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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #323 : Les Muppets, le retour (2011) & Opération Muppets (2014)

Publié le 26 Mai 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Les Muppets, le retour (The Muppets) :

Walter, le plus grand fan des Muppets au monde, profite de vacances à Los Angeles en compagnie de son frère Gary (Jason Segel) et de Mary (Amy Adams), la petite amie de ce dernier, pour visiter le studio des Muppets, laissé à l'abandon. Là, ils découvrent le plan machiavélique de Tex Richman (Chris Cooper) un magnat du pétrole bien décidé à mettre la main sur le studio et sur les droits des Muppets, pour les enterrer à jamais, et forer sous le bâtiment. À Walter, Gary et Mary de réunir Kermit et sa troupe au plus vite, pour tenter de monter un ultime spectacle, et de rassembler suffisamment de fonds pour sauver les Muppets...

Dans le domaine de la fan-fiction, la "self-insertion" décrit des récits dans lesquels l'auteur se représente le plus souvent sous les traits favorables d'un personnage exceptionnel (soit directement, soit déguisé en un personnage surnommé Marty Stu ou Mary Sue, selon son sexe), et s'intègre au coeur de son univers favori, qu'il va généralement changer et sauver de par son génie et son talent.

Les fanfics self-insert sont généralement très mal vues, car particulièrement creuses et complaisantes, et très peu satisfaisantes, créativement parlant.

Mais visiblement, lorsque l'auteur est un comédien populaire (Jason Segel), et que la fanfic est un blockbuster à 45 millions de dollars, tout est pardonné.

Car c'est bien là le problème principal que j'ai avec ce relaunch des Muppets : c'est une énorme fanfic écrite par Jason Segel, qui se met en scène dans la peau de Gary, l'humain immature qui refuse de s'engager, et de Walter, la marionnette über-fan des Muppets, dont le rêve est d'intégrer la troupe, de travailler avec les Muppets, et qui finit par sauver la franchise en la relançant et en la ramenant dans l'inconscient collectif.

Alors, oui, c'est une grosse fanfic particulièrement métadiscursive, avec de l'humour absurde, des caméos plutôt amusants, et beaucoup de sincérité... mais cette lettre d'amour aux Muppets a ses limites, notamment pour quelqu'un qui, comme moi, n'a pas d'attachement particulier pour Kermit et compagnie.

Le déroulement du métrage, ainsi, est absolument téléphoné de bout en bout, et même si le script en joue un peu, le tout finit par s'avérer un peu longuet pour son propre bien. Sans oublier ces chansons, très inégales.

M'enfin dans le genre relaunch, cela reste tout à fait honorable.

3.75/6
 

Opération Muppets (Muppets : Most Wanted) : 

Le nouveau manager des Muppets, Dominic Badguy (Ricky Gervais) - alias le Lémurien, un bandit international - parvient à convaincre la troupe de partir en tournée autour du monde ; l'occasion pour le maléfique Constantine, un sosie parfait de Kermit, de prendre la place de ce dernier, afin de tenter de voler les Joyaux de la Couronne Britannique.

Et là, tout de suite, mon manque d'attachement pour les Muppets revient à la charge, puisque dénué de la présence et de l'écriture décalée de Segel, on retombe tout de suite ici dans un film Muppets classique, blindé de caméos en tous genres (ça va de Hayek à Trejo en passant par Tucci, Langella, Hiddleston, Lady Gaga, Celine Dion, Mackenzie Crook, P-Diddy, Ty Burrell, Tina Fey, etc)... mais cousu de fil blanc, et particulièrement inintéressant pour moi.

D'autant que, privé de la tension narrative et des enjeux du premier film, ce métrage manque cruellement de rythme et d'énergie. À vrai dire, j'ai même failli arrêter en cours de route, tant je ne parvenais pas à m'intéresser au récit.

Les fans apprécieront probablement, et c'est techniquement compétent, mais... sans moi.

2.5/6

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