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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1304 : Batman Begins (2005)

Publié le 22 Septembre 2020 par Lurdo in Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Review, Thriller, USA, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Batman Begins (2005) :

Alors qu'il revient de plusieurs années d'entraînement au sein de la Ligue des Ombres de Ra's Al Ghul, le milliardaire Bruce Wayne (Christian Bale) découvre que sa ville natale, Gotham, est en proie à la corruption et à la déliquescence. Bien décidé à utiliser ses larges finances pour changer la situation, il endosse la tenue de Batman et s'associe à l'Inspecteur Gordon (Gary Oldman) pour imposer la loi et l'ordre à Gotham....

Plus de 10 ans après sa sortie, retour sur la trilogie Batman de Nolan et Goyer, qui a marqué les esprits, mais pas forcément pour le meilleur. À commencer par ce Batman Begins, un film qui, définitivement, est bourré de problèmes et de maladresses pas forcément rédhibitoire, mais bien présents.

C'est toujours une origin story pas particulièrement intéressante, avec un premier tiers plutôt mollasson en Asie ; c'est toujours un métrage aux thèmes assénés avec la lourdeur d'un pachyderme ivre, avec de la philosophie de comptoir et un laïus d'étudiant de première année en psychologie sur la PEUR.

C'est toujours un métrage où Gotham n'a aucune identité visuelle, où la volonté de réalisme se marie mal avec une imagerie comic-book que Nolan peine à rendre crédible (les plans tournoyants où Batman est au sommet d'un immeuble, accroché à son flanc, ou lorsqu'il se déplace en mode chauve-souris avec sa cape, sont clairement censés paraître spectaculaires, mais semblent étrangement artificiels et laborieux), et où le costume de Batman reste problématique (la Batminerve, la grosse voix enrouée, etc).

C'est toujours un film où les choix créatifs sont rarement les plus pertinents (Scarecrow est inexistant, les visions horrifiques sous son emprise ne sont guère plus probantes, le toutéliage avec la Ligue des Ombres est forcé, le rebondissement sur l'identité de Ra's Al Ghul est télégraphié au possible, l'hypocrisie du "je ne te tuerai pas, mais je ne te sauverai pas non plus" tire le film vers le bas), où certains choix de casting laissent dubitatifs (Katie Holmes), où les scènes d'action sont rarement percutantes et bien montées (certaines frôlent même l'illisible).

Bref, Batman Begins est toujours un film ayant constamment le postérieur entre deux chaises, et trahissant une certaine hésitation, de la part de Nolan, à se mesurer frontalement au film de comic-book. Et pourtant, une fois débarrassé de son prologue interminable, et une fois Bruce Wayne de retour à Gotham, ça fonctionne bon gré mal gré.

Ce Year One reste en effet suffisamment spectaculaire et compétent pour maintenir l'attention du spectateur et du fan, même s'il y a parfois de quoi grincer des dents, comme par exemple devant la poursuite avec le Tumbler, assez peu optimisée au niveau montage, rythme, dynamisme et gestion de l'espace (sans même parler de la plausibilité du Tumbler roulant sur les toits de la ville).

Pas un désastre, mais loin d'être un chef d'œuvre, un film finalement tout ce qu'il y a de plus moyen.

3/6 (et bizarrement, j'ai presque apprécié la bande originale de Zimmer, cette fois-ci - probablement parce que depuis la sortie, je l'ai tellement entendue çà et là que j'y suis désormais immunisé)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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