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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1284 : Chinese Zodiac (2012)

Publié le 25 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Chine, Hong Kong, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Chinese Zodiac (CZ12 - 2012) :

Jackie reçoit pour mission de retrouver les douze têtes de bronze du zodiaque chinois qui ornaient le Palais d'Été, et qui ont été dérobées lors de sa mise à sac par les Européens : avec son équipe (Kwon Sang-woo, Liao Fan, Zhang Lanxin), et aidé d'une spécialiste (Helen Yao), Jackie traverse alors le globe à la recherche des têtes manquantes, et de l'épave du navire de l'ancêtre d'une noble française, Catherine (Laura Weissbecker)...

Troisième volet de la saga Armour of God, mettant en avant un Jackie Chan aventurier/mercenaire, ce Chinese Zodiac est une sérieuse déconvenue. Après un Mister Dynamite qui a relativement mal vieilli, et un Opération Condor qui, au contraire, a toujours autant de punch, ce Chinese Zodiac est malheureusement un film dans lequel Jackie Chan accuse bien son âge et ne parvient pas à compenser ses limites actuelles.

Réalisateur, acteur, éclairagiste, chanteur, scénariste, cascadeur, chorégraphe, monteur, etc : Jackie est à tous les postes de ce métrage, comme pour compenser une présence diminuée devant la caméra, et cela se traduit par un film visuellement assez laid (couleurs saturées, etc), qui s'éparpille un peu, qui multiplie les lieux, les pays, les langues, et qui finit par être brouillon (un peu à l'image du personnage de Jackie, ici mercenaire un peu obsédé par son pays natal, ponctuellement froid et distant... à moins que ce soit l'interprétation de Chan qui provoque cela, un Chan qui, très souvent, a tellement à faire sur ce projet qu'il en est réduit à lire ses dialogues anglais - toujours un problème pour lui - sur des cartons tenus hors-champ).

L'équipe de Jackie ? Tous manquant de charisme, et affublés de problèmes personnels sans grand intérêt. La Française et la scientifique chinoise ? Sous-développées et peu mémorables. Jackie lui-même ? Dès l'introduction du film, avec cette évasion de Jackie d'une base militaire russe, ça ne fonctionne pas : entre les doublures, le câblage évident, les effets numériques approximatifs, les cascades impossibles, on est plus près d'un James Bond au rabais que d'un Opération Condor, on perd ce sens du "réalisme" (toutes proportions gardées) dans les exploits de Jackie, et on regarde ça sans être particulièrement impressionné.

C'est probablement ce qui coince le plus : avant, on était impressionné par Jackie et ses performances, même lorsqu'il était ponctuellement câblé. Maintenant, avec les béquilles dont il dispose (câblage omniprésent et voyant, effets spéciaux numériques, fonds verts, doublures, acolytes qui se battent à sa place, contrôle total sur le montage, sur la réalisation et sur les cascades, etc), on n'est que rarement impressionné par ce qui apparaît à l'écran. D'autant que Jackie profite de cette débauche de moyens pour inventer des cascades plus exubérantes les unes que les autres : par exemple, ce combat en chute libre au-dessus d'un volcan.

Sur le papier, pourquoi pas, c'est du pur James Bond. Dans les faits, tout a été tourné devant des fonds bleus, au-dessus d'une soufflerie verticale - une prouesse en soi, qui aurait été impressionnante telle qu'elle (on peut imaginer ce même combat, plus crédible, au-dessus d'une ou de plusieurs souffleries verticales dans l'entrepôt), mais qui perd paradoxalement en plausibilité et en intérêt une fois transposée en chute libre interminable à la verticale d'un volcan.

À trop vouloir en faire, le film en devient ainsi contre-productif : une mission à Chantilly ? Le moindre saut de Jackie est câblé, et sa poursuite avec des dobermans dans un labyrinthe est sapé par des incrustations numériques ratées. Une aventure sur une île lointaine, dans une épave échouée dans la jungle ? Des moments amusants, des pirates déglingués, mais aussi une jungle de studio jamais vraiment crédible. Un affrontement dans un entrepôt ? Malheureusement tiré vers le bas par un câblage très approximatif (notamment durant le combat des femmes), et par une explosion numérique très moche.

Et puis il y a cette toute fin jouant à fond la carte du mélo, où Jackie devient un héros international en se sacrifiant devant les caméras de toute la planète. Mouais. Surtout que le montage best-of de la carrière de Jackie, pendant le générique de fin, ne fait que souligner à quel point "c'était mieux avant".

Décevant, même en prenant en compte le fait que Jackie est désormais un sexagénaire, et qu'il ne peut donc plus être au même niveau qu'à la grande époque.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1283 : Mechanic - Résurrection (2016)

Publié le 24 Août 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller, USA, France

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Mechanic : Résurrection (2016) :

Arraché à une retraite tropicale bien méritée par un ex-ami d'enfance, Crain (Sam Hazeldine), Arthur Bishop (Jason Statham) est contraint de tuer trois cibles distinctes (Femi Elufowoju Jr, Toby Eddington, Tommy Lee Jones) en faisant passer ces décès pour des accidents, s'il veut un jour retrouver Gina (Jessica Alba), la femme dont il est tombé amoureux...

Le premier Mechanic tentait de suivre le film de 1972 tout en le modernisant pour coller au moule actioner made in Statham... cette suite, pas du tout. Adieu la réalisation de Simon West (remplacé par un réalisateur allemand), l'ambiance plus sombre, le personnage autiste émotionnel (qui ici tombe amoureux en trois minutes et risque sa peau pour la sauver après une nuit de passion), la tragédie personnelle et les meurtres à échelle raisonnable, là, on passe dans la catégorie blockbuster décérébré, avec tournage à la plage et au soleil, Statham et Alba en maillot, des meurtres spectaculaires dignes d'un sous-Mission Impossible, et une structure de jeu vidéo, avec les missions qui se succèdent, les briefings en voix off, la princesse à secourir...

C'est bien simple, on a plus l'impression de regarder un film d'espionnage lambda, avec un budget supérieur au simple DTV, qu'un métrage appartenant à la même franchise que Le Flingueur... et ça se ressent tout de suite au niveau de l'intérêt : tout est plus ou moins générique, du personnage de Jessica Alba (qui, comme Michelle Yeoh, a dû accepter ce rôle pour pouvoir passer 15 jours de tournage au soleil) aux effets spéciaux numériques approximatifs (explosions, fonds verts, etc), en passant par la réalisation, et par l'action, avec un Statham qui fait du Statham (il le fait bien, cela dit), et un scénario qui exige qu'on ne le regarde pas de trop près, tant il est bourré de raccourcis et de problèmes de cohérence interne.

Alors si l'on éteint son cerveau, ça se regarde, et Tommy Lee Jones semble bien s'amuser dans son petit rôle, mais dans l'ensemble, ça ressemble à un projet uniquement mis en chantier pour tenter de lancer une franchise avec Statham, sans jamais avoir le talent ou le savoir-faire nécessaires pour y parvenir. En même temps, c'est une coproduction française, donc...

2.25/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 2 (1993-1994)

Publié le 23 Août 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, Canada, France

There can only be one... Et comme Sygbab continue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 2 (Highlander : The Series, season 2 - 1993-1994) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) continue de vivre entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), son protégé. Mais il découvre soudain l'existence des Guetteurs, une organisation secrète humaine consacrée à l'observation des Immortels et de leurs affrontements : voilà une nouvelle source de problèmes pour MacLeod, qui trouve en Horton (Peter Hudson), un guetteur fanatique, un nouvel ennemi...

Changement de saison, changement de générique, avec une introduction bien moins énergique qu'elle ne pouvait l'être par le passé. Heureusement que la musique de Queen est toujours là pour donner la pêche avant chaque début d'épisode ; c'est un bon moment qu'il faut savoir apprécier car pour le reste, les défauts sont les mêmes que dans la première saison : les scripts sont majoritairement plats, les flashbacks ne sont pas toujours passionnants, la gestion des personnages est aléatoire, et le format de 48 minutes est encore beaucoup trop long car il engendre des problèmes de rythme.

Il faut cependant mettre en avant des améliorations notables, et pas seulement au niveau des scènes de combat qui deviennent petit à petit plus crédibles - même si en parallèle les Quickenings deviennent de plus en plus affreux visuellement. Les acteurs commencent à jouer de manière plus convenable, et la copie a été entièrement revue en ce qui concerne l'illustration musicale.

Cela donne une autre aura à cet univers qui se développe lentement mais sûrement, le rendant un peu plus palpable. En revanche, il est difficile de s'y retrouver avec les personnages, la faute à une délocalisation constante qui voit Duncan se partager entre les États-Unis et la France de manière récurrente. Il faut donc s'habituer à ce que certains éléments soient laissés en suspens, ce qui crée une discontinuité peu évidente à appréhender.

Malgré ces problèmes inhérents à la production de la série, cela élargit tout de même le cercle des connaissances de Duncan, en intégrant de nouvelles figures, pas forcément toutes aussi sympathiques les unes que les autres - cela dépend aussi des affinités du téléspectateur.

Charlie (Philip Akin), par exemple, a du mal à exister, alors qu'un vent de fraîcheur accompagne l'introduction de Maurice (Michel Modo), le genre d'ami un peu lourdingue et collant sur qui on peut toutefois compter. Il apporte un brin d'humour pour détendre l'atmosphère, bien pesante autrement. En effet, la mort de Tessa - très tôt dans la saison, dans un épisode dont la conclusion dramatique est assez prévisible, et relativement ratée au regard de l'ambiance mise en place tout du long - porte un coup sévère à MacLeod.

La perte de l'être aimé est à priori le thème de prédilection des scénaristes ; de fait, il est mis en exergue à cause de cet évènement tragique (même si malheureusement ça devient un prétexte pour que le personnage principal devienne subitement un dragueur invétéré qui tombe toutes les femmes).

Découverte au même moment puisqu'il fait initialement partie des victimes, l'Immortalité de Ritchie est à la fois une bonne et une mauvaise idée. en tout cas par rapport à ce qu'elle génère. Certes, c'est l'occasion de voir Duncan dans un rôle d'instructeur, puisqu'il le prend sous son aile afin de lui apprendre les rudiments du combat au sabre, mais c'est aussi une façon de se débarrasser momentanément de Ritchie puisqu'il est rapidement congédié.

Cette intrigue a tout de même la particularité de révéler quelque chose d'assez troublant : que ce soit pour lui, Amanda (qui revient à deux reprises, avec des épisodes plus réussis que lors de sa première apparition) ou d'autres, MacLeod a tendance à vouloir combattre à la place de ses "protégés" car il a plus de chances d'y survivre. Il y a certes de la bonne volonté de sa part, mais cela sert aussi son intérêt personnel puisqu'il récupère régulièrement les Quickenings et augmente ainsi ses chances d'être le dernier immortel debout.

Les menaces auxquelles il doit faire face proviennent encore majoritairement d'immortels déjà croisés par le passé, sauf dans les cas de Néfertiri et de Marcus qui sont vivants depuis des millénaires sans qu'il en ait entendu parler. Peut-être ont-il appris à faire profil bas et à moins se faire remarquer que le héros, toujours fourré dans de drôles d'histoires (à part amener quelques personnes à se poser des questions dans les forces de police, cet aspect-là n'est pas vraiment développé). Mais la menace la plus sérieuse vient d'un humain extrémiste, bien décidé à exterminer cette espèce étrange d'êtres immortels.

Horton fait ainsi partie des Guetteurs, une organisation qui observe les immortels depuis des siècles afin de consigner leurs faits et gestes, dans le but de garder une trace de leur histoire. Leur règle d'or est de ne jamais intervenir, mais sa vision est plus radicale : les humains doivent prévaloir, et il n'est pas question qu'ils soient sous le joug d'un individu - d'une aberration plutôt - qui bénéficierait du savoir ultime.

Il utilise donc à son avantage les ressources dont il dispose en trahissant l'esprit pacifique des Watchers, allant même jusqu'à bafouer les règles des duels entre immortels par le biais d'une association malfaisante avec Xavier St. Cloud (Roland Gift), l'un des antagonistes de Duncan. Au-delà des possibilités qu'offre cet élément, cela met Duncan dans une situation inconfortable car tuer Horton va à l'encontre de ses principes.

Ce dernier traversant les océans pour traquer son ennemi, cela compense la discontinuité évoquée auparavant en créant un peu de liant, avec des épisodes en deux parties qui pointent le bout de leur nez. Une nouveauté qui apporte de la variété, tout comme le 2.16 The Vampire qui est pour une fois structuré autour d'un flashback et non de ce qu'il se passe dans le présent. C'est un aspect à travailler pour enrichir la série grâce à des épisodes atypiques, et aussi pour voir autre chose que des flashbacks de quelques minutes qui ne sont pas toujours concluants.

Il était aisé de fournir une saison moins catastrophique que la première, mais on sent une réelle volonté de mettre quelque chose en place grâce à une mythologie qui s'instaure peu à peu et des personnages qui commencent à s'établir. Cela n'augure en rien d'une suite extraordinaire, mais les scénaristes ont des idées ; reste à voir comment celles-ci seront exploitées.

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Les bilans de Lurdo : Year of the Rabbit, saison 1 (2019)

Publié le 22 Août 2020 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Sitcom, Télévision, Thriller, UK

Comédie policière britannique en 6 épisodes de 25 minutes environ, Year of the Rabbit se veut une parodie du genre "enquêtes victoriennes", façon Ripper Street, écrite et produite pour Channel 4 par des scénaristes de tv éprouvés, déjà à l'œuvre sur Veep, ou sur les séries de Matt Lucas et David Walliams...

Year of the Rabbit, saison 1 (2019) :

Les enquêtes improbables de l'Inspecteur Rabbit (Matt Berry), un alcoolique brutal et bas-de-plafond, et de ses acolytes Wilbur Strauss (Freddie Fox), jeune officier débutant, et Mabel Wisbech (Susan Wokoma), premier femme policière (et accessoirement fille adoptive du commissaire), dans le Londres de 1887...

Une comédie co-écrite par Matt Berry, et qui s'avère donc chargée en humour noir et en politiquement incorrect, une jolie satire du genre procédural en costume, où tout le monde jure, où le sexisme est roi (et où les antagonistes sont des féministes criminelles) et où les procédures judiciaires et les interrogatoires se règlent à coup de battes métalliques dans la tronche.

La bonne idée des responsables de cette "année du lapin", c'est de concilier son côté absurde et déconneur - entre son Elephant Man flamboyant, son clochard vivant dans les goûts, la Princesse de Bulgarie (une Sally Phillips qui s'amuse bien), le rival de Rabbit, les personnages joyeusement barrés - avec une intrigue de fond traitée plus sérieusement.

Bon, ce n'est pas non plus un thriller ultra-dramatique, mais la conspiration globale qui entoure Rabbit et ses collègues évolue tout au long de la saison et parvient à se montrer un peu plus sérieuse lorsqu'il le faut. Le tout avec un enrobage musical aux percussions modernes étrangement funky, qui créent un décalage intéressant.

En somme, une première saison plutôt amusante et sympathique, qui pourrait bien déboucher, via l'apparition finale de Jemaine Clement en agent de la Reine, vers une seconde saison encore plus excentrique, et aux enjeux toujours plus improbables.

Pour le coup, ça fait envie.

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Les bilans de Lurdo : Future Man, saison 2 (2019)

Publié le 22 Août 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Hulu

Après une première saison qui assumait fièrement ses influences, et jouait avec ces dernières pour le meilleur et pour le pire, Future Man, chapeautée par Seth Rogen et Evan Goldberg, et écrite par les scénaristes de Sausage Party, est revenue pour deux saisons, dont une première en 2019, au même format de 13 x 25 minutes. Mais comme on va très vite le voir, le programme a radicalement changé de direction, quitte à se perdre en chemin...

Future Man, saison 2 (2019) :

Après avoir détruit l'œuvre de Kronish, Josh (Josh Hutcherson) est désormais en prison, considéré comme un terroriste mondialement connu. Jusqu'à ce qu'il réalise qu'il est dans un futur bien différent, où Stu (Haley Joel Osment) tente d'envoyer l'humanité sur Mars, et où une résistance anti-technologie vit retranchée, accueillant Wolf (Derek Wilson) à bras ouverts...

C'est bien simple : la première saison de Future Man reposait sur une intrigue de fond, une mission (arrêter Kronish), autour de laquelle se brodaient des digressions comiques, au gré des sauts temporels et des nouvelles époques visitées. Là, pour cette saison 2, les scénaristes ont pris le contrepied total de cette approche : il n'y a qu'une époque, et en lieu et place d'une intrigue de fond, la saison n'est qu'une grosse digression, durant laquelle chacun des membres du trio évolue dans son coin, séparé des deux autres.

Ce qui pose tout de suite problème, étant donné que l'alchimie et les interactions du trio Josh/Tiger/Wolf formaient l'un des intérêts principaux de la saison 1. D'autant qu'ici, une fois qu'ils se retrouvent, les personnages ont des rapports très conflictuels et relativement dénués d'humour : en saison 1, je parlais d'un équilibre précaire entre le sérieux et la parodie ; en saison 2, le sérieux domine clairement - même si la série n'est pas dénuée d'idées absurdes.

Tiger est probablement le personnage qui souffre le plus de cette nouvelle direction : confrontée à une vie de famille recomposée avec un Stu holographique et sa fille (aussi interprétée par Coupe, avec une voix délibérément insupportable), le personnage se cherche, et finit par prendre des décisions étranges, qui contrastent avec la caractérisation habituelle de Tiger. Pas particulièrement convaincant, à vrai dire.

Wolf, lui, est plongé dans une relecture (là aussi) familiale d'Idiocracy, où il est placé à la tête d'une cellule familiale complexe, et en profite pour réinventer (littéralement) la roue, en même temps qu'il se réinvente une nouvelle fois. Plutôt amusant, parfois touchant, mais aussi occasionnellement redondant et répétitif.

Quant à Josh... mieux vaut ne pas en parler. Il passe la saison en retrait, à passer d'humiliation en humiliation, à souffrir et... ce n'est tout simplement pas très drôle. À se demander si Hutcherson n'était pas totalement disponible, cette saison, et si les scénaristes ont dû broder autour de son personnage...

Quoiqu'il en soit, pour une série intitulée Future Man, le programme passe, en saison 2, énormément de temps centré sur Tiger et Wolf, qui n'ont plus vraiment de direction, dans la vie, et doivent se réinventer. Soit. Le tout culmine même en une fin de saison qui fonctionne à peu près, car retrouvant une énergie, un but et une mission... à défaut d'être très cohérente dans son utilisation des voyages temporels.

Mais pour le reste, c'est un peu l'encéphalogramme plat. Pas forcément mauvais, pas forcément inintéressant, mais jamais très hilarant, jamais rythmé, et souvent délayé.

Les guests sont peu nombreux (Kurtwood Smith, Kristen Schaal), peu mémorables, les parodies sont brèves et semblent manquer de motivation (les cop-shows façon Law & Order, les sitcoms 80s, un numéro de comédie musicale, un peu de cyberpunk), le budget semble plus faible qu'en saison 1 (mais c'est peut-être dû au fait que l'on passe énormément de temps dans l'Idiocracie médiévale boueuse, dans le désert californien et dans la demeure aseptisée de Stu), bref, cette saison 2 laisse de marbre.

Une saison 2 finalement assez laborieuse et qui effectue des choix créatifs (et budgétaires ?) malheureusement souvent dommageables - adieu les multiples sauts temporels, les époques variées, la comédie parfois graveleuse mais décomplexée, le fanservice évident, etc, place à une saison statique, dans une réalité terne, et qui décide de séparer ses trois protagonistes pendant le plus clair de ses 13 épisodes.

La fin de saison ouvre la porte à une future fournée d'épisodes façon Running Man, avec un Seth Rogen en garde-chiourme/animateur d'un jeu télévisé dont les candidats sont nos trois protagonistes, accusés d'avoir bouleversé le continuum espace-temps avec leurs conneries : pourquoi pas, si cela permet au programme d'être plus nerveux, plus décomplexé, et de moins jouer la carte de l'émotion forcée...

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Un film, un jour (ou presque) #1282 : Opération Condor (1991)

Publié le 21 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Hong-Kong

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Opération Condor (Armour of God II : Operation Condor - 1991) :

Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour le compte des Nations Unies, afin de retrouver un trésor de guerre nazi enfouie au beau milieu du désert nord-africain. Avec lui, Ada (Carol Cheng), une experte coincée, Elsa (Eva Cobo De Garcia), petite-fille du nazi ayant caché le trésor, et Momoko (Shoko Ikeda), une jeune vendeuse qu'ils rencontrent en chemin. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher ce trésor : Adolf (Aldo Sambrell) et ses mercenaires sont sur leurs traces, et deux espions arabes incapables (Daniel Mintz, Jonathan Isgar) les suivent de près...

Alors là, après la semi-déception Mister Dynamite, qui a très mal vieilli, voilà qui fait plaisir : Opération Condor n'a pas du tout vieilli, et reste à ce jour pour moi l'un des meilleurs Jackie Chan. Un peu comme si, cinq ans après Mister Dynamite, Chan avait repris toutes les idées de ce film, toutes ses ambitions, et avait décidé de reprendre les grandes lignes du film pour les réinventer avec un plus gros budget, et un savoir-faire plus assuré.

Résultat : cet Armour of God 2 est exotique, bien rythmé, totalement déjanté, à la fois drôle et spectaculaire, avec un trio de personnages féminins amusants et à la caractérisation suffisamment distincte pour être mémorable, des méchants incapables, des cascades incroyables, un thème musical qui reste en tête, des combats inventifs et décomplexé, et des scènes WTF, comme celle de la soufflerie.

Que dire de plus ? Que cet Opération Condor est un peu le mariage parfait de la comédie hong-kongaise, du film d'arts martiaux à la Jackie Chan, et du film d'aventures occidental, un mariage que Jackie Chan tentera de retrouver, en vain, dans les années 2000 avec Kung Fu Yoga, ou avec Armour of God 3 : CZ12...

Incontournable.

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1281 : An American Pickle (2020)

Publié le 20 Août 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Review, Romance, Science-Fiction, Religion, USA, HBO Max

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

An American Pickle (2020) :

Herschel Greenbaum (Seth Rogen), immigrant sans le sou, arrive aux USA en 1919, espérant ainsi améliorer le quotidien de sa famille. Mais à l'usine où il travaille, un accident le fait tomber dans une cuve de saumure : lorsqu'il en ressort, il s'aperçoit qu'il est en 2019, à Brooklyn, et que tout à changé. Et quand il tente de retrouver sa lignée, il tombe sur Ben Greenbaum (Rogen), un hipster concepteur d'app dont la vie est au point mort : indigné par l'absence d'ambition de son descendant, Herschel décide alors de prouver à son descendant que les anciennes méthodes ont toujours du bon, lançant ainsi les deux hommes dans une guerre impromptue...

Comédie dramatique écrite par Simon Rich (créateur de Miracle Workers) à partir de l'une de ses nouvelles, cet American Pickle ressemble un peu à un Hibernatus à la sauce Rogen, un long-métrage qui a constamment le postérieur entre deux chaises, hésitant constamment entre comédie gentillette (l'affrontement entre Herschel et son descendant avait pourtant du potentiel, mais le tout ne passe jamais vraiment la seconde), choc des générations, parcours d'un immigrant, redécouverte de ses origines, satire de l'ère Trump (Herschel et ses idées rétrogrades deviennent ultra-populaires auprès de la droite conservatrice, qui envisage de le présenter à des élections), satire des hipsters et de Brooklyn, et sentimentalisme yiddish.

Le film passe donc son temps à partir dans une direction puis une autre, restant au final en surface de bien des choses - ce qui passe à peu près tant que le ton global n'est pas sérieux, mais commence à coincer dans son dernier quart, quand Ben est renvoyé au pays de ses ancêtres, et qu'il y renoue avec la foi, juste avant une fin de métrage en queue de poisson.

Pas très probant, tout ça, une sorte de film sous-développé à partir d'une nouvelle trop courte pour son propre bien, avec un budget minimaliste de film indépendant (il n'y a quasiment aucun personnage secondaire récurrent), une approche probablement un peu trop sincère et sérieuse, et une bande-originale symphonique étrangement grandiloquente, co-composée par Michael Giacchino.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1280 : Wunderkammer - World of Wonder (2019)

Publié le 19 Août 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Fantastique, Review, France, Italie, UK

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Wunderkammer - World of Wonder (2019) :

Documentaire franco-italo-anglais d'un peu moins de 90 minutes, consacré à ces cabinets de curiosités réunissant tous ces objets étranges, fantaisistes, historiques, taxonomiques ou encore pseudo-surnaturels parfois conservées autrefois dans des pièces dédiées des demeures des nobles, des rois, et de toute personne un peu excentrique et fortunée.

Un métrage assez austère et scolaire/studieux, qui n'aurait pas dépareillé sur Arte, et qui décrit en long, en large et en travers les différents types de cabinets de ce type (scientifiques, exotiques, fantastiques, naturels, mécaniques et plus récemment, préhistoriques ou cinématographiques), au travers d'entretiens assez statiques avec des propriétaires ou des responsables de musées aux quatre coins de la planète.

Je mentirais si je disais que j'ai été passionné par le métrage, qui fait un peu défilé de collections mis en images sur une bande originale un poil grandiloquente, et qui passe un si grand nombre de ces derniers en revue, en fait, qu'on finit par survoler les différents contenus : le macabre ? Trois secondes et demi. Les chimères ? 20 secondes. Les astrolabes, globes et autres sphères armillaires ? Moins d'une minute. Les automates ? À peine plus.

Par contre, quand il s'agit de placer de longues séquences touristiques filmant l'architecture des châteaux, ou de laisser des excentriques bohèmes partir dans des digressions sur le sens profond de l'Art et sur la manière dont, à leur yeux, leur cabinet révèle la profondeur de l'âme humaine parce que blablabla, ça, pas de problème.

Un peu frustrant, donc, mais au moins, c'est esthétiquement intéressant à regarder.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1279 : Artemis Fowl (2020)

Publié le 18 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, USA, Disney+

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Artemis Fowl (2020) :

Héritier d'une dynastie de grands criminels, Artémis Fowl Jr. (Ferdia Shaw) découvre son héritage (ainsi que l'existence d'un monde fantastique et féérique) le jour où son père (Colin Farrell) est enlevé par une Fée renégate, en échange d'un artéfact rarissime. Avec l'aide de son majordome, Dom (Nonso Anozie), Artémis décide alors d'échafauder un plan complexe impliquant la capture du Capitaine Short (Lara McDonnell), une Fée, afin de forcer le Commandant Root (Judi Dench) et le voleur nain Mulch Diggums (Josh Gad) à lui donner l'objet en question...

Après des années de development hell, l'adaptation de la série de romans Artemis Fowl a enfin fini par se concrétiser pour Disney, sous la caméra de Kenneth Brannagh... et est donc sortie, en juin dernier, sur Disney +, crise de la COVID oblige.

Honnêtement, après avoir vu le film, on peut se demander si la COVID n'était pas plutôt un bon prétexte pour sacrifier ce métrage insipide et raté, plutôt que de risquer une déculottée critique et publique avec une sortie en salle.

Car Artemis Fowl (le film) est bourré de problèmes. Et ce sans même prendre en compte l'adaptation des romans, à proprement parler : sur un plan technique, le film est bourré de défauts. Dépassant à peine les 90 minutes, le film donne constamment l'impression d'être le remontage d'un blockbuster de 2 heures : personnages secondaires sous-développés (Juliet, inutile), dialogues et montages mécaniques au rythme haché, transitions approximatives, tout paraît précipité et confus, à la limite de l'incohérence.

En lieu et place d'un protagoniste malicieux et charismatique, on a un jeune acteur terne et impassible. En lieu et place d'un nain amusant, on a Josh Gad en cosplay de Hagrid, avec la voix d'un fumeur de 80 ans. Et dans le rôle de la commandante des fées, Judi Dench avec des oreilles pointues, une perruque et une voix, là aussi de fumeuse de 90 ans.

La direction artistique est générique, la réalisation de Brannagh est générique, la méchante est générique, la musique de Patrick Doyle est générique (ou bien tellement noyée dans les effets sonores qu'on ne la remarque pas), le worldbuilding est générique, les effets spéciaux sont génériques, le McGuffin est générique, bref, rien ne laisse la moindre impression vraiment positive au sortir du métrage... si ce n'est, peut-être, Lara McDonnell, assez attachante dans son rôle.

Et puis, forcément, ce qui achève d'enterrer le film, c'est cette constante mise en place d'éléments pour une hypothétique suite, qui ne verra jamais le jour : difficile de faire plus agaçant quand le premier épisode de cette wannabe-franchise est à ce point médiocre.

1.5 + 0.5 pour McDonnell et pour le majordome, amusant = 2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1278 : Le Flingueur (2011)

Publié le 17 Août 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Le Flingueur (The Mechanic - 2011) :

Tueur à gages sans pitié, émotionnellement froid et distant, Arthur Bishop (Jason Statham) travaille pour une mystérieuse organisation dont l'un des dirigeants, Harry (Donald Sutherland), est son mentor de toujours. Jusqu'au jour où BIshop reçoit la mission de tuer Harry, qui a apparemment trahi l'organisation. Il s'exécute mais, empli de remords, Bishop finit par prendre sous son aile Steve (Ben Foster), le fils paumé et violent de Harry, et par le former au métier de "mécanicien"...

Un remake d'un film de Charles Bronson de 1972, ce Mechanic signé Simon West (Tomb Raider, Expendables 2) s'avère un thriller tout à fait honorable, dans le genre, porté par le charisme de ses deux acteurs principaux.

J'en suis d'ailleurs le premier surpris, m'attendant à un énième film d'action creux façon EuropaCorp : en réalité, c'est à quelque chose de plus stylisé (d'ailleurs, on regrettera cet étalonnage numérique assez laid, notamment tout le prologue en Colombie, à l'image passée au filtre jaune dégueulasse), à mi-chemin entre une adaptation officieuse de Hitman (Statham a déjà la tête de l'emploi pour incarner l'Agent 47 !), un actioner moderne, et son ADN de thriller 70s, plus posé.

Rien de révolutionnaire, et outre l'étalonnage, on pourra aussi critiquer certains choix de montage, ou encore le choix de ce final qui aurait nettement gagné à laisser planer le mystère sur le sort de Bishop, plutôt que de faire cette happy end clichée... mais ça aurait pu être bien pire, dans l'ensemble.

3.75/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 1 (1992-1993)

Publié le 16 Août 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, Canada, France

There can only be one... Et comme Sygbab revient pour en découdre avec une nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 1 (Highlander : The Series, season 1 - 1992-1993) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) vit une vie paisible d'antiquaire entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), un jeune voyou qu'il a pris sous son aile. Las des duels constants à l'épée auxquels se livrent les immortels, il aimerait ne plus participer à ce combat sans fin... mais la réalité de sa condition le rattrape sans cesse.

L'immortalité est un des plus grands fantasmes de l'humanité, ce qui en fait un thème souvent abordé dans les domaines de la science-fiction et du fantastique. Étant donné que la série s'y consacre exclusivement, cela représente une opportunité de se pencher sur cette condition et d'en décortiquer les avantages et les inconvénients.

Malheureusement, ce n'est pas exploité de cette manière : si ce n'est évoquer de manière assez succincte les affres d'une solitude qui peut parfois durer des siècles et la douleur inévitable éternelle de perdre un être aimé et mortel, il n'y a pas grand-chose d'autre à signaler de ce côté. C'est d'ailleurs une constante de cette première saison puisque tout ce qui pourrait être exploité de manière intelligente n'est utilisé que de manière superficielle.

Les deux exemples les plus frappants résident dans la manière de gérer le Quickening et le background de Duncan. Dans le premier cas, il s'agit de l'aboutissement de duels presque tous identiques - même si on perçoit quelques progrès chez Adrian Paul, le manque d'inspiration dans les chorégraphies finit par rendre indifférent - et cela n'apporte rien de concret. Duncan est censé intégrer toutes les connaissances de ses adversaires, mais que ce soit dans ses aptitudes au combat ou au niveau de son enrichissement personnel, cela n'est jamais vraiment retranscrit.

Quant aux flashbacks qui ont pour but de nous faire découvrir son riche passé, ils ne sont jamais percutants. Sans parler des costumes qui sont parfois peu crédibles, le schéma est souvent le même avec un retour sur les origines de la rencontre entre Duncan et un autre Immortel, celle-ci se produisant généralement en temps de guerre. Traverser les siècles semble en effet avoir poussé notre héros à participer à tous les conflits possibles et imaginables...

Cela amène à un autre point qui met en avant le manque de créativité des scénaristes. À chaque épisode son Immortel, que Duncan a déjà rencontré par le passé dans 99% des cas, et qu'il connaît régulièrement très bien. Il y en a peu qui dérogent à cette règle, et cet enchaînement d'épisodes indépendants au déroulement quasiment invariable est plus que lassant.

Et bien entendu, cette concentration d'amis ou d'ennemis autour de lui ne change guère, qu'il soit aux États-Unis ou à Paris. Au moins, la Ville Lumière donne du cachet à la deuxième partie de saison, ce qui est toujours une bonne chose. En effet, d'autres éléments ne sont pas aussi enthousiasmants : entre une illustration musicale en décalage total avec le générique (qui est lui-même un paradoxe avec une musique et des paroles qui déchirent mais une imagerie qui fait saigner les yeux), une ambiance moribonde, un manque de rythme flagrant, une écriture au rabais et des scènes d'actions pas toujours heureuses (comme évoqué auparavant), il y a de quoi s'ennuyer.

En ce qui concerne les personnages, c'est le néant le plus total. Tessa est inutile et n'attire aucune sympathie, Richie sert uniquement de faire-valoir, Duncan n'est pas foncièrement intéressant, et le jeu approximatif des acteurs n'aide pas à s'attacher à eux.

Le comble, c'est de constater que certains des protagonistes secondaires sont plus intrigants : Darius, Amanda, et même la journaliste du début de saison... En revanche, ils ne sont pas développés, et cela souligne une fois de plus quelques carences impardonnables : la mort de Darius aurait sans doute eu plus d'impact si le téléspectateur en avait su plus sur lui, et l'intrigue de la journaliste qui essaie de percer à jour le secret de Duncan passe à la trappe alors qu'il y avait du potentiel.

En résumé, cette première saison est un véritable fiasco. Heureusement, le final relève un tant soit peu la tête en introduisant un groupe obscur qui est au courant de l'existence des immortels et qui souhaite les éliminer pour faire prévaloir l'humanité, car ils les considèrent comme une aberration de la nature. Il ne reste plus qu'à espérer que ce ne soit pas un coup d'épée dans l'eau !

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x01-02 (2020)

Publié le 15 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Parce que visiblement, pour contrer le succès croissant de The Orville auprès des fans de science-fiction télévisée, et parce que l'objectif de la plateforme de VOD CBS All Access, c'est, de son propre aveu, "Du Star Trek. Tout le temps.", voici une nouvelle série appartenant à la franchise Trek, une série animée semi-parodique inspirée d'un épisode de The Next Generation (Lower Decks), et confiée à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites).

Star Trek : Lower Decks 1x01-02 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x01 - Second Contact : Alors que Tendi vient d'arriver à bord, et que Mariner et Boimler sont en mission sur une planète, un virus qui se propage à bord du vaisseau...

Difficile de vraiment se faire une idée sur la série à partir d'un seul et unique épisode pilote, mais pour l'instant, je reste très mitigé. Visuellement, la série est efficace et agréable à suivre, mais l'influence Rick & Morty est vraiment très présente... et elle se ressent encore plus au niveau du rythme (effréné, voire même saoulant, avec ses dialogues débités de manière frénétique) et de la structure globale (un début anecdotique, et une montée en puissance jusqu'à un grand final déjanté et spectaculaire).

Le problème, c'est que les personnages, pour le moment, sont peu engageants : Mariner est assez agaçante (et le rebondissement final sur son identité est totalement téléphoné), Boimler est l'équivalent de Morty, mais en uniforme, et les deux autres sont trop peu développés, pour le moment, pour laisser la moindre impression.

Reste à voir comment ça va évoluer, mais bon, pour un premier épisode, "une invasion de zombies à bord du vaisseau", ça n'inspire pas forcément confiance.

- 1x02 - Envoys : Boimler et Mariner partent en mission diplomatique, afin d'accompagner le Général klingon K'orin en déplacement. Mais ce dernier, ivre, s'enfuit avec la navette ; de son côté, Rutherford tente de changer de spécialité à bord, pour pouvoir passer plus de temps avec Tendi...

Ce n'est pas encore avec cet épisode que je vais être convaincu.

Entre son intro, très Rick et Morty (l'entité lumineuse pourrait aussi bien balancer un "Show me what you got !" à son arrivée) ; son intrigue secondaire, pas désagréable et au fond positif (tout le monde encourage Rutherford dans sa reconversion) mais totalement improbable (la spécialisation des officiers de Starfleet intervient à l'Académie, et on ne change pas de département comme ça, sur un coup de tête) ; et son intrigue principale, bourrée de fanservice creux - Boimler et Mariner arpentent la galaxie à la recherche du Klingon, passent par Risa et une cantina, rencontrent donc des Klingons, un Ferengi, des Andoriens, des métamorphes, etc -, d'observations insipides "les noms klingons se ressemblent tous, ils ont tous une apostrophe", et à la chute téléphonée au possible (un peu comme la révélation de l'identité de Mariner, dans l'épisode 1) ; tout ça m'a franchement laissé de marbre.

Et puis la série tente tellement d'imposer sa dichotomie "Boimler est un incapable fini, un Morty-bis névrosé et ringard tandis que Marysue Mariner est cool, badass, elle n'obéit à aucune règle, elle sait tout sur tout, elle parle vite et fort, elle est trop awesome, c'est une aventurière géniale, whouhou" et son rythme tendu que tout cela me frustre plus qu'autre chose, pour le moment.

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Les bilans de Lurdo : Future Man, saison 1 (2017)

Publié le 15 Août 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Hulu

Série en 13 x 25-30 minutes diffusée sur Hulu, Future Man est produite par le duo Evan Goldberg/Seth Rogen, et écrite par les scénaristes de Sausage Party et de The Night Before - autant dire que sans même en voir un épisode, on pouvait déjà se douter du ton que ce pastiche de film 80s allait posséder : quelque chose de référentiel, de graveleux et qui repose, au moins un peu, sur un humour de stoner/slacker qu'affectionne tant tout ce petit monde.

Future Man, saison 1 (2017) :

Jeune glandeur travaillant comme homme à tout faire dans un grand laboratoire dirigé par le Docteur Kronish (Keith David), Josh Futturman (Josh Hutcherson) est passionné de jeux vidéo, et tente désespérément de terminer Biotic Wars, un jeu de tir post-apocalyptique réputé pour être imbattable. Lorsqu'il y parvient enfin, cependant, deux des personnages du jeu se matérialisent dans sa chambre : soldats venus du futur, Tiger (Eliza Coupe) et Wolf (Derek Wilson) lui expliquent que Biotic Wars n'est pas qu'un simple jeu, mais bien un outil de recrutement pour identifier le sauveur de l'humanité, avant que les recherches de Kronish ne mettent le monde en péril. Embarqué dans un improbable voyage à travers les époques, Josh tente alors de trouver sa place dans un univers qui le dépasse totalement...

Et donc, effectivement, on a bien droit ici à une série parodiant et citant ouvertement tous les classiques des années 80, de Terminator à Starfighter, en passant par Retour vers le Futur, et bien d'autres encore, saupoudrant le tout de moments gentiment balourds (tout le pseudo-vaudeville forcé de l'épisode avec Hutcherson dans une tenue très Rocky Horror Picture Show), de gags gentiment graveleux (le transfert de pénis, et le face à face entre les deux Josh nus), et d'utilisation inventive de drogues récréatives.

Paradoxalement, cependant, alors que tout cela ne m'intéresse pas particulièrement en temps normal (je ne suis pas particulièrement client de l'humour tapant en dessous de la ceinture, et la nostalgie 80s me fatigue plus qu'autre chose, désormais), ici, ça fonctionne en grande partie.

L'équilibre entre la parodie et le sérieux est très précaire, mais il est plus ou moins atteint pendant la plus grande partie de la saison, principalement grâce à des acteurs qui s'investissent à fond dans cette histoire déglinguée et improbable : mention spéciale à Keith David, plutôt amusant en scientifique atteint d'herpès, à Hutcherson, très bien dans son rôle de Marty (ou plutôt de Morty - il y a vraiment quelque chose de Rick et Morty dans tout ça), et à Derek Wilson, habité par le personnage de Wolf, soldat du futur se découvrant une vocation de grand chef cuisinier.

Il y a aussi de multiples seconds rôles aux visages familiers, d'Awkwafina à Haley Joel Osment, en passant par Paul Scheer, Ed Begley Jr, Ron Funches, Martin Starr, David Koechner, Carolyn Hennesy, Jon Daly, etc...

Dans l'ensemble, Future Man se regarde donc assez facilement, pour peu que l'on adhère à (ou que l'on fasse preuve d'indulgence envers) ce côté régressif et graveleux, récurrent aux productions de Rogen et Goldberg. Les scénaristes parviennent en effet à mêler le côté balourd et dérivatif du programme à des péripéties et à un scénario qui avancent sans cesse (parfois de manière prévisible, mais bon), ainsi qu'à des personnages sympathiques, servis par des acteurs investis.

Il est cependant regrettable que ponctuellement, le fanservice prenne le pas sur le reste, comme dans cet épisode entièrement consacré à la visite de la demeure automatisée de James Cameron, dans le futur. Un épisode bourré de références pour cinéphiles du début à la fin, à mi-chemin entre déclaration d'amour au réalisateur et réglage de comptes gratuit, et qui, au bout d'un moment, lasse un peu.

Et puis il y a aussi ce rythme saisonnier un peu étrange, qui convainc un peu moins à mesure que la série avance : on a l'impression que la saison fait parfois un peu de temporisation et de remplissage, qu'elle s'essouffle dans son dernier tiers, alors que l'équilibre comédie/sérieux se rompt pour partir dans quelque chose de plus dramatique.

Un rythme qui n'est pas surprenant, en fin de compte : Future Man était, à l'origine, un projet de long-métrage repensé pour coller au format série. Guère étonnant, donc, de constater que, parfois, la série fait du surplace pour lier les différents éléments de son pitch d'origine.

Rien de rédhibitoire, cependant, et la série regorge de suffisamment de gags, d'idées et de personnages décalés pour rester sympathique à suivre. Par contre, maintenant que la première saison est terminée, et avec elle, l'histoire du "film" de base, j'ai un peu peur que la saison 2 se perde en route, privée du fil directeur du script original, et que les défauts de la s1 ne soient qu'exacerbés - on verra bien.     

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Un film, un jour (ou presque) #1277 : Le Mans 66 (2019)

Publié le 14 Août 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Mans 66 (Ford v. Ferrari - 2019) :

Dans les années 60, en perte de vitesse, la marque Ford décide de se lancer dans les sports automobiles, afin d'écraser Ferrari, sa grande rivale. Pour ce faire, Henry Ford II (Tracy Letts) et ses subordonnés (Jon Bernthal, Josh Lucas) se tournent vers Carroll Shelby (Matt Damon), ancien pilote et concepteur automobile, et vers Ken Miles (Christian Bale), un mécanicien/pilote au tempérament difficile, pour mettre au point, dans des délais limités, une nouvelle voiture plus rapide et plus puissante...

Un film de James Mangold au titre anglo-saxon un peu trompeur, puisque la rivalité Ford/Ferrari, si elle lance les événements du métrage, n'est en réalité que la toile de fond du récit, un récit en forme de bromance entre deux hommes de talent, deux passionnés de course et de pilotage automobile.

Le titre français, paradoxalement, fonctionne mieux : le gros du film se concentre en effet sur les 24 heures du Mans, avec cette course occupant le dernier tiers du film de manière assez spectaculaire et convaincante, et dans l'ensemble, malgré une durée conséquente, Ford v. Ferrari s'avère un métrage nerveux, dynamique et pêchu, y compris pour quelqu'un qui, comme moi, n'a pas grand chose à faire de l'univers de la course automobile.

Le mérite en revient à Mangold, qui sait mettre en image cette histoire d'hommes et de voitures, mais aussi aux équipes d'effets spéciaux, 99 % du temps invisibles, à la direction artistique impeccable, et bien entendu, au duo principal, excellent de bout en bout.

On pourra toujours regretter une caractérisation un peu simpliste du personnage de Josh Lucas, quelques grosses ficelles narratives un peu voyantes, et un épilogue moins convaincant, car trop télégraphié par des scènes préalables, ici ou là, mais dans l'ensemble, ça reste efficace et intéressant de bout en bout.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1276 : Justice League Dark - Apokolips War (2020)

Publié le 13 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Horreur, Review, Science-Fiction, USA, DCAMU, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Justice League Dark - La Guerre d'Apokolips (2020) :

Prêts à tout pour affronter Darkseid et ses troupes, Superman (Jerry O'Connell) et les héros terriens partent pour Apokolips, où ils subissent une défaite cataclysmique. Deux ans plus tard, un Clark Kent privé de ses pouvoirs, et accompagné de Raven (Taissa Farmiga), tente de retrouver John Constantine (Matt Ryan) sur une Terre dévastée par Darkseid (Tony Todd), afin de monter un ultime acte de résistance contre l'envahisseur...

Sept ans après son lancement dans La Ligue des Justiciers : le paradoxe Flashpoint (un métrage assez bourrin, gratuitement sombre et violent, et à l'écriture et à la direction artistique discutables, mais qui avait le mérite d'être assez distrayant à suivre) et après de nombreux hauts et bas (l'origin story décérébrée de La Ligue des Justiciers : Guerre, le Trône d'Atlantis insipide, les trois Fils de Batman, Batman vs. Robin et Batman : Mauvais Sang assez médiocres techniquement parlant, et tous les films qui ont suivi et ont été chroniqués en ces pages), le DC Animated Movie Universe, cet univers connecté reliant une majorité des longs-métrages d'animation DC adaptés (plus ou moins librement) de la ligne New 52, touche enfin à sa fin avec cette Guerre d'Apokolips, un film ayant pour but de conclure toutes les sous-intrigues lancées depuis le début du DCAMU.

Traduction : on fait un grand ménage, on massacre tout le monde à tour de bras, et on reboote le tout à la fin, pour repartir sur de nouvelles bases.

C'est bien là le vrai problème de cette Apokolips War : dès ses premiers instants, on comprend qu'il ne va s'agir que d'un gros Elseworlds, un univers parallèle qui finira forcément par disparaître, et il est donc très difficile de s'intéresser au sort des personnages, ou de s'inquiéter pour eux.

D'autant que, libérée de toute restriction, la production met les bouchées doubles dans l'action décomplexée, dans la violence sanguinaire et dans l'atmosphère la plus sombre et désespérée possible, avec d'innombrables personnages de premier et de second plan qui décèdent dans les pires conditions imaginables, éventrés, écartelés, dévorés, décapités, massacrés - par moments, on se demande même si le développement de Mortal Kombat Legends - La Revanche de Scorpion n'a pas influencé la cruauté et la brutalité de ce métrage.

Ajoutez à cela une caractérisation assez approximative (Superman, notamment, est bien psycho-rigide au début du film), et voilà, une fin de cycle spectaculaire mais cousue de fil blanc, un gros jeu de massacre qui boucle une série de films très inégaux dans leur intérêt, dans leur direction artistique et dans leur écriture.

Pas forcément surprenant, en soi, mais un peu regrettable... en espérant que la suite sera moins sujette aux impératifs du monde des comics, et aux diverses réinventions pas forcément probantes de ses personnages.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1275 : Expendables 3 (2014)

Publié le 12 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, USA, Thriller, Review, Critiques éclair

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Expendables 3 (The Expendables 3 - 2014) :

Lorsqu'une mission tourne mal, et que Hale Caesar (Terry Crews) est envoyé à l'hôpital, Barney Ross (Sylvester Stallone) décide de mettre fin aux aventures des Expendables, qui viennent pourtant de retrouver Doctor Death (Wesley Snipes), l'un de leurs anciens membres. Barney, lui, n'a qu'une idée en tête : venger Caesar en recrutant une bande de jeunes mercenaires n'ayant rien à perdre (Ronda Rousey, Kellan Lutz, Glen Powell, Victor Ortiz, Antonio Banderas), et aller tuer le responsable de l'échec de la mission, Conrad Stonebanks (Mel Gibson), un ancien Expendable...

Après un premier volet très moyen, mais amusant, et un second volet plus lisible et efficace, voilà le troisième volet de la franchise Expendables... et là, ça coince nettement plus.

Déjà, parce que le film est rallongé de 20-25 bonnes minutes, pour dépasser les deux heures, et qu'il est affublé d'un classement PG-13 atténuant grandement la violence et le quota de bourrinage du film ; ensuite, parce qu'il est confié à un réalisateur débutant (ensuite passé sur le tout à fait oublié Hitman et Bodyguard), qui use et abuse du numérique pour illustrer les ambitions démesurées du film (le grand final, s'il est explosif, est aussi alourdi d'hélicoptères numériques immondes, de cascades bricolées, d'explosions mal intégrées, etc) ; et surtout, parce que le script se paie la très mauvaise idée de mettre les Expendables de côté pendant une bonne demi-heure, pour se consacrer aux Expendables 2.0, une nouvelle équipe de petits jeunes insipides que Stallone met sur pied pour aller se venger de Mel Gibson.

Parce que oui, le film passe son temps à faire le yo-yo entre la déconne habituelle des Expendables, avec clins d'œil, caméos et répliques vachardes, et un ton ultra-sérieux et dramatique, façon "Stallone tente d'expier ses démons, quels qu'ils soient", qui se marie mal avec l'atmosphère habituellement décomplexée de la franchise, mais aussi avec sa violence PG-13.

Mais pour revenir aux Expendables 2.0, il n'y a, à la limite, que Ronda Rousey qui parvient à faire la moindre impression. Et pas pour ses talents d'actrice. À côté, tous les autres nouveaux sont transparents, et heureusement qu'Antonio Banderas est là pour faire le clown, tant il apporte une bouffée d'air frais au tout.

Bref, trop de personnages du côté des gentils, entre les Expendables habituels, même en nombre réduit, les Expendables 2.0, les nouveaux personnages (Wesley Snipes, très amusant, Harrison Ford, qui semble plus impliqué là-dedans que dans n'importe quel Star Wars de la postlogie, Kelsey Grammer en agent de mercenaires), les anciens qui reviennent (Jet Li, Arnold)... et en face, personne, à part Mel Gibson.

Un Mel Gibson charismatique, qui se donne à fond et rappelle qu'il est un excellent acteur, mais qui n'est là que pour se battre mano à mano avec Stallone... ce qui laisse les autres sans réelle occasion de briller à l'écran. Ajoutez à cela une dose de placement produit assez maladroite, et vous vous retrouvez avec un Expendables un peu anémique et au souffle court, trop long, trop ambitieux, trop boursouflé et trop brouillon pour vraiment convaincre.

Au point que je le classerais probablement comme le moins bon des trois.

2.5/6

(cela dit, tout ça se joue dans un mouchoir de poche)

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Un film, un jour (ou presque) #1274 : Mister Dynamite (1986)

Publié le 11 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Romance, HongKong

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Mister Dynamite (Armour of God, aka Lung hing foo dai - 1986) :

Mercenaire, aventurier et chasseur de trésors, Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour compléter l'Armure de Dieu, une armure mythique dont il possède déjà trois pièces. Les deux pièces restantes, elles, se trouvent en possession d'une secte religieuse maléfique, qui a justement enlevé Lorelei (Rosamund Kwan), ex-petite amie de Jackie et compagne actuelle d'Alan (Alan Tam), son meilleur ami. Avec Alan et May (Lola Forner), la fille de Bannon, Jackie tente d'infiltrer le monastère de la secte...

Ce n'est que bien après Operation Condor (la suite de ce Mister Dynamite) que j'ai découvert cet Armour of God, initialement par le biais d'une compilation des meilleurs combats de Jackie - et il est vrai que le dernier quart du film, qui voit Jackie Chan affronter tour à tour une horde de moines, et un quatuor d'amazones afro-américaines en talons hauts, est spectaculaire, dynamique et amusant (quand bien même les moines et les amazones seraient souvent remplacés par des cascadeurs perruqués assez visibles).

Malheureusement, le reste du film n'est pas au même niveau : Armour of God est un film qui a bien vieilli, sur de nombreux plans, entre son rythme nonchalant et mollasson, sa pop 80s (chantée par Jackie Chan), ses placements produits bien voyants, ses seconds rôles caricaturaux, le personnage agaçant d'Alan (sidekick comique et râleur), le triangle amoureux insipide, etc...

Alors oui, comme je le disais, la dernière partie du film est sympathique, il y a une poursuite en voiture pas désagréable, et le tournage en Europe amène des paysages plutôt jolis, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment eu du mal à revenir sur ce Mister Dynamite, qui a vraiment plus sa place dans un best-of des cascades de Jackie (notamment parce qu'il a failli mourir lors de la scène d'ouverture - radicalement différente du reste du film, soit dit en passant, tant au niveau de l'apparence de Jackie que de la réalisation et du montage, puisque Jackie a remplacé en cours de route le réalisateur d'origine) que dans un classement des meilleurs films de l'acteur.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1273 : Dino De Laurentiis - The Last Movie Mogul (2001)

Publié le 10 Août 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Review, Télévision, UK, BBC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dino De Laurentiis - The Last Movie Mogul (2001) :

Un documentaire BBC de la collection Omnibus qui revient, à l'époque de la post-production d'Hannibal (Ridley Scott, 2001), sur la carrière du producteur mythique Dino De Laurentiis, l'un des dernières empereurs du cinéma, qui a probablement produit autant de films ratés (King Kong 1976 et 1986, Orca, Rumpelstilskin...) que de films entrés dans l'histoire du 7è Art (Conan le Barbare, Serpico, La Strada, Ragtime)... et entre deux (Flash Gordon, Evil Dead 2 et 3, Danger : Diabolik).

Un métrage d'une heure, relativement sage et scolaire, dépeignant le producteur de façon assez hagiographique, avec interventions admiratives de nombreux noms de l'industrie (Anthony Quinn, Anthony Hopkins, John Milius, Ridley Scott, Sydney Pollack, David Lynch, Jonathan Mostow), qui tous applaudissent le caractère iconoclaste et rebelle du producteur.

De Laurentiis, producteur fonctionnant à l'instinct, était en effet un homme entier, aux opinions très affirmées, et qui n'hésitait pas à aller à contre-courant et à investir ses propres fonds dans les projets auxquels il croyait... pour le meilleur ou pour le pire. Il a ainsi connu une ascension fulgurante et un succès souvent insolent (qui lui ont valu d'être entouré de nombreuses rumeurs d'association avec la mafia, entre autres), récompensés en 2001 par un Oscar - une cérémonie dont on assiste à la préparation, du point de vue de Dino.

Le documentaire laisse en effet une grande place à la parole de De Laurentiis, et à sa vie de famille, la vie d'un homme débrouillard toujours passionné par son métier, encore plein de vie et d'idées, et pour qui le cinéma reste une vocation, malgré son âge : c'est intéressant à voir, sans être pour autant passionnant, mais la gouaille et l'accent du bonhomme font qu'on s'attache tout de même à ce grand caractériel du monde du cinéma, décédé en 2010 à l'âge de 91 ans.

4/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Conan, saison 1 - troisième et dernière partie (1997)

Publié le 9 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, Romance, Télévision, USA, Allemagne, Mexique

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Après deux premiers tiers à l'intérêt très inégal, suite et fin de l'unique saison de cette série internationale en 22 x 45-60 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare...

Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - troisième et dernière partie :

Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...

1x17 - The Crystal Arrow : Lorsque Conan et ses amis croisent le chemin de Rykon Pol (Jack Gwillim), un vieil archer assiégé par les forces du sorcier Khartan (Pierre Du Lat), ils font leur possible pour l'aider, mais échouent. Ils héritent cependant d'une flèche de cristal aux pouvoirs magiques, seule capable d'ouvrir les Portes de brouillard menant au royaume de l'archer... un royaume qui pourrait bien être la terre natale de Karella, et d'une mystérieuse gitane aux pouvoirs magiques (Justina Vail).

Aïe. Un épisode approximatif à plein de niveaux, entre la post-synchro bancale et approximative, les costumes vraiment fauchés (que ce soit les costumes de la troupe gitane, façon cirque sans budget, ou ceux des sbires de Khartan, en tenues moulantes noires recouvertes de bandes d'adhésif blanc, pour les faire ressembler à des squelettes), ou même l'interprétation de Moeller, pas très motivé, et de Pierre du Lat (à l'accent prononcé).

Déjà que l'histoire en elle-même n'est pas très intéressante, malgré le fait qu'elle développe un peu le personnage de Karella... un bon gros bof, dans l'ensemble.

1x18 - Labyrinth : Piégés par des bandits menés par Barr (Scott Eberlein) et envoyés par Hissah Zhul, Conan et ses amis sont séparés, et Otli est capturé par les criminels, pour être sacrifié à une bête mystérieuse et sanguinaire qui rôde dans les collines. Mais avec l'aide d'un faux aveugle (Jack Donner) et de deux guerrières (Jolie Jackunas, Evelyn Iocolano) à la recherche d'un enfant enlevé dans des circonstances similaires, Conan va retrouver son ami, avant d'affronter la Bête.

Ah là là quel dommage. Ça partait plus ou moins bien, de la continuité, des méchants cabotins et têtes à claques, une bête mystérieuse, un script un peu plus fouillé que d'habitude, et puis patatras, ça s'effondre dans la dernière ligne droite, quand l'épisode enchaîne un combat de trente secondes chrono contre la Bête (un coup d'épée, et c'est fini), et un échange magique en face à face entre Conan et Zhul, discussion qui semble sortie d'un autre script, tant elle n'a pas sa place dans le déroulement de cet épisode.

Ah, et le labyrinthe du titre, je le cherche encore (par contre, les figurantes en bikini en peau de bête, ça, il y en a).

1x19 - The Cavern : Réfugiés dans une grotte pour échapper à des intempéries surnaturelles provoquées par Zhul, Conan et ses amis sont séparés par un éboulement qui précipite Conan dans une faille. Là, il est confronté à Kamikon (Joe Lara), soldat de Zhul, entraîné à tuer depuis son enfance, mais avec lequel Conan va devoir collaborer quand la montagne se révèle être un volcan en éruption...

Un bottle-episode s'il en est, puisque tout se passe dans des grottes de studio ornées de fonds verts, et que l'essentiel de l'épisode consiste en des échanges de dialogues entre les compères de Conan, qui creusent de leur côté en se désespérant de ne jamais revoir le héros, entre Conan et Kamikon (Joe Lara, interprète de Tarzan dans la série produite par la même équipe), et bien sûr, entre Zhul et son crâne démoniaque, qui passent tout l'épisode à commenter l'action et à faire des paris sur l'issue des événements.

De ces trois axes principaux, le premier est intéressant, le second parfois répétitif, et le troisième ressemble à du remplissage surjoué par Jeremy Kemp : dans l'ensemble, un épisode inégal, mais qui change un peu de la routine habituelle. 

1x20 - Antidote : Lorsque Conan est frappé d'une flèche empoisonnée, ses amis se rallient pour lui trouver un antidote - l'occasion pour eux de se remémorer leurs aventures auprès du barbare...

Aïe. Un clip-show médiocre au possible, comme on avait l'habitude d'en faire dans les années 90, qui meuble beaucoup à l'aide de passages au ralenti sur les personnages qui courent, chevauchent, regardent au loin ou se battent contre des anonymes qui se dressent sur leur chemin, et qui, en prime, se paie le luxe de faire un flash-forward involontaire en insérant des images du season finale.

Preuve d'une production bordélique, et d'une diffusion à l'identique... d'autant pour ne rien arranger, le tout se conclue sur un montage musical de plusieurs minutes de flashbacks illustrés par une chanson lamentable.

1x21 - Heir Apparent : Accompagné d'Otli, de Zzeban et de Vulkar, Conan arrive dans un village de bord de mer terrorisé par un monstre aquatique dévorant tout le poisson. Le petit groupe décide alors d'aider la Reine Veeta (Mariette Hartley), en exil dans une grotte suite aux manigances d'Hissah Zhul et d'Achtel, son représentant local...

Techniquement listé et diffusé outre atlantique comme le dernier épisode de la saison, tout s'explique lorsque l'on réalise que cet épisode est un reste du début de saison, avant l'arrivée de Bayu, alors que Vulkar était toujours là (et était effectivement totalement transparent et insipide).

Un épisode tourné à la plage, avec une prise de son affreuse, un monstre numérique informe, une écriture bancale, et beaucoup trop de personnages secondaires, entre la barmaid bimbo, Veeta, la fille de Veeta, Achtel, la femme d'Achtel (qui ne sert absolument à rien), Zhul, son crâne, etc, etc, etc.

Sans oublier les scènes d'action à la continuité pire que tout : entre le combat de la doublure de Conan qui tient une grosse épée tordue, entrecoupé de gros plans sur Moeller, coiffé différemment et avec l'épée d'Atlantis, les positions qui changent à chaque changement de caméra, le sang qui disparaît d'un plan à l'autre... c'est un gros bordel de production, et il n'est pas surprenant qu'ils aient préféré évacuer cet épisode à la fin de la saison.

(dommage, car dans l'absolu, le scénario n'était pas désagréable)

1x22 - Lethal Wizards : Lorsque trois rois-sorciers, Gero (Scott Ripley), Penor II (Michael Berryman) et Norbu (David Jean-Thomas), anciens alliés de Zhul, viennent à la rencontre de Conan pour lui proposer leurs services contre leur ancien maître, le barbare est dubitatif. Mais bientôt, l'ultime combat contre le Sorcier approche, et l'aide de magiciens pourrait bien s'avérer décisive...

Clairement un season finale à l'issue indiscutable, ce Lethal Wizards pas désagréable à suivre a pourtant été diffusé en avant-dernière position outre-atlantique, ce qui n'a aucune logique.

Peu importe, cela dit, il suffit de regarder les épisodes dans l'ordre le plus cohérent pour assister ici à la fin précipitée de Hissah Zhul, à un duel de sorcier durant lequel Jeremy Kemp fait clairement "pew pew" avec sa bouche lorsqu'il tire des boules de feu, et aux manigances pataudes des trois sorciers, qui tentent de convaincre les compagnons de Conan de se ranger à leurs côtés (l'un en promettant de rendre la parole à Zzeban, l'autre en promettant de faire grandir Otli, et le troisième en tentant de jouer sur la fibre militante noire de Bayu).

Pas totalement convaincant, mais le tout est suffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas.

Bilan saisonnier :

Difficile de trouver grand chose de vraiment positif à dire sur cette seule et unique saison de Conan : c'est fauché, c'est approximatif dans la réalisation, dans l'interprétation, dans les combats, etc, les effets spéciaux sont assez mauvais et (c'est probablement le fait d'avoir revu dans l'intervalle quelques épisodes d'Hercules qui, en comparaison de Conan, semble trois niveaux au-dessus), c'est vraiment de la télévision low-cost, tournée au Mexique pour pas cher.

Reste la distribution, étrangement sympathique et efficace, et avec une bonne alchimie globale. C'est peu, mais vu que le projet plus récent de série Conan par Amazon est tombé à l'eau, il faudra se contenter du souvenir de Ralf Moeller, finalement assez honorable dans ce rôle musclé...

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Un film, un jour (ou presque) #1272 : SEMAINE AVENTURE - Kull le Conquérant (1997)

Publié le 8 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA

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Kull le Conquérant (Kull the Conqueror - 1997) :

Au royaume de Valusia, Kull (Kevin Sorbo), un barbare séduisant et musclé, obtient la couronne du pays sur un malentendu, lorsqu'il met un terme au massacre du Roi, devenu fou. Désormais souverain incontesté, Kull se cherche une compagne, et croise alors le chemin d'une séduisante inconnue, qui devient son épouse : celle-ci s'avère cependant être Akivasha (Tia Carrere), sorcière antique revenue à la vie, et bien décidée à profiter de sa nouvelle position pour conquérir le monde... une fois qu'elle se sera débarrassée de son nouveau mari.

Aïe. Aïe aïe aïe.

J'avais déjà vu ce film, il y a bien longtemps... et maintenant, je réalise pourquoi je n'en ai gardé aucun souvenir. Cette production Raffaella De Laurentiis, tournée en Slovaquie, adaptée d'un mélange de nouvelles de Robert E. Howard centrées sur Conan et Kull, et initialement envisagée comme un troisième long-métrage Conan, est en effet un festival de fantasy fauchée, de seconds rôles sans charisme, d'écriture approximative, et d'effets spéciaux ratés.

C'est bien simple : malgré un budget confortable de 20 millions de dollars, et un Kevin Sorbo ayant poussé de la fonte pour ce rôle, Kull The Conqueror est à peu près au niveau des productions Corman passées en revue ici même en novembre dernier - c'est mal écrit, la bande originale de Joel Goldsmith est un mélange bancal de heavy metal et de symphonique (un peu comme le score de John Debney sur Le Roi Scorpion, mais en raté), tout le monde est affublé de perruques fauchées, la réalisation est médiocre, le montage idem... bref, ce n'est pas bon du tout, et je me suis gentiment ennuyé du début à la fin, malgré un Douglas Henshall dans un petit rôle secondaire, et quelques moments décontractés (trop peu nombreux) qui rappellent le ton de la série Hercule de Sorbo.

Pas assez sérieux et convaincant pour être crédible, pas assez drôle et décontracté pour être un pastiche, ça ne fonctionne pas du tout.

1.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1271 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Labyrinthe du Minotaure (1994)

Publié le 7 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Romance, Hercule

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Hercule et le Labyrinthe du Minotaure (Hercules in the Maze of the Minotaur - 1994) :

Alors qu'il commence à regretter d'avoir échangé ses aventures contre une vie rangée auprès de Deianira, Hercule reçoit la visite de son ami Iolaus (Michael Hurst), et ensemble, ils partent aider un village à se défendre contre une créature sanguinaire qui vit à proximité, dans son labyrinthe : un Minotaure (Anthony Ray Parker/Al Chalk)...

Tiens, un clip show qui parvient à rester intéressant - c'est suffisamment rare pour être notable ! Et ce, probablement parce que le clip show en lui-même n'occupe qu'un gros tiers du téléfilm, et que le reste possède un ton suffisamment léger et déconneur pour parvenir à faire passer la pilule.

Il faut dire qu'avec Iolaus (désormais veuf) qui a appris le kung-fu, les discussions captivantes des deux hommes sur la bonne manière d'utiliser le fumier, la bagarre générale dans l'hôtel (très Terence Hill et Bud Spencer - la série commence à trouver ce ton si particulier qui fera son succès) et les révélations de Zeus au sujet du Minotaure (un Minotaure d'ailleurs très loquace et manipulateur), il y a de quoi donner de l'épaisseur à ce qui, sinon, serait un métrage en pilotage automatique, avec des transitions tenant uniquement lieu de remplissage.

En l'état, le tout est suffisamment léger et décontracté pour rendre ce clip show assez agréable à suivre, d'autant que le Minotaure est, toutes proportions gardées, plutôt réussi.

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Un film, un jour (ou presque) #1270 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Monde des Ténèbres (1994)

Publié le 6 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Romance, Hercule

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Hercule et le Monde des Ténèbres (Hercules in the Underworld - 1994) :

Lorsqu'une faille menant directement aux Enfers s'ouvre dans un village reculé, Iole (Marley Shelton), une jeune vestale, part chercher le célèbre Hercule, qui passe une existence paisible aux côtés de son épouse Deianeira (Tawny Kitaen) et de leurs enfants. Mais Hera est bien décidée à faire souffrir le héros, en entretenant à la fois la jalousie de son épouse, et celle de son meilleur ami, le centaure Nessus (Cliff Curtis)...

À nouveau, un épisode au rythme un peu bancal, mais étrangement sympathique, car revenant sur le concept de la mortalité de notre héros, sur ses rapports tendus avec son père et sa belle-mère, et sur son amour pour son épouse, pour laquelle il est prêt à tout, y compris à partir aux Enfers.

Et puis c'est aussi là que le ton décomplexé de la série est particulièrement bénéfique : entre Michael Hurst (Iolaus), qui ici tient deux autres rôles (un anonyme alcoolisé qui décède dès les premières minutes du téléfilm, et un Charon, passeur des Enfers, à l'accent de chauffeur de taxi new-yorkais !), le Géant Gonzalez qui a probablement plus de dialogues dans ce métrage que dans toute sa carrière de catcheur professionnel, la jalousie du centaure (involontairement comique), les avances de Marley Shelton systématiquement rejetées par Herc, la bagarre générale aux Enfers, un autre caméo de Rose McIver, un autre caméo de Mark Ferguson en Hades (un Hades qui, visuellement, semble tout droit sorti des Monty Python !), et tous les chasseurs d'Hades qui tombent en morceaux, se reconstituant laborieusement après avoir été mis en pièces, le tout se regarde sans effort et dans la bonne humeur.

Ce, malgré les moments dramatiques du récit (le suicide de Deianeira, etc), et malgré les accents néozélandais que possède un personnage secondaire sur trois. ^^

Après, encore une fois, il y a toujours un problème de rythme et de péripéties décousues, qui font qu'on sent clairement que Hercules n'est pas fait pour être au format téléfilm, mais dans l'ensemble, c'était un épisode plutôt agréable de ce programme.

(et Cerbère passe plutôt bien à l'écran sous sa forme animatronique)

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Un film, un jour (ou presque) #1269 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Cercle de Feu (1994)

Publié le 5 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Romance, Hercule

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Hercule et le Cercle de Feu (Hercules and the Circle of Fire - 1994) :

Alors qu'il arpente le pays à la recherche d'un remède à la blessure magique qui torture son ami Chiron (Kevin Atkinson), un faune, Hercule découvre que Hera a dérobé la flamme éternelle de Prométhée (Mark Ferguson), qui permet aux hommes de se chauffer et de s'éclairer. Accompagné de Deianeira (Tawny Kitaen), une villageoise impertinente, Hercules part alors dans une grande aventure, au grand dam de son père Zeus (Anthony Quinn), qui craint pour l'immortalité de son fils...

Un métrage un peu au croisement des deux précédents téléfilms de la série : écrit par plusieurs scénaristes, il est un peu décousu et connait toujours des problèmes de rythme (on sent que le format 90 minutes se marie mal avec les aventures que les scénaristes veulent raconter), mais il est aussi plus cohérent et homogène au niveau de ses péripéties et de ses thématiques, notamment en ce qui concerne la relation Zeus/Hercule, le mépris de ce dernier pour les Dieux et leurs manigances, et la relation naissante entre Deianeira et Herc (d'ailleurs, on remarquera que Deianeira porte ainsi le même nom que Renee O'Connor dans le précédent téléfilm, et a un peu le même genre de dynamique dans ses échanges avec le héros).

Il y a aussi un peu de mieux au niveau des décors, puisque le temple glacé de Prométhée est plutôt réussi ; les antagonistes rencontrés par Hercule sont aussi plus intéressants, visuellement, entre le sorcier du début (qui évoque à la fois les contes et légendes norvégiennes, avec son cœur enfermé dans un bocal, et la saga Evil Dead, dans la manière dont il bondit et se bat contre Hercule), et le géant de pierre et de végétaux, visuellement efficace.

À contrario, je n'ai pas été particulièrement convaincu par la jeune sauvageonne, Phaedra (Stephanie Barrett) envoyée par Zeus pour détourner Herc de son chemin. Son interprétation est assez moyenne, et le personnage est amené de manière un peu forcée, ce qui ne fait que ralentir un peu plus un récit au rythme étrangement nonchalant. Ajoutez à cela le score de LoDuca qui semble s'inspirer, çà et là, de l'œuvre de James Horner, et l'on voit bien que ce Circle of Fire n'est pas sans problèmes.

Malgré tout, le téléfilm parvient à bien établir différents traits de caractères de Hercule, ce qui l'étoffe joliment, Kevin Sorbo est de plus en plus à l'aise, ses rapports avec Anthony Quinn sont convaincants, et dans l'ensemble, il est toujours agréable de passer un moment dans cet univers qui ne se prend jamais trop au sérieux.

Pas au niveau du pilote, mais au-dessus du Royaume Oublié.

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Un film, un jour (ou presque) #1268 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Royaume Oublié (1994)

Publié le 4 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Hercule

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Hercule et le Royaume Oublié (Hercules and the Lost Kingdom - 1994) :

Alors qu'il tente de se faire discret et d'éviter Héra et ses sbires, Hercule (Kevin Sorbo) reçoit l'appel à l'aide des anciens habitants de Troie, cité disparue dont ils ont été chassés par les Prêtres bleus de la Reine des Dieux. En compagnie de Deianeira (Renee O'Connor), une jeune femme rebelle qu'il a sauvé d'un sacrifice, le héros part pour Troie... suivi par Waylin (Robert Trebor), un esclave persuadé d'être au service du fils de Zeus.

Un téléfilm écrit par le créateur de la série, Christian Williams, un journaliste presse... et ça se sent, puisque le produit fini est assez brouillon, mal rythmé, et que sa structure est gentiment bancale.

C'est dommage, parce que la mise en valeur des paysages néo-zélandais est efficace et que l'histoire n'est pas inintéressante ; sans oublier la distribution, franchement amusante, dont on retrouve bon nombre d'acteurs récurrents de la série : Renee O'Connor avant qu'elle ne soit Gabrielle, Robert Trebor avant qu'il ne soit Salmoneus, Elizabeth Hawthorne avant qu'elle ne reprenne le rôle de la mère d'Hercule (passer d'une reine qui couche avec Hercule à sa mère, en l'espace d'un an ou deux, ça doit faire bizarre), Nathaniel Lees (un abonné des séries de cet univers) et un tout jeune Eric Close en soldat forte-tête.

Mais dans l'ensemble, le déroulement haché de ce métrage, avec ses mini-aventures quelconques - la tribu risible, très africano-amazonienne ; le marché aux esclaves et la Reine Omphale ; le passage des 48 frères ; la séquence Jonas dans le ventre d'un serpent de mer ; l'entraînement des villageois incapables ; la bataille contre les Prêtres ninjas... etc, etc, etc - ne convainc pas franchement.

En fait, tout ça manque de liant, ça semble bricolé à partir de péripéties sans grand rapport, comme un grand patchwork conçu à partir d'idées éparses. Ajoutez à cela un Joseph LoDuca qui repompe allègrement le Conan de Poledouris pour le thème "romantique" de Deianeira et Hercule, etc voilà, un téléfilm assez médiocre, décousu, et bien moins agréable que le précédent.

Encore une fois, dommage.

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Un film, un jour (ou presque) #1267 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et les Amazones (1994)

Publié le 3 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, Hercule

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Hercule et les Amazones (Hercules and the Amazon Women - 1994) :

Alors qu'il retourne brièvement dans son village natal pour y célébrer le mariage de son meilleur ami Iolaus (Michael Hurst), Hercule (Kevin Sorbo) l'aventurier reçoit l'appel à l'aide des hommes d'un village reculé, attaqué par des créatures étranges vivant dans les bois. Bien vite, cependant, il comprend que ces créatures sont en réalité des Amazones, menées par l'imposante Hippolyte (Roma Downey), et qui sont au service d'Hera, la jalouse reine des Dieux...

Coup d'envoi d'une rétrospective intégrale de la série Hercule (une intégrale que je risque bien d'étaler sur plusieurs mois, voire sur une année complète), ce premier téléfilm de l'Action Pack (un bloc de deux heures de programmes produits pour Universal par Renaissance Pictures, la société de production de Sam Raimi et Robert Tapert) sert de pilote à la série Hercules : The Legendary Journeys... et à ma grande surprise, plus de 25 ans après son tournage, ça tient plutôt agréablement bien la route.

Attention : comme le reste de la série et des programmes de Renaissance Pictures de l'époque, Hercules est tongue-in-cheek - comprendre que c'est un programme décontracté, décomplexé et parfois quasi-parodique, et qu'il ne faut donc pas le prendre au premier degré, comme une adaptation fidèle et sérieuse de la mythologie grecque (et par conséquent, approcher la série en se pinçant le nez de manière méprisante, comme le faisait une certaine critique française de l'époque, c'est passer totalement à côté de la série et de ses intentions).

Ici, notamment, ce qui frappe, c'est le côté revendicatif du métrage : Hercule est présenté comme un bourrin au grand cœur empreint des coutumes et du machisme de la société grecque, et, comme son père Zeus (Anthony Quinn, qui s'amuse bien dans ce rôle), il considère les femmes comme des objets à conquérir et dont on peut se moquer (ou à craindre dès qu'elles ont trop de pouvoir, comme Hera).

Mais rapidement, grâce à cette première aventure, Hercule change totalement de perspective sur la place de la femme, alors qu'il rencontre Hippolyte, et qu'il s'éprend d'elle (même s'il faut bien avouer que cette romance/rivalité reste moyennement convaincante à l'écran) - après sa prise de conscience, il règle les conflits de ce pilote par la discussion et la douceur, il cesse de considérer les femmes comme des trophées, bref, tout l'épisode (co-écrit par une femme) a un propos féministe engagé... qui paradoxalement, aujourd'hui, déclencherait probablement une vague de protestations en ligne de la part d'internautes frustrés qu'on leur fasse ainsi la morale.

Reste que... ce téléfilm fonctionne bien : il présente de manière efficace l'univers de la série, ses protagonistes et antagonistes, la famille d'Hercule, son amitié indéfectible avec Iolaus ; il est assez bien mis en images, depuis son ouverture mettant en scène une menace invisible en vue subjective à la Evil Dead, jusqu'à la première apparition d'Hercule, en passant par une réalisation et une chorégraphie des combats à mille lieux de séries comme Conan et compagnie (bon, il n'y a rien d'exceptionnel non plus, mais ça suffit amplement) ; les acteurs sont compétents (j'apprécie toujours autant la décontraction de Sorbo) ; on s'amuse à reconnaître certains seconds rôles (Roma Downey, avant qu'elle ne tombe dans ses bondieuseries ; Lucy Lawless, déjà en amazone, et qui connaît l'extase avec Anthony Quinn ; Rose McIver, alors toute jeune) ; et la musique de Joseph LoDuca reste l'une des plus mémorables du genre.

Alors certes, les effets spéciaux ont pris un bon coup de vieux (déjà à l'époque, le mélange animatronique/effets numériques de l'hydre faisait un peu fauché), et la fin de l'épisode, façon Superman remonte le temps, est une facilité, mais dans l'ensemble, pour un pilote de série au budget limité, ça se regarde sans problème, et c'est même une bonne surprise, dans l'ensemble.

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