Timecop (1994) :
Recruté par la Time Enforcement Commission, qui régule les voyages temporels, Max Walker (Jean-Claude Van Damme) accepte ce poste après que son épouse (Mia Sara) ait été assassinée par de mystérieux agresseurs. Désormais flic temporel, il passe d'époque en époque, traquant les criminels qui tentent d'exploiter leur connaissance du futur pour influencer le passé et changer le cours de l'Histoire. Mais bien vite, Walker va réaliser que le Senateur Aaron McComb (Ron Silver), qui supervise le programme gouvernemental et décide de son financement, a des intentions sinistres...
On ne présente plus ce Timecop de Peter Hyams, adapté d'un comic-book Dark Horse, et qui a acquis, bizarrement, un statut de film culte au fil des ans, principalement sur la force de son postulat de départ, et sur une production assurée par Sam Raimi et Bob Tapert, à partir de designs du mythique Syd Mead (Blade Runner, Aliens, Tron, Johnny Mnemonic, Elysium, etc).
Pourtant, au revisionnage, force est de constater que ce Timecop prend l'eau de partout. Passons sur l'esthétique très 90s du tout (JCVD avec son bomber, les véhicules, le look des sbires des méchants), assez logique et attendue - le vrai problème se trouve ailleurs.
Notamment dans la réalisation particulièrement plate de Hyams, incapable de mettre en valeur les capacités martiales de Van Damme. Ah, ça, pour filmer une scène de sexe gratuite au possible moins de dix minutes après le début du film, il y a du monde, mais dès qu'il s'agit de laisser l'artiste martial faire son boulot sans couper et changer d'angle deux fois par seconde, il n'y a plus personne.
En même temps, à part lever la jambe, faire le grand écart sauté, et donner deux-trois coups, JCVD passe le plus clair du métrage à tirer lors de fusillades mollassonnes, et à jouer (très moyennement) les veufs éplorés.
Ajoutez à cela des voyages temporels aux règles pas très cohérentes (ils partent et reviennent en véhicule temporel, mais se retrouvent à pied à l'arrivée) et au postulat finalement sous-exploité, un rythme inégal, des rebondissements catapultés (la trahison de la fliquette qui survient 10 minutes à peine après sa présentation), des bruitages et une post-synchro au mixage approximatif, et un grand final frustrant, car intégralement filmé en pleine nuit, sous la pluie, et dans le noir... et voilà, un film d'action/S-F qui a très mal vieilli, jamais particulièrement convaincant dans son action, dans sa science-fiction ou dans son interprétation.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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