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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Castlevania, saison 2 (2018) et 3 (2020)

Publié le 18 Octobre 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo, Animation, Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Oktorrorfest, Romance, Religion, Télévision, USA, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Contrairement à la majorité des critiques, je n'avais pas été forcément très convaincu par les débuts de Castlevania (critique ici), série d'animation Netflix dont la première saison de quatre épisodes à peine ressemblait à un prologue conçu dans la précipitation, mal rythmé et structuré, bavard et à l'esthétique qui ne m'avait pas séduit.

Depuis, deux saisons de la série ont été diffusées sur la plateforme de VOD, deux saisons qui ont reçu un accueil critique nettement plus tiède... ce qui n'augure pas forcément du meilleur pour mon visionnage.

Castlevania, saison 2 (2018) :

Alors que Trevor, Alucard et Sypha se préparent à affronter Dracula, ce dernier, désintéressé, supervise vaguement sa campagne de destruction de l'humanité, alors même que les manigances et les tensions se multiplient dans ses rangs entre ses lieutenants vampires (dont Carmilla) et ses fidèles assistants humains, Hector et Isaac...

Huit épisodes pour cette seconde année, des accents revus à la baisse (c'est flagrant pour le personnage de Sypha) et un bond qualitatif intéressant, qui m'a assez surpris. Plus que jamais, la saison 1 ressemble, à postériori, à une proof of concept, un brouillon inabouti, qu'il aurait mieux valu intégrer directement à cette saison 2.

Comme inspiration principale, cette saison 2 continue de s'appuyer sur Castlevania 3, piochant par la même occasion du côté de Castlevania : Curse of Darkness pour ses personnages secondaires. De quoi recourir fréquemment au fan-service, et développer en long, en large et en travers les motivations de chacun, dans un style qui n'est pas sans rappeler les machinations de Game of Thrones.

Malheureusement, cela impose à la série un rythme particulièrement mollasson, qui fait fréquemment du surplace - un peu à l'image de Dracula, qui ne bouge quasiment pas du trône dans lequel il se morfond toute la saison. C'est le problème principal du programme, jusqu'à présent : il peine à équilibrer la réflexion et l'action, et à tendance à condenser cette dernière sur de brèves séquences, probablement pour économiser de l'argent.

Résultat : cette saison 2 souffre d'une torpeur généralisée (à l'image de Dracula, à nouveau, qui est en dépression profonde) qui, si elle n'est pas inintéressante en soi, met du temps à démarrer, et se transforme subitement, le temps d'un épisode (l'avant-dernier), en débauche d'action ultra-rythmée et nerveuse (et là, opinion impopulaire : je n'ai pas du tout aimé la réorchestration de Bloody Tears lors de l'affrontement au château, une réorchestration synthétique, accélérée, bancale et forcée).

Un épisode qui culmine en un duel Alucard/Dracula plutôt violent et étrangement touchant, empreint d'une mélancolie globale assez caractéristique de la saison. Malheureusement, arrive ensuite un ultime épisode de conclusion façon fins à répétition du Retour du Roi, épisode qui apparaît étrangement forcé et haché, comme si Warren Ellis et la production n'avaient jamais compté sur une saison 3, et voulaient tout conclure de manière détaillée.

Tous comptes faits, pourtant, et à ma grande surprise, j'ai plutôt apprécié cette seconde saison (en comparaison de la première, surtout), même si elle est loin d'être exempte de défauts (le rythme, l'animation inégale, la musique). Je me demande tout de même à quoi va ressembler la saison 3, maintenant que l'intrigue principale est bouclée.  

Castlevania, saison 3 (2020) :

Tandis que, dans la bourgade de Lindenfeld, Trevor et Sypha enquêtent sur un mystérieux ordre de moines, avec l'aide de Saint Germain, Alucard prend sous son aile un duo de jeune chasseurs de vampires japonais. Isaac, lui, arpente le pays avec son armée, et Hector devient le jouet des "sœurs" de Carmilla...

Aïe. Alors là, tout l'inverse de la saison précédente : privée d'un véritable antagoniste, cette saison 3 tourne en rond pendant le plus clair de sa durée, soit 8 épisodes sur 10.

Du surplace à la Game of Thrones, qui multiplie les personnages secondaires inutiles, les machinations transparentes, les dialogues pseudo-profonds et les digressions superflues, pour produire un tout donnant l'illusion de quelque chose de réfléchi et de travaillé.

Alors qu'en réalité, on se demande plutôt si les scénaristes n'ont pas été pris au dépourvu par cette nouvelle année, concoctant précipitamment une sorte de saison de transition semi-brouillonne servant de remplissage après la fin de l'arc Castlevania 3.

Pourtant, il y a du bon dans cette saison : Saint Germain est intéressant, et les deux derniers épisodes (quand tout démarre vraiment) sont plutôt impressionnants (tout le budget animation semble avoir été mis de côté pour ce grand final)... mais honnêtement, je me suis royalement ennuyé pendant tout le reste de ces dix épisodes, ce qui est assez problématique.

Parfois cheesy au possible (Alucard et ses protégés qui gloussent ensemble dans l'herbe ; le montage alterné des scènes de sexe et de bataille, dans les deux derniers épisodes), parfois soporifique (les sœurs de Carmilla et leurs discussions), parfois cliché (l'écriture de la relation Trevor/Sypha ; Hector manipulé par Lenore), parfois maladroit (le flashback récapitulatif quand Trevor et Sypha explorent la maison du Juge et découvrent ses exactions - par ailleurs prévisibles au possible) et souffrant toujours ponctuellement des défauts habituels de la série (direction artistique et animation inégales, doublage parfois neurasthénique, rythme bancal, musique inexistante), je n'ai donc pas du tout accroché à cette cuvée 2020.

Tant pis.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Bloodride, saison 1 (2020)

Publié le 17 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Norvège

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Bloodride, saison 1 (Blodtur, saison 1 - 2020) :

Une anthologie norvégienne distribuée par Netflix, en 6 épisodes de 25/30 minutes, uniquement liés par leur ton plein d'humour noir, qui n'est pas sans rappeler les Contes de la Crypte, et par leur séquence d'ouverture, qui voit un sinistre conducteur de bus, au volant de son véhicule, emmenant tous les protagonistes de l'anthologie vers un sort funeste et mystérieux.

01 - Ultimate Sacrifice : mère de famille citadine, Molly (Ine Marie Wilmann) supporte peu son installation à la campagne, dans un petit village étrange où tout le monde semble vraiment attaché à son animal domestique. Jusqu'à ce qu'elle découvre que ses nouveaux voisins sacrifient ces animaux en échange d'une bonne fortune : Molly décide alors de faire de même...

Pas désagréable, un épisode qui évoque vraiment les Contes de la Crypte, mais qui se finit de manière trop prévisible pour son propre bien.

02 - Three Sick Brothers : fraîchement sorti d'un séjour de trois ans en hôpital psychiatrique, Erik (Erlend Rødal Vikhagen) accompagne ses deux frères (Benjamin Helstad, Harald Rosenstrøm) jusqu'au chalet familial pour y faire la fête, mais en chemin, ils croisent une auto-stoppeuse (Mette Spjelkavik Enoksen)...

Une bête histoire de personnalités multiples pas forcément surprenante, parfois surjouée, et qui se paie un flashback récapitulatif qui prend un peu le spectateur pour un idiot.

03 - Bad Writer : Olivia (Dagny Backer Johnsen), riche et privilégiée, prend part à des cours de fiction donnés par un auteur à succès (Synnøve Macody Lund) ; rapidement, cependant, elle s'aperçoit, au contact d'un autre élève (Henrik Rafaelsen) que la réalité de son univers commence à vaciller...

Un épisode qui m'a laissé ambivalent, à jouer la carte du méta dans le méta dans le méta, mais qui a quelques moments amusants, et une fin plutôt efficace.

04 - Lab Rats : lorsqu'il découvre qu'un prototype révolutionnaire a disparu à l'occasion d'un dîner donné chez lui, Edmund Bråthen (Stig R. Amdam), patron intraitable d'une grande entreprise pharmaceutique, décide d'humilier et d'emprisonner tous les autres participants de la soirée (Anna Bache-Wiig, Pia Borgli, Kingsford Siayor, Trond Teigen, Isabel Beth Toming), dont sa femme, jusqu'à ce que le voleur se dénonce.

Un quasi huis-clos pas désagréable, qui a cependant le souci de traîner un peu en longueur, et de se finir de manière un peu trop plate.

05 - The Old School : une jeune institutrice (Ellen Bendu) arrive dans une école de campagne fraîchement rénovée, et réalise bien vite qu'un sombre drame s'est joué là, 40 ans plus tôt - un drame qui se manifeste aujourd'hui à elle sous forme surnaturelle...

Une histoire de fantômes trop classique pour son propre bien, et dont on voit venir la conclusion à vingt kilomètres - cela dit, c'est relativement bien mené,  interprété, et ce n'est pas forcément plus mauvais qu'un film Blumhouse lambda.

06 - The Elephant in the Room : lors d'une soirée costumée sur leur nouveau lieu de travail, Paul (Karl Vidar Lende) et Kristin (Rebekka Jynge) se rencontrent puis apprennent bien vite qu'une mort suspecte a eu lieu au sein de l'entreprise, et que leur hiérarchie a probablement enterré cette affaire...

Pas terrible, ce dernier épisode, qui ressemble un peu à un Inside n°9  moins inspiré, avec une chute que l'on voit venir là aussi dix minutes avant qu'elle n'apparaisse à l'écran. Dommage.

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Dans l'ensemble, une anthologie assez peu mémorable, qui ressemble presque plus à un long film anthologique de deux heures coupée en segments de 20 minutes, qu'à une série ayant une unité de ton ou une direction créative. Là, les épisodes n'ont pas vraiment de thématique bien établie, et s'il n'y a rien de vraiment mauvais là-dedans, chaque épisode peine à se montrer à la hauteur de l'ambiance du pré-générique, et de son bus spectral.

Peut-être est-ce cela qui manque à cette anthologie : un véritable septième épisode consacré au bus, et qui développerait plus cette atmosphère abyssale et sinistre.

Mais bon : encore une fois, Bloodride se regarde sans problème, l'approche nordique change un peu du tout venant anglo-saxon qui domine le genre de l'anthologie, mais ça ne restera pas franchement dans les mémoires.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 30 - Portals (2019)

Publié le 16 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Portals (2019) :

Peu après la création du premier trou noir artificiel par des chercheurs, en 2020, une panne énergétique globale frappe la Terre, suivie de l'apparition de millions de portails mystérieux aux quatre coins du globe. Partout, c'est la panique : ici, un père de famille se réveille dans un lit d'hôpital, après avoir conduit involontairement sa voiture dans un portail ; là, deux sœurs sont prises au piège dans un parking en Indonésie, confrontées à des hordes de personnes possédées par les entités contrôlant les portails ; ailleurs, deux scientifiques responsables de l'expérience originelle ; sans oublier un centre d'appels d'urgence débordé par la crise...

Un long-métrage semi-anthologique produit par bloodydisgusting.com, et assez brouillon dans l'ensemble, puisque débutant de façon semi-mockumentaire, avec interviews face caméra des chercheurs responsables, puis passant ensuite à un format anthologique plus classique, la sous-intrigue du père de famille (Neil Hopkins) servant de fil conducteur au reste du film.

S'inscrivant directement dans la continuité des anthologies V/H/S (même production, certains réalisateurs en commun), le film souffre cependant d'un manque cruel d'intérêt et de rythme : les différents segments ne décollent jamais, et s'ils sont bien interprétés, ils restent toujours très superficiels, notamment sur le pourquoi du comment des Portails, et sur leur raison d'être.

En soi, ce n'est pas forcément désagréable à suivre, et le récit possède un certain potentiel (même si on pense fortement à Event Horizon, pour ce côté "l'ouverture d'un trou de ver débouche sur une dimension parallèle emplie d'entités maléfiques"), mais dans l'ensemble, c'est vraiment très plat et sans relief, ce qui pose un vrai problème d'intérêt global. Dommage.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 29 - Come to Daddy (2020)

Publié le 16 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Nouvelle-Zélande, Canada, USA, Irlande

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Come to Daddy (2020) :

Après des décennies de séparation, Norval Greenwood (Elijah Wood), un DJ aisé vivant à Beverly Hills, reçoit une lettre de son père Brian, l'invitant à venir lui rendre visite dans son chalet, au fin fond de l'Oregon. Mais sur place, Brian (Stephen McHattie) se montre violent, incontrôlable et meurt d'une crise cardiaque... juste à temps pour que Norval réalise que Brian se nomme en fait Gordon, et que le véritable Brian, son père (Martin Donovan), est enchaîné au sous-sol.

Comédie noire qui passe d'un métrage tendu à un portrait du deuil d'un personnage atteint de daddy issues, avant de virer, dans son dernier tiers, en thriller déglingué, Come to Daddy est le premier long-métrage de son réalisateur, par ailleurs producteur néozélandais de Deathgasm, de Housebound et des ABCs of Death.

Mélange des genres, donc, et mélange des sensibilités, puisque le tout est écrit par un Anglais : on a donc de l'humour néozélandais, de l'humour anglais, des digressions non-sensiques, des personnages tous bizarres, et un récit qui vire, vers la fin, au jeu de massacre durant lequel Elijah Wood s'en prend plein la tête.

Pas désagréable, dans l'ensemble, mais les ruptures de ton et les virages du récit se font fréquemment au détriment de son homogénéité et de sa structure : le film paraît un peu décousu, ses diverses sections peinent à conserver un même niveau d'intérêt, et au final, l'essai n'est que partiellement transformé.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 28 - Scary Stories (2018)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, Thriller, USA

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Scary Stories (2018) :

Un documentaire un peu frustrant sur la série de romans Scary Stories to Tell in The Dark d'Alvin Schwartz, des ouvrages précurseurs de la vague des Chair de Poule et compagnie, qui, à l'époque de leur sortie (1988-1991), ont créé un certain scandale aux États-Unis (tout en restant virtuellement inconnus de notre côté de l'Atlantique).

Et si  je dis que le documentaire est assez frustrant, parce qu'il est assez typique d'un métrage "de fan nostalgique", en cela qu'il aborde son sujet sous tous les angles les plus évidents, et le fait de manière un peu amateure : en interrogeant d'illustres inconnus (bibliothécaires, étudiants...) dans des bâtiments en ruine, en s'intéressant à toute la communauté de fans des romans (tatoueurs, photographes, expositions, musiciens, etc) et, faute de véritable fond (ce ne sont pas quelques embryons d'analyses sociologiques et psychologiques sur l'importance des récits d'épouvante et de la lecture dans la construction des jeunes enfants qui y changent quoi que ce soit), en laissant une place indue au fils de Schwartz, et à ses relations difficile avec feu son père (des relations qui n'apportent aucun éclairage probant sur l'œuvre du folkloriste).

Sans oublier cette grande partie (un peu répétitive) sur le scandale de mères de famille indignées par les livres, et qui ont tenté de les faire interdire. Un scandale ici illustré par le parcours de l'une d'entre elles, que l'équipe a retrouvée et pour laquelle a été organisée une rencontre avec le fils de Schwartz. Là encore, une rencontre qui n'apporte pas grand chose, et qui est finalement très vaine.

À se demander si l'étrange impression de vide qui se dégage du documentaire n'est pas une conséquence directe de la véritable raison du succès des livres : leurs illustrations. Ces illustrations particulièrement macabres et frappantes, signées Stephen Gammell, sont l'élément systématiquement mentionné (par les fans comme par les détractrices des ouvrages) comme l'élément ayant marqué les esprits d'alors, et comme la raison du culte voué à ces ouvrages.

Sans ces illustrations, nul doute que les livres (qui sont, en résumé, des compilations de contes populaires et de légendes urbaines repackagés par Schwartz pour un jeune public) n'auraient pas fait scandale. Et donc, en se concentrant plus sur l'auteur que sur l'illustrateur, c'est un peu comme si le documentaire passait partiellement à côté de son sujet.

Il faut dire que Gammell est un personnage discret et mystérieux, et qu'il est clairement plus simple de se concentrer sur l'auteur (avec en prime des interventions de R.L. Stine et d'autres écrivains évoluant dans le même genre) que d'effectuer une investigation en profondeur sur un illustrateur énigmatique.

Et c'est probablement pour la même raison que le film Scary Stories (2019) chapeauté par Guillermo Del Toro n'a pas laissé de souvenir impérissable, hormis un visuel ou deux : dépouillés de leurs illustrations et du travail d'imagination du lecteur, les récits présentés sont trop classiques (et ont été trop repris depuis) pour rester intéressants.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 27 - Génération Perdue (1987)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Génération Perdue (The Lost Boys - 1987) :

Lorsqu'ils s'installent à Santa Carla, Californie avec leur mère Lucy (Dianne West), Michael (Jason Patric) et Sam Emerson (Corey Haim) découvrent là une communauté jeune, vibrante... et emplie de vampires. Et tandis que Michael se rapproche d'un gang de bikers mené par David (Kiefer Sutherland), Sam, lui, fait la connaissance des frères Frog, Edgar (Corey Feldman) et Alan (Jamison Newlander), qui le préviennent de la menace...

À nouveau un film pas revu depuis les années 90, et forcément, entre l'année de production, Joel Schumacher à la réalisation, et la distribution, le tout s'avère inévitablement très daté, à l'image de cette scène de concert où Tim Cappello, torse nu, huilé et bodybuildé, joue de son saxo devant une foule en délire : même avec toute la bonne volonté du monde, il est difficile de ne pas esquisser un petit sourire moqueur devant certaines scènes, certains choix esthétiques, certains looks, etc.

Ce sont les années 80 qui veulent ça, et c'est sans nul doute l'une des raisons du statut de film culte des Lost Boys - ça, le charisme de Kiefer Sutherland, la présence des deux Coreys, et le sens de l'humour dont le métrage est imprégné : Schumacher oblige, le film ne se prend pas trop au sérieux, assume son côté un peu kitsch, et c'est tant mieux.

Après, il faut bien avouer que derrière le côté esthétique et atmosphérique très particulier de ce métrage, le script est gentiment décousu : il en ressort une impression de film qui progresse par à-coups, qui effectue de nombreuses ruptures de ton pas toujours probantes, qui repose beaucoup sur des interprètes parfois inégaux (Feldman cabotine ouvertement, Patric est inégal), sur des dialogues génériques, et qui effectue des choix musicaux parfois assez contre-productifs (je ne suis vraiment pas fan des chœurs de Cry Little Sister).

Il en résulte un long-métrage fréquemment approximatif, mais avec suffisamment de bonne humeur, de style et de personnalité pour que cela ne l'handicape pas trop. C'est toujours ça de pris.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 26 - Vampire, vous avez dit vampire ? 2 (1988)

Publié le 14 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Vampire, vous avez dit vampire ? 2 (Fright Night, Part 2 - 1988) :

Après trois années de thérapie, Charley (William Ragsdale) s'est enfin persuadé que les vampires n'existaient pas, et il a retrouvé l'amour dans les bras d'Alex (Traci Lind), étudiante en psychologie. Jusqu'au jour où Regine (Julie Carmen), une artiste mystérieuse, emménage dans l'immeuble de Peter Vincent (Roddy McDowall) avec son entourage (Russell Clark, Brian Thompson, John Gries) : malgré ses réticences, Charley réalise bien vite que tout ce petit monde ne lui veut pas que du bien...

Une suite que je n'avais jamais vue, et qui pour être franc, souffre un peu des mêmes problèmes que le premier volet... l'originalité et la fraîcheur en moins.

Le récit est peu ou prou le même que dans Fright Night, premier du nom, mais transposé dans un milieu universitaire, et avec en prime un Charley qui se transforme peu à peu en vampire une fois mordu - malheureusement, Charley est toujours aussi transparent, et il est ici entouré de personnages guère plus marquants : sa nouvelle petite amie est insipide, son compère l'est tout autant, et Julie Carmen a beau faire de son mieux, son personnage d'artiste excentrique éprise de vengeance reste assez générique.

Ses sbires ont un peu plus de personnalité (Brian Thompson en Renfield musclé, Russell Clark en vampire queer sur rollers, John Gries en vampire-garou) et ponctuellement, ça fonctionne grâce aux effets spéciaux et aux maquillages (comme le premier film, en fait), mais dans l'ensemble (comme le premier opus, à nouveau), le tout ne décolle jamais totalement.

Trop similaire pour vraiment se démarquer du premier, trop peu développé pour vraiment convaincre, ce Fright Night Part 2 est un cran en dessous du premier, malgré un rythme un peu mieux maîtrisé et une réalisation un peu plus inventive.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 25 - Vampire, vous avez dit vampire ? (1985)

Publié le 14 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Vampire, vous avez dit vampire ? (Fright Night - 1985) :

Alors que des morts mystérieuses se succèdent dans le secteur, Charley (William Ragsdale) se persuade que son nouveau voisin, Jerry Dandridge (Chris Sarandon), est un dangereux vampire. Mais ni Amy (Amanda Bearse), sa petite amie, ni Ed (Stephen Geoffreys), son compère, ne croient Charley... ils ont alors recours à Peter Vincent (Roddy McDowall), acteur ringard ayant interprété un chasseur de vampires au cinéma, pour prouver à Charley que son imagination lui joue des tours. Mais Dandridge est bien un suceur de sang...

Un "classique" des années 80, que je n'avais pas revu depuis le milieu des années 90, et dont je ne gardais pas vraiment de souvenir, si ce n'était quelques effets spéciaux marquants. Et effectivement, à postériori, le tout reste sympatoche, bien qu'assez anecdotique.

Il faut dire que le rythme un peu inégal du métrage ne joue pas toujours en sa faveur : première réalisation de Tom Holland, scénariste de genre, Fright Night souffre d'une écriture assez aléatoire, notamment au niveau de la caractérisation des personnages. Charley, le héros, est gentiment insipide ; Ed, son meilleur ami, est insupportable ; Amy n'a pas grande personnalité ; Billy, le sbire du vampire, est quasi-inexistant ; la mère de Charley disparaît du film à mi-parcours...

Bref, les deux seuls personnages à vraiment exister dans ce métrage sont Jerry, le vampire incarné par Chris Sarandon, qui parvient à composer un monstre à la fois menaçant et séducteur, et "Peter Vincent", un Roddy McDowall qui cabotine ouvertement dans un rôle plutôt amusant. Ajoutez à cela un humour plutôt laborieux, et on comprend vite que ce n'est pas la force de son scénario qui a fait de Fright Night un film semi-culte des 80s.

Heureusement, en effet, les failles du script sont compensées par des effets spéciaux marquants, qui permettent au métrage d'avoir des affrontements mémorables dans son dernier tiers : l'intérêt de ce film se trouve principalement là, surtout de nos jours.

Dans l'ensemble, donc, Fright Night est (une fois le facteur nostalgie mis de côté) une comédie horrifique pas forcément très drôle, et assez datée, mais qui reste agréable à regarder pour ses créatures et ses maquillages, ainsi que pour le côté pastiche du genre Hammer.

3.75 - 0.25 pour Ed, à baffer = 3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 24 - Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (2008)

Publié le 13 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA

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Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (Scooby-Doo and the Goblin King - 2008) :

Frustré d'avoir vu son spectacle d’illusionnisme ruiné par Shaggy et Scooby-Doo, Krudsky (Wayne Knight) décide de se venger en capturant une fée (Hayden Pannetierre) et en utilisant ses pouvoirs pour mettre la main sur le sceptre du Roi des Gobelins (Tim Curry), un objet magique qui, le soir d'Halloween, peut conférer des pouvoirs incommensurables à celui qui le possède. Pour l'arrêter, Shaggy et Scooby partent pour le monde des esprits, afin de récupérer le sceptre avant Krudsky...

Alors même que la Warner tente de promouvoir le Happy Halloween, Scooby-Doo ! de ce mois d'octobre 2020 comme "le premier épisode spécial Halloween de la franchise !", retour sur ce Goblin King qui, entre ses citrouilles, son cavalier sans tête, ses sorcières, son train vers l'au-delà, ses squelettes dansants, et sa fête foraine d'Halloween, correspond déjà bien mieux à cette description.

Je partais pourtant assez dubitatif : ce métrage est un dessin-animé très old-school, avec musique en mode mickey-mousing, et bruitages rétros tout droit sortis des années 60 à 80. Pire : Shaggy et Scooby s'y montrent assez détestables dans le premier quart d'heure, puisque pour se venger de Krudsky (qui a interdit à Scooby, un chien incontrôlable et maladroit, d'assister à son spectacle de magie), le duo décide de monter sur scène et de saboter tout le spectacle, humiliant le magicien et ridiculisant ses tours de passe-passe devant le public.

Une caractérisation qui m'a fait vraiment grincer des dents, et qui a bien failli me gâcher le reste du film. Heureusement, rapidement, l'équipe créative ouvre les vannes du bestiaire d'Halloween, évoquant çà et là L'Étrange Noël de Mr Jack, Les Noces Funèbres, Sleepy Hollow, et bien d'autres œuvres festives de ce genre, avec des numéros musicaux, des créatures en tous genres, de la magie, du surnaturel, des transformations improbables, etc.

On est loin de la formule habituelle de Scooby-Doo, et d'ailleurs, Fred, Velma et Daphne sont quasiment absents des 2/3 du film... mais pour une fois, je dois dire que ça ne m'a pas dérangé. Scooby Doo et la Créature des Ténèbres (quelle créature, au fait ?) est un téléfilm un peu vieillot sous certains aspects, mais dont l'esprit à la fois macabre et enjoué, typiquement Halloween, compense bien des défauts.

Reste à voir si Happy Halloween, Scooby-Doo ! saura en faire autant.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 23 - In Search of Darkness (2019)

Publié le 13 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

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In Search of Darkness (2019) :

Un long documentaire crowdfundé, rétrospective de près de 4h30 (!) ayant pour ambition de passer en revue tout le cinéma d'horreur des années 80, en suivant une structure bien établie : une suite de réactions de nombreux intervenants de l'industrie sur tel ou tel film sorti en 198X, suivies d'un segment consacré à une thématique plus large, avant de passer à toutes les sorties de l'année suivante, et ainsi de suite...

En théorie, pourquoi pas, d'autant que la liste d'intervenants est plutôt solide : John Carpenter, Tom Holland, Greg Nicotero, Heather Langenkamp, Katie Featherston, Mick Garris, Kane Hodder, Keith David, Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Stuart Gordon, Sean Cunningham, Joe Dante, Harry Manfredini, Larry Cohen, Don Mancini, Cassandra Peterson, Doug Bradley, Bill Moseley, Tom Holland, Brian Yuzna, Lloyd Kaufman... et quelques personnes plus anecdotiques (des fans, des journalistes).

Mais rapidement, une étrange impression de superficialité se dégage du tout, et le documentaire finit par évoquer ces émissions de télé de type "les moments forts de 198X", dans lesquelles des intervenants plus ou moins probants commentent de manière plus ou moins probante les temps forts et la pop-culture de telle ou telle année.

Ici, malgré le nombre considérable d'intervenants et un choix de films conséquents, on s'étonne parfois que certains classiques du genre soient oubliés ou survolés en 15 secondes, alors que des nanars ont droit à 5 minutes d'avis enthousiastes. On regrette qu'autant de temps soit passé à détailler chaque volet des grandes franchises (Freddy, Jason) et de franchises plus anecdotiques (les suites de Psychose, vraiment ?), d'autant que certaines interventions se contentent de résumer le pitch de chaque film (je pense notamment aux commentaires de James A. Janisse, qui donne constamment l'impression de lire une cue card située hors-champ et résumant le film, ou de réciter mécaniquement son commentaire).

Progressivement, on en vient à réaliser que la prévalence de certains métrages dans ce documentaire est la conséquence directe de la présence (ou non) de certains intervenants : c'est compréhensible (il est plus simple d'interroger les réalisateurs et acteurs sur leur filmographie, que de leur demander de critiquer celle des copains), mais c'est parfois agaçant (Épouvante sur New York ? La Vengeance des Monstres ? Mouais...).

Le métrage s'en sort mieux sur les intermèdes consacrés aux grandes thématiques du genre : le passage de l'horreur dans le mainstream, les mutations de l'industrie, les raisons qui font la popularité du cinéma de genre, les excès de la société des années 80, le succès de la VHS, l'importance des jaquettes et des illustrations, le développement des effets spéciaux et maquillages pratiques, les fans, l'avènement avorté de la 3D, la domination des boogeymen, la mise en avant des final girls, la musique et le sound design, la nudité et le sexe, et l'héritage des années 80 dans le cinéma d'horreur d'aujourd'hui.

De quoi donner l'occasion à tous ces spécialistes de donner leur point de vue (parfois désabusé) sur leur industrie, ses points positifs, négatifs, et ses problèmes avec certaines thématiques (notamment son utilisation de la femme).

Dans l'ensemble, cependant, In Search of Darkness est un documentaire étrangement inégal, qui m'a laissé sur ma faim par ses choix éditoriaux inhabituels (alors que je partais presque conquis d'avance) : pas désagréable sur le fond (même si le fan d'horreur n'apprendra pas grand chose), on aurait plutôt ce film vu sous la forme de 10 épisodes de 25 minutes diffusés sur une plateforme de streaming ou une autre, plutôt qu'en pavé de 4 heures difficilement digérable.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 22 - Becky (2020)

Publié le 12 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Halloween, Horreur, Review, Thriller, Oktorrorfest, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Becky (2020) :

Lorsque sa famille fraîchement recomposée (Joel McHale, Amanda Brugel, Isaiah Rockcliffe) est prise en otage, dans sa maison de vacances, par un groupe de détenus évadés, menés par le néo-nazi Dominick (Kevin James), Becky (Lulu Wilson), une adolescente rebelle et en colère suite à la mort de sa mère malade, n'a d'autre choix que de tout tenter pour aider ses proches...

Un thriller assez décevant, sorte de Maman j'ai raté l'avion bourrin et sanglant des réalisateurs de Bushwick et de Cooties, qui fait illusion pendant une bonne grosse demi-heure (avec quelques moments de réalisation sympathiques, à base de montage alterné et de travellings), mais s'écroule subitement dès que les choses commencent à se corser.

C'est bien simple, le moment exact où le film a basculé pour moi, c'est lorsque Kevin James (par ailleurs assez convaincant en néo-nazi barbu) est victime d'une énucléation partielle qu'il doit alors finir lui même au couteau de cuisine, filmé en gros plan, avec du latex gentiment cheap couvert de faux sang.

Plutôt que de cacher les faiblesse du maquillage et des effets, les deux réalisateurs les soulignent d'autant plus, et il en va ensuite de même à chaque meurtre, filmé de manière tellement graphique et rapprochée que ça en devient presque parodique.

Sauf que le film est ultra-premier degré, avec une Lulu Wilson (déjà vue dans OuiJa 2 et dans Annabelle Creation) en quête de vengeance, des méchants très méchants qui butent des chiens et des enfants, et un Robert Maillet aux remords sérieux et (supposément) profonds. Ajoutez à cela une musique gentiment envahissante, et le résultat ne fonctionne que très partiellement et ponctuellement, un home invasion bancal à la violence tellement grotesque qu'elle aurait mérité un film au ton plus outrancier et assumé.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 21 - The Rental (2020)

Publié le 12 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Netflix, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Rental (2020) :

Charlie (Dan Stevens) et son épouse Michelle (Alison Brie) partent en week-end dans une maison de location isolée, en compagnie de Josh (Jeremy Allen White), le frère de Charlie, et de sa petite-amie Mina (Sheila Vand), par ailleurs collègue de Charlie. Rapidement, sur place, la situation se tend cependant lorsque Charlie et Mina couchent ensemble, et découvrent que leurs ébats extra-conjugaux ont été filmés par l'une des nombreuses caméras cachées qui parsèment cette maison...

Un thriller/slasher anémique signé Dave Franco, le frère de James, qu'il a co-écrit avec Joe Swanberg, l'un des pères fondateurs du mouvement mumblecore : c'est probablement la raison pour laquelle le métrage se concentre à ce point sur les interactions et les relations de ses quatre protagonistes, leurs infidélités, etc, plutôt que sur l'aspect slasher du tout, qui finit presque par arriver comme un cheveu sur la soupe.

Le film passe en effet tellement de temps à décrire ses personnages et leurs mensonges que, lorsque arrive le moment des meurtres, dans le dernier tiers, on se souvient soudain que le tout est supposé être un film vaguement horrifique : le seul problème étant que les personnages, au demeurant bien interprétés, sont assez rapidement antipathiques, à se tromper, à s'enfoncer dans des mensonges, à utiliser des drogues récréatives (c'est trop drôle, de se droguer à l'ecstasy, whouhou !), et à avoir des réactions de plus en plus agaçantes à mesure que le récit avance.

Et donc, forcément, comme les personnages finissent par énerver, on peine à s'intéresser à leur sort.

La réalisation de Franco est compétente et propre, cela dit, mais le tout reste particulièrement plat et générique, un problème à la fois d'écriture et de tension quasi-totalement absente. On va dire que pour un premier essai, ça reste honorable... mais bof.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Locke and Key, saison 1 (2020)

Publié le 11 Octobre 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Locke & Key, saison 1 (2020) :

Lorsqu'ils arrivent dans le manoir familial, encore marqués par la mort dramatique du père de famille (Bill Heck), les membres de la famille Locke - Tyler (Connor Jessup), Kinsey (Emilia Jones), Bode (Jackson Robert Scott) et leur mère Nina (Darby Stanchfield) - découvrent bien vite l'héritage de la famille Locke : une bâtisse emplie de secrets et de clés magiques capables d'exploits incroyables... mais aussi une menace insistante prenant l'apparence de Dodge (Laysla de Oliveira), une jeune femme dangereuse enfermée dans le puits du manoir.

Adaptation en 10 épisode de 50 minutes des bandes dessinées de Joe Hill et de Gabriel Rodriguez, Locke & Key est chapeautée par Carlton Cuse (Lost), Aron Eli Coleite (Star Trek Discovery, Heroes, Daybreak) et Meredith Averill (Star-Crossed, The Haunting of Hill House) : un palmarès très mitigé pour un projet à la gestation longue et très compliquée (plusieurs pilotes différents au fil des ans, avec plusieurs distributions différentes, pour plusieurs chaînes différentes), centré sur le portage à l'écran d'un récit du fiston King brassant influences lovecraftiennes et obsessions Kingiennes de manière très sombre, sanglante et macabre.

Autant être très clair : si la série se regarde assez facilement, principalement grâce à une distribution plutôt réussie et à une direction artistique de qualité, le programme n'a pas un quart du macabre et de la bizarrerie de l'œuvre originale. Il est très clair (et paradoxal, compte tenu des libertés offertes par Netflix) que le mot d'ordre a été, ici, d'adoucir au maximum le matériau de base pour en faire quelque chose de plus abordable, voire même, de diffusable sur une chaîne lambda.

La série met ainsi très fortement l'accent sur les romances de ses protagonistes adolescents (un élément déjà présent dans le comics original, mais alors moins prononcé), et effectue des choix créatifs et artistiques qui simplifient un peu le récit des bandes-dessinées : ici, les héros trouvent rapidement la majorité des clefs cachées, aidés par des murmures qui se déclenchent à proximité ; là, l'alcoolisme de leur mère est une chose du passé, à peine mentionnée, qui ressurgit brièvement le temps d'un épisode et demi, et est vite surmonté ; là encore, Dodge s'avère incapable de voler les clefs aux enfants, et passe son temps à exiger qu'ils les lui donnent.

L'ethnicité de certains change (Scot Cavendish - Petrice Jones - passe ainsi de punk anglais tatoué excentrique à apprenti-réalisateur à la tête d'une bande de misfits passionnés de cinéma d'horreur, gentiment sous-développés et inutiles, et uniquement là pour justifier un caméo de Tom Savini), l'importance de certains personnages secondaires varie (Steven Williams, le proviseur du lycée, prend ainsi une place inédite ; Genevieve Kang incarne un personnage à des lieues de la petite amie de Tyler dans le comics), et la place réservée au mystère et à l'atmosphère particulière de l'histoire se trouve un peu affaiblie, remplacée par un formatage plus conventionnel et télévisuel.

Encore une fois, ce n'est pas désagréable, même si j'ai des réserves, çà et là, tant sur le format global inhérent aux séries Netflix (qui donne des épisodes à la durée pouvant aller de 40 minutes tout compris à plus d'une heure) que sur certains choix de casting (je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas été vraiment convaincu par cette incarnation de Dodge - en partie à cause de l'actrice, compétente mais me rappelant étrangement une version moins charismatique d'un autre actrice dont le nom m'échappe pour le moment, mais aussi de la manière dont le personnage évolue trop à la marge du récit) et sur certaines décisions créatives (déjà un peu antipathique dans le comics, par moments, Kinsey est ici fréquemment à baffer).

Et puis il y a ce facteur "surprise", forcément difficile à gérer pour l'équipe créative : à trop vouloir satisfaire à la fois les lecteurs de la bande dessinée et les néophytes, on finit par frustrer les deux. Le show s'efforce ainsi d'être fidèle aux intrigues du comic-book et à ses rebondissements (les différents visages de Dodge, notamment), mais se plie par ailleurs en quatre pour tenter d'y parvenir de manière surprenante et inattendue pour le fan.

En théorie, pourquoi pas. Mais dans la pratique, cela se traduit par un script qui se contorsionne de manière rarement convaincante, téléphonant des effets et des rebondissements (l'assaut des ombres/l'expulsion de Dodge par la porte oméga) uniquement là pour tenter de surprendre le lecteur aguerri, qui conserve malheureusement systématiquement une longueur d'avance sur le script. Voire même pire : à trop se donner du mal pour rajouter des rebondissements surprenants (les scénaristes rajoutent ainsi des clés et des pouvoirs inédits... pour arriver au même résultat), le scénario est parfois un peu incohérent, ou du moins, plutôt capillotracté dans les motivations de ses personnages, qui semblent fréquemment prendre des décisions assez idiotes.

Ajoutez à cela des effets visuels manquant parfois de budget ou de créativité (la peur de Kinsey est un ratage), des personnages secondaires uniquement là pour ouvrir des pistes pour les saisons suivantes (Duncan, interprété par Aaron Ashmore, ne sert à rien cette année ; Eden - Hallea Jones - le cliché ambulant de la queen bee du lycée, se rallie de manière bien artificielle aux Locke pour mettre en place la scène finale ; la peur de Kinsey est toujours dans la nature), d'autres trop effacés pour fonctionner (Nina Locke), et une fin de saison un peu bâclée, réglée en moins de 40 minutes, passant sous silence de multiples points (les serrures marquées au fer rouge sur la peau) avec en prime une grosse explication en flashback bien clichée et pataude sur Lucas/Dodge, et voilà, une première saison qui fonctionne sur la force de son casting, de sa direction artistique et de son concept de base, mais qui peine à transposer ce qui faisait le charme de la bande dessinée.

On me dira que ce n'est pas la première fois qu'une adaptation finit par ressembler à une pâle copie du matériau d'origine... mais ce n'est pas une excuse. Locke & Key de Netflix se regarde facilement, certes, mais la série est bourrée de menus défauts qu'un showrunner plus avisé aurait probablement su corriger.

Ce qui est un constat très similaire à celui auquel j'étais parvenu l'année dernière, avec l'adaptation de NOS4A2, autre série adaptée de Joe Hill.

Espérons que la seconde saison saura redresser la barre...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Inside No. 9, saison 5 (2020)

Publié le 10 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, UK, BBC, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No. 9, saison 5 (2020) :

Retour de cette anthologie macabre des créateurs de la League of Gentlemen, après 4 saisons, pour une nouvelle fournées d'épisodes qui, on l'espère, se disperseront un peu moins qu'en saison 4.

5x01 - The Referee's A W***er :

Alors qu'un match de football décisif, aux enjeux financiers de taille, est sur le point de se tenir en Angleterre, les arbitres (David Morrissey, Steve Pemberton, Reece Shearsmith, Ralph Little) se trouvent pris dans une tourmente de corruption, de scandale et de sexe...

Un épisode de reprise plus calme et moins sinistre que bien d'autres de la série, mais qui fonctionne tout de même grâce à ses interprètes et à sa chute amusante. Pas le meilleure épisode de la série, mais un redémarrage tranquille.

5x02 - Death Be Not Proud :

Lorsqu'elle s'installe avec son compagnon (Kadiff Kirwan) dans un appartement fraîchement acheté à un prix défiant toute concurrence, Beattie (Jenna Coleman) réalise très vite que les lieux sont hantés. Et quand le précédent occupant frappe à sa porte pour lui raconter son histoire, la vie de la jeune femme prend un tour des plus sanglants...

Autant le précédent épisode était léger sur le macabre, autant celui-ci approche le niveau de malsain de la League of Gentlemen, avec cinq personnages différents de Psychoville qui font leur grand retour, et un format histoire dans l'histoire qui permet d'aller toujours plus loin dans le glauque et dans les ruptures de ton efficaces. Une bonne surprise qui fait vraiment plaisir, d'autant que le côté "réunion d'anciens personnages" n'était pas annoncé à l'avance.

5x03 - Love's Great Adventure :

Chaque jour de décembre, la famille de Trevor (Steve Pemberton) et Julia (Debbie Rush) ouvre une case de son calendrier, et tente de concilier ses finances difficiles avec les fêtes de fin d'année. Jusqu'à ce que Patrick (Bobby Schofield), le fils aux problèmes de drogue, resurgisse dans la vie de ses proches...

Un épisode en mode calendrier de l'avent, rythmé par l'ouverture des portes de ce dernier par un petit bout de chou adorable, et qui a le bon goût de ne pas abattre trop vite ses cartes. En effet, même si le spectateur avisé verra venir les quelques rebondissements un peu avant qu'ils n'apparaissent à l'écran, le script a la bonne idée de ne pas confirmer l'évidence par une scène pataude et explicative : en laissant le tout à l'imagination (et à la déduction) du spectateur, les scénaristes rendent le script plus efficace, et renforcent encore la dimension que peut avoir l'amour d'une mère. Pas forcément l'épisode le plus percutant, mais réussi néanmoins.

5x04 - Misdirection :

Lorsqu'un étudiant (Fionn Whitehead) vient l'interviewer dans son atelier, le célèbre illusionniste Neville Griffin (Reece Shearsmith) comprend rapidement que le jeune homme n'est pas ce qu'il paraît être : c'est en réalité le petit-fils d'un magicien à qui Griffin a tout volé, et qu'il a tué dix ans plus tôt...

Duel d'illusionnistes au programme de cet épisode sympathique, qui commence de manière assez sanglante, et se poursuit de manière un peu prévisible, mais néanmoins agréable à suivre. Simple, mais efficace.

5x05 - Thinking Out Loud :

Sept personnages totalement différents, mais pourtant liés, se confient à une caméra : Bill (Phil Davis), qui tente de retrouver l'âme sœur après un mariage à l'issue tragique ; Galen (Steve Pemberton), un tueur en série emprisonné en Louisiane ; Nadia (Maxine Peake), une ménagère malheureuse dans son quotidien de banlieue ; Angel (Ionna Kimbook), une influenceuse web ; Diana (Sandra Gayer), qui chante Amazing Grace dans une église ; et Aiden (Reece Shearsmith), cancéreux mourant qui laisse un message à sa fille sur le point de naître...

Dans sa forme, un épisode techniquement réussi : c'est bien monté, bien interprété, assez rythmé, et tout et tout. Après, au niveau du fond, disons que la combinaison du titre et de certains indices évidents font que le spectateur avisé peut rapidement être aiguillé dans la direction d'un certain film, et de son rebondissement final, réutilisé ici.

Ce n'est pas mauvais pour autant, mais c'est moins efficace que cela aurait pu l'être.

5x06 - The Stakeout :

Thompson et Varney, deux officiers de police (Steve Pemberton et Reece Shearsmith) en planque nocturne dans leur voiture, apprennent à se connaître, mais bien vite, il apparaît que le partenaire précédent de Thompson est mort dans des circonstances étranges, et que l'officier de police ne s'en est jamais vraiment remis...

Un épisode plutôt malicieux (le titre, le nom d'un personnage ^^), qui commence comme un polar basique, et évolue progressivement vers quelque chose de plus surnaturel et sanglant. Un quasi huis-clos plutôt efficace.

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Dans l'ensemble, une saison moins hétérogène que la saison 4, et surtout, qui se laisse moins aller à des expérimentations stylistiques, lesquelles se faisaient alors au détriment de l'efficacité des épisodes.

Ça reste gentiment macabre, agréablement sanglant et sinistre, bref, c'est toujours un programme très sympathique, et qui a été renouvelé pour une saison supplémentaire. Que demander de plus ?

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 20 - Scare Package (2020)

Publié le 9 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Shudder

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Scare Package (2020) :

Une anthologie horrifique sortie en juin dernier sur la plateforme de VOD Shudder, après quelques passages en festival, en 2019, et qui opte pour un schéma narratif éprouvé, qui fonctionne plutôt bien : un fil rouge en filigrane, qui entoure sept segment différents d'une dizaine de minutes à peine.

- Rad Chad’s Horror Emporium : Gérant d'un magasin de vidéo spécialisé dans l'horreur, Chad (Jeremy King) s'ennuie ferme, et supporte plus ou moins son seul client, Sam (Byron Brown). Jusqu'à ce qu'un postulant potentiel (Hawn Tran) à un poste à pourvoir se présente : aussitôt, Chad commence à lui expliquer les principaux clichés des films d'horreurs, mais lui interdit d'ouvrir la porte de la réserve...

Bon gros bof pour ce fil conducteur à l'interprétation caricaturale, à l'humour pas très fin et au rebondissement final assez plat.

- Cold Open : Mike (Jon Michael Simpson), figurant responsable de guider les personnages des films d'horreur vers leur sort funeste, tente de prendre de l'importance dans son récit, pour le meilleur et pour le pire... 

Un segment méta plutôt amusant, clairement sur le ton de la comédie décomplexée et qui, si elle est un peu prévisible, fonctionne globalement en mode quiproquo à gogo.

- One Time in the Woods : quatre campeurs tombent nez à nez avec un inconnu qui leur demande de le tuer avant qu'une mystérieuse transformation ne s'accomplisse en lui. Et un tueur en série rode dans la forêt...

De la grosse gaudriole dégoulinante d'effets gore et de litres de sang jetés au visage de ses actrices et acteurs, dans la bonne humeur de ce qui ressemble presque à une bande démo pour ses artistes en maquillage et en effets. Amusant, sans plus.

- M.I.S.T.E.R : un homme mal dans sa peau rejoint un groupe d'activistes des droits masculins, qui se révèlent être plus que de simples mâles se sentant opprimés...

Un segment un peu faiblard, qui commence en parodie de Fight Club, abat assez rapidement ses cartes, et finit par un ultime rebondissement pas très marquant. En prime, la photographie est très générique.

- Girl's Night Out of Body : un trio de jeunes femmes sont traquées par un mystérieux tueur, mais ce dernier n'est pas au bout de ses surprises, puisque ces dernières ont dérobé une étrange sucette dans une supérette asiatique...

Un segment visuellement ultra saturé, avec des éclairages aux néons colorés un peu partout, mais particulièrement creux, et avec des maquillages plutôt quelconques. Bof.

- The Night He Came Back Again ! Part IV - The Final Kill : las d'être les victimes d'un tueur en série masqué et immortel, un groupe de jeunes décide d'en finir une fois pour toutes...

Parodie gentiment sanglante et surjouée de Vendredi 13, qui voit le groupe de jeunes tenter de tuer le boogeyman de toutes les manières possibles et imaginables, en vain, le tout frôle souvent le cartoon à la Bugs Bunny, avec nettement plus de tripes. À nouveau, amusant, sans plus.

- So Much To Do : une jeune afro-américaine sportive est possédée par l'esprit vaporeux d'un noir tué par des hommes caucasiens aux pouvoirs étranges, mais la cohabitation, dans son corps, est des plus compliquées...

Une version légère et surnaturelle de la "bataille pour la télécommande", avec les deux esprits qui se battent physiquement pour éviter les spoilers. Amusant, mais absolument pas horrifique.

- Horror Hypothesis : Chad se réveille en compagnie d'inconnus dans un immense laboratoire scientifique, et réalise bien vite qu'ils représentent tous un cliché de film d'horreur...

Même réalisateur et scénariste que le segment du vidéo-club, et même tendance à abuser d'un humour méta et sarcastique qui, à la longue, peut fatiguer. Ici, pour ce court-métrage ultra-référentiel d'une bonne demi-heure, qui lorgne fortement sur Cabin in the Woods et Scream, ça traîne un peu en longueur, mais la distribution est sympathique et efficace (Goldust !) et ça toutélie cette anthologie de manière agréable.

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Dans l'ensemble, une anthologie plutôt sympathique à suivre, même si, encore une fois, le ton goguenard et le fanservice constant peuvent finir par agacer, surtout si l'on a une faible tolérance envers l'humour ultra-référentiel qui compte principalement sur le côté clin d'œil appuyé et coup de coude dans les côtes pour se mettre le spectateur dans la poche. Après, ça reste globalement compétent. Dommage qu'il y ait un ou deux segments bien en dessous.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 19 - Peninsula : Dernier Train pour Busan 2 (2020)

Publié le 9 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Corée

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Peninsula - Dernier Train pour Busan 2 (2020) :

Quatre ans après s'être enfui de Corée du Sud, désormais en quarantaine généralisée, Jung-seok (Kang Dong-won), un soldat, y retourne avec son beau-frère Cheol-min (Kim Do-yoon) et un groupe de contrebandiers pour aller récupérer un camion empli d'argent, et le ramener à Hong-Kong. Mais sur place, ils sont confrontés à l'Unité 631, une milice sans scrupules, et aux hordes de zombies qui ont envahi le pays. Heureusement, Min-Jung (Kim Do-yoon) et ses deux filles, des survivantes, sont là pour les aider.

Une jolie déception que cette suite/spin-off du Dernier Train pour Busan, que j'avais plutôt apprécié lors de sa sortie malgré une tendance un peu fatigante aux ralentis avec gros violons larmoyants.

Là, ce Peninsula semble amplifier tous les défauts du premier opus, sans en avoir les qualités : encore plus de ralentis débordant d'émotion™®©, encore plus de personnages à la mort télégraphiée, encore plus de personnages secondaires inutiles, mais des personnages principaux assez insipides, une unité de lieu forcément absente de ce deuxième film (plus proche d'un concept à la Escape from New-York que d'un Snowpiercer), et pas une once de tension ou de suspense.

Donc forcément, puisque je ne me suis pas intéressé un seul instant au sort des protagonistes (un sort de toute façon évident compte tenu du script), je n'ai pas vraiment accroché au récit, par ailleurs assez mollasson, et souffrant d'un gros ventre mou.

Ah, et puis ici ou là, je vois apparaître Mad Max : Fury Road comme référence des deux poursuites automobiles qui ponctuent le récit : pas de chance, on en est loin, entre ces véhicules numériques aux mouvements et à la masse approximatifs, et une mise en scène peu probante, qui voit une adolescente conduire une voiture comme un pilote de Formule 1 éprouvé (ou un Vin Diesel boudeur). La vraie référence de ce Busan 2, en fait, c'est plus Fast & Furious (y compris au niveau de la qualité des effets spéciaux) et Carmageddon que Mad Max, mais quand en plus l'une des séquences se fait sur fond de flamenco...

En somme, comme je le disais, un énorme bof qui, pour ne rien arranger, est assez chiche en zombies, toutes proportions gardées.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 18 - Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015)

Publié le 8 Octobre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

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Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015) :

Un documentaire biographique sur Tom Savini, grand créateur de monstres et d'effets sanglants devant l'éternel, qui retrace ici toute sa vie et sa carrière, depuis ses débuts humbles au sein d'une famille nombreuse d'immigrants, jusqu'à sa carrière de cascadeur/acteur/réalisateur, etc, en passant par son passage au Vietnam (qui l'aura bien laissé traumatisé, comme tant d'autres) et par, bien entendu, l'intégralité de sa carrière de spécialiste en effets spéciaux.

Un long-métrage sincère, complet, et sans fard, dans lequel Savini se livre complètement, se révèle avant tout comme un père de famille attentionné, et explique pourquoi sa carrière d'acteur a toujours été en dents de scie (père divorcé, il a toujours fait passer sa fille avant d'éventuels rôles), ainsi que la raison pour laquelle il s'est mis à la retraite du monde du maquillage hollywoodien (problèmes de santé).

Un film agréable, sur un personnage touchant et discret, passionné depuis toujours par les monstres et les être étranges, et qui en a fait sa carrière, côtoyant au passage d'innombrables légendes du grand écran, actuelles ou passées, et gagnant le respect de tous ceux qui ont croisé son chemin.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 17 - We Summon The Darkness (2020)

Publié le 8 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Musique

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We Summon The Darkness (2020) :

Alors qu'une vague de crimes satanistes frappe l'Indiana de 1988, trois jeunes hommes (Keean Johnson, Logan Miller, Austin Swift) et trois jeunes femmes (Alexandra Daddario, Maddie Hasson, Amy Forsyth) se rencontrent à un concert de métal, avant de finir la soirée ensemble chez l'une d'entre elles. Mais rapidement, la petite fête impromptue prend un tournant sanglant et inattendu...

Un métrage indépendant vaguement horrifique (on est dans du thriller/slasher avec meurtres satanistes et fanatiques religieux - Johnny Knoxville est malheureusement sous-exploité en prêcheur extrémiste), produit par la Saban, et qui, malgré une distribution très sympathique et compétente, finit par tourner gentiment à vide.

Le problème, en fait, c'est que le métrage téléphone largement son rebondissement principal, qui en plus arrive au premier tiers du film : par conséquent, il reste ensuite une bonne heure à remplir, et le script n'a jamais la densité, l'énergie ou le rythme nécessaires pour y parvenir.

C'est dommage, parce que l'époque est agréable, l'aspect visuel du film réussi, et donc, comme je le disais, le cast est bon... mais le tout finit par n'être que gentillet, sans plus, et par donner l'impression d'un premier jet de scénario, qui aurait mérité plus de développement avant d'être mis en production.

Un petit 3/6, en étant gentil.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 16 - After Midnight (2020)

Publié le 7 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

After Midnight (2020) :

Après dix années de vie de couple, Abby (Brea Grant) quitte subitement Hank (Jeremy Gardner), disparaissant un beau matin en laissant un mot, alors qu'ils sont installés dans la demeure familiale de Hank, dans le bayou. Hanté par le souvenir de cette relation qui s'est désintégrée, Hank tente de comprendre ce qui a mal tourné... mais rapidement, lorsque vient la nuit, une créature sanguinaire tente de s'introduire dans la maison, et Hank doit se barricader.

Mélange de film de monstre, de romance, et de métaphore sur un couple qui se désagrège et sur les remords qui vous rongent après une séparation, After Midnight est un film ambitieux pour le réalisateur et scénariste de The Battery.

Racontant la déliquescence de sa romance principale en flashbacks, ponctués par les assauts répétés de ce monstre invisible qui ne frappe qu'une fois la nuit tombée, le film se concentre ainsi beaucoup plus sur le côté romance et psychologie de sa relation que sur l'horreur et la créature.

C'est un parti-pris très clair, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui fonctionne néanmoins, notamment grâce à l'alchimie et au naturel de ce couple atypique. C'est d'ailleurs probablement ce qui a valu au métrage des critiques professionnelles globalement très enthousiastes : le film est, par moments, presque plus proche d'une pièce de théâtre expérimentale (le long dialogue d'une dizaine de minutes, aux 2/3 du film, pendant lequel les deux acteurs se disent calmement leurs quatre vérités, en plan fixe), que d'un film d'horreur.

C'est aussi probablement pour ça que je suis resté assez dubitatif devant l'ensemble du métrage : la première hypothèse à laquelle j'ai pensé (Abby est le monstre) est désamorcée lors de ce long dialogue, et la seconde (le monstre est la matérialisation métaphorique des anxiétés et des failles de Hank), si elle finit par s'avérer juste, est finalement anecdotique et symbolique.

C'est bien simple, la séance de karaoké qui précède l'assaut final de la bête dure probablement deux fois plus longtemps que l'affrontement (gentiment bâclé) entre celle-ci et Hank.

On le comprend clairement : le monstre est un prétexte, une métaphore qui permet au(x) réalisateur(s) de parler d'un couple au point mort, séparé par leurs ambitions, leurs origines et une vision divergente de leur futur commun.

On accroche ou pas, mais il est difficile de ne pas avoir l'impression que le tout se dégonfle gentiment sur la fin, à partir du moment où Abby fait son retour, et que le mystère et la tension disparaissent.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 15 - You Should Have Left (2020)

Publié le 7 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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You Should Have Left (2020) :

Toujours hanté par la mort de sa première femme, Theo Conway (Kevin Bacon) s'est reconstruit une vie auprès de Susanna (Amanda Seyfried), jeune actrice, et de leur fille (Avery Tiiu Essex). Ensemble, ils vont passer quelques jours dans une maison en location, mais bien vite, cette demeure s'avère plus inquiétante que prévu...

Oh, le beau ratage que voilà. Une production Blumhouse écrite et réalisée par David Koepp, à partir d'un roman de 2017, You Should Have Left s'avère tellement insipide et cousue de fil blanc qu'elle finit par être un ratage complet.

Pas l'un de ces ratages désastreux et incompétents, non, plutôt l'un de ces métrages tellement génériques et dénués d'idées qu'ils s'oublient instantanément : ici, tout est plus qu'évident, depuis l'identité du boogeyman jusqu'à l'utilisation de la maison comme incarnation des failles, des hantises et de la culpabilité ressentie par le personnage de Bacon, en passant par la résolution finale.

Il y a bien quelques idées potables, çà et là, mais elles ne forment jamais un tout cohérent, ou ne sont jamais vraiment exploitées de manière probante. Bref : Bacon est efficace, Seyfried aussi, et la fillette est attachante, mais dans l'ensemble, absolument aucun intérêt dans ce thriller surnaturel mal rythmé, quelconque, et qui peine à susciter la moindre tension.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 14 - Sea Fever (2019)

Publié le 6 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, UK, Irlande

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Sea Fever (2019) :

Dans le cadre de ses études, Siobhan (Hermione Corfield), étudiante en biologie animale marine, monte à bord du Niamh Cinn Óir, un chalutier sur le point de partir en pleine mer. Mais lorsque Gerard (Dougray Scott), le capitaine, décide de faire passer le navire dans une zone de pêche interdite, voilà l'équipage confronté à une forme de vie sous-marine inconnue, qui décide de s'inviter à bord et de contaminer les passagers...

Une variation océanique et anglaise de The Thing, plutôt agréable à suivre à défaut de se hisser au niveau de son modèle : c'est plutôt bien interprété, Corfield est attachante (malgré son personnage délibérément un peu distant et froid), et les effets sont convaincants.

Bon, ça n'évite pas quelques réactions agaçantes çà et là, et la menace de l'infection n'arrive qu'au bout d'une heure (ce qui limite clairement la montée en tension et l'atmosphère pesante), mais le tout reste honorable, et change un peu du tout venant des films modelés sur le film de Carpenter.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 13 - Two Heads Creek (2020)

Publié le 6 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, UK, Australie

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Two Heads Creek (2020) :

Deux Anglais, Norman (Jordan Waller), un boucher timide, et sa sœur Anna (Kathryn Wilder), actrice exubérante et moqueuse, découvrent que leur mère biologique est en réalité australienne, et qu'elle vit à Two Heads Creek, une bourgade perdue du Queensland. Le duo s'y rend aussitôt, mais découvre là une communauté étrange, aux penchants sanguinaires...

Un métrage écrit par son interprète principal, et qui marche un peu dans les traces des premiers métrages de Peter Jackson, en cela que c'est de la comédie horrifique sanguinolente et totalement décomplexée, qui n'a pas peur de faire dans le mauvais goût et de couvrir ses interprètes de tripes et d'hémoglobine.

Après... je dois avouer que je suis un peu mitigé sur le résultat final. Oui, c'est déjanté, oui, c'est une grosse farce se moquant autant des Anglais (présentés comme des connards arrogants et racistes) que des Australiens (présentés comme des bouseux cannibales et racistes), mais le tout est assez déséquilibré (il faut une bonne heure pour que le tout dégénère enfin et que le gore arrive, notamment au travers d'un festin cannibale sur fond de karaoké), parfois approximatif (la dernière partie, ainsi que tout le message en filigrane sur l'immigration) et le personnage d'Anna, constamment moqueur, sarcastique et bitchy, est rapidement fatigant et agaçant.

Bilan plutôt mitigé, pour moi, donc, et c'est dommage, car la bonne humeur et la bonne volonté de tout le monde auraient pu valoir au film un bon 4/6. En l'état, cependant, c'est la moyenne, à peine.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 12 - Lego Scooby-Doo : Terreur au Temps des Chevaliers (2015) & Le Fantôme d'Hollywood (2016)

Publié le 5 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Lego

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Lego Scooby-Doo : Terreur au Temps des Chevaliers (Lego Scooby-Doo ! : Knight Time Terror - 2015) :

Le Scooby Gang (Frank Welker, Matthew Lillard, Kate Micucci, Grey Griffin) passe la nuit au manoir Grimsly, réputé hanté par un Chevalier en armure, et abritant supposément un trésor inestimable...

Galop d'essai pour l'association Lego/Scooby-Doo, avec ce moyen-métrage télévisé d'une vingtaine de minutes qui conserve le format classique des Scooby-Doo, leur esthétique rétro 70s, et la caractérisation habituelle des personnages, pour un résultat plutôt efficace et fidèle à son modèle.

Lego Scooby-Doo : Le Fantôme d'Hollywood (Lego Scooby-Doo ! : Haunted Hollywood - 2016) :

Le Scooby-Gang remporte un concours et gagne une visite des studios Brickton, sur le point de fermer leurs portes. Là, ils rencontrent le propriétaire, Chet (James Arnold Taylor), prêt à vendre les studios à Atticus Fink (JB Blanc) ; Junior (Scott Menville), le guide qui leur fait visiter les lieux ; et Drella Diabolique (Cassandra Peterson), animatrice tv présentatrice des nombreux films d'horreur autrefois tournés sur place. Mais les studios semblent hantés par les esprits des multiples monstres incarnés par feu Boris Karnak durant l'âge d'or de l'industrie...

Mouais. Je dois dire que je suis très mitigé sur ce premier long-métrage Lego Scooby-Doo. D'un côté, j'ai apprécié tout le côté hommage à un cinéma en voix de disparition, au vieil Hollywood des films de genre, à Boris Karloff, etc, et la présence d'Elvira dans l'un des rôles secondaires fait plaisir.

Mais de l'autre, j'ai trouvé le tout un peu trop creux pour son propre bien. On sent que le schéma standard des Scooby-Doo n'est pas fait pour une durée de 75 minutes, et par conséquent, il y a énormément de remplissage et de digressions en tous genres, qui parasitent l'enquête du Gang : Fred qui s'improvise réalisateur et se prend au jeu, Daphné qui est prête à tout pour être actrice, Shaggy et Drella qui tournent une comédie romantique, etc, etc, etc.

Velma, elle, est quasi-effacée, et le script semble peiner à vraiment utiliser le Gang au meilleur de ses capacités, préférant mettre en avant le personnage de Diabolique ; le mystère, lui, est cousu de fil blanc (en même temps, c'est du Scooby-Doo, pas du Agatha Christie), ce qui n'aide pas à se passionner pour l'intrigue, déjà bien trop délayée pour être efficace.

Bref : techniquement et visuellement, c'est efficace, avec un peu de continuité renvoyant directement au court-métrage précédent, mais sur le fond, le tout aurait probablement été bien meilleur au format 45 minutes. En l'état, ça se perd en route, et ça ne retrouve jamais le droit chemin.

3/6 (pour Elvira)

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 11 - Snatchers (2019)

Publié le 5 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Snatchers (2020) :

Lorsqu'elle tombe enceinte et accouche, en moins de 24 heures, d'une créature extraterrestre sanguinaire, Sara (Mary Nepi), une adolescente superficielle et arrogante, ne peut compter que sur son ex-meilleure amie, Hayley (Gabrielle Elyse) pour se débarrasser de l'autre créature qu'elle porte toujours dans son ventre...

Une comédie adolescente gentiment déjantée, qui donne le ton dès son générique d'ouverture, sur fond de gravures méso-américaines relatant l'arrivée d'entités extraterrestres agissant comme du viagra, et incitant les humains à se reproduire pour donner naissance à leur progéniture : le tout va être décomplexé, un peu graveleux, et plutôt rythmé.

Peut-être trop, d'ailleurs : apparemment, Snatchers était initialement une mini-web-série en huit épisodes, et ça se ressent bien dans le produit fini. Le rythme y est ultra-nerveux, les péripéties s'enchaînent de manière épisodique, et sur la durée, le tout s'essouffle gentiment, malgré des bestioles animatroniques qui fleurent bon les années 80.

D'ailleurs, toujours sur la durée, je dois bien avouer aussi que les protagonistes sont fatigantes : à force de parler constamment en argot jeune, de se montrer systématiquement bitchy, et d'adopter un jeu criard, le duo principal finit honnêtement par lasser.

C'est dommage (et c'est probablement une question de génération - i'm too old for this shit...), car les intentions du projet et sa facture globale sont plutôt honorables, et le gore décomplexé est amusant, mais trop d'hystérie tue l'hystérie - durant le dernier tiers du film, je n'avais qu'une envie : que le tout se conclue.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - La Forêt de l'étrange, saison 1 (2014)

Publié le 4 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Anthologie

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

La Forêt de l'étrange, saison 1 (Over The Garden Wall, season 1 - 2014) :

Les errances de Wirt (Elijah Wood) et de son petit frère Gregory (Collin Dean), à la recherche d'un chemin les ramenant chez eux, dans la forêt mystérieuse où ils sont perdus...

Une mini-série d'animation en 10 x 11 minutes (+ un épisode pilote de 8 minutes, Tome of the Unknown - 2013) vraiment très particulière signée Patrick McHale (Adventure Time), diffusée sur Cartoon Network, et dont il se dégage un profond sentiment de malaise et de mélancolie, à la fois inhérents à son atmosphère (tout se déroule à l'automne, saison hautement symbolique), et à son approche vraiment singulière de son sujet.

D'épisode en épisode, de lieu en lieu visité par ses protagonistes, la série aborde ainsi de multiples thématiques - le deuil, la culpabilité, la dépression, la solitude, le manque, le suicide, la maturité, le passage à l'âge adulte, la mort, l'au-delà, etc - sous forme symbolique et codée, et il y aurait énormément de décryptage à faire de Over The Garden Wall : ses ressemblances prononcées avec le déroulement de l'Enfer de Dante, son côté nostalgique et angoissé très millennial (les protagonistes sont clairement issus des années 80, comme le révèle l'un des épisodes finaux), la morale de chaque épisode, ce que les différents styles d'animation (et hommages) traduisent et signifient, etc.

D'ailleurs, bon nombre de théoristes amateurs se sont fait un plaisir d'élaborer et de développer leurs analyses autour de la série depuis sa diffusion, en 2014 ; je ne vais pas m'y essayer, n'ayant ni le temps, ni le courage, et n'ayant pas non plus vraiment eu l'occasion de digérer ce programme très riche et complexe...

Je me contenterai simplement de parler de la forme du tout : une forme superbe, toute en nuances graphiques automnales, à la fois macabre, décalée, étrange et amusante, rythmée par des chansons du même acabit, à la mélancolie dépressive, et doublée par des acteurs efficaces (d'Elijah Wood à Christopher Lloyd, en passant par John Cleese, Tim Curry, Chris Isaak, Tom Lennon, Melanie Linskey).

Une série qui reprend la structure des contes de fées à l'ancienne et du road-trip/de la quête initiatique, et qui progressivement se structure pour révéler la vérité sur Wirt et Gregory, au cours d'un épisode "flashback" à la fois très logique, et bizarrement frustrant (principalement parce que j'aurais préféré que le tout reste vague et onirique, plutôt que d'être semi-expliqué de manière logique).

Il en va de même pour la toute fin : une fin plus heureuse et optimiste, qui tranche un peu avec le ton globalement sombre et résigné de l'ensemble du programme. Un contraste notable, qui peut surprendre, mais qui n'enlève rien à cette mini-série d'exception, pas forcément très facile d'accès, mais débordant d'inventivité et de maîtrise.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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