Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Les Guetteurs (The Watchers - 2024) :
Mina (Dakota Fanning), Américaine vivant en Irlande, tombe en panne au milieu d'une forêt étrange, et réalise alors qu'elle en est prisonnière de celle-ci, incapable de s'en échapper. Réfugiée dans un bunker vitré avec trois autres survivants (Georgina Campbell, Olwen Fouéré, Oliver Finnegan), elle est désormais observée, chaque nuit, par des êtres invisibles qui les maintiennent prisonniers dans les bois, et ne les laissent sortir que durant la journée...
Premier long-métrage de la fille de M. Night Shyamalan, Les Guetteurs a eu droit à une sortie cinéma et a un mini-buzz dans les milieux informés, mais soyons francs : malgré le côté népo-baby à l'œuvre ici, ce film d'horreur est tout simplement raté, un sous-Shyamalan incapable de transcender le récit d'origine (un roman).
Pourtant, Ishana (la fille de Manoj) tente vraiment de faire comme papa, aidée d'une photographie efficace et de décors naturels... mais tout est trop approximatif, tout est trop sommaire, tout semble gêné aux entournures.
Les personnages sont tous antipathiques et abrupts, leurs réactions ne font pas toujours sens, la logique du récit est brouillonne, les tunnels d'exposition sont constants et maladroits au possible, le récit est assez mal structuré (quand tout le monde parvient à s'échapper et retrouve une vie normale, mais qu'il reste 20-25 minutes de film, on se doute qu'il va y avoir de nouveaux rebondissements) et la tension peine à s'installer, handicapée par un récit qui téléphone à l'avance toutes ses révélations.
Ainsi, le cadre irlandais et l'affiche du film sont suffisants pour révéler la nature des Guetteurs en question... et la caractérisation et les dialogues balourds trahissent également l'identité d'un personnage principal. Et puis il y a cette tentative, désormais inévitable, de transcender le genre en le bourrant de thèmes et de métaphores plus ou moins évidentes, et de traumatismes qui hantent l'héroïne : ici, ça reste tellement sous-développé que ça tombe à plat.
Dans l'ensemble, ce n'est pas mal filmé, et l'interprétation est efficace (Fanning a de faux airs de Malin Akerman, ici, c'est assez troublant), mais dans l'ensemble, c'est du succédané de Shyamalan sans la rigueur et le savoir-faire technique de ce dernier, et donc... ça n'a pas grand intérêt.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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