Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Reginald the Vampire, saison 2 (2023) :
Après les événements de l'année précédente, Reggie reçoit une vision mystique : Balestro, archange des armées de Dieu, annonce aux vampires qu'ils n'ont plus que 30 jours à vivre avant d'être exterminés...
Après une première saison... gentillette mais bordélique et approximative, Reginald The Vampire revient pour dix nouveaux épisodes d'une quarantaine de minutes, toujours sur Syfy... avec une annulation à la clef.
Pas forcément surprenant, cela dit, tant les défauts de la saison 1 se trouvent ici très tôt renforcés et soulignés, ce qui n'aide clairement pas à fidéliser un public déjà peu mobilisé, et tant la série semble vouloir lorgner sur du sous-Buffy assez fauché, et particulièrement axé sur les sentiments de ses protagonistes (une série CW, donc).
Il y a vraiment un problème d'approche (peut-être inhérente à un budget encore plus réduit ?) dans les épisodes de cette saison, qui se plient en quatre pour isoler les personnages en tête à tête entre quatre murs, et leur faire échanger de longues plages de dialogues larmoyants (pas toujours aidés par une interprétation inégale) sur leurs sentiments les uns pour les autres.
Et comme je le mentionnais, l'influence de Buffy est particulièrement palpable, au point de devenir envahissante : Maurice et Angela continuent leur duo Angel/Darla, avec Maurice qui se prend pour Angel et combat le crime et les monstres dans les rues, et Angela qui n'a de cesse de le séduire et finit par revenir du côté des gentils, avec une rédemption à la Spike ; Claire l'adolescente devient "la Clef" permettant d'empêcher l'apocalypse, et a droit à son The Body, quand sa mère décède subitement, amenant le Scooby Gang tous les personnages à se réunir autour d'elle pour la soutenir ; Ashley et Nikki s'établissent comme couple lesbien à la Willow/Tara, et "adoptent" Claire à la mort de sa mère... etc, etc, etc.
Les influences sont là, elles sont évidentes, pas très bien digérées, et elles ne fonctionnent pas franchement, handicapées par une écriture rarement subtile, par une facture visuelle cheapouille, et par une direction biblique qui ne convainc ni ne surprend jamais vraiment.
D'autant que la menace d'une extinction imminente de la race vampirique n'est jamais vraiment pesante ou perceptible, tant la série se perd dans un shipping des personnages secondaires (notamment les couples LGBTQ, dont la série est clairement très fière) et dans les hauts et les bas de la relation Reginald/Sarah (honnêtement nettement plus agaçants qu'en saison 1).
Bref, une saison plus frustrante, plus fauchée et plus inaboutie (notamment sur le plan technique, avec des problèmes de rythme, de montage, de raccords, etc), qui privilégie tellement le mélodrame et les larmes que le programme finit par agacer, et par donner envie de faire avance rapide.
Quant à la fin... c'est un sacré bordel qui se termine en queue de poisson, l'essentiel des intrigues saisonnières ayant été bouclées dans l'épisode précédent.
Pas de saison 3 au programme, donc, mais honnêtement, je ne l'aurais probablement pas regardée.
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Reginald The Vampire, saison 1 (2022) :
En surpoids, malheureux et épris en secret de Sarah (Em Haine), sa collègue, Reginald (Jacob Batalon) voit sa vie changer radicalement lorsqu'il croise le chemin de Maurice (Mandela Van Peebles), un vampire bienveillant qui le prend en pitié et le transforme en suceur de sang. Mais même chez les vampires, il ne fait pas bon avoir des complexes et des kilos en trop... surtout quand, comme Reginald, on possède des capacités surnaturelles inédites.
Alors que la diffusion de la saison 2 est sur le point de commencer, retour sur la première saison (10 épisodes de 45 minutes) de ce programme diffusé sur la chaîne Syfy, et adapté d'une série de romans au titre plus direct : les Fat Vampire Chronicles.
Au programme, donc, une semi-comédie d'horreur très Syfy, à savoir un peu fauchée, formellement un peu approximative, paradoxalement écrite par un ancien de Twin Peaks (mais aussi de Dominion, de Reign et de Dracula, ce qui aide franchement à relativiser et à comprendre certains choix scénaristiques), à l'interprétation relativement inégale, mais qui se regarde principalement grâce au capital sympathie de son interprète principal.
Et par chance, Batalon se démène vraiment pour permettre à la série de dépasser son postulat de départ, et d'avancer dans une direction intrigante. C'est là la bonne idée de l'équipe créative : étendre l'univers de Reginald au-delà de son seul point de vue et de ce personnage, en développant la mythologie des vampires, en amenant d'autres entités surnaturelles, et en donnant un peu de corps et d'épaisseur à tous les personnages secondaires, qui ont chacun droit à leur moment ou à leur secret tragique.
Ça sauve la série, à mes yeux, en lui donnant un peu de profondeur et de sincérité, et en lui évitant de trop dépendre d'une facture un peu fauchée pour convaincre : on se retrouve avec des conflits de pouvoirs au sein de la société vampirique, avec des suceurs de sang tous plus ou moins bisexuels (ce qui ne surprend guère quand on repense au titre du programme, singeant Anne Rice, mais permet de nuancer un peu le personnage d'Angela - Savannah Basley - la méchante de service), une ado solitaire à la mère (à priori) possédée, une tueuse vampirique asiatique qui s'éprend de Reginald (et pousse la chansonnette), un épisode consacré à la backstory de Maurice (dans les années 70), une histoire d'extrémistes religieux qui ne débouche sur rien (pour l'instant), un parallèle soif de sang/boulimie/obésité un peu maladroit, un épisode de recherche d'un vampire mythique (qui devient une exploration psychologique des peurs et des défauts de Reggie), et une évaluation officielle de Reginald par les autorités vampiriques, assez parodique.
Soyons très clair, tout ne fonctionne pas. Outre le côté un peu limité des effets et de la production (ça reste une série Syfy, ni plus ni moins), l'écriture est parfois inégale, avec des raccourcis narratifs maladroits, des personnages dont les relations évoluent ponctuellement, au lance-pierre (le virage de Reginald en mode gros connard polygame ne fonctionne pas vraiment, par exemple), et autres rebondissements plus ou moins probants (les archanges...), souvent enrobés dans une structure scénaristique parfois grinçante (le dernier épisode ne fonctionne pas vraiment, tout suspense étant clairement évacué par l'attitude nonchalante de Reggie et par la fin de l'épisode précédent).
Mais globalement, alors que je partais assez peu convaincu en début de saison, j'ai passé un moment plutôt agréable. À voir comment ça évolue (j'avoue que je ne suis pas rassuré par tout le côté démon/archange/nephilim qui se profile à l'horizon).
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Lorsqu'une photo compromettante adressée par Santa Claus (Bobby Moynihan) à l'une de ses lutines, l'activiste Helenor (Sasheer Zamata), est publiée dans la presse, les tensions entourant le Pôle Nord éclatent. D'un côté, les lutins mécontents des largesses de ce Santa grivois, goinfre et qui récompensent enfants sages comme garnements ; de l'autre, les partisans d'Helenor, qui pensent que tous les enfants méritent un cadeau de Noël ; ailleurs, Jack (Tim Simons), l'un des fils de Santa, ambitieux et manipulateur ; et enfin Gretchen Claus (Jillian Bell), l'épouse de Santa, qui gère le Pôle d'une main de fer, et ne voudrait pas que s'ébruitent ses aventures sexuelles avec Dasher le renne bodybuildé...
Série animée en 6 épisodes de 13 minutes environ diffusés sur SyFy, The Pole se propose de narrer le quotidien d'un Pôle Nord frappé d'un scandale, et de présenter une vision très adulte du monde du Père Noël.
Enfin, "adulte" est un bien grand mot, puisque l'on est plutôt ici dans quelque chose d'assez immature et de bas de plafond : The Pole est écrite et showrunnée par les anciens assistants de Seth Rogen et d'Evan Goldberg sur bon nombre de leurs productions, et le ton est donc fréquemment graveleux, avec un Santa goinfre et cocaïnomane qui envoie des dick pics à une lutine, des rennes qui se droguent et se prostituent, des lutins qui organisent des orgies, un Pôle Nord divisé en deux camps politiques radicalisés, des références à Die Hard (*soupir*), un bonhomme de neige stoner inspiré de Willie Nelson, un fils sportif aux dents longues, un autre bedonnant et pas très futé....
On sent que l'ambition des scénaristes est de faire de The Pole une version du Pôle Nord telle que vue par les Showtime ou HBO d'il y a quelques années, en lui donnant progressivement des atours de dramédie familiale centrée sur la dynastie des Claus, mâtinée de références évidentes à la vie politique américaine (Clinton, les élections, etc), en grande partie héritées d'une distribution vocale issue, notamment, du Saturday Night Live... mais l'immaturité assumée du tout empêche le programme de vraiment atteindre un tel statut.
En soi, cela dit, c'est plutôt amusant à regarder, d'autant que le format est relativement court. Et pour peu que l'on adhère au ton "sale gosse" du tout, on ne passe pas un mauvais moment devant ces six épisodes, qui au final totalisent à peine 70 minutes.
On regrettera cependant que le récit se finisse en queue de poisson, et que l'échec de cette expérience (SyFy s'est brièvement prise pour Cartoon Network/Adult Swim, et a lancé toute une gamme de séries d'animation pour adultes, en soirée, au mois de mars dernier) implique que The Pole ne connaîtra probablement jamais de suite.
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Série SyFy en 10 épisodes d'une heure, adaptée d'un comic-book par un scénariste de Family Guy et de Titus, Resident Alien se présente, au premier abord, comme un croisement entre Northern Exposure (un médecin arrive dans une petite bourgade reculée et enneigée, où il est comme un poisson hors de l'eau) et Invader Zim, ou 3e planète après le soleil, le tout saupoudré d'un léger mystère policier : une formule assez improbable, qui repose principalement sur le capital sympathie d'Alan Tudyk dans le rôle principal.
Resident Alien, saison 1 (2021) :
Lorsque le médecin de la petite ville de Patience, dans le Colorado, est retrouvé mort, les autorités viennent demander au Dr. Harry Vanderspeigle (Alan Tudyk), en vacances dans la région, de le remplacer temporairement. Seul problème : Harry Vanderspeigle a récemment été tué et remplacé par un extraterrestre victime d'un crash de son vaisseau, qui avait pour mission de détruire la race humaine. Désormais sous l'apparence de Vanderspeigle, l'alien doit s'intégrer à la petite communauté, le temps pour lui de réparer son vaisseau, et d'exécuter ses plans...
Une série comique américaine assez sympathique, en fin de compte, et qui, clairement, bénéficie du timing comique et du savoir-faire d'Alan Tudyk. Je ne m'essaierai pas à une comparaison avec le comic-book original, que je n'ai pas lu, mais en tant que série à part entière, Resident Alien a su me plaire, ou du moins, me garder parmi ses spectateurs jusqu'à la fin de la saison (chose de plus en plus rare en ces temps de binge watching).
Il faut dire que la caractérisation de son protagoniste est assez efficace, un personnage à la fois plein de mépris pour l'humanité, dépourvu de tact, de sens du politiquement correct et d'empathie. Bien entendu, au contact des humains et de ses nouveaux collègues, Harry finit par s'humaniser progressivement, par découvrir les sentiments, l'humour, le sexe, par s'interroger sur la condition humaine, etc... mais Tudyk garde cette capacité à perdre subitement son masque d'humain pour adopter une expression totalement étrange et absurde, qui rappelle aussitôt l'alien qui se cache derrière son visage.
Tout au long de la saison, diverses sous-intrigues se croisent, à commencer par la mort mystérieuse du médecin de la bourgade : pas forcément un fil conducteur des plus passionnants (et sa semi-résolution, dans le final saisonnier, peut laisser mitigé) mais c'est un prétexte, plus qu'autre chose, qui permet à tous les personnages de la série d'interagir.
Et ces personnages sont nombreux : le maire (Levi Fiehler) et son épouse (Meredith Garretson), un peu transparents (même si leurs problèmes de couple trouvent une résolution amusante), leur fils (Judah Prehn) qui, après avoir été l'antagoniste de Harry (car capable de voir son vrai visage), devient son allié, le shérif arrogant (Corey Reynolds), son adjointe (Elizabeth Bowen) passionnée d'Ancient Aliens (d'ailleurs, sa fascination pour Giorgio Tsoukalos m'a un peu gêné, compte tenu des dérives fréquentes du programme de ce dernier et de ses contributions involontaires aux croyances du mouvement QAnon ; et son caméo complaisant, vers la fin de la saison, m'a donc forcément un peu frustré)...
Il y a aussi l'ex-olympienne patronne de bar aux mœurs légères (Alice Wetterlund), sa meilleure frénemie encore plus slutty (Jenna Lamia), leur amie Asta (Sarah Tomko) et assistante médicale, qui se rapproche progressivement de Harry, et bien plus encore.
Des personnages à la caractérisation parfois un peu appuyée et caricaturale, mais qui fonctionne néanmoins plutôt bien dans cet univers excentrique, où un poulpe peut avoir la voix de Nathan Fillion, et où les promenades sur un glacier sont fréquentes.
Après, je n'irai pas jusqu'à dire que la série est un must-see : c'est amusant à regarder, bien interprété, mais fréquemment, certains personnages sont sous-exploités (le chasseur d'aliens interprété par Terry O'Quinn), et certaines sous-intrigues tombent un peu à plat, comme par exemple tout ce qui concerne le duo de militaires (Mandell Maughan, Alex Barima) dirigés par le Général (Linda Hamilton), et leur enquête (notamment auprès du Maire et de son épouse) : là, la caractérisation facile affaiblit le tout, d'autant que ça fait du surplace pendant un bon moment, et qu'on tombe dans du sous-X-Files conspirationniste.
À l'identique, les rebondissements et l'évolution du personnage principal sont assez convenus et classiques ; il ne faut donc pas s'attendre à de grosses surprises tout au long de ces dix épisodes, malgré quelques tentatives, çà et là, de brouiller les pistes.
Mais Resident Alien change tout de même un peu du tout-venant, et le charme de Tudyk est pour beaucoup dans le succès de la série. C'est sympathique, ça se regarde facilement... reste qu'on peut se demander si le tout n'aurait pas été plus efficace avec un format court de 30 minutes.
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Holly Frost, née Winters (Karen Knox), est une journaliste télévisée dans une grande ville américaine. Froide, ambitieuse et distante, elle déteste Noël depuis qu'une tragédie a coûté la vie à ses parents, lorsqu'elle était petite. Pourtant, cette année, elle reçoit pour mission de retourner dans sa ville natale, Ornaments, pour y faire un reportage sur les festivités locales. L'occasion pour elle de renouer avec sa sœur, avec ses anciens amis, de trouver l'amour... et d'affronter Satan, qu'elle a invoqué par erreur bien des années plus tôt, en orthographiant mal sa lettre à Santa Claus.
En regardant cette comédie horrifique festive diffusée sur SyFy, on soupçonne tout de suite les intentions de la chaîne : faire le même coup qu'avec les Sharknado, et faire le buzz en réalisant un pseudo-film d'horreur, qui est en réalité une parodie des comédies romantiques de Noël à la manière Hallmark... une de plus.
Qui plus est, en confiant le tout à un scénariste ouvertement LGBTQ, la chaîne espérait sans doute bénéficier d'un certain côté kitsch et campy - et effectivement, on peut dire que ce Satan androgyne et à la voix quasi-féminine est très flamboyant. Et il y a bien une romance gay au second plan de l'intrigue principale.
Malheureusement, l'intérêt du métrage s'arrête là : oui, le scénariste est clairement un spectateur habitué des productions Hallmark, Lifetime et compagnie, tant tous les clichés du genre sont bien présents et parodiés (la reporter qui ne croit plus à l'amour ni à Noël, la sœur folle de Noël, le veuf séduisant, la tante excentrique qui cuisine tout le temps, le père célibataire séduisant et sa fille précoce, le gay de service, la black de service, la rivale bitchy, les parents morts, les prénoms, les divers rebondissements, les passages obligés, le grand discours final, l'absence relative de minorités, la chanson, la square dance, la petite ville traditionnelle, le prince, etc, etc, etc)... mais ce Letters to Satan Claus laisse malheureusement la parodie prendre largement le dessus sur le reste.
Résultat : on se retrouve avec un mélange indigeste de 80 % de parodie assez balourde (la fillette est interprétée par une adulte, ça surjoue allègrement) et trashy (l'héroïne est volontairement détestable, couche avec tout ce qui bouge, vide bouteilles après bouteilles, a les dents qui rayent le plancher ; l'humour tape souvent très bas) et 20 % de slasher à tendance Leprechaun, ultra-fauché, et avec un Satan pas très réussi, qui balance des one-liners peu inspirés.
On sent que ce qui intéressait la production, c'était plutôt l'humour et le pastiche que le sang et l'horreur ; pas de budget, un film très approximatif et outrancier, une parodie facile... bref, Letters to Santa Claus est un métrage déglingué à plus d'un sens, bien moins drôle qu'il ne pense l'être, qui fracasse son rythme avec des allers et retours fréquents entre séquences "comiques" et meurtres (pas très) sanglants, et qui rappelle effectivement les Sharknado dans ce qu'ils avaient d'opportunistes et de faisandés.
Cela dit, je pense néanmoins que le scénariste et la réalisatrice avaient ici l'ambition de faire quelque chose de bon enfant et de plus... "sincère", mais ils auront largement eu les yeux plus gros que le ventre. Je n'ai pourtant pas envie de me montrer méchant : contrairement à un Cup of Cheer qui a un côté plus agressif et méprisant, ici, c'est effectivement fait avec une certaine bonne humeur campy, qui était probablement délibérée.
Reste que l'on est devant un film très amateur, et que même avec toute la bonne volonté du monde, ça ne suffit pas.
2/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Todd McFarlane - Like Hell I Won't (2020) :
Un mini-documentaire d'une heure diffusé sur Syfy et servant de portrait à Todd McFarlane, dessinateur de talent aux silhouettes particulières et excentriques, devenu un businessman affuté ayant connu le succès dans les domaines des jouets, des comics, et de la télévision.
Un portrait-rétrospective de sa carrière mis en parallèle de la publication du 300e numéro de Spawn, son personnage vedette. Plutôt agréable à suivre, ce moyen-métrage dépeint ainsi un McFarlane ambitieux et volontaire, un homme sensible dont les ambitions et les projets dépassent parfois ses connaissances, mais qui a parfaitement conscience de ses points forts, de ses points faibles, et de ses limites.
Dans l'absolu, Like Hell I Won't est la success story d'un self made man comme l'Amérique les aime tant, et c'est probablement pour cela que l'histoire de McFarlane fascine tant, aux USA. Marc Silvestri, Jim Lee, Joe Quesada, Robert Kirkman, les collègues de McFarlane n'ont que des compliments à faire à propos du dessinateur et businessman, et c'est peut-être là que le documentaire peine un peu à convaincre : à trop ressembler à une hagiographie du bonhomme, à trop passer sous silence ses échecs (le film Spawn, présenté comme un succès) pour se concentrer sur ses victoires, à trop le mettre en valeur par des plans contemplatifs et ronflants (McFarlane, seul dans le désert, ou en train de boxer un sac), sans réel point de vue contradictoire pour nuancer le tout, le documentaire peut frustrer, çà et là.
On se tournera ainsi vers The Image Revolution pour avoir un aperçu plus complet de la période Image et des ses dérives, et par ricochet, de la personnalité de McFarlane (que sa femme décrit effectivement d'ailleurs comme à deux facettes : celle du génie artistique sensible et sympathique, et celle du chef d'entreprise ambitieux, intense et implacable... un caractère qui n'est qu'effleuré dans ce métrage).
3.5/6
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Chez les Téléphages Anonymes,d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Critters Attack ! (2019) :
Alors qu'elle babysitte Jake (Jack Fulton) et Trissy (Ava Preston), les deux enfants d'un enseignante, Drea (Tashiana Washington), une jeune femme débrouillarde, trouve en forêt une Krite pacifique et affectueuse, que le groupe baptise Bianca. Avec son frère Phillip (Jaeden Noël), Drea va alors devoir survivre à l'attaque d'autres Krites récemment débarqués sur Terre, et bien décidés à s'opposer à Bianca, membre de leur famille royale.
Seconde itération 2019 de la franchise Critters avec le fauché mais rigolo A New Binge, ce Critters Attack ! a été produit par SyFy, avec un budget que l'on devine tout aussi limité, et un cahier des charges plus générique.
Résultat : un téléfilm insipide au possible, avec une distribution jeune qui donne au tout de faux airs de téléfilm Nickelodeon, une Bianca particulièrement laide qui fait virer le tout vers un sous-Gremlins de pacotille, un rythme inexistant, des personnages au développement insuffisant ou inutile (c'est selon), des effets inégaux (les marionnettes semblent tout droit sorties des films originaux, mais le sang ressemble à de la peinture, et certains effets numériques sont ratés), un script décousu et approximatif, et une Dee Wallace qui fait une apparition en chasseuse de primes surarmée (un caméo sans intérêt, et même pas relié aux chasseurs de prime intergalactiques des autres épisodes).
Bref, ce n'est pas bon du tout, et plus problématique : ce n'est jamais fun.
Pas forcément le pire volet de la saga, mais pas loin.
2/6
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Killer High :
Obsédée par le succès, Sabrina Swanson (Kacey Rohl) a organisé l'anniversaire des 10 ans de sa promotion de lycée pour pouvoir en mettre plein les yeux à sa rivale de toujours, Rosario (Humberly González). Malheureusement, une ancienne malédiction hante l'établissement scolaire, et quiconque enfile le costume de l'ancienne mascotte du lycée se transforme en bête sanguinaire...
Une comédie horrifique produite pour SyFy, et écrite/réalisée par des femmes, notamment par la scénariste de Leprechaun Returns : et tout de suite, on retrouve un même sens du second degré évident, avec des dialogues décalés, des personnages gentiment caricaturaux, et un ton peu sérieux qui fait plaisir à voir.
Si visuellement, on n'est pas loin du Mike Mendez du Couvent, avec des éclairages fluos et très contrastés, on retrouve aussi l'approche décomplexée de ses métrages, avec un monstre risible et assez fauché (mais conçu comme tel, puisque c'est un costume de mascotte possédé), des gags idiots, du slapstick, et plein d'autres idées incongrues comme ces moments où l'action se fige en plein déluge de gore (un gimmick qui se répète peut-être une fois de trop).
Malheureusement, Killer High a aussi les limites de ses qualités : ça ne fonctionne jamais vraiment en tant que film d'horreur, c'est trop fauché pour que toutes les idées soient vraiment concrétisées, et dans l'ensemble, ça reste très anecdotique, malgré une distribution tout à fait compétente, Kacey Rohl en tête.
3.5/6 (pour le capital sympathie du tout)
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Leprechaun Returns :
25 ans après que sa mère Tory ait vaincu le Leprechaun dans un chalet reculé, Lila (Taylor Spreitler) y revient avec plusieurs de ses amies (Pepi Sonuga, Sai Bennett, Emily Reid), pour la transformer en sororité. Mais Ozzie (Mark Holton), qui vit toujours dans les parages, les met en garde... le Leprechaun (Linden Porco) rode toujours, et est bien décidé à récupérer son or !
Une bonne surprise que ce relaunch de la franchise Leprechaun (après le désastreux Leprechaun Origins chapeauté par la WWE), un relaunch ici confié à une scénariste de Ash vs Evil Dead, et au réalisateur de The Void, : ici, ce métrage, qui se veut une suite directe au premier Leprechaun, nous propose comme héroïne Taylor Spreitler (déjà vue à la télévision et dans Amityville Awakening) dans le rôle de la fille du personnage autrefois interprété par Jennifer Aniston (personnage depuis décédé hors-champ).
Une Spreitler dynamique, convaincante, et possédant un timing comique efficace, pour une histoire assez classique, qui pourtant ne se prend pas trop au sérieux. Contrairement aux volets précédents de la franchise, ça ne vire pas dans la parodie totale, avec un Leprechaun cabotin éclipsant ses victimes - Pete Spiros n'a pas le charisme ni le maquillage de Warwick Davis, ce qui le rend à la fois moins distinctif et plus menaçant - et ce n'est pas non plus trop premier degré (d'autant qu'un film avec un Leprechaun tueur, c'est compliqué à prendre au sérieux).
Le résultat se trouve au carrefour de la comédie et de l'horreur, avec un second degré très présent, des dialogues assez amusants, des gags qui fonctionnent plus ou moins, et de la continuité, notamment par le biais du retour d'Ozzie, l'un des personnages de l'original.
Tout au plus mettrai-je un bémol sur l'accent du Leprechaun, qui vire ponctuellement au Pakistanais, et sur l'interprétation de Sai Bennett, un peu trop forcée. Mais ce n'est pas bien grave, et je dois dire que le moment Evil Dead 3, avec les mini-Leprechauns, m'a fait plaisir.
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Neverknock :
Depuis le meurtre brutal de plusieurs adolescents un soir d'Halloween de 1986, la porte du 59 Oakwood Lane est devenue le sujet d'une légende urbaine : si l'on y frappe le soir d'Halloween (et si du sang est versé), alors la personne responsable devient la nouvelle proie du NeverKnock, une créature se nourrissant de ses peurs. Grace (Dominique Provost-Chalkley), sa petite soeur Jenna (Lola Flanery), sa petite-amie Leah (Jodelle Ferland) et leurs amis (Eliana Jones, Kiana Madeira, Varun Saranga) décident alors de mettre cette légende à l'épreuve...
Un téléfilm Syfy écrit et réalisé par Sheldon Wilson (réalisateur et scénariste de bon nombre de téléfilms Syfy, depuis Carny, jusqu'à The Night Before Halloween, en passant par The Unspoken, The Hollow, Scarecrow, Mothman : rarement des chefs d’œuvre, mais toujours des créatures et des idées intéressantes, et un sens prononcé du casting qui fait plaisir), et qui ressemble beaucoup à Baba Yaga / Don't Knock Twice.
Ici, cependant, la créature est bien plus étrange (et assez réussie) : une entité goudronneuse à la forme sombre se contorsionnant à quatre ou cinq pattes telle une araignée humanoïde, et dont la mise en images ne fonctionne pas trop mal.
Autre chose qui fonctionne : la distribution. Les personnages secondaires ne sont pas désagréables, la petite sœur est plutôt juste, et Jodelle Ferland tient l'un des rôles principaux, formant un couple gay avec Grace, l'héroïne... comme dans The Unspoken. Une récurrence amusante dans "l’œuvre" du réalisateur, et qui change un peu la dynamique du tout sans verser dans le démonstratif ou dans la représentativité forcée.
Après, il faut bien avouer qu'on reste dans le téléfilm Syfy basique, qui est assez dérivatif, en plus de ne pas être particulièrement bien rythmé : ça ronronne rapidement, ça piaille beaucoup, et ça tourne plus ou moins en rond.
Mais l'ambiance de petite ville américaine fêtant Halloween est néanmoins bien retranscrite (malgré une première demi-heure se déroulant en plein soleil), ce n'est pas trop mal filmé, et ma créature est donc, comme je le disais, assez réussie. Ce qui est mieux que rien.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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Channel Zero, saison 2 - No-End House :
Lorsque trois amis - Margot (Amy Forsyth), Jules (Aisha Dee), & J.D. (Seamus Patterson) - reçoivent une invitation pour la No-End House, une maison hantée mythique et introuvable, ils n'hésitent pas un seul instant, et s'y rendent en compagnie de Seth (Jeff Ward), récemment rencontré. Mais la maison a des règles précises, et lorsqu'ils en ressortent, les quatre adolescents se retrouvent pris au piège d'une réalité étrange, où les souvenirs prennent corps et dévorent d'autres souvenirs...
La première saison de Channel Zero se démarquait du tout venant par son imagerie étrange, sa réalisation travaillée, ses protagonistes adultes, et son atmosphère très lourde et pesante ; en abandonnant totalement le creepypasta d'origine dès son second épisode, pour partir dans quelque chose de différent, Candle Cove n'était pas dénuée d'ambition... ce qui fonctionnait plus ou moins bien.
Ici, pour cette seconde saison, Channel Zero opte pour une approche similaire, s'inspirant du postulat de départ du creepypastaNo-End House pour s'en détacher en cours de route, et la développer dans une direction un peu différente : les scénaristes créent ainsi un monde parallèle à l'intérieur de la maison, une réalité emplie de "zombies", des entités créées à partir des souvenirs des visiteurs de la maison, et dévorées par d'autres souvenirs qui ne veulent pas disparaître.
En soi, pourquoi pas. Mais le problème, à vrai dire, c'est que cette seconde saison de CZ échoue totalement à créer le moindre malaise ou frisson. Ponctuellement, certains visuels étranges et absurdes peuvent troubler, mais dans l'ensemble, l'intrigue principale est cousue de fil blanc, et il en va de même pour ses thématiques sur l'oubli, le pardon, la responsabilité parentale, l'amour et le sacrifice d'un père dévoué, etc.
L'écriture est donc assez transparente, et cela a un impact direct sur l'intérêt de la saison, qui semble souffrir de beaucoup de remplissage contemplatif : l'intention est clairement d'instaurer un malaise, une atmosphère pesante, et de créer des moments abstraits (toute la sous-intrigue de Jules tourne ainsi à vide, sans la moindre explication, car, de leur propre aveu, les scénaristes voulaient rester "mystérieux") mais comme le tout est nettement plus balisé et plat, visuellement parlant, cela ne fonctionne pas autant qu'en première saison.
Et le fait que les protagonistes soient de jeunes étudiants (avec des problèmes de leur âge, et un accent mis sur la romance de Seth et Margot) a l'inconvénient supplémentaire de donner à ce récit de faux-airs d'un Fais-moi peur ou Chair de Poule un peu friqué, un peu artistique et un peu plus adulte (pas de beaucoup, cela dit). En fait, c'est typiquement le genre de récit qui aurait été à sa place, au format 45 minutes, dans une anthologie comme Fear Itself.
Au final, on se retrouve donc avec une seconde saison une nouvelle fois applaudie plus que de mesure par la critique (m'enfin bon, on parle de ces mêmes critiques qui, tous les six mois, parlent de "nouveau meilleur film d'horreur de la décennie" à propos d'une nouvelle production Blumhouse, d'un film indépendant vaguement arty ou de Ça, et qui vénèrent Stranger Things comme un chef d’œuvre, donc...), mais qui semble perpétuellement jouer la carte du remplissage, prolongeant à plusieurs reprises son récit au delà de points qui auraient pourtant fait de très bonnes conclusions naturelles.
Pas particulièrement troublant, pas particulièrement effrayant, pas particulièrement tendu, pas particulièrement joli (visuellement) ni bien filmé (la manière dont les souvenirs et l'esprit des personnages sont représentés est très laide), pas particulièrement innovant ou original... bof, donc.
Mais au moins, c'est plutôt bien joué par Forsyth, Dee et John Carroll Lynch.
Jamie (Claudette Mink) arrive à Omaha pour retrouver sa grand-mère. Mais l'immeuble où vivait celle-ci, situé près d'un champ de maïs, a été condamné, et est désormais vide, à l'exception de deux enfants inquiétants...
Produit par Joel Soisson, avec Michael Ironside dans un rôle secondaire. Des jump scares, de la post-synchronisation bancale, un environnement urbain inintéressant, un jardin de maïs en plastique, un handicapé gueulard en fauteuil roulant, un concierge drogué, un homme paranoïaque avec une arme et des lunettes de vision nocturne, une strip-teaseuse bimbo au grand coeur, un flic séduisant, une histoire d'amour insipide, une bande originale recyclée...
Bref, des enfants du Maïs rieurs à la supérette et qui jouent à House of the Dead 2, c'est complètement hors-sujet.
0.75/6
Children of the Corn (SyFy - 2009) :
Douze ans après le massacre de Gatlin, Burt (David Anders) et Vicky (Kandyse McClure), qui passent leur temps à se disputer découvre un enfant égorgé sur la route, puis arrivent dans la communauté désolée de Gatlin...
Téléfilm Syfy sorti en dvd en version unrated, et réadaptant l'histoire de base de King de manière supposément plus fidèle, par le producteur du Children of the Corn de 1984.
Avec David "Sark" Anders dans le rôle du vétéran du Vietnam traumatisé qui débarque dans le village perdu des enfants, avec sa femme (Dualla de Battlestar Galactica, qui est encore plus insupportable que dans BSG).
La musique reste la même (Elias reprenant ses propres thèmes, et leur redonnant un coup de propre), les enfants sont tous sauf crédibles, ça joue unanimement mal (Anders excepté), la scène de sexe gratuite entre les deux "ados" est risible au possible, et c'est écrit et réalisé avec les pieds, surlignant de manière affreuse tout ce qui peut être surligné (le ralenti immonde lors de l'explosion de la voiture... la musique militaire quand Anders annonce aux gamins qu'il va leur casser la gueule un par un... les cris rajoutés sur certaines apparitions de cadavres à l'écran... les réminiscences du Vietnam, avec Vietkongs et balles traçantes au milieu du maïs... :soupir:) et faisant durer bien trop longtemps la poursuite finale.
Et puis c'est quand même très fort de réussir à rendre l'un des deux protagonistes principaux de l'histoire absolument détestable en moins de 5 minutes après le début du film, surtout lorsque l'on est supposer craindre pour sa vie par la suite, et espérer que le personnage s'en sorte...
1/6 (pour Anders et le score original d'Elias)
Children of the Corn - Genesis (2011) :
Allie (Kelen Coleman), une jeune femme enceinte, et son mari Tim (Tim Rock) tombent en panne près d'une ferme isolée, où vivent un Prêtre sinistre (Billy Drago), sa femme russe (Barbara Nedeljakova), et un enfant aux pouvoirs télékinétiques (Dusty Burwell)...
Déjà chroniqué dans ces pages, ce film n'a de Children of the Corn que le nom (forcément, puisque c'est un film simplement tourné par Dimension pour conserver les droits de la franchise), et est inintéressant au possible, puisqu'il ressemble presque plus à l'épisode It's A Good Life de la Quatrième Dimension qu'à autre chose.
Ah, et il y a des stocks shots de la poursuite sur l'autoroute de Bad Boys II inside. *soupir*
0.5/6
Bilan :
Honnêtement, prise dans son ensemble, Children of the Corn est une mauvaise franchise. Comme bon nombre de franchises nées dans les années 80, elle n'a fait que s'affaiblir d'épisode en épisode, ce qui pose forcément problème quand déjà, comme elle, on part de très bas.
Et quand bien même, ami lecteur, tu aurais apprécié l'original plus que moi, et tu ferais partie de ces personnes le considérant comme culte, fais-moi confiance : les suites sont, dans leur grande majorité, bien pires, et ne méritent vraiment pas le coup d'oeil.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Channel Zero, Saison 1 - Candle Cove :
Pédopsychiatre hanté par ses souvenirs d'enfance et par le drame qui a coûté la vie à son frère jumeau, Mike (Paul Schneider) décide de retourner dans la ville où il a grandi, pour y retrouver ses amis d'alors, et tenter d'élucider les morts inexpliqués de nombreux enfants, trente ans plus tôt. Mais à son arrivée, il comprend vite que le phénomène surnaturel à l'origine de ces disparitions est de retour...
Lors de sa diffusion, je n'avais pas particulièrement été convaincu par le pilote de cette série produite par Max Landis et showrunnée par le scénariste du mauvais La Forêt (qui parlait déjà de gémellité, tout ça), adaptation d'un creepypasta au format télévisé pour SyFy, et qui lorgnait tellement sur un mélange bâtard de Smile Time, d'Angel, et de Ça, de Stephen King, que ça en devenait frustrant, pas aidé par un rythme assez lent et contemplatif, et par un protagoniste peu charismatique (c'était déjà le problème de Schneider lors de sa participation à Parks & Recreation).
Néanmoins, l'avantage d'une saison de 6 épisodes, c'est qu'elle se regarde très rapidement. En théorie. Car en pratique, le rythme très particulier de Candle Cove a fait que j'ai été incapable de visionner plus d'un épisode par séance de visionnage.
Ou plutôt, pour être exact, mon manque d'entrain durant le visionnage de la série était dû à une combinaison de ce rythme, d'une ambiance très pesante et épuisante, d'une interprétation parfois étrange (certains choix d'interprétation de Fiona Shaw et de Schneider m'ont laissé dubitatif, je dois dire), et aussi de l'écriture souvent inutilement brouillonne.
En effet, plus que tout, le show a totalement échoué à me faire frissonner, ou à me mettre mal à l'aise. En partie à cause des visuels employés (l'émission Candle Cove ne m'a jamais parue particulièrement glauque, au contraire, et le Tooth Child m'a laissé de marbre, car trop souvent surexposé), et de l'impossibilité d'avoir des effets vraiment choc à l'écran (SyFy oblige), mais aussi de la manière dont les scénaristes ont développé leur saison.
Là où sa brièveté et sa concision faisaient la force du creepypasta original, les scénaristes ont ici développé toute une intrigue autour de Candle Cove, et à chaque rajout, le mystère du show tv perdait pour moi de sa force ou de son intérêt : Tooth Child, pouvoirs psychiques, enfants meurtriers et "télécommandés" déguisés à l'effigie des personnages du show, vieille folle religieuse épileptique et psychopathe, fillette possédée, esprit vengeur, écrans d'ordinateur hantés, skintaker au visage arraché, tout un final grotesque façon Twin Peaks du pauvre, etc, etc, etc.
Plus les scénaristes en ont rajouté dans l'explication (un peu vague) et dans les effets démonstratifs, et moins j'ai accroché à la série. Résultat : vers la fin de la saison, je regardais tout ça avec une indifférence polie.
Certes, c'est bien produit (la réalisation très particulière plaira ou non, mais elle est clairement pensée et travaillée en amont, et on ne peut que reconnaître les qualités formelles de cette série), c'est assez ambitieux pour sa chaîne de diffusion, et ça fonctionnera probablement sur les personnes plus sensibles que moi à ce genre d'ambiance et de malaise, mais hormis quelques personnages secondaires sympathiques (content de revoir Luisa D'Oliveira, que j'avais remarquée il y a presque dix ans dans Supernatural et Psych), et l'intrigue du creepypasta de base, j'ai trouvé l'écriture trop inégale pour me convaincre totalement.
Halloween, c'est terminé, et jusqu'à la fin de la semaine, on achève l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme la fin de ce marathon de cinéma fantastique et d'horreur qui a duré un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
I Am The Pretty Thing That Lives In The House :
Lily (Ruth Wilson), une aide soignante peureuse, s'installe dans la demeure d'Iris Blum (Paula Prentiss), une romancière spécialisée dans les histoires de fantômes, et qui se fait trop vieille pour rester seule. Rapidement, Lily comprend que le roman le plus célèbre d'Iris lui a été inspiré par la présence fantomatique de Polly (Lucy Boynton), une jeune femme disparue entre ces murs...
Une histoire de fantômes distribuée sur Netflix, écrite et réalisée par le fils d'Anthony Perkins, et qui souffre des mêmes problèmes que February (chroniqué un peu plus tôt dans ces pages) : visuellement très travaillé, le film bénéficie d'une technique très professionnelle et maîtrisée, mais aussi, malheureusement, d'un script faiblard, d'une froideur glaciale, et d'une tendance au cinéma d'auteur pseudo-intellectuelle et arty assez agaçante.
Ici, c'est peut-être même pire qu'avec February (qui conservait un semblant de structure et de narration classique), puisque, outre son titre à baffer, ce métrage souffre d'un scénario ultra-basique, dont le manque d'épaisseur est à peine camouflé par les artifices de structure du script, et par les choix narratifs et visuels effectués : tout est lent, contemplatif, l'héroïne débite des platitudes pseudo-philosophiques et pompeuses en voix off, encore et encore, jusqu'à ce que le spectateur ne l'écoute plus.
Et pour ne rien arranger, justement, l'héroïne est franchement peu engageante. Avec ses lèvres de canard, Wilson compose une héroïne peureuse, fébrile, constamment dans les tremblements et la passivité, un personnage qui passe son temps à se parler, comme une enfant tentant de se rassurer, et qui devient très rapidement énervante.
Autant dire qu'il est alors difficile de se passionner pour ce film au final assez creux, gentiment prétentieux, et qui ne capitalise jamais vraiment sur l'atmosphère très particulière qu'il parvient à créer.
2.25/6
Within :
Lorsqu'elle s'installe dans une nouvelle maison avec son père (Michael Vartan) et sa belle-mère (Nadine Velazquez), Hannah (Erin Moriarty), une adolescente, est mécontente de cette nouvelle existence loin de tout et de tous. Mais rapidement, cependant, des événements étranges commencent à se produire dans la maison : manifestations paranormales, voisin serrurier pervers (Ronnie Gene Blevins), ou quelque chose de plus étrange encore ?
Un long-métrage qui ressemble étrangement à un téléfilm Lifetime, mais qui pourtant n'en est pas un, apparemment.
M'enfin bon, pour ce que ça change : pendant 50 minutes, le film a tout d'un téléfilm Lifetime, tant dans sa forme que dans son script, et ce dernier tente fortement de faire croire au spectateur que le serrurier est le responsable de tous ces phénomènes paranormaux vus à l'écran (comme des clous qui sortent seuls du mur... mais bien sûr !).
Et puis, soudain, alors que la confrontation entre le pervers-fausse-piste et l'héroïne se produit (et aurait été le point culminant d'un téléfilm Lifetime), le métrage décide d'abattre toutes ses cartes, en révélant la véritable nature des phénomènes (spoiler : c'est ultra-dérivatif, et le titre, ainsi que l'accroche de l'affiche, vendent largement la mèche).
Le film bascule alors dans quelque chose de plus horrifique, mais pas forcément de plus efficace (car ultra-balisé et déjà vu), jusqu'aux 15 dernières minutes, rampantes, qui ne sont pas désagréables.
Après, on a malheureusement droit à une fin en queue de poisson, à un carton-titre de pré-générique de fin pas très convaincant, et à des end credits qui défilent à l'envers, sans raison ; un peu à l'image du film, en fait : ce n'est pas bon, c'est assez plat et générique, mais çà et là, on se dit que la réalisation est plutôt efficace, que la gestion de l'espace est plutôt réussie, que l'héroïne n'est pas désagréable (d'autant que a demoiselle est agréable à l'oeil, et volontairement peu vêtue)... bref, qu'il y a du bon, mais que c'est parasité par tout le reste, qui est bien inutile.
2.25/6
The Night Before Halloween :
La veille d'Halloween, un canular qui tourne mal plonge Beth (Natalie Ganzhorn), l'une des amies de Megan (Bailee Madison), dans le coma. Rapidement, Megan et le reste du groupe découvrent que Kyle (Jahmil French), l'instigateur du canular, voulait la mort de Beth, car il est atteint de la Malédiction du Carver, un être surnaturel qui vous ôte la vie la veille d'Halloween, à moins que vous ne parveniez à convaincre quelqu'un d'autre à commettre un meurtre... Un an plus tard, confrontés à leur tour au Carver, le groupe de Beth doit faire tout son possible pour survivre.
Un téléfilm Syfy tellement mauvais et insipide que j'ai totalement décroché au bout d'une bonne demi-heure, et que j'ai régulièrement sauté des scènes sans rien perdre du métrage.
Entre la réalisation plate, l'histoire dérivative et inintéressante, le rythme inexistant, et les personnages tous interchangeables, il n'y a absolument rien à sauver, et ce malgré les efforts de Bailee Madison (la seule actrice connue du cast, et donc, forcément, la final girl).
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Wyvern :
Dans la petite ville de Beaver Mills, en Alaska, on se prépare à célébrer le Solstice d'Été dans la joie et l'allégresse ; mais lorsque le réchauffement planétaire libère une Wyverne des glaces anciennes dans lesquelles elle hibernait, les habitants excentriques de Beaver Mills sont en danger. À Claire (Erin Karpluk), serveuse de restaurant, Jake (Nick Chinlund), un routier blessé de passage en ville, et à Travis (Don S. Davis), un Colonel à la retraite, d'aider leurs concitoyens à vaincre la bête...
Un téléfilm Syfy assez banal et mollasson, dans la lignée des autres productions du genre et de la chaîne, mais qui tire un peu son épingle du genre grâce à ses personnages assez sympathiques (que ce soit pour des raisons de casting, très divers et pluri-ethnique, d'écriture, ou tout simplement d'humour - l'adjointe neurasthénique et amorphe du shérif, par exemple), à sa créature plutôt réussie visuellement, et à ses décors naturels très agréables.
Ça n'en fait pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais ça me donne envie d'être indulgent.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Carny (Carnage) :
Dans la petite ville de Reliance, dans l'état de New York, le Shérif (Lou Diamond Phillips) découvre la fête foraine fraîchement installée par Cap (Alan C. Peterson), ainsi que son attraction principale, le Diable de Jersey, une créature démoniaque maintenue en cage. Mais le Shérif a d'autres problèmes : une camionnette abandonnée sur le bord de la route, un cadavre retrouvé en morceaux dans les bois, et le Pasteur Owens (Vlasta Vrana), un extrémiste opposé à la venue de la fête foraine en ville... et pour ne rien arranger, voilà que le Diable s'échappe, et commence à massacrer les habitants de la région...
Un téléfilm Syfy qui exploite le mythe du Jersey Devil... et n'en fait pas grand chose, en fait, puisque la bestiole est presque un personnage anecdotique dans cette histoire : on l'aperçoit une fraction de seconde au début, puis on la voit un peu mieux aux alentours de la première demi-heure (avant qu'elle ne disparaisse dans les bois), puis durant quelques meurtres toujours cadrés de manière à économiser au maximum le budget effets spéciaux... et enfin, à la fin, où le Diable est plus visible, fait globalement illusion, et est rapidement évacué.
Car ce qui semble intéresser le scénariste, c'est plus le développement de ses personnages, et l'enquête du Shérif sur Cap, que tout le reste. Et comme, SyFy oblige, les effets pratiques sont assez ratés (les membres arrachés et globes oculaires énuclés font vraiment toc), et l'interprétation est très très inégale (voire même par moments risible), ça n'aide pas vraiment à s'intéresser au récit.
Reste au moins une créature plutôt intéressante visuellement, un Lou Diamond Phillips en mode nonchalant, et quelques idées et trognes sympathiques. C'est peu.
2/6
(paradoxalement, certains détails et comportements - le pasteur fanatique, les rednecks qui incendient la fête foraine - semblent tellement à la limite de l'anachronisme qu'en transposant exactement ce même scénario à une période plus éloignée - 1800/1900, dans l'Ouest - on aurait probablement pu tirer de cette histoire quelque chose de nettement plus pittoresque et intéressant)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Ominous :
Alors que leur couple bat de l'aile, Michael et Rachel (Barry Watson et Esmé Bianco) perdent leur fils (Gavin Lewis) dans un accident automobile. Mais bien vite, un homme étrange (Mark Lindsay Chapman) leur propose de leur ramener leur enfant, s'ils promettent de le protéger envers et contre tout. Sauf qu'à son retour, le garçon n'est plus que l'ombre maléfique de lui-même...
Un téléfilm SyFy produit, réalisé et écrit par Peter Sullivan, un faiseur de dizaines de téléfilms catastrophes, de métrages pour enfants, et autres téléfilms fauchés de Noël : un palmarès que l'on retrouve dans cette histoire ultra-dérivative, au couple principal issu de la tv, et qui tente de rythmer son récit en plaçant, à chaque coupure pub, une scène semi-spectaculaire.
Je dis "semi", car les personnages antipathiques, les péripéties improbables, et les effets spéciaux calamiteux font que ces scènes paraissent plus souvent risibles qu'autre chose : on a droit, dans le désordre, à des éclairs dignes des Power Rangers, à une torche humaine numérique visuellement très laide, à une mini-tornade virtuelle qui déclenche un massacre sur un terrain de jeu, à une crucifiction avec barbelés numériques, et enfin, à la pièce de résistance, une armée de corbeaux en images de synthèses, clonés les uns sur les autres par un stagiaire en effets spéciaux, et qui attaquent le groupe d'intervention de la police locale.
Ah, et j'ai failli oublier le garçon possédé, qui pour le grand final, se transforme soudain en adulte musculeux aux cheveux numériques et au visage de Deadite.
Pas grand intérêt réel, tout ça, mais au moins, on ne retirera pas au réalisateur son ambition ; il voulait faire un film d'enfant satanique photocopié sur les grands classiques, et lui rajouter une dose de spectaculaire bon marché : bingo, c'est exactement ça... et ça a, malheureusement pour lui, un niveau qualitatif proche du néant.
2/6, tout de même, pour la mise en images de certaines idées, et pour les efforts d'Esmé Bianco.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
La Nouvelle Nounou (October Kiss - 2015) :
Touche à tout, mais bonne à rien, et souffrant d'une phobie de l'engagement, la sympathique Poppy Summerall (Ashley Williams) passe de job en job sans jamais se poser, au grand dam de ses proches. Mais lorsque sa soeur lui suggère de jouer les nounous pour Ryan Lawson (Sam Yaeger), un cadre veuf débordé par son travail au point de délaisser ses deux enfants, Poppy hésite... et puis, progressivement, la jeune femme s'attache aux deux petits, ainsi qu'à leur géniteur.
Une comédie romantique Hallmark assez typique des rom-coms de la chaîne (ou de Lifetime, d'ailleurs, cf. Une Nounou pour Noël, entre autres), avec Halloween pour toile de fond, et qui se démarque principalement grâce à son interprète principale, comme toujours ultra-énergique, enthousiaste et attachante.
Avec Yaeger (sorte de croisement entre Nathan Fillion, Aaron Eckhart et Thomas Jane, au niveau du jeu et du physique), et des enfants sympathiques, elle confère au tout un naturel et une certaine décontraction qui ne sont pas désagréables, et qui font plutôt bien passer tous les clichés habituels du genre, y compris le triangle amoureux obligatoire.
Ce dernier passe d'autant mieux que, pendant le plus gros du métrage, l'accent est mis sur la famille et sur ce père absent, plutôt que sur la romance estampillée Hallmark (c'est donc plus orienté comédie familiale que romantique, donc).
Ça ne fait pas forcément de ce téléfilm un chef d’œuvre - le dernier tiers ronronne gentiment, et le tout reste affreusement prévisible - mais ça change agréablement de l'horreur de rigueur à cette période de l'année, et c'est plutôt bien mené (en plus d'avoir une jolie ambiance d'Halloween, et de faire preuve d'une certaine "subtilité" dans la manière dont le triangle est résolu).
Un petit 4/6
(critique revue et corrigée lors de l'Oktorrorfest 2017)
Le Sanctuaire (The Hallow - 2015) :
Lorsqu'Adam, un biologiste environnemental, s'installe avec sa femme Claire (Bojana Novakovic) et leur bébé dans une petite maison isolée, en pleine forêt irlandaise, il a le malheur d'ignorer les avertissements des habitants de la région ; rapidement, le peuple de la forêt se manifeste alors, avec pour objectif de dérober le bébé d'Adam et de Claire...
Une co-production anglo-irlandaise qui m'embête, je dois dire. Elle m'embête parce que, pour un premier film, c'est tout à fait honorable, avec quelques images assez jolies, de nombreuses créatures esthétiquement crédibles, et une atmosphère très particulière et plutôt intéressante... mais malheureusement, le film a aussi de nombreux défauts inhérents au fait que ce soit justement un premier film.
Le script, en particulier, aurait nécessité un peu plus de travail.
Passons sur le fait qu'il soit finalement assez classique (le petit peuple de Faërie qui vole des enfants pour les remplacer par des changelins, c'est le b-a-ba du bestiaire fantastique celte), et attardons-nous plutôt sur son rythme et sa structure assez peu efficaces : il faut attendre 45 minutes pour que le film démarre vraiment, avec la première apparition d'une créature.
Auparavant, c'est la routine du "couple qui s'installe dans une maison isolée où il se passe des choses étranges", comme elle a pu être vue dans 250 films de hantises, etc. On peine donc à s'attacher à ce couple finalement assez générique et pas forcément très sympathique, à s'intéresser à son sort, et on attend patiemment que le film sorte enfin des sentiers battus...
Et puis quand le film s'énerve enfin, et devient un film de siège, cela ne dure jamais suffisamment longtemps pour vraiment être efficace ; un problème récurrent de ce métrage, dont la structure a tendance à affaiblir l'impact des scènes, que ce soit en faisant des montages parallèles peu avisés, ou en coupant trop abruptement certains moments tendus.
On finit en fait par regarder le tout d'un oeil distrait, admirant les créatures du film sans réellement se passionner pour ses protagonistes humains.
Bref, beaucoup de potentiel dans le travail de ce réalisateur, mais aussi beaucoup de points à améliorer.
3.5/6
Ghosthunters On Icy Trails (Gespensterjäger - 2015) :
Lorsque Tom (Milo Parker), un garçon peureux âgé de onze ans, découvre un fantôme gluant nommé Hugo (Bastian Pastewka) dans sa cave il panique. Mais Hugo est inoffensif, et a même besoin d'aide, car une entité polaire surnaturelle l'a chassé de son manoir, et est bien décidée à conquérir le monde. Tom et Hugo se tournent alors vers Hetty (Anke Engelke), une chasseuse de fantômes professionnelle, récemment renvoyée du CGI (l'Institut Central de Chasse au fantôme) à cause de son caractère irascible et misanthrope...
Adaptation irlando-allemande des romans de Cornelia Funke, ce long-métrage ultra-dérivatif (ça repompe énormément de choses, de SOS Fantômes à Men in Black, tout en tentant vaguement de faire passer ça pour des hommages) bénéficie d'effets spéciaux très réussis, et d'un Milo Parker à nouveau très solide (comme dans Mr Holmes ; d'ailleurs, ce petit gars a une carrière en or devant lui, je pense).
Dommage alors que le tout soit particulièrement mal rythmé et quelconque, avec une post-synchro assez moyenne pour la plupart des acteurs allemands ayant tourné en anglais, et ayant dû être redoublés en post-production.
À réserver aux plus jeunes... mais même ces derniers risquent de s'ennuyer pendant ces 99 minutes de film.
2.75/6
The Hollow (2015) :
La veille d'Halloween, alors qu'une tempête infernale menace l'île de Shelter Island, trois soeurs (Sarah Dugdale, Stephanie Hunt et Alisha Newton) encore endeuillées par la mort tragique de leurs parents arrivent pour rendre visite à leur tante Cora (Deborah Kara Unger). Mais Cora est morte : en effet, des siècles plus tôt, l'île a été maudite par des sorcières, et désormais, le jour d'Halloween, une entité maléfique faite de cendres, de flammes et de ronces revient à la vie pendant 24 heures, pour s'en prendre aux habitants de Shelter Island...
Un téléfilm Syfy qui ne commence pas trop mal, et qui sait donner à ses forêts et son environnement naturel une ambiance très lugubre et sinistre.
À l'identique, la créature en elle-même est plutôt réussie, visuellement parlant (comme le reste des effets numériques, d'ailleurs), et les trois actrices principales font de leur mieux pour faire vivre leurs personnages respectifs... mais malheureusement, ces personnages sont globalement à baffer.
Le parti-pris de les faire constamment se disputer devient rapidement épuisant, et les trois soeurs ne sont jamais développées de manière très intéressante... ce qui s'avère un défaut rédhibitoire dans un récit assez peu captivant, qui se résume trop souvent à "la plus jeune disparaît/il faut la retrouver/la créature apparaît/la petite est retrouvée/quelqu'un est tué/les autres s'enfuient", en boucle.
Pas terrible du tout, donc, et les jump scares sont très faiblards.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
They Found Hell (2015) :
Lorsque l'expérience de téléportation d'un groupe d'étudiants tourne mal, ils ouvrent accidentellement un portail dimensionnel qui les aspire, et les envoie directement en Enfer. Là, ils sont traqués et tués, les uns après les autres, par les entités démoniaques qui habitent ce plan d'existence infernal...
Un téléfilm diffusé sur Syfy, et qui bénéficie donc d'un budget microscopique, se traduisant à l'écran par une distribution d'inconnus (pour la plupart des acteurs potables, mais beaucoup trop séduisants et à la mode pour être crédibles en nerds scientifiques), des flammes et effets numériques médiocres (grand final excepté), et des décors relativement sommaires et limités.
On a donc de l'horreur au rabais, et un gloubiboulga d'influences improbables, d'idées bizarres (pourquoi la dimension infernale est partiellement modelée sur l'Enfer de Dante, allez savoir), et de scénettes mollassonnes, pour un tout qui finit par ressembler à une grosse maison hantée typiquement américaine, avec des personnages qui passent d'un environnement à un autre (la jungle, l'usine désaffectée, le tunnel, la forêt canadienne, le lac, l'église, la salle de classe, la table d'opération, le terrain vague...) et rencontrent des monstres à chaque étape, ce qui donne au film une structure quasi-épisodique, étrangement appropriée à la diffusion tv et à ses coupures publicitaires.
Difficile de s'intéresser au récit, en tout cas, malgré des effets pratiques pas désagréables, et des créatures numériques honorables : en effet, tous ces personnages ne sont que des pantins transparents et interchangeables, jamais vraiment caractérisés, et à l'interprétation inégale. Et pour ne rien arranger, le tout est parasité par des scènes "dans le monde réel", qui suivent un professeur violent et l'un des étudiants (qui a l'air d'avoir 14 ans) essayant de rouvrir le portail vers l'enfer : ça meuble, c'est inutile, et ça rallonge encore plus un récit qui n'en avait pas besoin.
Mais paradoxalement, ce They Found Hell n'est pas totalement désastreux (malgré du racolage évident, comme cette scène pseudo-lesbienne garantie tous publics), et fonctionne même brièvement, par intermittence, ne serait-ce que visuellement. C'est peu, mais c'est toujours ça de pris.
1.75/6
The Sand (2015) :
Après une fête déchaînée sur la plage, au cours de laquelle Vance (Hector David Jr.) et Gilbert (Cleo Berry) découvrent un énorme oeuf gluant et étrange, tout un groupe de vingtenaires se réveille le lendemain matin pour se trouver en nombre très réduit. La plage est désormais déserte, et pour cause : l'oeuf a éclos, et la créature qu'il abritait est désormais enfouie sous les sables. Le moindre contact avec ceux-ci est à présent mortel, et une poignée de fêtards doit maintenant tenter de survivre à cette menace tentaculaire venue d'un autre monde.
Un film d'horreur indépendant particulièrement frustrant, car doté d'un postulat de départ relativement fort (bien qu'un peu dérivatif de La Plage Sanglante - 1980) et globalement bien exploité, d'une unité de lieu efficace, et d'un rythme plutôt bien géré, qui permet au film de rester assez intéressant sur sa durée... mais ça ne suffit pas.
Le même métrage, sorti dans les années 80 (comme La Plage Sanglante), avec le savoir faire technique de l'époque (= des effets spéciaux physiques plutôt que numériques), serait probablement devenu aujourd'hui une série B horrifique semi-culte, que l'on se repasserait avec nostalgie... malheureusement, nous sommes dans les années 2010, et l'heure est au tout numérique.
Et alors que des effets spéciaux physiques auraient pu faire oublier la caractérisation générique (voire antipathique) des protagonistes (qui s'arrêtent pour parler de leurs histoires de coeur en plein milieu d'une scène pleine de suspense), leur interprétation très inégale, le racolage à base de filles topless, et l'écriture médiocre de certains dialogues, le gore numérique façon Syfy Channel a au contraire tendance à souligner ces défauts, et à renforcer le côté téléfilm fauché du tout.
Vraiment dommage, car le métrage se regarde très facilement, et qu'il y a de bonnes idées (et un bon film) là-dedans. Mais outre les problèmes de script, il y a aussi un problème de ton : Jamie Kennedy est amusant en policier de plage obtus, et le gros dans son bidon (l'unique personnage sympathique du film) avait un potentiel comique énorme, mais le film ne les utilise pas assez, semblant hésiter à faire de l'humour dans un film d'horreur "sérieux". Tant pis.
2.5/6
Howl (2015) :
Joe (Ed Speleers), un contrôleur ferroviaire épuisé et surmené, est contraint de s'occuper d'un train de nuit traversant la campagne anglaise, et empli de passagers agaçants. Mais lorsque le train percute quelque chose sur les rails, et se retrouve en panne au beau milieu de nulle part, il apparaît rapidement que quelque chose rôde aux alentours... quelque chose de poilu, de massif, et d'affamé.
Un film de garous anglais qui est beaucoup trop balisé pour convaincre : les personnages sont tous des archétypes ambulants (l'ado rebelle, le couple de personnes âgées, l'opportuniste, le héros malgré lui, la mère de famille stressée, la jolie fille, le gros, blablablabla) qui, de par leurs jérémiades, font presque plus peur que la menace garoue, le récit est assez balisé et prévisible, le premier garou que l'on aperçoit ressemble à un catcheur écorché avec un masque, et le tout souffre de bruitages assez piteux (notamment les hurlements de loups tout droit tirés d'une sonothèque au rabais).
Malgré des maquillages finaux plutôt intéressants, le tout finit par s'essouffler, et s'avère en fin de compte assez décevant pour un film ayant reçu des critiques pourtant assez enthousiastes, qui allaient jusqu'à comparer ce Howl avec Dog Soldiers.
2.25/6
Knock Knock (2015) :
Le week-end de la Fête des Pères, Evan (Keanu Reeves), un architecte père de famille, se retrouve seul chez lui, et ouvre la porte à deux jeunes femmes Genesis et Bel (Lorenza Izzo et Ana de Armas) détrempées par les éléments déchaînés. Rapidement, alors qu'il se montre un hôte serviable et poli, les deux femmes lui font des avances très poussées, et le trio finit par passer une nuit torride. Mais dès le lendemain, Genesis et Bel changent d'attitude, devenant incontrôlables, agressives et manipulatrices : bien vite, Evan devient le pion des deux psychopathes, prêtes à tout pour le punir de son infidélité, et pour ruiner sa vie.
Un sous-Hollywood Night assez moralisateur signé Eli Roth (qui remake ici "Death Game" de 1977), lequel a décidément une obsession assez maladive avec la souffrance et l'humiliation de ses protagonistes.
Ça fait presque illusion pendant toute la mise en place (tout en étant assez inoffensif et basique sur tous les plans), mais dès que ça bascule dans le thriller, ça devient particulièrement caricatural (l'interprétation de Keanu Reeves est... parfois risible), et ça n'est jamais ni tendu, ni drôle (les quelques notes d'humour noir, volontaire ou non, tombent souvent à plat).
Bref, un thriller générique, qui par moments tente de faire croire à un sous-Hard Candy, avec un propos sur la pédophilie qui ne fonctionne pas (en même temps, les deux actrices - charmantes au demeurant - font clairement leur âge réel, et pas du tout des ados de 15 ans), et qui finit par être affreusement creux et quelconque.
Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...
Evil Ground (Hallowed Ground) :
Lorsqu'elle tombe en panne dans une petite ville étrange, Liz Chambers (Jaimie Alexander) rencontre aussitôt la journaliste Sarah Austin (Hudson Leick), qui lui explique les raisons de sa présence ici : elle enquête sur le passé sanglant de la ville, lorsque Jonas (Nick Chinlund), un prêcheur dérangé, a amené ses ouailles à sacrifier certains des leurs en les crucifiant dans les champs afin de chasser les forces du mal, avant d'être à son tour sacrifié par des paysans furieux. Liz accompagne alors Sarah dans les champs, pour aider cette dernière à prendre des photos... mais lorsqu'un épouvantail s'anime et tue Sarah, Liz s'enfuit en courant, et tente d'avertir la communauté : le prêcheur est de retour, et bien décidé à se venger...
Un DTV diffusé sur SciFi Channel, et qui enchaîne tous les clichés du genre, lorgnant très fortement sur la franchise des Children of the Corn, mais sans les enfants tueurs. À la place, on a des paysans fanatiques qui suivent une prophétie générique, et une héroïne badass mais traumatisée qui tente de leur échapper pour ne pas devenir la poule pondeuse d'un esprit réincarné, et qui finit par protéger une orpheline innocente, façon Ripley/Aliens. Avec en prime des corps réanimés, de la possession, des corbeaux tueurs, etc...
Voilà, voilà...
La logique du tout est très moyenne, l'écriture est maladroite et pataude (la scène d'exposition dans le diner est interminable), les frissons sont aux abonnés absents, l'épouvantail-tueur est trop peu marquant ou présent, et le générique de début (à base d'animation et d'arrêts sur image multicolores dignes des 60s/70s) est très médiocre.
Reste une interprétation plutôt bonne de tout ce petit monde, notamment les seconds rôles (Hudson Leick n'est pas là très longtemps, mais elle fait toujours aussi forte impression ; Ethan Phillips n'est pas forcément crédible en prêtre fanatique pervers ; et Chloë Moretz a un petit rôle dans le dernier tiers du film).
Mais bon, c'est tout de même un fourre-tout très médiocre et brouillon, tout ça.
Aujourd'hui, c'est Halloween, et pour fêter ça, l'Oktorrorfest met les bouchées doubles, avec la publication d'une nouvelle critique ciné toutes les heures, et ce jusqu'à minuit ce soir !
Dead Still :
À la mort de son grand-père, Brandon Davis (Ben Browder), un photographe, hérite du domaine de celui-ci, ainsi que d'un appareil photo antique réputé pour avoir été l'outil de nombreuses photographies mortuaires de l'ère Victorienne. Malgré les avertissements de son assistante Ivy (Elle Lamont), Brandon commence alors à utiliser l'appareil pour ses clichés professionnels, mais rapidement, il apparaît que les personnes prises en photo décèdent toutes dans d'affreuses souffrances, tuées par l'esprit maléfique de Wenton Davis (Ray Wise), l'ancêtre de Brandon.
Un navet Syfy réalisé et écrit par les frères Booth, spécialistes de l'horreur indépendante et discount.
D'ailleurs ça se voit, puisque si l'on fait abstraction de Browder et Wise (uniquement là parce que c'est la chaîne qui paie), on se retrouve aussitôt devant un film d'horreur à très petit budget, mal filmé (la caméra semble constamment penchée ou zoomée), mal joué (presque tout le monde est en surjeu complet, y compris Browder et Wise, qui s'ils peuvent être bons lorsqu'ils sont bien dirigés, ont naturellement une tendance à en faire trois tonnes, et ne connaissent pas le sens du mot subtilité ; la seule qui soit plus ou moins juste, là dedans, c'est Elle Lamont. Et le garçon muet.), mal casté (tous les seconds rôles semblent être là parce qu'ils sont amis avec le réalisateur et son frère), mal écrit (la structure du métrage est calamiteuse, avec des flashbacks, des visions, des mises en parallèle, et surtout un récit téléphoné de toutes pièces), et qui n'a pour lui que des effets assez réussis, notamment vers la fin, dans la Zone Négative.
C'est donc franchement médiocre de bout en bout, et en temps normal, ça serait directement sorti en dvd soldé, sans diffusion tv ou ciné. Ce qui fait que, paradoxalement, ce soit donc tout à fait logique que ce métrage passe sur Syfy, la chaîne de la médiocrité de genre.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Aladdin et la Lampe Maléfique (Aladdin and the Death Lamp) :
Aladdin (Darren Shahlavi) et son ami Luca (Noam Jenkins) pillent une tombe ancienne, et y découvrent un livre mystérieux lié à leurs tatouages. Tentés de le vendre à Shahira (George Ghali), un criminel local, ils finissent par le montrer d'abord à leur père adoptif, le sage Kalil (Eugene Clarke). Malgré les avertissements de ce dernier, et guidé par le livre, Aladdin finit alors par découvrir une lampe magique, dont il libère par erreur un djinn maléfique. Et tandis que Shahira prend possession de la lampe et du génie, Aladdin, Luca, Shifa (Kandyse McClure) et leurs amis doivent s'efforcer de bannir le djinn avant qu'il ne détruise le monde.
Un nanard de compétition signé Syfy, qui est donc ultra-fauché, ultra-baclé, et ultra-moche.
D'ailleurs à vrai dire c'est tellement fauché que, hormis une poignée d'effets numériques, rien n'est visuellement crédible : tout le film est baigné dans une image désaturée et terne, il prend place dans trois lieux différents (une carrière abandonnée, un sous-bois canadien, des ruines contemporaines), le grimoire semble fraîchement imprimé, et les vêtements des protagonistes sont tout simplement hors-sujet, supposément "d'époque", mais en réalité des chemises, des écharpes et des vestes tout à fait modernes, légèrement usées et déchirées pour paraître anciennes (la scène du marché, au début du film, est à ce titre très parlante, avec tous ces figurants à qui l'on a clairement demandé de venir avec leurs propres vêtements).
Restent des acteurs plus typés et plus moyen-orientaux que la moyenne des productions de ce genre, ce qui est toujours appréciable, d'autant qu'ils croient clairement à ce qu'ils font... mais c'est peu.
1.5/6
Les Mille et Une Nuits (Le Meraviglie di Aladino - 1961) :
Aladdin (Donald O'Connor), un fainéant bon à rien, reçoit une lampe magique contenant un génie pouvant exaucer trois voeux. Ne rêvant que de richesse et de célébrité, et accompagné par son amie Djalma (Noëlle Adam), voilà Aladdin embarqué dans un complot fomenté par le maléfique Grand Vizir (Fausto Tozzi), et visant à prendre la place du Prince Moluk (Terence Hill) dans le coeur de la Princesse Zaina (Michèle Mercier) et sur le trône du Sultan (Aldo Fabrizi).
Une comédie d'aventures franco-italo-américaine, avec quelques têtes connues ici et là, beaucoup de slapstick, et un rendu visuel plutôt convaincant, puisque l'oeuvre de Mario Bava à la réalisation. Après, ça reste une relecture assez anecdotique des 1001 Nuits, au ton très léger, mais avec quelques problèmes de rythme évidents, et un lead un peu trop vieux, qui manque par ailleurs de présence.
3.5/6
Les Mille et Une Nuits (Senya Ichiya Monogatari) :
Aladdin, vendeur d'eau de Baghdad, tombe amoureux de la belle Miriam, une esclave vendue sur le marché. Profitant d'une tempête de sable, Aladdin et Miriam s'enfuient ensemble, et passent une nuit torride dans une demeure inconnue. Mais bientôt, des bandits les séparent, et Aladdin finit emprisonné, tandis que Miriam, elle, s'avère enceinte du vendeur. Le temps passe alors, et par un concours de circonstances (et grâce à un navire enchanté), Aladdin finit sur le trône du royaume...
Une adaptation psychédélique des 1001 nuits signée Osamu Tezuka, et qui se veut adulte et moderne (pour l'époque) : la musique est typique des 60s/70s, le style visuel change constamment, c'est dynamique, inventif, un peu sexy, Aladdin ressemble volontairement à Belmondo... mais c'est aussi assez moyennement rythmé, et parfois laborieux, avec des diversions inutiles qui rallongent la durée du métrage.
On ne peut que reconnaître le travail fourni, mais après, chacun appréciera plus ou moins le métrage en fonction de sa patience, de son affection pour le style anime, et pour le psychédélisme des 60s.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Sinbad et le Minotaure (Sinbad and the Minotaur) :
Sinbad (Manu Bennett), son bras-droit Karim (Pacharo Mzembe), son équipage, et Tara, l'ex-esclave en fuite (Holly Brisley), partent à l'aventure en Crète, à la recherche du trésor du Roi Minos, enfoui au coeur du Labyrinthe. Sur leurs traces, les troupes du maléfique sorcier Al Jibbar, menées par Seif (Jared Robinsen), un cannibale meurtrier visiblement immortel...
Une production Syfy tournée en Australie, et qui mélange allègrement mythologie grecque (le Colosse de Rhodes, Minos, le Minotaure...) avec Sinbad, les 1001 nuits, etc, le tout avec un budget forcément ultra-limité.
Donc, sans surprise, l'interprétation est très limite (Manu Bennett - et son look moderne - est loin d'être convaincant ou charismatique ; Steven Grives est en mode cabotinage absolu, comme il l'était déjà dans Roar ou Beastmaster ; les filles ne sont guère meilleures ; et pour faire simple, tout le monde joue très approximativement), les effets spéciaux sont médiocres au possible, et ça n'a aucun souffle épique puisque c'est un gros gloubiboulga de mythes et légendes diverses (les possédés cornus = facepalm instantané), d'accents internationaux incohérents, de costumes et maquillages tendant vers le cosplay, de musique synthétique fauchée, de dialogues bancals... et d'une réalisation peu inspirée, qui peine à mettre en scène le moindre combat de manière crédible, et place même çà et là un micro-zoom numérique ridicule.
À vrai dire, ce téléfilm est qualitativement du niveau (voire en-dessous) d'un épisode d'Hercule, mais sans l'humour, sans la décontraction, et sans le charme d'une distribution ne se prenant jamais au sérieux, ni n'ayant aucune prétention.
Ici, tout est mortellement sérieux, surjoué, fauché, et comme en prime, en lieu et place du minotaure du titre, on a droit à un taureau maléfique géant en images de synthèse moches, qui est vaincu, sans grandes difficultés et à plusieurs reprises, par Sinbad... il y a vraiment de quoi pousser un profond soupir de lassitude et de désespoir.
1/6
Le Fils de Sinbad (Son of Sinbad) :
Le califat de Baghdad est en danger, menacé par Tamerlane, un dangereux envahisseur étranger : pour reprendre l'avantage, le calife se tourne vers un inventeur qui prétend connaître le secret du Feu Grec, gardé en mémoire sous hypnose par sa fille Kristina (Mari Blanchard). Mais bien vite, l'inventeur est assassiné, et sa fille enlevée. Alors qu'ils viennent d'être capturés par le calife pour avoir pénétré dans le harem de ce dernier, Sinbad (Dale Robertson) et son meilleur ami Omar (Vincent Price) sont alors libérés, et, avec l'aide des 40 voleuses, ils doivent sauver Kristina et son secret, avant qu'ils ne tombent en de mauvaises mains...
Un pastiche amusant des 1001 Nuits made in RKO, avec un Sinbad dragueur impénitent qui séduit tout ce qui bouge, un Vincent Price sarcastique et moqueur en sidekick, et des filles. Plein de filles. Partout. En tenues minimalistes.
Guère surprenant, à vrai dire, puisque apparemment, le métrage était un peu un gigantesque who's who des conquêtes passées, présentes et futures de Howard Hughes, par ailleurs producteur du film.
On se retrouve donc avec de jolies filles dans les quatre coins de l'écran, des morceaux de danse un peu envahissants (même s'il est amusant de découvrir la première scène de Pole Dance de l'histoire du cinéma), et un script qui fait la part belle aux escapades amoureuses du héros.
Le tout reste néanmoins amusant à suivre, puisque pas du tout sérieux, et la grande bataille finale entre Sinbad, les 40 voleuses (forcément !) et les troupes de Tamerlane est assez réussie.
Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
The Houses October Built :
Un groupe d'amis traversent les USA en bus, à la recherche de l'attraction de "maison hantée" la plus effrayante possible. Mais rapidement, alors qu'ils sont sur les traces de Blue Skeleton, une maison hantée clandestine à la réputation exceptionnelle, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont plus des chasseurs de frissons, mais les proies d'un groupe bien décidé à leur faire connaître la plus grande terreur imaginable...
(attention spoilers)
Assez déçu par ce found footage qui bénéficiait pourtant d'une réputation sympathique, et qui est le produit d'une bande de potes (incarnant les personnages du film) : les personnages sont assez basiques (un gros barbu déconneur, une fille, etc), le métrage se contente de nous montrer maison hantée après maison hantée, avec ce que ça comporte de jump scares faciles et sans intérêt intrinsèque, et avec très peu de suspense ; pire : lorsque vient le moment de capitaliser sur les quelques moments intrigants du script, le tout s'écroule à force de shaky-cam et de non-tension malheureusement rhédibitoire au film.
Dommage, car il y avait beaucoup plus créatif à faire avec ce postulat de départ qu'un simple "et à la fin, ils meurent tous..."
2.25/6
Zombeavers :
Un groupe d'étudiants va passer un week-end dans un chalet, au bord d'une rivière, mais ils sont bientôt confrontés à une invasion de castors-zombies porteurs d'un virus hautement contagieux transformant les humains en castors mutants...
Un grand nawak ultra-fauché et débile, mais ouvertement second degré, avec de jolies filles dénudées, des gloumoutes foireux, des meurtres risibles, et une histoire en carton... mais ça fonctionne, parce que ça ne se prend jamais au sérieux, c'est délirant, et parce que malgré tout, ça joue relativement bien en regard du reste.
3.5/6
Bloodwork (aka Phase One, aka The Last Experiment) :
Deux compères décident de profiter d'un peu de temps libre pour devenir les cobayes d'une expérience pharmaceutique ; mais rapidement après avoir fait connaissance des autres cobayes, et de la scientifique en charge des tests (Tricia Helfer), ils réalisent bien vite que le gouvernement teste une drogue révolutionnaire sur eux, et que progressivement, celle-ci les prive de leur sens du dégoût, tout en les dotant d'un facteur regénérant hors-du-commun...
Un métrage pas désagréable à suivre, malgré un fort accent mis sur le côté teen comedy/ étudiants en vadrouille. Le déroulement du métrage est ainsi assez prévisible, mais l'interprétation, l'environnement et la réalisation permettent au script de maintenir l'intérêt du spectateur tout au long du film.
Cela dit, la fin en queue de poisson est particulièrement agaçante, et le film n'échappe pas à quelques moments façon "je viens de lire un manuel de biologie comportementale, et je le cite texto dans mes dialogues", qui font lever les yeux au ciel.
3.5/6
The Babadook :
Suite à un accident de voiture, six ans plus tôt, une veuve en pleine déprime (Essie Davis), mère d'un enfant turbulent et insupportable, commence à prendre au sérieux les peurs de son fils, qui croit qu'un monstre de contes de fées vit en leur compagnie...
Un film australien ultra-hypé par les critiques, toutes unanimes et enthousiastes... mais qui, je dois bien l'avouer, m'a laissé un peu mitigé. Probablement parce que le propos du film peut s'interpréter sous de multiples angles de lecture, ce qui est en fait une force du script, mais aussi, paradoxalement, une faiblesse...
On peut ainsi prendre le film comme un film d'horreur basique et premier degré, avec une entité maléfique ayant choisi cette femme affaiblie pour proie ; auquel cas le film possède des moments très réussis, notamment grace au travail sonore sur le Babadook et sa voix gutturale - à un bruit près, beaucoup trop similaire au bruitage d'un Godzilla kitchouille pour convaincre.
On peut prendre le tout comme une grosse métaphore psychanalytique, dans laquelle la créature ne serait qu'une manifestation imaginaire de la psychose de la mère, alimentée par sa dépression, et par l'imagination de son fils. Le film serait alors une sorte d'hallucination géante, un parcours symbolique s'achevant par le triomphe de l'héroine sur sa colère et son chagrin, et par l'achèvement de son travail de deuil, avec une souffrance désormais maîtrisée, contrôlée, et enfouie au plus profond de son être.
Et il y a enfin l'hypothèse hybride : ce sont le chagrin et la psychose de la mère qui ont pris une forme tangible, pour hanter la famille jusqu'à ce que le travail de deuil soit achevé. Le Babadook est donc réel, mais il provient de la psyché de la mère dépressive...
Quelle que soit la lecture que l'on choisit de faire du film, cependant, il reste quelques constantes : la réalisation est très solide et inspirée ; le propos psychanalytique est très évident, pour ne pas dire surligné ; et l'interprétation est à double tranchant. Car si les deux acteurs principaux se donnent à fond dans leurs rôles respectifs, ils sont aussi constamment sur le fil du rasoir.
Pour être franc, en fait, les deux personnages sont assez rapidement insupportables : l'enfant est à baffer, incontrôlable et épuisant ; et sa mère, dépressive, est dès le début du film à fleur de peau, tremblante et émotive, à un point tel que l'on a envie de l'attraper par les épaules et de la secouer.
Pire, par moments, l'on a presque envie de se ranger du côté du Babadook, afin qu'il mette un terme à cette passivité chronique et à cette relation malsaine ; et quand la mère finit par basculer enfin, dévorée par son chagrin/le Babadook, on l'applaudirait presque lorsqu'elle remet en place son fils d'un ordre sec et agacé...
D'où le paradoxe du film : d'un côté, ces personnages sont écrits ainsi, car c'est tout le propos psychanalytique du film qui découle de ces personnalités ; et de l'autre, plus de subtilité aurait pu être la bienvenue, notamment au niveau des métaphores un peu appuyées. D'un côté, le film possède de multiples niveaux de lecture ; de l'autre, ils ne sont pas tous totalement réussis, et ils sont la cause de certains problèmes évidents...
Néanmoins, le film reste un joli exemple de métrage d'horreur original (voire même glaçant par instants), ce qui le place nettement au dessus de la moyenne du genre. Bien joué.
3.75/6
Finders Keepers :
Une mère divorcée (Jamie Pressly) s'installe avec sa fille dans une nouvelle demeure, et y découvre une sinistre poupée étrangement liée aux évènements dramatiques ayant marqué l'histoire de la maison...
Une production Syfy forcément très dérivative, forcément très peu inspirée, et forcément assez quelconque, malgré une distribution sympatoche (mention spéciale à Marina Sirtis qui en fait trois tonnes dans le rôle de la voisine cinglée).
Pas grand chose à en dire de plus, en fait.
1.5/6
Et voilà, l'Oktorrorfest2014 est terminée ! Prochaine étape, après une petite pause de deux semaines : la Yulefest 2014, et ce dès le 1er Décembre !
Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Demons Never Die :
Archie (Robert Sheehan), Samantha (Emma Rigby), Kenny (Jason Maza), Ashleigh (Shanika Warren-Markland), Sachin (Jacob Anderson), Jasmine (Jennie Jacques) et James (Jack Doolan) sont des adolescents anglais tous perturbés, et qui ont fait le pacte de se suicider ensemble. Mais avant qu'ils n'aient eu le temps de mettre leur projet à exécution, un tueur mystérieux s'en prend à eux, et les élimine un à un...
Pas de "vrais" démons en perspective dans ce slasher anglais bourré de visages familiers, mais qui malheureusement peine à vraiment susciter l'intérêt du spectateur, tant il est mollasson et cliché.
Assez regrettable, à vrai dire, de gâcher une distribution aussi intéressante avec une illustration visuelle, sonore et musicale aussi forcée, et avec un script aussi creux... d'autant que le film est plus intéressant lorsque les ados discutent entre eux au quotidien, plutôt que lorsque la mort rôde.
1/6
Ghost Shark :
Dans la petite ville de Smallport, un requin blanc abattu par des locaux meurt dans une cave mystique, et revient bientôt à la vie sous forme ectoplasmique, capable d'apparaître et de tuer dans n'importe quel liquide, de l'océan jusqu'au simple verre d'eau...
Un bon gros nanard made in Syfy, qui bien heureusement ne se prend jamais au sérieux, et joue clairement la carte de la série Z déconneuse, pleine de bimbos en bikini, assez mal jouée (Mackenzie Rosman est mimi, mais niveau implication dans son jeu ce n'est pas ça), plutôt fauchée, avec des effets spéciaux déplorables, et un scénario gentiment con.
Mais paradoxalement, ça en devient presque amusant à regarder.
3/6 (sur l'échelle des nanards)
The Tomb/Ligeia :
Jonathan Merrick (Wes Bentley), auteur et chercheur réputé, est fiancé à la belle Rowena (Kaitlin Doubleday), lorsqu'il rencontre l'ensorcelante Ligeia (Sofya Skya) ; celle-ci, mortellement malade, est prête à tout pour rester en vie et, grâce à ses pouvoirs mystérieux, elle dérobe l'âme d'autrui, avec comme nouvelle cible celle de Merrick...
Une adaptation particulièrement libre de Poe, avec une réalisation assez soignée et inventive malgré le budget de production clairement fauché : c'est tourné dans les pays de l'Est, ça parle un anglais très local, il y a de la nudité gratuite typique de la région, ça se traîne considérablement, il y a quelques acteurs qui cachetonnent (Eric Roberts, Cary Tagawa, Michael Madsen), et de manière générale, c'est assez médiocre (pour être gentil) sur tous les plans (notamment Wes Bentley, transparent au possible).
1.25/6
The ABCs of Death 2 :
Second opus de cette anthologie sur le thème de la mort, après le premier film en 2012. Au programme, un générique animé très réussi, et 26 courts-métrages plus ou moins inspirés.
- A : un segment très 80s et clippesque sur un tueur à gages incapable confronté à la dure réalité de sa mission. Amusant. 3.5/6 - B : une équipe de documentalistes animaliers sont confrontés à un blaireau mutant. Bof. 2/6 - C : un innocent est lynché par erreur par les habitants d'un village anglais. Gore, mais creux. 2/6 - D : de la stop-motion glauque & WTF signée Robert Morgan. Diablement efficace. 5/6 - E : un triangle amoureux vire au massacre parmi des naufragés sur une île déserte. Plutôt fun, et tourné en un seul (faux) plan séquence. 4.25/6 - F : une parachutiste israelienne coincée dans un arbre est confrontée à un jeune arabe belliqueux. Bon gros bof. 1.5/6 - G : un glandeur en prise avec son grand-père étrange. Absurde et inabouti. 2.25/6 - H : un baiser qui vire à la bataille rangée entre deux amants, tel qu'animé par Bill Plympton. Forcément surréaliste, mais je ne suis pas du tout fan. 3/6 pour la technique. - I : une grand-mère démoniaque vs sa famille en quête d'héritage. Pas désagréable, mais pas très clair. 3/6 - J : une histoire bizarre de prêtres tentant d'exorciser un gay qui les voit comme des démons, et possède les stigmates du Christ. Pas ultra-limpide, mais pas forcément mauvais pour autant. 3/6 - K : une étrange sphère noire au dessus d'un immeuble transforme tous ses occupants en psychopathes, sous le regard paniqué d'une jeune femme témoin de la scène. Efficace. 4.25/6 - L : dans une tribu au Niger, un sacrifice humain est interrompu, et la tribu est alors maudite. Très très fauché et amateur, notamment dans ses effets. 1.5/6 - M : un gros défoncé en slip fait un carnage au ralenti dans une rue. Mouais. 2.75/6 - N : une après-midi d'Halloween à NYC, par Larry Fesseden. Bon gros bof, et c'est visuellement assez moche, en plus. 1/6 pour le caméo de Voltaire. - O : après qu'une épidémie de zombification ait été guérie par un vaccin miracle, une survivante est accusée de meurtre par le tribunal des ex-zombifiés. Original et efficace. 4.5/6 - P : trois détenus (façon Daltons ou Stooges) en cavale sont confrontés à des esprits. Très très mauvais, nonsensique et surjoué. 0/6 - Q : un test psychologique façon Dianétique débouche sur des conséquences inattendues pour celui qui le passe. Amusant, sans plus. 3.25/6 - R : un jeu de roulette russe entre trois allemands cloîtrés dans une cave durant une invasion de monstres. En n&b, un segment tendu et réussi, bien que basique. 4/6 - S : au téléphone avec sa femme, restée en Angleterre, un homme en voyage d'affaires en France est contraint d'écouter le meurtre de son épouse aux mains d'un intrus. Le split-screen est un gimmick sympa et qui fonctionne, et le twist final est efficace. 4.25/6 - T : un tournage de porno vire au massacre quand la starlette s'avère être un démon tentaculaire. Con, moche, et mal foutu. 1/6 - U : dans un futur proche, la beauté est la norme, et quiconque n'y correspond pas est aussitôt éliminé. Simple, mais efficace, et typiquement Natali. 3.5/6 - V : l'escapade vacancière de deux potes en Asie tourne au massacre sous les yeux de la copine de l'un d'entre eux, à l'autre bout du téléphone. Simple et direct. 3.5/6 - W : une parodie de pub de jouets des années 80, dans laquelle les gamins sont expédiés dans le monde d'héroic fantasy de leurs jouets, où tout est corrompu et perverti. Décalé et très très fun, avec des gloumoutes débiles et des effets volontairement ringards. 5/6 - X : une gamine énerve sa nounou Béatrice Dalle, qui finit par la tuer. Mwé. Un peu prévisible. 3/6 - Y : une adolescente japonaise déprimée et suicidaire s'imagine la mort de ses parents dans une rêverie éveillée improbable, gore et nonsensique. Assez délirant et improbable. 4.25/6 - Z : abandonnée par son époux pendant treize ans, une femme enceinte conserve sa fille dans son ventre grâce à des racines magiques, et a des discussions avec celle-ci... jusqu'à ce que vienne enfin le moment de l'accouchement. Perturbant, glauque et peu ragoûtant. 4.5/6
Au final, une anthologie à 3/6, ce qui est un peu mieux que le premier film.