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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Conan, saison 1 - deuxième partie (1997)

Publié le 2 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, USA, Allemagne, Mexique

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Suite de la première saison de cette série internationale en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare, après un premier tiers de saison très chaotique, et à l'intérêt plus que discutable...

Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - deuxième partie :

Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...

1x09 - The Curse of Afka : Lorsqu'ils rencontrent Katrina (Lydie Denier), une belle danseuse gitane, Conan et ses compères sont dépouillés de leur argent, mais rapidement, ils se trouvent mêlés aux manigances du sorcier Zingara (Scott Ripley) et du Prince Shadizar (Anthony De Longis), rivaux à la recherche d'un artefact maudit...

Une grosse escort quest de 45 minutes, avec des gitans menteurs, une Lydie Denier habituée des séries de la maison de production à l'origine de Conan (et à l'accent assez calamiteux), une roulotte à double fond, un Otli amoureux, un Sorcier maniéré, un Prince interprété par la doublure fouet de Harrison Ford (et le Blade des Maîtres de l'Univers), et une visite de Karella, toujours dans les bons coups.

Pas forcément désagréable, ni mémorable, mais la nonchalance de Conan est assez amusante, dans l'ensemble, et le groupe conserve une bonne alchimie, y compris avec Karella.

1x10 - Impostor : Le sorcier Evad (Joseph Rye), aux ordres de Zhul, crée un double maléfique de Conan qui sème le chaos sur son passage et dans le pays... jusqu'à ce que le véritable Conan soit mis au courant de la situation, et décide de réparer sa réputation. Mais Evad a d'autres plans, et prévoie de trahir son maître...

Un épisode gentiment je-m'en-foutiste, avec une pseudo-intrigue du doppelgänger maléfique qui est évacuée en 15-20 minutes, pour laisser toujours plus de place à Dave Evad le sorcier efféminé (comme la plupart des sorciers de cette série !) et à sa compagne/apprentie/souffre-douleur, Ega (Renee Graham), une écervelée un peu idiote et pas très bonne actrice, avec laquelle il passe son temps à se disputer, comme un Luthor avec Miss Tessmacher (mais en plus débiles).

Ajoutez à cela un Zhul qui improvise des incantations en babillant comme s'il était un nourrisson, un golem métallique qui tire des lasers (et fait très Power Rangers), et un Bayu qui, jusqu'à présent, se battait comme une panthère (avec bruitages félins dignes de Manimal à la clef), mais qui désormais, décide de se battre comme un singe, sans raison... et voilà, un épisode étrangement décomplexé et fait de bric et de broc.

1x11 - Amazon Woman : Conan et compagnie croisent le chemin d'Aura (Jacqueline Collen), une amazone protégeant un bébé, et tentant de protéger le fils de Prada (Brian Cousins). Mais Zorga (Brian Cousins), le frère jumeau de Prada, est prêt à tout pour le tuer, sur les ordres de Zhul...

Pas terrible, cet épisode. Ça commence comme une variation sur Conan and the Amazon, une nouvelle publiée un an ou deux avant l'épisode, et mettant en scène une amazone et des jumeaux, ça continue comme une variation sur le Prince et le Pauvre, et ça se finir en relecture de la mort de Valeria, avec Conan qui pleure sa belle au pied d'un bûcher funéraire.

C'est décousu, l'amazone n'est pas très convaincante (en plus d'être clairement doublée par un homme lorsqu'elle se bat, après s'être transformée dans une armure intégrale cachant son visage), sa relation avec Conan est quelconque, les guests ne sont pas non plus très probants... bof, en somme.

1x12 - Homecoming : Bayu, Otli et Zzeban arrivent dans le village natal de Bayu, où ce dernier reçoit un accueil des plus hostiles : il y retrouve Surette (Mari Morrow), son ancienne petite-amie, désormais en couple avec Drakk (Michael Worth), son rival de toujours, et qui élève Keeta (Kiami Davael), une fillette ressemblant étrangement à Bayu. Et pour ne rien arranger, Lukar (Fawn Reed), la sœur de Bayu, a accepté d'épouser le maléfique Lord Senn (David Amos), pour que ce dernier épargne le village...

Un autre épisode "économie de budget", avec un Conan absent de 95 % de l'épisode (et qui débite ses dialogues sans grande conviction), et un récit centré sur Bayu, sa famille, etc. Et étrangement, ça fonctionne à peu près sur tous les plans, permettant de donner un peu d'épaisseur à un personnage jusque là limité à ses arts martiaux et à son mauvais caractère. On regrettera seulement que la tragédie finale soit un peu redondante avec celle éprouvée par Conan dans l'épisode précédent.

1x13 - The Taming : Redevable du Roi Orad, qui lui a autrefois sauvé la vie, Conan et ses amis secourent sa fille, la Princesse Hana (Julie St. Claire), capturée par un sorcier. Seul problème : non seulement la princesse est une mijaurée insupportable, promise au musculeux Prince Tamul (Xavier Declie), mais en plus, elle est la cible de Lizor (Patrick Lambke), meneur d'un bataillon d'hommes-serpents implacables...

Un épisode plutôt léger et amusant, principalement centré sur les réactions de la bande face à la princesse mégère (ce n'est pas sans raison que le titre anglais renvoie directement à la Mégère apprivoisée de Shakespeare), et sur les combats entre la troupe de Conan et des hommes-serpents.

Le premier point, s'il est rapidement répétitif, fonctionne à peu près, malgré un Conan semi-absent, et un Xavier Declie à l'accent français à couper au couteau. Le second point, lui, est plus inégal, principalement parce que les hommes-serpents sont assez risibles (des cascadeurs encapuchonnés avec un masque de lézard acheté dans un magasin de déguisement), mais aussi parce que Conan, soudain, se prend pour Musclor, brandissant son épée vers le ciel et demandant la toute-puissance de Crom, dans un déluge d'éclairs.

M'enfin dans l'ensemble, ça restait assez distrayant (et il y a un véritable effort de chorégraphie des combats de la part de Robert McRay, ça fait plaisir).

1x14 - Red Sonja : Lorsqu'ils tentent d'aider une caravane en difficulté, Conan et ses amis ignorent qu'elle est envoyée par le vieux Roi Vog (Robert Culp), désireux d'obtenir la vie éternelle grâce aux pouvoirs du jeune sorcier Lutai (Billy Parrish), transporté en captivité. Rapidement, ils croisent alors le chemin de Sonja la rousse (Angelica Bridges), guerrière implacable voulant libérer Lutai, et persuadée que Conan et ses compères ne lui seront d'aucune aide...

Un épisode mollasson et pas très intéressant, avec une Red Sonja bimbo pas très bien interprétée (et à l'origine réinventée), une Baru (Kiki Shepard) qui ne sert à rien en sbire des méchants, un Robert Culp à la fausse barbe risible, et beaucoup de sous-péripéties quelconques.

Tout au plus retiendrai-je le caméo d'Amy Buchwald (l'épouse de Danny Woodburn IRL) en guerrière sauvage qui s'éprend d'Otli pendant quelques scènes. Dommage qu'elle ait été aussi vite évacuée, cela aurait été amusant de la voir apparaître de manière récurrente dans d'autres épisodes.

1x15 - Shadows of Death : Poursuivie par le général Morgot (Jose Escondon), sbire de Zhul, Karella est secourue par Conan et ses amis, qui, désormais traqués par les troupes de Sergeas (Kevin P. Stillwell), sont alors contraints de se réfugier sur l'île voisine de Vilayet, surnommée l'Île des Ombres.

Un épisode adaptant librement la nouvelle Shadows of the Moonlight de Robert Howard, en en conservant les grandes lignes (la malédiction, les statues, les rêves, etc), en se débarrassant des points les plus problématiques à adapter sans argent (à savoir le singe géant, remplacé par l'esprit d'un bodybuilder vengeur qui se téléporte comme dans Star Trek), et en rajoutant une bonne dose de torture des compères de Conan aux mains de Sergeas.

Pas désagréable à suivre, principalement parce que le tout a un peu de structure, et que la relation Karella/Conan est toujours sympathique, mais les ajouts scénaristiques sont régulièrement un peu maladroits, à l'image des cinq dernières minutes de l'épisode, interminables de remplissage.

1x16 - The Child : Ayant à peine échappé à de dangereux cannibales, Conan et sa troupe tombent sur une caravane en flammes, attaquée par des inconnus, et ils y trouvent Mirimane (Mickey Cottrell), une femme mortellement blessée, mais en plein labeur. Car l'enfant qui va naître est le futur Messie d'un Dieu unique à venir, et Hissah Zuhl a ordonné à ses troupes, menées par Sinjin (Deron McBee), de le tuer dès que possible...

Un épisode assez étrange, qui mélange beaucoup de comédie façon Quatre hommes et un couffin à une approche étrangement judéo-chrétienne de la religion, avec ce futur Messie, ce Dieu unique appelé à remplacer Crom et tous les autres Dieux), et Hissah Zuhl qui tente de le tuer dès sa naissance (d'ailleurs, je m'étais fait la remarque plus tôt dans la saison, mais c'est désormais une évidence : Zuhl est monté sur roulettes, et se déplace en glissant dans toutes ses scènes, comme sur un Segway, ce qui est assez involontairement amusant, je dois dire...).

Ajoutez à cela un certain nombre de scènes clairement filmées sur fond vert (probablement pour éviter d'exposer le bébé aux éléments du "désert") et des scènes d'action encore moins convaincantes que d'habitude (Deron McBee donne des coups qui passent systématiquement à trente centimètres de leur cible), et voilà, un épisode bizarre qui conclue de manière bancale ce deuxième tiers de saison.

Suite et fin de la saison, dimanche prochain...

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Conan, saison 1 - première partie (1997)

Publié le 1 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, USA, Allemagne, Mexique

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Série américano-germano-mexicaine en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de ce cher Conan le barbare à la façon décontractée d'Hercule, Conan the Adventurer remplace ce bon vieil Arnold, dans le rôle-titre, par Ralph Moeller, ex-champion allemand de bodybuilding et montagne de muscles de près de 2 mètres de haut.

Pas forcément totalement fidèle à l'image du Conan des romans, mais un successeur tout à fait honorable au physique de Schwarzie... et à son interprétation.

Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - première partie :

Le royaume de Cimmérie est tombé sous le joug du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp), un sorcier malfaisant ; Conan (Ralph Moeller), barbare dont les parents ont été tués par Zuhl, est alors choisi par le dieu Crom (Richard Burton) pour mener la résistance contre Zuhl, avec l'aide de ses compères Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm), Zzeban (Robert McRay), Vulkar (Andrew Craig), et de la voleuse Karella (Aly Dunne)...

Difficile de prendre trop au sérieux cette adaptation de Conan, tant elle lorgne ouvertement sur la formule de la fantasy télévisée façon Hercule : budget limité, tournage dans un lieu à la nature un peu exotique (ici, le Mexique), direction artistique et réalisation limitées, un réalisateur connu à la production (ici, Brian Yuzna), un acteur mythique dans le rôle d'un dieu (ici, un double numérique du visage de Richard Burton, animé avec les pieds, dans le rôle de Crom), des effets spéciaux fauchés, des actrices typiquement américaines en guise de figurantes siliconées sexy, et un héros costaud et décontracté.

À la formule Hercule, Conan rajoute quelques kilos de muscles en plus à son héros, et des acolytes variés - un nain magicien, un gladiateur muet et son collègue en surpoids, un noir qui fait des arts martiaux : pas de quoi vraiment changer la donne, comme on va le voir assez rapidement...

1x01-02 - Heart of the Elephant : Peu de temps après l'arrivée de Conan dans le village de la belle Tamira (Kimberly Kelley), les troupes du roi-sorcier Hissah Zuhl ravagent les lieux, massacrent l'Ancien (Mickey Rooney), et capturent Conan et Tamira. Désormais gladiateur dans l'arène de Zuhl, Conan doit s'échapper avec l'aide de ses adversaires, puis retrouver le Cœur de l'éléphant, une pierre précieuse magique, afin que Yara (Steven Mattila), le sorcier de Zuhl, l'aide à secourir Tamira...

Un épisode pilote qui pose bien les bases de la série, et annonce ce à quoi il faut s'attendre : une série cheap, à la direction artistique et à la photographie italiennes, à la réalisation très... européenne (un réalisateur français, qui a travaillé sur les séries Highlander, Tarzan, Robin des Bois, Largo Winch), à l'interprétation très inégale (Moeller s'en sort bien, Kemp cabotine au possible) à l'écriture bancale, aux décors en carton-pâte, à l'action très approximative, à la musique insipide et à l'adaptation assez libre du récit original (la nature de la créature de la tour n'est plus la même, et c'est bien dommage).

Sinon, on peut noter un Andrew Divoff en général très méchant, une romance impossible qui ne fonctionne jamais vraiment et une redite de la découverte, par Conan, de son épée dans une tombe, gardée par un squelette étrange et clairement monstrueux (qui malheureusement est rapidement ridicule dès qu'il s'anime).

1x03 - Lair of the Beastmen : Alors qu'ils approchent de la montagne d'Aesgaard, Conan et ses compères tombent dans le piège tendu par des Hommes-Bêtes sanguinaires, aidés par Arali (Jodi Russell). Capturé, Conan est réduit en esclavage par le cruel Gha-Kree (Michael Bailey Smith), mais il finit par monter une rébellion avec l'aide des autres esclaves, dont Kiord (Brad Greenquist)...

Une adaptation assez fidèle du Lair of the Beast-Men ! de Smith/Thomas, publié par Marvel en 1970 (par contre, je ne me souviens plus si c'était adapté d'une nouvelle de Howard ou non), avec un Conan qui, une fois de plus, est capturé et réduit en esclavage, avant de se battre contre un gros monstre à demi-numérique et à demi-caoutchouteux. Otli apporte un peu de comic relief, les maquillages des hommes-bêtes sont calamiteux, mais en tant que récit indépendant, ça fonctionne. À peu près.

1x04 - The Siege of Ahl Son Bar : Conan et ses amis arrivent à Ahl Sohn-Bar, où ils sont confrontés à deux menaces : un blob tentaculaire vivant dans les eaux bordant le village, et les troupes de Zuhl, qui assiègent ce dernier. Pour ne rien arranger, Conan s'éprend de Rah-Sheen (Dawn Radenbaugh), une jeune femme somptueuse et amnésique, sauvée des eaux...

Un épisode très statique (c'est presque un bottle épisode filmé en extérieur) et étrangement nonchalant, à la prise de son parfois catastrophique, et qui nous offre une belle kelleyrisation de Vulkar, évacué d'une phrase de dialogue (et remplacé par TJ Storm, dans le rôle cliché du black toujours en colère) au cours de ces monologues d'ouverture insipides que nous fait Danny Woodburn. Vraiment rien de mémorable, et certainement pas ces effets visuels calamiteux, ni la potiche de la semaine avec ses cheveux blonds platine et son lipstick doré.

1x05 - A Friend in Need : Conan et ses amis croisent le chemin de Savann (Matthias Hues), un barbare que Conan connaît bien et qui cherche à venger la mort de sa bien-aimée. Mais Savann travaille en réalité pour Zuhl, et a pour mission de gagner la confiance de Conan afin de le faire tomber dans un piège...

Un épisode qui n'est pas désagréable du tout, et qui bénéficie de la présence de Matthias Hues, le Dark Angel du film avec Dolph Lundgren, en vieux compagnon de guerre de Conan. J'ai eu un peu peur, au début, en voyant ce village au shaman à l'interprétation calamiteuse, et, ensuite, en découvrant ces méchants peints en bleu, mais en fait, la suite de l'épisode adopte un déroulement assez honorable, avec l'équipe de Conan qui se méfie du BFF du barbare, et ce dernier qui les manipule...

Rien d'exceptionnel, mais ça se regarde, si l'on fait exception de ce duel final très approximatif à l'épée (une constante de la série, jusqu'à présent).

1x06 - The Ruby Fruit Forest : Conan et ses amis arrivent dans une forêt étrange, où des mines de rubis alimentent les invocations de Zhul, et où une rivière emporte Otli. Lorsque ses amis le retrouvent, Otli est vénéré comme une déité par une tribu indigène vivant dans les bois, que Conan et compagnie décident de défendre contre les troupes du général Knorr (Sam Jones)...

Un épisode assez bancal, avec pas mal de remplissage, une réalisation tremblotante, et une tribu locale aux peintures de guerre enfantines sur le visage. Forcément, Conan défend la veuve, l'orphelin, et la jolie autochtone (Ali Landry), et forcément, le tout se finit de manière assez prévisible et déjà formulaïque.

Cela dit, je trouve que les interactions des personnages (Zhul et son crâne, Otli et Bayu) sont plutôt sympathiques, et Robert McCray est étonnamment bon dans un rôle ingrat qui aurait pu virer au Bernardo-bis (en plus musculeux).

1x07 - The Three Virgins : À la recherche de leurs chevaux volés par Karella, Conan et ses compères arrachent trois vierges (Brooke Burns, Christa Sauls, Yvonna Kopacz Wright), prêtresses de Xanata (Suzanne Hunt), aux griffes de Mog (Lou Ferrigno), un vendeur d'esclaves. Mais les trois vestales les convainquent de les aider à retrouver un talisman sacré dérobé par Badai (Jimmie Skaggs), un sorcier rival de Zhul...

Conan et Zzeban à la merci de trois bimbos capricieuses, manipulés par leur copine voleuse, et confrontés à un Lou Ferrigno au look improbablement kitschouille, ainsi qu'à un sorcier maquillé façon black-metal norvégien, pour récupérer une énième pierre précieuse magique : dans un premier temps, pas désagréable à suivre, malgré un serpent numérique très laid et un monstre boueux plutôt approximatif (le frère maudit de Zhul)... mais rapidement, ça finit par tourner en rond, avec des personnages secondaires inutiles, des sous-quêtes quelconques, des femmes tous éprises de Conan, et cinq bonnes minutes de remplissage à la fin.

Et puis quand on voit ainsi un épisode où deux membres principaux de la distribution sont absents du récit, on ne peut que se dire que le show commence déjà à faire des économies pour caser ses guest stars.

1x08 - Ransom : Malgré tous ses efforts, Conan et ses amis se retrouvent recrutés par Lord Ursath (John DeMita) pour qu'ils aillent secourir sa fiancée, la princesse Adraina (Jeanne Chinn), enlevée peu de temps avant son mariage par Garth (Eric Steinberg) et ses hommes...

Un épisode globalement très nonchalant, depuis l'enlèvement de la princesse, particulièrement risible tant personne n'y croit, jusqu'au sauvetage de celle-ci (avec ce duel miteux de Conan contre un vieil asiatique qui fait un quart de son poids), en passant par les cascades toujours ultra-amateures (on sent qu'ils ont rarement fait plus d'une prise, et qu'ils n'ont pas beaucoup répété), et par les pérégrinations des compères de Conan, qui vont, viennent, qui tournent clairement en rond à cheval entre deux mêmes bosquets et deux mêmes prairies, et qui se retrouvent avec une princesse réticente sur les bras.

Cela dit, j'ai apprécié le fait que Conan ait toujours deux longueurs d'avance sur tout le monde, et qu'il ne soit pas un barbare stupide et bas-de-plafond. Par contre, la sorcière caquetante, elle, était calamiteuse...

 

(la suite, dès demain...)

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Genndy Tartakovsky's Primal, saison 1 - première partie (2019)

Publié le 1 Août 2020 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Action, Aventure, Les bilans de Lurdo, USA, Animation, Histoire

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Nouvelle série d'animation en 10 x 22 minutes, signée Genndy Tartakovsky, créateur à l'origine de Star Wars - Clone Wars (la mini-série d'origine) et de Samurai Jack, ce Primal est diffusé depuis le mois d'octobre 2019 sur Adult Swim, et a reçu de nombreuses éloges critiques qui, comme on va le voir, sont plus que méritées...

Primal, saison 1 - première partie (Genndy Tartakovsky's Primal, season 1 - 2019) :

Le quotidien préhistorique de Spear, un homme des cavernes ayant perdu sa compagne et ses enfants, et de Fang, une femelle tyrannosaure dont les petits ont été tués, et qui finit par accompagner Spear dans ses aventures...

On ne présente plus le style Genndy Tartakovsky, et son savoir-faire en matière tant d'animation que de caractérisation et d'action : ici, ce savoir-faire est d'autant plus mis en évidence que la série est dépourvue de dialogues (au mieux, il y a quelques grognements, çà et là), et que tout se doit de passer par l'animation et l'expressivité des personnages, par leurs interactions, et par leurs postures.

Et c'est un véritable succès, sur ce plan. Un succès brutal, sanglant, et sans concessions (dès l'épisode pilote, il y a des morts d'enfants, et le dernier épisode de la mi-saison, Rage of the Ape-Men, est un festival de gore et de tripes), mais dont il se dégage aussi une véritable mélancolie, une poésie brutale qui nous renvoie directement à un passé lointain, et à une étrange harmonie entre l'homme et la nature.

La relation entre Spear et Fang, qui se crée dans le pilote et se développe dès le second épisode, River of Snakes, est ainsi un mélange de respect, de peur et de coopération dans un monde où la survie est plus que difficile.

Rapidement, cependant, cette relation devient celle d'un homme et de son compagnon animal (et la caractérisation de Fang, peu ou prou celle d'un gros chat sauvage, rend la créature immédiatement attachante et compréhensible du public moderne), une relation interdépendante qui trouve son apogée dans l'épisode Terror Under the Blood Moon, un épisode qui aurait été tout à fait à sa place dans un Conan : la population d'hommes-singes émaciés terrorisés par les énormes chauves-souris qui sortent la nuit, et emmènent leurs victimes dans leur montagne, où vit une araignée géante ; Spear, capturé par les bêtes et sauvé par Fang, etc...

Primal flirte ainsi occasionnellement avec la fantasy barbare, comme dans ce dernier épisode de la demi-saison, lorsque les deux compères sont faits prisonniers par une tribu simiesque qui les offre en pâture à leur champion, un champion transformé en un monstre difforme et sanguinaire par une potion étrange : un épisode un peu trop gratuitement violent à mon goût (c'est bien le seul de la saison à voir autant de tripes, de crânes dépecés, et de massacres en gros plan et au ralenti), mais qui se finit sur un cliffhanger efficace.

Cela dit, l'épisode le plus marquant de cette saison reste néanmoins, pour moi, le troisième, A Cold Death, qui confronte Spear et Fang à l'hiver, à la neige, et à un troupeau de mammouths. Un épisode qui parvient à se montrer à la fois touchant et implacable (le pauvre mammouth vieillissant et malade, délaissé par les siens), limpide et poétique (les mammouths qui rendent hommage à leur disparu), le tout en étant superbe visuellement.

Bref, Primal est une véritable réussite, tant dans sa simplicité que dans sa maîtrise, et j'attends donc avec une véritable impatience la seconde moitié de la saison, prévue pour l'automne.

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Blog Update ! - Juillet 2020

Publié le 31 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Update

Un mois de juillet guère plus marquant que celui de juin, tant la planète traverse une passe vraiment étrange, mais les Téléphages Anonymes restent au rendez-vous !

#1240 : Les Baronnes (2019) - 2.5/6

#1241 : Red (2010) - 4/6

#1242 : Lego DC Shazam - Magie et monstres (2020) - 3/6

#1243 : QUINZAINE FRANÇAISE - 10 Jours sans Maman (2020) - 2/6

#1244 : QUINZAINE FRANÇAISE - Lucky (2020) - 3/6

#1245 : QUINZAINE FRANÇAISE - Just a Gigolo (2019) - 2/6

#1246 : QUINZAINE FRANÇAISE - Forte (2020) - 2.5/6

#1247 : QUINZAINE FRANÇAISE - Le Prince Oublié (2020) - 2.25/6

#1248 : QUINZAINE FRANÇAISE - Walter (2019) - 3/6

#1249 : QUINZAINE FRANÇAISE - Toute ressemblance... (2019) - 2/6

#1250 : QUINZAINE FRANÇAISE - Premier de la Classe (2019) - 4/6

#1251 : QUINZAINE FRANÇAISE - #JeSuisLà (2019) - 4/6

#1252 : QUINZAINE FRANÇAISE - Made in China (2019) - 3.25/6

#1253 : QUINZAINE FRANÇAISE - Joyeuse Retraite ! (2019) - 2/6

#1254 : QUINZAINE FRANÇAISE - Inséparables (2019)- 2.25/6

#1255 : QUINZAINE FRANÇAISE - La Lutte des Classes (2019) - 3.5/6

#1256 : QUINZAINE FRANÇAISE - Rendez-vous chez les Malawas (2019) - 2.25/6

#1257 : Circus of Book (2020) - 4/6

#1258 : Red 2 (2013) - 3/6

#1259 : The Old Guard (2020) - 2.5/6

#1260 : Expendables - Unité Spéciale (2010) - 3/6

#1261 : La Famille Willoughby (2020) - 3/6

#1262 : Le Chinois (1980) - 4/6

#1263 : Power of Grayskull - The Definitive History of the Masters of the Universe (2017) - 4.5/6

#1264 : Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020) - 3/6

#1265 : Expendables 2 - Unité Spéciale (2012) - 3.25/6

#1266 : Irrésistible (2020) - 2.5/6

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# Bilan :

Un mois principalement marqué par sa première quinzaine, la Quinzaine comédie française, qui comme tout les ans "célèbre" le monde magique de la comédie franchouillarde... avec les résultats que l'on sait : pas grand chose à sauver, hormis Premier de la classe et #JeSuisLà, plus proche de la comédie romantique que de la comédie à proprement parler, et bénéficiant largement du capital sympathie de Chabat.

À part tout cela, quelques nouveautés 2020 au programme, sorties directement en VOD pour cause de pandémie, et malheureusement pas très convaincantes (Irrésistible, Eurovision Song Contest, The Old Guard, La Famille Willoughby), quelques documentaires, quelques films d'action plus ou moins réussis (le premier Red se démarque, ainsi que Le Chinois - même si pour ce dernier, c'est plus pour des raisons nostalgiques), et c'est à peu près tout.

Un mois peu mémorable, à l'image de la situation actuelle.

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# Film(s) du mois :

Par défaut, les documentaires passés en revue ce mois-ci, Power of Grayskull et Circle of Books, dans des genres totalement différents, ainsi que le premier Red, à la décontraction très sympathique.

# Flop(s) du mois :

Du côté français, le remake inutile Just a Gigolo et le Toute Ressemblance... de Denisot, sans grand intérêt. Du côté international, The Old Guard, succédané quelconque d'Highlander, Irrésistible, satire politique de Jon Stewart qui arrive après la bataille, et Les Baronnes, un polar 70s générique au possible, malgré son girl-power affirmé.

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# Petit écran :

Beaucoup de séries passées en revue, ce mois-ci, en commençant par un Space Force en demi-teinte ; à l'identique, les deux premières saisons de Miracle Workers étaient un peu inégales, avec une saison 1 trop superficielle pour convaincre vraiment, et une saison 2 radicalement différente.

I Am Not Okay with This, de Netflix, n'était pas désagréable dans le genre teen comedy fantastique, sans plus (le format atypique dessert un peu le programme), tandis que The Big Show Show était bien trop formaté sitcom désuète pour vraiment fonctionner. Sans oublier Dummy, une sorte de sous-Willard féminin inabouti, ainsi que La Guerre des Mondes de la BBC, une relecture historique intéressante, mais à l'écriture parfois trop pataude. Et puis il y a eu la deuxième saison de la Twilight Zone de Peele : une saison à l'orientation différente, nettement moins empreinte de justice sociale maladroite et donneuse de leçons, mais tout aussi frustrante : le programme a vraiment intérêt à trouver une durée et un ton, car pour le moment, c'est trop inégal pour être satisfaisant.

Et puis, pour conclure ce mois chargé, Sygbab est repassé par ici, pour nous parler (et pas en bien) du Tekwar de Shatner : de quoi finir sur une note un peu piquante, mais plutôt appropriée.

Tous ces bilans sont, bien sûr, directement accessibles depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En août, un programme assez tranquille, avec une première semaine consacrée à l’héroïsme et aux muscles de Conan et d'Hercule, suivie de trois semaines plus classiques, avec entre autres Jackie Chan l'archéologue, Christian Bale le pilote de course, Artemis Fowl, l'intégrale Future Man, et une plongée dans le monde des immortels (les vrais) avec le début d'une intégrale Highlander par Sygbab.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1266 : Irrésistible (2020)

Publié le 31 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Irrésistible (2020) :

Le duel politique entre Gary Zimmer (Steve Carell), conseiller politique démocrate, et Faith Brewster (Rose Byrne), spin doctor républicaine, autour des élections municipales d'une petite ville du Wisconsin, et du personnage de Jack Hastings (Chris Cooper), figure médiatique locale ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux...

Une vraie grosse déception que cette satire politique périmée signée Jon Stewart, pourtant à la pointe de l'actualité et du paysage médiatique de son pays pendant plus d'une décennie à la tête du Daily Show, avant qu'il ne prenne sa retraite pour devenir réalisateur de cinéma.

Déception, car le film n'a aucune énergie, aucun rythme et semble trop souvent inerte. Déception, car l'humour rate fréquemment sa cible, à cause de problèmes de timing, ou tout simplement d'inspiration. Déception, car le format d'image choisi (1.66:1), inhabituel, et la direction artistique donnent lieu à un aspect visuel générique et terne. Déception, car on a constamment l'impression d'un film qui marmonne, en cela que les dialogues, les personnages et les thématiques finissent par être redondants et génériques, et par être un bruit de fond peu passionnant.

Déception, car le message global du métrage (les élites politiques sont totalement déconnectées du monde réel, l'argent a corrompu tout le système, le système est pourri de l'intérieur, et les braves américains moyens sont bien moins bêtes que les médias ne le pensent) est vraiment cousu de fil blanc, et globalement le même depuis le Daily Show.

Et enfin déception, parce que le retournement de situation final est étrangement téléphoné par le script, et par l'impression d'avoir déjà vu un même postulat ailleurs (où ça, exactement, mystère...).

En fait, c'est simple : Irrésistible se retrouve un peu le postérieur entre plusieurs chaises, jamais suffisamment mordant, original, frais, drôle, sincère ou marquant pour laisser la moindre impression. Jon Stewart est clairement en colère contre le système politique américain et ses excès... mais what else is new ?

2.5/6 pour la distribution.

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Un film, un jour (ou presque) #1265 : Expendables 2 - Unité Spéciale (2012)

Publié le 30 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Expendables 2 - Unité Spéciale (The Expendables 2 - 2012) :

Mr. Church (Bruce Willis) envoie les Expendables en ex-Union Soviétique, où le groupe de mercenaires tombe dans le piège d'un gang criminel, les Sangs, menés par le maléfique Vilain (Jean-Claude Van Damme). Son but : mettre la main sur un stock de plutonium dissimulé par les Russes et le revendre sur le marché noir. Pour cela, il est prêt à réduire en esclavage tous les hommes des villages alentour, et à risquer la colère de Barney Ross (Sylvester Stallone) en tuant l'un des Expendables...

Après un premier épisode très moyen, mais amusant à suivre, Stallone passe la caméra à Simon West, faiseur habitué des grosses productions d'action (Les Ailes de l'Enfer, Lara Croft : Tomb Raider) : le résultat se voit immédiatement à l'écran, soulageant le film d'un problème du premier opus, à savoir la lisibilité de l'action.

West n'a pas recours à la shaky-cam, il film tout de manière lisible et ample, et si ça manque parfois d'une nervosité ou d'une inventivité qui auraient été les bienvenues (Statham vs Scott Atkins est un beau gâchis), c'est déjà nettement moins agaçant que dans Expendables, premier du nom.

Mais qui dit Expendables dit aussi deux choses : une distribution pleine de gueules cassées du cinéma d'action (outre JCVD, qui compose un personnage excentrique intéressant, il y a Atkins, sous-exploité, mais aussi Chuck Norris, au caméo quasi-parodique, et tout ce petit monde qui rempile, parfois brièvement - Jet Li), et un scénario prétexte plein de trous, de grosses ficelles, et d'humour référentiel plus ou moins pertinent.

Et là, on est servi : le script est un joli gruyère débordant de moments improbables ou à la logique bancale, qui font du métrage une quasi-comédie d'action, aux effets numériques parfois approximatifs, et aux personnages passant leur temps à s'envoyer des répliques goguenardes pas forcément désagréables (sauf quand cela concerne les échanges Willis/Schwarzie, laborieux et forcés au possible).

Et pourtant... malgré tout cela, malgré un Liam Hemsworth qui a le mot "red shirt" tatoué sur le front dès sa première apparition, et malgré une Yu Nan efficace, mais pas indispensable (si ce n'est pour valider le quota d'un acteur asiatique par film de la franchise), cet Expendables 2 est un peu au dessus du premier volet. Plus décontracté, mais aussi plus efficace dans l'action, le tout s'avère agréable à suivre... même si, honnêtement, ça reste du film d'action bas de plafond et qualitativement très inégal.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1264 : Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020)

Publié le 29 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Netflix, Review, Romance, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020) :

Originaires de Husavik, une petite bourgade islandaise, Sigrid (Rachel McAdams) et Lars (Will Ferrell) forment le groupe Fire Saga, et ne rêvent que d'une chose : participer à l'Eurovision. Un jour, un coup du sort les propulsent représentants de leur pays, mais les tensions et la présence d'Alexander Lemtov (Dan Stevens), flamboyant candidat russe, vont mettre le duo en difficulté...

Comédie Netflix produite par Ferrell et sa bande, Eurovision se veut une déclaration d'amour au concours européen de la chanson, devenu très à la mode aux USA depuis quelques années, principalement pour son côté kitsch international et aussi, il faut être honnête, parce que les Américains supportent mal les évènements populaires internationaux dont ils ne font pas partie.

Le problème, en fait, c'est que cet ESS : The Story of Fire Saga tente de concilier comédie romantique formatée au possible avec parodie gentillette de l'Eurovision (mais pas trop méchante, puisqu'on devine clairement que le film s'est fait avec la coopération des instances officielles de la compétition) bourrée de fanservice : un mélange qui coince un peu aux entournures, qui tombe ponctuellement à plat, et qui, plus embêtant, dure plus de deux heures (un problème récurrent des métrages de Ferrell et des films Netflix).

Le film semble ainsi constamment tiraillé entre ces deux aspects, avec d'un côté la sincérité et l'émerveillement d'une Rachel McAdams, dans une romance improbable avec Will Ferrell, et de l'autre de la comédie bancale sur un groupe médiocre qui finit à l'Eurovision par un concours de circonstances capillotracté (mais étrangement téléphoné, narrativement parlant).

Sauf que le groupe formé par Sigrid et Lars n'est pas calamiteux - c'est même là l'un des soucis du script, qui nous explique qu'ils sont mauvais au possible (et dont tout le monde se moque allègrement), mais dont les prestations sont pourtant au même niveau que tous les autres chanteurs, avec de la pop insipide et générique à tendance internationale.

Autre problème : leur âge. Ils découvrent la pop avec Abba, en 1974, à l'âge de 7-10 ans... et en 2020, 46 ans plus tard, ils y participent en tant que trentenaires/jeunes quadragénaires. Ça coince.

Et puis il y a la question de la musique. La barre n'est pas forcément très haute, à l'Eurovision, et çà et là, le film frappe juste dans ses personnages et dans leurs morceaux, comme par exemple avec Lemtov et son Lion of Love pile dans la cible.

Les chansons de Sigrid et Lars, par contre... mouais. Un peu trop insipide et quelconque, la chanson finale se cale plus sur l'aspect comédie romantique sincère et touchante que sur le spectacle déjanté et folklorique que l'on pouvait attendre de l'Eurovision et du Volcano-man d'ouverture du film.

Pour résumer, j'ai eu un peu de mal avec cette rom-com formatée, qui se marie mal avec la folie théorique de l'Eurovision : le film se perd dans des digressions inutiles, les caméos sont assez forcés (outre Demi Lovato, on a surtout le passage clip vidéo de mi-film, durant lequel les personnages les plus excentriques de l'histoire récente du concours défilent pour interpréter ensemble un morceau en chantant directement face caméra - ça fera plaisir aux fans, mais ça ne sert à rien, et ça arrive comme un cheveu sur la soupe), et les "accidents techniques" des chansons de Fire Saga sont bien trop prévisibles pour fonctionner.

Pas désagréable à suivre, mais nul doute que le même film, réalisé/écrit par des Européens (voire par des Anglais) et avec un autre acteur que Ferrell dans le rôle-titre, aurait probablement été plus dynamique, concis et proche de la réalité (ou alors nettement plus déjanté).

3/6 (principalement pour McAdams, qui apporte de la sincérité et de l'émotion au tout, et pour Dan Stevens)

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Un film, un jour (ou presque) #1263 : Power of Grayskull - The Definitive History of He-Man and the Masters of the Universe (2017)

Publié le 28 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, DC, Jeunesse, Fantastique, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Power of Grayskull - The Definitive History of He-Man and the Masters of the Universe (2017) :

Un documentaire vraiment complet sur la franchise Musclor/He-Man et les Maîtres de l'Univers, documentaire qui ressemble un peu à une version plus développée et conséquente de l'épisode du The Toys That Made Us de Netflix consacré à Musclor.

On y retrouve toute la genèse de cette gamme de jouets nés d'une ligne de figurines Conan avortée, rapidement devenue la franchise ludique la plus rentable de l'époque ; une gamme reposant intégralement sur le concept de kid empowerment : donner le pouvoir aux enfants, par la simple force d'une épée magique, d'où la phrase récurrente de Musclor "I HAVE THE POWER !".

Quasiment tous les cerveaux et artistes à l'œuvre à l'époque interviennent (J.M. Straczynski !), partageant leurs bons souvenirs des figurines, de leur création, des comic-books rapidement délégués à DC Comics, de la série d'animation, du studio Filmation, et de la création de la série dérivée She-Ra.

Et puis les choses commencent à se compliquer, lorsque la gamme commence à être surexploitée, avec des raccourcis qualitatifs toujours plus visibles (personnages repeints, etc), des stocks insuffisants, une perte de confiance en la marque Mattel... jusqu'à la mise en chantier du film.

Là aussi, le documentaire revient en long, en large et en travers sur le métrage de 1987, avec notamment des interviews de Dolph Lundgren et de Frank Langella, tous deux ravis d'avoir participé au film, mais conscients des limites de ce dernier, limites bien souvent imposées par le studio, par Mattel, et par la technologie de l'époque.

La franchise se délite ensuite, avec son reboot spatial avorté, jusqu'à être remise au goût du jour au début des années 2000, avec un sympathique nouveau relaunch combinant figurines plus modernes, comic-books et nouvelle série animée. À nouveau, un semi échec, qui a cependant débouché, de manière improbable, sur la gamme des Masters of the Univers Classics, à destination des collectionneurs et des fans nostalgiques.

Un très intéressant documentaire, dont on regrettera seulement qu'il n'ait pas eu l'occasion de revenir sur les différentes tentatives de portage cinéma plus récentes, ou sur la série She-Ra de 2018.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1262 : Le Chinois (1980)

Publié le 27 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, USA, Chine, HongKong

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Chinois (The Big Brawl, aka Battle Creek Brawl - 1980) :

Dans les années 30, à Chicago, Jerry Kwan (Jackie Chan) vit une vie tranquille avec sa petite amie Nancy (Kristine DeBell), et son oncle Herbert (Mako), qui l'entraîne aux arts martiaux. Jusqu'à ce qu'il attire l'attention d'un mafieux (José Ferrer), qui, suite à un chantage, oblige Kwan à participer pour lui à un tournoi texan, le Battle Creek Brawl, où combat notamment le menaçant Billy Kiss (H.B. Haggerty)...

Premier film de Jackie Chan aux USA, et premier film de Jackie Chan à être arrivé chez moi, quelques années plus tard, devant mes yeux ébahis de petit garçon impressionné : forcément, j'ai du mal à être totalement objectif devant ce métrage, d'autant que son thème principal (signé Lalo Schifrin), est toujours gravé dans ma mémoire.

Et pourtant, le film est très loin d'être exempt de défauts : réalisé aux USA par Robert Clouse (qui avait dirigé Bruce Lee dans Opération Dragon), le film est empreint d'un style d'action à l'occidental, en plans larges et sans coupes, avec des catcheurs américains bedonnants et des coups très approximatifs, qui passent loin de leur cible, ne sont jamais camouflés par la réalisation et font des bruits de mandales sortis d'un Bud Spencer.

Pourtant, au milieu de tout ça, Jackie Chan se démène, dans un anglais tout à fait honorable, pour tenir un personnage sympathique, entouré de protagonistes secondaires excentriques (Mako et son amour des femmes rondes, la prostituée vulgaire,  ^^) au fil de péripéties improbables - séances d'entraînement, roller derby, grand tournoi...

Son énergie et sa rapidité font plaisir à voir, impressionnent toujours (même si le tout avance un peu au ralenti par rapport à un Jackie Chan jouant "à domicile"), et le tout se regarde sans problème, malgré un scénario aux failles et aux trous ponctuels.

Sur l'échelle des Jackie Chan, ce n'est pas exceptionnel, c'est du Chan-light, mais il m'est impossible de trouver ça mauvais : avec 90 minutes à peine, c'est suffisamment dynamique, amusant et (grâce à l'atmosphère années 30) charmant pour emporter mon adhésion.

4/6

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Les bilans de Sygbab - Tekwar : saisons 1 et 2 (1994-1996)

Publié le 26 Juillet 2020 par Sygbab dans Action, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA

Retour de Sygbab, qui part dans les étoiles, pour un bilan unitaire d'une ancienne série inspirée des écrits d'une légende de la science-fiction télévisuelle...

Tekwar - saisons 1 et 2 (1994-1996) :

2045. Parmi toutes les avancées technologiques de l'humanité, au nombre desquelles les androïdes, qui font désormais partie intégrante de la population, et une Matrice qui permet d'explorer le web de manière interactive, le Tek, une nouvelle drogue permettant à ses utilisateurs de voyager dans un univers imaginaire, émerge et fait des ravages. Accusé de l'avoir vendue, l'officier de police Jake Cardigan (Greg Evigan) est condamné à être cryogénisé pendant une période de 15 ans ; après un peu plus de quatre ans, il est cependant libéré, sous l'impulsion du mystérieux Bascom (William Shatner), et se retrouve embauché à Cosmos, une société de sécurité dirigée par son bienfaiteur... dans laquelle travaille son ancien partenaire, Sid (Eugene Clark).

Basée sur des livres (co)écrits par William Shatner himself, l'intrigue de Tekwar est tout d'abord développée par le biais de quatre téléfilms à la qualité assez disparate, parfaitement représentative de son époque, avec une imagerie désuète, surtout en ce qui concerne la Matrice.

Pour autant, les efforts fournis pour dépeindre un univers dirigé par de grandes corporations qui font leurs affaires autour de cette puissante drogue (le concept des trips autour de réalités virtuelles et sensorielles n'est pas sans rappeler le film Strange Days, qui sortira quelques années après la première saison) sont assez louables, même s'ils ne sont pas complètement couronnés de succès.

En effet, les à-côtés sont presque rédhibitoires, puisque le manque de rythme y est flagrant et que les scènes d'action sont peu engageantes. Pourtant, cela donnera lieu à une suite sous la forme d'une saison unique de 18 épisodes.

Malheureusement, les défauts entrevus lors des téléfilms n'y sont pas gommés. Certes, le duo que forment Cardigan et Sid fonctionne plutôt bien, mais cela ne durera pas. En effet, ce dernier ne tarde pas à être abattu froidement dans une scène sacrément mal amenée, laissant la place à une nouvelle recrue en la personne de Sam Houston (Maria Del Mar). Son association avec Jake n'aide ainsi pas la série à avancer dans le bon sens car il n'y a aucune alchimie entre les deux protagonistes.

De plus, malgré la richesse intrinsèque de ce monde aux accents cyberpunk, les scénaristes se cantonnent à proposer un cop show banal, si l'on fait exception du cadre dans lequel les enquêtes se déroulent. Par ailleurs, le schéma de ces dernières est souvent répétitif puisqu'il s'agit la plupart du temps de de traquer de méchants dealers qui vendent le tek dans les sombres rues des quartiers mal fréquentés.

Cette drogue est synonyme de déchéance de la société, appelant l'homme à assouvir tous ses plus bas instincts, ainsi que le symbole des dérives que peuvent engendrer des innovations technologiques pourtant initialement développées dans le but d'améliorer la condition humaine. Une thématique qui n'est pas nouvelle dans le genre de la science-fiction et ne bénéficie pas du meilleur traitement possible.

Les motivations de Cardigan sont ainsi trop primaires - sa volonté de démanteler tous les réseaux qui distribuent le tek est plus le résultat d'une vendetta personnelle que d'une profonde conviction - pour donner corps au propos, qui tend même vers le manichéen car la nocivité de cette drogue est sans cesse rabâchée sans qu'il y ait suffisamment d'incursions dans le monde virtuel pour en évaluer les risques.

Ce dernier point soulève d'ailleurs la question de la créativité de l'équipe en charge (Stephen Roloff, producteur de la série Vendredi 13 et d'Invasion Planète Terre, est aux commandes). Avec un tel concept, il était possible de proposer des épisodes bien plus inventifs en utilisant la réalité virtuelle autrement que pour évoquer les fantasmes sexuels les plus inavouables.

Il en va de même pour la Matrice, qui aurait pu donner lieu à un autre genre d'épisodes (même une mission tirée des plus mauvais Shadowrun ferait parfaitement l'affaire). Quant aux androïdes, si ce n'est un épisode évoquant le cas du Lieutenant Winger (le vilain flic interprété par Maurice Dean Wint, qui met tout le temps des bâtons dans les roues de Jake), ils sont assez peu mis en avant.

Ces éléments amènent à conclure que Tekwar fait malheureusement partie de ces trop nombreuses séries de science-fiction pour lesquelles les créateurs se sont reposés sur leurs lauriers, en pensant que seul le concept suffirait. À force de médiocrité et de fainéantise, le peu de capital sympathie accordé au départ finit rapidement par voler en éclats.

Finalement, le générique est un bon condensé de ce que la série a de pire (et de manière bien trop régulière) : en plus de posséder une musique absolument affreuse et dissonante, il fait saigner les rétines en exposant de manière flagrante des scènes d'action pas loin d'être honteuses. Il est donc fortement déconseillé d'y jeter un œil.

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Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 2 (2020) - deuxième partie (2x06-10)

Publié le 25 Juillet 2020 par Lurdo dans Anthologie, Review, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone, Science Fiction

Suite et fin de la seconde saison du reboot de la Quatrième Dimension, confié à Jordan Peele et Simon Kinberg, après une première moitié toujours aussi inégale et moyenne mais qui, à contrario de la saison 1, semble avoir fait le choix de laisser de côté le militantisme woke et les messages engagés, pour laisser la place à quelque chose de plus classique et de moins polarisant...

The Twilight Zone : la Quatrième Dimension, saison 2 - deuxième partie (2x06-10) :

- 2x06 - 8 : En Antarctique, une équipe de scientifiques internationaux (Joel McHale, Michelle Ang...) aux motivations suspectes découvre une pieuvre appartenant à une espèce inconnue, plus intelligente - et meurtrière - que la norme...

Un bon gros bof que cet épisode horrifique pourtant signé Glen Morgan : en 30 minutes à peine, le récit peine à développer des personnages très basiques, à justifier leurs réactions, et à proposer des rebondissements naturels et crédibles, qui sortiraient de l'hommage dérivatif à The Thing.

Un peu une sensation de bâclage, à vrai dire, entre le message ultra-classique ("l'arrogance de l'homme lui coûtera sa place au sommet de la chaîne alimentaire", rien de neuf sous le soleil), l'exécution inégale (le plan de fin assez laid sur la pieuvre numérique clignotante), l'écriture bavarde bourrée d'exposition, et les moments improbables (la pieuvre qui vole le smartphone, se connecte aux systèmes de la base, déchiffre les séquences génétiques avec ses tentacules, et réécrit son propre ADN en quelques minutes... mouais)...

- 2x07 - A Human Face : Parents endeuillés par la mort de leur fille Maggie (Tavi Gevinson), Robert (Christopher Meloni) et Barbara (Jenna Elfman) tentent de passer à autre chose. Mais l'apparition, dans leur sous-sol, d'un extraterrestre métamorphe qui adopte l'apparence de Maggie va tout remettre en question...

À nouveau un épisode de 30 minutes, et à nouveau un résultat vraiment bancal : pas forcément parce qu'il est dénué de rebondissement final ou de véritable morale, mais plus parce que les personnages sont frustrants, leurs réactions peu naturelles (ou forcées par le format court de l'histoire), et qu'au final, on finit par se dire "tout ça pour ça".

Il faut dire que les kilos d'exposition maladroite débités par l'extraterrestre n'aident pas, tout comme l'écriture qui place d'office le spectateur du côté de Robert (alors que Barbara est immédiatement convaincue par l'alien, quitte à en être énervante), lui donne totalement raison, avant de le démolir en en faisant un père indigne, et de le faire succomber à son tour. Vraiment pas convaincu.

- 2x08 - A Small Town : Depuis la mort de son épouse, maire de la ville de Littleton, Jason (Damon Wayans Jr.) peine à faire son deuil, et à accepter la désertification de la bourgade, sous la direction de l'ex-adjoint au maire, le fourbe, manipulateur et menteur Conley (David Krumholtz). Jusqu'à ce que Jason découvre, dans l'église où il travaille, un modèle réduit de la ville aux pouvoirs étranges, qui répercute dans le monde réel les modifications qu'il y apporte : Jason commence alors à rénover en secret la communauté, mais Conley reçoit le crédit de ces changements miraculeux...

Un épisode qui renoue un peu avec la dénonciation sociale de la première saison, mais le fait de manière suffisamment légère et caricaturale (Krumholtz est un véritable Scrooge en puissance) pour ne pas sombrer dans la moralisation agaçante.

Alors certes, ce n'est pas forcément ultra-original ou surprenant (l'idée de base est même assez commune), certains personnages sont nettement sous-exploités (Keegan Connor-Tracy doit avoir une réplique, au mieux), le monologue final de Peele est toujours aussi peu convaincant, et le tout reste gentillet, mais dans l'ensemble, c'est encore ce qui se rapproche le plus d'un Twilight Zone old-school.

Ce qui est loin d'être désagréable, compte tenu du reste de la série, étrangement plus orientée horreur et thriller, cette saison.

- 2x09 - Try, try : Lorsque Marc (Topher Grace) sauve Claudia (Kylie Bunbury) d'un accident de bus, cette dernière tombe sous le charme de cet homme apparemment parfait, qui semble toujours savoir quoi dire et faire au bon moment. Mais Marc finit par lui avouer qu'il est pris au piège d'une boucle temporelle et qu'il revit sans cesse la même journée...

Une relecture façon horreur/slasher d'Un Jour Sans Fin, mais du point de vue d'Andie McDowell, et prenant pour hypothèse que le personnage de Bill Murray est un pur produit de la toxicité masculine patriarcale, arrogant, menteur, cynique et détestable en tous points, prêt à tout pour réussir à conquérir sa proie féminine, même à la violer.

On le voit, le tout retombe dans une certaine dénonciation sociale pas très subtile et télégraphiée (à partir du moment où Marc commence à employer des mots comme "cancelled" et "triggered" sur un ton goguenard, on comprend vite dans quelle direction l'on se dirige), surtout que l'épisode en rajoute une couche en faisant du personnage un couard qui jette l'éponge au premier signe de rébellion de sa victime. Ça se regarde une fois, c'est compétent, mais pas sûr qu'il y ait vraiment un intérêt intrinsèque dans une telle relecture.

- 2x10 - You Might Also Like : Hantée par le souvenir du bébé qu'elle a perdu, Mrs. Warren (Gretchen Mol) n'attend qu'une chose : l'Oeuf, un mystérieux objet révolutionnaire bientôt sur le marché, et qui promet de résoudre tous les problèmes du quotidien. Mais en parallèle, Mrs. Warren s'aperçoit qu'elle est enlevée, chaque nuit, par des extraterrestres...

Aïe. Pour finir la saison, il y avait mieux. Largement mieux. Une pseudo-suite à l'épisode Pour Servir l'Homme de la série de Serling, cet épisode ultra-stylisé est le fruit du travail de Oz Perkins, le fils d'Anthony Perkins, déjà réalisateur des discutables et maniérés The Blackcoat's Daughter et I'm The Pretty Thing That Lives In The House ; un Perkins qui, pour l'occasion nous livre un récit satirique, surréaliste, outré, où tout le monde surjoue, et qui tente de concilier critique de la société consumériste américaine, hypnotisée par la télévision et les publicités, avec un hommage à l'épisode de la série originale.

Sauf que tout est ultra-forcé, ultra-bancal, souffre d'une exposition laborieuse et pataude, d'extraterrestres volontairement kitschs (l'un d'eux est même doublé par George Takei), et d'une conclusion assez similaire à celle de l'épisode A Human Face (avec ce personnage endeuillé qui accueille à bras ouverts une invasion extraterrestre en échange de la promesse d'un bonheur retrouvé et d'un manque affectif comblé). Je n'ai vraiment pas aimé, donc.

--- Bilan saisonnier ---

Bonne nouvelle : dans l'ensemble, cette saison 2 de The Twilight Zone évite l'écueil global de la série woke militante donneuse de leçons maladroites, qui plombait totalement la saison 1 du programme.

Mauvaise nouvelle : cela ne fait pas de cette saison 2 une réussite, loin de là. Récits convenus et téléphonés, rebondissements assez plats, direction globale bien trop orientée vers l'horreur (au point de ressembler plus à un remake de la série Night Gallery, anthologie plus sombre et horrifique de Rod Serling, qu'à la Quatrième Dimension) - la série de Peele souffre toujours de son écriture, une écriture qui est, globalement, le produit de scénaristes souvent novices, notamment dans le genre.

Guère surprenant de constater, ainsi, que l'épisode le plus agréable (A Small Town) est écrit par un vétéran du genre, récompensé pour un épisode d'Au-delà du Réel. L'expérience, ça compte... même si l'épisode raté de Glen Morgan semble prouver le contraire.

Bref. La saison 2 de The Twilight Zone frustre plus qu'elle ne convainc, alourdie par un format toujours très peu maîtrisé : avec ses épisodes à la durée fluctuant entre 30 et 50+ minutes, le programme reste très inégal, les épisodes les plus courts paraissant parfois bâclés, et les plus longs interminables. Et les thématiques globales sont trop peu probantes ou intéressantes pour justifier l'existence de ce reboot.

Allez, courage, peut-être qu'une saison 3 trouvera enfin un ton, des sujets et une écriture dignes du titre The Twilight Zone...

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(retrouvez les critiques des épisodes de la saison 1 en cliquant ici et toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog en allant ...)

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Un film, un jour (ou presque) #1261 : La Famille Willoughby (2020)

Publié le 24 Juillet 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

La Famille Willoughby (The Willoughbys - 2020) :

Méprisés et délaissés par leurs parents (Jane Krakowski, Martin Short), les enfants Willoughby (Will Forte, Maya Rudolph, Sean Cullen) décident de s'improviser orphelins, en envoyant leurs parents à l'autre bout du monde. Mais les services sociaux s'emparent d'eux, et ils ne peuvent désormais compter que sur leur ingéniosité et leur lien indéfectible pour s'en sortir, avec l'aide de Linda (Maya Rudolph), leur nourrice excentrique...

Un long-métrage d'animation adapté de livres pour enfants, et produit pour Netflix par les studios Bron Animation (un nom qui n'évoque pas grand chose au cinéphile que je suis, si ce n'est le très médiocre Henchmen), pour une sortie en plein milieu du confinement : pas sûr qu'il y ait vraiment là de quoi justifier l'accueil critique enthousiaste que ce métrage a reçu, mais bon...

Rythme effréné, visuels saturés et acidulés, propos familial gentillet, casting vocal compétent (Ricky Gervais, Will Forte, Maya Rudolph, Terry Crews, Martin Short, Jane Krakowski), direction artistique prononcée, il y avait effectivement là de quoi distraire les enfants cloîtrés à domicile, et je suppose que, pour la plupart des parents, c'était amplement suffisant.

En ce qui me concerne, je n'ai pas franchement accroché à la proposition Willoughbys. En partie parce que le tout m'a paru inutilement hystérique et gentiment décousu, certes, mais aussi et surtout parce que ça m'a semblé étrangement dérivatif : la relation passionnée des parents est clairement modelée sur celle de Gomez et Morticia Addams, les malheurs d'enfants débrouillards évoquent immédiatement les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, tout comme la narration sarcastique et désabusée d'un personnage extérieur, la musique au clavecin primesautier rappelle tour à tour Burton et les Addams...

Alors certes, c'est assez réussi visuellement, et c'est suffisamment excentrique pour intriguer, mais dans l'ensemble, la mayonnaise n'a pas pris pour moi, et je suis resté globalement de marbre devant ces Willoughbys décalés.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1260 : Expendables - Unité Spéciale (2010)

Publié le 23 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Expendables - Unité Spéciale (The Expendables - 2010) :

Engagés par un agent gouvernemental, Mr Church (Bruce Willis), pour se rendre sur l'île sud-américaine de Vilena et assassiner le Général Garza (David Zayas), un dictateur local, Barney Ross (Sylvester Stallone) et son équipe d'Expendables (Jason Statham, Jet Li, Randy Couture, Terry Crews) découvrent bien vite qu'ils doivent, en réalité, éliminer James Munroe (Eric Roberts), ex-agent gouvernemental ayant retourné sa veste et utilisant des mercenaires pour aider Garza à contrôler son pays d'une main de fer...

Un film d'action qui, il faut bien l'avouer, n'est qu'un gros DTV un peu friqué, où le principal intérêt est ce défilé de visages familiers, tant au rang des premiers rôles qu'au niveau des seconds couteaux (Steve Austin, Charisma Carpenter, Gary Daniels, Mickey Rourke, sans même mentionner Bruce Willis et Schwarzy).

À partir de là, difficile d'en attendre plus : l'écriture se plie en quatre pour caser tous ces personnages et ces acteurs emblématiques, c'est parfois forcé au possible, mais c'est un peu là tout l'intérêt du film ; les quelques scènes d'action sont filmées avec les pieds par Stallone, à la shaky-cam, et surdécoupées au point d'en être souvent illisibles, mais quand il ouvre les vannes et fait tout exploser lors de la dernière scène du film, c'est spectaculaire ; les à-côtés sont nombreux, et pas toujours passionnants, mais les acteurs semblent s'amuser, et leurs interactions rigolardes (notamment Statham/Stallone) sont agréables à suivre ; la bande-originale de Brian Tyler est aussi peu subtile que le film, mais elle est efficace...

Bref : en soi, ce n'est pas forcément très bon, Stallone fait un peu peur à voir, entre sa musculature stéroidée, son bouc, son botox, etc, et la réalisation n'est pas convaincante dans l'action... mais ce n'est pas non plus forcément très mauvais, et ça remplit relativement bien son office : montrer des action stars sur le retour, en pleine crise de la cinquantaine, remettre une nouvelle fois le couvert dans une ambiance décomplexée et semi-rigolarde.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1259 : The Old Guard (2020)

Publié le 22 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Thriller, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Old Guard (2020) :

Lorsqu'elle meurt en mission en Afghanistan, Nile (KiKi Layne) revient à la vie, et découvre qu'elle est immortelle. Bien vite, elle est recrutée par un groupe de guerriers immortels menés par Andy (Charlize Theron), qui tentent de faire le bien depuis l'aube des temps. Mais Steven Merrick (Harry Melling), PDG d'un grand laboratoire pharmaceutique, à des vues sur l'immortalité de ces guerriers...

Grosse sortie Netflix de cet été, The Old Guard a été immédiatement accueilli à grands renforts de louanges par la critique US, trop contente d'avoir là un métrage d'action cochant toutes les cases de la wokeness en vigueur : une réalisatrice afro-américaine, des personnages principaux féminins forts et existant à la fois dans l'action et dans la réflexion, des personnages masculins allant à contre-courant des protagonistes mâles-blancs-hétéros habituels (outre le couple d'immortels gays, les seuls autres personnages masculins de premier plan, dans le film, sont le méchant, Chiwetel Ejiofor qui commence méchant et finit veuf éploré au service des gentils, et un traître), et une sensibilité différente de la norme des films d'action.

Et dans l'absolu, même si tout cela fait un peu liste d'éléments à placer pour avoir l'assentiment des faiseurs d'opinion des réseaux sociaux, pourquoi pas. Si le tout était bien mené, original et dynamique, pourquoi pas.

Le problème, en fait, c'est que The Old Guard, adaptation d'un comic-book de Greg Rucka, est affreusement générique et dérivatif. Toutes les idées du script proviennent d'ailleurs, et l'on a constamment l'impression d'assister à un spin-off bourrin de la franchise Highlander, depuis la sensation étrange que les immortels partagent lorsque "naît" un nouvel immortel, jusqu'aux atermoiements génériques sur les travers de l'immortalité, blablabla, who wants to live forever et compagnie.

Pire : non content d'évoquer constamment un ersatz d'Highlander, les duels à l'épée en moins, The Old Guard ressemble surtout à un pilote de série, en cela qu'il pose énormément d'éléments en vue d'une suite hypothétique (dont la scène de post-générique, télégraphiée au possible), et que sa distribution est atrocement falote. C'est bien simple, Theron exceptée, personne n'a grand charisme dans le casting, et le métrage finit par ressembler à un DTV, avec son méchant surjoué au possible et ses personnages quelconques (un peu le même problème que Michael Bay avait rencontré avec son Six Underground, déjà pour Netflix : un lead charismatique, et autour de lui, le néant).

Bref, c'est ultra-dérivatif (les téléphages penseront aussi à certains aspects de Buffy et d'Angel), prévisible et maladroit, l'illustration musicale est fréquemment hors-sujet (est-ce dû à la sensibilité différente de la réalisatrice ?), et hormis les scènes d'action, effectivement bien menées mais limitées à des fusillades ou à quelques passes d'armes/de combat rapproché, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

C'est quand même désespérant de réaliser que sur un sujet comme l'immortalité, tout ce que Rucka (aussi au scénario du film) trouve à faire, c'est un super-commando militaire gentiment bourrin.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1258 : Red 2 (2013)

Publié le 21 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Review, Thriller

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Red 2 (2013) :

Lorsque Marvin (John Malkovich) ressurgit dans la vie de Frank Moses (Bruce Willis) et de Sarah Ross (Mary-Louise Parker), c'est pour leur annoncer que des informations confidentielles concernant une arme nucléaire portable viennent de fuiter sur le web, et que Moses et ses compères sont désormais au centre des attentions de tous les agents de la planète (Helen Mirren, Lee Byung-hun, Neal McDonough). Débute alors un périple aux quatre coins de la planète, à la rencontre d'agents étrangers (Catherine Zeta-Jones, David Thewlis) et de savants excentriques (Anthony Hopkins) pour retrouver la bombe avant qu'il ne soit trop tard...

Une suite au premier Red de 2010, un premier film qui s'était avéré une bonne surprise de par son côté décontracté et léger, et par son Bruce Willis motivé, qui semblait s'amuser et avoir retrouvé le goût de la comédie.

Ici, malheureusement, il en va autrement. Confié au réalisateur de Galaxy Quest, Red 2 se veut clairement une suite bigger louder au premier film, et par conséquent, Willis passe le plus clair du film en mode actioner bourrin et impassible.

Il en va de même pour le reste du film : tout est plus caricatural (le jeu botoxé de Mary-Louise Parker en tête), tout est plus forcé (la jalousie de Sarah vis à vis de Katja), tout est plus bourrin (crash d'hélicoptère, etc), tout est plus générique (la musique de Silvestri, en pilotage automatique), et tout est plus orienté international (avec cet agent coréen qui est là pour assurer le côté d'arts martiaux du film et pour plaire aux marchés asiatiques)... et la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Visuellement, c'est assez terne, le montage (notamment dans l'action) est peu inspiré, la post-synchro est ponctuellement assez faiblarde, les péripéties cousues de fil blanc, le rythme en dents de scie, bref, ce Red 2 ressemble plus à un produit un peu laborieux, conçu parce qu'il fallait une suite, plus qu'à un métrage né de manière naturelle d'un premier opus au succès inattendu.

Dommage, parce que la distribution reste sympathique et que tout le monde semble s'amuser (certains, comme MLP, un peu trop).

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1257 : Circus of Book (2020)

Publié le 20 Juillet 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Netflix, Review

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Circus of Books (2020) :

Un documentaire Netflix sur la vie du couple Karen et Barry Mason, d'origine juive conservatrice, bien sous tous rapports, hétérosexuel, rangé et avec trois enfants, mais qui pendant plus de 35 ans, a tenu la librairie Circus of Books, à Los Angeles, une librairie spécialisée dans les magazines et le porno gay hardcore.

Une histoire amusante produite (forcément) par Ryan Murphy, prenant la forme d'un métrage réalisé par la fille des Mason qui, à l'occasion de la fermeture imminente et définitive de la librairie, a décidé de retracer la vie improbable de ses parents : son père discret et souriant, inventeur et technicien en effets spéciaux ayant travaillé sur 2001 l'odyssée de l'espace et Star Trek, sa mère journaliste profondément croyante, et leur relation assez amusante, dominée par un sens commun des affaires et des opportunités.

On découvre ainsi comment, un peu par chance, les Mason en sont venus à racheter la librairie, et à devenir un pilier de la communauté gay de la ville, à la fois lieu de débauche aux yeux de certains (jusqu'à être ciblé par le FBI), et famille de substitution pour d'autres ; paradoxe intéressant avec la foi profonde de Karen, la mère, qui a toujours tenté de prendre un maximum de distance avec l'objet de son commerce, et qui, lorsque l'un de ses fils a annoncé être homosexuel, l'a un temps très mal pris., avant de faire un véritable travail sur elle-même et de devenir une militante pro LGBTQ.

Un portrait de famille qui se double de celui d'une époque révolue, qui a placé les Mason sur le front de l'épidémie du SIDA (le témoignage d'un intervenant fait froid dans le dos, lorsqu'il explique que 90 % des personnes qu'il a connues à l'époque sont désormais décédées), et un documentaire qui, s'il flamboie (forcément) beaucoup, est aussi l'histoire des changements de la scène gay et de  l'industrie du porno, tués par le web, comme bon nombre de petites entreprises familiales.

Cela dit, tout agréable qu'il soit, ce métrage semble parfois manquer d'un petit quelque chose, comme si la réalisatrice était trop proche de son sujet pour vraiment réussir à le traiter totalement, à percer l'évasivité fréquente de sa mère, et à être autre chose qu'un regard mélancolique et nostalgique sur une institution de Los Angeles, dont la fermeture s'est faite dans l'indifférence la plus totale.

4/6

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Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 2 (2020) - première partie (2x01-05)

Publié le 19 Juillet 2020 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Review, Thriller, Science Fiction, Télévision, CBS, Twilight Zone

Diffusée en 2019 sur la plateforme de streaming de CBS, la première saison de ce reboot de la Quatrième Dimension, confié à Jordan Peele et Simon Kinberg, s'était avérée une déception assez conséquente, comme bon nombre de reboots modernes de séries "classiques" : plus préoccupée par l'idée de paraître woke et porteuse de messages politico-sociaux contemporains que par la volonté de proposer des scripts originaux, intéressants, intemporels et bien menés, la première saison de cette anthologie finissait par tomber à plat et par agacer, à trop faire la morale sans rien proposer de bien enthousiasmant à côté.

Mais CBS ayant besoin de contenu, le programme revient, pour le meilleur et pour le pire...

The Twilight Zone : la Quatrième Dimension, saison 2 - première partie (2x01-05) :

- 2x01 - Meet in the Middle : Névrosé et malheureux, Phil (Jimmi Simpson) passe de rendez-vous raté en rendez-vous raté, jusqu'à ce qu'il découvre qu'il peut discuter mentalement avec Annie (Gillian Jacobs), une femme esseulée et malheureuse vivant à l'autre bout du pays. Rapidement, le duo se rapproche télépathiquement, et Phil décide de retrouver cette inconnue...

Sur une base de comédie romantique fantastique (on pense fortement à In Your Eyes, écrit par Joss Whedon), un épisode bien interprété, mais qui finit par frustrer, tant par sa photographie délavée, que par sa conclusion ambivalente et peu satisfaisante (spoilers) : après avoir joué la carte de la folie pendant la majeure partie de l'épisode, présentant Phil comme déséquilibré et obsessif, à la limite du stalker, on nous explique clairement qu'Annie l'a manipulé, et s'est servi de leur lien télépathique pour l'amener à tuer son mari.

Pas forcément surprenant pour le spectateur attentif, mais pas totalement convaincant non plus, car le script manque de la rigueur nécessaire pour rendre ce plan machiavélique totalement crédible. Narrateur peu fiable tentant de justifier son crime, ou manipulation extraordinaire d'une femme prête à tout : dans un cas comme dans l'autre, ça coince un peu, pas aidé par un épisode qui traine, comme toujours, un peu en longueur.

- 2x02 - Downtime : Peu de temps après avoir décroché une promotion importante dans l'hôtel où elle travaille, Michelle (Morena Baccarin) n'en croit pas ses yeux lorsque le monde, autour d'elle, se fige, à l'occasion d'une "maintenance" de ce monde virtuel. Bien vite, elle réalise que son univers n'est pas ce qu'il semblait être : elle n'est que l'avatar d'un homme dans le coma, mais lorsqu'Ellen (Serinda Swan), la femme de cet homme, et les techniciens de maintenance viennent la trouver pour la mettre hors-service, Michelle refuse de voir son existence effacée en un clin d'œil...

Un épisode signé Peele, et qui dépasse à peine les 30 minutes... mais parvient néanmoins à paraître convenu et déjà vu. Forcément, avec un tel postulat évoquant directement The Matrix et Phillip K. Dick : par chance, Peele évacue rapidement le mystère de l'épisode, avec une explication qui arrive à mi-parcours. Le problème étant ensuite que l'épisode n'a plus aucun suspense : on devine immédiatement quel va être le choix de Michelle, et l'épisode se conclut ainsi de manière discrète, presque timide.

Pas forcément mauvais, et bien interprété, mais trop dérivatif et générique pour être vraiment marquant.

- 2x03 - The Who of You : Acteur au rabais, égocentrique et sans le sou, Harry (Ethan Embry) décide de braquer une banque, mais il s'aperçoit soudain qu'il est capable de prendre possession du corps de ceux qu'il regarde dans les yeux, et qui se trouvent alors captif dans son propre corps. Avec l'Inspecteur Reece (Daniel Sunjata) et les forces de police aux trousses, Harry passe alors de corps en corps, tentant de fuir avec son butin et de reconquérir sa compagne (Carmel Amit)...

Mouais. Encore un épisode trop long pour son propre bien, et manquant de subtilité thématique (l'acteur égocentrique qui incarne littéralement les autres personnages, blablabla), ce qui frustre un peu - d'autant que le postulat n'était pas désagréable.

Pas grand chose à dire sur cet épisode, en fait : c'est compétent, mais ça n'exploite pas son sujet autant que le scénario le pourrait, et la chute finale est assez télégraphiée (ah, et tendance qui se confirme : les monologues de Peele sont toujours aussi peu probants).

- 2x04 - Ovation : Quelques instants avant son suicide, Fiji (Sky Ferreira), superstar de la pop, offre à Jasmine (Jurnee Smollett), musicienne de rue, une pièce antique porte-bonheur. Aussitôt, la carrière musicale de Jasmine décolle, alors qu'elle est découverte par JJ Malloy (Thomas Lennon), animateur du plus grand concours musical télévisé de la planète, et que ses nouveaux fans passent leur temps à l'applaudir...

La Black Canary de Birds of Prey pour un épisode (des scénaristes du 2x01) qui n'a malheureusement rien à dire de nouveau ou d'original sur la rançon de la gloire et du succès, sur le prix de la célébrité, etc. C'est convenu de bout en bout, gentiment prévisible, les personnages sont tous sous-développés (Jasmine est globalement transparente - ou bien est-ce Smollett ?) et le tout finit même par être un peu grotesque sur la fin, avec ce patient à cœur ouvert qui sort de son anesthésie pour applaudir la chanteuse.

Un énorme bof, en somme, visuellement assez fauché (l'émission tv de Malloy, supposément plus populaire que The Voice ou X-Factor, ressemble à un programme d'une tv locale sans budget), même si ça fait plaisir de voir passer Tawny Newsome (Space Force).

- 2x05 - Among the Untrodden : À peine arrivée dans son nouveau pensionnat pour filles, Irene (Sophia Macy), timide et réservée, devient la cible des moqueries de la bande de Madison (Abbie Hern). Jusqu'à ce que les deux adolescentes s'aperçoivent que Madison possède des pouvoirs psychiques inexplorés, aux conséquences inattendues...

Un épisode à la photographie travaillée, assez compétent et plutôt bien interprété... pour du Chair de Poule/Fais-moi Peur/L'Heure de la Peur.

C'est triste à dire, mais c'est tout ce que cet épisode m'a évoqué : en condensant ce Among the Untrodden à une durée de 20 minutes (soit la moitié de sa durée actuelle), on aurait eu un épisode anthologique pour enfants/adolescents tout à fait honorable, à défaut d'être particulièrement original ou surprenant.

Là, on pense un peu à Dangereuse Alliance, à Lolita Malgré Moi... mais le tout tire à la ligne, s'avère trop basique, et le rebondissement final laisse un peu de marbre.

 

(à suivre...)

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(retrouvez les critiques des épisodes de la saison 1 en cliquant ici et toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog en allant ...)

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Un film, un jour (ou presque) #1256 : QUINZAINE FRANÇAISE - Rendez-vous chez les Malawas (2019)

Publié le 19 Juillet 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Rendez-vous chez les Malawas (2019) :

Pour l'épisode de Noël de son émission vedette, le présentateur baroudeur Léo Poli (Pascal Elbé) emmène quatre stars de la télévision française au bout du monde, en Afrique, pour y rencontrer la tribu des Malawas. Mais sur place, Julien Gosset-Grainville (Christian Clavier), ex-présentateur vedette du journal télévisé, Kévin Queffelec (Michael Youn), footballeur pas très malin, Nathalie Dulac (Sylvie Testud), actrice télévisée populaire mais déglinguée, et Sam (Ramzy Bedia), comique ambitieux mais en perte de vitesse, perdent rapidement tout contact avec la réalité, et se révèlent des monstres d'égo et d'idiotie.

James Huth à la réalisation, Michael Youn à la co-écriture (inspirée par son expérience dans l'émission de Bear Grylls), et des acteurs plus que compétents à l'écran... pour un résultat assez tiède et convenu, à de nombreux niveaux (notamment celui du milieu des médias et de la satire de ce genre d'émissions).

Alors certes, c'est plutôt bien filmé, les images sont jolies, et la bande originale est assez appropriée, mais bizarrement, alors que j'ai une certaine sympathie pour Huth (et pour Ramzy et Youn), j'ai probablement préféré le Safari de Kad et Olivier.

Non pas que ce dernier soit particulièrement mémorable ou excellent, mais il avait pour lui une énergie et un rythme que ces Malawas ne parviennent jamais à trouver.

Mwébof.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo : La Guerre des Mondes (2019)

Publié le 18 Juillet 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Horreur, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK, BBC

Soixante-dix ans après la mort d'H.G. Wells, mi-2016, La Guerre des Mondes est enfin entrée dans le domaine public au Royaume-Uni et en France. Guère surprenant de constater que deux projets d'adaptation parallèles ont aussitôt été mis en chantier : le premier, français et (trop) moderne, a été diffusé sur Canal + à la fin du mois d'octobre 2019, tandis que le second, produit par la BBC, a été présenté au public anglais sur trois soirées, fin novembre.

Une mini-série historique en trois épisodes de 45-50 minutes, écrite par Peter Harness (scénariste sur Wallander et Doctor Who, entre autres), et réalisée par Craig Viveiros, un habitué des productions télévisées britanniques.

La Guerre des Mondes (2019) :

Alors que l'Angleterre edwardienne est, comme le reste de la planète, attaquée par des êtres venus de l'espace, George (Rafe Spall) et sa compagne Amy (Eleanor Tomlinson) tentent de survivre, séparés par les événements, et de trouver une explication à cette catastrophe mondiale...

Une adaptation centrée sur Amy et sur son destin, celui d'une femme forte et indépendante, opprimée par la société dans laquelle elle vit, que ce soit à sauce de sa romance avec George (une romance illégitime qui a brisé le couple de George et a débouché sur une grossesse) ou de son statut de femme libre, intellectuelle et scientifique... on le voit, la mini-série a un parti-pris féministe très clair, qui plaira ou non, mais qui imprègne l'intégralité du programme.

Un programme qui plus est constamment articulé autour de flashforwards montrant le monde après l'invasion, et les efforts d'Amy pour survivre dans une atmosphère corrompue et toxique - pas forcément le choix structurel le plus probant, en ce qui me concerne : les allers et retours à chaque coupure pub (ou presque) paraissent fréquemment forcés, et le tout semble parfois n'être là que pour justifier la présence de Robert Carlyle au casting (ce dernier est en effet absent du plus gros du récit).

Et donc, Amy domine la mini-série, bien interprétée par Eleanor Tomlinson, mais pas très éloignée de son personnage de Poldark. Elle domine d'autant plus le programme que Rafe Spall n'a pas grande présence dans son rôle de George, un George fébrile, hésitant et en retrait, manquant cruellement de charisme.

C'est bien là que le bât blesse : comme tout le programme est centré sur Amy et George, sur leur romance et sur la tragédie qui les frappe, le vrai manque de présence et d'intérêt de Spall fait que l'on peine à s'intéresser à ce point pourtant névralgique du show. Un déficit d'émotion qui peut poser problème, et qui m'a empêché de vraiment adhérer à cette version du récit de Wells.

Ne reste alors que l'invasion martienne à proprement parler, une invasion qui se concentre dans le premier et dans le dernier épisode (le second épisode est un joli ventre mou, il faut bien l'avouer), et qui n'est pas désagréable à regarder : les effets spéciaux sont efficaces pour de la télévision, le design insectoïde des Martiens évoque un peu les Arachnides de Starship Troopers, et visuellement, ça tient la route, l'atmosphère corrompue post-attaque donnant lieu à des images post-apocalyptiques plutôt intéressantes.

Mais dans l'ensemble, le bilan reste plutôt mitigé pour cette mini-série : le contexte historique fidèle au roman est bienvenu, la distribution est compétente, mais le rythme inégal et les choix créatifs de l'écriture (notamment les dialogues sur la colonisation, le débat religion vs darwinisme, etc, généralement amenés de manière assez pataude) laissent un peu à désirer.

Cela dit, ça reste toujours mieux que la version française, et ça a l'avantage de durer un peu moins de trois heures.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1255 : QUINZAINE FRANÇAISE - La Lutte des Classes (2019)

Publié le 18 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

La Lutte des Classes (2019) :

Sofia (Leïla Bekhti) et Paul (Édouard Baer) forment un couple atypique : elle est avocate, il est batteur dans un groupe punk rebelle, et ensemble, ils aiment se pensent en marge du système. Mais lorsque tous les copains de leur fils quittent l'école publique de Bagnolet où ils habitent, pour rejoindre un établissement privé catholique, Paul et Sofia se trouvent tiraillés entre l'envie de transférer leur enfant pour lui permettre d'échapper au harcèlement scolaire (car "seul blanc de l'école"), et leurs convictions égalitaires et sociétales, qui vacillent de plus en plus...

Une comédie dramatique "engagée" bien française qui tape sur à peu près toutes les strates de la société et sur les grandes thématiques de cette dernière  : les punks anar pseudo-rebelles, les bobos hypocrites, les croyants quand-ça-les-arrange, les profs flippés et dépassés, les coopératives écolos qui, sous prétexte de liberté, imposent leur conformité, le manque de moyens scolaires, l'intégration forcée, l'insalubrité, l'immigration, le racisme, le harcèlement scolaire, la discrimination positive, etc, etc, etc, etc...

Le tout avec un certain sens de l'humour et une certaine nonchalance (héritée de la présence d'Édouard Baer, par ailleurs excellent dans son personnage) qui fait que le métrage fonctionne plus bien dans ses deux premiers tiers. Lorsqu'il prend un virage plus émotionnel, ensuite, cela ne fonctionne plus aussi bien : les personnages étant tous un peu (et délibérément) antipathiques et bourrés de défauts, à un degré ou un autre, il devient un peu plus compliqué de les rendre attachants.

Notamment au niveau des problèmes de couple de Baer et Bekhti : le film prend ainsi des atours de film d'auteur français, se permet des digressions étranges (la scène de Baer avec ses parents semble provenir d'un autre métrage), et si Baer parvient à rendre son personnage à peu près nuancé (même si l'écriture force vraiment le trait sur le côté anarchiste anti-religion de pacotille), il n'en va pas vraiment de même pour Bekhti, dont le personnage a des réactions parfois assez agaçantes.

Bilan mitigé, donc, même si je dois bien avouer que c'est globalement bien interprété, et que le personnage de Ramzy, celui du principal gueulard, est assez réussi et amusant.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1254 : QUINZAINE FRANÇAISE - Inséparables (2019)

Publié le 17 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, France, Policier, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Inséparables (2019) :

Magouilleur envoyé en prison pour escroquerie, Mika (Ahmed Sylla) y fait la connaissance de Poutine (Alban Ivanov), un déséquilibré passionné par la Russie, qui le prend sous son aile et le protège. Un an après sa sortie de prison, cependant, Mika a reconstruit (et réinventé) sa vie : devenu directeur financier et fiancé à la fille de son patron, il a une existence dorée. Jusqu'à ce que poutine le retrouve, persuadé de pouvoir renouer avec son "meilleur copain". Mais l'excentricité de Poutine se marie mal avec les nombreux mensonges que Mika a raconté à ses proches...

Un bon gros bof que cette comédie semi-policière du réalisateur de Walter, comédie qui n'est pas sans rappeler, à une autre époque, les films de Francis Weber, avec un duo principal qui aurait pu être interprété par Pierre Richard et Depardieu.

Une sorte de buddy comedy un peu trop sérieuse pour son bien, ou du moins, à l'équilibre comédie/sérieux trop variable pour convaincre : le traumatisme enfantin de Mika n'est pas très probant, les criminels ne sont pas suffisamment menaçants, bref, un peu comme certains moments de Walter, ça tente de prendre son sujet au sérieux, mais ça ne fonctionne qu'en partie.

D'autant qu'ici, le rythme n'est pas suffisant (une bonne demi-heure de mise en place en prison), et les personnages peu attachants : Sylla fait le boulot, sans plus (son interprétation du mec bourré est assez... débattable), Ivanov est efficace (même si son personnage reste une énigme) et les personnages féminins sont soit fades (Ornella Fleury) soit antipathiques (Judith El Zein, déjà dans Walter).

Bref, moins agréable à regarder que Walter, et il se dégage d'Inséparables l'impression constante d'un film sous influence, mais qui ne parvient pas à justifier de son existence en proposant un petit plus (une alchimie particulière, des personnages mémorables, un grain de folie) suffisant.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1253 : QUINZAINE FRANÇAISE - Joyeuse Retraite ! (2019)

Publié le 16 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

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Joyeuse Retraite ! (2019) :

Sur le point de prendre leur retraite, Philippe (Thierry Lhermitte) et Marilou (Michèle Laroque) ont prévu de tout plaquer, et de partir au Portugal pour finir leur vie au soleil. Seul problème : ils n'ont rien dit à leurs proches (Nicole Ferroni, Gérémy Crédeville, Judith Magre, Constance Labbé, Omar Mebrouk), qui, eux, ont d'autres idées en tête pour la retraite de leurs anciens... de quoi ruiner les projets des jeunes retraités.

Une comédie française qui, malgré son duo de tête professionnel et efficace, et certains seconds rôles excellents (Ferroni, à nouveau, tient très bien son personnage), paraît vraiment un peu trop poussif et forcé pour vraiment convaincre.

Je crois surtout que le problème, pour moi, vient des multiples points communs du tout avec le postulat de départ d'Un Noël de Folie ! (Christmas with the Kranks), l'un des pires films de Noël de ces dernières décennies. Certes, ici, pas de fêtes de fin d'année, et le tout est plus générique que le film américain particulièrement centré sur "les traditions", mais on y retrouve un même type de personnages étrangement et unanimement mesquins, égoïstes, menteurs et antipathiques, trop caricaturaux et/ou idiots pour emporter l'adhésion.

Ajoutez à cela une bonne dose d'humour noir plus méchamment gratuit qu'amusant, des gags pas très drôles qui durent (le Portugais) ou se répètent jusqu'à tomber à plat (le collier), et bien entendu, un final à l'émotion facile et prévisible, durant lequel ces braves retraités comprennent que rien ne remplace la famille, et qu'il est préférable de tout sacrifier pour celle-ci plutôt que de vivre ses rêves... et voilà, un film qui m'a gentiment agacé.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1252 : QUINZAINE FRANÇAISE - Made in China (2019)

Publié le 15 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, France, Review, Romance

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Made in China (2019) :

Depuis près de dix ans, François (Frédéric Chau) a coupé tous les ponts avec sa famille, et surtout avec son père Meng (Bing Yin), qui n'approuve pas le métier artistique de son fils. Mais lorsque Sophie (Julie de Bona), sa compagne, tombe enceinte, François commence à se rapprocher des siens et à renouer avec la culture chinoise qu'il a trop longtemps renié pour s'intégrer à la société française... quitte à emmener partout avec lui son ami magouilleur, Bruno (Medi Sadoun).

Une comédie dramatique française où se retrouvent deux acteurs de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, pour une histoire de retour aux sources, de relation difficile entre un père et un fils, d'intégration, etc. Pas inintéressant, en soi, même si le côté mélodramatique prend très nettement le pas sur l'humour, un humour souvent confié à Medi Sadoun, très efficace, et à des vannes un peu clichées, nettement moins efficaces.

C'est probablement là que le bât blesse le plus : cet équilibre pas très maîtrisé qui donne dans le mélo familial assez classique et générique, avec une interprétation parfois un peu inégale. Ce n'est pas rédhibitoire, dans l'absolu, mais c'est finalement un peu trop convenu, et ça manque de punch pour vraiment emporter l'adhésion ou être particulièrement mémorable.

3.25/6 (mention spéciale pour Steve Tran, amusant, et pour Mylène Jampanoï, sublime)

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Un film, un jour (ou presque) #1251 : QUINZAINE FRANÇAISE - #JeSuisLà (2019)

Publié le 14 Juillet 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Drame

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

#JeSuisLà (2019) :

Restaurateur divorcé en pleine crise de la cinquantaine/soixantaine, Stephane (Alain Chabat) s'éprend de Soo (Doona Bae), une artiste coréenne avec laquelle il échange sur Instagram. Sur un coup de tête, il décide alors de partir pour visiter la Corée et rencontrer son interlocutrice... mais sur place, il déchante bien vite.

Une comédie dramatique signée Éric Lartigau, et qui, sous des atours de comédie romantique feel-good, s'avère un constat doux-amer sur l'illusion des réseaux sociaux, et le piège qu'ils peuvent constituer pour les personnes un peu paumées.

Alors c'est sûr, le ton très contemplatif et mélancolique du film, à mi-chemin entre Lost In Translation et The Terminal, ne plaira pas à tout le monde, et le message sous-jacent sur les réseaux sociaux et le web ("carpe diem", tout ça) n'est pas forcément inédit ou exceptionnel.

Mais pour qui se laissera porter par la maladresse et la sincérité de Chabat (comme toujours excellent et naturel), #JeSuisLà est un métrage agréable et dépaysant, possédant cette décontraction "chabatienne" qui fait que le tout se suit sans aucun problème.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1250 : QUINZAINE FRANÇAISE - Premier de la Classe (2019)

Publié le 13 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Jeunesse, Review, Belgique

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Premier de la Classe (2019) :

Magouilleur invétéré, le jeune Abou (Mutamba Kalonji), 14 ans, est la fierté de son père (Pascal Nzonzi) grâce à ses notes irréprochables. Mais Abou a trafiqué tous ses bulletins, et lorsque vient le moment d'une rencontre parents-professeurs, le garçon va alors recruter tous les adultes de sa connaissance (Thomas Mustin, Thomas VDB, Issa Doumbia, Nadia Roz, Fatsah Bouyahmed...) pour se faire passer pour ses enseignants... et un marabout excentrique (Patson) pour se faire passer pour son père auprès de ses profs !

Une comédie scolaire franco-belge plutôt sympathique, avec une distribution attachante et compétente (le petit Abou et sa famille, mais aussi un défilé de visages familiers dans les seconds rôles - Michèle Laroque, Issa Doumbia, Nicole Ferroni, Thomas VDB... - et même la jeune Elsa Houben) qui font qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer au fil de ces 80 minutes teintés d'Afrique et d'intégration à la française (en bien comme en mal).

Avec en prime un joli message sous-jacent sur l'importance du travail, les espoirs des immigrants envers les jeunes générations, et la relation pas toujours facile entre un père assez traditionnel et son fils plus moderne.

4/6

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