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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 5 (4)

Publié le 21 Mai 2016 par Lurdo in Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair, Science-Fiction, Star Trek

Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager :

5x07 - Infinite Regress :

Un Seven-centric, dans lequel la Borg, à l'approche des débris vérolés d'un vaisseau Borg, est brièvement possédée par l'esprit de divers extraterrestres assimilés de par le passé.

Un épisode qui n'est pas parfait (le look des extra-terrestres de la semaine n'est pas franchement une réussite, et ils sont assez basiques), mais qui bénéficie d'une interprétation exemplaire de Jeri Ryan, crédible dans tous les mini-rôles qu'elle incarne, à mesure que Seven est confronté à son passé et au retour des personnalités de toutes ses victimes.

En plus, la réapparition de Naomi Wildman apporte une petite continuité franchement bienvenue, et sa relation naissante avec Seven crée un contraste (tant visuel que thématique) frappant et efficace.

 

5x08 - Nothing Human :

Le Voyager sauve une bestiole de l'espace, qui se colle sur B'elanna pour survivre, mais menace de la tuer par la même occasion ; seule solution pour la sauver : utiliser l'hologramme d'un médecin criminel de guerre cardassien spécialiste en exobiologie.

Alors là, malgré le fait que ce soit du Jeri Taylor, et que dans la forme, ce soit assez maîtrisé et dynamique (avec notamment un Cardassien très sympathique et très bien joué), j'ai eu énormément de mal avec le fond de l'épisode, et le faux débat éthique qu'il essaie de poser.

Parce que cette idée de "je refuse de laisser le savoir scientifique acquis par un criminel de guerre me sauver la vie, parce que j'aurais l'impression d'avoir ses victimes sur la conscience et de profiter de la souffrance d'autrui", dans l'absolu, pourquoi pas. Mais quand on prend en compte la situation particulière du Voyager, et le nombre de fois où les connaissances de Seven of Nine ont sauvé la vie de tout l'équipage sans que personne ne bronche, tout le postulat de l'épisode s'écroule.

En quoi un criminel de guerre comme ce Cardie, qui a fait des expériences sur des milliers de prisonniers de guerre pour faire avancer ses recherches, est-il pire qu'une Borg qui a assimilé, massacré, et réduit à néant des civilisations entières pour acquérir leurs connaissances et leurs technologie ? Qu'est-ce qui permet au Bajoran de service et à B'elanna de s'indigner, et d'en vouloir à Janeway de ses décisions, quand la technologie Borg les a sauvés des dizaines de fois depuis la saison 4 ?

Voilà bien le problème : d'un point de vue éthique et idéologique, l'épisode prend l'eau de toutes parts, et ce personnage de Cardie holographique apparaît comme un homme de paille créé artificiellement par la scénariste pour justifier un débat totalement forcé. D'autant plus que la création de cet hologramme est affreusement risible, avec un Kim qui crée un médecin holographique complet et aussi réaliste et interactif que l'HoloDoc en trente secondes chrono, en donnant simplement quelques instructions basiques à l'ordinateur.

Vraiment eu beaucoup de mal avec l'hypocrisie du script, donc, qui tire tout l'épisode vers le bas. Dommage, parce que comme toujours, Jeri Taylor est la première à utiliser de la continuité pour faire vivre ses personnages (ici, B'el & Tom, puisque contrairement au début de saison, Tom est ici furieux et particulièrement agité à l'idée de perdre B'elanna, et il reste constamment à son chevet).

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