Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Jet Lag (Unfinished Business) :
Après avoir abruptement démissionné de l'entreprise de sa patronne agressive et antipathique (Sienna Miller), Dan (Vince Vaughn), un businessman de talent, décide de fonder sa propre boîte, et de s'imposer comme un concurrent de taille sur son marché. Mais il ne parvient à recruter, pour l'épauler dans sa tâche, qu'un vieillard libidineux approchant de la retraite (Tom Wilkinson), et un jeune apprenti-vendeur attardé (Dave Franco). Ensemble, ils partent alors pour l'Allemagne, afin de tenter de récupérer un contrat de taille qui pourrait sauver leur compagnie...
Une comédie américaine avec Vince Vaughn (c'est désormais presque une catégorie de films à part entière, désormais) qui tente d'être à la fois un road-trip graveleux et décérébré façon Eurotrip ou Very Bad Trip, et une parabole sur le harcèlement et le "bullying" si cher à nos voisins américains... mais échoue sur les deux fronts.
Le métrage change en effet trop radicalement de ton et de propos selon les scènes, pouvant passer d'une scène intimiste sur les problèmes et la solitude de Vaughn, loin de ses enfants en souffrance, à une visite des glory holes d'un club gay allemand, avec Nick Frost en businessman vétu de cuir, la bite à l'air : le contraste est trop brutal, et le film, au final, n'est ni suffisamment délirant, ni suffisamment sérieux pour que l'une ou l'autre de ces deux directions ne fonctionne vraiment.
Les intentions sont pourtant bonnes, et Vaughn, Franco, Frost et June Diane Raphael sont sympathiques, mais... le métrage aurait mérité au moins deux ou trois réécritures pour être viable et efficace.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la distance ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Deadpool :
Ancien agent des forces spéciales et mercenaire, Wade Wilson (Ryan Reynolds) découvre un jour qu'il est sérieusement malade ; prêt à tout pour survivre à ce cancer incurable et généralisé, il accepte l'offre d'un certain Ajax (Ed Skrein), qui lui inflige les pires tortures dans le cadre d'une procédure expérimentale, et le laisse pour mort. Désormais surnommé Deadpool, Wilson se découvre un facteur auto-guérissant surpuissant qui le rend virtuellement immortel... et particulièrement hideux. Bien décidé à retrouver Ajax afin qu'il lui rende une apparence normale, et toujours armé de son sens de l'humour particulièrement corrosif et sanglant, Deadpool se met en chasse. Mais lorsque son ex-fiancée (Moran Baccarin) devient la cible d'Ajax, Deadpool s'associe à Negasonic Teenage Warhead (Brianna Hildebrand) et à Colossus (Stefan Kapicic), deux mutants, afin de la sauver.
Un film-miracle, né grâce à l'engouement des fans de comics pour le trailer-démo tourné par le réalisateur Tim Miller, et grâce au soutien inconditionnel de Ryan Reynolds, fan absolu du personnage depuis des décennies.
Et donc voici la version long-métrage, toute aussi corrosive, décalée, immature, graveleuse, parodique et idiote... et toute aussi divertissante et réussie.
Pas forcément de quoi crier au chef-d'oeuvre instantané, mais un portage à l'écran regorgeant d'idées parfois particulièrement drôles, parfois stupides, mais toujours déjantées et décomplexées : c'est fidèle au personnage du comic-book (dans ses qualités comme dans ses défauts), c'est rythmé, c'est visuellement assez réussi... bref, un très bon moment de ciné super-héroïque, à réserver à un public averti.
Seul bémol, vraiment, un bad guy un peu quelconque (et peut-être un peu trop de vannes graveleuses).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^) et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus... mais ce dimanche, à l'occasion de la Saint Valentin, Un film, un jour (ou presque) revient exceptionnellement pour deux hors-séries placés sous le signe de la romance !
Tom, Dick & Harriet (All's Fair In Love And Advertising - 2013) :
Publicitaire de génie, Tom Burns (Steven Weber) est malheureusement trop vieux pour son nouveau patron, qui le renvoie sans attendre ; désespéré, Tom recrute alors Dick (Andrew Francis), un jeune arnaqueur talentueux à la répartie et au mensonge flamboyants, pour intégrer son ancienne agence, et vendre pour lui tous ses concepts publicitaires. Mais les choses se compliquent quand Tom et Dick s'éprennent tous deux d'Harriet (Michelle Harrison), l'une de leurs collègues, et que la fille de Tom, Kelly (MacKenzie Porter), s'installe chez son père...
Une comédie semi-romantique Hallmark qui souffre d'une réalisation assez médiocre, de quelques rebondissements capillotractés, et d'un casting de seconds rôles peu convaincants.
Cela dit, le tout se regarde très bien, et fonctionne même globalement, grâce à son trio principal (Weber en tête), professionnel et crédible. Ça aurait pu être bien pire.
3/6
Jane (Becoming Jane - 2007) :
Bien que les parents de Jane Austen (Anne Hathaway), en difficultés financières, s'attendent à ce qu'elle épouse le neveu de la riche Lady Gresham (Maggie Smith), celle-ci n'en a aucune envie, et redoute cette union plus que tout. Elle finit par rencontrer l'impertinent et rebelle Tom Lefroy (James McAvoy), un séducteur sans le sou, qui apporte à la jeune écrivaine l'expérience d'un amour dont elle ignorait l'existence...
En partie adapté d'un ouvrage de 2003 sur Jane Austen, ce semi-biopic romantique en costume est bien filmé, bien reconstitué, bien mis en musique, bien casté, bien joué... mais malheureusement, non seulement il est un peu ampoulé et relativement convenu, mais surtout, il s'avère gentiment soporifique pour peu qu'on ne sache rien de Jane Austen, ou que l'on n'ait d'elle/de ses ouvrages que de vagues connaissances.
Un 3/6 technique pour moi, probablement nettement plus pour les passionnés et autres amateurs d'Austen.
L'amour, c'est compliqué (Love is Complicated - 2016) :
Leah Townsend (Holly Marie Combs) est un paillasson : auteur à succès et fille de sénateur, elle a une fâcheuse tendance à éviter le moindre conflit en se rangeant à l'avis des autres. C'est notamment le cas dans son couple avec Edward (Randal Edwards), où la routine s'installe, et dans sa vie professionnelle, où son nouveau roman peine à convaincre son éditrice. Contrainte de prendre des cours de résolution de conflit, elle rencontre alors Cinco Dublin (Ben Bass), un animateur radio volubile et sarcastique qui n'est guère friand des oeuvres de Leah. Malgré leurs différences et leur hostilité réciproque, Leah et Cinco vont alors apprendre à mieux se connaître...
Une adaptation fictionnalisée made in Hallmark d'un livre de coaching pseudo-profond et spirituel écrit par un auteur ouvertement chrétien, cette rom-com ne vaut franchement que pour son actrice principale, comme toujours naturelle, attachante et impeccable.
Le reste, par contre, est d'un soporifique improbable, entre les réunions sans intérêt, le boyfriend déclencheur de gaydar, l'animateur radio sans le moindre charisme (alors que Bobby Cannavale, par exemple, aurait été parfait dans le même rôle), le propos façon réflexions de bac à sable... vraiment pas intéressant, ni bien rythmé.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus... mais ce dimanche, à l'occasion de la Saint Valentin, Un film, un jour (ou presque) revient exceptionnellement pour deux hors-séries placés sous le signe de la romance !
Un Coach pour la Saint-Valentin (All Things Valentine - 2016) :
Journaliste bloggeuse pour un journal de Portland, Avery (Sarah Rafferty) est assez désabusée, et ne croit plus en l'amour. À l'approche de la St Valentin, cependant, la voilà contrainte de rédiger une rubrique romantique sous un pseudonyme, ce qui lui attire rapidement les critiques d'un internaute anonyme. Cet internaute, c'est Brendan (Sam Page), un vétérinaire récemment plaqué par sa compagne (Kimberly Sustad) après que cette dernière ait reçu de mauvais conseils de la part d'Avery. Mais lorsqu'Avery et Brendan se rencontrent sans connaître leurs pseudonymes respectifs, c'est le coup de foudre, et ils commencent à se fréquenter... tout en échangeant sans le savoir d'acerbes critiques sur le web.
Une rom-com de St Valentin made in Hallmark, diffusée fin Janvier, et qui ne convainc que moyennement.
Ce n'est pas forcément la faute du couple principal (Sam Page est toujours sympathique, et Rafferty, si elle fait un peu "Amy Adams fatiguée", reste compétente ; leur alchimie, cependant, n'est que moyenne), qui est ici développé de manière plus approfondie et sérieuse que dans bon nombre d'autres téléfilms Hallmark, mais plutôt de l'ensemble, jamais vraiment intéressant, original, rythmé ou enlevé.
Et comme en plus le métrage a clairement été tourné en automne, on se retrouve avec un produit fini assez mollasson et quelconque, qui manque de fantaisie, et dans lequel on s'intéresse plus au chiot adorable, et aux problèmes de coeur du meilleur ami du protagoniste principal, plutôt qu'à ce dernier. Ce qui est assez problématique.
Lorsqu'elle réalise qu'elle continue de choisir des hommes qui ne lui conviennent pas, Cassandra Barber (Meghan Markle), une publicitaire douée, cède aux conseils de sa soeur et se tourne vers le Dater's Handbook du Dr. Susie (Teryl Rothery), un livre de conseils qui préconise de cesser de chercher l'homme parfait, et de se contenter d'un homme stable et fiable. L'homme parfait et charmeur, c'est Robert (Kristoffer Polaha), qui est drôle, sympathique, et partage de nombreux points communs avec Cassandra ; l'homme stable et fiable, c'est George (Jonathan Scarfe), l'un des clients de Cassandra, avec qui elle n'a pas grand chose en commun. Entre eux deux, le coeur de Cassandra balance... et sa famille ne fait rien pour faciliter son choix.
Romance Hallmark de la Saint Valentin 2016, ce téléfilm semble bénéficier d'un budget un peu plus important que la moyenne : outre la présence de REO Speedwagon dans le script et à la béo, la réalisation est un peu plus travaillée qu'à l'habitude (effets de transition, etc), et le script semble un peu plus abouti (les deux hommes ont même des défauts !).
Non pas que cela soit un gage d'une écriture très subtile ou originale, mais le ton léger et sympathique rend le tout très regardable, aidé par un couple principal assez attachant (Markle, notamment, pétille dans ce rôle).
Bon, après, la protagoniste principale passe tout de même la moitié du film à sortir avec deux hommes en même temps (ce qui est moyen niveau éthique), elle ne se remet pas forcément en question, et Scarfe (le sosie de Spud de Angel of Christmas) hérite d'un rôle un peu ingrat, mais il ne faut pas trop en demander non plus à du Hallmark...
3/6
La Guerre des Pères (Our Family Wedding - 2010) :
De retour de la fac, Lucia (America Ferrera) et Marcus (Lance Gross) annoncent soudain leurs fiançailles à leurs parents respectifs, qui ne se sont jamais rencontrés, et qui ne pourraient pas être plus différents : fils d'un célèbre DJ radio afroaméricain (Forest Whitaker) célibataire et dragueur, Marcus n'est pas très bien accepté par l'énorme famille hispanique de Lucia, dont le père garagiste (Carlos Mencia) ne provient pas des mêmes couches sociales que la famille de Marcus. Et alors que le mariage approche, les tensions montent entre les deux clans...
Une comédie romantique et familiale générique au possible, sur laquelle il n'y a absolument rien à dire tant elle cumule les clichés éculés, notamment sur le mariage mixte, et gaspille le capital sympathie et le potentiel de sa distribution avec un script prévisible et mollasson.
En Novembre 2013, je publiais ici-même un bilan de la première mi-saison 3 de Star Trek Voyager, tout décidé que j'étais alors à me refaire l'intégrale de la série sur la lancée.
Malheureusement, le niveau qualitatif de la série, et le manque d'intérêt chronique des épisodes à ce point du show avaient alors eu raison de ma détermination... et il m'a fallu près de deux ans et demi pour trouver le courage de m'y remettre.
Cette fois-ci, cependant, je vais faire ça de manière plus progressive, avec des mini-reviews plus régulières, de trois épisodes à la fois.
Et pour commencer...
3x13 - Fair Trade :
Pas de continuité avec l'épisode précédent : Janeway voulait y faire de Neelix un ambassadeur, tout le monde était content, mais là, Neelix se sent mal, il trouve qu'il n'a pas sa place à bord, il veut soudain être officier de sécurité, ingénieur, ou que sais-je encore.
Bon, sinon, un épisode sur Neelix et son passé trouble, lorsqu'il retrouve un de ses anciens compères contrebandiers. Pas désagréable, même si Neelix a un peu tendance à être incapable et hésitant dans cet épisode, et à se laisser influencer par tout le monde. Ce qui peut être agaçant. M'enfin la dernière scène était réussie. On peut toutefois se demander où était Kes pendant tout ça...
3x14 - Alter Ego :
Un Kim-centric - hey, revenez, partez pas comme ça ! - sur Kim qui tombe amoureux de l'une des bimbos holographiques du Club Med holographique du vaisseau (assez quelconque, d'ailleurs, la demoiselle), et demande à Tuvok de l'aider, mais l'hologramme, elle, tombe amoureuse du gros... hum... cerveau du Vulcain.
Hormis les quelques scénettes amusantes de certains personnages hors du cadre professionnel (la soirée de l'équipage au Club Med, avec notamment B'elanna qui se fait draguer par son collègue vulcain sous les yeux d'un Tom interloqué, ou encore le Doc qui découvre les charmes des serveuses), pas grand chose de mémorable.
Rien de honteux non plus (si ce n'est Kim, qui réagit comme un ado de 14 ans pendant tout l'épisode ; et bien sûr, le Club Med qui ressemble toujours ponctuellement à un mauvais décor de studio, surtout avec les brushings parfaits des figurantes), mais le script donne vraiment l'impression d'être un script de Next Generation mettant en scène Wesley Crusher et Data, transposé dans l'univers de Voyager.
3x15 - Coda :
Un épisode assez frustrant, puisqu'il commence par Chakotay et Janeway qui partent seuls en navette (pourquoi ? Ce n'est jamais expliqué), et s'écrasent (forcément) ; puis l'épisode joue la carte de la boucle temporelle, avant de changer de direction, de faire de Janeway un fantôme refusant de quitter ce plan d'existence pour rejoindre l'au-delà, et de la confronter à l'esprit de son père qui en fait est un alien maléfique/démon qui veut dévorer son âme (retournement de situation involontairement téléphoné par la production, qui met l'acteur dans un vieil uniforme de Next Generation - logique, le personnage est mort 15 ans plus tôt -, mais lui colle un combadge moderne apparu avec DS9/VGR... Oups).
C'est bien rythmé, et c'est assez bien interprété (notamment par Roxann Dawson ; Mulgrew, elle, est en roue libre), mais ça reste un bon gros bordel pourtant écrit par Jeri Taylor (habituellement bien meilleure) et qui ressemble à trois ou quatre idées différentes mélangées au hasard, jusqu'à obtenir un récit se déroulant intégralement dans la tête de Janeway, et donc sans conséquences (ni véritable intensité dramatique).
(intéressant de constater que c'est le second épisode à la suite où le postulat de départ, clairement recyclé - "un personnage holographique devient indépendant" et "les protagonistes sont pris dans une boucle temporelle" - est foutu à la poubelle à mi parcours, pour partir sur un autre postulat tout aussi recyclé)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Lost Soul - The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau :
Passionné par le roman original d'HG Wells, et auréolé d'une réputation glorieuse suite à la sortie de Hardware et de Dust Devil, le réalisateur Richard Stanley entreprend, au milieu des années 90, le tournage de L'île du Dr Moreau. Mais rapidement, le projet lui échappe totalement et vire au chaos improbable, entre figurants en délire, météo calamiteuse et acteurs-divas...
Un documentaire-making-of fascinant sur le tournage du film de 1996, et qui explique très clairement pourquoi le film, récupéré à mi-production par John Frankenheimer, est le désastre que l'on connaît.
La lente désagrégation du projet, passant de la vision très claire de ce Richard Stanley excentrique et mystique mais motivé, au bordel absolu sur lequel Frankenheimer a joué les mercenaires, fournit un portrait hallucinant de l'incompétence du système hollywoodien, et se permet même des moments ahurissants, comme lorsque l'on apprend que Stanley, banni du tournage par le studio et les avocats de ce dernier, a tout de même participé à une grosse partie du film en se déguisant sous un masque en latex, et en s'incrustant dans les scènes de foule.
4/6 (manquent tout de même les témoignages de quelques acteurs importants du film...)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Pan :
Enlevé à son orphelinat londonien par des pirates, Peter (Levi Miller) est emmené au Pays Imaginaire pour y travailler dans des mines de poussière de fée pour le compte du maléfique Barbe-Noire (Hugh Jackman). S'échappant en compagnie de James Hook (Garrett Hedlund), et faisant rapidement la connaissance de la courageuse Tiger Lily (Rooney Mara), Peter va finir par découvrir qu'il est le sujet d'une prophétie ancienne, et que sa destinée est de devenir le héros du Pays Imaginaire...
Une bouse infâme, pour un flop retentissant au box office : voilà comment décrire cette énième adaptation cinématographique de Peter Pan.
En même temps, rien de surprenant, lorsque l'on confie un projet déjà conceptuellement faisandé et inutile (une préquelle à Peter Pan écrite par un scénariste relativement inexpérimenté, et racontant comment Peter était l'Élu, fils d'une humaine et d'un Prince fae, et comment Hook et lui se sont rencontrés) à un réalisateur pas forcément adéquat (Joe Wright, plus habitué à de plus petits budgets rendus intéressants par son style visuel), qu'on y rajoute une couche de direction artistique immonde - les décors, les costumes, les paysages : tout est de mauvais goût, clinquant, et décalé -, un rythme hystérique et épuisant, des effets spéciaux souvent médiocres (les doublures en images de synthèse sont laides et mal animées, les bateaux volants n'ont aucun poids réel), et une interprétation outrée et cartoonesque (le jeune Peter est très bon, cela dit).
Bref, j'ai fait un rejet immédiat, dès le premier quart d'heure, avec ses bonnes soeurs ridicules, et ses avions de la RAF en plein combat aérien de dessin animé dans le ciel londonien contre un bateau de pirates, en plein Blitz... et ensuite, ça n'a fait qu'empirer, entre Barbe Noire/Hugh Jackman qui cabotine en pirate drogué à la poussière de fée, Garrett Hedlund en Hook séduisant à l'accent calamiteux, Tiger Lily/Rooney Mara alias le quota "personnage féminin fort et badass" de service (au détriment du quota "personnage ethnique positif de service"), la prophétie de Pan (ce style de prophétie à la Potter ou Luke est désormais vraiment une béquille de scénariste incapable ; il faut trouver autre chose, maintenant, c'est bon), le score assez moyen (car peu inspiré) de John Powell, et, pire que tout, les chansons.
Des pirates, qui chantent du Nirvana et du Ramones.
WHAT. THE. FUCK.
On n'est pas chez Baz Luhrmann, bordel.
Je ne vais pas épiloguer des heures, j'ai détesté de bout en bout, et je préfère recommander encore et toujours le Peter Pan de PJ Hogan, sorti en 2003, et probablement la meilleure adaptation cinématographique de ce récit.
1/6 (pour le score de Powell, et pour Levi Miller)
(et dire que le scénariste de ce navet travaille actuellement sur Wonder Woman...)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Big Game :
Trahi en plein vol par son garde-du-corps (Ray Stevenson), le Président des États-Unis (Samuel L Jackson) est contraint d'abandonner Air Force One avant que l'appareil ne soit abattu par des terroristes. Il s'écrase dans les étendues sauvages finlandaises, où il tombe nez à nez avec Oskari (Onni Tommila), un jeune garçon local, qui passe seul une journée de chasse en forêt, afin d'affirmer son passage à l'âge adulte. Ensemble, ils vont devoir échapper aux criminels étrangers qui veulent ajouter le Président à leur tableau de chasse...
Un film d'aventures pour enfants signé du réalisateur de Père Noël Origines (qui était déjà un film d'aventures pour enfants, un fait trop souvent oublié par les critiques de ce Big Game s'attendant à un métrage apre, dur et réaliste opposant un enfant à des mercenaires), et qui se calque en partie sur ce dernier (en plus de reprendre le jeune acteur principal et son père) pour offrir ici une déclinaison des actioners à l'américaine (punchlines semi-comiques inclues), mais avec un jeune garçon fier et un peu arrogant dans le rôle principal, et un Sam Jackson qui rappelle un peu le Jamie Foxx de White House Down (mais qui place tout de même son traditionnel "motherfucker").
Pour peu qu'on sache à quoi s'attendre avant de démarrer le métrage, ça remplit bien son office, et c'est loin d'être désagréable, mais le tout abuse tout de même des ralentis, et manque un peu de punch, en plus de se finir en queue de poisson.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Just About Famous :
Chaque année, les sosies professionnels de toutes les grandes stars internationales se réunissent lors d'une convention intitulée Starburst, au cours de laquelle ils se donnent en spectacle, tentent d'intéresser des agents, et font la fête...
Un documentaire sympatoche, sans plus, sur tous ces sosies, sur leur quotidien, sur leurs motivations, et sur l'organisation de la convention Starburst.
Le métrage n'est pas désagréable à regarder, mais au final, il ne va pas non plus très loin, et ne nous apprend pas grand chose de nouveau au sujet de tous ces imitateurs...
... si ce n'est que 99% de ces supposés "sosies professionnels" ne ressemblent pas du tout aux stars dont ils sont censés êtres les sosies.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Strange Magic :
Dans la forêt enchantée poussent des fleurs magiques, utilisées depuis toujours pour la concotion de philtres d'amour par la fée Sugar Plum (Kristin Chenoweth). Mais le Bog King (Alan Cumming), le roi des gobelins maléfiques, déteste l'amour, et a emprisonné la fée dans son donjon. Amoureux de Dawn (Meredith Anne Bull), la fille cadette du roi des fées, Sunny (Elijah Kelley), un petit lutin, entreprend alors de libérer Sugar Plum, afin qu'elle lui concocte un philtre pour séduire Dawn. Mais il n'est pas le seul à partir en mission, car Marianne (Evan Rachel Wood), la soeur rebelle de Dawn, et Roland (Sam Palladio), l'ex-fiancé de Marianne, partent eux-aussi à l'aventure en territoire ennemi.
Un dessin animé produit par Lucasfilm (ce qui garantit un rendu technique exemplaire) et initialement conçu par George Lucas (ce qui garantit une certaine naïveté dans le propos), à partir du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare (ce qui garantit des fées, des lutins, des quiproquos et de l'amour).
Seuls problèmes : 1) le character design est assez discutable, inégal et dérivatif, pas très loin d'un Arthur et les Minimoys ou d'un Epic, et 2) c'est une comédie musicale à la Moulin Rouge, qui utilise des hits pop-rock modernes en les intégrant au récit et en les mettant dans la bouche de ses personnages.
Et autant le premier point n'est pas forcément rédhibitoire, autant ici, la musique s'avère insupportable : les chansons choisies sont peu inspirées (exception notable, le chorus de Bad Romance utilisé en guise de marche militaire ^^), leur réorchestration ratée, elles sont insérées à la truelle, et elles rendent tout le premier tiers du film insupportable.
Ensuite, lorsque l'aventure débute vraiment, et que le philtre d'amour est fabriqué, le film trouve heureusement un semblant d'âme et de rythme, et fonctionne même sympathiquement par moments, mais ces chansons... arg.
C'est vraiment d'autant plus agaçant que le film a un message louable, et que techniquement parlant, ILM oblige, il est impeccable, et particulièrement réussi (comme Rango en son temps) ; mais malheureusement, le produit fini est trop inégal pour convaincre.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Duos d'Escrocs (The Love Punch) :
Lorsque sa compagnie est rachetée par un investisseur français peu scrupuleux qui met tout le personnel à la rue, Richard (Pierce Brosnan) décide de se venger et, accompagné de son ex-épouse Kate (Emma Thompson), il part pour la Côte d'Azur, bien décidé à voler un diamant hors de prix que le financier va offrir à sa fiancée à l'occasion d'une réception. En chemin, ils reçoivent alors l'aide de leurs amis et voisins (Timothy Spall & Celia Imrie), qui de leur côté ont pour objectif de profiter de cette escapade pour réconcilier Richard et Kate...
Une comédie de casse qui avait tout pour plaire : une distribution éminemment sympathique, le couple principal en tête, un environnement enchanteur (la France vue par les yeux des Anglais), un scénario improbable et rocambolesque qui rappelle les métrages des années 50-60, et un ton plutôt léger.
Seul problème : le film manque totalement de mesure. Plutôt que d'être léger et amusant, le scénario surexcité devient un véritable gruyère plein de trous, qui accumule les rebondissements forcés et à la limite de la débilité ; à l'identique, plutôt que d'avoir une distribution naturelle et charmante, tout le monde en fait trois tonnes, cabotine, frôle l'hystérie, jusqu'à devenir unanimement épuisant (déjà que l'interprétation des acteurs français en anglais est assez limite...).
Bref, au final, le film s'avère une déception de taille, qui se regarde sans trop de difficultés, mais qui accumule tant de défauts qu'il devient une véritable caricature d'un genre cinématographique pourtant très agréable, gâchant allègrement au passage le potentiel de son couple de têtes d'affiche. Pfff....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Jamais entre amis (Sleeping With Other People) :
Tombeur invétéré au bagoût irrésistible, Jake (Jason Sudeikis) passe de conquêtes en conquêtes sans jamais se poser ; jusqu'au jour où il retrouve Lainey (Alison Brie) - une jeune femme chroniquement infidèle, fragile et désespérément accro à un homme marié (Adam Scott) - qu'il n'a pas vue depuis l'université, où ils avaient ensemble perdu leur virginité. Entre les deux New-yorkais, c'est l'attraction immédiate, mais ils décident alors de ne pas ruiner leur relation, et de rester amis. Plus simple à dire qu'à faire....
L'une de ces sex-comedies modernes new-yorkaises (façon Sex Friends/Sexe entre amis, etc), classées R, où l'on parle constamment de sexe de manière crue, mais qui s'avèrent paradoxalement ultra-prude et conservatrice, et finissent en comédie romantique basique et générique.
De la scénariste/réalisatrice de Bachelorette, une comédie "inspirée" de Mes meilleures amies, avec un cast sympa, malheureusement handicapé par des personnages à baffer et hautement antipathiques.
Sans surprise, ici, c'est le même problème qui domine : Sudeikis et Brie, à la base, sont très sympathiques (que cette dernière soit en petite tenue ou non ^^) ; idem pour Amanda Peet, Adam Scott, Marc Blucas, etc... mais ici, l'écriture les rend tous agaçants et antipathiques, confondant "écrire des personnages avec des failles psychologiques, afin de les rendre humains et attachants" avec "écrire des personnages tellement chargés de défauts et de failles qu'ils en deviennent des sociopathes totalement désagréables" ; le genre de personnage qui se présente à un anniversaire d'enfants totalement défoncé à l'ecstasy "parce que la drogue, c'est fun", et qui danse en sous-vêtements au ralenti avec les enfants sous les regards détachés et ironiques des autres adultes appréciant le spectacle.
Bref, des personnages rebutants, dans une dramédie jamais très drôle et convenue, qui ne fonctionne que ponctuellement sur le capital sympathie de son couple principal.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Star Wars : Le Réveil de la Force (Star Wars : The Force Awakens) :
30 ans après la destruction de l'Empire, les troupes impériales se sont regroupées sous la direction du Premier Ordre, dirigé par le maléfique Kylo Ren (Adam Driver), héritier des Siths. Lorsqu'un soldat du Premier Ordre, Finn (John Boyega), se rebelle contre ses ordres et s'enfuit, il rencontre, sur la planète Jakku, la jeune Rey (Daisy Ridley), une jeune pillarde en possession d'un droïde à l'importance capitale : il contient en effet une carte spatiale censée mener à la cachette de Luke Skywalker, le dernier des Chevaliers Jedis...
Le fameux reboot/sequelle de la franchise Star Wars par JJ Abrams, un carton absolu au box-office, des critiques dithyrambiques, des fans en extase... et au final, un mois et demi après toute cette hype, un film mi-figue mi-raisin, qui est par certains aspects bien meilleur que les préquelles (notamment au niveau de l'interprétation, et de l'absence de personnage débile pour enfants), et par d'autres aspects leur est inférieur.
Car soyons francs : ce Réveil de la Force est, délibérément, un remake à peine déguisé de l'épisode IV (et de manière plus globale, de la trilogie originale). C'est inhérent à la saga, que Lucas a toujours envisagée comme cyclique, mais malheureusement, ça donne constamment au spectateur de cet épisode une impression de déjà vu : l'héroine future jedi qui vit sur une planète de sable, et trouve un droïde avec des fichiers importants à ramener à la Rebellion ; le méchant tout de noir vêtu, qui supervise les troupes de l'Empire aux côtés du responsable d'une station spatiale méga-destructirice, sous les ordres d'un Sith présent en images holographiques ; l'attaque sur la station en question, à grands coups de X-wings ; le mentor vieillissant qui connaît un destin funeste ; la planète enneigée, la planète forestière ; les liens familiaux ; la Cantina-bis ; etc, etc, etc...
Du début à la fin, cet épisode VII n'est qu'une requelle (remake/sequel), comme Jurassic World : une suite-remake, qui se contente de recycler la majeure partie des rebondissements et des événements de son modèle, sous forme de fan-service destiné à un public avide de nostalgie.
Et c'est assez dommageable d'un point de vue intérêt : en effet, contrairement à l'épisode I, par exemple, cet épisode VII est ainsi nettement moins satisfaisant en tant que film à part entière ; c'est une grosse introduction (pas toujours très avisée dans ses choix : je pense notamment à la fin volontairement expédiée pour placer une apparition de Luke) à cette nouvelle trilogie, et elle est de plus globalement sans surprises puisqu'elle enchaîne les idées et les concepts recyclés.
Privé d'originalité, ce premier film repose alors sur ses personnages, nouveaux comme anciens.
Commençons par les anciens : Chewie est fidèle à lui-même ; les robots sont absents ; Nien Nub et Ackbar font un peu trop caoutchouteux, mais ont le mérite d'être là ; Harrison Ford nous fait un baroud d'honneur, et semble avoir réappris à jouer la comédie ; et Leia... n'est vraiment pas mise en valeur avec son lifting réel (et numérique), et le flou artistique de ses gros plans.
Au niveau des petits nouveaux, ensuite : pas grand chose à dire sur Phasma ou sur l'Empereur 2.0, assez oubliables et inexistants ; le bestiaire est sympathique, mais les créatures trahissent parfois leur nature de marionnettes un peu raides ; Poe est un pilote assez générique ; Kylo Ren est intéressant, mais n'a malheureusement pas assez de scènes avec l'un ou l'autre de ses parents pour vraiment rendre leur relation tragique et poignante (un flashback n'aurait pas fait de mal - bien que je suppose que les flashbacks arriveront dans les épisodes suivants) ; les habitués des productions JJ Abrams qui apparaissent à l'écran sont un peu gênants en cela qu'ils sortent aussitôt le spectateur de l'univers SW pour lui rappeler d'autres oeuvres ; et enfin Finn et Rey forment un duo très sympathique et attachant, mais qui n'est pas sans problèmes.
D'un côté, ils fonctionnent très bien ensemble, ont une bonne alchimie, et apportent une touche d'humour bienvenue dans ce récit ; de l'autre, difficile de ne pas voir en eux une réponse directe aux critiques récurrentes faites à l'univers SW.
"L'univers SW, c'est un univers d'hommes blancs, les femmes et les minorités sont inexistantes, c'est pour ça que ça ne plaît qu'aux garçons." -> on choisit une héroïne douée en tout (au point d'être TROP douée et de paraître surpuissante), et on lui colle un sidekick comique noir. Ce n'est pas vraiment gênant dans le cadre du film, mais ça sent un peu tout de même le syndrome du quota.
D'autant qu'encore une fois, dans sa volonté d'avoir un personnage féminin fort, le script en fait trop, et transforme Rey en quelqu'un qui est à la fois super-pilote, super-mécano, super-combattante, super-linguiste, super-Jedi, super-indépendante, super-charismatique, super-spéciale, super-résistante aux coups, super-intuitive, etc... même si tout cela sera peut-être expliqué ultérieurement, en l'état, c'est un peu too much, et on frôle régulièrement le domaine de la fanfiction...
Cela dit, malgré toutes ces critiques que je formule, j'ai apprécié le métrage. Je regrette simplement que ce ne soit qu'une grosse introduction, certes compétente et correcte, mais redondante, et (en ce qui me concerne) nettement moins marquante (en bien et en mal) que l'Épisode I en son temps.
3.75/6
EDIT : entre l'écriture de cette critique, à chaud après avoir vu le film, et la date effective de sa publication, un peu de temps s'est écoulé, et j'ai eu l'occasion de repenser à ce Star Wars. Et c'est là que je me suis aperçu... qu'il ne m'avait vraiment pas marqué. Pas de moments particulièrement forts, pas de scène particulièrement mémorable... je me souviens toujours de quelques-unes des scènes clés (Solo), mais c'est plus pour leur impact narratif sur les personnages et l'univers établi que pour leur réussite technique, leur originalité ou leur puissance émotionnelle.
Et d'ailleurs, un autre problème m'est apparu évident, à postériori, un problème qui est double : d'un côté, le film détruit absolument tous les acquis de la première trilogie, en ruinant la happy end de tous les personnages de celle-ci, et en rebootant la plupart des éléments de l'univers, comme si de rien n'était.
Et de l'autre, ce film est un paradoxe. C'est un premier film introductif, qui fonctionne mal en tant que requelle tant tous les temps forts de Star Wars y sont recyclés de manière trop évidente, et qui paradoxalement n'est pas vraiment une bonne introduction non plus, en cela qu'il ne lance pas beaucoup de pistes captivantes ou intrigantes : le grand mystère (Luke) est déjà plus ou moins résolu et explicité dans ses grandes lignes (le pourquoi de son exil, sa nouvelle apparence, ses coordonnées, le lien qu'il a potentiellement avec Rey : tout ça, on peut plus ou moins déjà le deviner au travers de ce qui est dit ici, et au travers de cette scène de conclusion mal rythmée et inutile, qui aurait été plus à sa place en ouverture de l'épisode suivant) ; à l'identique, on devine aussi que l'épisode prochain risque d'être une alternance mécanique de Rey/Luke, de Finn/BB8/Poe, et des manigances de Snokes/Kylo.
Pourquoi pas, mais encore une fois : avec un univers aussi vaste que celui de Star Wars, il est vraiment regrettable que Abrams et ses scénaristes aient fait le choix d'en réduire toujours plus l'ampleur, en la limitant aux Skywalker et à leurs conflits familiaux ; ce premier épisode m'a tellement peu marqué - et à fait tellement peu preuve d'originalité - que je peine à me motiver pour ce qui va arriver dans deux ans, et que je redoute un film volontairement et gratuitement plus sombre, pour coller à la réputation de l'Empire Contre-Attaque.
Je redescends donc la note à 3.25/6, en attendant un second visionnage en VO, un de ces jours, possiblement une fois l'épisode 8 sorti et assimilé (histoire de voir si toute cette mise en place était bien utile)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Search Party :
Inséparables, Nardo (Thomas Middleditch), Jason (TJ Miller) et Evan (Adam Pally) se connaissent depuis toujours, mais lorsque Nardo est sur le point d'épouser Tracy (Shannon Woodward), Jason s'en mêle, provoquant la séparation du couple devant l'autel. Voulant récupérer sa fiancée partie seule en lune de miel au Mexique, Nardo décide de la rejoindre, mais se fait braquer sur la route : à ses amis de le rejoindre là-bas, et de tenter de réunir le couple avant qu'il ne soit trop tard.
Une comédie du co-scénariste des films de Todd Phillips, dont on retrouve exactement le même genre d'humour, d'énergie et de format (road movie plein de péripéties improbables et pas très fines), ainsi que pas mal de têtes connues et très sympathiques, comme Alison Brie, Krysten Ritter, JB Smoove, et plein d'autres.
C'est d'ailleurs là le principal point fort du film : sa distribution, attachante et talentueuse.
Dommage alors que tout le reste soit assez décevant : les péripéties sont très très inégales, les personnages un peu trop stupides, l'humour ne fait que trop rarement mouche, et au final, on se retrouve devant une comédie très faiblarde de 75 minutes, génériques exclus, qui se regarde facilement, mais ne convainc jamais vraiment.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Sisters :
Maura (Amy Poehler) a la tête sur les épaules, et une carrière florissante. Sa soeur Kate (Tina Fey) est une esthéticienne rebelle et fêtarde, mère d'une fille adolescente. Lorsqu'elles apprennent que leurs parents ont choisi de vendre la maison de leur enfance, Maura et Kate décident d'y passer encore quelques jours, et d'y organiser la fête la plus improbable de tous les temps, invitant pour l'occasion tous leurs amis d'antan...
Une comédie déjantée et dynamique, à la distribution très sympathique (en provenance du Daily Show, de SNL, de MadTv, etc... et John Cena !), par le réalisateur de The Hit Girls, et une scénariste du SNL.
Malheureusement, le film souffre considérablement de son rythme de près de deux heures, constamment alourdi par des improvisations interminables, et par une interprétation régulièrement caricaturale. Ce qui n'est pas forcément surprenant, puisque c'est la norme habituelle des comédiens du SNL, mais s'avère assez agaçant à la longue, d'autant que cela donne au film un côté hystérique et gueulard épuisant sur la durée.
Après, ça se regarde sans trop de problème, et le capital sympathie des acteurs & actrices sauve la donne, mais... un peu moins de graveleux (la boîte à musique dans l'anus, par exemple, n'était pas indispensable), un peu plus de maîtrise, et un montage plus resserré auraient permis à cette comédie de s'élever au dessus de la moyenne.
3/6 + 0.25 pour John Cena en dealer impassible = 3.25/6
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Teacher of the Year :
Enseignant passionné et populaire travaillant au lycée Truman, Mitch Carter (Matt Letscher) remporte le trophée californien du Professeur de l'Année ; aussitôt, cependant, il reçoit une offre d'emploi irrésistible et particulièrement bien payée, qui, s'il l'accepte, l'éloignera à jamais des salles de classe...
Un mockumentaire scolaire filmé comme The Office (comprendre : personnages excentriques, et format documentaire pas toujours crédible, avec trop de caméras et d'angles au sein d'une même scène) mais qui manque cruellement du mordant ou de l'humour de la série.
En voulant rendre hommage au métier de professeur, tout en illustrant le malaise et certains des problèmes inhérents à cette profession, cette comédie indépendante finit par perdre de son efficacité et de son rythme.
Au final, TOTY s'avère un métrage inoffensif, avec une distribution sous-exploitée, et qui semble plus préoccupé par le message qu'il veut faire passer que par d'éventuels rires chez les spectateurs.
Cela dit, grâce à la distribution, ça se regarde un minimum, et les intentions sont bonnes, donc difficile d'être vraiment méchant avec le film...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Mortdecai :
Aristocrate anglais déjanté et marchand d'art à la limite de la légalité, Charlie Mortdecai (Johnny Depp) est endetté jusqu'au cou, et, pour éviter de sérieux ennuis avec le fisc, il est contraint de conclure un marché avec Alistair Maitland (Ewan McGregor), officier du MI5 ayant toujours eu des vues sur Johanna (Gwyneth Paltrow), l'épouse de Mortdecai. Accompagné de son fidèle Jock (Paul Bettany), Mortdecai va ainsi devoir retrouver un tableau volé de Goya, et éviter qu'il ne tombe aux mains de ses nombreux concurrents...
Une comédie légère et improbable signée David Koepp, à l'atmosphère et à la musique très 60s... mais qui ne fonctionne jamais vraiment.
On sent bien que l'idée de départ était de faire un métrage à mi-chemin entre un Panthère Rose et quelque chose de presque cartoony, avec un Johnny Depp cabotin pas si loin que ça d'une création de Rowan Atkinson (Johnny English n'est pas loin), mais le film ne va jamais suffisamment loin dans l'absurde ou la parodie déjantée pour vraiment faire fonctionner l'aspect fantaisiste du film.
Résultat, on se retrouve devant un métrage décalé (mais pas assez pour emporter l'adhésion), assez bordélique, pas très bien rythmé, et dans lequel l'interprétation outrancière de Depp se marie assez mal avec le jeu plus réaliste des autres acteurs, pourtant dans des rôles guère plus sérieux (mention spéciale à Bethany dans le rôle d'une sorte de fils caché de Jason Statham et de Vinnie Jones).
Le contraste est trop frappant, et rend le film particulièrement frustrant et fatiguant, d'autant qu'il a facilement 10 minutes de trop.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Un Amour Plus Que Parfait (The Wish List) :
Après de nombreuses déceptions amoureuses, Sarah (Jennifer Esposito), une responsable en ressources humaines obsédée par l'ordre et les détails décide de faire une liste des qualités idéales chez l'homme de ses rêves. Et lorsqu'elle rencontre Erik (Mark Deklin), un pédiatre parfait qui répond à toutes ses exigences, Sarah pense avoir enfin trouvé le grand amour. Mais sous l'influence de Fred (David Sutcliffe), un barista impertinent et non-conformiste, Sarah va finir par sortir de sa bulle et de sa routine, et par remettre en question sa relation avec Erik.
Une comédie romantique Hallmark de 2010 qui repose principalement sur l'énergie de son trio d'acteurs principaux, notamment Sutcliffe, qui trolle joyeusement les deux autres, sans la moindre vergogne, et avec un enthousiasme assez communicatif. Mais c'est peut-être ma nostalgie de Gilmore Girls qui influence mon jugement...
Reste que ce téléfilm est assez rythmé et agréable à suivre, bien que forcément toujours très formaté et inoffensif. Mais au moins, je ne me suis pas endormi devant, contrairement aux autres rom-coms Hallmark que j'ai récemment regardées.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Renaissances (Self/Less) :
Damian Hale (Ben Kingsley), riche magnat de l'immobilier, souffre d'un cancer au stade terminal, et n'a plus que quelques mois à vivre. Bien décidé à ne pas mourir sans se battre, il contacte l'entreprise Phoenix Biogenic Corp, dont le président (Matthew Goode) lui propose une offre impossible à refuser : transférer son esprit dans un corps jeune et fort, cultivé en laboratoire. Hale accepte, et se retrouve dans un nouveau corps (Ryan Reynolds), un corps qui, rapidement, s'avère en fait appartenir à un militaire marié à Madeline (Natalie Martinez), et père d'une fillette malade, pour laquelle il s'est offert à la PBC...
Un thriller pseudo-Dickien, qui aurait pu faire illusion s'il n'était pas aussi bancal à tous les niveaux.
Très "inspiré" de L'opération diabolique (1966) de Frankenheimer, ce métrage cumule les problèmes, à tous les niveaux : la réalisation, pourtant de Tarsem Singh, est totalement générique et impersonnelle ; le script est ultra basique, jamais correctement exploité, et le spectateur a toujours 10 longueurs d'avance sur le moindre rebondissement du métrage ; il n'y a aucune véritable cohésion entre l'interprétation de Kingsley et celle de Reynolds - et donc on n'a jamais l'impression d'avoir affaire au même personnage dans un autre corps ; Madeline et sa fille sont des personnages assez agaçants, qui n'écoutent jamais ce qu'on leur dit, et s'attirent toutes sortes d'ennuis dont il faut les tirer ; et le film est tout simplement trop long, surtout en regard de son contenu, qui vire à l'actioner basique et peu inspiré.
Un joli ratage, qui fonctionne brièvement lorsque Reynolds et la fillette jouent dans la piscine... probablement parce que ces scènes semblent semi-improvisées, et être des échanges entre les deux acteurs plutôt qu'entre les deux personnages.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
À Vif ! (Burnt) :
Autrefois un grand chef de renommé mondiale officiant à Paris, Adam Jones (Bradley Cooper) a coulé toute sa carrière en sombrant dans la drogue, le sexe et l'alcool. Mais après un exil auto-imposé à la Nouvelle-Orléans, Adam est décidé à revenir au sommet, et à décrocher une troisième étoile au guide Michelin. Il reconstruit alors une équipe de cuisine exceptionnelle (Sienna Miller, Omar Sy), et convainc son ancien maître d'hôtel (Daniel Brühl) de lui donner une seconde chance, et de le placer à la tête de son restaurant...
En 2005, Bradley Cooper jouait le personnage vedette de Kitchen Confidential, une sitcom dans laquelle il incarnait un chef à la dérive qui tentait de revenir sur le devant de la scène. Ce Burnt, en quelque sorte, est Kitchen Confidential : le film, si Kitchen Confidential avait été un drame sérieux et blindé de clichés en tous genres.
Car c'est bien là le problème de Burnt : les acteurs sont bons, le film est assez bien mené et se regarde sans difficulté... mais le scénario est une compilation de poncifs basiques, de personnages clichés (rien que le héros, un chef badass, arrogant, qui porte du cuir et fait de la moto sans casque parce que c'est un rebelle, qui a eu une enfance difficile mais est revenu de tout, et qui est tellement beau et charismatique que les gays et les hétéros le trouvent irrésistible, et qu'il parvient même à faire changer les lesbiennes d'orientation sexuelle ; on a aussi le meilleur ami gay, le rival pas si méchant, la mère célibataire au potentiel inoui, le traître, l'ex au grand coeur... des archétypes à gogo qui sortent rarement de leurs cases), et de dialogues ultra-laborieux et maladroits.
D'autant moins compréhensible que le script était l'un des plus populaires de 2007, figurant sur la Black List de l'époque, et que le projet a vu défiler de nombreux acteurs et réalisateurs au cours de sa gestation.
Mais là, on a l'impression de se retrouver devant un mauvais épisode de Cauchemar en Cuisine, avec des personnages tous arrogants et insupportables, et qui desservent leurs acteurs... alors certes, la distribution internationale n'est pas désagréable, mais malheureusement, dès que le script veut faire parler ses personnages dans une autre langue que l'anglais, c'est sous-titres indispensables... y compris en français.
3/6, parce que Bradley Cooper porte le métrage sur ses épaules, et parvient à éviter la catastrophe, mais sinon, c'est vraiment générique et quelconque.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Agents Très Spéciaux : Code U.N.C.L.E. (The Man From U.N.C.L.E.) :
En pleine Guerre Froide, Napoleon Solo (Henry Cavill), de la CIA, et Illya Kuryakin (Armie Hammer), du KGB, doivent faire équipe malgré leurs différends, afin de protéger la fille (Alicia Vikander) d'un savant allemand porté disparu, et de tenter d'empêcher une dangereuse organisation criminelle de provoquer une guerre atomique...
Guy Ritchie + les années 60 + de l'espionnage + l'adaptation d'une série culte = on avait de quoi s'attendre à quelque chose de fun, de dynamique, de musical et de léger, avec de la couleur, du swing, de l'humour, et du rythme.
Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas, et ce Man From UNCLE est une déception certaine pour moi. Avec ses deux heures de métrage, le film traîne en effet sérieusement la patte, et a un problème de ton qui lui met le cul entre deux chaises : d'un côté, le métrage est trop léger pour que l'intrigue soit prise au sérieux (déjà qu'elle est particulièrement basique et oubliable), ou pour rendre son époque crédible (la reconstitution paraît trop artificielle et "esthétique" pour convaincre) ; et de l'autre, l'humour et le décalage ne sont pas assez présents et homogènes pour que le tout apparaisse comme un pastiche réussi.
Ni suffisamment drôle et léger, ni suffisamment sérieux et crédible, on se retrouve donc avec un métrage mi-figue mi-raisin, assez mal rythmé et, comme souvent chez Ritchie, à la bande originale envahissante qui s'éparpille un peu dans tous les sens.
Reste alors la réalisation et la distribution : sur le premier point, Ritchie est assez inégal, inspiré dans certaines scènes, et hors-sujet dans d'autres, mais il parvient tout de même à rendre son travail intéressant (même si les scènes d'action sont assez peu mémorables) ; et au niveau des acteurs, je dois dire que c'est à l'identique.
Autant Cavill semble s'amuser, et campe un personnage que l'on aimerait presque voir interagir avec OSS 117, autant Hammer n'est pas gâté par son personnage. Quant à Vikander, j'avoue ne toujours pas comprendre cette soudaine fascination d'Hollywood pour la demoiselle, qui est loin d'être mauvaise, mais ne fait pas grande impression pour autant.
En résumé, un film d'espionnage pas très sérieux, mais pas non plus très convaincant ou intéressant, et qui gaspille un peu un Cavill impeccable dans son rôle.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Lap Dance (aka Monica) :
Apprentie actrice jeune et pleine d'illusions, Monica (Ali Cobrin) décide de s'installer à Los Angeles avec son fiancé, lorsqu'elle apprend que son père est de nouveau hospitalisé, victime de son cancer. Contrainte de rester à Houston, au Texas, Monica doit rapidement trouver un moyen de payer les factures médicales de son père, et elle se tourne alors vers le club de strip-tease où travaille son amie Tasha (Briana Evigan)... mais bien vite, cette nouvelle carrière sème la zizanie dans sa vie de couple.
Un drame "inspiré d'une histoire vraie", réalisé et écrit par un producteur-réalisateur afro-américain d'oeuvres sur le hip-hop, le strip-tease, et les gangstas, et qui enchaîne les clichés jusqu'à plus soif.
Tout y passe : petit-ami jaloux, scrupules, prostitution, père malade, drogues, rivalités, lesbiennes, infidélité, blablabla... enveloppés dans un récit mollasson et générique, qui peine à captiver.
D'autant que le film, paradoxalement, est assez prude : toutes les actrices restent en sous-vêtements (y compris Ali Cobrin, qui semble décidée à ne plus faire de nudité après son début remarqué dans American Pie 4) que ce soit sur scène ou au lit, et seule une figurante ou deux enlèvent le haut dans le club de strip-tease, de manière furtive et clairement compensatoire.
Soit : il est clairement possible de faire un film tous publics sur le sujet du strip-tease... mais il faut alors remplacer la nudité par un script rythmé et bien joué, et par un récit assez fort.
Or ici, tout cela est plus ou moins absent, malgré les efforts de Cobrin, qui, si elle n'est pas forcément mauvaise, n'a pas forcément tout le talent nécessaire pour porter le film sur ses épaules.
Un drame quelconque, assez fauché et amateur, et qui ne convainc jamais.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Sweatbox :
À la fin des années 90, la genèse compliquée du film animé Kingdom in the Sun de Disney, qui passe progressivement d'une version inca de Le Prince et le Pauvre, accompagnée de chansons originales de Sting, à quelque chose de radicalement différent, finissant par être rebaptisé Kuzco, l'Empereur Mégalo en 2000.
Après une première demi-heure assez classique dans le genre making-of, cette Sweatbox devient assez fascinante lorsque tout le travail fait sur Kingdom in the Sun est jeté à la poubelle suite à une projection-test pour les pontes du département animation.
On assiste alors à la décomposition d'une équipe qui voit son projet lui échapper totalement, pour être confié à d'autres ; aux frustrations de Sting (époux de la réalisatrice de The Sweatbox), en mode "musicien profond et rebelle qui fait de l'art", légèrement agaçant ; aux acteurs/doubleurs engagés sur le projet, et qui doivent faire face à des changements de direction radicaux ; aux conflits internes à Disney, entre les animateurs, les créatifs et les bureaucrates qui les dirigent...
Malheureusement, si le tout reste globalement intéressant, c'est aussi un documentaire assez long et sec, qui demande d'être vraiment passionné par le monde de l'animation et par l'histoire des films Disney pour rester captivé jusqu'au bout.