant et rigolarde, avec une Elvira un peu plus calme que dans le film précédent, et des personnages secondaires qui cabotinent et s'amusent beaucoup.

Ah, et n'oublions pas une chanson grivoise façon cabaret, tout un côté cartoon à la Scooby Doo (avec les bruitages appropriés), et la dernière ligne droite, avec le château qui tremble les acteurs en mode Star Trek, qui se jettent à droite et à gauche pendant que la caméra tremblote non-stop.

Alors certes, ça reste un peu balourd, mais ça garde un certain charme, c'est toujours fait avec bonne humeur et légèreté, et c'est une déclaration d'amour à un genre auquel Cassandra Peterson a toujours été attachée (elle était amie avec Vincent Price, à qui le film est dédié).

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 51 - Elvira, maîtresse des ténèbres (1988)

Publié le 30 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Review, USA

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Elvira, maîtresse des ténèbres (Elvira : Mistress of the Dark - 1988) :

Elvira (Cassandra Peterson), présentrice tv de Los Angeles, rêve de se produire à Las Vegas, mais pour réunir les fonds nécessaires à ce projet, elle mise sur l'héritage qu'elle doit toucher de sa grand-tante Morgana. Elle se rend donc à Fallwell, dans le Massachusetts, une bourgade sage et rangée, où son apparence explosive crée le scandale, et y découvre qu'elle hérite d'une vieille maison en ruines, d'un livre étrange et d'un caniche agressif...

Une comédie très 80s, assez graveleuse et bas de plafond, que ce soit sur le plan de l'écriture, de la caractérisation (Elvira enchaîne les one-liners comme une comédienne de stand-up) ou de la réalisation (avec plein de plans serrés sur les courbes d'Elvira, entre autres). 

Le rythme est un peu bancal, avec des accélérés, du slapstick plus ou moins probant, la narration ne décolle vraiment que vers la fin, quand le surnaturel se déclenche vraiment, et le love interest d'Elvira, délibérément himbo, n'a pas grande présence à l'écran, ni même la moindre alchimie avec Elvira... mais bizarrement, le film se regarde. 

Malgré tous ses défauts, en effet, le fait que ce Elvira, maîtresse des ténèbres ne se prenne jamais au sérieux joue en sa faveur : c'est une comédie assez typique de son époque, pas très aboutie, jamais subtile, mais son interprète principale y met tellement d'énergie et de bonne volonté qu'il est difficile de détester le résultat final.

3/6 (en étant gentil)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023)

Publié le 29 Octobre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Action, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, USA, Netflix

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023) :

300 ans après les aventures de Simon Belmont et de ses alliés, Richter Belmont (Edward Bluemel) se trouve pris dans la tourmente de la Révolution française, alors que nobles et vampires s'associent pour écraser toute résistance, et pour faire place à Elizabeth Bathory (Franka Potente), messie de tous les vampires...

Je ne vais pas mentir : en voyant l'accueil ultra positif de la presse américaine (certains sites parlant même d'œuvre transcendant le genre et de meilleure adaptation vidéoludique de tous les temps), je me suis aussitôt méfié. Et rapidement, en visionnant les premiers épisodes, j'ai compris. J'ai compris que cette mini-série très... Netflix cochait toutes les cases du cahier des charges de la plateforme, ces mêmes cases qui brossent bien souvent les critiques dans le sens du poil. 

Alors certes, alors que les critiques étaient déjà en extase, j'avais eu un peu de mal avec les saisons du Castlevania de Warren Ellis... mais là, honnêtement, j'ai passé plus de temps à lever les yeux au ciel qu'à apprécier la série.

En même temps, Netflix + un scénariste anglais chapeautant un trio de scénaristes débutants issus de minorités, ça ne pouvait donner qu'une vision très... anglosaxonne/ethnocentrique de la France, de la Révolution française, et de l'esclavage - parce que oui, effectivement, le personnage principal de cette saison, ce n'est pas Richter, mais Annette, un personnage tiré des jeux vidéos mais complètement réinventé en esclave haïtienne en fuite, qui fait de la magie vaudoue, est descendante directe d'un Dieu, devient une meneuse révolutionnaire et permet aux scénaristes de faire des leçons de morale à Richter (et au spectateur empreint de white guilt) sur l'esclavage, la lutte des classes, l'émancipation, et le fait que la Révolution française est un truc de blancs qui ne fera rien pour aider les noirs opprimés, au diable la liberté, l'égalité et la fraternité.

Annette, donc, devient à son arrivée, très tôt dans la saison, le personnage le plus développé, clairement celui qui intéresse le plus les scénaristes, suivi par Maria (sa sœur dans les jeux, ici une révolutionnaire militante, magicienne/dresseuse de pokémons, fille illégitime du méchant religieux local), sa mère, et Richter arrivant loin derrière, passant le plus clair de la saison à être sous-développé, à peine compétent, même une fois qu'il retrouve son thème musical et ses pouvoirs (qui n'ont aucune efficacité face aux principaux méchants de la saison).

Et c'est à peu près à ce moment de la saison que j'ai commencé à avoir un étrange sentiment de déjà vu : pas tant vis à vis des précédentes saisons de Castlevania, qui faisaient elles aussi passer Trevor au second plan après un certain temps, mais... une adaptation animée par Netflix, qui déconstruit la figure de son héros principal pour redistribuer le pouvoir et le premier rôle à des personnages féminins forts et volontaires (dont un personnage afroaméricain inventé de toutes pièces), qui fait de l'un de ces personnages féminins badass un être à la destinée et aux origines exceptionnelles, qui fait passer son héros en retrait... ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Girl power, donc, diversité et représentativité ethnique et sexuelle très accrues - un chanteur d'opéra métisse forcément gay, un soldat de l'ordre des Hospitaliers (on a échappé aux Templiers !) lui aussi gay, un vampire aztèque gay (cela dit, Olrox est probablement le personnage le plus convaincant de la saison, à la fois ambigu, séduisant, intelligent, et son background, raconté en quelques phrases, est nettement plus intéressant que les innombrables scènes d'Annette parlant de l'esclavage, blablabla), la maléfique Drolta (une vieille sorcière miteuse dans les jeux) qui devient une femme noire supersexy à l'énorme chevelure crépue/afro violette, portant latex et cuissardes à plateformes (après tout, l'internet aime les méchantes vampires sexy, il faut bien faire du fanservice, je suppose) -, quelques anachronismes flagrants, et une patte graphique toujours aussi peu emballante, du moins à mes yeux (le design de über-Bathory est immonde, mais en même temps, le personnage tout entier est raté et cliché au possible).

Ajoutez à cela un deus ex Alucard un peu agaçant, une identité musicale toujours aussi peu probante, un doublage inégal, une caractérisation féminine un peu abrasive (la caractérisation masculine n'est pas forcément meilleure, dans un autre style) et une fin en queue de poisson appelant une suite... et voilà, un Castlevania Nocturne qui se regarde assez vite de par son format et son action dynamique, mais qui m'a laissé tout aussi mitigé que les versions précédentes, voire même beaucoup plus.

Mais comme je le disais en ouverture, je ne suis pas surpris que ça ait tant plu que ça à la critique américaine, tant ça répond exactement à sa demande. Et il est probable que si le tout avait été plus subtil dans son écriture, moins "cochons mécaniquement les cases du cahier des charges Netflix", et si le style visuel n'était pas aussi polarisant, j'aurais plus apprécié.

En l'état, je commence à vraiment me lasser du format des adaptations animées Netflix.

 

 

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