Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Alors qu'elle enquête sur un projet militaire top secret mêlant extra-terrestres, navette spatiale, et expériences génétiques sur des araignées, la journaliste Marci Eyre (Lana Parrilla) doit survivre à l'assaut d'araignées géantes mutantes, et tenter de protéger l'humanité d'un sort funeste...
Un film de monstres produit par Nu Image/Millenium Pictures, à peine digne d'une production Syfy (d'ailleurs, je suppose que le film a été diffusé et rediffusé sur la chaîne, depuis sa sortie), avec des stock-shots et autres images d'archive, un script en carton-pâte des effets numériques médiocres, un rythme anémique, et une interprétation assez mauvaise de tout le monde ou presque.
Presque, car Lana Parrilla (longtemps avant Once Upon A Time) est compétente, même dans les situations les plus ridicules.
Cela permet à ce Spiders de conserver un minimum d'intérêt, et ce bien que les 3/4 du film soient inintéressants au possible, dans les couloirs sombres d'une base sous-éclairée, qui cachent un peu trop les effets pratiques signés KNB.
Le dernier quart d'heure, cela dit, est plutôt fun, avec son araignée géante numérique qui dévaste un campus, puis grimpe au sommet d'un immeuble et se fait exploser par une Lana Parrilla suspendue par un câble sous un hélicoptère, et qui détruit le monstre en lui tirant dans la gueule avec un bazooka tenu d'une main.
C'est pourrigolo, mais au moins, le film finit sur une note amusante et "spectaculaire".
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
La Galaxie de la Terreur (Galaxy of Terror) :
Envoyé par le Maître Planétaire de Xerces, un équipage composé d'officiers assez névrosés (Zalman King, Edward Albert, Erin Moran, Taaffe O'Connell, Sid Haig, Jack Blessing, Bernard Behrens, Grace Zabriskie, Robert Englund, Ray Walston) arrive sur la planète Morganthus, afin de secourir un autre vaisseau spatial écrasé là. Mais sur place, l'équipage du Quest ne découvre que des cadavres, ainsi qu'une pyramide gigantesque et menaçante qui domine l'horizon. Tentant d'obtenir des réponses, les explorateurs décident d'explorer le monument, mais bien vite, un à un, ils sont décimés par leurs peurs les plus intimes...
En 1981, ce bon vieux Roger Corman décide de surfer lui-aussi, pour pas cher, sur le succès d'Alien, de Ridley Scott, sorti deux ans plus tôt. Il n'est pas le premier à le faire, ni le dernier, mais Corman a pour lui des méthodes de travail éprouvées, et une équipe technique regorgeant de talents - James Cameron en production designer et réalisateur de seconde équipe, Tony Randel, Alec Gillis, et les frères Skotak sur certains effets spéciaux, Bill Paxton à la construction des décors, et bon nombre de visages familiers à la distribution, de Robert Englund à Sid Haig, en passant par Erin Moran, Ray Walston, etc.
Ce qui, tout de suite, élève un peu cette Galaxie de la Terreur au dessus du lot. Cela ne veut pas forcément dire que c'est un bon film, loin de là : le rythme est médiocre, ce n'est pas très bien joué, le métrage peine à développer en 75 minutes (générique exclus) son intrigue, ainsi que la dizaine de protagonistes du film (qui passent généralement l'arme à gauche avant même que le spectateur ait retenu leurs noms), l'écriture est assez sommaire, et dans l'ensemble, on est dans le film d'exploitation racoleur (le viol par l'alien !) produit à l'arrache pour gagner un peu d'argent.
Et pourtant, avec ses visuels mémorables, ses matte paintings efficaces, et son concept de base, difficile de ne pas reconnaître dans cette Galaxie de la Terreur les embryons de nombreux films ultérieurs du genre, à commencer par Aliens, de Cameron, sorti en 1986, ou encore Event Horizon (1997) et Sphere (1998). Et certains éléments de l'imagerie de Galaxy of Terror (les pyramides, etc) ont eux-aussi été repris plus récemment (The Void).
Bref, un film qui, loin d'être captivant, repose entièrement sur le capital sympathie de son cast pour intéresser, et n'y parvient pas totalement, en plus de souffrir d'un final assez risible, à base de kung-fu spatial et de saltos avant... mais encore un fois, d'un point de vue visuel, et au niveau des idées conceptuelles, tout n'est pas à jeter, loin de là.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
XX :
Anthologie horrifique en 4x15/20 minutes, et qui a été principalement vendue (et applaudie par les critiques) sur le fait qu'elle est entièrement réalisée et écrite par des femmes.
- Fil rouge narratif :
Une maison de poupées animée en stop-motion par Sofia Carrillo. Techniquement, c'est joli et lugubre, mais ça n'a absolument rien à voir avec le reste du film, et ça ne fait pas un bon lien narratif entre les segments. 3/6
- The Box, par Jovanka Vuckovic :
Lors d'une promenade en ville pour Noël, Danny (Peter DaCunha), le fils de Susan (Natalie Brown), parvient à jeter un coup d'oeil dans le paquet-cadeau mystérieux d'un inconnu (Michael Dyson). Aussitôt, il cesse de se nourrir, et progressivement, cette étrange habitude se transmet à sa soeur, puis au reste de la famille.
Un segment adapté d'un récit de Jack Ketchum, et qui aurait eu un potentiel certain, façon Quatrième Dimension, si l'interprétation générale n'était pas totalement à l'ouest : la mère de famille est totalement froide, distante et indifférente (que ce soit voulu ou non, ça empêche totalement de s'attacher au personnage), le père surjoue un peu, le timing global des scènes est bancal, et la chute est forcément frustrante puisqu'elle botte en touche. 3/6 (les effets d'amaigrissement ne sont pas mauvais)
- The Birthday Party, par Annie Clark :
Mary (Melanie Lynskey) tente d'organiser une fête d'anniversaire pour sa fille (Sanai Victoria), mais lorsqu'elle découvre le cadavre de son mari (Seth Duhame) dans son bureau, elle doit tout faire pour ne pas ruiner la petite fête des enfants.
De la comédie noire et absurde, qui est relativement amusante à regarder (les cartons-titres de conclusion sont bien trouvés), assez désagréable du point de vue sonore, et semble étrangement inaboutie, car elle n'ose pas passer la seconde, et tente d'être trop décalée pour son propre bien. 2.5/6
- Don't Fall, par Roxanne Benjamin :
Deux hommes et deux femmes partent faire du camping, et découvrent des pétroglyphes étranges à flanc de montagne ; à la nuit tombée, Gretchen (Breeda Wool), pourtant peureuse, s'aventure dans les ténèbres, et elle devient le nouvel avatar d'une créature sanguinaire.
Un segment générique, cliché et inintéressant au possible, tellement basique que ça en devient agaçant. 2/6 (cela dit, visuellement parlant, c'est tout à fait honorable)
- Her Only Living Son, par Karyn Kusama :
Cora (Christina Kirk), une serveuse célibataire, se consacre totalement à son fils Andy (Kyle Allen). Mais à l'approche du 18ème anniversaire de celui-ci, Andy commence à devenir violent et incontrôlable... ce qui ne semble pas déranger la communauté qui l'entoure, et qui semble l'adorer.
Pas de véritable surprise au programme, ici, puisque dès la première scène, on devine qu'on est en plein dans La Malédiction - 18 ans après : ce n'est pas du tout original, donc, mais c'est bien exécuté, très bien interprété et c'est assez compétent, malgré un rythme un peu défaillant sur la durée. 3.5/6
Aucune réelle unité thématique (à la limite, le concept de maternité joue vaguement un rôle dans trois des quatre segments, et dans le fil rouge, mais c'est tellement peu développé que ça s'arrête là), aucun segment réellement réussi ou original, bref, pas grand intérêt que cette anthologie 100% féminine. Ce n'est pas un désastre, mais dans l'ensemble, bof.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
J'en avais parlé dans le bilan-rétrospective publié hier : les deux premières saisons de Young Dracula, critiquées sur ce blog, étaient une sitcom familiale anglaise, à destination des plus jeunes, mettant fortement l'accent sur la comédie et l'absurde.
La troisième saison, totalement repensée et diffusée près de trois ans après la seconde, sous la direction de nouveaux showrunners, faisait évoluer les personnages (à l'image de leurs acteurs) vers quelque chose de plus sérieux et d'adolescent. Les enjeux devenaient plus importants, la romance entrait en ligne de compte, le destin du jeune Vlad prenait plus de place, etc...
Pas forcément un choix très convaincant à mes yeux, puisque la série perdait en charme et en humour ce qu'elle gagnait en drame et en tension. Et en voyant que la saison 4 continuait dans cette direction, j'avais jeté l'éponge après quelques épisodes. Il est donc temps de revenir sur les deux dernières saisons de la série, afin de découvrir ce qu'il est advenu des personnages.
Young Dracula, saison 4 (2012) :
Et tout de suite, un constat s'impose : la série continue bien dans la direction du drame et du sérieux, sans avoir forcément les moyens financiers et artistiques de ses ambitions. C'est là le problème avec les programmes pour enfants de la CBBC - le budget est très limité. Et dès que l'on décide de se passer de l'humour et des personnages comiques, pour faire quelque chose de plus sérieux et de plus spectaculaire, ça coince.
Ici, la première moitié de ces 13 épisodes tombe tout simplement à plat. C'est principalement de la mise en place, avec un Vlad qui tente de faire régner la paix entre humains et vampires (avec l'aide d'Erin, de Bertrand et du jeune Van Helsing), et tout le monde qui tente de faire échouer ses plans, d'Ingrid (pour qui le look goth est de moins en moins flatteur) qui tente de comploter avec Ramanga pour obtenir une place au Conseil des vampires, à Dracula qui fait de même, en passant par Ramanga qui tente d'amener Vlad à épouser sa fille, sans oublier Malik, un vampire rebelle bien cliché, avec blouson en cuir, etc.
On a donc droit à 6 ou 7 épisodes un peu fauchés, qui tournent un peu en rond, qui jouent la carte Roméo & Juliette au pays des vampires et des tueurs, et qui tentent de faire planer le mystère sur Malik, apparemment guidé par une présence invisible et métamorphe qui manipule toute le monde.
Ça ne fonctionne alors que très ponctuellement, la faute à un Vlad qui est écrit comme Harry Potter dans l'Ordre du Phénix : en crise d'adolescence, caractériel, n'en faisant qu'à sa tête, etc. L'objectif de la saison est clairement de faire de Vlad un personnage ambigu, dépassé par son pouvoir et sa destinée, et qui commet des erreurs fatales en tentant de faire régner la paix, quel qu'en soit le prix.
Mais l'écriture ne suit pas, les limites de la série (le format, le budget, la direction artistique) font que l'effet est contre-productif, et Vlad devient finalement assez agaçant, voire antipathique. Les autres personnages ne sont pas forcément mieux lotis, car manquant de subtilité, et étant réduits à leur caractérisation de base : Ingrid perd toute nuance, et devient prête à tout pour arriver au pouvoir, Dracula est limité à son attirance pour Miss McCauley (ces scènes apportent cependant une bouffée d'oxygène au reste du show), et tout le monde est embourbé dans des complots en tous genres, dans de grands discours sur le destin, etc, etc, etc
Bref, la première moitié de saison est loin d'être passionnante, avec en prime une direction artistique et une production qui fait quelques choix assez peu avisés - les vampires rebelles, à ce titre, sont un beau ratage, plus risibles que menaçants.
Et puis, à mi-saison, la série semble entamer un virage créatif préparé en pointillés depuis un moment : on découvre les origines réelles de Malik, qui changent totalement la dynamique du personnage avec tous les membres de la famille Dracula ; la famille Ramanga est évacuée de la série (l'occasion pour Dracula de rappeler au spectateur qu'il a des pouvoirs démesurés) ; et surtout, Erin meurt, pour être transformée en vampire par Vlad.
Une mi-saison riche en potentiel et en rebondissements... qui ne débouchent malheureusement pas sur grand chose.
Erin, notamment, ne se remet pas de ce que les scénaristes lui font subir : elle bascule immédiatement dans le rôle caricatural de sbire d'Ingrid (pourquoi ? bonne question), s'habille désormais comme une fille de joie, fait quasiment de la figuration, passe son temps au bras de Malik, et semble avoir perdu tous ses points de QI en devenant une vampirette, puisqu'elle a à peine une phrase de dialogue ou deux par épisode.
Vlad touche lui-aussi le fond, se met à boire (du sang), joue les dictateurs torturés, et la série semble vouloir aller toujours plus loin dans le teen drama, sans se laisser le temps de respirer ou de donner du poids à ses rebondissements : la mort de Bertrand aux mains de Vlad, par exemple, n'a aucun impact sur la série, qui repart dans des digressions comiques (Dracula qui tente d'éliminer son rival amoureux, un professeur humain) vraiment trop déplacées en regard du ton sérieux et dramatique du reste.
Et histoire d'achever la bête, les derniers épisodes de la saison sont bordéliques au possible : Vlad découvre soudain l'existence d'Elizabeta, la mère de Malik, et entame sa traque (la série donne alors dans le slapstick et adopte brièvement un ton très similaire à celui des premières saisons, avec bruitages de cartoon, Dracula incapable, etc) ; Dracula est empoisonné ; et le dernier épisode, plein d'action, voit l'affrontement de Vlad et Elizabeta, alors que Dracula, de son côté, se meurt, et fait son mea-culpa auprès de tous ses proches (l'occasion de quelques moments touchants, çà et là, avec Ingrid).
L'espace d'un instant, on se dit que la saison va peut-être se finir de manière intéressante, avec une Ingrid revenue dans le camp de son frère, une Erin jouant potentiellement un double-jeu, une McCauley qui découvre l'existence des vampires, et un Dracula sauvé in extremis par Vlad, qui boit son sang pour le purger de son poison, et doit en subir les conséquences... de quoi faire un cliffhanger de fin de saison mémorable.
Mais non. Une ellipse de 15 secondes plus tard, tout est revenu à la normale, Vlad va bien, McCauley est amnésique, Erin est toujours une figurante devenue méchante en un claquement de doigt, et c'est retour à la routine habituelle. *soupir*
En résumé, une saison vraiment bâtarde, qui paradoxalement est adorée par les fans de la série (pas forcément surprenant, cela dit, vu leur âge à cette diffusion : la pseudo-noirceur sans enjeux ni conséquences, ça plaît aux ados). Mais cette quatrième année ne parvient jamais à jongler entre son héritage de sitcom pour enfants, et les airs ultra-dramatiques qu'elle se donne : le déséquilibre est constant, et le format 25 minutes ne laisse aucune place aux rebondissements dramatiques et au développement cohérent des personnages.
Résultat : tout paraît souvent bâclé, incohérent, précipité, et, au final, profondément insatisfaisant.
(retrouvez les bilans de la saison 1 de Young Draculaici et là ; s.2 ici et là ; s.3 ici et là)
Série de Seth MacFarlane, The Orville se veut un hommage semi-parodique à la franchise Star Trek, dont l'acteur/showrunner/scénariste/producteur est particulièrement fan. Pour cela, MacFarlane a repris toutes les codes de l'univers de Roddenberry, et s'est tourné vers de nombreuses personnes ayant directement travaillé sur diverses séries Star Trek, que ce soit devant (Jonathan Frakes, Robert Duncan McNeill, Penny Johnson Jerald) ou derrière (Brannon Braga, David A. Goodman)...
The Orville, 1x01 - Old Wounds :
Les aventures interstellaires de l'USS Orville, un vaisseau spatial d'exploration mené par le Capitaine Mercer (Seth MacFarlane), et par un équipage particulièrement dysfonctionnel...
Tout de suite, ce qui frappe le plus, c'est que la Fox avait vendu la série comme une parodie rythmée de Star Trek, une sorte de Galaxy Quest télévisé... ce que la série n'est pas du tout. On aurait pu s'en douter en remarquant que le format de 45 minutes laissait plutôt sous-entendre une série voulant se démarquer du format sitcom... mais bon.
Et effectivement, c'est ce que l'on a : un programme d'une heure tentant de singer Star Trek : The Next Generation dans toutes ses grandes lignes, avec un scénario globalement très premier degré (on comprend mieux pourquoi MacFarlane a recruté des scénaristes de Star Trek), sur lequel le showrunner a saupoudré des disputes de couple, des vannes graveleuses, et des gags surlignés au stabylo (par exemple, le gag du chien se léchant l'arrière-train, en arrière plan d'un dialogue, était justement drôle parce qu'aucun des personnages de s'en apercevait... jusqu'à ce que les deux membres d'équipage le pointent du doigt en disant "hey, t'as vu le chien qui se léchait les couilles, en arrière-plan ? - Ouaip, trop drôle !").
Pas grande surprise sur ces derniers points, c'est la marque de fabrique de MacFarlane : on accroche ou pas à son style d'humour, que ce soit à la télévision (Family Guy), ou au cinéma (Les Ted ou Albert à l'Ouest). Et, toujours sans surprise pour qui a vu Albert à l'Ouest, The Orville ressemble souvent à de la fanfiction self-insert, où MacFarlane se serait imaginé en héros de son univers préféré.
Reste qu'il est tout de même étrange de remarquer à quel point la mayonnaise ne prend pas entre les deux facettes principales de la série : son sérieux et son humour.
Tout, de la production à l'écriture, en passant par le rythme et par la musique (Debney ! McNeely ! Broughton !), renvoie directement aux premières heures de la Next Generation, pour le meilleur et pour le pire (les personnages sont creux, les scènes d'exposition ultra-laborieuses) au point que l'on a parfois l'impression de regarder un bootleg de la série des années 90.
Et en face, on a l'humour de MacFarlane... des vannes pas assez nombreuses et percutantes (et quasiment toutes dans la bande-annonce principale de la série) pour que le show soit vraiment une comédie, et trop lourdes et peu inspirées pour se marier harmonieusement au contexte plus sérieux de la série.
The Orville se retrouve donc le postérieur entre deux chaises, jamais suffisamment intéressant ou original pour captiver, et jamais assez drôle ou rythmé pour faire pardonner le fait que c'est une simple copie de STTNG, voire un fanfilm assez friqué dans lequel MacFarlane vit ses fantasmes de jeunesse.
----
1x02 - Command Performance : Mercer et Grayson sont capturés par des extraterrestres qui les placent dans un zoo intergalactique ; Kitan se retrouve aux commandes du navire ; Bortus couve un œuf...
Je vais être franc, je me suis endormi devant l'épisode, et j'ai donc dû m'y reprendre à deux fois pour le terminer : toujours la même impression de regarder un best-of de Star Trek (le générique qui photocopie celui de Star Trek Voyager) mâtiné de fan fiction, avec des intrigues faisandées, méga-sérieuses et dérivatives, des disputes de couple épuisantes, des vannes qui tombent à plat, et des références insistantes à la pop culture du 20è siècle (Les Kardashians, Kermit, Dora l'Exploratrice, Obi-Wan) qui font joliment tache.
Quelque part, au vu des nombreux commentaires indulgents sur le web qui trouvent le show tout à fait fréquentable et agréable, et même assez réussi "faute de véritable Star Trek", je me dis que la nostalgie du médiocre a encore frappé, et que les 'member berries de South Park ont encore de beaux jours devant elles.
Personnellement, si le troisième épisode nous ressort encore des vannes à base d'anus extraterrestre, de problèmes intestinaux ou de pot brownies, je zappe.
----
Sur la base du pilote et de l'épisode qui a suivi, c'est donc un bon gros bof. Avec un peu de chance, le tout s'améliorera au fil du temps, et compte tenu de l'image de marque dont jouit MacFarlane auprès de la Fox, il a peu de chance que la série soit sauvagement annulée (malgré son budget que l'on imagine conséquent).
Mais bon... il y avait mieux à faire dans le genre.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Alien - Covenant :
Suite à un incident technique, l'équipage du Covenant, un vaisseau colonie (Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride, Michael Fassbender) capte un appel à l'aide, lancé par Elizabeth Shaw, du Prometheus. En le suivant, ils arrivent sur une planète habitable où ils ne trouvent que David (Michael Fassbender), l'androïde de bord du Prometheus et son ultime survivant. Mais celui-ci s'avère menaçant, et ses expériences ont donné naissance à une forme de vie des plus meurtrières...
Alors faisons simple : pendant près de la moitié de ce Alien Covenant, Ridley Scott nous refait Prometheus (et Alien).
Même mise en place longuette, même équipage de bras cassés au charisme inexistant, et aux décisions improbables (première exploration d'une planète inconnue où il pleut ? On ne se protège pas, on patauge allègrement dans l'eau, on mange des plantes inconnues, etc ; un oeuf alien étrange et vivant ? Tiens, si on se foutait la tête dedans pour voir ce que ça fait ?), même schéma narratif, etc... mais sans l'intérêt, la fraîcheur, ou la direction artistique intéressante, puisque ici, tout est générique, basique et très "terrien".
Seule bonne nouvelle de cette première heure : James Franco qui ne passe pas les premières 10 minutes du métrage !
Et puis, à mesure que l'on approche de l'heure du métrage, ça commence à s'énerver un peu, pour le meilleur, et surtout pour le pire : un peu de gore lors de la naissance de l'alien albinos (assez laid et quelconque, et pas aidé par le fait qu'il est intégralement en CGI, et que ça se voit immédiatement dans ses mouvements, ce qui enlève beaucoup du réalisme et de la plausibilité du monstre), un peu plus encore lors de quelques mises à mort numériques, et beaucoup de David, l'androïde qui se prend pour Dieu, et qui crée des hybrides à gogo.
Soit. C'est clairement ce personnage qui intéresse Scott, son rapport à la création, à la divinité, etc... plus que l'alien, qui fait de la figuration au sein de sa propre franchise. Et c'est bien dommage, puisque cela donne lieu à des astuces de scénario pitoyables (l'échange David/Walter), et à énormément de remplissage et de palabres ronflantes et prétentieuses.
Zéro tension durant le plus gros du métrage, donc, et un personnage de David qui finit par ressembler à un mélange du Dr Moreau et du Colonel Kurtz, sans forcément en avoir l'intérêt.
On a droit à un combat d'androïdes qui font du kung-fu, à une grosse scène d'action débridée avec le transporteur pris d'assaut en plein décollage par un alien numérique moche (et, comble des combles, filmé en plein jour), à une scène de sexe sous la douche digne d'un mauvais slasher, à quelques moments en vue subjective de l'alien, à des incohérences de script, à des thématiques survolées, et à un affrontement final pas forcément laid, visuellement, mais totalement plat et insipide.
Combo perdante pour l'un des plus mauvais films de la franchise Alien, un métrage qui cumule tous les défauts de Prometheus, sans en avoir les qualités.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Avant de me lancer de plein pied dans des bilans hebdomadaires de séries horrifico-fantastiques, j'ai cru bon de revenir un peu sur les divers programmes déjà traités sur ce blog.
Du moins, sur certains programmes, notamment les plus anciens, car, comme je l'ai déjà mentionné dans une Update précédente, j'ai eu l'occasion de redonner un coup de balai sur les plus vieux bilans publiés dans ces pages, afin de les rendre un peu plus présentables.
Autant profiter de l'occasion, donc, pour publier, dans ce bilan d'ouverture, une petite rétrospective sélective des séries les plus anciennes passées en revue par mes soins, et qui feraient, pour les spectateurs curieux, de bons programmes à binge-watcher pendant ce sombre mois d'Octobre...
ANTHOLOGIES :
L'horreur et le fantastique sont des genres qui se prêtent très bien aux anthologies télévisuelles, pour le meilleur et souvent pour le pire.
Pour les adultes, il y a bien sûr Stephen King, les Masters of Horror, et sa déclinaison non-câblée, Fear Itself : rien de vraiment indispensable, et on leur préférera les Contes de la Crypte, qu'il faudra que je passe en revue un jour.
Quand aux plus jeunes, ils ont l'embarras du choix, entre des Fais-moi Peur inventifs qui ont plutôt bien vieilli, un Deadtime Stories assez quelconque, et toute la production télévisée de R.L. Stine, de Chair de Poule à The Haunting Hour, des anthologies nettement plus inégales, qualitativement parlant. Sans oublier Eerie Indiana, une quasi-anthologie plutôt sympathique.
Ici aussi, à boire et à manger pour les amateurs de frissons télévisuels : Poltergeist et The Collector sont deux séries canadiennes assez inégales, qui contiennent de bons épisodes, mais ont aussi une tendance à perdre rapidement leur chemin, et à frustrer plus qu'à satisfaire.
Kingdom Hospital est un remake totalement inutile de l'incontournable Kingdom de Lars Von Trier (qui lui, pour le coup, mérite d'être revu encore et encore). Carnivale est une série assez inégale, avec une première saison mal rythmée, et une absence de conclusion frustrante : néanmoins, elle vaut le coup d'oeil.
Enfin, Kindred et Wolf Lake sont deux OFNIS, à la durée de vie particulièrement courte, et qui ont le mérite d'avoir tenté des choses inédites à l'écran, que ce soit dans l'approche ou dans la mise en images...
Sans oublier quelques séries plus récentes, mais pas forcément toutes plus mémorables ou de qualité, comme The Walking Dead, Une Nuit en Enfer, et bien sûr, Stranger Things, toutes traitées au cours des précédentes Oktorrorfest.
Nos amis les Anglais aiment bien le genre fantastique, et ils l'adaptent souvent au format télévisé, notamment pour les plus jeunes : la CBBC a ainsi toute une tradition de séries fantastiques pour enfants et pré-ados, des séries qui, bien souvent, grandissent et évoluent avec leur public, se transformant en séries pour adolescents souvent assez sympathiques et bien écrites.
Young Dracula, notamment, a bien évolué depuis ses débuts : initialement une sitcom familiale pour enfants à la distribution très attachante, elle s'est transformée en séries pour ados au fil des ans, du succès de Twilight et de sa production chaotique (plusieurs années de pause entre certaines saisons). Une métamorphose qui ne m'avait pas vraiment convaincue à sa diffusion : j'avais ainsi arrêté de regarder la série au début de la saison 4, mais je compte bien reprendre cette saison et la saison 5 à l'occasion de cette Oktorrorfest, pour boucler l'intégrale de la série.
Il en va de même pour Wolfblood : la série était très attachante en première saison, mais j'ai plus ou moins tout laissé tomber en seconde année, lorsque la distribution a changé du tout au tout. Je ne compte cependant pas rattraper plus d'une saison sur les quatre nouvelles qui ont été diffusées depuis mon bilan de la saison 1 : l'héroïne des deux premières saisons quitte le show après la saison 2, et avec elle, c'est mon envie de continuer qui s'en va.
Enfin, last but not least, Amandine Malabul, Sorcière Maladroite, alias The Worst Witch. Un personnage qui est l'un de mes plaisirs pas si coupables depuis le téléfilm des années 80 avec Fairuza Balk et Tim Curry, et depuis ma lecture, lorsque j'étais enfant, des aventures de la jeune sorcière (clairement source d'inspiration de JK Rowling, même si elle refuse de l'admettre).
Bref. Outre le téléfilm de 1986, The Worst Witch a été adapté en plusieurs séries co-produites par l'Angleterre et le Canada : une première adaptation de trois saisons, puis son spin-off envoyant l'héroïne à la fac magique, et enfin un quasi-spin-off remplaçant Amandine par sa cousine, et revenant aux bases du concept.
En 2017, la CBBC a diffusé une nouvelle adaptation de la série, adaptation que j'ai ainsi prévu de regarder dans les semaines à venir...
Lorsque l'on parle de fantastique et d'horreur pour les enfants, difficile d'échapper à Scooby-Doo. Et lorsqu'on parle de Scooby-Doo, difficile d'échapper à Scooby-Doo : Mystères Associés, probablement LA meilleure série animée Scooby-Doo depuis la création des personnages, à la fois un show drôle, rythmé et dynamique, et un programme bourré de références et de clins d'oeil plus sophistiqués, à destination des parents. À ne pas manquer.
Enfin, pour conclure, impossible de passer à côté des Addams et des Munsters : ils sont parfaits pour Halloween, et on trouve (presque) toujours de quoi se mettre sous la dent devant ces vieilles séries (un peu moins devant leurs incarnations plus récentes).
Et maintenant que cette rétrospective est terminée, place aux nouveaux bilans tv horrifico-fantastiques, chaque week-end jusqu'à la fin de l'Halloween Oktorrorfest 2017...
(et je rappelle au passage que l'intégralité des séries critiquées par mes soins est listée ici et ici ; quant à Sygbab, son travail se trouve là)
Sitcom surnaturelle showrunnée et créée par Tom Gormican (qui n'a à son actif qu'une comédie romantique "pour mecs", Célibataires... ou presque - 2014), Ghosted devrait commencer sa diffusion le 1er Octobre sur la Fox, mais dans l'intervalle, la chaîne a décidé de diffuser le pilote sur Twitter pendant quelques jours, histoire de tenter de créer un buzz totalement inexistant jusqu'à présent...
Ghosted 1x01 :
Ancien professeur traumatisé par l'enlèvement de sa femme par des extra-terrestres, Max (Adam Scott) croit au surnaturel. Ex-flic désormais agent de sécurité dans un centre commercial, Leroy (Craig Robinson) est un sceptique. Un jour, ils sont recrutés de force par le Bureau Underground, une organisation secrète dirigée par le Capitain Ava Lafrey (Ally Walker), et qui enquête sur des phénomènes paranormaux en tous genres...
Que se passe-t-il lorsque l'on prend Fringe et X-files, et que l'on décide d'en faire une sitcom de 25 minutes au budget sfx confortable, avec un enrobage musical 80s, et deux acteurs principaux qui ont fortement tendance à jouer toujours les mêmes personnages sous des noms différents ?
Et bien on se retrouve avec Ghosted, une série qui n'a rien à voir avec les fantômes de son titre (ça parle d'extra-terrestres et de dimensions parallèles), et qui cache derrière son rythme frénétique et ses effets numériques un manque cruel de substance et d'humour.
Ce n'est pas forcément mauvais, c'est simplement très brouillon, dérivatif et bordélique, et si on sourit vaguement à certains moments, ça reste dans l'ensemble étonnamment plat vu tout ce que ça tente de mettre en place, et vu le potentiel de son sujet.
Alors certes, ce n'est qu'un pilote, mais je vois mal la série tenir le rythme sur la distance, et une fois que le rythme cache-misère ne sera plus là, les scénaristes vont être contraints de se secouer un peu... car pour l'instant, ça ressemble plus à un sketch semi-raté de Funny or Diefeaturing Adam Scott et Craig Robinson dans leurs propres rôles, qu'à un véritable pilote de série.
Le Mae Young Classic, qui oppose 32 catcheuses des quatre coins de la planète, continue sur le WWE Network...
WWE Mae Young Classic 2017 - Quarts de Finale :
- Abbey Laith vs. Mercedes Martinez. Un match compétitif, entre deux pros qui savent comment construire leurs matches. Relativement efficace sans être exceptionnel, même si j'aurais probablement préféré voir Abbey passer en demi-finale.
- Candice LaRae vs. Shayna Baszler. Brockette est trop confiante, Candice place quelques contres, Brockette finit par la démolir au bout de 3 minutes. Bof. D'autant plus problématique que dans ce tournoi, son finisher (rear naked choke sur un contre) se produit systématiquement dans un coin du ring, avec l'adversaire qui est contraint de ne pas voir que les cordes se trouvent à trois centimètres de ses mains pour que ça fonctionne.
- Toni Storm vs. Piper Niven. Un affrontement plus sérieux et méthodique que les matches précédents de Toni Storm, pour ne pas dire un match plus "anglais", avec beaucoup de technique, de maîtrise, et une Piper qui est éliminée, mais n'a pas à rougir de sa performance.
- Interview backstage de la clique de Ronda, et face à face risible avec trois des Horsewomen de la WWE.
- Dakota Kai vs Kairi Sane. Affrontement de deux très petits gabarits aux styles similaires, et un match équilibré, très vif, et plutôt intelligent.
Forcément, plus on s'approche de la finale, plus le niveau monte, et plus les lutteuses se lâchent (surtout celles qui savent qu'elles ne vont pas en demi-finale et/ou en finale. Un épisode plutôt satisfaisant, même si le booking de Brockette Baszler est particulièrement frustrant.
---------
WWE Mae Young Classic 2017 - Demi Finales :
- Mercedes Martinez vs. Shayna Baszler. Mentor vs élève, Mercedes vs Brockette, un match particulièrement sec et brutal, avec une Mercedes qui domine, jusqu'à une victoire in extremis de Brockette.
- Toni Storm vs Kairi Sane. Aïe. Kairi qui saute de la troisième corde à l'extérieur du ring, Storm qui la rattrape à moitié, et Kairi qui s'écrase la tête contre la rampe en métal, avec incrustation visible de la rampe sur sa pommette, et commotion cérébrale à la clef, ça fait toujours grimacer un peu. Le match n'était pas mauvais, sinon, même si la petite Japonaise ne pouvait que passer en finale.
- Face à face final entre Sane et Baszler assez forcé, comme d'habitude.
Deux bons matches pour ces demi-finales, des affrontement compétitifs et percutants. Je ne peux pas dire que la finale Sane/Baszler m'enthousiasme particulièrement, mais bon...
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Vamps :
Goody (Alicia Silverstone) et Stacy (Krysten Ritter) sont deux vampires new-yorkaises, fêtardes invétérées et superficielles, engendrées par la capricieuse Ciccerus (Sigourney Weaver). Lorsqu'elles ne font pas la fête, les deux copines travaillent en tant que femmes de ménage et se nourrissent exclusivement de rongeurs. Tout semble aller pour le mieux... mais Stacy rencontre alors Joey Van Helsing (Dan Stevens), le fils du célèbre chasseur de vampires (Wallace Shawn), et s'éprend de lui, alors même que de son côté, Goody croise le chemin d'un ancien amour (Richard Lewis)...
Alicia Silverstone renoue avec Amy Heckerling, sa réalisatrice/scénarisatrice de Clueless, pour une comédie fantastique et vampirique un peu kitschouille et facile, qui n'apporte pas grand chose au genre, mais se regarde tranquillement.
Le problème, en fait, c'est que le film est très superficiel, inabouti et éparpillé : certes, il est bourré de références et de clins d'oeil plus ou moins pointus au genre vampirique, et certes, sur la toute fin, quelques moments parviennent à être touchants (bien que mal dosés), mais dans l'ensemble, le film effleure de nombreuses idées, sans avoir beaucoup de substance ou d'histoire pour les lier ou leur donner de la consistance.
Sur le front du vampirisme, c'est du réchauffé, et les effets numériques sont particulièrement fauchés ; sur le front de la comédie, c'est très inégal, frôlant parfois la parodie ouverte façon ZAZ (avec des gags visuels absurdes et un peu idiots), et à d'autres moments, préférant une satire inoffensive et déjà vue, filmée comme une sitcom ; les actrices font leur numéro habituel (mention spéciale à Sigourney, qui cabotine, à Malcolm McDowell en Dracula à la retraite qui fait du tricot, à Justin Kirk en vampire roumain obsédé, et à Wallace Shawn en Van Helsing - il est parlant que ces personnages soient les plus réussis... et ne soient pourtant que des personnages secondaires, voire encore moins que cela) ; et dans l'ensemble, le tout manque tellement de structure et de forme que, pour reprendre une formule facile qui a probablement été utilisée encore et encore par les critiques pour parler de ce film, ça manque de mordant.
Et c'est dommage, parce qu'on sent que la réalisatrice a une certaine tendresse pour cet univers, et qu'elle a quelque chose à dire sur le sujet du temps qui passe, etc... mais ici, ça ne marche pas vraiment.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Underworld 5 - Blood Wars :
Traquée par les Lycans et par les Vampires, dont la guerre se radicalise, Selene (Kate Beckinsale) est en fuite, séparée de Michael (Scott Speedman/Trent Garrett) et de sa fille Eve (India Eisley), qui pourrait être la clef d'une paix durable entre les deux races. Lorsque Thomas (Charles Dance) et Semira (Lara Pulver), deux vampires, décident d'offrir une seconde chance à Selene, celle-ci finit par accepter d'entraîner une nouvelle génération de combattants... mais c'est un piège, et, accompagnée par David (Theo James), elle se réfugie dans le Nord, ses ennemis à ses trousses, pour y mener son ultime bataille.
La franchise Underworld est un peu une franchise magique : à chaque nouvel épisode, je m'aperçois que je n'ai quasiment aucun souvenir du scénario de l'opus précédent ; à chaque nouvel épisode, je m'aperçois que je trouve ça encore plus mauvais, encore plus fauché, et encore plus générique que l'épisode précédent ; à chaque nouvel épisode, je reste admiratif devant ce casting masculin toujours plus insipide, tout droit sorti d'une agence de casting de mannequins pour pub de parfum ; et à chaque nouvel épisode, je remets pourtant le couvert, motivé par une certain nostalgie de mes années passées dans le Monde des Ténèbres de White Wolf, et par le capital-sympathie de Kate Beckinsale, qui s'amenuise cependant au fil des épisodes.
Ce volet ne déroge pas à la règle : confié à une illustre inconnue, tourné pour pas cher, avec des effets numériques et un câblage approximatifs, sans se préoccuper de ramener deux personnages principaux des volets précédents (Speedman et Eisley n'apparaissent que via des flashbacks, ou des doublures ; le personnage de Michael est liquidé hors-champ), il se contente, en guise de scènes d'action, d'affrontements généralement mal filmés et montés, et de fusillades creuses qui ne convainquent jamais.
Il ne reste donc que Kate (qui est en retrait pendant tout le film, botoxée, et cachée derrière ses cheveux), Lara Pulver (en pilotage semi-automatique dans son rôle de méchante glaciale et manipulatrice), et la fille d'Anthony Stewart Head (qui aurait pu être un personnage plus intéressant dans un film mieux tenu) pour conserver un minimum d'intérêt.
C'est peu... et c'est totalement insuffisant.
1/6 (tout ce qui à trait aux vampires nordiques albinos-téléporteurs-médiévaux-vêtus de blanc, et à Selene 2.0, bonjour le ridicule ultra-cheap)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Ouija - Les Origines (Ouija - Origin of Evil) :
En 1965, à Los Angeles, une veuve (Elizabeth Reaser) et ses deux filles (Annalise Basso & Lulu Wilson) tiennent chez elle un cabinet de voyance dans lequel elles simulent des séances, et mentent à leurs clients crédules. Jusqu'au jour où le trio ajoute une planche de OuiJa à leur numéro : aussitôt, Doris, la plus jeune, semble devenir capable d'entrer en contact avec de véritables esprits, des esprits qui ne sont pas forcément des plus paisibles et bénéfiques...
Le premier OuiJa, sorti en 2015, était un navet préformaté au possible, un film d'horreur pour ados générique, calibré, et sans le moindre intérêt intrinsèque.
Ce OuiJa - Les Origines, est, sous des apparences ténues de préquelle, un film de Mike Flanagan, qui a choisi d'en faire un drame surnaturel se passant dans les années 60, centré sur une famille, avec un rythme volontairement lent et progressif (qui culmine dans la dernière demi-heure), et une réalisation clairement (et délibérément) rétro, avec "brûlures de cigarettes" à chaque changement de bobine, angles et mouvements de caméras old-school, plans à la composition surannée, etc.
On le voit, on est ici très loin du film original, et on entre dans quelque chose de nettement plus ambitieux et travaillé, pas forcément très éloigné des Conjuring de James Wan (sauf que là où James Wan fait dans l'esbroufe et dans la caméra perpétuellement en mouvement sans raison, Flanagan est plus posé... et plus concis, ce OuiJa ne dépassant pas les 100 minutes).
Ce qui a ses avantages, et ses inconvénients, et pour chaque spectateur accrochant à cette ambiance, à ce rythme, à ce style particulier, je suis sûr qu'il y en aura un qui détestera, et restera à la porte d'un film sans rapport avec son aîné.
D'autant que, dans l'absolu, OuiJa - Les Origines ne révolutionnera clairement pas le monde de l'horreur, puisque ça reste assez classique dans son fond, voire même un peu maladroit dans sa structure/progression, et handicapé par un PG-13 qui limite les débordements horrifiques.
Néanmoins, la distribution féminine est très sympathique et solide (on retrouve notamment la soeur Basso, déjà dans Oculus), et pour peu qu'on adhère à la proposition de Mike Flanagan (qui continue son petit bonhomme de chemin dans le monde de l'horreur, sans véritable faux-pas, et qui va ensuite s'attaquer à du Stephen King), c'est un film de commande tout à fait honorable, et nettement supérieur à l'original.
3.5/6, soit une note dans la droite lignée des films précédents de Flanagan : Absentia (4.25/6), Oculus (3.75/6), Pas un Bruit (4/6), et Before I Wake (3.5/6).
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Morgane (Morgan) :
Lorsque Morgane (Anya Taylor-Joy), hybride d'être humain et de machine élevée dans un laboratoire, et dotée de pouvoirs inexpliqués, s'en prend soudainement à l'une des scientifiques qui l'entourent (Jennifer Jason Leigh), l'entreprise dépêche Lee Weathers (Kate Mara), une spécialiste froide, calculatrice et impassible, pour évaluer la situation. Là, aux côtés des chercheurs (Michelle Yeoh, Toby Jones, Rose Leslie, etc), Lee découvre le caractère particulier de Morgane, et lorsque celle-ci agresse un psychiatre (Paul Giamatti) et tente de s'échapper, Lee prend la décision de mettre un terme à cette expérience...
Je ne sais pas trop pourquoi j'avais cette impression, mais je m'attendais à quelque chose de plus horrifique ou de surnaturel, avec ce Morgan.
En fait, ce métrage réalisé par le fils de Ridley Scott (et produit par Papa) est dans la droite lignée d'Ex-Machina (qui m'avait déjà laissé assez mitigé) et de Splice, si ces films faisaient un détour par la case film d'action creux et bourrin dans leur dernier tiers.
Autant dire que le tout est assez frustrant, et pas particulièrement convaincant : oui, la distribution est prestigieuse (mais totalement sous exploitée), et oui, les notions abordées ne sont pas inintéressantes, mais dans l'ensemble, on a l'impression d'un script ayant subi de nombreuses coupes pour arriver à 91 minutes (générique compris), et s'effondrant sous le poids de sa direction insuffisante : les scènes d'action sont médiocres (le montage, notamment), l'interprétation de Kate Mara manque cruellement de subtilité (mais je blâme plus l'écriture et la direction d'acteurs que l'actrice, là) et téléphone un rebondissement tardif, le tout est assez terne et froid, visuellement, et il y a des ruptures de ton assez bizarres (le passage en mode action, l'intervention étrangement agressive et rentre-dedans de Paul Giamatti, l'ébauche d'une relation différente entre Morgane et le personnage de Rose Leslie...) qui trahissent un certain problème de développement des personnages et de maîtrise du script par le réalisateur.
En résumé, un film pas vraiment convaincant ni satisfaisant, qui ne tient jamais ses promesses thématiques et qui donne l'impression d'être inabouti et incomplet.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
SiREN :
Pour fêter le mariage imminent de Jonah (Chase Williamson), son frère et ses amis (Michael Aaron Milligan, Hayes Mercure & Randy McDowell) lui offrent un enterrement de vie de garçon mémorable dans un établissement très privé et très exclusif, dirigé par Nyx (Justin Welborn) et empli de clients tous plus étranges les uns que les autres. Mais lorsque Jonah tombe sur Lily (Hannah Fierman), une jeune femme innocente à la voix magique, prisonnière de Nyx, il décide de la libérer, sans savoir que Lily est une dangereuse prédatrice à la recherche d'un partenaire...
Un monster movie dérivé du segment "Amateur Night" de l'anthologie V/H/S, dont le réalisateur a très vaguement repris le postulat de départ (une victime innocente s'avère une prédatrice meurtrière et monstrueuse) et l'héroïne pour en faire quelque chose qui n'aurait pas dépareillé au catalogue de Full Moon Pictures, ou parmi les innombrables films de genre sortis directement en vidéo dans les années 80/90 : même calibre d'acteurs, mêmes effets spéciaux gentiment fauchés, même réalisation basique et un peu laborieuse, même meublage évident à partir d'une idée de base insuffisante pour tenir 90 minutes, même racolage et nudité gratuite, etc...
Ici, c'est peut-être même plus gênant, puisque le film tire une grosse partie de ses cartouches avant d'atteindre la moitié de sa durée : malgré des personnages antipathiques (même problème que dans le segment de V/H/S), la mise en place est intrigante, et frôle même, par moment, du Clive Barker, avec cet établissement étrange peuplé de personnages tous très bizarres et monstrueux, et ce sadomasochisme évident sur scène.
Mais le script se refuse étrangement à assumer ses bizarreries, et à aller jusqu'au bout de son univers glauque et tordu ; une fois la créature libérée, le métrage bascule en effet en mode poursuite tout ce qu'il y a de plus basique... et de plus quelconque.
Même le "viol" du héros par Lily semble dérivatif, puisque ce genre de scène et de relation n'est pas vraiment nouveau (j'ai pensé à Splice ou à La Mutante, entre autres).
Et d'ailleurs, c'est dans cette seconde moitié de film que le métrage peine à trouver son rythme, ou sa structure, et tourne donc assez rapidement à vide, avec pas mal de digressions qui n'apportent rien.
Pas assez malsain, pas assez original, pas assez sérieux ou tendu, mais paradoxalement pas non plus assez déjanté ou décalé, et probablement un peu trop fauché pour son propre bien, bref, ça partait de manière intéressante, mais ça finit en pétard mouillé.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Beyond The Gates :
Suite à la disparition mystérieuse de leur père, John (Chase Williamson), bon à rien irresponsable, et son frère Gordon (Graham Skipper), plus sérieux, se retrouvent après des années de froid, pour explorer le vidéo-club que leur géniteur possédait. Là, ils découvrent un vieux jeu de société VHS, Beyond The Gates, et lorsqu'ils insèrent la vidéo dans un magnétoscope pour faire une partie avec la compagne de Gordon, Margot (Brea Grant), ils ignorent qu'ils entament un match surnaturel avec Evelyn (Barbara Crampton), la maîtresse du jeu...
Déception très claire que ce film indépendant au postulat de départ dérivatif (Jumanji + Hellraiser, entre autres, à la sauce Atmosfear) mais sympathique ; un postulat qui semble régulièrement être celui d'un court-métrage, étiré jusqu'à l'écoeurement, avec énormément de meublage inutile, histoire de remplir les 82 minutes du film.
Alors certes, on ne pourra pas reprocher au film d'avoir un développement insuffisant des personnages, puisqu'il y a plus d'une demi-heure de mise en place sans rien de surnaturel, et que dans l'ensemble, les problèmes relationnels/le trauma paternel/etc occupent facilement les deux tiers du métrage.
Mais trop de blabla générique tue rapidement l'intérêt de Beyond The Gates, d'autant qu'en plus d'avoir un script de court-métrage, le film semble en avoir le budget : le grand final est un face à face fauché dans un sous-sol rempli de brouillard et d'un néon violacé, et de manière générale, hormis la musique rétro/80s et deux effets un peu sanglants (et volontairement rétro, là aussi), ce premier film de son réalisateur n'a pour lui que son interprétation tout à fait honorable.
Le reste est, au mieux, quelconque, plombé par son mélodrame familial, et par une horreur finalement très absente. Dommage, car avec un peu plus de budget, d'humour et d'inventivité, on aurait pu avoir une petite comédie horrifique assez amusante.
2/6 (par contre, j'avoue avoir bien ri - involontairement - en entendant tous les personnages complimenter Evelyn/Barbara Crompton à plusieurs reprises sur son physique : on sent que l'actrice était productrice exécutive sur le film, et qu'il fallait la brosser dans le sens du poil...)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
The Jane Doe Identity (The Autopsy of Jane Doe) :
Austin (Emile Hirsch) et son père Tommy (Brian Cox) sont médecins légistes de père en fils, et en ce soir de tempête, un corps assez étrange leur arrive : celui d'une jeune femme nue et inconnue (Olwen Catherine Kelly), retrouvée enfouie dans le sol de la demeure d'une famille brutalement assassinée. Mais alors que les deux légistes procèdent à son autopsie, ils découvrent que le cadavre a des particularités vraiment étranges, et qu'autour d'eux, des phénomènes inexplicables commencent à se produire...
Vraiment une excellente surprise que ce premier métrage en langue anglaise du réalisateur/producteur de Trollhunter : pendant une bonne heure, le métrage est très glauque, assez réaliste, pesant... c'est un huis-clos qui fonctionne très bien, porté par un duo d'acteurs excellents (et mention spéciale pour la pauvre actrice qui joue le cadavre) et par des effets simples, mais efficaces et peu ragoûtants.
Je n'ai donc pas vu le temps passer durant toute cette partie, pendant laquelle le mystère ne fait que s'épaissir ; la dernière demi-heure, en comparaison, est plus classique, puisqu'elle donne dans le paranormal et les effets moins surprenants.
Néanmoins, dans l'ensemble, ce métrage a une approche et un point de vue sur l'horreur assez rafraîchissant en ces temps de Blumhouse pictures à gogo, et c'est d'autant plus surprenant qu'il a été co-écrit par un scénariste de la série Once Upon a Time (!).
Un film inattendu, et qui a le bon goût de ne pas s'éterniser au delà des 90 minutes.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
La Chambre des Oubliés (The Disappointments Room) :
Dana (Kate Beckinsale), architecte encore traumatisée par la mort de son nourrisson, emménage dans un splendide manoir à rénover avec son époux David (Mel Raido) et leur fils Lucas (Duncan Joiner). Mais bien vite, au grenier, le couple découvre une pièce vide n'apparaissant sur aucun plan, et plus Dana se plonge dans l'histoire de leur nouvelle bâtisse, et plus les phénomènes étranges se produisent autour d'elle...
Un navet de compétition, signé DJ Caruso et Wentworth Miller (oui, oui, l'acteur de Prison Break), et qui enquille tous les clichés de films de maison hantée de manière lente, insipide, dérivative, et particulièrement inintéressante, afin de tenter de nous feinter, avec ce qui se résume à Kate Beckinsale (botoxée, et avec une vilaine perruque blonde dans un plan sur trois) dépressive et inquiète, qui s'imagine des choses dans sa tête.
Un splendide plantage, avec des personnages secondaires inexistants, et pas un poil de tension : une grosse perte de temps.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Pet :
Seth (Dominic Monaghan), employé timide et maladroit d'un refuge animalier, est épris de Holly (Ksenia Solo), une serveuse qu'il connaît depuis le lycée. Mais Holly refuse de répondre positivement à ses avances, et Seth finit par céder à ses pulsions : il enlève la jeune femme, et l'enferme dans une cage, au sous-sol du refuge animalier. Rapidement, cependant, il apparaît que Holly cache bien des secrets, et un jeu de manipulation s'instaure entre le geôlier et sa captive...
Un thriller aux accents de torture porn horrifique, écrit par le scénariste des 4 Fantastiques et de The Lazarus Effect, ça n'augurait rien de bon... et effectivement, c'est très très moyen, tout ça.
La faute à un script gentiment bancal, qui tente de jouer avec les conventions du genre en les désamorçant maladroitement, et à des personnages assez antipathiques, qui se combinent pour former un tout assez désagréable à regarder, et à la structure qui laisse dubitatif.
Assez rapidement, en effet, le film commence à abattre ses cartes, les unes après les autres (ATTENTION SPOILERS DANS LE RESTE DE CETTE CRITIQUE) : ça commence comme un torture porn assez classique, avec Monaghan en stalker déséquilibré qui décide de forcer l'objet de ses désirs à l'aimer, en la traitant littéralement comme une chienne ; puis rapidement, on nous montre que Holly est elle aussi bien barrée, et s'imagine parler à sa meilleure amie (Jennette McCurdy) ; on devine alors qu'elle l'a tuée, et effectivement, on nous l'explique bien vite (McCurdy disparaît aussitôt du film), ainsi que le caractère psychopathe de la captive, qui tue des hommes dans les rues pour se libérer de ses pulsions agressives.
Et donc voilà, on est environ à mi-film, et on a deux personnages plus antipathiques l'un que l'autre : d'un côté, Monaghan, déséquilibré, en position de force théorique, mais impuissant, faible et amoureux, et en face, Holly, psychopathe emprisonnée, qui a clairement l'ascendant sur lui. Et c'est à peu près tout ce sur quoi repose le reste du métrage : Seth qui se fait manipuler, Seth qui croit contrôler la situation, Seth qui est incapable, et Holly qui télécommande tous ses gestes depuis sa cage.
L'équilibre des forces n'évolue jamais vraiment dans un sens ou dans l'autre, la relation non plus, et toute la suite du script est affreusement balisée et prévisible (quand il ne part pas dans des digressions comiques improbables, comme lorsque Seth tente de poignarder le garde obèse avec la minuscule paire de ciseaux d'un couteau suisse).
Résultat : on regarde tout ça ultra-passivement, on trouve les deux personnages repoussants, on remarque la post-synchronisation médiocre, les grosses ficelles de l'écriture, et on lève les yeux au ciel lorsque le film tente du gore gratuit et inutile, histoire de choquer un spectateur qui serait éventuellement encore captivé par le récit.
Mais bon, quand deux psychopathes détestables se torturent et se blessent mutuellement, il est difficile d'éprouver une quelconque empathie pour l'un ou pour l'autre.
En résumé, l'inversion des rôles et la véritable nature des personnages de ce script arrivent beaucoup trop tôt dans le film, qui ensuite tourne largement à vide, faute de laisser suffisamment de doute sur le dénouement, ou sur les intentions réelles des protagonistes.
2.25/6 (dommage, parce que c'est plutôt bien interprété, sinon)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
The Monster :
Mère indigne et alcoolique, Kathy (Zoe Kazan) prend sa voiture de nuit avec sa fille Lizzy (Ella Ballentine), pour l'emmener chez le père de celle-ci (Scott Speedman). Mais en chemin, une crevaison et une collision avec un loup les isolent en pleine forêt, sous une pluie torrentielle... et bien vite, une créature sanguinaire et difforme décide de faire des deux accidentées ses proies, et de les traquer sans merci.
Ce n'est pas nouveau, j'ai énormément de sympathie pour Zoe Kazan (et j'ai déjà passé en revue pas mal de ses films sur ce blog), et la voir dans un tel film d'horreur avait de quoi m'intriguer.
Malheureusement, The Monster - anciennement There Are Monsters - (du réalisateur de The Strangers) participe de cette vague de films d'horreur indépendants "à sens profond/à métaphore", dans lequel le monstre est un symbole des tourments psychologiques de tel ou tel protagoniste.
Et pour être même plus précis, ici, on est (à peu de choses près) dans l'un de ces films où le monstre est un moyen pour l'héroïne de renouer avec sa maternité, et de passer outre ses traumatismes psychologiques pour renforcer ses liens avec son enfant, etc.
Parfois, ça marche, comme dans Mister Babadook, et parfois, ça tombe totalement à plat, comme ici.
Probablement parce que la mise en place est à la fois interminable (45 minutes avant que le monstre ne se manifeste vraiment), pataude (un paquet de flashbacks sur la vie troublée de la famille interviennent régulièrement pour casser toute ambiance ou toute tension) et assez antipathique (Zoe Kazan est une caricature de mère indigne, la gamine est geignarde au possible) ; et parce qu'une fois que tout se déclenche, on tombe dans des clichés éculés et assez plats, qui reposent entièrement sur un monstre façon mec-en-costume sans la moindre originalité au niveau conceptuel, et trop souvent dans l'obscurité.
Bref, on s'ennuie beaucoup, l'horreur de ce survival ne fonctionne pas vraiment, le drame relationnel non plus et les métaphores encore moins.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
A Cure For Life (A Cure For Wellness) :
Envoyé par ses patrons à la recherche du PDG de la compagnie, enfermé dans un sanitarium mystérieux, dans les Alpes suisses, Lockhart (Dane DeHaan) comprend, dès son arrivée sur place, que quelque chose ne tourne pas très rond. Et plus il se rapproche de la jeune Hannah (Mia Goth), la seule patiente à avoir moins de 20 ans, plus l'étau se resserre autour de lui, et plus les étranges rites surnaturels du Dr. Heinreich Volmer (Jason Isaacs) et de ses employés font basculer son esprit dans la folie...
On ne peut pas nier que Gore Verbinski, quel que soit le film qu'il tourne, d'un Pirates des Caraïbes à un Lone Ranger, en passant par un Rango, soit désormais suffisamment dégagé des contraintes des studios pour pouvoir se permettre toutes les audaces visuelles, et les idées improbables. En ce sens, il correspond bien à la définition de "réalisateur visionnaire" : il a une vision bien à lui, et elle est immédiatement identifiable lors de moments très particuliers, même au coeur des blockbusters les plus généralistes.
Malheureusement, qui dit "dégagé des contraintes des studios" dit aussi "libre de faire tout et n'importe quoi, et de se laisser déborder par ses envies". Et ce qui s'est produit pour Lone Ranger (ce qui aurait été un bon western original et décalé de 100/110 minutes en faisait malheureusement 150) se répète ici.
Si je ne l'avais pas vu à sa sortie en vidéo, avant l'été, j'aurais probablement attendu Octobre pour le regarder et intégrer directement ce film à l'Oktorrorfest... car ce métrage ressemblant fortement, au premier abord, à un Shutter Island-bis (du thriller psychologique pas vraiment horrifique), s'avère en fait un grand hommage assumé de Gore Verbinski à tout un pan du cinéma et de la littérature d'horreur gothique, dans la lignée de Poe/Lovecraft, mâtiné d'influences transalpines évidentes.
Aidés par des décors naturels somptueux, Verbinski (et son scénariste de Lone Ranger) se lâchent, et produisent ici quelque chose d'ambitieux, de particulièrement travaillé visuellement, d'étrangement malsain, de cotonneux, d'intrigant, de non-sensique, qui se transforme en une oeuvre grandiloquente, glauque... et le problème, c'est que ça fait 2h30.
146 minutes qui prennent bien leur temps pour développer une histoire finalement très classique (cette affaire de comte, de villageois en colère, Hannah... rien de bien surprenant ou original) dont les révélations arrivent facilement 20-30 minutes après que le spectateur ait déjà tout compris.
Résultat : on se retrouve ainsi avec deux premières heures de film qui jouent tellement l'attente, le mystère et le suspense (frôlant même parfois l'imagerie abstraite et lynchienne) que le spectateur a tout le temps du monde d'assembler dans sa tête les pièces d'un puzzle que le script met bien en évidence.
Le film abat paradoxalement ses cartes à la fois bien trop tôt et bien trop tard, sans avoir suffisamment de subtilité pour totalement emporter l'adhésion : on finit frustré par le script, qui n'est jamais à la hauteur des images et des séquences (parfois tendues, cf. le dentiste) que Verbinski propose.
Et pourtant, la dernière demi-heure finit presque par réconcilier avec le film dans son ensemble, entre son bal sinistre, sa musique pompeuse (on sent bien le temp-tracking, çà et là, mais rien de grave), son méchant défiguré (Lon Chaney n'est pas loin), sa perversité, son incendie, et sa conclusion irréelle... c'est un peu de la Hammer ou du Bava, mais avec beaucoup plus de moyens.
En résumé, une expérience mitigée, dont la durée, la structure et les failles (énormément d'éléments du scénario ne servent absolument à rien, si ce n'est à meubler et à faire de jolies images mystérieuses) m'empêchent de lui mettre beaucoup plus que la moyenne.
Néanmoins, Verbinski confirme une nouvelle fois sa folie visuelle et son amour du cinéma, l'interprétation est excellente (Mia Goth, notamment), et le tout s'avère particulièrement surprenant... pour le meilleur et pour le pire.
La mi-septembre est arrivée sur le blog des Téléphages Anonymeset le moment est venu de faire un bilan partiel de cette rentrée, avant de céder la place, dès lundi, à l'Halloween Oktorrorfest 2017...
Un demi-mois peu productif, avec une jolie déception (Batman et Harley Quinn, qui ne sait jamais sur quel pied danser, et quel public viser), un bon documentaire (Films of Fury) à recommander à tous les passionnés de films d'arts martiaux, et énormément de médiocrité sans grand intérêt.
Film du "mois" :Films of Fury - The Kung Fu Movie Movie, très instructif.
Flop du "mois" : Sans la moindre hésitation, Baywatch - Alerte à Malibu, une comédie lourde, mal foutue et graveleuse, qui passe totalement à côté de son sujet et se vautre totalement, de manière particulièrement énervante (même si l'on n'a qu'une vague tolérance au programme original).
---------------
Mini-bilan TV : pas grand chose à dire au niveau sériel, en ce début de mois - j'ai terminé Star Trek Voyager, juste à temps pour pouvoir passer à la nouvelle incarnation de la franchise Trek ; et Sygbab a terminé ses bilans Zorro, juste à temps... pour pouvoir prendre quelques vacances (il reviendra courant octobre).
---------------
Dans moins de deux semaines, le mois d'Octobre arrive, et avec lui, son cortège de feuilles mortes, de citrouilles, et d'esprits maléfiques : c'est l'heure de l'Halloween Oktorrofest 2017, sur le blog des Téléphages Anonymes !
Avec, cette année, jusqu'au 12 novembre 2017, un programme un peu différent de celui des éditions précédentes :
- deux critiques de films de genre (fantastique/horreur) par jour.
- le week-end, un ou plusieurs bilans portant sur des séries appartenant elles-aussi aux genres fantastique/horreur.
- et le dimanche, une chronique Un film, un jour... ou presque, qui mettra en avant certains métrages n'appartenant pas totalement au genre de l'horreur pure, et donc tangentiellement liés à l'Oktorrorfest 2017. À commencer, dès cet après-midi, par A Cure For Life, un thriller fantastico-gothico-horrifique signé Gore Verbinski.
- Sans oublier, ponctuellement, quelques critiques éclair et premières impressions laissées par certains des nouveaux pilotes de séries de la rentrée 2017-2018, parmi lesquelles Star Trek Discovery...
Le Mae Young Classic, qui oppose 32 catcheuses des quatre coins de la planète, continue sur le WWE Network...
WWE Mae Young Classic 2017 - Huitièmes de Finale - Round 1 :
- Abbey Laith vs. Rachel Evers. Force contre rapidité, assez classique, et une bien meilleure prestation de Rachel Ellering, après son match médiocre contre Marti Belle en Seizièmes de finale. On regrettera la fin un peu précipitée, qui met un terme au match après 5 minutes à peine.
- Piper Niven vs. Serena Deeb. Poids et force contre rapidité, à nouveau, pour un résultat inégal, dans un premier temps très lent et "Ortonesque", puisque Deeb passe le premier tiers du match à tenter de placer un headlock, et le reste à se faire écraser par la masse de Viper (qui se démène, il faut bien l'admettre). Pas forcément mauvais, mais pas très passionnant.
- Mercedes Martinez vs. Princesa Sugehit. Deux vétérans du ring, pour un match étrangement bancal et hésitant. Principalement la faute de Sugehit et de son style lucha, qui se marie assez mal avec quelqu'un de moins voltigeur : il y a des pauses inutiles, la barrière de la langue, etc...
- Kairi Sane vs. Bianca Belair. Très chouette affrontement : les deux femmes ont chacune leur style, Belair impressionne vraiment (malgré un an à peine d'expérience, à la NXT), et Kairi, la favorite, joue le jeu. Résultat, les deux femmes ont l'air tout à fait à leur place, pourraient rejoindre le main roster dès demain, et leur match est joliment dynamique, équilibré et nerveux.
Épisode très inégal, avec un premier match trop court, un second pas forcément passionnant, un troisième maladroit, et un main event satisfaisant. Les commentaires mollassons de Lita et JR n'aident pas vraiment, je dois dire.
-----------
WWE Mae Young Classic 2017 - Huitièmes de Finale - Round 2 :
-Toni Storm vs. Lacey Evans. Un match honorable, mais je ne suis convaincu par aucun des deux gimmicks présentés dans le ring : elles sont toutes deux faites sur le même moule de la grande blonde dynamique et sexy, mais les deux lutteuses en font chacune trop (ou pas assez ?), et ne paraissent jamais sincères.
- Shayna Baszler vs. Mia Yim. Un match très orienté mma/coups de pieds/prises de soumissions, plutôt intéressant à suivre, même si l'invulnérabilité et l'inexpressivité de Baszler sont un peu agaçantes (on dirait un Brock au féminin), et que l'élimination de Mia déçoit forcément.
- Rhea Ripley vs. Dakota Kai. Australie contre Nouvelle-Zélande, grande blonde contre petite brune, et un affrontement assez typique... pour du Shimmer. Autant dire que c'était très bon et intense pour un match de la WWE.
- Candice LaRae vs. Nicole Savoy. Pas mauvais, là aussi très Shimmer-esque, mais pas forcément un match particulièrement marquant ou exceptionnel.
Deux matches qui n'auraient pas dépareillé sur une carte de Shimmer, un match victime du push de la copine de Ronda Rousey, et un match d'ouverture pas très mémorable, ça donne une seconde huitième de finale sympatoche, sans être parfaite.
Conclusion de cette ultime saison de Voyager, une ultime saison qui s'essouffle clairement sur la fin, mais qui a toujours une petite chance de finir en beauté... ?
Star Trek Voyager, saison 7
- 7x25-26 - Endgame : 26 ans dans le futur, hantée par les choix qu'elle a dû faire pour ramener le Voyager sur Terre, l'Amiral Janeway décide de remonter le temps, et d'offrir un raccourci à l'équipage, quitte à encourir la colère des Borgs...
Un double épisode de fin de saison... et une frustration immense.
Car ça ne commençait pas trop mal : le futur de Janeway est crédible, intéressant, voire même touchant (Tuvok), et même si Mulgrew n'est pas du tout crédible en Amirale de 68 ans (non seulement son maquillage est le plus discret de toute la bande, mais l'interprétation, les mouvements, l'énergie de Mulgrew sont ceux d'une quadragénaire, et pas d'une quasi-septuagénaire, et elle ne tente jamais vraiment de faire illusion), on s'intéresse à ce futur improbable.
Malheureusement, dès que l'épisode revient dans le passé, Berman, Braga & Biller nous pondent un fourre-tout qui n'est jamais vraiment crédible, faute du moindre développement des personnages pendant sept ans. La maladie de Tuvok ? La relation de Chakotay et de Seven (tellement sirupeuse qu'on dirait un mauvais soap) ? Tout ça sort de nulle part (ou du moins, n'a jamais été développé), et fait vraiment artificiel.
L'accouchement de B'elanna est un rebondissement forcé, mais ça passe, à la limite, puisqu'on s'y attendait... le reste, cependant, ne fonctionne pas. Le plan des deux Kathryn non plus, d'autant qu'il achève de rendre les Borgs inoffensifs et ridicules, puisque le Voyager boosté à la technologie du futur peut désormais détruire un cube de deux torpilles, sans problème, abrité derrière son bouclier façon Batmobile.
Bref. Le retour d'Alice Krige aurait pu amener quelque chose d'intéressant, là aussi, mais non... (à noter que même la Reine Borg a du mal à comprendre les boucles temporelles paradoxales des scénaristes ^^). Janeway est toute-puissante, Janeway est le plus grand officier de Starfleet, Janeway est plus maline que tout le monde, et Janeway sauve tout le monde en se sacrifiant héroïquement ET en rentrant tranquillement sur Terre.
Ah, et la Terre, parlons-en... parce qu'il n'y a rien à en dire. On ne la voit pas plus d'une demi-seconde une fois le Voyager sorti des autoroutes de distorsion borgs, et le générique de fin tombe aussitôt, youpi, tout le monde est content. Non, vraiment, autant ces 90 minutes se regardent assez facilement, autant l'impression qui ressort de ce series finale, c'est celle d'un gros gâchis vraiment frustrant.
Mais fallait-il en attendre autre chose ?
Bilan de la saison/série :
Une saison intéressante par l'attitude décomplexée des scénaristes qui, n'ayant plus rien à perdre, ont à maintes reprises semblé opter pour toutes les idées qu'ils avaient en réserve, même les plus improbables, histoire de se faire plaisir avant de rendre leurs tabliers.
Faut-il y voir une conséquence du départ de Braga en tant que showrunner, remplacé cette saison par Biller ? Peut-être. Quoiqu'il en soit, cela donne paradoxalement une saison assez homogène, qualitativement, sans réelle daube honteuse, mais aussi une saison qui n'atteint pas forcément des sommets : rien de vraiment surprenant, en ce qui concerne cette série, qui a toujours nagé dans une sorte de médiocrité confortable, n'exploitant jamais ses concepts et ses personnages à fond, et préférant un status-quo handicapant.
C'est ainsi la raison pour laquelle les relations entre les personnages ont, pour la plupart, toujours été limitées à une vague amitié : les scénaristes (notamment Braga) préféraient considérer la série comme une suite d'épisodes indépendants, dépourvus d'évolution significative et de continuité, et cela a toujours limité les progrès de la série.
Résultat, cette fin de saison tombe totalement à plat, enchaînant (après une saison assez honorable, qui revenait sur bon nombre de concepts passés de la série, et la rapprochait d'un retour sur Terre au potentiel énorme) quelques épisodes génériques, avec un final façon blockbuster, dans ce que ça a de bon (le spectacle) et de mauvais (c'est une coquille vide).
Tout le potentiel du retour à la maison, de la réacclimatation de l'équipe sur Terre, de Seven chez les humains, etc ? Jamais exploité.
Un peu à l'instar du potentiel de Voyager en tant que série : malgré une distribution et des personnages potentiellement intéressants (et attachants de par leur casting), l'écriture aura toujours été le plus gros point faible de Voyager. Une écriture inconstante, incapable de donner de l'épaisseur à la moitié des personnages (un problème qui se retrouvera sur Enterprise), de rendre les personnages cohérents avec eux-mêmes (Janeway a dit tout et son contraire au fil de ces sept saisons) et de s'extirper du schéma du problème hebdomadaire à régler, pour construire quelque chose sur la durée.
Et malgré tous les reproches que j'ai pu faire à Ron D. Moore pour la manière dont il a géré Battlestar Galactica et sa conclusion, au moins, Moore avait conscience de son postulat de départ, et suivait une ligne directrice pour sa série.
Voyager, elle, n'a jamais su le faire que très ponctuellement, à l'arrivée de nouveaux personnages (Seven), ou pour en développer d'autres (le Doc, B'elanna) et uniquement sous l'influence de certains scénaristes très précis et compétents, qui ont fini par quitter le navire.
De quoi avoir envie de jeter l'éponge très souvent durant les premières saisons de la série, une série qui, définitivement, ne tient pas la comparaison avec Deep Space Nine (qui était diffusée en parallèle), ou même avec les cinq dernières saisons de Next Generation.
C'est vraiment dommage... et l'on espère beaucoup mieux pour Star Trek Discovery (quand bien même rien de ce que j'ai vu de la série jusqu'à présent ne me donne particulièrement confiance...)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rats :
Un documentaire creux et racoleur au possible, qui se résume à "les rats sont des créatures immondes, méchantes, agressives, intelligentes, il faut tous les exterminer au plus vite, et où que vous vivez - surtout dans les grandes métropoles - vous êtes en danger de mort permanent car ils sont partout et ils veulent votre mort, ouhlàlà TREMBLEZ !!!!"
C'est volontairement monté, tourné, et mis en musique comme un film d'horreur par Morgan Spurlock (pas vraiment surprenant, même s'il est totalement absent du corps du documentaire : pas de voix off, pas de présence à l'écran, pas de commentaire à l'image), ça a été diffusé sur la chaîne Discovery, et ça m'a bien énervé ; non pas que je sois particulièrement amateur de rongeurs, mais ce documentaire n'a vraiment aucun autre but ni intérêt que de faire peur au public et de l'écoeurer, en allant aux quatre coins du globe filmer des chasseurs de rats qui massacrent ces animaux à tour de bras (avec des méthodes variées et assez graphiques).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Cars 3 :
Faisant désormais partie des vétérans du circuit, Lightning McQueen (Owen Wilson) peine à tenir la cadence face aux nouvelles générations, toujours plus rapides et perfectionnées. Il se tourne alors vers le passé pour retrouver l'inspiration, et vers le centre d'entraînement ultra-moderne de son nouveau sponsor, Sterling (Nathan Fillion), où officie Cruz Ramirez (Cristela Alonzo), une jeune coach sportive particulièrement douée, qui pourrait bien avoir un avenir des plus radieux...
Après un premier opus qui m'avait totalement laissé de marbre, et un second volet plus parodique et décomplexé, que j'avais apprécié malgré sa réputation générale de "pire film Pixar", John Lasseter passe la main pour ce troisième volet de la franchise Cars... et on retombe dans de la course basique, et du film de sport formaté baignant dans la nostalgie d'une Amérique et d'une discipline ne m'intéressant pas du tout.
Ici, on a droit à l'histoire classique de la vieille gloire éclipsée par une jeune étoile montante de sa discipline, et qui doit retrouver son mojo pour revenir dans la course : encore et toujours de l'ultra-balisé et prévisible, qui s'inscrit comme un retour aux bases du premier film, une boucle qui est bouclée (l'élève qui devient le mentor, passage de flambeau, tout ça), et un parcours, pour Lightning, très similaire à celui de Cars.
Pas grand chose de bien original ou passionnant à se mettre sous la dent, donc, si ce n'est un aspect technique comme toujours irréprochable, voire même de plus en plus impressionnant. Mais la technique n'a jamais été le problème de la franchise Cars : le fond, l'émotion, le propos... voilà ce qui fait défaut à ce Cars 3, ou du moins, ce qui est bien trop faiblard pour convaincre.
Conceptuellement, un quasi-remake du premier film, donc, ce qui fait que je ne peux que lui mettre la même note de