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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1470 : CYCLE SCI-FI - Snowpiercer, le Transperceneige (2013)

Publié le 28 Juin 2021 par Lurdo in Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, Corée, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Snowpiercer, le Transperceneige (2013) :

Sur une Terre couverte de glace, ravagée par une catastrophe climatique, les derniers survivants humains sont entassés dans un train immense, le Transperceneige, où les classes supérieures, dirigées par la Ministre Mason (Tilda Swinton) oppriment les classes défavorisées, à l'arrière du train. Jusqu'à ce que Gilliam (Sir John Hurt), Curtis Everett (Chris Evans), et Edgar (Jamie Bell) fomentent une nouvelle rébellion ; leur plan : libérer Namgoong Minsoo (Song Kang-ho), ingénieur ayant conçu toutes les portes du train, et remonter ce dernier jusqu'aux wagons de tête, pour y reprendre le pouvoir...

Long-métrage d'anticipation signé Bong Joon-ho et librement adapté d'une bande dessinée française, Snowpiercer utilise un postulat dystopique et post-apocalyptique fort pour mettre en images des thèmes de lutte sociale, d'exploitation du petit peuple, et bien d'autres métaphores inhérentes au cadre du train, une machine implacable et glaciale qui broie tout sur son chemin, que l'on peut voir au choix comme incarnant le capitalisme, la société, la vie, etc, etc, etc...

Bref, un long-métrage assez ambitieux et typique de son réalisateur, pour le meilleur et pour le pire : Bong Joon-ho a en effet souvent recours à des ruptures de ton brutales et à des mélanges de genre à l'humour assez typiquement coréen, que l'on retrouve ici dans la manière dont les classes favorisées sont représentées (les costumes extravagants de Hunger Games ne sont pas loin), incarnées à l'écran par une Tilda Swinton totalement grotesque et cabotine, qui semble provenir d'un autre film plus parodique.

On adhère ou pas, il faut être franc : personnellement, je n'ai pas vraiment accroché à cet aspect caricatural du métrage, qui commence à se faire plus prononcé à mi-parcours, lorsque la rébellion des classes défavorisées se déclenche.

Heureusement, l'ensemble du film tient suffisamment bien la route pour éclipser ses éléments les moins convaincants : parmi ces derniers, on pourrait aussi citer un léger abus de shaky-cam et de ralentis durant les scènes d'action, un face à face final bourré d'exposition, façon Néo rencontre l'Architecte, quelques effets numériques inaboutis, ou encore la fille de Namgoong Minsoo et ses pouvoirs de précognition, sortis de nulle part, et qui y retournent rapidement, oubliés en cours de route).

Mais finalement, ces éléments potentiellement perturbateurs ne sont jamais vraiment suffisants pour faire décrocher le spectateur, et Snowpiercer s'avère un métrage solide, dynamique, sombre et assez percutant. Ce n'est pas parfait, le sens de l'humour du métrage est assez polarisant, mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas.

(maintenant, je suis curieux de voir si la série parvient à être aussi surprenante et efficace)

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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