Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Les Rikikis au Pays du Père Noël - saison 1 (1989) :
Dans le village du Père Noël, en Suède, le Père Noël (André Nader) peut toujours compter sur la bonne fée Oriane (Cécile Auclert) et sur ses fidèles lutins, les Rikikis, pour préparer les jouets des enfants. Il y a Rikiki Vert, l'ami des animaux, Rikiki Rouge, le gourmand, Rikiki Jaune, le turbulent, Rikiki Bleu, le farceur sportif, et Turluru, le chef de la troupe. Mais entre Boudou le bonhomme de neige vivant, Flop le chien, ou encore le menaçant Troll qui rôde dans les parages, la vie au Pays du Père Noël n'est pas de tout repos...
Peut-être plus encore que J'ai rencontré le Père Noël, du même réalisateur/concepteur, et dont ces Rikikis reprennent des pans entiers (le traîneau, certains interprètes et personnages, la fée, la musique, et, vers la fin de saison, les effets spéciaux et certaines scènes), c'est bien de cette mini-série calendrier de l'avent, de 24 x 5 ou 6 minutes dont je me souviens.
Sa diffusion quotidienne sur Antenne 2 avait alors largement marqué le petit garçon que j'étais, et aujourd'hui encore, je revois avec une certaine nostalgie ce programme court et mensuel, un concept de calendrier de l'avent télévisuel que la télévision française a totalement délaissé, mais qui continue pourtant de connaître un succès jamais démenti, notamment chez nos cousins des pays nordiques.
Ici, donc, Christian Gion recycle son film original, et le décline sous forme de mini-série tournée à Mora, en Suède (contrairement au long-métrage, tourné en Finlande), changeant quelques éléments (l'ogre devient un troll ressemblant comme deux gouttes d'eau aux trolls de Rien Poortvliet, Karen Chéryl est remplacée par une autre Fille d'à Côté, et les lutins acquièrent des noms et des personnalités), mais gardant l'essentiel de son univers, qu'il peuple de personnages supplémentaires.
Et, histoire de renforcer encore le côté calendrier de l'avent, il ajoute un calendrier physique qui encadre chaque épisode, calendrier dont deux enfants (qui jouent très mal) et leur nounou suédoise ouvrent les fenêtres une à une, les aventures des Rikikis devenant ainsi des histoires racontées par la nourrice à ses protégés.
Alors certes, ces épisodes, qui racontent chacun une mésaventure des Rikikis, ou répondent à une question que se posent les enfants, ont toujours un budget très limité (les barbes des Rikikis, le doublage, le recyclage d'images...), mais ils ont la chance d'être nettement mieux écrits que le film de 1984, et d'être plus ludiques. Ainsi, les personnages sont moins manichéens, comme ce Troll finalement pas si méchant, et contrairement à la Finlande de Rovaniemi, plus désolée et ne servant que d'arrière-plan au film, la Suède est ici l'occasion pour les personnages de faire du sport, du patinage, de la motoneige, etc, dans un décor naturel des plus séduisants et enneigés.
Bref, pour les plus petits, c'est dépaysant, ce n'est pas dénué de charme, et la narration de Cécile Auclert (il me semble), maîtrisée, fait beaucoup pour donner un côté conte de fées au tout, idéal pour les plus jeunes à l'approche des fêtes.
Ça mériterait presque un remake plus contemporain, avec un budget plus important. ^^
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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