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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1466 : CYCLE SCI-FI - Minuit dans l'univers (2020)

Publié le 22 Juin 2021 par Lurdo in Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Minuit dans l'univers (The Midnight Sky - 2020) :

Alors que la Terre est ravagée par une catastrophe planétaire, Augustine Lofthouse (George Clooney), un scientifique malade et en fin de vie, reste terré, résigné, dans une base éloignée de l'Arctique. Pour seule compagnie, il ne peut compter que sur une fillette muette (Caoilinn Springall) qui a échappé à l'évacuation de la base. Mais quand Augustine réalise qu'un vaisseau spatial, l'Aether, est toujours actif et de retour de mission, le chercheur comprend qu'il doit les avertir de la catastrophe récente - pour cela, une seule solution : braver les éléments pour rejoindre une autre base plus au nord, équipée d'un émetteur suffisamment puissant...

Un long-métrage assez sombre et dépressif, adapté d'un roman par George Clooney, devant et derrière la caméra pour ce film sorti en salles et sur Netflix, et qui, malheureusement, n'est pas particulièrement convaincant.

Le problème ne vient pas de Clooney, ni de la fillette, ou de l'équipage de l'Aether (dont Felicity Jones), mais bien de la structure même du récit, une structure qui dépeint, en parallèle, l'aventure éprouvante d'Augustine et de sa compagne de voyage, et le quotidien de l'Aether et de son équipage, un quotidien tour à tour monotone et chaotique.

Il y aurait eu de quoi donner là du rythme et de l'énergie au film, en alternant fréquemment les deux points de vue... mais non, le film souffre d'un étrange déséquilibre sur ce plan, un peu comme si, en cours de route, Clooney s'était désintéressé de la partie terrestre, introspective, au milieu du froid, des éléments, et de la neige, pour se concentrer nettement plus sur la partie spatiale, qui n'est pas sans rappeler Gravity.

Une impression de deux films différents qui cohabitent assez mal, le souci étant que la partie spatiale est loin d'être captivante ; certes, en comparaison de la partie terrienne, froide et contemplative, les pluies de météores et les sorties spatiales sont plus dynamiques, mais le tout reste trop déséquilibré et les personnages trop quelconques pour que la mayonnaise prenne.

Plus embêtant, cette mayonnaise (enfin, cette alternance) est principalement là pour donner corps à un twist final (que n'aurait pas renié Tyler Durden) qui lie plus directement les personnages et les deux pans du récit, mais que le spectateur avisé voit venir TRÈS tôt dans le film. Et comme ce rebondissement final est supposé porter (à l'aide de la bande originale envahissante de Desplat) toute la charge émotionnelle du métrage, lorsqu'il tombe gentiment à plat, il entraîne dans sa chute le reste du récit...

Dommage, parce que Clooney fait un beau travail derrière la caméra.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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