Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Noelle (2019) :
Peu de temps après la mort de Kris Kringle, le manteau de Père Noël doit revenir à son fils, Gabe (Bill Hader). Seul problème : ce dernier n'est absolument pas intéressé ni fait pour cela, et il s'enfuit, sur le conseil involontaire de sa soeur Noelle (Anna Kendrick), pour devenir professeur de yoga à Phoenix, dans l'Arizona. Afin d'éviter que Noël ne soit annulé, Noelle part alors pour l'Amérique en compagnie de sa nourrice, l'Elfe Polly (Shirley MacLaine), et a recours aux services d'un détective privé divorcé (Kingsley Ben-Adir) pour retrouver son frère...
L'un des produits de lancement de Disney +, Noelle était initialement destiné à une sortie cinématographique (toujours compliquée pour les films de ce type), avant de se voir annoncée pour la plate-forme de streaming... ce qui pouvait avoir deux significations : soit Disney croyait très fort à ce film en tant que produit d'appel incontournable, soit, au contraire, le film était un peu faiblard, et Disney voulait limiter la casse d'une sortie en salles.
Au vu du produit fini, c'est plutôt l'option 2 qui prévaut. Non pas que le film soit désastreux, mais il s'avère particulièrement décevant et générique.
Avec sa durée d'une heure quarante minutes, et son scénario (signé de la plume de Marc Lawrence, réalisateur/scénariste attitré de comédies romantiques de Sandra Bullock et de Hugh Grant) assez plat, qui enchaîne les clichés, les gags éventés (le gag du Père Noël qui descend dans un foyer et tombe sur une famille juive, notamment), et les dialogues assez laborieux (bourrés de citations de chansons de Noël), Noelle s'avère vite un film en pilotage automatique, pas aidé par des effets spéciaux parfois inégaux (Snowcone, le petit renne, est mignon tout plein, mais certaines de ses scènes, notamment au début, ne semblent pas avoir été très bien finalisées), par une réalisation relativement plate, et par une distribution qui l'est tout autant (Jake et son fils ne sont pas très intéressants ni mémorables).
Et puis, fréquemment, on a aussi l'impression de sous-intrigues coupées au montage et de personnages sous-exploités, comme Billy Eichner et ses ambitions modernes, qui passent à la trappe au bout d'un moment.
Heureusement, il reste le capital-sympathie de la distribution, Anna Kendrick en tête, qui donne de l'énergie à ce métrage finalement pas si éloigné que cela de ce qui pouvait passer sur ABC Family ou Disney Channel il y a 20-30 ans. J'oserais même dire que le premier Northpole de Hallmark n'est finalement pas si différent de ce Noelle, à quelques grammes de romance près (même si, soyons francs, le détective privé est ici clairement positionné comme un love interest potentiel pour Noelle, avant d'être évacué sans plus d'égards par le script - potentiellement sur ordre de Disney ?).
Une chose est sûre, quitte à regarder un film de Noël spécialement conçu pour le streaming, je préfère largement les Chroniques de Noël de Netflix au Noelle de Disney...
3/6, en étant très gentil (en réalité, c'est plus du 2.75 agrémenté d'un bonus pour les carolers qui font office de chœur grec amusant)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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