Noël vient à peine de se terminer, et chez les Téléphages Anonymes, c'est toujours l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Raison, sentiments et bonhommes de neige (Sense, Sensibility & Snowmen - 2019) :
Ella (Erin Krakow) et sa soeur Marianne Dashwood (Kimberley Sustad), toutes deux collaboratrices dans une entreprise d'organisation de fête, ont des personnalités radicalement différentes. Ella est exubérante, optimiste et insouciante, tandis que Marianne, plus sérieuse et réservée, se concentre sur le succès de leur société. Jusqu'au jour où les soeurs Dashwood croisent le chemin d'Edward Ferris (Luke Macfarlane), nouveau président d'une entreprise de fabrication de jouets, qui tente de convaincre un couple de partenaires commerciaux étrangers de signer un nouveau contrat, et qui engage les Dashwood pour organiser une fête d'entreprise...
Pseudo-relecture annuelle d'un roman de Jane Austen par la chaîne Hallmark, ce métrage partait plutôt sur un bon pied, en offrant à Erin Krakow un rôle moins larmoyant et beaucoup plus dynamique que d'habitude : elle s'y donne à fond, elle s'amuse beaucoup, et elle entraîne avec elle Luke Macfarlane, quitte à ce que celui-ci se sente obligé de cabotiner un peu pour égaler son niveau d'énergie.
Et c'est assez agréable de voir ce duo interagir de manière décomplexée et légère... tout comme il faut bien avouer que la relation entre les deux soeurs Dashwood est très attachante et sympathique, car particulièrement enjouée et naturelle. Malheureusement, l'intérêt du métrage s'arrête à peu près là.
En effet, le script peine vraiment à équilibrer le temps de présence des deux soeurs à l'écran, et très rapidement, on en vient à regretter l'absence récurrente de Sustad, qui hérite d'un rôle plus discret que Krakow, et d'un prétendant assez insipide. L'actrice fait tout son possible pour exister, mais le point focal du film, c'est le couple Macfarlane/Krakow, et c'est bien dommage.
D'autant plus dommage que ce couple est mis sur les rails du cahier des charges Hallmark, qui le fait passer par toutes les cases obligatoires de ces scripts, les montages, la décoration, les quiproquos finaux bien patauds et agaçants... en plus de les confronter au couple étranger, supposément d'origine française. Sauf que leur accent calamiteux (façon vieille caricature d'il y a trente ans) tire systématiquement toutes leurs scènes vers le bas, scènes qui ne sont pas aidées par une post-synchronisation VO parfois tout simplement amateure (la scène de l'arrivée du couple étranger et de leur accueil dans la rue par Macfarlane est un monument d'approximation sonore).
Bref, après une première demi-heure sympathique, le film se délite lentement, et finit par totalement ronronner, sans jamais se montrer vraiment intéressant ou à la hauteur de l'énergie de ses interprètes principaux.
2.5/6 (je lui aurais peut-être mis la moyenne si je l'avais découvert en français, loin de tous ces problèmes de post-synchro et d'accents pourris)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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