Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
La Machine à Démonter le Temps 2 (Hot Tub Time Machine 2) :
Après les années 80, le jacuzzi magique envoie Lou (Rob Croddry), Nick (Craig Robinson) et Jacob (Clark Duke) dix ans dans le futur, où ils doivent identifier l'homme qui finira par abattre Lou, avant que le cours de l'histoire n'en soit à jamais bouleversé.
À l'époque du premier Hot Tub Time Machine, en 2010, j'avais dit ceci :
"Rien de vraiment passionnant ou hilarant, ça se laisse regarder parce que le cast est sympa et l'époque amusante, mais avec le même pitch, il y avait moyen de faire beaucoup plus fun, et d'exploiter la période à fond.
Anecdotique, mais avec Jessica Paré topless -> 3/6".
Après avoir vu ce second épisode, j'en viens presque à revoir l'original nettement à la hausse, tant il fait figure de chef-d'oeuvre en comparaison.
Ici, pas de nostalgie 80s amusante ; pas de John Cusack, qui servait de point de référence sérieux au milieu des ces personnages abrutis et débiles : cette suite repose entièrement sur ce trio de personnages insupportables et immatures, que l'on a envie de baffer ; pas de script plus ou moins maîtrisé, mais une grosse improvisation de 90 minutes, décousue et sans intérêt ; pas de seconds rôles amusants, puisque tous les personnages féminins sont inexistants, et qu'hormis Adam Scott, qui fait son numéro habituel, il n'y a personne d'autre ; et pire que tout : la fin du film était en partie présente dans toutes les bandes-annonces, ce qui annihile totalement l'effet de surprise lorsqu'elle survient.
Bref, une suite paresseuse et totalement inutile, jamais vraiment drôle ou pertinente (le générique de fin est probablement ce qu'il y a de plus réussi), et donc particulièrement décevante.
Et voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2015 est enfin terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et cette année, ce sont 225 titres qui ont été chroniqués par mes soins au cours de ces deux mois de cinéma fantastique et d'horreur.
Comme toujours, énormément de bouses et autres navets sont passés devant mes yeux, qu'ils soient dans le genre found-footage, possession/exorcisme, anthologies, ou encore films de zombies ; comme l'année dernière, très peu de nouveautés 2014/2015 valent vraiment le déplacement (une note de 4/6 ou supérieure), mais on peut tout de même noter Deathgasm, Wyrmwood, Vampires en toute intimité (titre français de merde), ou, plus surprenant (en cela que je n'en attendais strictement rien), The Diabolical.
Dans la catégorie "entre deux" (à savoir ces films inégaux, mais qui méritent quand même le coup d'oeil, et notés entre 3 et 3.5/6), on retiendra surtout quelques quasi-réussites honorables qui attirent la sympathie grâce à une approche, une distribution ou un concept accrocheurs, comme Gravy, Last Shift, Catacombes, It Follows (qui malgré ses nombreux défauts et sa surhype critique reste un moment de cinéma intéressant), et Digging Up The Marrow.
Quoi qu'il en soit, me voilà rassasié du genre pour une nouvelle année complète, jusqu'à l'Oktorrorfest 2016 ; et promis, l'année prochaine, je ferai un tri plus sélectif avant de me lancer dans ce marathon !
Dans l'intervalle, vous pouvez toujours retrouver ces 225 chroniques (ainsi que toutes les chroniques des années précédentes) sur cette page dédiée (aussi accessible par le menu/index de haut de blog), ou bien directement cliquer sur ces petites balises bien pratiques, au cas où seule la cuvée 2015 vous intéresse :
Chair de Poule (2015), La Digne Héritière (2010), You Cast a Spell on Me (2015) & Scary Godmother (2003/2005)
Et maintenant que l'Oktorrorfest 2015 est terminée, retour temporaire du blog à la rubrique "Un film, un jour (ou presque) !", pour quelques films récents pas encore chroniqués par mes soins, dont les critiques vont remplir ces pages jusqu'à fin Novembre.
Car avec le premier Décembre commencera le Christmas Yulefest 2015, et son marathon quotidien de films de Noël en tous genres (avec probablement une petite exception pour la sortie du prochain Star Wars).
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
Chair de Poule (Goosebumps - 2015) :
Fraîchement installé dans une nouvelle maison, au sein d'une petite ville tranquille, Zach (Dylan Minette) s'attache rapidement à sa voisine Hannah (Odeya Rush), une mystérieuse brunette qui vite cloîtrée chez elle avec son père... le célèbre RL Stine (Jack Black). Les Stine protègent en effet un terrible secret : les monstres des livres écrits par RL Stine existent réellement, et peuvent s'échapper de leurs ouvrages respectifs s'ils sont laissés sans surveillance. Ce qui, bien entendu, ne manque pas de se produire à cause de Zach et de son nouvel ami Champ (Ryan Lee)...
Un film familial du réalisateur du quelconque Les Voyages de Gulliver (déjà avec Jack Black), et dont l'intérêt repose fortement sur la nostalgie de la série et des ouvrages Chair de Poule.
Seul problème : je n'ai jamais été grand fan de Chair de Poule, et ce pour de multiples raisons.
Déjà, j'étais un petit peu trop vieux lorsque Chair de Poule est arrivé en France, que ce soit à la télévision ou en librairie ; ensuite, en tant qu'éternel amateur de monstres et d'horreur depuis ma plus tendre enfance, j'étais paradoxalement déjà bien rôdé dans ce domaine, et j'avais déjà vu bon nombre des épisodes de la série Fais-moi Peur, entre autres.
Autant dire que les quelques épisodes et livres de RL Stine qui me sont passés devant les yeux/entre les mains à l'époque m'ont paru diablement prévisibles et dérivatifs, et que par conséquent, je n'ai jamais développé cet attachement et cette nostalgie à la franchise qu'ont beaucoup de personnes nées un peu après moi.
Mais revenons à ce Chair de Poule. Dans l'absolu, l'approche "méta" de l'univers de RL Stine avait de quoi plaire, avec ce best-of des monstres de la franchise, qui sont ici tous réunis au même endroit, dans un joyeux foutoir très généreux en chaos organisé.
Malheureusement, une fois débarrassé du facteur nostalgie, le film souffre de problèmes assez notables : il est par exemple assez long à démarrer (30 minutes avant la moindre manifestation surnaturelle), la musique d'Elfman est transparente au possible, l'humour apporté par Ryan Lee (et par la tante du héros) est inégal, Odeya Rush est peu marquante, et surtout, Jack Black en fait un peu trop.
Et déjà qu'il est naturellement un peu envahissant, il en rajoute ici une couche supplémentaire en doublant toutes les créatures parlantes et grognantes... de quoi saturer assez rapidement, même si l'on apprécie globalement l'acteur dans d'autres rôles.
Gros point positif, cependant, la qualité des effets spéciaux, assez homogènes et souvent réussis.
Bref, si l'on est nostalgique de la franchise Chair de Poule (ou que l'on est assez jeune), on appréciera probablement ce métrage nettement plus que dans le cas contraire.
Mais en l'état, ce n'est qu'un long-métrage familial assez moyen et générique, dans la lignée d'un Jumanji ou d'une Nuit au Musée, qui est cousu de fil blanc, se paie des personnages secondaires un peu inutiles, et qui manque régulièrement de punch et d'intérêt entre deux séquences à effets numériques spectaculaires.
Un petit 3/6
La Digne Héritière (Growing The Big One - 2010) :
Emma Silver (Shannen Doherty), une animatrice radio de Seattle, hérite de son grand-père une ferme à Valleyville. Contrainte de s'y installer, et d'animer là une nouvelle émission de radio sous peine de perdre son emploi, Emma découvre alors que son grand-père avait accumulé des dettes énormes. Pour éviter que la ferme ne soit saisie, Emma se lance alors dans le concours local de citrouilles, et recrute, un peu malgré elle, l'assistance de Seth (Kavan Smith), un voisin bricoleur au charme duquel elle n'est pas insensible.
Une comédie romantique Hallmark vaguement campagnarde et automnale (citrouilles obligent), qui déroule son script assez classique sans grande énergie, pas aidé par une Doherty jamais vraiment naturellement chaleureuse ou attachante (quand elle se force, ça passe mieux, malgré le fait qu'elle se force, justement), et un Smith guère plus charismatique.
Le duo principal n'a ainsi qu'une alchimie très limitée, et les clichés habituels du genre ("il était diplômé d'une grande université, et avait un job en or, mais a tout plaqué pour retrouver le bonheur à la campagne"...) font que le tout est très générique, quelconque, et oubliable.
2/6
You Cast A Spell on Me (2015) :
Matt (Ryan McPartlin) est un sorcier avec un problème : il n'a que quelques jours - jusqu'à Halloween - pour trouver une femme, sous peine de perdre tous ses pouvoirs, et de mettre en péril l'avenir de son clan et de son entreprise. Deux choix s'offrent alors à lui : épouser Lizzie (Briana Lane), une amie sorcière avec qui il a une relation purement platonique, mais qui a été désignée pour devenir sa femme ; ou bien partir lui-même en quête de l'âme soeur, une âme soeur qui pourrait bien se nommer Sara (Nikki Deloach), une psychiatre terre à terre qui s'avère insensible aux pouvoirs magiques de Matt...et qui finit par hériter d'une partie de ceux-ci après un baiser.
Cette année, comme Hallmark, la chaîne ION tente de reproduire à Halloween le succès de toutes les comédies romantiques diffusées chaque Noël.
Mais alors que Hallmark a choisi (voir ici) une approche ultra-basique et réaliste, décalquant exactement le schéma habituel du genre, en le transposant à Halloween, en mettant le paquet sur les décors et l'ambiance, et en reposant entièrement sur l'alchimie et l'énergie de son couple principal, ION fait l'inverse, et s'oriente sur le surnaturel.
Un choix osé pour une chaîne au budget minimaliste, et dont la majorité des téléfilms paraissent fauchés et/ou recyclés des productions plus ambitieuses d'autres chaînes. Et ici, au premier abord, c'est le cas : le script semble assez classique (une sorte de mélange entre Charmed et ces comédies au script balisé, façon "le Père Noël/un humain doit trouver une épouse avant de perdre ses pouvoirs/afin de pouvoir hériter d'une fortune"), la distribution est assez générique (McPartlin reste sympathique, mais le cast féminin est assez transparent), et surtout, le tout a clairement été tourné en été, en Californie.
Car rien ne fait plus Halloween que des pelouses vertes, des passants en shorts et t-shirts, et trois citrouilles en plastique posées sous des palmiers, en plein soleil.
Autant dire que niveau atmosphère, c'est zéro pointé, mais étrangement, après avoir erré pendant un moment entre comédie romantique clichée et récit surnaturel tentant de créer un monde de sorciers et de mortels, le script trouve un semblant d'équilibre. Un équilibre inégal, qui passe par la psychiatre qui se découvre des pouvoirs, et tente de les contrôler, avant de se prendre une cuite pour oublier, et par McPartlin et sa famille qui font de la magie pour essayer de trouver la psy, mais un semblant d'équilibre tout de même, aidé par un ton général gentiment rigolard et peu sérieux.
Ça ne vole jamais très haut, c'est dérivatif, les effets spéciaux sont minimalistes et digne d'un mauvais épisode de Charmed, l'ambiance d'Halloween est inexistante, et le scénario semble avoir été amputé de dix minutes de script dans son dernier acte, mais j'ai été surpris de m'apercevoir que le tout se regardait tranquillement, et parvenait même à m'arracher occasionnellement un sourire.
Ça ne vaut pas tout à fait la moyenne, mais bon...
2.5/6 pour l'effort.
Scary Godmother : Halloween Spooktacular (2003) & The Revenge of Jimmy (2005) :
- Pour la première fois de sa jeune vie, Hannah Marie (Britt McKillip) va faire la tournée d'Halloween avec son cousin Jimmy (Alex Doduk) et ses amis ; mais ceux-ci ne sont pas ravis de devoir supporter la petite fille craintive, et ils décident de lui faire peur en l'enfermant dans une maison locale, réputée pour être hantée. Là, Hannah Marie va faire la connaissance de sa Terrible Marraine (Tabitha St. Germain), une sorcière bienveillante, et de tous ses amis les monstres : Bug-a-Boo le monstre aux multiples yeux, Harry le loup-garou vorace, le Comte Max et sa famille, et Skully Pettibone, le squelette flamboyant...
- Un an après avoir été terrorisé par les nouveaux amis d'Hannah Marie, Jimmy (Alexander Ludwig) en est toujours traumatisé... et cette année, afin d'éviter les monstres en tous genres, il a décidé de tout faire pour qu'Halloween soit annulé. Car sans Halloween, pas de monstres... mais Hannah Marie, sa Marraine et les autres enfants ont d'autres idées en tête...
Une double adaptation canadienne (2x45 minutes) de la bande dessinée de Jill Thompson, qui co-écrit d'ailleurs l'épisode de 2003, et a insisté pour que le tout soit transposé en personnages 3D, souvent sur fond de décors 2D tous droits sortis des illustrations de Thompson.
Visuellement, le premier opus est le plus faible, avec une animation souvent simpliste et primitive, qui semble un peu trop limitée pour rendre vraiment justice à cette oeuvre. On finit néanmoins par s'y habituer, comme aux autres changements apportés au récit : une Hannah Marie un peu vieillie, des enfants qui flirtent un peu entre eux, la Marraine qui emmène Hannah chez elle à dos de balai, avant de la ramener dans la maison hantée, etc.
Idem pour le second épisode, qui s'il est plus réussi visuellement, a droit lui aussi à son lot de changements, notamment dans ce qui se produit dans le monde de la Marraine lorsque Halloween est annulé.
Certains changements sont inspirés, d'autres nettement moins, mais dans l'ensemble, l'esprit du comic-book est respecté, et cette adaptation se permet même des touches d'humour décalé et référentiel, ainsi que de brefs moments musicaux à l'ambiance très 60s, qui sont plutôt rafraîchissants.
Dommage que le budget n'ait probablement pas permis un rendu visuel plus poussé.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
Psycho Beach Party (2000) :
En 1962, à Malibu, la jeune Florence Forrest (Lauren Ambrose), timide et innocente, tente de se rapprocher d'un groupe de surfeurs séduisants menés par Starcat (Nicholas Brendon), alors même qu'une vague de meurtres sanglants frappe la communauté. Et comme si cela n'était pas déjà une tâche rendue impossible par la jalousie de Marvel Ann (Amy Adams), la petite amie de Starcat, Florence a un problème de taille : elle perd régulièrement connaissance, endossant alors des personnalités radicalement différentes et plus violentes, qui prennent le contrôle de son corps au moment où les meurtres ont approximativement lieu. Florence est-elle la tueuse ? Ou bien est-ce quelqu'un d'autre ? Le Capitaine Stark (Charles Busch) mène l'enquête...
Un peu comme le Rocky Horror Picture Show : une pièce de théâtre décalée, créée par un dramaturge LGBT-friendly et porté sur le travestissement, qui rend hommage à tout un pan de l'histoire du cinéma (ici, les psychodrames des années 50, les beach movies de la décennie suivante, et les slashers des années 70 et 80), et qui se trouve adaptée au cinéma de manière indépendante par ce même dramaturge, et finit par se constituer une réputation de petit film culte ma foi bien sympathique.
D'autant plus sympathique que la distribution est très attachante, avec de nombreux visages connus du petit écran, qui ici surjouent volontairement leurs personnages improbables, et prennent un malin plaisir à balancer des répliques bourrées de double-sens et autres sous-entendus graveleux, fonctionnant très bien compte tenu du cadre parodique du métrage.
Un film qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui est néanmoins très très fun.
4.25/6
Club Dread (2004) :
Superstar de la musique tropicale, Coconut Pete (Bill Paxton) a un jour décidé d'ouvrir un centre de vacances paradisiaque sur une île, au soleil. Mais alors qu'il est sur le point de revendre, un mystérieux tueur commence à décimer un à un les membres (incapables) de son équipe... et bien vite, il apparaît que tous les employés sont plus ou moins suspects...
Probablement le métrage des Broken Lizard que je préfère le plus (et qui grimpe un peu plus dans mon estime à chaque revisionnage), car il a l'intelligence d'être un pastiche du genre slasher, et non pas une simple parodie bête et méchante.
Ici, le pastiche est d'ailleurs plus subtil qu'il en a l'air, les personnages étant caricaturaux mais attachants, et lorsque le film vire au slasher pur et dur, sur son dernier quart, le spectateur oublie un instant que c'est une comédie, et se prend même au jeu de craindre pour la survie des employés de ce centre de vacances. Tous les films ne peuvent pas en dire autant, dans ce genre où la majorité des protagonistes méritent de mourir dans d'affreuses souffrances...
Malheureusement, c'est aussi cette volonté de proposer un vrai slasher qui fait que le film manque un peu de punch et d'humour, et traîne un peu en longueur.
Néanmoins, comme les chansons de Coconut Pete sont amusantes, que la distribution est excellente, que Brittany Daniel est à tomber par terre (Jordan Ladd n'est pas non plus désagréable, mais est plus en retrait), et que le tout est gentiment absurde, le métrage s'avère finalement toujours assez sympathique, pour peu qu'on soit dans le bon état d'esprit.
4.25/6
Fuchsia, la petite sorcière (Foeksia De Miniheks - 2010) :
Kwark (Porgy Franssen), un vieux magicien, découvre dans les bois un oeuf magique qui donne naissance à Fuchsia (Rachelle Verdel), une petite sorcière miniature. Bien vite, celle-ci rêve de grandir, et lorsque Kwark exauce son voeu, elle intègre l'école des sorcières de Mme Minuul (Annet Malherbe). Mais le monde des humains empiète bientôt sur la forêt magique, lorsqu'un maléfique entrepreneur (Marcel Hensema) décide de raser celle-ci pour y bâtir une autoroute. Heureusement, Fuchsia veille au grain, et avec l'aide de Tommie (Lorenso van Sligtenhorst), le neveu de l'entrepreneur, elle va tenter de sauver les bois enchantés...
Un film néerlandais pour enfants qui n'est pas désagréable, notamment parce que la petite Fuchsia est sympathique, et que les interprètes de Kwark et de Minuul semblent bien s'amuser.
Néanmoins, le tout reste assez dérivatif (on pense notamment à Amandine Malabul, entre autres), et souffre du syndrôme "film pour enfants = chansons toutes les 20 minutes", des chansons totalement inutiles (surtout celle qui repompe sans vergogne l'Apprenti Sorcier de Disney), hormis peut-être celle de la fête des sorcières, assez logique.
Rien de bien mémorable, mais rien de honteux non plus... et toujours meilleur que ce qu'on peut produire par chez nous dans le genre.
3/6
Monster Mash - The Movie (1995) :
Le soir d'Halloween, deux adolescents, Mary (Candace Cameron) et Scott (Ian Bohen) tombent en panne près d'un manoir sinistre. Là, ils sont accueillis par Igor (John Kassir), l'assistant bossu du Dr Frankenstein (Bobby Pickett), qui les accueille pour la nuit, et leur présente les autres invités de ce bon Docteur : Dracula (Anthony Crivello), qui jette son dévolu sur Mary, au grand dam de Mme Dracula (Sarah Douglas), jalouse ; la momie d'Elvis Presley, accompagnée de son manager (Jimmie Walker) ; Wolfie (Adam Shankman), un jeune loup-garou à la mère envahissante (Mink Stole) ; et la créature de Frankenstein, dans laquelle le Docteur aimerait bien greffer le cerveau de Scott. Tous les participants à ce Monster Mash ont donc des vues sur Mary et/ou Scott, qui vont devoir faire de leur mieux pour sortir vivants de cette soirée infernale, sans mettre leur couple en péril...
Un métrage particulièrement frustrant, puisque basé sur la comédie musicale I'm Sorry the Bridge Is Out, You'll Have to Spend the Night (1967), du compositeur américain de la chanson Monster Mash (1962). Une comédie musicale brièvement produite sur scène à Hollywood en 1970... alors même qu'en Angleterre, à la même période, Richard O'Brien, acteur sans le sou, commençait à écrire son Rocky Horror Show, qui a commencé à être officiellement produit sur scène en 1973 (après quelques représentations d'essai courant 1972).
Pourquoi je mentionne ces deux comédies musicales ? Car, comme quiconque ayant lu le résumé de ce film l'aura compris, le RHS et I'm sorry (...) racontent basiquement la même histoire : deux innocents dont la voiture tombe en panne, et qui finissent par visiter un chateau appartenant à un savant fou, lequel est entouré d'invités bizarres, et en pleine création d'un monstre.
Et donc, ces deux comédies musicales quasi-jumelles ont été adaptées pour le grand écran, en Monster Mash, the movie, et le Rocky Horror Picture Show. La comparaison est inévitable... et pour être particulièrement franc, Rocky explose littéralement ce Monster Mash sur tous les plans.
Pour faire simple, ce Monster Mash est effectivement un navet.
C'est en partie dû à l'oeuvre originale (les chansons sont médiocres au possible, l'histoire est générique et inoffensive), en partie au Rocky Horror (tout le mordant, la provoc' et le punch du Rocky sont totalement absents, et malgré les 20 années séparant les deux films, c'est Monster Mash qui semble être une production fauchée, amateure, et ultra-datée), et en partie à l'incompétence de l'équipe ayant produit le film en 1995 : les chorégraphies sont inexistantes, le rythme est anémique, le casting est pitoyable (les deux protagonistes principaux sont transparents, et seul John Kassir - le doubleur du Gardien de la Crypte - semble s'amuser), la post-synchro et le playback sur les chansons sont calamiteux, bref... c'est ultra-mauvais.
Alors peut-être qu'avec la nostalgie, ou bien si l'on est curieux de voir à quoi pourrait ressembler un Rocky Horror asexué et raté, ce Monster Mash peut trouver un intérêt.
Mais dans les faits, c'est trop laborieux et mauvais pour mériter autre chose qu'un
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
La Nouvelle Nounou (October Kiss - 2015) :
Touche à tout, mais bonne à rien, et souffrant d'une phobie de l'engagement, la sympathique Poppy Summerall (Ashley Williams) passe de job en job sans jamais se poser, au grand dam de ses proches. Mais lorsque sa soeur lui suggère de jouer les nounous pour Ryan Lawson (Sam Yaeger), un cadre veuf débordé par son travail au point de délaisser ses deux enfants, Poppy hésite... et puis, progressivement, la jeune femme s'attache aux deux petits, ainsi qu'à leur géniteur.
Une comédie romantique Hallmark assez typique des rom-coms de la chaîne (ou de Lifetime, d'ailleurs, cf. Une Nounou pour Noël, entre autres), avec Halloween pour toile de fond, et qui se démarque principalement grâce à son interprète principale, comme toujours ultra-énergique, enthousiaste et attachante.
Avec Yaeger (sorte de croisement entre Nathan Fillion, Aaron Eckhart et Thomas Jane, au niveau du jeu et du physique), et des enfants sympathiques, elle confère au tout un naturel et une certaine décontraction qui ne sont pas désagréables, et qui font plutôt bien passer tous les clichés habituels du genre, y compris le triangle amoureux obligatoire.
Ce dernier passe d'autant mieux que, pendant le plus gros du métrage, l'accent est mis sur la famille et sur ce père absent, plutôt que sur la romance estampillée Hallmark (c'est donc plus orienté comédie familiale que romantique, donc).
Ça ne fait pas forcément de ce téléfilm un chef d’œuvre - le dernier tiers ronronne gentiment, et le tout reste affreusement prévisible - mais ça change agréablement de l'horreur de rigueur à cette période de l'année, et c'est plutôt bien mené (en plus d'avoir une jolie ambiance d'Halloween, et de faire preuve d'une certaine "subtilité" dans la manière dont le triangle est résolu).
Un petit 4/6
(critique revue et corrigée lors de l'Oktorrorfest 2017)
Le Sanctuaire (The Hallow - 2015) :
Lorsqu'Adam, un biologiste environnemental, s'installe avec sa femme Claire (Bojana Novakovic) et leur bébé dans une petite maison isolée, en pleine forêt irlandaise, il a le malheur d'ignorer les avertissements des habitants de la région ; rapidement, le peuple de la forêt se manifeste alors, avec pour objectif de dérober le bébé d'Adam et de Claire...
Une co-production anglo-irlandaise qui m'embête, je dois dire. Elle m'embête parce que, pour un premier film, c'est tout à fait honorable, avec quelques images assez jolies, de nombreuses créatures esthétiquement crédibles, et une atmosphère très particulière et plutôt intéressante... mais malheureusement, le film a aussi de nombreux défauts inhérents au fait que ce soit justement un premier film.
Le script, en particulier, aurait nécessité un peu plus de travail.
Passons sur le fait qu'il soit finalement assez classique (le petit peuple de Faërie qui vole des enfants pour les remplacer par des changelins, c'est le b-a-ba du bestiaire fantastique celte), et attardons-nous plutôt sur son rythme et sa structure assez peu efficaces : il faut attendre 45 minutes pour que le film démarre vraiment, avec la première apparition d'une créature.
Auparavant, c'est la routine du "couple qui s'installe dans une maison isolée où il se passe des choses étranges", comme elle a pu être vue dans 250 films de hantises, etc. On peine donc à s'attacher à ce couple finalement assez générique et pas forcément très sympathique, à s'intéresser à son sort, et on attend patiemment que le film sorte enfin des sentiers battus...
Et puis quand le film s'énerve enfin, et devient un film de siège, cela ne dure jamais suffisamment longtemps pour vraiment être efficace ; un problème récurrent de ce métrage, dont la structure a tendance à affaiblir l'impact des scènes, que ce soit en faisant des montages parallèles peu avisés, ou en coupant trop abruptement certains moments tendus.
On finit en fait par regarder le tout d'un oeil distrait, admirant les créatures du film sans réellement se passionner pour ses protagonistes humains.
Bref, beaucoup de potentiel dans le travail de ce réalisateur, mais aussi beaucoup de points à améliorer.
3.5/6
Ghosthunters On Icy Trails (Gespensterjäger - 2015) :
Lorsque Tom (Milo Parker), un garçon peureux âgé de onze ans, découvre un fantôme gluant nommé Hugo (Bastian Pastewka) dans sa cave il panique. Mais Hugo est inoffensif, et a même besoin d'aide, car une entité polaire surnaturelle l'a chassé de son manoir, et est bien décidée à conquérir le monde. Tom et Hugo se tournent alors vers Hetty (Anke Engelke), une chasseuse de fantômes professionnelle, récemment renvoyée du CGI (l'Institut Central de Chasse au fantôme) à cause de son caractère irascible et misanthrope...
Adaptation irlando-allemande des romans de Cornelia Funke, ce long-métrage ultra-dérivatif (ça repompe énormément de choses, de SOS Fantômes à Men in Black, tout en tentant vaguement de faire passer ça pour des hommages) bénéficie d'effets spéciaux très réussis, et d'un Milo Parker à nouveau très solide (comme dans Mr Holmes ; d'ailleurs, ce petit gars a une carrière en or devant lui, je pense).
Dommage alors que le tout soit particulièrement mal rythmé et quelconque, avec une post-synchro assez moyenne pour la plupart des acteurs allemands ayant tourné en anglais, et ayant dû être redoublés en post-production.
À réserver aux plus jeunes... mais même ces derniers risquent de s'ennuyer pendant ces 99 minutes de film.
2.75/6
The Hollow (2015) :
La veille d'Halloween, alors qu'une tempête infernale menace l'île de Shelter Island, trois soeurs (Sarah Dugdale, Stephanie Hunt et Alisha Newton) encore endeuillées par la mort tragique de leurs parents arrivent pour rendre visite à leur tante Cora (Deborah Kara Unger). Mais Cora est morte : en effet, des siècles plus tôt, l'île a été maudite par des sorcières, et désormais, le jour d'Halloween, une entité maléfique faite de cendres, de flammes et de ronces revient à la vie pendant 24 heures, pour s'en prendre aux habitants de Shelter Island...
Un téléfilm Syfy qui ne commence pas trop mal, et qui sait donner à ses forêts et son environnement naturel une ambiance très lugubre et sinistre.
À l'identique, la créature en elle-même est plutôt réussie, visuellement parlant (comme le reste des effets numériques, d'ailleurs), et les trois actrices principales font de leur mieux pour faire vivre leurs personnages respectifs... mais malheureusement, ces personnages sont globalement à baffer.
Le parti-pris de les faire constamment se disputer devient rapidement épuisant, et les trois soeurs ne sont jamais développées de manière très intéressante... ce qui s'avère un défaut rédhibitoire dans un récit assez peu captivant, qui se résume trop souvent à "la plus jeune disparaît/il faut la retrouver/la créature apparaît/la petite est retrouvée/quelqu'un est tué/les autres s'enfuient", en boucle.
Pas terrible du tout, donc, et les jump scares sont très faiblards.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
They Found Hell (2015) :
Lorsque l'expérience de téléportation d'un groupe d'étudiants tourne mal, ils ouvrent accidentellement un portail dimensionnel qui les aspire, et les envoie directement en Enfer. Là, ils sont traqués et tués, les uns après les autres, par les entités démoniaques qui habitent ce plan d'existence infernal...
Un téléfilm diffusé sur Syfy, et qui bénéficie donc d'un budget microscopique, se traduisant à l'écran par une distribution d'inconnus (pour la plupart des acteurs potables, mais beaucoup trop séduisants et à la mode pour être crédibles en nerds scientifiques), des flammes et effets numériques médiocres (grand final excepté), et des décors relativement sommaires et limités.
On a donc de l'horreur au rabais, et un gloubiboulga d'influences improbables, d'idées bizarres (pourquoi la dimension infernale est partiellement modelée sur l'Enfer de Dante, allez savoir), et de scénettes mollassonnes, pour un tout qui finit par ressembler à une grosse maison hantée typiquement américaine, avec des personnages qui passent d'un environnement à un autre (la jungle, l'usine désaffectée, le tunnel, la forêt canadienne, le lac, l'église, la salle de classe, la table d'opération, le terrain vague...) et rencontrent des monstres à chaque étape, ce qui donne au film une structure quasi-épisodique, étrangement appropriée à la diffusion tv et à ses coupures publicitaires.
Difficile de s'intéresser au récit, en tout cas, malgré des effets pratiques pas désagréables, et des créatures numériques honorables : en effet, tous ces personnages ne sont que des pantins transparents et interchangeables, jamais vraiment caractérisés, et à l'interprétation inégale. Et pour ne rien arranger, le tout est parasité par des scènes "dans le monde réel", qui suivent un professeur violent et l'un des étudiants (qui a l'air d'avoir 14 ans) essayant de rouvrir le portail vers l'enfer : ça meuble, c'est inutile, et ça rallonge encore plus un récit qui n'en avait pas besoin.
Mais paradoxalement, ce They Found Hell n'est pas totalement désastreux (malgré du racolage évident, comme cette scène pseudo-lesbienne garantie tous publics), et fonctionne même brièvement, par intermittence, ne serait-ce que visuellement. C'est peu, mais c'est toujours ça de pris.
1.75/6
The Sand (2015) :
Après une fête déchaînée sur la plage, au cours de laquelle Vance (Hector David Jr.) et Gilbert (Cleo Berry) découvrent un énorme oeuf gluant et étrange, tout un groupe de vingtenaires se réveille le lendemain matin pour se trouver en nombre très réduit. La plage est désormais déserte, et pour cause : l'oeuf a éclos, et la créature qu'il abritait est désormais enfouie sous les sables. Le moindre contact avec ceux-ci est à présent mortel, et une poignée de fêtards doit maintenant tenter de survivre à cette menace tentaculaire venue d'un autre monde.
Un film d'horreur indépendant particulièrement frustrant, car doté d'un postulat de départ relativement fort (bien qu'un peu dérivatif de La Plage Sanglante - 1980) et globalement bien exploité, d'une unité de lieu efficace, et d'un rythme plutôt bien géré, qui permet au film de rester assez intéressant sur sa durée... mais ça ne suffit pas.
Le même métrage, sorti dans les années 80 (comme La Plage Sanglante), avec le savoir faire technique de l'époque (= des effets spéciaux physiques plutôt que numériques), serait probablement devenu aujourd'hui une série B horrifique semi-culte, que l'on se repasserait avec nostalgie... malheureusement, nous sommes dans les années 2010, et l'heure est au tout numérique.
Et alors que des effets spéciaux physiques auraient pu faire oublier la caractérisation générique (voire antipathique) des protagonistes (qui s'arrêtent pour parler de leurs histoires de coeur en plein milieu d'une scène pleine de suspense), leur interprétation très inégale, le racolage à base de filles topless, et l'écriture médiocre de certains dialogues, le gore numérique façon Syfy Channel a au contraire tendance à souligner ces défauts, et à renforcer le côté téléfilm fauché du tout.
Vraiment dommage, car le métrage se regarde très facilement, et qu'il y a de bonnes idées (et un bon film) là-dedans. Mais outre les problèmes de script, il y a aussi un problème de ton : Jamie Kennedy est amusant en policier de plage obtus, et le gros dans son bidon (l'unique personnage sympathique du film) avait un potentiel comique énorme, mais le film ne les utilise pas assez, semblant hésiter à faire de l'humour dans un film d'horreur "sérieux". Tant pis.
2.5/6
Howl (2015) :
Joe (Ed Speleers), un contrôleur ferroviaire épuisé et surmené, est contraint de s'occuper d'un train de nuit traversant la campagne anglaise, et empli de passagers agaçants. Mais lorsque le train percute quelque chose sur les rails, et se retrouve en panne au beau milieu de nulle part, il apparaît rapidement que quelque chose rôde aux alentours... quelque chose de poilu, de massif, et d'affamé.
Un film de garous anglais qui est beaucoup trop balisé pour convaincre : les personnages sont tous des archétypes ambulants (l'ado rebelle, le couple de personnes âgées, l'opportuniste, le héros malgré lui, la mère de famille stressée, la jolie fille, le gros, blablablabla) qui, de par leurs jérémiades, font presque plus peur que la menace garoue, le récit est assez balisé et prévisible, le premier garou que l'on aperçoit ressemble à un catcheur écorché avec un masque, et le tout souffre de bruitages assez piteux (notamment les hurlements de loups tout droit tirés d'une sonothèque au rabais).
Malgré des maquillages finaux plutôt intéressants, le tout finit par s'essouffler, et s'avère en fin de compte assez décevant pour un film ayant reçu des critiques pourtant assez enthousiastes, qui allaient jusqu'à comparer ce Howl avec Dog Soldiers.
2.25/6
Knock Knock (2015) :
Le week-end de la Fête des Pères, Evan (Keanu Reeves), un architecte père de famille, se retrouve seul chez lui, et ouvre la porte à deux jeunes femmes Genesis et Bel (Lorenza Izzo et Ana de Armas) détrempées par les éléments déchaînés. Rapidement, alors qu'il se montre un hôte serviable et poli, les deux femmes lui font des avances très poussées, et le trio finit par passer une nuit torride. Mais dès le lendemain, Genesis et Bel changent d'attitude, devenant incontrôlables, agressives et manipulatrices : bien vite, Evan devient le pion des deux psychopathes, prêtes à tout pour le punir de son infidélité, et pour ruiner sa vie.
Un sous-Hollywood Night assez moralisateur signé Eli Roth (qui remake ici "Death Game" de 1977), lequel a décidément une obsession assez maladive avec la souffrance et l'humiliation de ses protagonistes.
Ça fait presque illusion pendant toute la mise en place (tout en étant assez inoffensif et basique sur tous les plans), mais dès que ça bascule dans le thriller, ça devient particulièrement caricatural (l'interprétation de Keanu Reeves est... parfois risible), et ça n'est jamais ni tendu, ni drôle (les quelques notes d'humour noir, volontaire ou non, tombent souvent à plat).
Bref, un thriller générique, qui par moments tente de faire croire à un sous-Hard Candy, avec un propos sur la pédophilie qui ne fonctionne pas (en même temps, les deux actrices - charmantes au demeurant - font clairement leur âge réel, et pas du tout des ados de 15 ans), et qui finit par être affreusement creux et quelconque.
L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...
Grosse Citrouille (It's The Great Pumpkin, Charlie Brown - 1966) :
Charlie Brown et ses amis se préparent pour Halloween : Linus écrit ainsi une lettre à la Grande Citrouille, malgré l'opposition et le scepticisme de tous ses amis, qui ne croient pas à cette entité surnaturelle.
Téléfilm animé de 25 minutes, diffusé en 1966 sur CBS, et aujourd'hui considéré, outre-Atlantique, comme un classique d'Halloween. Malheureusement, si ce court-métrage a un certain charme suranné, et une musique sympathique (mais particulièrement ronge-crâne, car répétée en boucle), il se heurte à l'écueil principal qui m'a toujours posé problème avec Peanuts, le comic-strip, et ses adaptations animées : c'est bien souvent trop antipathique à mes yeux.
Car la vision de l'enfance de Peanuts, c'est celle d'un groupe de personnages précoces, aux discours d'adultes existentialistes, et aux réactions froides et cruelles, voire même parfois sadiques.
Charlie Brown est déprimé, et il lui arrive les pires crasses du monde, mais aucun de ses amis ou de ses proches ne s'en préoccupe, au contraire : on se moque de lui, on abuse physiquement de lui, etc. Et il en va de même pour tous les personnages de Peanuts, tous plus ou moins neurotiques, chacun à leur niveau...
Bref, certaines des raisons mêmes qui ont fait de Peanuts l'empire qu'il est aujourd'hui (le fait que le strip adopte le point de vue des enfants, en en faisant des protagonistes dépourvus d'adultes, concept révolutionnaire à l'époque ; cette vision de la vie tout droit héritée des périodes pleines de doutes et de questionnement traversées par l'auteur dépressif du comic-strip...) font que je n'ai jamais adhéré à cet univers, à cette ambiance si particulière, et que je n'arrive toujours pas à y trouver mon compte.
J'essaierai probablement l'épisode spécial de Noël, pour voir, sans grand espoir...
The Simpsons' Treehouse of Horror I-XXVI :
À une certaine époque, dans le monde des fans de dessins animés, il fallait être fan de South Park ou des Simpsons. Et dans cette grande guéguerre, je l'avoue, j'étais (et je suis toujours) plutôt South Park. Je n'ai jamais vraiment suivi les Simpsons, et bien que je n'aie rien contre l'univers, ou les personnages, je n'avais jamais vu ces fameux épisodes spéciaux d'Halloween, les "Treehouse of Horror".
J'ai donc rattrapé mon retard à l'occasion d'Halloween, mais plutôt que de détailler chaque épisode (je réserve ce traitement à l'épisode de cette année), je vais surtout m'attarder sur la tendance principale des Treehouse of Horror (qui apparemment, est aussi celle de la série en général, à en croire ce que j'ai lu) : une chute qualitative considérable de cette série d'épisodes spéciaux, qui, de particulièrement inspirés dans les années 90 (The Shinning, The Raven...) sont devenus des adaptations/parodies de blockbusters à la mode dans les années 2000/2010, blockbusters n'ayant bien souvent plus rien à voir avec Halloween (Avatar, Mr & Mrs Smith...).
Et si la parodie a toujours été au coeur des Treehouse of Horror, celle des années 2000-2010 est particulièrement plate, facile, et médiocre, digne d'un Scary Movie ou d'un Machintruc Movie plus que d'un bon épisode des Simpsons.
Bilan globalement assez mitigé, donc, puisque les quelques chefs-d'oeuvre de la série sont malheureusement contrebalancés par des étrons fumants à oublier très rapidement.
Et donc, ce Simpsons' T.O.H. XXVI (2015) suit la tendance générale des TOH récents : c'est un épisode globalement creux et sans inspiration, qui préfère les parodies superficielles et quelconques à de l'originalité ou à quelque chose d'effrayant.
On a ainsi droit à une parodie de Godzilla (comprendre : à un photocopiage de King Homer - TOH 3 qui se sert qu'à se moquer du remake récent et utilise les clichés habituels sur le Japon), et à une parodie de Chronicle, qui est trop brève et anecdotique pour accomplir quoi que ce soit.
Seul segment qui ne soit pas une parodie : Sideshow Bob qui parvient enfin à tuer Bart Simpson. Et qui utilise son cadavre pour s'amuser, puis pour le ramener à la vie, et le tuer encore. Et encore. Pas drôle, gratuit, et ne va nulle part.
À nouveau, comme lors du TOH 24, le couch gag est le moment le plus intéressant et créatif de l'épisode, avec ici le créateur de Ren & Stimpy qui s'en donne à coeur joie et livre un travail intéressant et dynamique, pour peu que l'on apprécie son style.
Scooby-Doo et l'Épouvantable Épouvantail (Scooby-Doo and the Spooky Scarecrow - 2013) :
Peu avant Halloween, la petite bourgade de Cobb Corners tremble sous la menace d'un épouvantail maléfique, ramené à la vie par la malédiction d'une sorcière, lancée il y a plusieurs centaines d'années. Terrorisés, les citoyens en appellent au maire, qui décide alors de suspendre toutes les festivités d'Halloween, plutôt que de risquer un incident : à Scooby et à ses amis de résoudre ce mystère au plus vite afin d'éviter qu'Halloween ne soit, cette année, tout simplement annulé...
Un épisode de 2013 à la direction artistique qui n'est pas désagréable, mais dans l'absolu, il faut bien avouer que le scénario est cousu de fil blanc, et que l'écriture est assez quelconque.
Difficile pour Scooby de passer désormais après l'excellence de Mystery Inc...
Ash vs Evil Dead 1x01-03 (2015) :
30 ans après les événements des deux premiers films, Ash (Bruce Campbell) commet l'erreur de lire des pages du Necronomicon alors qu'il a fumé de la marijuana : aussitôt, le Mal se remet à ses trousses, et notre héros malgré lui va devoir retrouver sa tronçonneuse et son fusil pour vaincre les Deadites qui veulent dévorer son âme...
1x01 : Très sympathique.
Drôle, déconnant, assez fidèle à son modèle, et avec un Bruce Campbell qui s'éclate, cette déclinaison sérielle de la trilogie Evil Dead (enfin, pour être précis, des deux premiers films, puisqu'apparemment, Evil Dead 3 - L'armée des ténèbres est hors limites pour des questions de droits) tient plutôt bien la route, du moins sur son pilote débordant d'énergie (Sam Raimi oblige).
Seul vrai bémol à mes yeux (et je l'avais déjà mentionné dans ce sujet), la fliquette de service qui, si elle permet de placer une autre scène d'attaque de Deadite pas désagréable, ne m'intéresse pas du tout en tant que personnage, tant elle semble être une triple concession, ethnique, procédurale et structurelle, aux standards des séries tv actuelles. En espérant que la présence de Lucy Lawless (ainsi que le format 25 minutes des prochains épisodes) suffira à rendre cette intrigue secondaire intéressante.
Sinon, au niveau des seconds rôles, les deux sidekicks de Ash font l'affaire, même si je n'ai pas pu m'empêcher de penser tour à tour à Tania Raymonde (Death Valley me manque un peu, je dois dire) et à Stephanie Beatriz (Rosa de Brooklyn 99) face à la demoiselle ; mais bon, je pense que l'impression s'estompera progressivement.
Ah, et le gore numérique, ce n'est pas terrible, mais ça passe dans cette ambiance cartoony et pas sérieuse...
1x02 : Pas désagréable, bien qu'un poil en dessous du pilote, pour moi (principalement parce que c'est nettement plus passe-partout dans sa réalisation, et moins énergique).
De plus, autant le pilote pouvait donner l'impression d'un best-of Evil Dead, autant celui-là me fait redouter une série aux épisodes construits de manière systématique, afin d'avoir un Deadite bien sanglant découpé avant le carton-titre, un big fight final, et la fliquette dans des petites scénettes inutiles et détachées du reste.
1x03 : Bien aimé cet épisode qui fait avancer les choses, avec enfin un peu de temps de présence à l'écran pour Lucy Lawless, une scène animée sympatoche, une invocation d'un démon Hellraiseresque, et un cliffhanger assez téléphoné, mais bon, pas grave. Toujours pas forcément très convaincu par l'intérêt d'avoir la fliquette dans le lot (même dans un débardeur moulant), m'enfin bon.
Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...
S.O.S Fantômes (Ghostbusters) :
Lorsque Peter Venkman (Bill Murray), Ray Stantz (Dan Aykroyd) et Egon Spengler (Harold Ramis), trois chercheurs en parapsychologie, se font renvoyer de l'Université de Columbia, NYC, ils sont contraints de s'établir à leur propre compte, et de devenir les Ghostbusters, un trio de chasseurs de fantômes à l'équipement révolutionnaire mais destructeur. Alors qu'ils reçoivent l'aide de Winston Zeddmore (Ernie Hudson), et doivent résister aux pressions de l'agaçant agent gouvernemental Walter Peck (William Atherton), les trois chercheurs doivent résoudre le mystère des manifestations surnaturelles hantant l'immeuble où vit la séduisante Dana (Sigourney Weaver), et l'excentrique Louis Tully (Rick Moranis), des manifestations à l'intensité croissante, et qui préfigurent l'avènement de Gozer, une déité antédiluvienne prête à détruire la planète...
Un classique du cinéma fantastique des années 80, et qui, à par certains effets et l'illustration musicale FM, n'a pas trop vieilli. Le score d'Elmer Bernstein est excellent, le script est direct et sans fioritures, et contrairement à beaucoup d'autres comédies, si le film fonctionne, c'est qu'il est très premier degré dans son traitement : les personnages sont naturels et crédibles (le seul qui semble caricatural, c'est Moranis, une fois qu'il est possédé... ce qui est assez normal), et l'univers est réaliste, malgré la présence du surnaturel.
Espérons que le remake féminin à venir saura éviter de sombrer dans la parodie ou la version longue du sketch du SNL, mais vu les actrices choisies, et le passif du réalisateur... j'ai de sérieux doutes.
5/6
S.O.S Fantômes 2 (Ghostbusters II) :
Cinq ans après leur combat contre Gozer, les Ghostbusters sont devenus la risée de la ville, interdits d'exercer suite aux dégâts colossaux provoqués par cet affrontement. Venkman (Bill Murray) est devenu animateur tv, Ray (Dan Akroyd) et Zeddemore (Ernie Hudson) animent des anniversaires d'enfants, et Egon (Harold Ramis) continue ses expériences dans un cadre universitaire. Mais lorsque le fils de Dana (Sigourney Weaver) devient la cible de Vigo le Carpathien (Wilhelm von Homburg), un sorcier médiéval à l'âme enfermée dans un tableau, et de Janosz Poha (Peter MacNicol), son sbire, les Ghostbusters doivent se reformer afin d'éviter, une fois de plus, que New York ne soit réduit en miettes...
La suite du précédent opus, et une suite qui souffre du syndrôme "séquelle mise en branle pour des raisons financières et pas créatives".
Résultat, le film se calque systématiquement sur son modèle, en en suivant la structure et les rebondissements, mais en nettement moins bien rythmé et dynamique, la faute à un côté romance un peu trop présent.
À l'identique, là où le premier opus n'avait que Moranis dans le rôle du clown de service, ici, on a aussi MacNicol, qui en fait trois tonnes : tout cela (ainsi qu'une volonté très claire d'adoucir le récit, notamment dans l'apparence des esprits, ou dans ce final un peu guimauve) a pour effet de rendre le film nettement moins percutant, pas aidé par un score assez oubliable de Randy Edelman.
Heureusement, le capital sympathie de la franchise demeure, et les effets spéciaux sont aussi nettement meilleurs. Au final, une suite honorable, mais qui donne un peu l'impression d'être en pilotage automatique, ça et là. Mais... VIGO !
3.75/6
(je lui préfère le jeu vidéo Xbox/Playstation sorti en 2009, et qui fait une excellente suite - bien qu'un peu trop courte et facile - à la franchise, mêlant continuité, fanservice, et efficacité de manière très réussie.)
Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...
Zombies (Wicked Little Things) :
Karen Tunny (Lori Heuring), une jeune veuve, s'installe avec ses deux filles, Sarah (Scout Taylor-Compton) et Emma (Chloë Moretz) dans un chalet de montagne dont elle a hérité à la mort de son mari. Mais sous les roches de cette montagne, et sous les fondations de ce chalet, se trouve d'anciennes mines où, au début du siècle, de nombreux enfants ont trouvé la mort, exploités par le cruel propriétaire de ces lieux. Et ces enfants sont revenus d'entre les morts, bien décidés à se repaître de la chair des vivants...
Un film de zombies qui a le mérite d'avoir de jolis décors naturels (ce qui donne lieu à des plans sympathiques, pleins de brouillard et de silhouettes menaçantes qui lorgnent beaucoup sur le Fog de John Carpenter), et de mettre en avant des enfants zombies assez sanguinaires.
Malheureusement, ce métrage est le fruit des efforts conjugués d'un scénariste/producteur d'une tonne de navets Nu Image, d'un scénariste d'Entourage, et du réalisateur des Vampires du Désert et de 8MM 2 : autant dire qu'avec de tels cadors aux commandes, cette histoire d'esprits vengeurs affamés s'avère particulièrement médiocre, plate et générique au possible.
La faute au script dérivatif, au rythme anémique, à une distribution pas forcément très juste (Ben Cross reste cependant efficace, et Moretz était à l'époque suffisamment jeune pour ne pas encore avoir attrapé de mauvaises habitudes de jeu), à des mini-zombies qui font des bruits de cochons risibles, à un méchant très caricatural, et à des personnages principaux pas du tout attachants, car assez criards et têtes à claques. À oublier rapidement.
1.75/6 (principalement pour la photographie assez réussie)