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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1531 : Bloody Milkshake (2021)

Publié le 17 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Thriller, USA, France, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Bloody Milkshake (Gunpowder Milkshake - 2021) :

Abandonnée par sa mère Scarlet (Lena Headey) lorsqu'elle était enfant, Sam (Karen Gillan) est devenue, comme elle, une tueuse à gages froide et distante. Jusqu'à ce qu'une mission tourne mal, et l'oblige à prendre sous son aile une fillette de 8 ans, Emily (Chloe Coleman), fille de l'une de ses cibles décédées... un geste qui va déclencher la furie de la Firme, qui fournit à Sam ses missions et décide de terminer son contrat.

Un film d'action made in Netflix qui semble constamment lorgner sur le cinéma de Rodriguez, de Tarantino, sur les John Wick ou encore sur les films de Guttierez (le casting globalement féminin, et la présence de Carla Gugino dans l'un des rôles principaux n'y sont pas étrangers), avec un girl-power bien basique, un univers décalé et improbable à la lisière du comic-book, de la violence sanglante et décomplexée, et une vraie tendance à privilégier les effets de style et l'esbrouffe poseuse au fond et au scénario.

Style over substance, donc, pour un résultat globalement assez creux, pas aidé par une Karen Gillan qui ne m'a jamais vraiment convaincu en tueuse blasée et impassible (ce qui se traduit par une actrice mono-expressive et raide comme un piquet) - après, derrière cette réalisation pleine d'effets en tous sens, ces visuels très stylisés, et ce féminisme ultra-violent (coucou, Snyder et son Sucker Punch), on trouve quelques scènes d'action réussies et sympathiques (merci les doublures cascades et le montage), et la distribution reste intéressante (Gillan, Headey, Gugino, Michelle Yeoh, Angela Bassett, Paul Giamatti)...

Mais bon, dans l'ensemble, ce Gunpowder Milkshake se contente de piocher à droite et à gauche dans de nombreuses sources d'inspiration, pour en faire un gros mélange divertissant, mais assez creux/superficiel et peu convaincant. Pas surprenant de voir que c'est une production Studio Canal, à la base... même si ça aurait aussi bien pu être une production Europa Corp.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1530 : The Echange (2021)

Publié le 16 Septembre 2021 par Lurdo dans Biographie, Canada, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Exchange (2021) :

En 1986, au fin fond du Canada, Tim Long (Ed Oxenbould), un jeune lycéen intellectuel et peu populaire, espère que la venue d'un correspondant français va tout changer pour lui. Mais lorsque Stéphane (Avan Jogia) débarque, il est tout l'opposé de Tim : cool, sportif, séduisant, il fume et séduit toutes les filles du lycée, tout en ignorant totalement toute la culture française de Tim vénère tant...

Un coming-of-age nostalgique clairement inspiré du vécu de son scénariste, Tim Long, scénariste de longue date des Simpsons, et réalisé par le co-scénariste de Borat... on peut se demander, alors, pourquoi, avec un tel pedigrée, ce The Exchange est aussi plat et générique.

Ce n'est pas mauvais, attention, mais on est ici dans du teen movie ultra-balisé, tant dans sa structure que dans son déroulement, dans ses échanges, et dans son écriture.

Aucune surprise à trouver dans cette tranche de vie nostalgique légèrement excentrique (mais pas assez pour marquer les esprits - cf le personnage de prof de sport de Justin Hartley, qui aurait mérité d'être écrit et joué de manière beaucoup plus caricaturale), qui est bien interprétée et plutôt sincère, mais qui se repose beaucoup trop sur la musique et l'esthétique de l'époque pour cacher ce qui n'est, au final, qu'un récit maintes fois vu et revu, et dont la composante "choc des cultures" n'est finalement pas si surprenante ou flagrante que ça (il y a une brève tentative de message anti-racisme, critiquant tant la France que le Canada, mais ce n'est jamais très probant).

Un film trop en demi-teinte pour vraiment se démarquer.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1529 : Dead Reckoning (2020)

Publié le 15 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Thriller, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dead Reckoning (2020) :

En bord de mer, dans le Massachusetts, Tillie (India Eisley), une jeune femme qui noie dans l'alcool les souvenirs de ses parents fraîchement décédés dans un accident d'avion, s'éprend de Niko (K.J. Apa), un chauffeur de taxi albanais, et le jeune couple passe alors un été de rêve. Mais lorsque Marco (Scott Adkins), le frère aîné de Niko, arrive aux USA, bien décidé à commettre un attentat pour venger leur père terroriste assassiné par le FBI, Niko doit choisir entre l'honneur de sa famille et la vie de centaines d'innocents...

Un thriller signé du réalisateur de Doom et de Street Fighter : la légende de Chun-Li, et qui se veut inspiré de l'attentat du Marathon de Boston, en 2013.

Pour être franc, on va dire que c'est très librement inspiré (et transposé au 4 juillet sur les plages du Kentucket), un peu de mauvais goût, en plus d'être un métrage assez raté : concilier film d'action, bluette adolescente et thriller avec un budget minimaliste, des dialogues creux au possible (à l'interprétation rarement naturelle) et la finesse d'un tractopelle (tous les habitants du coin sont des connards finis, les dialogues opposent constamment "mon Amérique" et "leur Amérique", James Remar insulte Adkins en lui disant qu'il n'aura pas les 72 vierges de son Jihad, etc), ça ne passe pas vraiment, je dois dire, même au format 90 minutes.

Entre India Eisley, bien trop pâle, anémique et squelettique pour son propre bien (et bénéficiant d'une doublure fesse - trop - pulpeuse dont le visage est numériquement flouté à l'occasion d'un bain de minuit), un KJ Apa insipide, un Adkins sous-exploité (ne pas s'attendre à le voir faire des pirouettes à la Boyka, ou même à jouer autre chose que la colère avec un vague accent d'Europe de l'Est), un James Remar qui botte des culs (en face à face, il démonte Scott Adkins... j'avoue, j'ai bien rigolé ; cela dit, niveau interprétation, c'est le plus impliqué de tout le film), et un John Shea qui fait de la figuration, le film peine à intéresser, se perdant dans une grosse demi-heure d'exposition plate au possible, et ne décollant ensuite jamais.

Énorme bof, donc.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1528 : Vivo (2021)

Publié le 14 Septembre 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA, Musique, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Vivo (2021) :

Lorsque son maître Andrés (Juan de Marcos González) décède alors qu'il était sur le point de quitter Cuba pour rejoindre Miami afin d'y retrouver Maria (Gloria Estefan), celle qu'il a toujours aimée sans oser lui déclarer ses sentiments, le petit kinkajou Vivo (Lin-Manuel Miranda) décide d'entreprendre seul le voyage, pour apporter à Maria une chanson d'amour écrite par Andrés. Il croise ainsi le chemin de la petite-nièce d'Andrés, Gabi (Ynairaly Simo), une fillette rebelle qui va l'aider dans cette aventure improbable...

Un film d'animation Netflix dont j'ignorais tout au moment de lancer son visionnage, et qui m'a rapidement pris de court dès son premier numéro : on y reconnaît en effet aussitôt le style très particulier de Lin-Manuel Miranda, toujours la coqueluche depuis le succès d'Hamilton, et qui apparemment avait ce projet animé en tête depuis des années, bien avant sa comédie musicale de Broadway.

Et honnêtement... j'ai toujours eu du mal avec le flow et le style Miranda, que je trouve fréquemment trop forcé et "criard" (c'est notamment le cas dans le numéro de Gabi, amusant, mais particulièrement gueulard), et pas assez mélodieux pour moi.

Ici, mâtiné de musique latino, d'ambiance cubaine, et tout et tout, ça passe à peu près, même si la majorité des morceaux du film paraissent bien ternes et peu mémorables (en plus de souffrir ponctuellement d'un auto-tuning flagrant)... le vrai problème, en fait, c'est que le film passe assez rapidement de Cuba (avec son atmosphère bien particulière, ses extérieurs, sa musique, etc) à la Floride, et perd aussitôt 90 % de son charme et de son intérêt.

Après des débuts cubains sentimentaux (qui tentent clairement de jouer la carte de l'émotion made in Pixar, avec le décès du grand-père), Vivo bascule ainsi en mode road trip, puis part dans les Everglades pour devenir un film d'animaux qui parlent (LMM avait initialement proposé le métrage à Dreamworks, et ça se ressent d'autant plus que le film est co-écrit et réalisé par le créateur des Croods), avant de revenir sur la fin à Miami, pour un final en chansons. Le tout avec une sous-intrigue de girl-scouts éco-responsables auxquelles Gabi veut échapper, et un anaconda géant détestant le bruit doublé par Michael Rooker.

Malheureusement, ces changements de direction, d'approche et de styles musicaux desservent le film plus qu'autre chose, et donnent l'impression d'un long-métrage un peu décousu, ne sachant jamais vraiment sur quel pied danser. D'autant que ce qui se présente initialement comme une course contre la montre finit par prendre bien son temps pour arriver à son inévitable dénouement.

Dans l'ensemble, cependant, ce n'est pas désagréable pour autant, c'est techniquement très compétent (même si la direction artistique et le design des personnages sont assez inégaux, les passages en 2D sont très réussis) et ça plaira sans nul doute à un jeune public (ou aux fans de LMM)... mais je suis un peu resté de marbre devant le tout.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1527 : Playing God (2021)

Publié le 13 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Religion, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Playing God (2021) :

Abandonnés dès leur plus jeune âge par leurs parents, Rachel (Hannah Kasulka) et Micah (Luke Benward), jumeaux, ont été pris sous l'aile bienveillante de Frank (Michael McKean), un escroc qui leur a tout appris. Vivant désormais de mensonges et d'arnaques, le duo se retrouve au pied du mur lorsqu'il doit rembourser une grosse somme d'argent. Seule solution : s'en prendre à Ben (Alan Tudyk), un milliardaire éploré en pleine crise spirituelle depuis la mort de sa fille, et tenter de le persuader, avec l'aide de Frank, qu'il va directement rencontrer Dieu et ses deux anges...

Une comédie dramatique indépendante qui commence comme un film d'arnaques assez classique (sans malheureusement avoir de protagonistes particulièrement attachants), prend son temps pour se mettre en place (une grosse demi-heure), et est alors plutôt divertissant pendant une petite trentaine de minutes... avant de tenter un rebondissement narratif qui, malheureusement, n'a pas fonctionné sur moi (SPOILER : Ben s'avère être le père biologique des jumeaux).

Le problème, en fait, c'est que le métrage ne fait pas forcément dans la finesse sur le front de l'émotion et de sa direction narrative : les remords de Rachel et son parcours sont cousus de fil blanc, surlignés par l'écriture (c'est le seul personnage dont on suit la vie privée, et dont on nous présente ses amis - et puis l'affiche n'aide pas vraiment), et lorsqu'arrive le twist, on ne peut que lever les yeux au ciel.

D'autant ce qui n'aide pas, c'est que les autres personnages sont pour la plupart sous-développés, au point de n'être que des personnages-fonctions. Dans l'ensemble, c'est un film centré sur Rachel et Ben, les seuls personnages vraiment développés, et si l'on ne peut nier que les deux acteurs se donnent complètement à leurs rôles (joli moment d'émotion lors d'un certain face à face, filmé en face caméra), finalement, on finit par se dire « tout ça pour ça » lorsque le film se termine sans réellement avoir poussé le bouchon suffisamment loin, que ce soit au niveau de la comédie, du drame ou de l'arnaque.

Un petit 3/6 pour Tudyk et Kasulka.

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révélation, saison 1 - première partie (2021)

Publié le 12 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Netflix, Science Fiction

Bande-annonce à la chronologie délibérément déstructurée pour brouiller les pistes, interviews un peu gênées et bizarrement effusives de Kevin Smith (qui avait pourtant autrefois avoué ne pas vraiment aimer la franchise Maîtres de l'Univers), résumés évasifs, désir avoué de modernisation de la franchise, tout en jouant la carte de la nostalgie et du "c'est une suite directe de la série d'origine"... on le sentait venir gros comme un camion : il y avait anguille sous roche avec ce projet présenté comme une suite de Musclor "faite pour les fans".

Les Maîtres de l'Univers  - Révélation, saison 1 - première partie (Masters of the Universe : Revelation 1x01-05 - 2021) :

Éternia est en ruines : Skeletor et Musclor ont disparu lors de leur dernier affrontement, et l'Épée de pouvoir a été brisée en deux, privant le monde de sa magie. À la tête d'un petit groupe hétéroclite, Teela entame alors une quête improbable pour réunir les deux pièces de l'épée, et sauver Éternia...

En même temps, est-il encore possible de produire, en 2021, un He-Man et les Maîtres de l'Univers comme à l'époque... surtout pour le compte de Netflix, aux consignes assez fermes en matière de diversité et de représentativité.

Pensez donc : une série sur une bande de héros musclés dirigés par un aryen grand blond surpuissant et privilégié (il est prince) qui a le pouvoir suprême, et qui s'appelle l'Homme viril, ça ne passe plus vraiment (ça passait pourtant encore très bien en 2002, avec le précédent remake plutôt réussi, mais passé inaperçu).

Aujourd'hui, il faut déconstruire les mythes et réinventer le passé : voilà le mot d'ordre créatif de notre époque, pour le meilleur et pour le pire.

D'où cette relecture, qui s'inscrit dans la droite lignée du récent She-ra et les princesses au pouvoir, déjà de Netflix - une relecture qui aurait très bien pu être intitulée Teela et les Maîtres de l'Univers...

On se demande d'ailleurs si ce n'était pas là le projet initial mis en chantier par la plateforme : une suite à la série originale, mais du point de vue de Teela, la princesse guerrière d'Éternia, et sans Musclor...

Le marketing et la recherche de l'effet nostalgie sont cependant clairement passés par là (sans oublier une volonté probable, et très hypocrite, de ne pas rameuter trop vite les néandertaliens du web), et voilà, une série Maîtres de l'Univers qui fait sa promotion sur Musclor, sur Skeletor, sur toutes les images renvoyant aux clichés de la série d'origine... mais qui en réalité tourne autour de Teela (relookée butch badass musclée à la tête semi-rasée, doublée par Sarah-Michelle Gellar), de son "amie" Andra (quota afroaméricain validé... et potentiellement quota LGBTQ aussi, si l'on en croit les rumeurs et certains moments de la série - parce qu'à part ça, elle ne sert strictement à rien), et de la méchante Evil-Lyn (amère car toujours éprise de son cher Skeletor).

Une série qui n'utilise He-Man que lors de flashbacks, et qui se plie en quatre pour montrer à quel point tous les personnages secondaires de la franchise sont aussi doués, si ce n'est plus, que le héros sur le champ de bataille (à se demander à quoi servait ce dernier...).

Bizarrement, la série (enfin, ses cinq premiers épisodes) se retrouve ainsi tiraillée dans de multiples directions, pas toujours très compatibles.

D'un côté, un fanservice ultime, qui pioche dans toutes les incarnations de la franchise pour en utiliser tel ou tel élément (ici, des jouets et des figurines oubliées, là, des répliques, des visuels et des idées du film avec Dolph Lundgren, ailleurs, des concepts des comics ou de la série de 2002).

De l'autre, une tentative de mettre au goût du jour ce qui était une série 80s assez médiocre, en lui injectant une bonne dose de sérialisation, en piochant dans le lore de la franchise, et (malheureusement) en abusant de la carte Joss Whedon du "tuons un personnage apprécié de tous pour créer de l'émotion et de la surprise chez le spectateur" (ici, en l'occurrence et dans l'ordre, on a le droit à la mort de ....... SPOILERS ........ Musclor, Skeletor, Moussor, Orko, Roboto... et encore Adam/Musclor) et en ré-imaginant certaines scènes cultes (la transformation d'Adam en He-Man, désormais en mode magical girl).

Et puis, comme je le mentionnais plus haut, ce cahier des charges Netflix, surligné au néon, appliqué sans la moindre finesse, qui a déclenché les hurlements de tous les anti-woke basiques du web et qui, il faut bien l’admettre, est particulièrement mal amené.

Entre Teela, l'incarnation même du girl power en colère, que tout le monde couvre de louanges, mais qui abandonne son poste dès la mort de Musclor, qui passe son temps à aboyer au nez de son père ou d'autrui (une caractérisation à côté de la plaque pas aidée par un doublage frustrant de SMG, dont la voix ne colle pas au physique du personnage), et dont la seule peur (révélée au cours d'une scène très Luke face à ses peurs dans l'Empire contre-attaque), c'est d'atteindre son plein potentiel et être destinée à être plus exceptionnelle et formidable qu'elle ne veut bien l'admettre (*eyeroll*), Evil-Lyn qui se plaint d'avoir toujours été sous-estimée et d'être victime des hommes/de Skeletor, les personnages ayant subi un blackwashing pas forcément utile (la copine de Teela, donc, mais aussi King Grayskull - ce qui fait d'Adam, son descendant pourtant très aryen, un métis ayant du sang noir dans les veines. Ça a dû en faire rager certains... ^^)... il y a un bon paquet d'idées qui semblent tout droit sorties d'une liste d'éléments à inclure pour faire plaisir à la plateforme.

Le tout se mélange donc bon gré mal gré pour donner lieu à une série n'assumant pas le fait d'être une série Teela, et qui se tire ainsi une balle dans le pied dès son premier épisode, prenant immédiatement à rebrousse-poil la fanbase de la franchise.

C'est d'autant plus bête que formellement, le programme fonctionne assez bien, malgré une esthétique très inégale, confiée aux studios Powerhouse, déjà à l'origine du Castlevania de Netflix (selon les mouvements, Musclor est assez difforme dans ses proportions, presque plus que sa figurine de l'époque !), une écriture un peu superficielle (Triclops en leader d'un culte cybernétique, c'est intrigant, mais ça ne va jamais plus loin, et le Maître d'armes apparaît et disparaît de manière totalement aléatoire) et une mise en musique anecdotique (habituellement, j'aime bien le travail de Bear McCreary, mais là, bof).

C'est dynamique, la direction artistique est intéressante, et la série parvient même à donner un peu d'émotion au personnage d'Orko, lors de quelques scènes plutôt touchantes.

Mais Smith n'assume pas son ambivalence, préférant accuser les fans les plus rétrogrades de créer un scandale là où il n'y en aurait pas, alors même qu'il a tout fait, en amont, pour générer ce scandale. Et c'est peut-être là que le bât blesse vraiment. En n'assumant pas la direction de cette suite, Netflix et Smith agacent : Teela et les Maîtres de l'Univers n'aurait peut-être pas connu le même buzz ou la même popularité, mais il n'y aurait pas eu mensonge sur la marchandise.

À l'identique, en annonçant clairement "je suis un grand fan de comics, tout le monde le sait, et j'ai décidé d'adapter l'arc "La Mort de Superman" à l'univers de Musclor", ça serait nettement mieux passé auprès de tout le monde.

Mais à la place, on a droit à une série semblant, par certains aspects, s'inspirer de la postlogie Star Wars (l'autre grande franchise fondatrice de la psyché de Kevin Smith) et notamment de Les Derniers Jedi (que Smith apprécie) pour exploiter la nostalgie des fans, déjouer leurs attentes, déconstruire maladroitement l'œuvre d'origine (en tuant littéralement le passé et les personnages établis), et utiliser les ruines de ce passé pour ériger une nouvelle figure de femme forte, indépendante et puissante (je ne serais pas surpris qu'à un point ou un autre de la demi-saison à venir, Teela brandisse elle-même l'épée de pouvoir en criant I HAVE THE POWEEEER !).

Le problème étant que, comme souvent chez Netflix, il est difficile de ne pas voir les rouages d'un marketing opportuniste grincer bruyamment derrière ce projet, cachant toutes les cases de la production plaisant à tout le monde : de l'action, de l'animation spectaculaire, de l'inclusivité, de la nostalgie et du fanservice, de la représentativité, du féminisme performatif... 

*soupir*

Pourquoi pas, dans l'absolu : ça a eu le mérite de générer des critiques presse positives, et moult papiers se moquant ouvertement des fans frustrés de la franchise MOTU en les regroupant dans la catégorie fourre-tout habituelle des MRA/Gamergate/alt-rights/gros cons immatures et misogynes.

Reste que cette première moitié de saison, sans être dénuée de qualités, demeure particulièrement frustrante, parasitée par une écriture en demi-teinte, par une héroïne antipathique, immature et rancunière, par un héros absent, et par des choix créatifs très discutables, que seul un reboot complet pourrait effacer.

Mais comme je ne vois pas la série tenter un tel reboot sans se faire incendier, je me demande comment Kevin Smith va se sortir du pétrin dans lequel il s'est fourré ici.

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - première partie : 2x01-03 (2021)

Publié le 11 Septembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Action, Science-Fiction, Aventure, USA, Les bilans de Lurdo, Animation, Star Trek, CBS, Science Fiction, Lower Decks

Après un début de saison 1 assez peu probant confondant frénésie et fanservice avec énergie et respect pour ma franchise Trek et son histoire, Lower Decks avait fini par trouver un semblant d'équilibre et d'assurance dans ses derniers épisodes.

Des épisodes toujours chargés en clin d’œil faciles, et reposant toujours intégralement sur Burnham 2.0 Mariner la super-héroïne rebelle et ses mommy issues, mais un semblant de développement psychologique des personnages et une amélioration notable de l'animation s'étaient avérés suffisant pour qu'une immense majorité de fans oublie les défauts de l'écriture du programme, fasse son mea culpa et parle de "meilleure série Trek depuis DS9".

Je suis loin de me joindre à ce chœur de louanges, mais je garde l'esprit ouvert : peut-être qu'en saison 2, libérée des hésitations de la première dizaine d'épisodes, le programme saura mieux s'équilibrer, et "grandir" un peu...

Lower Decks, saison 2 - première partie (2021) :

- 2x01 - En mission, Mariner doit faire face au Commander Ransom, devenu malencontreusement le réceptacle d'une énergie omnipotente ; à bord du Cerritos, Tendi se persuade que Rutherford est atteint d'une maladie dégénérative, et tente de le soigner de force...

Une reprise qui sert de piqûre de rappel pour reposer les bases de la série de manière claire et évidente : oui, Mariner reste une super-héroïne badass et rebelle qui n'a que faire de l'autorité et de la hiérarchie, et a des relations complexes avec sa mère, tout en bénéficiant d'un certain népotisme ; oui, Boimler reste un incapable névrosé, même à bord du Titan ; oui, Tendi et Rutherford sont toujours là pour assurer le quota de sous-intrigues de remplissage ; oui, la série est toujours somptueuse visuellement, et bourré de fanservice facile ; oui, Ransom est toujours une parodie des personnages hyper-masculins à la Riker, à l'égo fragile et au constant besoin de validation (et qui est vaincu à grands coups de pieds dans les bollocks par Mariner, parce que... symbolisme lulz ?) ; et oui, le programme se modèle toujours sur le schéma Rick & Morty d'un postulat de départ tranquille qui dégénère rapidement en cacophonie frénétique et hystérique, parce que "c'est un cartoon".

Voilà voilà. Rien de neuf sous le soleil par rapport à la fin de saison 1, mais ça se regarde, malgré une Mariner toujours ultra-frustrante : c'est peut-être mieux rythmé qu'avant (à voir si l'impression se confirme), et la série continue d'être très travaillée dans son animation, mais ça ne change rien à la formule existante.

- 2x02 - Mariner, Tendi, Rutherford et Jet (Marcus Henderson) accompagnent Kayshon (Carl Tart), le nouveau chef tamarien de la sécurité du vaisseau, en mission pour archiver les biens d'un Collectionneur décédé, mais déclenchent le système de défense du coffre-fort ; Boimler, lui, part en infiltration avec un commando du Titan, pour espionner les Pakleds qui ont pris le contrôle d'une colonie minière...

Un épisode un peu inégal, qui tente de combiner de l'action débridée montée en parallèle (les deux missions dégénèrent rapidement) d'un propos sur la dichotomie de Starfleet (action vs réflexion et exploration), permettant aux scénaristes de développer un peu Boimler et Mariner.

Enfin, développer est un bien grand mot : Boimler comprend qu'il n'est pas fait pour l'action du Titan (et est rapatrié à bord du Cerritos lorsqu'il est malencontreusement cloné via téléporteur - fanservice quand tu nous tiens), et Mariner est jalouse de Jet, avant de comprendre qu'elle se trompe sur lui, d'en faire son nouvel ami... et de le rejeter brutalement en fin d'épisode quand Boimler revient (ouf, l'espace d'un instant, le personnage a failli paraître humain et sympathique, mais l'honneur est sauf, et j'ai de nouveau envie de la baffer en fin d'épisode).

Donc voilà... ça se regarde, l'action non-stop permet de faire passer le tout assez rapidement, et le status-quo est rétabli, mais à part ça, ça paraît toujours un peu trop creux et superficiel à mon goût. À la limite, je préfèrerais suivre les missions du Titan, mais bon.

Ah, et puis pour une série insistant tellement sur la continuité et le fanservice, se planter en mentionnant que l'Entreprise D a "fait une insurrection", c'est un peu ballot.

(cela dit, ça y est, c'est désormais canon : les vaisseaux de Starfleet ont des douches communes pour les sous-officiers, façon Starship Troopers... mouais)

- 2x03 - Alors que Tom Paris (Robert Duncan McNeill) rend visite au Cerritos, au grand bonheur de Boimler, son plus grand fan, Mariner et Tandi partent en mission, récupérer un artefact précieux pour le compte de l'officier médical du vaisseau... mais la mission dégénère rapidement.

Un épisode qui a le mérite de donner des sous-intrigues séparées à tous les membres du groupe des Lower Decks : Mariner et Tandi apprennent à se connaître en mission sur Orion, Boimler tente de rencontrer Tom Paris et doit traverser tout le vaisseau en mode commando, Rutherford essaie de comprendre comment le chef de sécurité du vaisseau est revenu à la vie... tout ça donne du rythme au récit sans être hystérique, et permet de voir du pays.

Après... ça reste Lower Decks, et ça reste donc bourré de défauts récurrents, avec notamment des gags qui tombent à plat (tout ce qui concerne Boimler n'est pas très efficace, et on voit venir de très loin la chute de Mariner/Tandi... parce que cat joke...) et du fanservice facile à gogo : Boimler le fanboy qui parle de "VOY" pour Voyager et veut faire signer son assiette commémorative ; la sous-intrigue de Rutherford qui est l'occasion, pour les scénaristes, de se moquer de toutes les manières par lesquelles des protagonistes morts sont réapparus dans la franchise - en les énumérant, parce qu'apparemment, lire une page de TvTropes à voix haute, ça compte comme de l'humour ; et Tandi/Mariner chez les Orions, avec en prime des scénaristes qui en profitent pour faire du lampshading (souligner pour mieux désamorcer) des faiblesses de leur écriture et de leur caractérisation...

Ah, et puis bien sûr Mariner a servi sur Deep Space 9 aux côtés de Worf. Elle a tout fait, tout vécu, blablabla.

Bref, trois épisodes, et alors que le web reste conquis, je reste mitigé. Le pire, c'est que ce n'est pas désagréable à suivre, en comparaison des deux autres séries Star Trek en cours de diffusion... mais à un moment ou un autre, il faut bien admettre que la télévision de fans, par des fans, pour des fans qui sont brossés dans le sens du poil, ça tourne en rond.

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Un film, un jour (ou presque) #1526 : La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003)

Publié le 10 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Ligue des gentlemen extraordinaires (The League of Extraordinary Gentlemen - 2003) :

En 1899, lorsqu'un mystérieux terroriste masqué nommé le Fantom utilise une technologie révolutionnaire pour semer le chaos entre les grandes puissances européennes, M (Richard Roxburgh) recrute un groupe de personnages très spéciaux pour arrêter le criminel et ses troupes. Il réunit ainsi Alan Quatermain (Sean Connery), le Dr Jekyll (Jason Flemyng), Mina Harker (Peta Wilson), le Capitaine Nemo (Naseeruddin Shah), Tom Sawyer (Shane West) et Dorian Gray (Stuart Townsend) pour affronter les forces du mal...

Ah là là, ce bon vieux LXG, qui a vu l'égo de Sean Connery s'opposer de plein fouet à la vision artistique de Stephen Norrington, aux désidératas du studio, à des inondations des studios et à l'hostilité des fans de la bande dessinée d'origine (signée Alan Moore et Kevin O'Neill) : un mélange explosif, qui a donné lieu à une déception critique de taille, et à une réputation désastreuse pour un film qui n'en méritait pas forcément tant.

Soyons très clairs : LXG n'est pas un bon film, et si la direction artistique globale est plutôt intéressante, elle privilégie clairement l'esthétique au réalisme ou à la plausibilité de son univers (le Nautilus qui fait des dizaines de mètres de haut et qui se déplace à toute vitesse dans les canaux de Venise ^^). À l'identique, le casting est assez inégal, avec un Shane West et une Peta Wilson pas très marquants, et des seconds couteaux inexistants.

Cela dit, les acteurs ne sont pas aidés par le vrai point faible du film : son script. Un script qui, de manière assez amusante, a certains points communs avec l'Avengers de Whedon qui sortira neuf ans plus tard, et qui malheureusement (contrairement au film de Whedon, qui avait le bénéfice de l'univers partagé du MCU déjà en place) doit condenser toutes les étapes de la constitution d'un super-groupe en moins de deux heures, avec ce que ça implique de scènes d'exposition maladroites, de présentation des personnages pour les spectateurs incultes, de redondances, de rebondissements prévisibles, de protagonistes sous-développés et de raccourcis approximatifs, censés ne pas trop empiéter sur les scènes d'action spectaculaires.

Ajoutez à cela un rythme bancal et des effets numériques qui ont bien vieilli, et l'on comprendra que les défauts du film sont aujourd'hui d'autant plus évidents. Néanmoins, le métrage conserve un certain charme et un style bien à lui, qui font qu'on ne s'ennuie pas vraiment : c'est mieux que rien, même si l'on peut regretter qu'un tel postulat de départ n'ait eu droit qu'à un bête traitement "blockbuster" typique du début des années 2000, n'exploitant jamais le plein potentiel du récit de Moore...

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1525 : Die in a Gunfight (2021)

Publié le 9 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Romance, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Die in a Gunfight (2021) :

Depuis bien longtemps, les Gibbon et les Rathcart, deux familles possédants des empires dans les médias américains, sont rivales et ne supportent pas. Mais Ben Gibbon (Diego Boneta) et Mary Rathcart (Alexandra Daddario) sont amoureux : inadmissible pour leurs clans, qui les séparent, en envoyant Mary à Paris sous la supervision de Terrence Uberahl (Justin Chatwin). Mais lorsque Mary finit par revenir aux USA, elle croise de nouveau le chemin de Ben, à la dérive, et leur relation s'enflamme de nouveau...

Aïe. N'est pas Baz Luhrmann ou Guy Ritchie qui veut. Une relecture moderne de Roméo et Juliette, bourrée d'effets de style et d'interprétation déglinguée à la Ritchie, et qui souffre d'avoir un couple principal tout sauf attachant et sans grande alchimie, entre une Alexa Daddario effacée, et un Diego Boneta tête à claques en jeune rebelle paumé aux tendances autodestructrices.

Le film tente bien des choses, avec des séquences animées pour les flashbacks, une narration (envahissante) en voix off de Billy Crudup, un style visuel très prononcé, et un Travis Fimmel en roue libre... mais tout cela est particulièrement vain, se voulant décalé et excentrique, moderne et edgy, pour finir par être plat, creux, mal structuré et rythmé, et dépourvu d'énergie.

Il y a un vrai problème d'écriture (les dialogues sont insipides), ce qui est d'autant plus ironique que le script a longtemps fait partie de la Black List, cette liste de scénarios encore non-produits mais particulièrement appréciés par les cadres des différents studios et autres agents... encore une preuve, s'il en fallait une, que cette Black List est hautement surcotée par ceux qui la constituent.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1524 : Troop Zero (2019)

Publié le 8 Septembre 2021 par Lurdo dans Amazon, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Troop Zero (2019) :

En 1977, en Georgie, la petite Christmas Flint (Mckenna Grace) est passionnée d'espace et persuadée que sa mère récemment décédée a rejoint les extraterrestres ; un jour, elle décide de former sa propre troupe de scouts avec ses amis excentriques (Charlie Shotwell, Johanna Colón, Milan Ray, Bella Higginbotham) afin de prendre part à un concours et de, peut-être, gagner la chance d'enregistrer leurs voix pour les envoyer dans l'espace, à bord de la sonde Voyager. Face au petit groupe, Krystal Massey (Allison Janney), la responsable des scouts, qui voit d'un mauvais œil cette initiative. Heureusement, Christmas et ses amis ont le soutien de Rayleen (Viola Davis), la secrétaire désabusée du père de Christmas (Jim Gaffigan), qui connaît Massey depuis leur plus tendre enfance...

Une comédie sympathique et gentillette distribuée par Amazon, pas forcément surprenante ni ne déviant beaucoup de la formule du feel-good movie indépendant américain, mais qui fonctionne néanmoins, grâce à sa distribution efficace - les enfants, notamment, sont très attachants.

On suit donc avec plaisir les tribulations de ces apprentis-scouts maladroits et incapables, qui évoluent dans une atmosphère très particulière, celle du Sud américain, avec sa chaleur pesante et ses accents très appuyés.

Alors certes, on est en terrain relativement familier, et il est préférable pour les cyniques de s'abstenir tant tout est ici très sincère et plein de bons sentiments, mais le tout reste agréable, et la petite Mckenna s'avère très convaincante dans ce rôle pas si facile que ça, celui d'une petite fille un peu à part, par moments simplette et naïve, et marquée par le deuil de sa mère.

Après, la caractérisation reste assez basique (la troupe rivale et le personnage d'Allison Janney sont un peu trop caricaturaux), et la toute fin (le "geste de solidarité" sur scène, sur fond de David Bowie) est un peu too much pour vraiment fonctionner et être crédible, mais rien de forcément rédhibitoire, pour peu que l'on accroche au postulat de départ et à l'ambiance générale.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1523 : Mortal Kombat Legends - La Bataille des Royaumes (2021)

Publié le 7 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mortal Kombat Legends - La Bataille des Royaumes (Mortal Kombat Legends : Battle of the Realms - 2021) :

Pour éviter l'invasion de la Terre par les forces de Shao Kahn, Rayden accepte l'organisation d'un nouveau tournoi Mortal Kombat, tournoi auquel il participera, privé de ses pouvoirs. En parallèle, Scorpion et Sub-Zero tentent d'empêcher le sorcier Shinnok de mettre la main sur un artefact qui lui permettrait de devenir tout-puissant.

Le premier film d'animation Mortal Kombat Legends s'inscrivait dans les grandes lignes du film de Paul WS Anderson, en lui ajoutant toute une intrigue sur la rivalité Scorpion/Sub-Zero : un métrage surprenant, très (trop ?) fidèle aux codes de la franchise (notamment ses coups ultra-violents, passés au ralenti et aux rayons X) mais qui parvenait à concilier un doublage efficace à un aspect visuel plus travaillé et stylisé que la norme, pour un résultat efficace.

Logiquement, ce Battle of the Realms s'inscrit dans la droite lignée du premier... en reprenant des idées dans le second long-métrage Mortal Kombat : Destruction finale, dont notamment un grand final déglingué aux protagonistes transformés en mode kaiju.

Autant dire que tout de suite, le niveau n'est pas le même. Contrairement à l'épisode précédent, qui suivait une structure assez claire, et proposait une histoire de vengeance limpide, ici, on a plusieurs sous-intrigues qui se marient assez mal, piochées aux quatre coins de la franchise et manquant de cohésion, de rigueur et d'intérêt.

Le tournoi 2.0 est ainsi très brouillon, aux règles et la continuité mal définies (pourquoi tel ou tel personnage est laissé en vie, pourquoi il semble être en pleine forme dans les scènes suivantes, pourquoi certains matches s'arrêtent spontanément), il y a beaucoup de personnages dont on se demande ce qu'ils font là (Kung Lao, Striker) tant ils ne servent à rien, et la sous-intrigue sur Scorpion et Sub-Zero 2.0 devant s'allier contre les robots ninjas et le maléfique Shinnok semble sortir d'un autre long-métrage, à peine reliée au tournoi principal.

Bref, le tout est assez décousu, une grosse partie des affrontements est décevante, tous les défenseurs de la Terre se font globalement défoncer, l'animation est ponctuellement un peu trou cartoony pour son propre bien, et donc, le grand final kaiju est tout sauf intéressant.

Vraiment décevant, dans l'ensemble, même si les fans hardcore de la franchise apprécieront sans doute.

2.25 + 0.5 pour Ultra-Instinct Shaggy en ouverture de métrage = 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1522 : Free Guy (2021)

Publié le 6 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Free Guy (2021) :

PNJ naïf vivant à Free City, la ville d'un jeu en monde ouvert où tous les coups sont permis, Guy (Ryan Reynolds) découvre un beau jour qu'en enfilant une père de lunettes récupérées sur un personnage joueur, il peut accéder à un autre niveau de réalité, aux possibilités infinies. Il décide alors de faire le bien jusqu'à atteindre le niveau 100, espérant ainsi impressionner Molotov Girl (Jodie Comer), une joueuse qui semble avoir des intentions mystérieuses vis à vis du jeu...

Succès critique de cet été, outre-atlantique, Free Guy a été porté à bout de bras par Ryan Reynolds, un peu comme Deadpool en son temps : initialement conçu en 2016, le projet est passé de main en main pendant plusieurs années, avant d'enfin attirer l'attention de Shawn Levy (réalisateurs de comédies en tous genres, notamment les La Nuit au Musée) et de Reynolds, qui ont pris le tout à bras le corps, pour une sortie initialement prévue en 2020, et reportée post-pandémie.

Le résultat, assez dérivatif, évoque forcément immédiatement des films comme Matrix ou encore (et surtout) La Grande Aventure Lego, tous formés sur le même moule, ici avec une petite touche de Truman Show et de Ready Player One en plus, pour le mélange des univers et des franchises (le film est co-écrit par Zak Penn, déjà scénariste du Spielberg), et de Invasion Los Angeles, pour le gimmick des lunettes "magiques".

Et puis il y a bien sûr la référence Grand Theft Auto pour l'univers porté à l'écran, son chaos absolu et ses nombreux joueurs immatures et bas de plafond. Après... ça reste du jeu vidéo tel que vu par Hollywood, et ce ne sont les trouze mille clins d'œil à d'autres jeux (Fortnite, Megaman, Portal, etc) et les apparitions de streamers en tous genres qui vont changer quoi que ce soit aux approximations et aux grosses ficelles prévisibles du métrage.

Parce que c'est bien ça qui ressort au final de ce film : Free Guy est sympathique, un divertissement amusant avec des caméos efficaces (apparitions vocales, pour certains - Hugh Jackman, Dwayne Johnson - et visuelles pour d'autres - Chris Evans, Channing Tatum), et le film fonctionne sur le capital sympathie de son interprète principal (et de Taika Waititi en méchant), mais ça s'arrête là.

Ça ne révolutionnera rien, ça n'apporte pas forcément un point de vue innovant sur ces thématiques ou sur le genre, mais ça se regarde tranquillement, sans nécessairement surprendre, ni sans être particulièrement mémorable.

Mais bon, rien de honteux.

3.75/6

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Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 5 (2004)

Publié le 5 Septembre 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Après 4 saisons d'Andromeda, Sygbab commence vraiment à regretter cette intégrale très laborieuse... Heureusement, la fin est proche !

Andromeda, saison 5 (2004) :

Plombée par un budget rachitique et la grossesse de Lexa Doig, cette saison finale a nécessité une grosse dose d’adaptation. Malheureusement, si certains savent se servir de contraintes de production inévitables, ce n’est pas le cas ici. Faut-il pour autant s’en étonner, tant la série s’est montré au mieux chaotique depuis le début, voire franchement médiocre par moments ?

Voici donc le contexte : après avoir abandonné ses subordonnés pour prendre la Route des Âges, Dylan les retrouve dans le système Seefra, qui possède 9 planètes identiques mais des populations aux mœurs différentes, et qui se trouve dans une autre dimension. Bien évidemment, pour justifier l’absence de Rommie et de l’IA qui lui sert d’alter ego, le vaisseau Andromeda n’a plus d’énergie. Conséquence directe : tout le monde est cloué au sol.

L’inconvénient majeur, c’est que les scénaristes n’ont jamais été capables d’enrichir leur univers en approfondissant les us et coutumes des peuples présentés. Dans ces conditions, explorer quelques-unes des 9 planètes était dès le départ voué à l’échec. En dehors du fait que Seefra-1 se révèle être Tarn Vedra - une révélation pour une fois pas trop mal pensée -, ça n’apporte rien d’autre que des épisodes affreusement génériques et interchangeables, dans des endroits qui ont plusieurs dénominateurs communs : la pauvreté, la violence et la crasse. Quitte à s’engager dans cette voie, un peu de variété aurait été bienvenue…

On perçoit ainsi comme un relent de lassitude générale, avec des acteurs en roue libre qui n’ont plus trop l’air de croire à ce qu’ils font, des scripts parfois à la limite du ridicule et surtout un reniement total des ambitions initiales. C’est une similitude troublante avec Invasion Planète Terre, et pas la seule : dans la série précitée, l’arrivée des Juridiens était évoquée dès la saison 2 et ces derniers débarquaient enfin sur Terre en fin de saison 4. Malheureusement, la suite était peu glorieuse puisqu’ils connaissaient une régression et faisaient place à de vulgaires ersatz de vampires.

C’est à peu près la même chose dans le cas présent puisque tout le monde attend les Magogs depuis le début de la saison 2 et qu’ils apparaissent brièvement en fin de saison 4... pour mieux disparaître de l’horizon. Il faut néanmoins reconnaître que ce n’est pas forcément un mal car ce n’étaient pas des adversaires extrêmement intéressants à suivre, de par leur caractérisation (et encore, c'est un bien grand terme) très manichéenne et de leur apparence monstrueuse clairement pensée pour repousser.

Pour rester dans le thème, le 100ème épisode d'Andromeda est tout aussi raté que dans IPT. En premier lieu, l’introduction promet une surprise à la fin de l'épisode, alors qu’il s’agit de quelques minutes inintéressantes d’un bêtisier à peine drôle. De plus, le sujet est assez consternant : Beca est en fait la mère de la race Nietzchéenne après avoir eu une aventure avec Drago Museveni, qui se révèle être un voyageur du temps… Comme développement à coups de burin, ça se pose là. Le pire, c’est qu’elle s’en sert comme vulgaire moyen de chantage par la suite envers Rhade.

Comme les interactions entre les protagonistes n’ont jamais été l'un des atouts de la série (si tant est qu’il y en ait, d’ailleurs), ce procédé visant à changer la dynamique par le biais d’un évènement exceptionnel est utilisé à outrance. C’est le cas pour Dylan dont on sait depuis la fin de la saison précédente qu’il fait partie des Paradines, ou encore pour Trance qui est victime d’amnésie. Dans les deux cas, on essaie de leur associer une aura mystique mais ce n’est pas une grande réussite.

Le statut de Dylan n’a jamais d’incidence significative, outre celle d’avoir l’impression de revoir Hercules puisque les combats avec d’autres individus deviennent petit à petit une norme. Tout au plus passe-t-il son temps à être déboussolé par la façon dont on joue avec lui et la notion du temps, mais cela finit par perturber le téléspectateur également car les intentions ne sont pas très claires et l’exécution laisse à désirer.

Trance, quant à elle, prend conscience de qui elle est en faisant une belle rencontre avec l’avatar de la Lune de Tarn Vedra. Ce faisant, son soleil renaît et apparaît dans le système Seefra. Le concept selon lequel les astres bénéficient d’une incarnation physique laisse perplexe dans la mesure où cela ne semble pas être une explication suffisante en soi pour expliquer les pouvoirs de Trance et de ses semblables. De toute façon, cette notion est complètement gâchée par la pseudo-relation que Dylan aurait vécue avec la femme qui représente le trou noir qui a retenu Andromeda pendant 300 ans…

Rhade est toujours aussi sérieux, Harper toujours aussi chiant, et se distingue en créant encore un androïde pour remplacer Rommie. Ce qui avait été initié avec cette dernière - à savoir se pencher sur la découverte progressive de son humanité - continue avec Doyle, mais toujours de manière aussi superficielle. Pour faire bonne mesure, les génies qui sont aux rênes décident qu’il faut absolument qu’elle ait des sentiments pour Dylan et que les deux s’embrassent. C’est évidemment n’importe quoi puisque c’est une manière d’évacuer la tension sexuelle qu’il y avait parfois avec Rommie, et que ça donne une pauvre image d’un Dylan incapable de gérer ses émotions et/ou pulsions.

Pas de panique ! Pour contrecarrer les plans de conquêtes (féminines) de l’emblématique capitaine d’un Commonwealth encore déchu, The Abyss est à nouveau sur toutes les langues quand l’équipe reformé (ou réformé, au choix) prend conscience que l’entité est responsable de tout ce qui leur est arrivé.

Heureusement, les Vedrans avaient prévu le coup depuis des millénaires et grâce aux instructions qu’ils ont laissées derrière eux, le retour dans la dimension initiale est possible. Les tentatives de toutéliage à base d’un soupçon de rétro-continuité, ça peut être sympa, mais quelques épisodes avant la conclusion d’une série, ça dénote d’un sacré manque de vision d’ensemble…

Le déroulé de ce dernier épisode est d’ailleurs presque trop facile et ce, sans être spectaculaire pour autant. Les Magogs sont évoqués mais ils ne sont pas visibles et il en va presque de même pour les Nietzschéens : dans de telles conditions, compliqué de ressentir une quelconque émotion. Tout sonne faux, et c’est presque un soulagement de voir Dylan éteindre les lumières de la salle de commandement du vaisseau.

Il était plus que temps de tirer le rideau sur un programme qui n’a jamais réussi à se montrer intéressant et dont les moments plaisants auront été très rares. Les deux « œuvres » posthumes en hommage à Roddenberry constituent autant de ratages, et c’est bien dommage.

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 1 - première partie : 1x01-03 (2021)

Publié le 4 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, What If

Maintenant que le multivers Marvel (le MCM) est officiellement canon (cf Loki), Marvel se lâche, et nous propose sa première série d'animation, What If...?, inspirée des comic-books du même nom (l'équivalent des Elseworlds de DC Comics).

Au programme, neuf épisode de 30-40 minutes, consacrés à différentes réalités alternatives de l'univers Marvel, telles qu'observées (et narrées) par Uatu le Gardien (Jeffrey Wright), observateur pandimensionnel supposément neutre, dont le destin est d'observer les univers sans jamais intervenir...

What If...?, saison 1 - première partie - 1x01 à 1x03 (2021) :

- 1x01 - What If... Captain Carter Were The First Avenger ? : Lorsque Steve Rogers (Josh Keaton) est abattu juste avant de recevoir le sérum du Dr Erskine (Stanley Tucci), Peggy Carter (Hayley Atwell) est contrainte de se porter volontaire pour l'expérience, et devient Captain Carter, supersoldat arborant les couleurs de l'Angleterre. À ses côtés, engoncé dans une armure robotique conçue par Stark (Dominic Cooper), Rogers l'accompagne sur le champ de bataille, pour affronter le Crâne Rouge (Ross Marquand), qui veut déchaîner une créature tentaculaire sur Terre...

Une relecture très agréable du premier film Captain America, avec une touche féminine et un flegme british bienvenus, idéaux pour bien mettre à plat les tenants et aboutissants de cette série, et pour se lâcher au travers de scènes d'action fluides et dynamiques, où l'on casse du Nazi à tour de bras.

Est-ce que c'est parfait ? Non, la direction artistique et la synchronisation labiale seront probablement polarisantes, même si personnellement, cela ne m'a pas dérangé outre mesure. Mais l'énergie du tout, et le fait que l'épisode condense en une petite demi-heure un long-métrage de 2 heures fait que l'on ne s'ennuie pas, et que l'on sourit fréquemment, que ce soit devant les pirouettes impressionnantes de Carter en plein combat, les clins d'œil à la continuité établie, ou les répliques des différents personnages.

Dans l'ensemble, un bon point de départ pour What If...?, qui laisse augurer du meilleur pour la suite.

- 1x02 : What If... T'Challa Became a Star-Lord ? : Envoyés par Ego (Kurt Russell) pour enlever son fils sur Terre, les Ravagers de Yondu (Michael Rooker) se trompent et capturent le jeune T'Challa (Chadwick Bozeman).  Vingt ans plus tard, persuadé que le Wakanda a été détruit, T'Challa est devenu Star-Lord, une sorte de Robin des Bois de l'espace, et lorsque Nebula (Karen Gillan) vient trouver les Ravagers pour leur proposer un casse, ceux-ci acceptent. Leur cible : les Ambres de la Genèse, un objet cosmique en possession de Tivan (Benicio del Toro), sur Knowhere...

Un What If bien plus léger et déconneur, qui aligne une quantité de caméos improbables au travers d'une variation sur le thème des Gardiens de la Galaxie. Et ça fonctionne plutôt bien, en plus de susciter forcément un petit pincement au cœur en entendant pour la dernière fois Chadwick Boseman dans son rôle iconique.

Ici, libérés de la structure de Captain America imposée à l'épisode 1, les changements apportés à la continuité sont plus francs et plus nombreux. Thanos est devenu pacifiste, Nebula est une femme fatale, Tivan est bodybuildé et très méchant, l'Ordre noir travaille pour lui (l'occasion d'une bataille rangée contre Thanos), Korath est un fanboy de Star-Lord, le récit prend des atours de film de braquage... et l'importance de la famille, qu'elle soit naturelle, adoptive ou de substitution, est une nouvelle fois soulignée, comme elle l'était déjà dans les GotG de Gunn.

Un épisode très sympathique, qui fait honneur à Chadwick et à son personnage, et qui bénéficie grandement d'un doublage assuré par la quasi-totalité des acteurs originaux (Batista excepté - mais mention spéciale à Howard The Duck/Seth Green).

- 1x03 : What If... the World Lost Its Mightiest Heroes ? : Alors que Nick Fury (Samuel L. Jackson) est sur le point de créer les Avengers, ces derniers sont assassinés, un à un, par un tueur invisible. Accusée du premier meurtre, Natasha Romanoff (Lake Bell) s'échappe, et mène l'enquête, alors même qu'une armée d'Asgard menée par Loki (Tom Hiddleston) arrive sur Terre pour venger Thor...

Un épisode en mode whodunit qui, étrangement, semble avoir laissé de marbre bon nombre de critiques anglosaxons, qui ont apparemment même trouvé le tout "ennuyeux à mourir".

Je dis "étrangement", car j'ai plutôt apprécié cette réinvention funeste de Fury's Big Week, une série de comic-books publiés à l'époque des premiers films du MCU, et qui narrait l'emploi du temps surchargé de Nick Fury et du Shield pendant la semaine où se déroulaient, simultanément, Iron Man 2, L'Incroyable Hulk et Thor. On pense aussi au Marvel One Shot mettant en scène Coulson durant la découverte du marteau de Thor...

Ici, l'assassinat de tous les Avengers, les uns après les autres, fonctionne assez bien (le meurtre de Hulk est notamment assez marquant, visuellement), et la mise en avant de Fury et de Natasha permet aux deux personnages de prendre un peu plus d'épaisseur.

Quant au mystère en question, et au responsable de toutes ces morts, il est assez bien trouvé et change un peu la donne (le véritable What If... ? n'est pas vraiment celui du titre de l'épisode), sans être toutefois totalement imprévisible ou surprenant.

Plutôt réussi, donc, comme les deux épisodes précédents.

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Un film, un jour (ou presque) #1521 : Man of Steel (2013)

Publié le 3 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCEU, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Man of Steel (2013) :

À l'âge de 33 ans, Clark Kent (Henry Cavill) se cherche toujours, arpentant le globe et tentant de concilier ses pouvoirs extraordinaires avec les conseils de feu son père (Kevin Costner), qui lui a toujours conseillé de les cacher pour ne pas effrayer le reste de l'humanité. Mais la découverte d'un vaisseau écrasé sous les glaces va lui révéler ses origines kryptoniennes, et envoyer un signal dans l'espace, attirant sur Terre le maléfique Général Zod (Michael Shannon) et ses sbires. Avec l'aide de Lois Lane (Amy Adams), journaliste aventureuse, Clark va devoir accepter son héritage et défendre la Terre contre ses semblables...

Le seul film du DCEU a ne pas avoir eu de critique en ces pages, car sorti en salles peu de temps avant les débuts du blog, et m'ayant alors tellement frustré et agacé que je n'ai jamais eu envie de m'étendre plus avant sur ce métrage.

Avec du recul, désormais, que reste-t-il de ce Man of Steel, tentative de relecture "sérieuse" et "réaliste" du personnage de Superman, une relecture coécrite par Goyer et Nolan suite au succès de leur trilogie Dark Knight, et confiée à un Zack Snyder très inspiré d'un naturalisme à la Malick pour sa réalisation ?

Un film bipolaire et polarisant, qui tente à la fois d'être intimiste et spectaculairement débridé, de combiner les impulsions bourrines de Snyder à une origin story toute en retenue, de satisfaire les fanboys déçus par le manque d'action de Superman Returns tout en se donnant de faux airs de film d'auteur sérieux (les prétentions d'artiste mécompris de Snyder étaient déjà là à l'époque), bref... c'est un beau bordel.

Et pourtant, je me retrouve à faire preuve de plus d'indulgence devant cet opus, maintenant que j'ai vu ce qu'a donné la suite du Snyderverse.

Oui, les défauts que tout le monde cite habituellement sont bels et bien présents, tirant le film vers le bas.

Oui, le destruction porn de la dernière demi-heure du film est épuisant et lassant, et fait toujours tâche, surtout mis en contraste avec les réactions indifférentes des personnages principaux dans les minutes qui suivent.

Oui, la caractérisation de Clark ou de Jonathan Kent sont fréquemment hors-sujet.

Oui, la métaphore christique (déjà présente dans les versions précédentes) est ici encore plus balourde et appuyée (merci Goyer et Snyder), et l'opposition science vs religion est assez piteuse.

Oui, le personnage de Jor-El est un facepalm ambulant (difficile de prendre au sérieux le "Je suis un soldat entraîné, moi ! Personne ne t'a entraîné !" fanfaron de Zod à Superman quand ce même Zod s'est fait démolir en combat à mains nues par Jor-El, un scientifique, au début du film).

Oui, l'introduction space fantasy sur Krypton est superflue.

Oui, visuellement, c'est souvent délavé et terne.

Oui, le film est totalement déséquilibré, entre deux premiers tiers bourrés d'exposition, et une dernière ligne droite bourrine...

Etc, etc, etc... le film est bourré de défauts en tous genres, de problèmes d'écriture, de dialogues ronflants, de noirceur inutile, et tout et tout.

Mais il a aussi des qualités. Henry Cavill. Amy Adams. Laurence Fishburn. Les effets spéciaux de qualité (sauf lorsque Superman se bat contre la machine à terraformer, c'est alors assez moche). Les thèmes de Zimmer restent en tête (même si son approche "mur de son" est là aussi souvent fatigante). Malgré tous ses défauts de réalisateur et de conteur d'histoire, Snyder conserve un sens de l'image et de l'épique qu'on ne peut nier. Certaines thématiques sont pertinentes, à défaut d'être originales (l'opposition entre les deux figures paternelles de Clark...).

Bref, en revoyant ce Man of Steel des années plus tard, j'arrive à mettre de côté ma déception initiale : effectivement, la vision qu'a Snyder de Superman n'est pas la mienne, loin de là - c'est un What If...?, en somme, et en le prenant comme tel, ça passe.

C'est toujours bancal sous de nombreux aspects (et là, je parle d'écriture, de logique, et de production, pas de choix artistiques subjectifs), particulièrement frustrant, mais au moins, on ne peut pas nier qu'il y ait une vision semi-homogène à l'origine de cette version de l'Homme d'acier.

On aime ou pas, et nul doute que si ce film avait été suivi d'un Man of Steel 2 plus lumineux et héroïque, ce premier métrage dépressif aurait laissé un meilleur souvenir.

En l'état... un petit 3/6.

 

(et maintenant, je peux enfin mettre à jour la page Marvel Cinematic Universe vs DC Extended Universe : le bilan avec cette ultime note manquante)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1520 : Stage Mother (2020)

Publié le 2 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Review, Drame, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Stage Mother (2020) :

Grenouille de bénitier responsable d'une chorale d'église texane, Maybelline Metcalf (Jacki Weaver) découvre, à la mort de son fils Ricky (Eldon Thiele) - qu'elle avait renié à son coming-out - que ce dernier possédait un bar gay à San Francisco, réputé pour ses spectacles de drag. Contre toute attente, et en dépit de ses nombreux préjugés envers la communauté LGBTQ et les drag queens, Maybelline finit par se prendre d'intérêt pour l'établissement en difficulté et pour ses habitués, et avec l'aide de Nathan (Adrian Grenier) et de Sienna (Lucy Liu), le compagnon et la meilleure amie de Ricky, elle va tenter de le garder ouvert en souvenir de son fils...

Une comédie gentillette sur la communauté LGBTQ et les drag queens, ainsi que sur une bigote qui apprend à accepter autrui, blablabla : on le voit tout de suite, si le métrage a bon fond, il est aussi ultra balisé, et donne globalement l'impression d'arriver 15 ans trop tard.

Particulièrement cousu de fil blanc, on se serait attendu à voir ce récit au début des années 2000, quelque part entre Priscilla, Folle du Désert et Kinky Boots ; et je suis certain qu'il y aurait quelque chose à redire de ces personnages excentriques tous en perte de repères, dont la vie retrouve un peu de sens au contact d'une mère de substitution aux valeurs traditionnelles.

À noter, parmi les seconds rôles, un Adrien Grenier compétent, mais un peu monotone en gay bitchy constamment exaspéré, et une Lucy Liu méconnaissable, blonde et ne faisant pas son âge, mais malheureusement largement sous-exploitée.

Encore une fois, ce n'est pas désagréable, c'est fait avec beaucoup d'empathie et de sympathie pour la cause, mais c'est bien trop convenu pour être marquant.

Un petit 3/6 sans grande conviction.

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Un film, un jour (ou presque) #1519 : Happily (2021)

Publié le 1 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Happily (2021) :

Très heureux en amour, Tom (Joel McHale) et Janet (Kerry Bishé) rendent tous leurs amis jaloux, au point d'être désinvités à un week-end que toute la bande prévoyait de longue date. Finalement, l'invitation est renouvelée, mais pas avant que le couple ne reçoive la visite d'un homme mystérieux, Goodman (Stephen Root), qui veut leur injecter une solution pour "les priver de leur bonheur". Paniqués, Tom et Janet le tuent, et cachent son corps, avant de rejoindre leurs couples d'amis (Shannon Woodward, Natalie Zea, Paul Scheer, Natalie Morales, Jon Daly, Charlyne Yi, Breckin Meyer, Kirby Howell-Baptiste) dans la maison qu'ils ont loué... mais Goodman semble être toujours vivant, et bientôt, les couples sont pris au piège de leur lieu de villégiature.

Une comédie noire métaphysique qui fait très film de potes, produite par Jack Black, et avec de nombreux comédiens et visages familiers, cet Happily est écrit par un scénariste ayant travaillé sur le quelconque La Filature et ayant chapeauté le revival récent de Fais-moi peur ! ; pour l'occasion, il s'essaie à un mélange de comédie, de thriller, et d'épisode de la Quatrième Dimension, pour un résultat ayant le postérieur entre plusieurs chaises, et ne fonctionnant que ponctuellement.

Pourtant, le récit est intéressant, et sa mise en images ambitieuse, avec de multiples séquences esthétiques, des scènes oniriques, des moments étranges et décalés... mais au final, tout se résume à une bonne vieille variation sur le thème de "la vérité qui libère du mensonge et vous rendra heureux". Ces personnages sont tous menteurs et hypocrites, mais une fois qu'ils se disent leurs quatre vérités, ils finissent par trouver la paix de l'âme et le bonheur - ni plus, ni moins.

Et le fait qu'il faille passer par une situation digne de Saw (la torture en moins), avec un ange/démon (le film botte délibérément en touche sur son identité, d'un "on s'en fout de ce que vous êtes vraiment, car vous êtes un connard !") en maître de jeu obligeant tout le monde à se confronter les uns aux autres est finalement assez anecdotique.

Bref, le film est intrigant, mais finalement assez vain - il se regarde un peu filmer, il exhibe au maximum les muscles de McHale, il manque peut-être un peu de direction çà et là, il est parfois un peu capillotracté, et finalement, on n'en garde pas un grand souvenir, malgré son approche originale des problèmes de couple, et sa distribution sympathique.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1518 : Snake Eyes (2021)

Publié le 31 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Snake Eyes (Snake Eyes : G.I. Joe Origins - 2021) :

Dévoré par la vengeance, "Snake Eyes" (Henry Golding) ne souhaite qu'une chose : venger son père, assassiné par un criminel lorsque le jeune homme était enfant. Recruté par Kenta (Takehiro Hira), un yakuza qui lui promet de l'aider dans sa quête de vengeance, Snake Eyes joue désormais les trafiquants d'armes à Los Angeles. Jusqu'à ce qu'il croise le chemin de Tommy (Andrew Koji), dont le clan ninja des Arashikage cherche à faire tomber Kenta : les deux hommes sympathisent, et Snake Eyes rejoint le clan pour s'y entraîner... et pour l'infiltrer pour le compte de Kenta.

Aïe. Les deux précédents longs-métrages GI Joe étaient loin d'être des chefs d'œuvre (voir mes critiques ici et ), et je n'ai même pas de véritable intérêt ou nostalgie pour le personnage de Snake Eyes, mais cette origin story rate totalement le coche à mes yeux.

En même temps, partir d'un personnage de ninja muet, couvert de noir des pieds à la tête, un guerrier solitaire accompagné de son chien loup, et arriver au personnage incarné par Henry Golding... c'était un choix créatif audacieux.

Pas forcément très judicieux, mais audacieux.

Parce que si certaines grandes lignes du background de Snake Eyes sont respectées (le traumatisme du personnage, sa relation avec le clan Arashikage et avec Tommy, la structure du clan), le film parvient à ignorer le reste (oubliés le silence et le loup, ainsi que le masque, qui n'arrive qu'à la toute fin ; oublié le passé de militaire) et à faire de Snake Eyes un personnage tout simplement antipathique, obsédé par la vengeance, qui trahit sa famille d'adoption pour parvenir à ses fins... là où Storm Shadow, traditionnellement le méchant de l'histoire, apparaît sous un jour nettement plus sympathique, et suscite l'empathie du spectateur.

C'est un peu paradoxal, je dois dire : on se retrouve donc avec un blockbuster d'action dont le héros est en réalité un anti-héros jamais attachant ou intéressant, et qui n'a aucune alchimie avec les autres personnages. Sa caractérisation est donc aux fraises, la manière dont il reçoit son nom aussi, mais quelque part, ce n'est pas surprenant : écrit par le scénariste de nombreuses suites DTV Disney, du reboot de Charlie's Angels (aïe), du Hercule de The Rock (re-aïe), de la suite de Blanche-Neige et le Chasseur (zzzz) et de l'adaptation live de La Belle et la Bête (re-re-aïe), et réalisé par Robert Schwentke (RIPD, les suites de Divergent...), Snake Eyes est d'une platitude confondante, constamment victime des mauvais instincts et de l'incompétence de sa production.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, voire plus (les deux tiers du film, en fait), le métrage n'est jamais intéressant, assez mal filmé (beaucoup de caméra portée tremblotante, de plans ultra-serrés déformant les visages), visuellement plutôt laid (des néons partout) et dépourvu de la moindre énergie... ce qui est problématique pour un film d'action.

Ça décolle cependant un peu durant la dernière demi-heure, qui concentre un maximum d'action débridée et explosive (tout en insérant au forceps les personnages de la Baronne et de Scarlett, pas ultra-convaincants), mais c'est un peu trop tard, et même là, les problèmes de mise en image de l'action restent présents (tout comme une incapacité à capitaliser sur les idées les plus comic-book du film - serpents géants, vieux maîtres ninjas qui se camouflent, pierre magique...).

Tout le monde a beau faire de son mieux à l'écran, ça ne suffit pas, et je dois avouer que je me suis rarement autant ennuyé devant un film d'arts martiaux et de ninjas. Après, si l'inversion des rôles Snake/Tommy avait été voulue, ça aurait pu être intéressant d'un point de vue créatif...

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1517 : Baby Boss 2 - Une Affaire de Famille (2021)

Publié le 30 Août 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Animation, Jeunesse, Review, Dreamworks, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baby Boss 2 : Une Affaire de Famille (The Boss Baby : Family Business - 2021) :

Désormais adulte et père de famille, Tim (James Marsden) a deux filles, Tabitha (Ariana Greenblatt), une enfant studieuse de 7 ans, et Tina (Amy Sedaris), encore bébé. Mais Tabitha s'éloigne de plus en plus de ses parents, et lorsque Tina révèle à son père qu'elle est un Baby Boss, Tim apprend que le Dr Armstrong (Jeff Goldblum), qui dirige l'école où va Tabitha, a de sombres desseins, et veut conquérir la planète. Contre leur gré, Tim et son frère Ted (Alec Baldwin), devenu richissime businessman, sont alors transformés en bébés par Tina, et envoyés en infiltration dans l'école du Dr Armstrong...

Une suite assez insupportable au premier Baby Boss, que j'ai totalement oublié, et à la série Netflix, que je n'ai jamais vue... ce qui n'aide pas forcément à apprécier ce second volet, lequel suppose que le spectateur vient tout juste de visionner ces derniers, et se souvient parfaitement de tous ses détails et des règles de cet univers chaotique et capillotracté, des règles que le scénario ne réexpliquera jamais.

Plus gênant, le film tente de feinter le spectateur en lui promettant un film différent, aux thématiques plus matures (le premier tiers du film est centré sur les adultes, et porte sur le concept des enfants qui grandissent et qui s'éloignent des parents) avant de retransformer par magie ses protagonistes en bébés, et de les envoyer à l'école des bébés, pour une redite des gags habituels de la franchise.

Certes. Pourquoi pas, dans l'absolu, la série des Baby Boss a un public conquis d'avance, et autant tout faire pour lui plaire, mais... le problème, c'est que le tout est assez mal structuré, pas particulièrement intéressant, et surtout particulièrement hystérique et gueulard.

On sent que l'intention première, derrière tout ça, c'est d'atteindre un côté Tex Avery, et de présenter une tornade d'énergie et de couleurs psychédéliques à l'écran - sauf que trop, c'est trop, et que les choix musicaux (la séquence Time Warp, *soupir*) trahissent un réalisateur et une équipe créative bien décidés à te hurler au visage que tu dois t'amuser, que ce qu'il y a à l'écran est drôle, alors pourquoi tu ne ris pas, bon sang !!!!

Bref, j'ai trouvé le tout assez fatigant, pas forcément aidé par des acteurs de doublage se contentant de rejouer leur partition habituelle (Marsden est bon, mais Goldblum, Baldwin et surtout Amy Sedaris finissent par agacer), par un passage "aidons Tabitha à trouver confiance en elle et à chanter une chanson spécialement composée pour le film" insipide, et par des gags souvent forcés.

Ah, et puis bizarrement, il se dégage du film une étrange ambiance hivernale et festive (neige, décorations, spectacle de Noël, etc), comme si ce Baby Boss 2 avait eu une sortie prévue à Noël, et qu'il avait été repoussé au milieu de l'été par la pandémie...

2/6

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Blog Update ! - Août 2021

Publié le 29 Août 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Les bilans de Sygbab, Review, Télévision, Update

Un mois d'août un peu nerveux chez les Téléphages Anonymes, puisque j'ai pris un certain retard sur la programmation de ce blog, et que j'ai passé le mois en flux tendu. Rien de bien dramatique, cependant, et cela m'a permis de publier des critiques de nouveautés, nouveautés qui commencent enfin à revenir en salles...

#1496 : MillenniuM After the MillenniuM (2019) - 4/6

#1497 : Hitman et Bodyguard 2 (2021) - 2/6

#1498 : Batman - Un Long Halloween, deuxième partie (2021) - 3.5/6

#1499 : Fast & Furious 9 (2021) - 2/6

#1500 : Arnaque à Hollywood (2021) - 2.5/6

#1501 : Cruella (2021) - 2.5/6

#1502 : America - Le Film (2021) - 1.5/6

#1503 : Plan B (2021) - 3/6

#1504 : Supps - The Movie (2019) - 3/6

#1505 : Jungle Cruise (2021) - 4/6

#1506 : The Suicide Squad (2021) - 4.25/6

#1507 : Ainbo, princesse d'Amazonie (2021) - 3.25/6

#1508 : Infinite (2021) - 2/6

#1509 : How It Ends (2021) - 2/6

#1510 : Jolt (2021) - 2.5/6

#1511 : SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (2003) - 4.5/6

#1512 : SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du Coffre Maudit (2006) - 3.5/6

#1513 : SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au bout du monde (2007) - 3.25/6

#1514 : SWASHBUCKLING - Pirates (1986) - 2/6

#1515 : SWASHBUCKLING - Thugs of Hindostan (2018) - 2.75/6

#1516 : SWASHBUCKLING - L'Île aux pirates (1995) - 3/6

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# Bilan :

Un mois qui a commencé de manière agréable, par un documentaire sympathique (bien qu'incomplet) sur la série MillenniuM, série culte s'il en est, et qui s'est terminé par une semaine consacré aux pirates et autres aventuriers des sept mers, de quoi faire le point sur la franchise Pirates des Caraïbes et les films qui l'ont influencée.

Entre ces deux pôles, beaucoup de variété et des nouveautés, et une évidence : la pandémie a permis aux studios de se débarrasser de leurs films les moins réussis, et le passage par la case streaming vaut désormais à ces métrages une certaine indulgence critique et publique, qu'ils n'auraient pas forcément eue s'ils étaient sortis en salle ("ouais, ce n'est pas terrible, mais inclus dans l'abonnement X ou Y, et regardé dans son canapé, ça passe").

Et réciproquement, certains films qui auraient été plutôt bien reçus en salle sont plus sèchement critiqués lorsqu'ils sortent directement en VOD, tant les conditions du streaming à domicile sont particulièrement adaptées à une critique superficielle, en quasi-temps réel, avec un œil sur le film et un autre sur sur les réseaux sociaux.

C'est regrettable, mais c'est ainsi pour le moment, et il faut donc prendre avec beaucoup de pincettes (enfin, plus que d'habitude), les critiques professionnelles et amateures qui fleurissent en ce moment un peu partout. Et je m'inclus dans le lot...

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# Film(s) du mois :

Un trio de tête particulièrement divertissant, entre le premier Pirates des Caraïbes, qu'on ne présente plus, le récent Jungle Cruise avec The Rock (un film qui marche directement dans les traces de la franchise POTC et de la Momie), et The Suicide Squad de James Gunn, qui redonne un peu de peps à l'univers DC cinématographique.

 

# Flop(s) du mois :

On a le choix, à vrai dire, mais se démarquent vraiment du lot Infinite, avec Wahlberg, une variation médiocre et sans intérêt sur le thème de l'immortalité, avec des cascades numériques over-the-top ; d'ailleurs, en parlant de cascades numériques débiles, Fast & Furious 9, bigger, louder, et vraiment dumber ; et enfin, America, le film, un métrage d'animation qui ressemble à une version (très) longue d'un épisode de Drunk History, délayée sur plus de 90 minutes, insipide et pas inspirée.

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# Petit écran :

Un mois assez calme, consacré à la fin de mon intégrale Superstore (bilans de la saison 4, 5 et 6 accessibles en cliquant ici, et ), une série sympathique mais qui n'aura jamais réussi à me convaincre pleinement, cherchant trop à centrer le programme sur une romance, et à reproduire ainsi le succès de The Office.

Autre intégrale, ce mois-ci, celle des trois saisons de la série animée Jurassic World - Camp Cretaceous (saison 1, 2 et 3) : rien de particulièrement qualitatif ou exceptionnel, mais un programme pour enfants agréables à suivre, avec des dinosaures réussis, et une intégration intéressante à la continuité des films.

Et pour finir, difficile de conclure sans mentionner Jack of All Trades, la série historico-rigolarde de Bruce Campbell : c'est léger, c'est fun, c'est estival, et ça rentre parfaitement dans une semaine Swashbuckling pleine d'aventures.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

 

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# À venir :

En septembre, dernière ligne droite avant le début de l'Halloween Oktorrorfest 2021 : au programme, des sorties 2021 (Snake Eyes, Free Guy, The Green Knight...), de l'animation (Vivo, Boss Baby 2...), la publication d'un bilan MCU vs DCEU, et plein d'autres choses, dont de nouvelles séries fraîchement diffusées (Marvel's What If...?, Star Trek Lower Decks, Les Maîtres de l'Univers, Black Monday...).

 

Et comme toujours, vous pouvez retrouver toutes les mises à jour du blog sur la page Updates, ainsi que la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE SWASHBUCKLING - Jack, le vengeur masqué - Intégrale : saison 1 et 2 (2000)

Publié le 29 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Il y a bien longtemps, de 1994 à 2001, Universal produisait l'Action Pack, un bloc de deux heures de séries conçues par Renaissance Pictures (le studio de Sam Raimi et de Rob Tapert) vendu pour une diffusion en syndication - au programme, Hercule, Xena, TekWar, Cleopatra 2525... et Jack of All Trades, une série historico-comique en deux saisons (pour 22 épisodes d'une vingtaine de minutes environ) qui revisitait les récits de cape et d'épée (et le Zorro de Disney) de manière rigolarde, avec Bruce Campbell dans le rôle titre...

Jack, le vengeur masqué - Intégrale : saison 1 et 2 (Jack of All Trades, season 1 & 2 - 2000) :

À la fin du XIXe siècle, l'agent Jack Stiles (Bruce Campbell) est envoyé sur l'île française de Pulau-Pulau par le Président Jefferson pour y défendre les intérêts américains. Sur place, il rencontre la belle Emilia Rothschild (Angela Dotchin), représentante de la couronne britannique, et ensemble, ils vont se battre contre de multiples menaces, notamment celle de Napoléon Bonaparte (Verne Troyer)... mais pour ce faire et protéger son anonymat, Jack va se déguiser et adopter l'identité du Daring Dragoon, un justicier masqué de légende.

Et difficile de trouver beaucoup de choses à dire sur cette série, tant elle est à la fois simple et efficace, obéissant à une formule bien rodée et joliment décomplexée : un Bruce Campbell au pic de sa Bruce Campbell-itude arrogante, graveleuse et vantarde, une Angela Dotchin charmante et pleine de répondant, du shipping impossible entre les deux protagonistes, un côté exotique assez rafraîchissant, des scènes d'action gérées par les mêmes équipes que le Hercule de Sorbo, des duels à l'épée, des accents français caricaturaux, un ton globalement déconneur et goguenard, et plein de one-liners et de clins d'œil à la petite et la grande Histoire...

À partir de là, on adhère ou pas à ce programme léger, coloré et dynamique, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui enchaîne les versions déglinguées des personnages historiques (Verne Troyer en Napoléon sociopathe, le Marquis de Sade en mode club BDSM, Barbe-Noire qui crache du feu et lèche tout ce qui bouge, un sultan très problématique qui fait d'Emilia sa nouvelle épouse, un pseudo-Capitaine Nemo interprété par Michael Hurst de Hercule, l'Impératrice Catherine de Russie à la recherche de son étalon disparu, un Roi George totalement fou, Lewis et Clark totalement paranos...) sans le moindre complexe.

Et puis tout cela, sans même mentionner les personnages les plus récurrents, qui sont pour beaucoup dans le capital sympathie du programme : le Gouverneur Croque (Stuert Devenie), pleutre, couard, cocu, constamment humilié par son frère Napoléon, et j'en passe ; son bras droit Brogard (Stephen Papps), chef de la garde qui veut la mort du Dragoon ; et Jean-Claude, le perroquet alcoolique et fêtard qui transmet tous les messages de Jack et Emilia, et qui possède un accent français digne de Pépé le putois.

Bref, Jack le vengeur masqué est un programme très très agréable à suivre : ce n'est pas forcément très fin (on sent que Campbell était producteur exécutif du show), certains épisodes sont un ton en dessous (l'épisode de l'amnésie d'Emilia est un peu hystérique, celui de Benjamin Franklin et Barbe-Noire est saoulant), mais le format de la série, ainsi que l'alchimie indubitable entre les deux acteurs principaux en font une série rafraîchissante, pour peu que l'on accroche au second degré très prononcé du tout, et que l'on ne se prenne pas trop au sérieux...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1516 : SEMAINE SWASHBUCKLING - L'Île aux pirates (1995)

Publié le 28 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

L'Île aux pirates (Cutthroat Island - 1995) :

Réputée pour sa piraterie et ses hauts-faits criminels dans les Caraïbes, Morgan Adams (Geena Davis) hérite du navire et de l'équipage de son père, ainsi que de l'une des trois parties d'une carte mystérieuse menant au trésor de la mythique Cutthroat Island. Avec l'aide de William Shaw (Matthew Modine), un arnaqueur, Morgan tente alors de trouver les deux pièces manquantes, traquée par la Marine royale du Gouverneur Ainslee (Patrick Malahide), et par l'oncle malfaisant de Morgan, le cruel Dawg Brown (Frank Langella)...

Un flop assez retentissant entré dans l'histoire, produit par Carolco (alors à l'agonie), et réalisé par Renny Harlin (qui a ainsi sélectionné son épouse Geena Davis dans le rôle principal), l'Île aux Pirates a littéralement tué le genre du film de pirates pendant près de dix ans, jusqu'au premier Pirates des Caraïbes.

Et c'est frustrant, car le film est loin d'être désastreux, même s'il chauffe constamment le chaud et le froid sur tous les plans.

Le casting ? Davis est excellente dans l'action, mais en pilotage automatique le reste du temps. Modine apporte une bonne dose de charisme et de décontraction, mais sa coupe de cheveux moderne et californienne casse un peu l'illusion. Les seconds rôles ont des personnalités et des looks intéressants, mais la post-synchro est souvent inégale. Langella fait un méchant mémorable, mais les représentants de la Royal Navy sont transparents.

La réalisation ? Les plans spectaculaires et épiques se succèdent, mais alternent avec d'autres choix artistiques qui laissent perplexes, et souffrent d'une continuité plans larges/plans serrés assez médiocre. Les cascades ? Très spectaculaires, en effet, voire même époustouflantes... sauf lorsque l'on voit clairement que c'est une doublure masculine très virile aux mains de bucheron qui est déguisée en Geena Davis. La photographie ? Parfois pleine d'atmosphère, parfois sentant le studio étriqué à plein nez.

Les combats ? Impressionnants, sauf lorsque la moitié des protagonistes finit couverte d'un sang trop clair et factice... La musique ? L'une des meilleures compositions de John Debney et un thème mémorable... malheureusement trop répété et découpé au gré des montages et remontages du film.

Bref : en tant que film de pirates "sérieux" (= pas de surnaturel), Cuththroat Island est somme toute très agréable à suivre, et ne mérite pas forcément sa réputation de bouse absolue. Après, ça n'en fait pas forcément un très bon film dans sa globalité, mais ça reste tout à fait regardable. Il faut simplement avoir conscience de ses défauts, conséquences du chaos global dans lequel le film a été tourné et produit.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1515 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Thugs of Hindostan (2018)

Publié le 27 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Musique, Review, Romance, Inde

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Thugs of Hindostan (2018) :

En 1795, alors que la Compagnie des Indes prend progressivement le pouvoir en Inde, éliminant toute opposition sur son passage, se dresse devant eux un groupe de résistants menés par Azaad (Amitabh Bachchan) et par Zafira (Fatima Sana Shaikh), qu'il a sauvée, enfant, d'un massacre perpétré par les Anglais. Pour infiltrer ces rebelles qui écument les océans aux commandes d'un navire volé, John Clive (Lloyd Owen), à la tête de la Compagnie, recrute les services de Firangi Mallah (Aamir Khan), un petit arnaqueur excentrique prêt à trahir quiconque au service du plus offrant...

Réponse indienne évidente au succès des Pirates des Caraïbes, ces Thugs of Hindostan (littéralement les "Brigands de l'Hindustan") en reprennent clairement la forme, ainsi qu'une grosse partie des ficelles narratives et des arguments : un protagoniste excentrique et baratineur, électron libre au milieu d'un conflits entre pirates et autorités coloniales oppressives, et qui passe son temps à trahir tout le monde ; de grandes batailles navales et des abordages improbables ; des cascades décomplexées ; tout un propos sur la liberté et la fin d'une ère ; une durée excessive et des boursouflures narratives ; certaines sonorités de la bande originale...

Le tout, bien évidemment, à la sauce Bollywoodienne, avec passages musicaux de rigueur (mais pas forcément très probants), personnage féminin un peu creux uniquement là pour ses pas de danse et sa plastique (et encore, j'ai franchement eu du mal avec Katrina Kaif et son collagène), effets approximatifs, et nombre de plans pseudo-impressionnants souvent au ralenti.

Et puis il y a ce rythme défaillant, à mi-chemin entre les longueurs habituelles des fresques historiques de Bollywood, et celles des Pirates des Caraïbes : la première moitié du film se regarde plutôt sans problème (même si l'on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi les personnages de la Royal Navy, incarnés par des acteurs anglais, parlent en hindi, y compris entre eux... sauf dans une scène aléatoire arrivant dans la seconde moitié du film), mais la deuxième freine un peu des quatre fers, souffrant d'un gros ventre mou et d'une multiplication des trahisons en tous genres.

Parce qu'en plus, le script est assez convenu : on voit venir ses rebondissements de très loin, et il n'y a pas grande surprise tout au long de ces 2 h 45 de film. Guère surprenant, donc, de voir que le métrage s'est fait étriller par la critique, et a plus ou moins fait un bide.

Dommage, car il y a du bon : Aamir Khan, notamment, est charismatique dans son rôle principal de clown sans foi ni loi, les décors et extérieurs sont plutôt beaux, et il y a clairement du travail et des idées derrière tout cela... mais ça s'essouffle trop vite pour convaincre, et plus l'on s'approche du final, moins le film convainc, tant dans son récit que dans ses effets numériques (et je ne parle même pas des personnages secondaires sous-développés).

Du 3.5 dans sa première moitié, pour rater de peu la moyenne, au final, avec un

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1514 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates (1986)

Publié le 26 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, France, Tunisie, Romance

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates (1986) :

En 1659, le vieux pirate Thomas Red (Walter Matthau) et son garçon de cabine Jean-Baptiste, dit "la Grenouille" (Cris Campion), sont récupérés, naufragés, par l'équipage du Neptune, un galion espagnol qui ramène vers l'Espagne un trône aztèque en or. Aussitôt, Red fomente une mutinerie pour prendre contrôle du navire et dérober le trône, tandis que Grenouille, de son côté, s'éprend de Maria-Dolores (Charlotte Lewis), la nièce du gouverneur de Maracaibo, qui voyage à bord. Mais entre les deux hommes et leurs objectifs se dresse l'implacable lieutenant Don Alfonso de la Torré (Damien Thomas)...

Vu dans les années 90, ce film de Roman Polanski ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Après une ou deux tentatives (infructueuses) de revisionnage depuis lors, tous les dix ans environ, j'ai enfin réussi à revoir ce Pirates... et le mot qui définit bien le film est "laborieux".

Il n'est pas dénué de qualités : la direction artistique (le galion, notamment, est impressionnant), les costumes, l'énergie de tous les acteurs, le côté crasseux et poisseux de l'univers... mais même aujourd'hui, avec du recul, je n'accroche pas vraiment à la proposition de Polanski, à laquelle il manque un souffle épique, un sens de l'aventure, et surtout, du rythme.

C'est bien simple, Pirates est nonchalant dans tout ce qu'il entreprend : ses péripéties, ses abordages, ses combats, tout est filmé de manière assez plate et statique, et le film n'a pas grande énergie, se perdant dans un scénario aux rebondissements peu palpitants, à la post-synchronisation et aux accents approximatifs, à l'illustration musicale assez transparente, et qui, en deux heures, raconte l'équivalent de dix minutes d'un Pirates des Caraïbes ou d'un film plus nerveux.

Et comme en plus ce n'est ni particulièrement drôle, ni particulièrement surprenant... bof.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1513 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au bout du monde (2007)

Publié le 25 Août 2021 par Lurdo dans POTC, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Disney, Review, Jeunesse, Romance, USA

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde (Pirates of the Caribbean : At World's End - 2007) :

Face à la menace croissante de la Compagnie des Indes, qui contrôle désormais Davy Jones (Bill Nighy) et fait régner la terreur sur les océans, Barbossa (Geoffrey Rush), Elizabeth Swann (Keira Knightley) et Will Turner (Orlando Bloom) tentent de réunir la confrérie de Pirates des sept mers, pour les convaincre d'unir leurs forces contre leur ennemi commun, et de libérer la puissance de Calypso, déesse des océans maintenue captive dans un corps humain. Mais avant tout, il va falloir retrouver Jack Sparrow (Johnny Depp), perdu dans l'au-delà pirate...

Dernière partie de la trilogie initiale POTC, une dernière partie encore plus bigger louder, longer que la précédente, et dont les défauts sont encore plus exacerbés : le film dure encore plus longtemps ; tout le monde se trahit allègrement à de multiples reprises, jusqu'à ce que le spectateur oublie qui est allié avec qui ; l'action est toujours plus improbable (on est dans le swashbuckling poussé à l'extrême, avec par exemple Sparrow et Davy Jones qui se battent en duel en haut d'un mat en pleine tempête et au cœur d'un maelstrom sans jamais être déséquilibrés, ou Sparrow qui se prend pour Tarzan entre les mats) ; le scénario frustre fréquemment avec une mythologie confuse, sous-expliquée, et en faisant des choix paradoxaux et décevants (le Kraken mort hors-champ, la grande bataille navale qui n'a jamais lieu, Calypso qui disparaît totalement du métrage une fois libérée, la sous-intrigue oubliée de Chow-Yun Fat qui prend Swann pour Calypso) ; tout le monde cabotine de plus en plus, avec en prime un humour un poil plus lourd, décomplexé et graveleux, çà et là...

Mais paradoxalement, la carte blanche clairement laissée à Verbinski et à l'équipe scénaristique donne aussi lieu à plein de bonnes choses, depuis cette introduction glaçante sur Hoist the Colors (Zimmer était motivé, pour ce troisième volet, et ses thèmes, notamment le thème romantique, sont des réussites), en passant par ce sentiment de fin d'une ère qui imprègne tout le métrage, ce face à face singeant Ennio Morricone et les westerns spaghettis, toute la séquence surréaliste de l'au-delà pirate (avec le Black Pearl voguant dans le désert), le conseil des pirates (qui s'éternise un peu, mais reste sympathique), ou encore le grand affrontement final, certes frustrant sous bien des rapports, mais aussi toujours spectaculaire, lisible, divertissant et épique (le mariage en pleine bataille)...

Un film frustrant, donc, boursouflé de partout (à l'instar de The Lone Ranger, tiens), qui ressemble un peu à un amalgame brouillon de toutes les idées en vrac que Verbinski et son équipe avaient encore en stock, mais qui reste néanmoins un blockbuster agréable à suivre, réservant son lot de scènes mémorables et énergiques, et possédant une vision artistique et une identité que l'on ne peut nier.

3.25/6

(les critiques des autres volets sont toutes en ligne et accessibles en cliquant ici)

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