Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Patronne cynique et amère dont la grande entreprise de décorations de Noël est sur le point d'être revendue à un géant américain, Carole McKay (Suranne Jones) est prévenue par l'esprit de sa mère qu'elle va recevoir la visite de trois esprits (Jo Brand, Nish Kumar, Jonty Stephens, Ian Ashpitel) la nuit de Noël, afin de l'aider à retrouver l'esprit de Noël et de changer son comportement...
Un téléfilm spécial d'une soixantaine de minutes qui revisite le Christmas Carol de Dickens à la sauce moderne et british... et ça s'arrête plus ou moins là.
Ce n'est pas mauvais, en soi, mais le tout ne décolle malheureusement jamais vraiment et reste trop balisé, malgré quelques efforts pour rendre le film un peu décalé et british, comme par exemple ces deux fantômes des Noël passés, deux acteurs imitant apparemment des présentateurs anglais d'il y a plusieurs décennies.
Ça amusera probablement les Anglais, mais le métrage peine par ailleurs à maintenir un rythme et une énergie suffisantes pour tenir ses 66 minutes, et pour justifier son côté émotionnel : l'épiphanie de Carole arrive un peu trop tôt, l'humour est trop peu présent, les postiches sont discutables, et si c'est bien interprété, le spectateur reste bien trop passif devant le film, jamais particulièrement diverti, impliqué, ou surpris par ce que pourrait proposer le métrage.
2.5/6
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Alors qu'elle prépare un Christmas Special pour NBC, Dolly Parton peine à retrouver l'esprit des Noël d'antan. Heureusement, elle reçoit la visite de trois entités très spéciales (Billy Ray Cyrus, Willie Nelson, Zach Williams) dont les conseils et la sagesse lui permettent de célébrer les fêtes de fin d'année comme il se doit... en chansons.
Un Christmas Special très métadiscursif, se moquant gentiment du concept d'un Christmas Special tourné pour NBC tout en en tournant un pour NBC, et qui permet à Dolly de faire défiler des guests musicaux en articulant une très vague intrigue sur son désir de retrouver le goût de Noël et de la simplicité d'antan.
Autant être très clair, ce Magic Mountain Christmas est très médiocre, bourré de numéros approximatifs (la chanson avec un Jimmy Fallon totalement autotuné et doublé pour les passages dansés fait se demander ce qu'il fait là) et de chansons sirupeuses pas très mémorables (et souvent très portées sur Jésus et Dieu, etc, country oblige).
C'est du Dolly, ni plus ni moins, et donc ça a assez mal vieilli, c'est retapé de partout à l'arrache, et c'est assez kitsch (voir aussi C'est Noël chez nous, qui était plus ambitieux), mais ça a aussi le bon goût de ne jamais se prendre trop au sérieux, d'être ouvert d'esprit, tolérant et jamais moralisateur, alors même que le tout est fortement imprégné de religion.
3 - 0.25 pour la prise de son et/ou le mixage audio défaillant(s) dès qu'un personnage est hors-champ = 2.75/6
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Mon Miracle de Noël (Five More Minutes - Moments like these - 2022) :
Quatre ans après la mort de son mari, Kaitlyn (Ashley Williams) et son fils Adam (Brady Droulis) retournent passer les Fêtes dans leur belle-famille et profitent de l'occasion pour mettre en vente la maison familiale, conçue par feu son époux. Pour l'y aider, elle reçoit l'aide de Matthew (Lucas Bryant), un ami d'enfance de son époux décédé...
Parce qu'apparemment, c'est devenu la mode, chez Hallmark, de prendre une chanson country sirupeuse et d'en utiliser le titre pour la décliner en une série de téléfilms vaguement liés (voir par exemple les "Time for Me/You/Them/Us/Him to come home for Christmas", sortis chez nous sous les titres À la maison pour Noël, Le fabuleux bal des neiges, L'amour revient toujours à Noël...), voici le deuxième épisode de l'anthologie des Five More Minutes, après un premier volet, l'année dernière, mettant Nikki DeLoach en vedette.
Une Nikki DeLoach qui, d'ailleurs, a ici un petit caméo, dans un téléfilm centré sur une Ashley Williams en mode mélodrame... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire de positif sur ce FMM 2 : Moments like this.
Je ne sais pas vraiment ce qui pose le plus problème, en fait : déjà, une incompatibilité d'énergie entre Ashley Williams (habituellement pétillante et solaire) et l'ensemble du récit et de la production, larmoyants et mollasson ; ensuite, une écriture ultra-bancale, avec toute une mise en place et des dialogues dont il semble manquer des morceaux, de la logique, du liant, pour que tout fonctionne et paraisse naturel, notamment au niveau des motivations des personnages ; la direction artistique assez fauchée, avec des morceaux de coton dans la rue ensoleillée pour faire "neige hivernale" ; et puis il y a un côté assez niais dans cette histoire, avec le mari décédé qui envoie des signes à son fils et à sa veuve, les enfants qui ne jouent pas très bien, et cette tendance à surligner maladroitement toutes les œuvres caritatives de la famille (je ne connais pas beaucoup d'enfants de 10 ans qui s'exclament spontanément, dans la rue, à quelques jours de Noël, "Maman, allons prendre part à une œuvre de charité, c'est notre nouvelle tradition de Noël !").
Bref, je n'ai pas du tout accroché, et ça a même fini par m'agacer. Et pourtant, je partais avec un à priori positif, vu que j'apprécie généralement Ashley Williams et ses films.
2.25/6
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Photojournaliste à San Francisco, Liv Chang (Shannon Chan-Kent) privilégie une vie discrète et anonyme, et, à l'approche des fêtes de fin d'année, redoute la grande fête de quartier que ses parents (Tia Carrere, Yee Jee Tso) organisent chaque année pour Noël. Mais Henry (Shannon Kook), son nouveau collègue, a décidé de couvrir cette fête pour son premier article, sans savoir que la famille de Liv est impliquée : celle-ci décide alors de lui cacher la vérité, ce qui est plus facile à dire qu'à faire...
Deuxième téléfilm "asiatique" produit par Hallmark pour ces fêtes de fin d'année, ce Big Fat Family Christmas (un titre médiocre au possible) a beaucoup en commun, thématiquement, avec le Christmas at the Golden Dragon de mi-novembre : même accent mis sur l'importance de l'intégration, de la communauté, sur le soutien des voisins entre eux, sur l'héritage, les traditions, etc, etc, etc
Un peu de diversité de culture qui fait toujours plaisir à voir, même si, je dois bien l'avouer, le métrage ne m'a pas vraiment passionné : le couple principal est assez terne, ça frôle parfois la visite touristique de San Francisco (ce qui n'est pas très festif, filmé sous un ciel bleu et ensoleillé), et une fois la supercherie éventée (au bout d'une petite demi-heure), le film se déroule gentiment en pilotage automatique, misant beaucoup sur le capital sympathie de certains de ses acteurs et sur son message positif, et la conclusion pleine de bons sentiments découle directement d'une grosse ficelle scénaristique qui fait lever les yeux au ciel plus qu'autre chose.
Pas mauvais, en soi, mais 3/6, pas plus.
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Habitués à se croiser dans le train de banlieue qu'ils prennent tous les jours, les passagers d'un wagon décident, à l'initiative d'Adam (Alfred Enoch), d'organiser ensemble une fête à l'approche de Noël, afin d'apprendre à mieux se connaître... De quoi susciter bien des rapprochements, romantiques ou autres.
Une comédie dramatique festive à l'anglaise, où la romance n'est que l'une des composantes d'un récit collectif et plein de bons sentiments, ma foi tout à fait regardable et agréable à suivre : la distribution est compétente et talentueuse, le rythme plutôt efficace, c'est visuellement honorable, il y a une petite touche de dépression hivernale et d'émotion, et dans l'ensemble, le tout ne sombre jamais vraiment dans le sirupeux ou le niais, même si l'on n'en est pas si loin que ça par moments.
Pas grand chose à dire de plus sur ce film, en fait, qui n'a pas d'autres ambitions que d'être un feel-good movie de Noël, ce qu'il parvient à accomplir.
3.75/6
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Un Noël à Broadway (A Holiday Spectacular - 2022) :
À la fin des années 50, Maggie (Ginna Claire Mason), une jeune femme issue d'une famille très aisée, décide de profiter d'un passage à New-York pour, en secret, réaliser son rêve et devenir danseuse au sein de la troupes des New-York Rockettes...
Un projet ambitieux pour Hallmark, qui produit ce film en interne, en collaboration avec le Radio City Music Hall et le spectacle actuel des Rockettes qui s'y déroule pour les fêtes de fin d'année, cet Holiday Spectacular finit, étrangement, par sembler moulé sur les mésaventures de Mme Maisel.
Même héroïne issue d'un milieu aisé et qui rêve de carrière artistique, même découverte de New-York, de ses cultures, etc, même émancipation, même semblant de message girl power... mais à la sauce Hallmark, c'est à dire en moins rythmé, en moins drôle, en moins percutant, en moins bien reconstitué, en moins bien écrit, et avec nettement moins de personnalité (Ginna Claire Mason est un peu fade, honnêtement).
Et parsemé d'extraits du spectacle, histoire de bien faire la promotion du Radio City Music Hall. D'ailleurs, en parlant de promotion, citons un souci de taille : la manière dont Hallmark, dans son téléfilm, sert tellement la soupe au Royal City et au spectacle des Rockettes que la chaîne réécrit l'histoire de l'Amérique, en oubliant totalement tout racisme ou toute ségrégation dans la société américaine. La troupe des Rockettes, notamment, a fait l'objet de nombreuses controverses, principalement pour son refus formel de recruter des danseuses qui ne soient pas grandes, minces et caucasiennes... et ce jusqu'à la fin des années 1980 (!), date à laquelle la première danseuse afro-américaine a (enfin) été autorisée à rejoindre la troupe.
Sauf chez Hallmark, où déjà en 1957-58, la troupe des Rockettes fait preuve d'une diversité très 2022, avec notamment une danseuse noire présente depuis dix ans, et qui, à la fin du film, devient la capitaine de troupe des Rockettes.
M'enfin bon : tout ça n'est guère plus qu'un film promotionnel déguisé, donc ce n'est pas vraiment surprenant, et honnêtement, malgré de multiples défauts bien présents (notamment au niveau des maladresses d'écriture), cet Holiday Spectacular change un peu du tout-venant des productions de la chaîne.
Ça aurait pu être mieux, ça aurait pu éviter les points mentionnés plus haut, ainsi que la romance ultra-basique de l'héroïne et de l'ancien marin, mais bon... ça aurait pu être pire.
3/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Christmas at the Ranch (2021) :
Parce que le ranch familial est en difficultés financières et a besoin de son savoir-faire administratif, Haley Hollis (Laur Allen) profite des fêtes de fin d'année pour quitter la ville et retourner à la campagne, auprès de son frère (Archie Kao) et de sa mère (Lindsay Wagner). L'occasion aussi pour elle de passer un peu de temps avec Kate (Amanda Righetti), l'employée de sa famille, et de se rapprocher de la jeune femme...
Une romance de Noël façon western, comme l'Amérique les aime tant et comme je m'efforce habituellement de les éviter, étant peu sensible au charme des cowboys/girls, des bouses de vache, de la country et des travaux de la ferme... mais ici, je dois bien avouer qu'ici, la touche LGBTQ m'a intrigué.
Rien de bien original au programme, pourtant : la citadine carriériste, le ranch familial dans la tourmente, la cowgirl brut de décoffrage, le retour en famille pour Noël... tous les clichés habituels du genre sont là, guère différents de ce que l'on pourrait trouver en mode hétéro sur Lifetime ou des chaînes comme UpTV ou ION (Hallmark évite un peu les histoires de cowboys à Noël, ces derniers temps), mais j'ai été agréablement surpris par l'approche assez décontractée du tout.
Outre le fait que l'héroïne (métisse) soit assez attachante, le film conserve en effet un certain sens de l'humour et une légèreté dans son écriture, qui rend les personnages et leurs relations plus efficaces que dans bon nombre de téléfilms plus mainstream.
Ce n'est pas parfait pour autant : la caractérisation de Kate est un peu fluctuante et les limites financières du projet se ressentent au niveau technique - la post-synchronisation est parfois inégale, il y a clairement des moments de remplissage et de "plaçons telle ou telle chanson dans sa quasi-intégralité, on ne la paie pas", mais si le métrage n'est pas totalement abouti techniquement, son sens de l'humour et sa distribution relèvent suffisamment la sauce.
3.75/6
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Business manager célibataire et refusant de s'engager, Sam (Jonathan Bennett) accepte de dépanner sa sœur et son mari (Chelsea Hobbs, Matthew James Dowden) en jouant les babysitters pour ses neveux (Everett Andres, Mila Morgan) pendant les fêtes. Mais il est vite dépassé par les événements, et se tourne vers Jason (George Krissa), le séduisant voisin, pour l'aider à gérer la situation...
Un téléfilm Hallmark qui fait date dans l'histoire de la chaîne, puisque présentant, en plus d'une comédie assez classique sur un babysitter dépassé par les enfants dont il a la charge) une romance gay sans la faire passer au second plan. Pas surprenant de voir que c'est l'actrice Ali Liebert (elle-même queer) qui réalise, sur un scénario basé sur une idée de Jonathan Bennett en personne : forcément, c'est très axé LGBTQ (au point de surcompenser un peu, et d'avoir une distribution peut-être un peu trop clairement marquée LGBTQ dans la majorité des rôles), et on n'échappe pas à un certain côté campy qui n'a pas eu l'air de déplaire outre-Atlantique.
Personnellement, si je salue l'initiative, je n'ai pas été totalement convaincu par le tout, entre le côté très caricatural et surjoué d'un Bennett (qui place même un clin d'œil à Mean Girls) à la lèvre intérieure étrangement collagénée dans certains plans, la volonté de jongler entre ces grimaces et un contenu sentimental et thématique (sur l'adoption, les préjugés, l'intériorisation de l'homophobie, etc) plus sincère, le stylisme capillaire très discutable, le rythme inégal...
Alors certes, encore une fois, c'est un bel effort de la part de la chaîne, mais au final, ce n'est guère plus mémorable que la moyenne du genre.
3.5/6
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Natalie (Liza Lapira), auteure de romances festives névrosée et recluse, est en panne d'inspiration. Pour tenter de débloquer sa plume, elle accepte de faire une séance de dédicaces, mais se retrouve bientôt bloquée par les intempéries dans la petite ville de Cranberry Falls, où elle est tiraillée entre le séduisant Caleb (Nathan Witte), qu'elle connaît depuis le lycée, et l'insupportable Nick (Neal Bledsoe), un journaliste fouineur bien décidé à faire le portrait de la romancière...
Production CBS au budget et au casting plus intéressant que la moyenne du genre (beaucoup de diversité naturellement intégrée, Sarah Strange dans un petit rôle, l'attachante Liza Lapira dans le rôle titre), pour un film joue gentiment avec les conventions de la comédie romantique de Noël, tout en plongeant son héroïne dans une histoire de ce type.
Par chance, le téléfilm conserve toujours un certain second degré dans son approche : ce n'est pas de la parodie, ce ne sont pas des gros gags flagrants, mais ça ne se prend pas trop au sérieux, et les acteurs gardent un certain dynamisme et une bonne humeur dans leurs échanges, qui font que ça fonctionne plutôt bien dans l'ensemble.
Encore une fois, ça reste une rom-com de Noël, avec ses passages obligés, et tout et tout, mais dans le genre, c'est loin d'être désagréable, notamment dans la mise en images des moments de création littéraire.
3.75/6
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Noël au drive-in (Christmas at the Drive-In - 2022) :
Sadie Walker (Danica McKellar), ex-avocate, tente de sauver le drive-in local qui menace d'être vendu par Holden (Neal Bledsoe), un ami d'enfance qui en a hérité, à une grande entreprise pour y ouvrir un centre de distribution. Mais une injonction judiciaire lui impose un délai de quelques semaines à peine, jusqu'à Noël, pour trouver une solution, et force Holden à l'aider dans sa mission...
Comme sa consœur CCB, Danica McKellar (récemment convertie à la religion) s'est empressée de passer à l'ennemi et de quitter Hallmark pour rejoindre Great American Family, et devenir la vedette de ce Noël au drive-in... qui aurait très bien pu sortir tel quel sur Hallmark.
Il n'y a en effet aucune différence thématique, technique ou scénaristique entre les rom-coms festives habituelles de Hallmark et ce téléfilm, qui aligne la plupart des clichés du genre, son exploitation arboricole en péril, son drive-in à sauver, l'ex-avocate qui a changé de vocation, sa neige artificielle pulvérisée à l'arrache, sa mise en place artificielle et capillotractée, sa caractérisation un peu inégale (le personnage de McKellar est un peu agaçant par moments, en mode rouleau compresseur intransigeant), mais ça fonctionne à peu près sur l'alchimie du couple principal, et cette relation gentiment sarcastique portée par Neal Bledsoe, et son ton si particulier.
On sait à quoi s'attendre, donc, et ça reste très générique, mais au moins ça ne fait pas la leçon de morale évangélique aux spectateurs.
3.5/6
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Grincheuse, désabusée, assez imbibée et en colère, Emily (Gabourey Sidibe) rédige une lettre incendiaire au Père Noël après avoir raté une promotion qu'elle pensait sienne. À son réveil, le lendemain, elle reçoit la visite de Wolf (Kel Mitchell), un elfe du Père Noël en charge des cas désespérés, qui lui explique que tous les souhaits improbables qu'elle a formulés sont exaucés, mais qu'elle a jusqu'à Noël pour changer le cours de sa vie et trouver son bonheur...
Une comédie semi-romantique décalée diffusée sur VH1 et qui utilise la formule de La vie est belle (ou du Conte de Noël) pour en proposer une relecture afro-américaine assez énergique et mordante, bien qu'au budget clairement limité - il n'y a qu'à voir le filtre "neige" numérique appliqué à l'arrache sur tous les extérieurs, ou le moment avec l'incrustation du monstre à l'animation manuelle fauchée - et à l'interprétation un peu criarde et outrée.
Malgré ces quelques défauts, le téléfilm reste cependant assez amusant, le personnage d'Emily ayant suffisamment de verve et de répondant pour rester attachant malgré son caractère, et pour être plausible en tant qu'héroïne de romance festive.
Et puis je dois avouer que les moments plus sincères et touchants, vers la fin du métrage, et les thématiques sur les inquiétudes d'Emily vis à vis de son physique, des attentes de sa mère (Loretta Devine), tout ça, ça sonnait plutôt juste.
Un petit 4/6
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Ton Noël ou le mien ? (Your Christmas or Mine ? - 2022) :
Jeune couple amoureux, James (Asa Butterfield) et Hayley (Cora Kirk) ont prévu de passer les fêtes de Noël dans leurs familles respectives, chacun de leur côté. Mais au dernier moment, James décide de surprendre sa petite-amie en la rejoignant chez les siens... alors que Hayley fait spontanément de même, de son côté. Chacun découvre alors la famille de l'autre en solo, ainsi que les nombreux secrets qu'ils se dissimulent mutuellement.
Une comédie romantique festive anglaise diffusée sur Amazon Prime, et qui s'avère sympathique, à défaut d'être très marquante ou mémorable. On est dans du vaudeville festif, avec des quiproquos, des mensonges et des grosses ficelles, il y a des visages familiers (Mark Heap, David Bradley, Daniel Mays), quelques moments sentimentaux qui fonctionnent, c'est bien interprété et produit, mais dans l'ensemble, ça reste assez anecdotique.
3.5/6
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Coup de foudre à l'auberge de Noël (B&B Merry - 2022) :
Bloggeuse voyage, Tracey Wise (Jen Lilley) est invitée à passer les fêtes de Noël dans le bed & breakfast de Graham Cooper (Jesse Hutch), dont l'établissement est en difficultés financières face à un hôtel de luxe flambant neuf. Contre toute attente, Wise accepte et tombe sous le charme du lieu et de son propriétaire...
Encore un téléfilm GAC/GAF présenté comme l'un des métrages originaux de la chaîne, et qui en réalité n'est qu'un empilage de clichés tous plus éventés les uns que les autres, vus et revus dans les productions de la concurrence...
Rien d'original, donc, et franchement rien de mémorable : B&B Merry est générique au possible, et ne vaut que pour son couple principal, quelques moments plus sérieux, et une direction artistique chaleureuse (paradoxalement, tant grâce à ses extérieurs qu'à sa décoration et sa photographie, le film parvient à être moins fauché que certains Hallmark au budget pourtant plus confortable).
Mwébof.
2.75/6
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Une Nounou au service de Sa Majesté (The Royal Nanny - 2022) :
Parce qu'une menace plane sur la Famille royale, les Services secrets britanniques placent l'un de leurs agents, Claire Champion (Rachel Skarsten) au sein du palais, dans le rôle de la gouvernante des deux enfants princiers, Elle et Robert. Rapidement, cependant, elle parvient à se faire respecter des deux garnements, et tombe sous le charme de Colin (Dan Jeannotte), l'oncle des deux enfants, alors même que la menace se précise...
Un téléfilm Hallmark assez atypique, car relativement ambitieux, et essayant d'être plusieurs choses à la fois : sur la base d'un film princier tel que Hallmark les produit chaque année, avec histoire d'amour entre un Royal et une "roturière", les scénaristes tentent de greffer une histoire d'espionnage, de conspiration, d'enlèvement et de menace terroriste sur la famille royale, avec quelques "scènes d'action" (c'est un bien grand mot, cela dit), du suspense, et des interrogatoires... le tout avec un enrobage festif qui ressemble presque à un rajout tardif.
Le résultat, c'est que The Royal Nanny est tiraillé entre ces différents composants, et ne convainc jamais vraiment : la romance est terne et quelconque, l'environnement royal est hautement oubliable, le côté festif est donc anecdotique, et tout ce qui relève du "thriller" et de "l'action" est trop approximatif et mollasson pour vraiment être efficace.
Ça reste regardable, mais bof, donc, en ce qui me concerne... À ma grande surprise, le téléfilm s'est avéré très populaire outre-atlantique, où les spectatrices sont toujours très amatrices de tout ce qui est famille royale et accents britanniques, et ont vraiment apprécié le fait de voir une héroïne forte et badass dans un tel film.
Les goûts et les couleurs, en somme.
2.75 ou 3/6
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Fille d'une légende de la télévision, Ivy (Andrea Barber) peine à marcher dans les traces de sa mère, reine de Noël et organisatrice des festivités dans leur ville d'Icicle Falls. D'autant qu'elle est divorcée de Rob (Dan Payne), qui tente de la reconquérir, et qu'elle doit composer avec sa fille adolescente, avec sa nouvelle voisine Tilda, policière, avec la mégère du quartier qui veut prendre la place d'Ivy au comité des fêtes, et avec un mystérieux délinquant qui saccage certaines décorations du quartier.
Partie de Hallmark en même temps que son ancien patron et un bon paquet de talents (devant et derrière la caméra), Candace Cameron Bure s'est vue confier les commandes de Great American Family (anciennement GAC), et est bien décidée à en faire une chaîne familiale, chrétienne et bien sous tous rapports, pas comme Hallmark qui est devenu, selon elle et tous ceux qui sont partis, un antre de pêché et de relations homosexuelles indignes de l'Amérique (traduction : notre ancien patron a signé de gros chèques pour qu'on l'accompagne dans son nouveau projet).
Et donc, pour débuter son règne, elle recrute Andrea Barber, sa meilleure copine de La Fête à la Maison, pour une adaptation fauchée d'un roman Harlequin, qui tente à la fois de concilier drame mélancolique sur un couple divorcé qui essaie de renouer, comédie excentrique avec interprétation outrée façon sitcom, et sous-intrigue sentimentale sur Tilda, la policière, qui s'éprend d'un homme à tout faire qu'elle a autrefois arrêté.
Et ça ne marche pas vraiment, Barber étant toujours en mode "Fête à la maison", cabotine et grimaçante, pendant les 3/4 du film, et n'ayant pas grande alchimie avec Dan Payne. En fait, on s'aperçoit rapidement que cette intrigue principale de la divorcée qui se réconcilie avec son époux grâce à la magie de Noël est nettement moins intéressante que celle de la policière noire et sa romance improbable avec le coupable tout désigné des actes de vandalisme... ce qui est assez problématique, au final, puisqu'on se désintéresse totalement de 2/3 du métrage (les divorcés qui se réconcilient, les rivalités dans le quartier, l'enquête cousue de fil blanc), et qu'on ne peut s'empêcher de se dire que pour un "téléfilm original GAF", il reste encore pas mal de travail pour se mettre au même niveau que du côté d'Hallmark.
2/6
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Originaire de LA, où il tient un deli pluriculturel et moderne, Jacob (Jeremy Jordan) part pour New York peu de temps avant Hanoucca, afin d'ouvrir une succursale dans le Lower East Side... à quelques pas du deli très traditionnel des Gilbert, géré par Molly (Yael Grobglas) et sa famille. Aussitôt, une rivalité s'instaure entre les deux établissements, alors même que Jacob et Molly se rapprochent sans le savoir, par l'intermédiaire d'un service de rencontre qui les amène à échanger des lettres sans dévoiler leur identité...
Hanoucca se termine ce soir, et il est donc logique de conclure par le seul film de Hanoucca de Hallmark, en 2022, Hanukkah on Rye, un métrage qui se démarque un peu des précédents téléfilms de la chaîne (plutôt axés sur les quiproquos provoqués par les différences entre Noël et Hanoucca, les traditions de chacun, etc) pour s'essayer à une relecture du Rendez-vous (1940) de Lubitsch, qui a depuis été réadapté en long, en large et en travers, notamment dans le Vous avez un message de 1998.
Sauf que là, c'est une version ultra-juive de ce récit auquel on a droit, un film où la moindre scène et le moindre dialogue semblent avoir été passés au filtre du "ce n'est pas mal comme ça, mais ce serait mieux en augmentant les clichés juifs de 200 %" : de quoi donner un résultat polarisant, à en juger par la réception outre-Atlantique (la moitié des critiques trouve que c'est formidable d'avoir un film totalement pensé à l'intention d'un public juif, l'autre moitié qu'on est en pleine caricature bancale et forcée), et un métrage assez maladroit dans son écriture, qui se plie en quatre pour étoffer (et étouffer) le moindre échange à l'aide de nombreux mots yiddish, d'exclamations, d'explications, de chansons, de gros plans sur les aliments traditionnels, de musique juive, etc, et qui sert un peu la soupe à Lisa Loeb, musicienne venue placer l'une de ses chansons.
Ajoutez à cela beaucoup de scènes des deux acteurs principaux en train d'écrire et de lire des lettres narrées en voix off, une alchimie assez faiblarde entre eux, et une structure un peu bancale, avec un script qui ne semble pas vraiment avancer, et je ne peux pas dire que j'aie vraiment accroché à ce métrage, malgré toutes ses bonnes intentions.
Après, je ne suis clairement pas le public visé.
2.5/6
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En 1973, lorsqu'il apprend le décès de son père à l'approche de Noël, Ralphie Parker (Peter Billingsley) décide d'emmener sa famille passer les fêtes de fin d'année avec sa mère (Julie Hagerty) dans la demeure de son enfance. Là, entouré de ses souvenirs et des amis qui ont fait ses jeunes années, Ralphie tente d'offrir un Noël de rêve à ses proches, pour leur faire oublier leur deuil...
Une suite plus qu'honorable au Christmas Story de 1983, co-écrite par Peter "Ralphie" Billingsley en personne (et co-produite par son pote Vince Vaughn), qui tente de s'établir comme un métrage à part entière, et non comme une suite ou une adaptation faite à la va-vite pour capitaliser sur le statut d'œuvre culte de l'original, en multipliant les citations et de clins d'œil en mode fanservice.
Ce qui ne veut pas dire que ce Christmas Story Christmas ne rejoue pas ponctuellement une partition déjà bien connue, en faisant notamment revenir la plupart des personnages du film original, mais cette fois-ci, c'est fait avec une certaine subtilité, et de manière pertinente, afin d'illustrer le passage du temps et de montrer comment chacun a évolué.
On se retrouve donc avec un film tentant, stylistiquement, d'évoquer l'original (narration en voix-off de Billinsgley, qui ne parvient pas à faire oublier Jean Shepherd ; regard perdu dans le lointain qui débouchent sur des rêves éveillés excentriques), mais abordant des thématiques plus sérieuses, comme le deuil, les responsabilités de père de famille, l'âge, etc.
Et c'est là que ce Christmas Story Christmas s'en sort mieux que les autres, en proposant un fond et des sujets universels touchants et sincères. Le tout, sans se départir de son côté assez ludique et léger : ce Christmas Story Christmas n'égalera probablement jamais l'original, mais comme je le disais, c'est une suite tout à fait honorable et ma foi assez sympathique.
4.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Super Noël, la série - saison 1 (The Santa Clauses - 2022) :
À l'approche de ses 65 ans, Scott Calvin (Tim Allen), alias le Père Noël, commence à perdre foi en l'humanité, alors même que ses pouvoirs s'estompent. Le moment est venu pour lui de se trouver un successeur, au grand dam du reste de sa famille (Elizabeth Mitchell, Austin Kane, Elizabeth Allen-Dick)...
Malgré son statut de série de films cultes auprès d'une certaine génération, les Santa Clause ont toujours été des films très inégaux, à la qualité se dégradant progressivement au fil des volets (de l'aveu même de Tim Allen, d'ailleurs) : le premier était une réinterprétation somme toute sympathique de la figure du Père Noël et de tout ce qui l'entoure, sur fond de père divorcé et de famille recomposée (très 90s, tout ça), le second une comédie romantique assez brouillonne, aux innombrables scénaristes, et le troisième, douze ans après le premier film, était un bordel sans nom, parfois à la limite de l'incohérence, avec un script bâclé et une production en pilotage automatique.
Mes attentes pour cette série, 28 ans après l'original, étaient donc naturellement assez faibles, surtout avec, aux commandes, le showrunner de C'est moi le chef !/Last Man Standing, la dernière sitcom d'Allen très orientée politique et critique sociale.
Et effectivement, après visionnage de ces six épisodes de moins d'une trentaine de minutes, force est de constater que Super Noël : la série, est bien plus proche de Santa Clause 3 que du premier film. Le problème principal, en fait, c'est un réel manque de structure et de rythme, qui touche toute la série : les épisodes sont décousus, mollassons, ils commencent et se terminent de manière abrupte, sans tenir compte de la narration ou des rebondissements du tout, et l'on ne peut que se demander si, en fait, ce n'était pas un scénario de Santa Clause 4, transformé à l'arrache, en cours de route, en six épisodes bancals.
Mais ce n'est pas le seul problème de la série, une série qui se fait un plaisir de retconner toute la mythologie de son univers de manière approximative, qui introduit de nouveaux personnages assez médiocres (la seule elfe qui s'en sort avec les honneurs, c'est Betty/Matilda Lawler), qui consacre beaucoup de temps à la nouvelle famille de Scott (pas désagréable, notamment la fille de Tim Allen, et Elizabeth Mitchell qui semble vraiment s'amuser) mais catapulte les éléments préexistants des films (Charlie, ses parents, tout ça), et qui recycle toutes ses grandes lignes scénaristiques en les reprenant des métrages précédents.
Systématiquement, les scénaristes ont des idées pas forcément inintéressantes (la Befana) mais bâclées, que ce soit dans l'exécution approximative, dans l'humour très slapstick/bas de plafond, ou dans le ton global, toujours à deux doigts de se moquer de ce qui est présenté à l'écran, et refusant toujours de prendre ses personnages suffisamment au sérieux (le syndrome sitcom, en somme).
Et puis il y a Kal Penn, en pseudo-Jeff Bezos sous-développé qui décide de faire du Pôle Nord un Amazon 2.0. Et la direction artistique, fréquemment un peu fauchée (maquillages, décors, ça fonctionne les 3/4 du temps, mais régulièrement, il y a un moment ou un autre qui brisent un peu l'illusion) et souvent peu aidée par la réalisation assez plate). Et l'interprétation de certains, trop caricaturale. Et les éléments inutiles oubliés en cours de route ou coupés au montage (les numéros musicaux, la bestiole numérique de la fille de Santa...). Et Tim Allen, en pilotage automatique.
Ça commence à faire beaucoup, tout ça, et malgré un moment ou deux intéressants (la rencontre avec les Pères Noël du passé), la série devient de plus en plus laborieuse à mesure qu'elle avance, et qu'il apparaît de plus en plus évident que l'écriture est bien trop faible et brouillonne pour sauver le tout (en même temps, pas surprenant quand on se penche un peu sur les antécédents des scénaristes du show).
Décevant, donc, et ce même en ayant des attentes très très limitées pour ce programme.
(et pourtant, une saison 2 a été commandée... *soupir*)
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À l'approche de Noël, la famille Claus part au ski, mais rapidement, la petite Noor (Amber Metdepenningen) découvre le secret que son frère Jules (Mo Bakker) et son grand-père Noël (Jan DeCleir) leur cache à tous. Une découverte inattendue qui va mettre en péril les fêtes de Noël, lorsque Noor met la main sur le globe magique de son grand-père, et que ce dernier finit dans une prison à l'autre bout du monde...
Le premier Famille Claus, film belge/flamand à l'écriture un peu approximative, m'avait laissé un peu indifférent. Le second, plus maîtrisé, m'avait paru un peu plus abouti. Pour ce troisième volet, c'est surtout sur un plan visuel que ça fonctionne bien : le métrage semble avoir augmenté son budget global, et visuellement, c'est très chaleureux, esthétique, et plutôt joli, malgré quelques incrustations sur fond vert un peu moyennes.
Parce que sur le front du scénario, pas de surprise : c'est toujours de l'à-peu-près, notamment en ce qui concerne le personnage du jeune skieur antagoniste, très caricatural et simpliste. À côté, on a les parents qui cherchent à se fiancer, la grand-mère alcoolique qui pousse au mariage (assez amusante), quelques quiproquos, le Père Noël dans une prison mexicaine bien caricaturale, et un jeune Jules à l'interprétation inégale : pas de quoi se relever la nuit en somme, d'autant qu'il se dégage de cet épisode un fort parfum de "on ne sait pas trop quoi faire pour ce troisième volet, tiens, si on envoyait les protagonistes en vacances", soit la grosse ficelle narrative systématiquement employée par les franchises en panne d'inspiration.
Mais malgré cela, cette Famille Claus 3 se regarde sans trop de problèmes, grâce à sa durée limitée, à ses décors enneigés très agréables (une station de ski française en lieu et place de l'Autriche), et à la petite Amber Metdepenningen, finalement assez sympathique, naturelle et attachante.
Pas meilleur que l'épisode 2, mais plus joli à regarder (et à écouter, aussi, la bande originale est aussi passée au niveau supérieur).
3.5/6
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Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes (The Guardians of the Galaxy Holiday Special - 2022) :
Parce que Peter Quill (Chris Pratt) se sent mélancolique à l'approche des fêtes de fin d'année, les Gardiens de la Galaxie décident de partir pour la Terre, afin de tenter de trouver le cadeau parfait pour Starlord : Drax (Dave Bautista) et Mantis (Pom Klementieff) jettent alors leur dévolu sur Kevin Bacon, l'idole de l'humain, que le duo tente de kidnapper...
Un moyen métrage spécial des Gardiens de Galaxie, chapeauté par James Gunn et avec toute l'équipe habituelle, ainsi que Cosmo le chien (doublé par Maria Bakalova), un Groot musculeux et un Kevin Bacon qui semble bien s'amuser avec tout ça.
La bonne idée, c'est de centrer tout cet Holiday Special sur Mantis, et le duo infernal qu'elle forme avec Drax (un Dave toujours très efficace, mais qui commence à accuser un peu son âge physique - je comprends qu'il ait choisi de mettre un terme à Drax avec le prochain Gardiens) : Pom Klementieff est attachante dans le rôle, et elle se lâche gentiment ici, tout en plaçant quelques moments d'émotion bien sentis dans un métrage festif.
Tout cela se regarde donc sans problème et est très sympathique (notamment le flashback animé), malgré (et là, c'est une préférence personnelle), un côté musical orchestralement inévitablement dérivatif (c'est volontaire, je pense), et qui vire, comme souvent chez Gunn, un peu trop au jukebox des chansons préférées du réalisateur. Rien de bien méchant, cela dit.
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
La Fable magique de Noël (A Fabled Holiday - 2022) :
Libraire discrète aux ambitions littéraires frustrée, Talia (Brooke D'Orsay) recroise un beau jour le chemin d'Anderson (Ryan Paevey), un ami d'enfance devenu médecin. Rapidement, le duo reçoit une invitation étrange pour passer les fêtes de Noël dans le village de Wunderbrooke, tout droit sorti d'un livre pour enfants, et dont les habitants (Rochelle Greenwood, Daphne Hoskins, Patti Allan, etc) semblent particulièrement enclins à tenter de rendre le bonheur aux divers visiteurs de la bourgade...
Un téléfilm Hallmark plus mélancolique que la norme et qui aurait tout à fait eu sa place sur Hallmark Movies & Mysteries, avec en prime une touche de fantastique pas désagréable, pour ce qui est, en somme, une variation "conte de fées/Noël" de l'Île fantastique de Roarke et Tattoo (ou de L'Antre de la Folie de Carpenter :p).
Et ça fonctionne à peu près, à vrai dire, avec des personnages locaux assez attachants, un couple principal sympathique, une ambiance collégiale agréable, et toute une mise en forme de conte pour enfants (avec narrateur, chapitres, illustrations, etc) assez rafraîchissante.
Après, ça manque d'énergie et d'excentricité, c'est un peu trop nonchalant, il y a un caméo totalement inutile et gratuit de Lindsey Stirling, et la fausse neige en rouleau est assez fauchée, en arrière-plan de certaines scènes, mais ça se regarde (sans plus) et ça a au moins l'avantage de faire preuve d'un peu d'originalité.
3.5/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Scrooge - Un (mé)chant de Noël (Scrooge : A Christmas Carol - 2022) :
L'histoire désormais classique d'Ebenezer Scrooge (Luke Evans), vieillard acariâtre et avare, qui reçoit le soir le Noël la visite de quatre esprits venus le remettre dans le droit chemin...
Long-métrage d'animation produit pour Netflix à partir du film musical de 1970 de Leslie Bricusse (dont certains éléments, notamment musicaux, sont repris ici), et qui adapte à nouveau le Chant de Noël de Dickens, mais en mode comédie musicale assez médiocre, malgré les efforts de la distribution.
Déjà, parce que les chansons et numéros musicaux sont clinquants et simplistes, avec des paroles niaises et des mélodies oubliables, mais aussi parce qu'au niveau conceptuel, le film souffre de nombreux problèmes évidents : Scrooge a un gros toutou affectueux et sympathique hérité de Marley (ce qui élimine totalement la dimension "vieux grippe-sou isolé, égoïste et reclus" du personnage), une chienne comic-relief qui pète au visage de Scrooge ; l'exposition est balourde et sans subtilité aucune, avec des parallèles bien surlignés entre la vie de Scrooge et ce qu'il inflige désormais à autrui ; deux des trois fantômes sont affublés de sidekicks clairement conçus pour être trop mignons et plaire aux petits ; il y a quelques anachronismes de Noël ; le métrage tire à la ligne vers la fin, avec une conclusion rallongée...
Bref, si visuellement, c'est assez réussi, inventif (j'aime beaucoup le fantôme des Noël passés en cire) et spectaculaire, bien doublé, les ajouts inutiles et le côté comédie musicale du tout (pas le score en lui-même, assez solide, mais bien les chansons) tirent nettement le tout vers le bas, et c'est bien dommage.
3/6 (pour l'aspect visuel, même si j'ai envie de mettre moins pour tout le reste)
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C'était la veille de Noël ('Twas the Night Before Christmas - 2022) :
Madison (Torrey DeVitto), une actrice en quête de reconversion, a décidé de revenir au théâtre, en réalisant une pièce interactive débattant de la paternité réelle du poème "A Visit from St. Nick" : pour cela, elle a recours à Connor (Zane Holtz), un ami acteur, et à divers talents locaux de la petite ville d'origine de Clement C. Moore, l'auteur présumé du poème. Mais dans cette reconstitution théâtrale en mode judiciaire, les fantômes de Moore (Shaun Austin-Olsen) et de son rival, Livingston (Richard Waugh) ont eux aussi des choses à dire...
Un téléfilm Hallmark plutôt amusant et rafraîchissant, bien qu'un peu nombriliste (des acteurs qui parlent du métier d'acteur, de reconversion, de téléfilms romantiques festifs, blablabla), mais qui parvient à séduire grâce à son duo principal sympathique, à ses personnages secondaires attachants, et surtout à cette petite touche de fantastique, avec les esprits très convaincants de Moore et de Livingston qui interviennent et prennent part à la pièce.
Après, ce n'est pas parfait (pas fan de Madison qui reprend le rôle à la dernière minute, et le rythme est inégal), mais ça évite pas mal de clichés du genre, ça apporte suffisamment d'éléments amusants et l'écriture est plus maîtrisée que d'habitude : une bonne surprise, donc.
3.75/6
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Reindeer in Here (2022) :
Blizzard (Adam Devine), un jeune renne inventif possédant un bois plus petit que l'autre, rêve d'intégrer l'équipe du Père Noël, mais son handicap et ses maladresses l'empêchent d'accomplir son rêve. Jusqu'à ce qu'il tente d'utiliser la boule à neige magique de Santa, pour lui communiquer son souhait le plus cher. Mais la boule est dérobée sous ses yeux par une mystérieuse figure encapuchonnée, mettant ainsi en péril les fêtes de fin d'année. À Blizzard, accompagné de tous ses amis et du jeune Théo (Gabriel Bateman), un garçon solitaire, de tout faire pour sauver Noël et retrouver la boule à neige du Père Noël...
Je suis probablement trop cynique pour ce genre de dessin animé commercial de 45 minutes, ici diffusé sur CBS, et qui régulièrement revient sous de nouvelles formes, érigées comme "nouvelles traditions de Noël" alors qu'elles sont purement mercantiles, et ce de manière totalement transparente.
On avait l'Elf on a Shelf, ce dessin animé adapté d'un livre pour enfants, lui même conçu pour vendre à chaque foyer américain un elfe bon marché à placer sur une étagère pour "surveiller si les enfants sont sages ou non en décembre" : un bon moyen d'habituer les tout-petits à la surveillance d'un Big Brother, et de refourguer des jouets fauchés aux parents, sous prétexte de "nouvelle tradition américaine". Il y a eu aussi les Elf Pets, déclinaison animale de l'Elf on a Shelf, avec ses peluches mignonnes et son côté collectionnez-les tous ; et maintenant, voilà le Reindeer in Here, créé par un producteur de télévision, et qui reprend tous les codes de l'Elf on a Shelf : même nom qui rime, même chaîne de diffusion, même notion de la peluche mignonne que tu places chez toi début décembre et qui s'assure que tes enfants restent sages jusqu'à Noël... et même type de dessin animé dérivatif, qui s'inspire ici fortement de Rudolf le renne au nez rouge (et des Lutins d'élite de Disney pour le design des lutins) pour mettre en scène une grande course poursuite débouchant sur un message calibré d'unité, de communauté, de célébration des différences et du caractère unique de chacun, de travail d'équipe, blablabla... pour peu que tu n'oublies pas d'avoir ton renne en peluche à la maison pour Noël !
C'est commercial au possible, c'est en pilotage automatique du début à la fin, mais comme c'est somme toute bien produit et rythmé, les enfants n'y verront que du feu. Ce qui est assez frustrant.
3/6
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Noël chez mon ex (Christmas with the Campbells - 2022) :
Peu de temps avant les fêtes de Noël, Shawn Campbell (Alex Moffat), le petit ami de Jesse (Brittany Snow), rompt avec cette dernière, alors qu'ils étaient sur le point de passer les fêtes chez les parents de Shawn (Julia Duffy, George Wendt). Qu'à cela ne tienne, ces derniers invitent Jesse à passer Noël avec eux, l'occasion pour la jeune femme de rencontrer David (Justin Long), le cousin de Shawn...
La proposition avait de quoi intriguer : un film de Noël façon Hallmark, avec une équipe technique issue des productions Hallmark, une réalisatrice de téléfilms Hallmark, un script bourré de clichés à la Hallmark, etc... mais écrit par Vince Vaughn et Peter Billingsley (tous deux habitués des films de Noël, que ce soit avec Frère Noël, Tout... sauf en famille, A Christmas Story... etc), avec pour projet de pousser le genre dans ses retranchements et d'en faire une comédie réservée aux adultes.
Dans les faits, malheureusement, Christmas with the Campbells est affreusement plat, constamment le postérieur entre deux chaises, tentant de ménager la chèvre et le chou, d'être une comédie adulte impertinente d'un côté, et une romcomHallmark de l'autre... sans jamais y parvenir.
La romcom façon Hallmark est fade, assez plate (y compris techniquement et visuellement, imitation Hallmark oblige), avec un Justin Long à l'accent rural et à l'interprétation forcés, trop parodiques pour convaincre sincèrement (et ça manque cruellement de fausse neige ^^) ; en parallèle, la comédie "adulte" se limite à des personnages qui parlent de leur vie sexuelle et se droguent (une vision très frat pack du genre, guère surprenante compte tenu de la présence de Vaughn à l'écriture), avec un Alex Moffat qui nous refait l'un de ses personnages du SNL.
Et ça s'arrête plus ou moins là, jamais particulièrement drôle, jamais particulièrement inspiré, un pastiche du genre peu probant, qui semble ne jamais oser suffisamment pour vraiment être corrosif, tout en étant trop parodique pour réussir à être sincère.
Un bon gros mwébof, en somme.
2.25/6
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