Malgré un gros manque de motivation après une saison 3 n'allant pas forcément dans le bon sens, Sygbab s'accroche, bien décidé à terminer son intégrale Andromeda...
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Andromeda, saison 4 (2003) :
Point d’orgue de la conclusion de la saison 3, la trahison prévisible de Tyr apporte son lot de changements : outre le fait qu’il se soit auto-proclamé leader des Nietszchéens en sa qualité de réincarnation de Drago Museveni et que cela amène un nouveau conflit entre son peuple et tous les autres, il se présente désormais en tant que l’un des antagonistes principaux.
Ce qui n’est pas forcément une bonne idée car son interprète est toujours aussi médiocre, et cela nuit au personnage, qui ne s’inscrit pas dans la lignée des méchants les plus charismatiques.
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Il est remplacé numériquement par Rhade au sein de l’équipage de l’Andromeda. Telemachus n’est autre que la réincarnation génétique de Gatheris, l’ancien second de Dylan qui l’avait lui aussi trahi 300 ans auparavant (malgré une tentative tardive de relecture des évènements pour le réhabiliter dans la saison précédente).
L’apport est intéressant car sa philosophie diffère quelque peu de ses congénères et il instaure un sentiment de confiance non négligeable pour son capitaine, au point que ce dernier mette en danger sa position au sein du Commonwealth pour le libérer d’un emprisonnement qu’il considère injuste.
Son rêve de reconstruire la plus grande civilisation ayant existé s’est en effet réalisé bien plus vite qu’il aurait pu l’imaginer : non seulement elle s’est reconstruite sur ses ruines en l’espace de quelques années, mais elle bénéficie désormais de structures politiques avec un triumvirat bien établi qui est déjà en mesure de lui donner des ordres.
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C’est peu crédible, mais l’intention de développer cet aspect n’est pas dénué d’intérêt. Du moins, au départ, car la situation tourne rapidement au vinaigre quand Dylan est accusé de trahison... un sujet qui est étrangement abandonné en cours de route.
C’est d’ailleurs le défaut des scénaristes depuis le début : ils ne savent pas se focaliser sur une idée, et n’exploitent jamais le potentiel quand ils en ont de bonnes - ce qui n’arrive pas très souvent en réalité, mais c’est un autre débat.
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Pour étayer ce propos, il suffit de prendre l’exemple de Rev, qui refait surface dans un épisode où il cède aux plus bas instincts de son espèce alors qu’il les pensait réprimés, ce qui ébranle une fois de plus sa foi. Le fait qu’il souhaite rejoindre ses anciens camarades donne l’espoir que le sujet soit traité, mais il disparaît à nouveau sans qu’aucune explication soit donnée.
Mais ça ne s’arrête pas là : quand tout l’équipage se retrouve dans la dimension parallèle qui abrite The Abyss et que Tyr conclue un pacte avec l’entité pour qu’elle possède Beka et qu’elle serve ainsi d’espion, cela ouvre de belles perspectives.
Malheureusement, ils loupent une fois de plus le coche en ne s’appuyant jamais sur ce statut pour rendre le personnage ambigu, autrement que dans l’épisode où Dylan réussit à la libérer de cette emprise avec l’aide précieuse de Trance.
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Si ce n’était pas suffisant, deux nouveaux éléments sont introduits. En premier lieu, l’existence d’une caste d’individus qui collectionnent des archives de tout ce qui se déroulent dans l’univers, ce qui est bien pratique pour revenir sur certains évènements en mode clip-show. Bien entendu, leurs intérêts sont souvent divergents : certains traitent avec Tyr, d’autres pensent que Dylan est investi d’une mission sacrée et qu’il est le seul à pouvoir sauver l’univers - voire toutes les dimensions parce qu’il faut bien renforcer les enjeux - des Magogs.
C’est un peu la surprise du chef : Dylan ferait en réalité partie des Paradine, soit des Vedrans évolués qui sont probablement les premiers êtres conscients à avoir existé. C’est exactement l’écueil qu’il fallait éviter : lui conférer un statut mystique modifie la perception liée à la réalisation de son objectif initial. Cela apparaît désormais banal car probablement prédestiné (de manière cynique, on pourrait dire que ça explique pourquoi tout est allé si vite) alors que c’était un accomplissement phénoménal de la part d’un simple mortel uniquement doté d’une détermination sans faille.
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Tout s’accélère, car le vaisseau monde des Magogs dont tout le monde parlait avec tant d’appréhension est enfin là. La première bataille qui s’engage est un fiasco, et Dylan se voit contraint d’abandonner tout le monde dans un final qui laisse un peu perplexe.
À force de se dédire et de partir dans toutes les directions, la série perd l’intérêt poli qu’elle peinait déjà à susciter et entame fortement le capital sympathie de Kevin Sorbo. Cela laisse craindre le pire pour la saison finale…
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