The Flash (2023) :
Frustré de ne pouvoir innocenter son père (Ron Livingston) du meurtre de sa mère (Maribel Verdú), Barry Allen (Ezra Miller) décide de remonter le temps pour changer le cours de l'histoire. Mais, ce faisant, il se retrouve dans une nouvelle réalité où Zod (Michael Shannon) et ses Kryptoniens attaquent la Terre : accompagné de son double immature, Barry va alors demander l'aide du Batman de cet univers (Michael Keaton), afin de trouver Kal-El...
On ne va pas revenir sur le development hell de ce Flash, sur les déboires médiatiques et judiciaires de son interprète principal, ou encore sur le bordel général qui règne à la Warner : ce Flash arrive comme un épisode final du Snyderverse (enfin presque, puisqu'il reste encore Aquaman 2 au programme, mais au vu de la scène de fin de Flash, on n'a plus beaucoup d'espoir), une sorte de conclusion fanservice en mode multivers, qui arrive après la bataille puisque d'autres sont passés par là, notamment Marvel, que ce soit dans le MCU, ou avec le Spider-verse.
Bref. Le réalisateur de Ça est aux commandes, et le ton est donné dès la scène d'ouverture : on est dans une comédie superhéroïque pas si éloignée que ça, au niveau de l'ambiance et de la rigolade, des Shazam, avec ici un Barry Allen plus autiste que jamais (sauf dans le passé, où il devient subitement mature et responsable face à son double adolescent de 18 ans), des gags un peu partout, et surtout, énormément de fanservice gratuit et facile.
Tellement de fanservice, en fait, que la Warner semble y célébrer ses échecs autant que ses réussites (ce qui est osé), et qu'il devient évident, une fois Keaton dans le film, que le réalisateur a voulu se faire plaisir, en filmant avant tout un hommage au Batman de Burton, et seulement ensuite, en faisant une adaptation très libre de l'arc Flashpoint.
Le résultat, c'est un film particulièrement bancal, qui ne fonctionne jamais vraiment sur le plan de l'émotion ou des différentes versions de Flash (malgré tous les efforts d'Ezra Miller, qui est plutôt bon dans ses rôles), mais qui s'avère tout de même assez divertissant à suivre, ne serait-ce que pour le côté gros bordel ambiant et approximatif du script.
Keaton est excellent, son Batman est bien mis en valeur ; Supergirl est bien interprétée, mais le personnage est globalement incapable ; Zod et compagnie font de la figuration ; le script sent les remaniements constants et de dernière minute, ce qui se retrouve d'ailleurs dans la qualité finale des effets spéciaux, très très inégale, surtout au niveau des doublures et des costumes numériques, manquant souvent de textures ; la direction d'acteurs est discutable, notamment en ce qui concerne Barry, qui aurait probablement été plus intéressant s'il avait été un peu moins caricatural (pas la faute de l'acteur, qui fait ce qu'on lui demande, mais de la caractérisation globale depuis Snyder, un peu comme pour le Luthor de ce dernier) ; le script part dans des délires de fanboy cinéphile qui échapperont à 95 % des spectateurs (Retour vers le futur, Nicolas Cage), et ce qui était clairement censé être un point d'orgue (la bulle temporelle avec tous les caméos des différentes réalités) finit par être insuffisant (il en manque tellement de beaucoup plus pertinents), en plus d'avoir été coiffé au poteau par l'Arrowverse, le Spider-verse, ou encore l'un des derniers épisodes de la série Titans.
Bref, The Flash, c'est amusant à regarder et assez dynamique, mais aussi particulièrement foutraque et bancal... un peu à l'image de ce qu'est l'ensemble du DCEU depuis que Snyder y a mis son grain de sel et que la Warner tente de sauver les meubles.
3 ou 3.25/6
(bilan Marvel/DC mis à jour !)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Commenter cet article